La chronique Culture avec Claude Deschênes

Auteur(e)
Photo: Martine Doucet

Claude Deschênes

Claude Deschênes collabore à Avenues.ca depuis 2016. Journaliste depuis 1976, il a fait la majeure partie de sa carrière (1980-2013) à l’emploi de la Société Radio-Canada, où il a couvert la scène culturelle pour le Téléjournal et le Réseau de l’information (RDI). De 2014 à 2020, il a été le correspondant de l’émission Télématin de la chaîne de télévision publique française France 2.On lui doit également le livre Tous pour un Quartier des spectacles publié en 2018 aux Éditions La Presse.

Las Vegas: y’a un p’tit peu de nous autres là-dedans!

Et si je vous parlais de Las Vegas cette semaine? Oublions le gambling, qui ne m’intéresse pas. Que devient cette ville aux mille excès depuis que notre Céline Dion s’est tue? Depuis que la COVID est une chose du passé? En cette année qui marque 30 ans de présence du Cirque du Soleil?



Eh bien, Las Vegas vit toujours à 200 miles à l’heure! La preuve: elle accueille ce week-end le premier Grand Prix de Formule 1 de son histoire. Elle continue aussi de repousser les limites technologiques avec l’inauguration de la Sphère, nouvelle résidence de spectacles du groupe U2. Elle fait même la cour aux fans de la série The Crown avec une grande exposition permanente consacrée à la princesse Diana. Retour sur cinq jours passés à Las Vegas, cette oasis qui ne dort toujours jamais. Vous allez voir, «y’a un p’tit peu de nous autres là-dedans», comme le disait la publicité de la soupe Habitant.

Las Vegas vit toujours à 200 miles à l’heure! Photo: Claude Deschênes

Mon dernier séjour à Las Vegas remonte à 2013. C’était pour la première du spectacle Michael Jackson One et les débuts de Véronic Dicaire au Bally’s. Dix ans plus tard, alors que je débarque de nouveau à l’aéroport Harry-Reid, c’est la voix de Céline qui m’accueille. Ça ne s’invente pas, elle chante It’s All Coming Back to Me Now!

C’est alors que tout me revient à moi aussi.

En 2003, je faisais mon premier voyage à Las Vegas pour couvrir A New Day, spectacle grandiose de Céline Dion au Colosseum du Caesars Palace. Photo: gracieuseté Claude Deschênes

En 2003, je faisais mon premier voyage à Las Vegas, pour couvrir A New Day, spectacle grandiose de Céline Dion au Colosseum du Caesars Palace, une salle conçue pour elle par les firmes québécoises Scéno Plus, Solotech et Show Canada, au coût de 108 M$.

L’année suivante, le Cirque du Soleil se fait construire par le groupe MGM un théâtre de 220 M$ pour accueillir , de Robert Lepage. C’est à l’époque la plus importante somme dépensée pour la création d’un spectacle et son théâtre dédié.

La Sphère

Vingt ans plus tard, en 2023, le groupe Madison Square Garden de New York investit 2,3 G$ pour la construction de la Sphère, nouvelle salle de spectacles à côté du Venetian, le plus grand resort aux États-Unis, avec plus de 7 000 chambres. Le Venetian est tellement massif qu’on ne voit pas la Sphère quand on déambule sur la Strip.

On doit à la firme Saco Technologies de Montréal les écrans géants qui recouvrent les surfaces intérieure et extérieure de ce dôme qui fait à peu près le double de la Biosphère du parc Jean-Drapeau. Photo: Facebook Sphere

Réjouissons-nous, ce projet pharaonique a aussi eu de belles retombées au Québec. En effet, on doit à la firme Saco Technologies de Montréal les écrans géants qui recouvrent les surfaces intérieure et extérieure de ce dôme qui fait à peu près le double de la Biosphère du parc Jean-Drapeau.

Au loin, la sphère avec des yeux. Photo: Claude Deschênes

Saco n’en est pas à son premier exploit aux États-Unis. Les écrans de la bourse Nasdaq, apparus sur Time Square à New York en 2000, c’est eux. Tous les écrans de projection utilisés par le groupe U2 en tournée depuis PopMart en 1997, c’est encore eux.

Dans le cas de la Sphère, l’entreprise montréalaise a développé un système de canevas en aluminium sur lesquels sont montés des milliers de luminaires DEL qui recouvrent entièrement le dôme. Une technologie qui permet des images en très haute définition en plein air, de jour comme de nuit.

