Il n’y a pas si longtemps, des milliers de skieurs prenaient le train à partir de Montréal vers les Laurentides et l’Estrie. Les voici en images.
Il n’y a pas si longtemps, avant le règne de la voiture et des autoroutes congestionnées, des milliers de skieurs prenaient le train à partir de Montréal vers les Laurentides et l’Estrie. Arrivés à destination, ils pouvaient parfois même chausser directement leurs skis pour se rendre au pied des pentes ou accéder aux sentiers de ski de fond situés près des gares. Alors que le ski gagnait de plus en plus d’adeptes au cours des années 1930-1940, les trains de ski d’une capacité de 1000 passagers se multiplièrent pour offrir un service régulier et efficace dans les Laurentides. Même si l’excursion sans voiture est loin d’être aussi simple de nos jours, on assiste à un certain retour de cette heureuse tradition.
La majorité des images de cette galerie sont une gracieuseté d’ Exporail, le musée ferroviaire canadien.
1- Tain de ski du Canadien Pacifique dans les Laurentides, vers 1937
2- Passagers à bord d'un train de ski dans les Laurentides
3- Train de ski à Sainte-Agathe-des-Monts
4- Train de ski du Canadien Pacifique près de Val-David, 1948
5- Train de ski du Canadien Pacifique près de Val-David, 1948
6- Skieurs dans un train de ski dans les Laurentides, mars 1947
7- Skieurs à la gare de Sainte-Agathe-des-Monts, vers 1948
8- Skieurs attendant le retour du train de ski à Val-David
9- Train de ski du Canadien Pacifique dans les Laurentides, vers 1937
10- Passagers à bord d'un train de ski dans les Laurentides
Chers aux urbanistes et promus par plusieurs grandes villes du monde, les quartiers axés sur le transport en commun pourraient se multiplier dans la province avec la venue du REM et l’ambition de Québec d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Les réponses aux cinq questions suivantes nous en diront plus!
C’est quoi, un TOD?
Le TOD, pour transit-oriented development, est un quartier articulé autour du transport en commun. Un peu à l’image du cœur de village traditionnel, qui permet de se rendre à l’église, à l’école et à l’épicerie à pied, le TOD mise sur les déplacements actifs.
Les résidents d’un TOD vivent dans un rayon d’un kilomètre de tous les services et, évidemment, du transport collectif, que ce soit une station de métro, un arrêt d’autobus, une gare de train ou encore une station du Réseau express métropolitain (REM). Ces quartiers de moyenne à haute densité prônent aussi la mixité sociale.
On doit le concept à l’urbaniste américain Peter Calthorpe, qui l’a développé à la fin des années 1980. Même si d’autres approches similaires ont vu le jour, le TOD a vraiment pris son envol après la publication de son livre, The New American Metropolis, en 1993. Selon lui, en plus d’être structuré autour du transport en commun et de favoriser la mobilité active, un TOD doit être à échelle humaine et devenir un véritable milieu de vie.
Quels sont les bénéfices?
L’avantage premier d’un quartier axé sur le transport en commun est de taille: sa conception permet de réduire notre dépendance à l’automobile, en créant un environnement où tout peut se faire à pied, à vélo ou en transport collectif. Même si l’auto n’est pas exclue de l’espace public, la priorité revient ici aux piétons.
Diminuer le nombre de voitures réduit du même coup la congestion sur les routes ainsi que les émissions de carbone, améliorant ainsi la qualité de l’air. Les habitants bénéficient pour leur part d’une réduction du coût de la vie, en limitant leurs frais de transport. Les déplacements actifs améliorent aussi leur santé.
Mettre un frein à l’étalement urbain protège les terres agricoles. En augmentant l’achalandage dans les transports en commun, on encourage en outre les investissements dans ce secteur souvent négligé.
Comme le TOD favorise la mixité sociale et d’usages, les quartiers deviennent ainsi plus conviviaux et inclusifs. Un TOD réussi comporte une offre de logements abordables. Les espaces verts sont également abondants.
Y a-t-il des bémols?
La création d’un quartier axé sur le transport en commun ne se fait pas du jour au lendemain. Son développement demande beaucoup de temps et d’investissements.
Le risque d’embourgeoisement n’est pas non plus à négliger. C’est pour cette raison qu’il faut absolument inclure des logements sociaux ou abordables dans un TOD. Exemple à ne pas suivre: aux abords du SkyTrain à Vancouver, des résidents ont été évincés pour construire des gratte-ciels, aujourd’hui habités presque exclusivement par des gens riches…
Dans quelles villes en retrouve-t-on?
Il est difficile de dresser une liste exhaustive, puisque de plus en plus de villes dans le monde adoptent les principes du TOD. Le plan d’urbanisme de Copenhague, qui encadre le développement de la ville depuis 1947, en suit notamment les grandes lignes, même s’il a été élaboré avant que le concept devienne populaire.
