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En hiver au parc national de la Jacques-Cartier

Le parc national de la Jacques-Cartier offre un excellent terrain de jeu pour les amateurs de randonnées hivernales, à moins d’une heure au nord de Québec.

La forêt boréale se présente sous son meilleur jour, colonisant les flancs de montagnes majestueuses du massif des Laurentides et encadrant l’immense fracture dans la croûte terrestre que constitue la vallée de la Jacques-Cartier. Le parc national qui l’enserre depuis près de 40 ans nous attend pour un séjour de trois jours qui promet.

Skis de fond, raquettes et crampons sont dans l’auto. En ces temps climatiques incertains, mieux vaut tout avoir sous la main pour profiter des plaisirs de l’hiver.

Passé la guérite du parc, on rejoint son secteur sud, puis le bord de la rivière Jacques-Cartier. Sa vallée offre déjà un spectacle grandiose, encadrée de sommets de 800 à 1000 mètres, de crêtes et d’éperons rocheux. On file jusqu’au centre de découverte. De là démarre notre périple de trois jours d’exploration dans la partie nord du parc.

En route pour le refuge Sautauriski

Le temps est gris mais n’entache pas la beauté de la Jacques-Cartier. Un court méandre et elle reprend sa course presque parfaite dans un axe nord-sud. Les sacs à dos lestés de tout ce qu’il faut pour dormir et manger en refuge sont un peu lourds (avec raquettes en plus), mais nous n’avons que 2,5 km à parcourir, sans dénivelé, et la rivière nous offre son courant continu et sonore pour paysage permanent. Une aire de pique-nique estivale donne l’occasion d’une pause avec vue sur la turbulente rivière Sautauriski qui se jette dans la Jacques-Cartier.

Avec gros sacs à dos mais seulement 2,5 km à parcourir. Photo: Anne Pélouas

Marchant pour quelques minutes encore, nous rejoignons un pont et le refuge Sautauriski. Ouvert en 2020, il sert de relais aux visiteurs du parc le jour et de refuge pour ceux qui y ont réservé une place pour la nuit. Ce sera notre havre de paix pour les trois prochaines nuits. Le «chalet» est spacieux et bien aménagé, avec son coin cuisine et son coin «feu de bois», ainsi que plusieurs tables pour manger au chaud. Le relais est ouvert à tous de 10h à 15h. Après, place aux privilégiés qui restent ici pour la soirée et la nuit. On dort à l’étage-mezzanine, aménagé en dortoir avec six lits à une place et une belle fenestration.

Le haut du refuge Sautauriski, aménagé en dortoir avec six lits à une place. Photo: Anne Pélouas

Pour les adeptes de la longue randonnée comme moi, demeurer plusieurs nuits au même refuge est un luxe, que je savoure dès le premier soir. Les après-midis après l’effort s’organisent facilement: on met nos vêtements du jour et gants à sécher; on déballe les victuailles, sacs de couchage… En temps normal, après avoir épuisé nos ressources en eau transportée par nous-mêmes, il faut faire fondre de la neige, mais ici, la rivière Sautauriski est tout près. Une longue corde est sortie d’un sac à dos et attachée fermement à une marmite. Il faudra beaucoup d’adresse à la plus jeune du groupe pour lancer la marmite du haut du pont dans le courant et surtout l’obliger à se remplir d’eau avant de la remonter pleine avec la corde. On applaudit à la manœuvre! Les soupers en refuge, préparés avec soin à la maison, puis congelés, sont toujours mémorables, tout comme les soirées entre feu de bois, chandelles et jeu de cartes. On se couche avant 22h sans problème.

Le refuge Sautauriski. Photo: Anne Pélouas

Sur la piste des loups 

Dans la nuit, l’une d’entre nous s’est éveillée en entendant une meute de loups par la fenêtre ouverte… prémisse à notre randonnée du jour sur le sentier Les Loups. Il démarre juste après le pont enjambant la Sautauriski et une jolie petite boucle (Le Confluent) que nous avons empruntée la veille sur 1,7 km après notre arrivée. Raquettes aux pieds, nous partons à l’assaut de la Montagne de la Sautauriski. Deux heures de montée abrupte sur un sentier de neige tapée et glacée par endroits nous démontrent que les crampons auraient été plus indiqués, mais ils sont restés au refuge.