Rebelote à l’intérieur, ce qui donne le plus grand écran au monde, avec une résolution en 16K.

Dans le cas de la Sphère, l’entreprise montréalaise a développé un système de canevas en aluminium sur lesquels sont montés des milliers de luminaires DEL qui recouvrent entièrement le dôme. Photo: Claude Deschênes

U2, le groupe en résidence à la Sphère, n’était pas en ville lors de mon passage. Heureusement, car le prix des billets pour les voir oscille entre 600 et 2 000$ US! Je n’ai pas eu à choisir.

U2, le groupe en résidence à la Sphère, n’était pas en ville lors de mon passage. Heureusement, car le prix des billets pour les voir oscille entre 600 et 2 000$ US! Photo: Claude Deschênes

Pendant leur absence, on programme plutôt un film en 4D sur cet écran de 15 000 pieds carrés.

Postcard from Earth, production à saveur «écologiste» qui rappelle Koyaanisqatsi et Powaqqatsi vus dans les années 1980, est une réalisation de Darren Aronofsky (Pi, Black Swan, The Whale).

Le film Postcard from Earth est présenté dans la Sphère. Photo: Claude Deschênes

Les images, tournées aux quatre coins de la planète, sont époustouflantes. Et que dire du son qui peut faire vibrer votre siège avec la vigueur d’un tremblement de terre!

Les images, tournées aux quatre coins de la planète, sont époustouflantes. Photo: Claude Deschênes

Hormis la qualité exceptionnelle de la projection, j’ai été plutôt déçu de mon expérience. 342$ CA, pour deux billets, pour un film d’une cinquantaine de minutes, précédé d’une rencontre avec des robots qui vous parlent d’intelligence artificielle, c’est cher payé.

342$ CA, pour deux billets, pour un film d’une cinquantaine de minutes, précédé d’une rencontre avec des robots qui vous parlent d’intelligence artificielle, c’est cher payé. Photo: Claude Deschênes

D’autant qu’avant d’entrer, on nous fouille et nous exhorte à jeter notre bouteille d’eau, pour mieux en racheter une autre une fois dans la boule. On repassera pour la sincérité du discours alarmiste sur l’avenir de la planète véhiculé par le film!

À noter aussi que jusqu’à ce qu’on atteigne notre siège à l’intérieur de la salle, il n’y a aucun banc où s’asseoir avant, ni après, l’ouverture des portes.

Jusqu’à ce qu’on atteigne notre siège à l’intérieur de la salle, il n’y a aucun banc où s’asseoir avant, ni après, l’ouverture des portes. Photo: Claude Deschênes

Sans parler des escaliers très à pic pour rejoindre sa place, et le peu d’espace pour les jambes une fois assis. Vous pensiez que vous étiez à l’étroit au Centre Bell? Vous n’avez rien vu.

Disons finalement que les débuts de la Sphère sont assez chaotiques. On parle de pertes de 98,4 M$ US pour le dernier trimestre et du départ de trois hauts dirigeants, dont le directeur financier la semaine dernière.

Se souvenir de la princesse Diana à Las Vegas

En 2022, la ville de Las Vegas a accueilli 38,8 millions de visiteurs. C’est donc par millions que les personnes qui débarquent dans cette ville du désert du Nevada se cherchent, chaque jour, quelque chose à faire.

Pourquoi pas un événement autour de la Princesse Diana se sont dit deux Canadiens, qui ont monté une exposition. Photo: Claude Deschênes

Pourquoi pas un événement autour de la Princesse Diana se sont dit deux Canadiens, David Corelli, de Sudbury, et Dakota Laurin de Calgary. Leur société, SBX Groupe, spécialisée entre autres dans la représentation de vedettes sportives, a donc monté une exposition Diana. Les deux conservateurs, installés à Las Vegas, ont travaillé de concert avec l’organisme de charité Pink Ribbons Crusade, propriétaire de plusieurs robes ayant appartenu à la princesse.

Il y a près de 700 artéfacts exposés. Photo: Claude Deschênes

Il y a près de 700 artéfacts exposés. Ils viennent de collectionneurs, de membres de la famille de Diana, d’employés de la famille royale. Cette variété d’objets et de documents permet de couvrir tous les aspects de la vie de cette lady devenue princesse, de sa naissance dans une famille de l’aristocratie britannique jusqu’à sa mort tragique à Paris en 1997.