Le «Finger Plan», dont la forme rappelle celle d’une main, désigne cinq corridors de développement urbain, qui se trouvent le long de voies ferrées et convergent vers le centre de la capitale danoise. Entre chaque «doigt», on préserve les espaces naturels. La dernière version, datant de 2007, interdit carrément la construction de bâtiments à plus d’un kilomètre de la voie ferrée ou de la gare.
Singapour, souvent reconnue comme l’une des villes les plus vertes du monde, est aussi un exemple de TOD réussi. L’expansion du transport en commun a permis de créer une panoplie de villes satellites, reliées au noyau central par un réseau ferroviaire. Mais ces villes satellites ne sont pas que des dortoirs; dans ces zones mixtes, on peut répondre à ses besoins quotidiens à pied. Le piéton y est roi. Des logements sociaux abordables et bien desservis font également partie de l’équation.
Aux États-Unis, Washington est probablement l’exemple à suivre en matière de TOD. La capitale comprend des lignes d’autobus et de trains sur l’ensemble de son territoire, ce qui facilite les déplacements des résidents. La région compte d’ailleurs poursuivre dans cette voie dans les prochaines années, en construisant de nouveaux bâtiments résidentiels et commerciaux autour de ses stations de métro.
Qu’en est-il au Québec?
La Communauté métropolitaine de Montréal, qui regroupe 82 municipalités de la région et dessert 4,1 millions de personnes, nourrit de grandes ambitions en ce qui concerne les TOD. Elle a en effet identifié 159 aires qui pourraient être transformées en TOD sur son territoire et elle espère qu’au moins 60% des nouveaux ménages s’y retrouveront d’ici 2031.
Certains développements empruntent déjà des éléments du TOD. C’est le cas entre autres du TOD Bois-Franc, qui a remporté le Grand prix du Design 2002 et qui devrait faire renaître ce quartier aux limites des arrondissements de Saint-Laurent et d’Ahuntsic-Cartierville.
À Brossard, aux abords du REM, le mégaprojet Solar Uniquartier, évalué à un milliard de dollars, comprendra 2000 unités résidentielles ainsi que des bureaux, des hôtels et des commerces. Candiac a aussi le sien, et Terrebonne en a un dans ses cartons.
L’implantation du tramway à Québec pourrait également favoriser la construction de quartiers axés sur le transport en commun dans la capitale. À suivre!
Un peu suranné et pourtant à la fine pointe de la techno dans certains pays, le voyage en train a ce petit quelque chose de romantique qui nous permet, contrairement à l'avion, de voir passer et défiler le paysage et d’allonger la parenthèse du voyage. Et notre conférencière en raffole! Journaliste voyage depuis plus de 15 ans, Marie-Julie Gagnon, que vous pouvez lire chaque semaine sur Avenues.ca, bourlingue beaucoup. Elle partagera ses expériences, sa passion, ses photos et ses trucs d'experte lors de ce Rendez-vous Avenues.ca, auquel vous convie FADOQ- Île de Montréal, le 11 octobre à 19h.
Vous prendrez un réel plaisir à cette conférence photos qui se tiendra à la Casa d'Italia à Montréal. Pour débuter la soirée, Marie-Julie Gagnon se prêtera au jeu de l'entrevue sur scène et répondra aux questions de la rédactrice en chef d'Avenues.ca, Françoise Genest. Puis, notre conférencière vous entraînera sur les rails du monde avec ses photos et son expertise. De quoi alimenter vos projets de voyage et de vacances et de rêver d'évasion le temps d'une soirée.
Comme le veut la tradition Avenues.ca, la soirée sera ponctuée de tirages et se terminera par un moment cocktail, en compagnie de notre conférencière, pour échanger entre passionnés autour d'un verre de vin et de petites bouchées.
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La région de Charlevoix est pleine de couleurs en ce début d’automne. Et que dire du fleuve Saint-Laurent vu d’une montagne brillant de mille feux! Voici trois activités qui vous permettent d’en mesurer la magnificence!
Via ferrata La Charlevoix
C’est un rêve comme on aime les réaliser: surpassant les attentes! Surplomber le fleuve Saint-Laurent (et prendre le temps de l’admirer) en étant accroché à une falaise de 35 mètres de haut sous un beau ciel bleu, voilà qui était déjà magique, mais quand le Train de Charlevoix s’est pointé à l’horizon, puis est passé sur la voie ferrée en dessous de notre groupe, le plaisir était à son comble. Il faut dire que le trajet de ce train-là, de Baie-Saint-Paul à La Malbaie, est tout aussi magique. La voie ferrée longe en effet en permanence le bord du fleuve. J’ai tellement aimé ce parcours ferroviaire unique en son genre qu’il m’a poussée il y a quelques années à faire le même en ski de fond, dans le cadre de la Virée nordique de Charlevoix, qui empruntait la voie ferrée (fermée aux trains pour l’occasion et transformée en piste de ski de fond)!