En route pour la Montagne de la Sautauriski (en arrière-plan) via le magnifique sentier des Loups en raquettes ou crampons. Photo: Anne Pélouas

Après trois kilomètres en forêt à flanc de montagne, une intersection indique une dernière montée vers le sud. On oblique dans un superbe couloir de sapins enneigés pour atteindre un belvédère, à 763 mètres d’altitude. La rivière Jacques-Cartier est littéralement à nos pieds, et toute sa vallée s’étirant vers le sud dans une «mer» de montagnes environnantes. On lunche dans l’allégresse, sous un ciel bleu et un soleil radieux, tandis qu’une jolie martre attend en contrebas quelques miettes de nos repas.

La jolie martre qui attendait les miettes de notre repas! Photo: Anne Pélouas

Le chemin du retour, en boucle et descente quasi constante, nous mènera à un second belvédère, tourné cette fois vers le nord de la vallée, puis au bord de la fameuse Jacques-Cartier qu’on voyait de si haut. Bilan: 11 km en cinq heures trente, pauses comprises.

Du haut du sentier des Loups. Photo: Anne Pélouas

À l’assaut des Coulées 

Le lendemain, place au ski de fond pour explorer le sentier des Coulées. La boucle complète de randonnée pédestre compte 10,4 km, accessible du centre de découverte, comme de notre refuge. En ski de fond (que nous sommes allées rechercher à l’auto tout en y laissant nos raquettes), nous ferons plutôt un aller-retour, débutant gentiment le long de la rivière Sautauriski sur 2,4 km. De jolis rochers recouverts de glace y ressemblent à des icebergs.

Place au ski de fond pour explorer le sentier des Coulées. Photo: Anne Pélouas

Le sentier bifurque ensuite vers le sud pour une montée continue en forêt sur 2,3 km. La Voie-du-Bûcheron conduit à un petit pont. À gauche, on peut rejoindre à 400 mètres un point de vue sur la rivière Sautauriski et la montagne gravie la veille. Au-delà du pont, la Voie-du-Bûcheron devient secteur de ski hors-piste, tandis que le sentier des Coulées mène en descente au centre de découverte. En ski de fond, il faut faire demi-tour, mais quelle gratification que cette longue et belle descente jusqu’au bord de la rivière Sautauriski, où l’on retrouve le soleil qui se couche derrière les montagnes, et sur le joli camping endormi Le Grand-Duc, à deux pas du cours d’eau. C’est trop beau: il faudra revenir!

Le parc national du Bic en hiver: aussi beau qu’en été!

Le parc national du Bic, en hiver, est aussi beau qu’en été. Suffit d’y marcher un peu pour apprécier ce formidable terrain de jeux. Il est tout en baies, anses, montagnes… donnant vue sur un littoral majestueux, des îles envoûtantes et l’estuaire maritime du Saint-Laurent, immense. 

En raquettes ou en crampons

Dépendamment de l’état de la neige au sol, qui varie énormément en bordure du fleuve, enfilez vos crampons ou vos raquettes pour découvrir les trésors du parc national du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent.

Le parcours des Anses offre un circuit facile de 4,4 km entre le havre du Bic et l’anse à l’Orignal, avec le cap Enragé sur le front de mer. La pointe aux Épinettes est juste à côté pour ajouter un petit 5 km.

Le sentier de La Citadelle (10 km) et celui de La Coulée-à-Blanchette (10 km) permettent quant à eux de traverser le parc de bout en bout, du centre de services à l’anse à Capelans, mais offrent peu de points de vue intéressants.

Celui du Pic-Champlain, par contre, en boucle de 8,9 km, procure de belles sensations, dont celle de faire corps avec la forêt environnante… mais avec deux belvédères sur les hauteurs du parc. Celui du Pic-Champlain, qui se dresse au-dessus d’impressionnantes falaises à 346 mètres d’altitude, vaut la balade.

Enfilez vos crampons ou vos raquettes pour découvrir les trésors du parc national du Bic. Photo: Anne Pélouas

Sur la piste du Contrebandier

Pour éviter de marcher sur la longue piste du Portage (sans grand intérêt), laissez plutôt votre auto au stationnement P3-Le Balbuzard. Un court trajet mène à la Ferme Rioux. Même si elle est fermée l’hiver, elle garde tout son charme photogénique face à l’anse à l’Orignal.

Le sentier suit la grève jusqu’à un vieux chalet, puis en bordure de l’anse à Voilier. Écoutez la mer, puis plongez dans les entrailles d’une petite montagne via le sentier Le Contrebandier. La forêt est belle et après une bonne montée, la piste passe non loin du cap à l’Orignal et rejoint la magnifique anse à Mouille-Cul. Le bruit des vagues sur la grève et la vue qui s’étend jusqu’à l’îlet aux Flacons, plein ouest, par-delà la baie du Ha! Ha!, sont parmi mes coups de cœur du parc en hiver.