L'exposition couvre tous les aspects de la vie de cette lady devenue princesse. Photo: Claude Deschênes

On y voit et apprend plein de choses, notamment qu’à 12 ans, la jeune Diana rêvait déjà d’être princesse de Galles.

C’est assez touchant de voir dans ses cahiers de devoir les misères que lui donne la langue française lorsqu’elle étudie en Suisse à l’âge de 16 ans.

C’est assez touchant de voir dans ses cahiers de devoir les misères que lui donne la langue française. Photo: Claude Deschênes

Une fois devenue princesse, surprenant de constater le nombre de visites qu’elle pouvait faire à son coiffeur en un mois.

Surprenant de constater le nombre de visites qu’elle pouvait faire à son coiffeur en un mois. Photo: Claude Deschênes

Sur les 12 salles thématiques, réparties sur 10 000 pieds carrés, ce sont bien sûr celles consacrées au mariage princier, à la naissance de ses enfants, à sa rupture avec Charles et à son décès qui monopolisent le plus notre attention.

Photo du mariage princier. Photo: Claude Deschênes

À défaut d’avoir la robe de mariée originale, l’exposition présente une réplique somptueuse réalisée en papier par l’artiste belge Isabelle de Borchgrave.

On peut même en faire le tour!

À défaut d’avoir la robe de mariée originale, l’exposition présente une réplique somptueuse réalisée en papier par l’artiste belge Isabelle de Borchgrave. Photo: Claude Deschênes
On peut même faire le tour de cette robe! Photo: Claude Deschênes

Quelle que soit la manière dont elle était habillée, Diana a toujours fait tourner les têtes.

On a droit à quelques robes qu’elle a portées pour de grands événements mondains, ainsi qu’à 79 versions miniatures de ses tenues de bal.

Versions miniatures de ses tenues de bal. Photo: Claude Deschênes

Il y a même quelques pièces de vêtement plus décontractées, qui l’ont révélée si humaine aux yeux du public.

Une des pièces de vêtement plus décontractées, qui l’ont révélée si humaine aux yeux du public. Photo: Claude Deschênes

Faut-il le rappeler, en juin 1997, deux mois avant sa mort, à la suggestion de ses fils, Diana avait vendu aux enchères 77 de ses robes. L’événement avait permis de verser 5,75 M$ à la recherche sur le cancer et le SIDA.

Quelques-unes de ses robes de bal. Photo: Claude Deschênes

Comme son titre l’indique, l’exposition Princess Diana and The Royals: The Exhibition s’intéresse aussi à l’entourage de l’icône.

Avant son mariage, Charles est présenté comme le célibataire le plus recherché de la planète. Photo: Claude Deschênes

Avant son mariage, Charles est présenté comme le célibataire le plus recherché de la planète. N’étant pas aussi connaissant de la royauté que Marc Laurendeau, je ne savais pas qu’il avait eu une amourette (au moins épistolaire) avec une Montréalaise, Janet Jenkins, travaillant au consulat britannique.

La visite permet aussi de constater à quel point la famille royale est formée de personnalités très différentes.

La visite permet aussi de constater à quel point la famille royale est formée de personnalités très différentes. Photo: Claude Deschênes

Le parcours se termine sur le legs humanitaire de Diana, qui se poursuit d’une certaine façon à travers les activités de ses enfants.

Le parcours se termine sur le legs humanitaire de Diana. Photo: Claude Deschênes

Cette exposition a été inaugurée l’an dernier, deux jours après le 25e anniversaire de son tragique décès. N’attendez pas qu’elle parte en tournée pour aller la voir, puisqu’il n’est pas prévu qu’elle circule.

Cette exposition a été inaugurée l’an dernier, deux jours après le 25e anniversaire de son tragique décès. Photo: Claude Deschênes

Il faut dire qu’elle cadre très bien dans l’écrin qu’on lui a choisi. Les salles d’exposition se trouvent au 3e étage du centre commercial The Shops at Crystals, qui abrite les grandes maisons de couture comme Vuitton, Prada, Dior, Hermès, Cartier, Gucci, et compagnie.

