La saveur du jour
Apprêter le pissenlit
On perçoit encore le pissenlit comme une mauvaise herbe, pourtant toutes ses parties se mangent. De plus, on lui prête une valeur nutritive enviable. Et si on changeait d’avis à son sujet?
Vous avez peut-être remarqué ce mouvement qui s’amplifie depuis deux ans: celui qui consiste à ne pas tondre le gazon et à laisser pousser les pissenlits au printemps. La Ville de Québec participait en mai dernier pour la première fois au «Défi pissenlits», alors qu’une vingtaine de municipalités de la province en étaient à leur deuxième année.
Si l’initiative lancée par des apiculteurs de Portneuf vise à aider les insectes pollinisateurs, et surtout les abeilles, à se nourrir pendant ce mois où les fleurs se font encore rares, pourquoi ne pas ensuite en tirer avantage en cuisinant les différentes parties de cette fleur qui est tout sauf une mauvaise herbe?
Apprivoiser le pissenlit un plat à la fois
Le pissenlit, qu’on trouve facilement partout et pendant tout l’été, fait partie de la famille de la chicorée et de la laitue. C’est pour ça que ses feuilles, plus douces en début de saison, se prêtent bien aux salades. Mais on peut aussi penser les intégrer à des quiches, des omelettes ou des soupes, et à les ajouter sur des pizzas ou des pâtes par exemple, un peu comme on le ferait avec des épinards.
Les belles fleurs jaunes sont elles aussi comestibles, alors pourquoi ne pas les apprivoiser dans une gelée ou dans ces scones salés 100% locaux?
Quant à eux, avant d’éclore, les boutons peuvent être marinés pour faire office de câpres locales.
Même les racines y passent, alors qu’on peut les torréfier pour en faire une boisson. Puis, en infusion, le pissenlit est très diurétique. Sur le site du populaire Ricardo, on trouve même un vin de pissenlit!
Les possibilités d’apprêter les pissenlits sont très nombreuses, et dans cette mouvance du «manger local», pourquoi ne pas déclarer la paix à ces jolies fleurs jaunes qu’on trouve autour de nous?