Le sentier de la Fourche à Louison, qui permet de faire le tour de la petite péninsule, étant fermé cet hiver, reprenez la boucle du Contrebandier pour traverser une jolie pinède et revenir vers l’anse à l’Orignal.

La Ferme Rioux est fermée l’hiver, mais elle garde tout son charme photogénique face à l’anse à l’Orignal. Photo: Anne Pélouas

En ski de fond

Près de 60 km de sentiers sont ouverts au ski aux quatre coins du parc national et il y en a pour tous les goûts.

Une gentille balade depuis le centre de services de la Rivière-du-Sud-Ouest mène sur la piste Le Portage jusqu’à La Grève, face au havre du Bic et même plus avant dans le fleuve en poursuivant vers le cap à l’Orignal (18 km aller-retour).

La Coulée-à-Blanchette (10 km, plus difficile) offre une belle incursion en forêt sous le Pic-Champlain, puis jusqu’à l’anse à Capelans, à l’ouest du parc.

Les amoureux de hors-piste empruntent les pistes non damées de La Citadelle qui file vers l’ouest du parc depuis l’anse à Doucet (10 km) ou du Contrebandier (9 km), qui fait une très jolie boucle en forêt et sur le bord de l’eau au nord du parc. 

Près de 60 km de sentiers sont ouverts au ski aux quatre coins du parc national et il y en a pour tous les goûts. Photo: Anne Pélouas

Fatbike

Quand la neige est un peu tapée, le vélo à pneus surdimensionnés est une option intéressante pour parcourir cinq sentiers damés du parc, comme Le Portage (7,8 km), Le Chemin-du-Nord (7 km), La Pointe-aux-Épinettes (5,1 km) et La Coulée-à-Blanchette (10 km). Avec un peu d’avance, on peut réserver sa monture sur le site web du parc. 

Mes bonnes adresses dans la région de Rimouski

  • Les chutes Neigette: dans l’arrière-pays de Rimouski, d’impressionnantes chutes qui gèlent en hiver et un circuit de raquette original, entre chutes, falaises et vues sur les champs.
  • Le Vieux Loup de Mer: pour dormir dans un chalet d’antan, chaleureux et tout confort, avec vue sur l’île aux Amours.
  • Poissonnerie Verseau II: arrêt sur la route 132, à Trois-Pistoles, pour remplir sa glacière de bons produits de la mer avant de rentrer en ville.

Le Club de ski Viking, roi du ski de fond

Je ne le cache pas: les pistes du Club de ski Viking, un réseau de près de 60 km de ski de fond à Morin-Heights, sont mon terrain de jeu hivernal favori depuis une bonne dizaine d’années. Voici pourquoi.

Les pistes du Club Viking sont mon terrain de jeu hivernal favori depuis une bonne dizaine d’années. Photo: Anne Pélouas

D’hier à aujourd’hui

Le Québec ne manque pas de réseaux de ski de fond, mais ils n’ont pas tous une histoire aussi fabuleuse que celle du Club de ski Viking. Créé en 1929 à Montréal par un petit groupe d’immigrés norvégiens adeptes du saut à ski, il est l’un des plus anciens clubs de ski du Canada.

Dans les années 1940 débarque un jeune Suédois du nom de Jack Wahlberg qui deviendra une vedette du ski de fond compétitif… et du Club Viking, reconverti à cette activité sportive de plus en plus populaire. Le P’tit Train du Nord transportait alors les Montréalais vers les Pays-d’en-Haut où, chaque week-end, les skieurs s’épivardaient dans les bois.

Surnommé Jackrabbit, Jack Wahlberg a pour sa part laissé sa trace dans plusieurs des pistes mythiques de ski de fond des Laurentides. Il aimait non seulement la course, mais aussi «le ski d’excursion», qui lui permettait de prendre son temps pour examiner des traces d’animaux dans la neige.

J’aime bien cette citation de celui qui parcourait encore 1500 km en skis par hiver, passé 70 ans: «Plus vous devenez âgé, plus il est important de se maintenir actif à l’extérieur à l’air frais.» J’en ai fait mon mantra, sans viser son record à skis!

Au début des années 1960, le Club Viking achète un terrain de neuf acres sur le chemin Jackson, à Morin-Heights, où se trouve toujours son chalet d’accueil de l’époque, construit et rénové par ses bénévoles. Il noue des ententes avec des propriétaires voisins pour étendre son réseau de pistes, un modèle du genre.