N’attendez pas que cette exposition parte en tournée pour aller la voir, puisqu’il n’est pas prévu qu’elle circule. Photo: Claude Deschênes

30 ans de présence du Cirque du Soleil à Las Vegas

Mine de rien, cela fait 30 ans que le Cirque du Soleil brille à Las Vegas. Lors de la première de Mystère, le 25 décembre 1993, Guy Laliberté avait dit: «Nous avons fait pousser pour vous une fleur dans le désert.»

Treize mille représentations et 17 millions de spectateurs plus tard, le spectacle imaginé par Franco Dragone et Gilles Ste-Croix roule toujours. Le cirque montréalais peut même se targuer d’offrir aujourd’hui tout un bouquet aux visiteurs de Las Vegas. En effet, on peut voir un de leurs spectacles n’importe quel jour de la semaine sur la Strip.

En plus de Mystère au Treasure Island, il y a O au Bellagio (11 000 représentations, 18 millions de spectateurs depuis 1998), au MGM Grand (8 000 représentations depuis 2005), Love au Mirage (depuis 2006), Michael Jackson One au Mandalay Bay (5 millions de spectateurs depuis 2013), et Mad Apple au New York New York (depuis mai 2022).

À l’invitation du Cirque du Soleil, je suis retourné voir trois d’entre eux, qui font partie des plus belles couvertures journalistiques de ma vie.

Le spectacle , créé par Robert Lepage, se distingue de plusieurs manières. En 2005, c’était la première fois que le Cirque du Soleil faisait le pari de raconter une histoire. Très attiré par la culture asiatique, Robert Lepage a développé une sorte d’opéra chinois circassien dans lequel deux clans s’affrontent pour conserver une flûte magique. Ce qu’il a fait de cette commande est prodigieux, et demeure, dans le genre, inégalé à ce jour.

Mine de rien, cela fait 30 ans que le Cirque du Soleil brille à Las Vegas. Photo: Claude Deschênes

Vingt ans après sa construction, le théâtre et la scénographie de KÀ, imaginés par le Britannique Mark Fisher (1947-2013), sont toujours aussi impressionnants.

Vingt ans après sa construction, le théâtre et la scénographie de KÀ, imaginés par le Britannique Mark Fisher (1947-2013), sont toujours aussi impressionnants. Photo: Claude Deschênes

J’ai été de nouveau ébahi par le travail incroyable accompli par l’accessoiriste québécoise Patricia Ruel. Une visite des coulisses m’a permis d’apprécier des détails qu’on ne distingue pas nécessairement de notre siège, mais qui contribuent à la magie d’ensemble.

Une visite des coulisses m’a permis d’apprécier des détails qu’on ne distingue pas nécessairement de notre siège, mais qui contribuent à la magie d’ensemble. Photo: Claude Deschênes

Un mot sur la musique de René Dupéré. C’était la cinquième fois que je voyais , et elle m’a transporté comme jamais. Toujours aussi fier à l’idée que les chœurs ont été enregistrés, à l’époque, avec des voix de chez nous dans un studio de Radio-Canada.

Toujours aussi fier à l’idée que les chœurs ont été enregistrés, à l’époque, avec des voix de chez nous dans un studio de Radio-Canada.Photo: Claude Deschênes

LOVE

Quand on me demande: quel spectacle as-tu eu le plus de plaisir à couvrir dans ta vie?, je place toujours LOVE, sur la musique des Beatles, dans mon top 3.

Photo: Facebook The Beatles LOVE by Cirque du Soleil

C’était en 2006, année charnière où les deux du FAB FOUR toujours vivants, et les épouses des deux disparus, se rabibochent autour d’un projet créé essentiellement par des Montréalais, dirigé de main de maître par Dominique Champagne. À ce moment-là, Peter Jackson n’a pas encore fait sa série The Beatles: Get Back, le livre The Beatles Anthology n’est pas encore publié, la technologie pour faire exister la chanson Now and Then n’est pas inventée.

Le spectacle raconte, par le cirque, l’histoire du célèbre groupe en se servant de sa musique. Photo: Facebook The Beatles LOVE by Cirque du Soleil

Dominique Champagne sera le précurseur de tout ça avec un spectacle qui raconte, par le cirque, l’histoire du célèbre groupe en se servant de sa musique. Avec l’aide de notre François Pérusse national, il réussira même à faire dialoguer entre eux John, Paul, George et Ringo.