Autre saison, autre activité de plein air: cette fois, c’est du Fairmont Le Manoir Richelieu, à Pointe-au-Pic, qu’elle débute. La nouvelle «via ferrata La Charlevoix» est en effet aménagée sur le vaste territoire du grand hôtel. Rendez-vous à l’intérieur pour prendre possession de l’équipement nécessaire (harnais pour les hanches et casque), avant de filer à pied sur le «sentier du fleuve» passant sous l’hôtel, en direction ouest.
Un parcours en forêt de 15 minutes permet de se délier les muscles et nous mène au départ de la via ferrata. Développée en partenariat avec Projet Vertical, entreprise qui organise aussi les sorties de via ferrata au canyon Sainte-Anne (région de Québec), celle-ci comporte le même équipement à la fine pointe de la technologie. Au lieu d’avoir à défaire et rattacher en permanence deux mousquetons sur le câble qui court sur la falaise pour avancer sur la via ferrata, elle est équipée d’un câble continu facilitant la progression de chacun avec un maximum de sécurité.
Cinq cents mètres de pur bonheur à plus ou moins 35 mètres au-dessus du fleuve nous attendent. On descend un peu en s’aidant des pieds et des mains à même la paroi rocheuse ou sur un escalier de bois; on monte un peu; on franchit quelques poutres ou marches taillées dans un tronc, mais le parcours de niveau facile suit globalement la falaise à l’horizontale. Des anfractuosités du roc sont utilisées à bon escient pour servir de points d’appui pour mains ou pieds tout en permettant de rester accroché à la falaise par le câble.
À mi-chemin entre randonnée et escalade, la via ferrata permet d’accéder à des paysages hors-normes, comme celui que nous avons sous les yeux. Il est fortement conseillé de prendre le temps d’admirer le grand fleuve, l’horizon et même la voie ferrée en contrebas, entre l’eau et la falaise à laquelle nous sommes suspendus. On entend tout à coup siffler le train au loin, et que voit-on arriver quelques minutes plus tard? Le fameux Train de Charlevoix en provenance de Baie-Saint-Paul. Il passe littéralement sous nos pieds. C’est le clou du spectacle pour nous, mais nous sommes sûrement aussi des «vedettes» pour les passagers du train! Deux heures plus tard, environ, le groupe quitte la via ferrata pour un nouveau petit parcours en forêt jusqu’à l’hôtel, les plus belles images de Charlevoix en mémoire vive dans nos têtes.
Marcher à La Malbaie
Haut lieu de villégiature, de golf et de casino, Le Fairmont Le Manoir Richelieu a aussi ses propres sentiers pédestres: plus de 14 kilomètres, près de l’hôtel, en forêt comme sur le haut de la falaise.
Le Sentier Seigneurie (débutant) se concentre sur une boucle de 1,5 km autour des installations de l’hôtel. Celui du Fleuve court sur 3 km (6 km aller-retour). Sentier d’interprétation, il inclut la «balade à la vitesse de la lumière», représentation du système solaire (du Soleil à Uranus) réduit à une échelle de 1/1 500 000 000. Un court sentier en fin de parcours permet de rejoindre une petite plage de galets au bord du fleuve avant de remonter sur la piste principale.
Le Sentier Charlevoix, de niveau intermédiaire, compte 3 km aller-retour, avec un beau passage en pinède, tandis que le Sentier Panoramique grimpe davantage en hauteur, sur 4,3 km aller-retour, en longeant le magnifique golf du Fairmont, au relief accidenté avec vue imprenable sur le Saint-Laurent.
À pied ou en vélo de montagne au Massif
Le Massif de Charlevoix est «haut en couleur» tous les week-ends jusqu’au 12 octobre, avec une panoplie d’activités, incluant la randonnée. On peut même à cette occasion profiter d’une descente ou d’une montée en télécabine. Du sommet, parcourez le Lugeron, sentier facile de 3,5 km menant au refuge utilisé l’hiver par les adeptes de luge alpine, ou le sentier des Crêtes (3,1 km), avec de magnifiques points de vue sur le fleuve. À la base de la montagne, la Promenade offre 3,1 km de balade. Ces sentiers sont reliés entre eux pour ceux qui veulent descendre toute la montagne ou la remonter à pied.
En vélo de montagne, nouvelle activité au Massif, la saison se terminera aussi le 12 octobre. Le site compte 20 km de pistes pour tous calibres, majoritairement en descente, avec des panoramas spectaculaires.
Infos pratiques:
Train de Charlevoix: en route de Baie-Saint-Paul à La Malbaie, ou inversement, jusqu’au 18 octobre, du jeudi au dimanche.
Via ferrata La Charlevoix: en fonction aussi en période hivernale; activité à la portée de tout le monde, y compris les enfants à partir de huit ans.