Aujourd’hui, l’organisme sans but lucratif compte environ 500 adhérents (individus ou familles). Chaque automne (et même en hiver), ils sont nombreux à consacrer du temps à la création et surtout à l’entretien des sentiers; scies à chaîne et sécateurs en main. Puis place au ski durant la saison froide!

Photo: Facebook Viking Ski Club (Morin-Heights)

Les pistes vedettes

Au creux de la forêt laurentienne, entre vallons, petits sommets de collines et grands lacs gelés, la plupart des sentiers de ski de fond sont de niveaux intermédiaires et avancés. Ils sont tracés mécaniquement dès que la couverture de neige est suffisante.

La reine des lieux est, à mon avis, la piste rouge, qui affiche une douzaine de kilomètres de long. Cette boucle compte plusieurs bonnes grimpettes soutenues, dont une jusqu’au point le plus élevé du territoire, à 505 mètres, entrecoupées de descentes en courbes serrées, de grands passages en forêt et de plus courts en clairières ou en bordure de quelques lacs. Par elle, on peut aussi rejoindre La Poste, piste de Morin-Heights qui «atterrit» sur le Corridor aérobique, dans le secteur de Montfort (Wentworth-Nord).

Plus au sud, La Crown est une autre piste magnifique (même si elle traverse la petite route du chemin Jackson) pour skieurs avertis, surtout en cas de fortes chutes de neige. On y accède notamment par les pistes rouge et bleue. Entre autres attractions: la traversée du lac Édouard, tout en longueur. On peut bonifier son parcours en empruntant des boucles assez sportives (Crown Ouest, Crown Sud) qui passent dans des vallons, longent plusieurs lacs, dont un avec des nids de hérons dans des arbres.

L’un des parcours les plus longs emprunte la Crown Sud et les pistes bleue et rouge, pour un total de 23,5 km, tandis que le plus court est celui de la piste verte, une boucle facile de 4,7 km à partir du chalet d’accueil.

Reste la «piste de course» (en pas classique ou pas de patin), qui compte 10 km supplémentaires aux abords du chalet d’accueil. Très utilisée pour les cours de ski du samedi et les entraînements, elle se déploie en quatre boucles de 2,5 km, 5 km, 7,5 km et 10 km en forêt. De degrés de difficulté variés (facile à avancé), elles s’avèrent très agréables à parcourir le reste de la semaine, car elles sont toujours bien entretenues.

Photo: Anne Pélouas

Cours, biathlon et compétitions

Les cours de ski de fond (à partir de 4 ans) et de biathlon attirent une bonne centaine de jeunes (ou moins jeunes) chaque hiver. Le biathlon «suscite de plus en plus d’intérêt», note M. McCosker, qui se félicite de voir le programme du club afficher une forte croissance.

Le Club de ski Viking s’est, il est vrai, taillé depuis de nombreuses années une bonne réputation dans le domaine du ski nordique de haut niveau. Plusieurs de ses membres sont par exemple impliqués dans le Marathon canadien de ski. Le club y assure habituellement l’un des points de ravitaillement et partage aussi avec Morin-Heights une boucle officielle d’entraînement au marathon de 25 km.

Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir

  • L’adhésion au Club de ski Viking donne accès à toutes les pistes de ski de fond (140 km) et de raquette du réseau plein air de Morin-Heights et inversement.
  • On peut payer son accès à la journée ou à la semaine via le site internet de Viking comme par application mobile via un code QR au chalet d’accueil du club.
  • L’application Nordic Pulse Québec offre en temps réel l’état de l’entretien de ses pistes.
  • La carte du réseau est disponible ici.
  • Au Viking, guère de sentiers de raquette: seulement Le Petit Alpino (dans une forêt plutôt ancienne à l’est de la «piste de course») et les deux boucles Diable vert dans le même secteur que la piste verte de ski de fond.

Faire «le plein de flocons» en février à Montréal

J’emprunte aux Amis de la montagne cette invitation, «Faites le plein de flocons en février» (sur le mont Royal), car c’est bien le mois où tout est permis en plein air, avec souvent un très beau couvert de neige sur les pistes et sentiers, partout dans la province comme en ville… Et Montréal est un superbe terrain de jeu en hiver!