Eh bien, laissez-moi vous dire que ça fonctionne toujours, avec une distribution rajeunie, qui danse avec énergie les chorégraphies toujours fougueuses de Dave St-Pierre. Et ma foi, on ne se lasse jamais d’entendre Help, Get Back, Here Comes the Sun, Blackbird, et autres All You Need Is Love.

Photo: Facebook The Beatles LOVE by Cirque du Soleil

Michael Jackson One

Michael Jackson aurait eu 65 ans le 29 août dernier. Nous sommes nés le même mois de la même année, et je me demande si, vivant, il serait toujours capable de se produire sur scène, comme le fait Madonna, qui est née, elle aussi, en août 1958.

Le spectacle du Cirque du Soleil, présenté au Mandalay Bay, est un hommage plutôt immortel à cette légende. Photo: Claude Deschênes

Quoi qu’il en soit, ce spectacle du Cirque du Soleil, présenté au Mandalay Bay, est un hommage plutôt immortel à cette légende. Avec les artéfacts exposés dans le hall et le show qu’on voit dans la salle, c’est comme si Michael Jackson était toujours parmi nous.

Avec les artéfacts exposés dans le hall et le show qu’on voit dans la salle, c’est comme si Michael Jackson était toujours parmi nous. Photo: Claude Deschênes

Permettez-moi de reprendre quelques observations de ma critique de juin 2013, parce que, le 9 novembre dernier, j’ai ressenti exactement la même ferveur qu’il y a 10 ans devant cette proposition.

Le 9 novembre dernier, j’ai ressenti exactement la même ferveur qu’il y a 10 ans devant cette proposition. Photo: Claude Deschênes

«Le Cirque du Soleil a mis sa marque dans ce spectacle, mais la signature de Jackson ressort. Tout ce qu’il a inventé est là. Le metteur en scène, l’américain Jamie King, et le directeur de création montréalais, Welby Altidor, font parfaitement ressortir les démons qui hantaient la superstar. Ils soulignent aussi avec sensibilité son humanisme. L’innovation de ce spectacle vient de l’utilisation qu’on fait des projections. Les costumes sont hallucinants. Le son est puissant, mais subtil. Michael Jackson One invente le spectacle agrégateur.»

L’innovation de ce spectacle vient de l’utilisation qu’on fait des projections. Photo: Claude Deschênes

Vroum, vroum, vroum sur la Strip

Terminons avec un mot sur le Grand Prix de Formule 1 qui se tient pour la première fois sur la Strip en fin de semaine. Est-ce une fausse bonne idée comme lorsque Denis Coderre a imposé aux Montréalais un grand prix électrique en 2017? Peut-être.

Le Grand Prix de Formule 1 qui se tient pour la première fois sur la Strip en fin de semaine. Photo: Claude Deschênes

Depuis des semaines, la ville est aux prises avec des bouchons de circulation monstres pour installer les barrières de sécurité et les gradins le long du parcours de six kilomètres, et les garder en place en attendant le jour J. Les résidents et les commerçants sont furieux de cet empiétement sur des voies publiques déjà très achalandées, lit-on dans les journaux.

Les gradins qui cachent les fontaines de l’hôtel Bellagio. Photo: Claude Deschênes

Rien pour aider, cette avant-dernière course de la saison se déroulera sans suspense, car la F1 a déjà son vainqueur depuis le 7 octobre, alors que Max Verstappen remportait au Qatar le Championnat du monde grâce à une avance insurmontable.

Les glissières de sécurité qui empiètent sur le trottoir devant le Caesars Palace. Photo: Claude Deschênes

En tout cas, ces jours-ci, à Las Vegas, l’indice F1 est en baisse. Les billets, qui se vendaient à 2 000$ l’an dernier, peinaient à trouver preneur à la moitié du prix à une semaine de l’événement.

Sculpture d’une voiture de F1 faite de plus de 5 000 pièces d’autos recyclées et de métal. Photo: Claude Deschênes

Notre serveuse au Eataly (la plus formidable adresse culinaire à s’être ajoutée en 10 ans à Las Vegas) nous disait qu’elle mettrait le double de temps pour se rendre au travail lors des qualifications de jeudi et vendredi et du Grand Prix de samedi, même si l’événement se passe de nuit. En effet, la course se tient de 22 h à minuit. Une heure supposément parfaite pour une ville qui ne dort jamais.

Un voyage en images à voir:

Viva Las Vegas!