Du mont Royal au parc Jean-Drapeau comme dans les parcs-nature aux quatre coins de l’île de Montréal, les activités extérieures foisonnent et il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Il y a évidemment des patinoires, mais aussi de superbes pistes de ski de fond, des sentiers de raquette, de marche sur neige et de fatbike! Voici quelques suggestions

La «montagne»: 10 km2 à découvrir

À tout seigneur, tout honneur: le mont Royal plaît autant aux familles avec jeunes enfants qu’aux sportifs invétérés avec sa gamme de glissades sur chambre à air près du lac aux Castors, des pistes de ski de fond ou de raquette, des sentiers de marche sur neige et la patinoire du lac aux Castors. On peut y louer toutes sortes d’équipements: skis de fond, raquettes, patins, casques, pour adultes et pour enfants.

Le parc a son sommet, sa croix, ses deux belvédères (Camilien-Houde et Kondiaronk), son magnifique chalet, sa maison Smith et son pavillon du Lac-aux-Castors. Du bas de la montagne au sommet, le chemin Olmstead se parcourt à pied, en skis de fond ou en fatbike sur 8,3 km. Les skieurs de fond ont plus de 16 km de pistes à leur disposition. Un beau sentier de raquette de 3 km en forêt relie aussi la maison Smith au pavillon du Lac-aux-Castors.

La raquette sur la montagne.
Photo: les Amis de la montagne 

C’est un secret trop bien gardé: l’association Les Amis de la montagne gère par ailleurs une école de ski de fond pour enfants et adultes. On peut encore s’inscrire sur une liste d’attente pour les cours de février et mars ou y penser pour l’hiver prochain!

Les Amis de la montagne proposent également une variété de randonnées guidées éducatives (payantes) et il en reste beaucoup d’ici la fin de l’hiver. Il faut réserver sa place (incluant éventuellement la location de raquettes). Voici le choix qui s’offre à vous:

  • Randonnées guidées «Les oiseaux, c’est chouette»: activité familiale de randonnée pédestre (les 6 et 8 mars prochains).
  • «Une histoire de crottes»: randonnée familiale en raquettes à la découverte des crottes d’animaux (17 février, 2, 7 et 9 mars).
  • «À la lueur de la ville»: randonnée en raquettes de nuit (plusieurs dates du 9 février au 16 mars).
  • Randonnée en raquettes «Une montagne enneigée» (niveau intermédiaire): 24 février et 2 mars.
  • Randonnée pédestre «À la découverte des oiseaux du mont Royal »: les 10 février et 16 mars.
  • Visite privée du mont Royal: réservation pour 2 à 5 personnes pour découvrir les sentiers du parc, son patrimoine historique et ses points de vue sur la ville.

 

Ski de fond et raquette «interculturels»

Il reste encore quelques places pour des cours de ski de fond (initiation ou perfectionnement) du programme Plein air interculturel de l’Association récréative Milton Parc, dont l’objectif est de rapprocher les nouveaux arrivants des habitants de Montréal grâce aux activités de plein air.

L’organisme propose également des sorties guidées en ski de fond. Les prochaines auront lieu les:

  • 9 février: au parc-nature de l’île-de-la-Visitation
  • 16 février: au parc-nature du Bois-de-Liesse
  • 23 février: sortie surprise!
Ski de fond au parc nature de l'Île de la Visitation.
Photo: Geneviève Décarie-Landry

Des sorties en raquettes ou crampons sont également organisées sur le mont Royal tous les jeudis de 18h à 20h. L’objectif de ces rencontres de groupe multiculturel est de converser en français, en anglais ou en espagnol tout en marchant!

Les activités hivernales «GUEPE»

L’organisme à but non lucratif GUEPE (Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement) propose pour sa part chaque hiver des cours de ski de fond dans plusieurs parcs montréalais, dont des parcs-nature de la ville, et plusieurs activités guidées demeurent au calendrier, en voici quelques exemples:

  • «La vie sous la glace» : le 10 février au parc-nature du Cap-Saint-Jacques. Ou comment tout savoir de la vie des poissons sous la glace hivernale.
  • Exploration nature « Être un oiseau en hiver »: le 17 février au parc-nature du Bois-de-Liesse.
  • Initiation au ski de fond au parc Rimbault pour 55 ans et plus et c’est gratuit le 18 et le 25 février
  • Sur la piste des canidés au parc de la Visitation randonnée réservée aux aînés le 25 février et c’est gratuit.
Initiation au ski de fond pour les 55+.
Photo: Site web GUEPE

GUEPE gère également les services de location de matériel de plein air dans différents parcs-nature de Montréal, qu’il s’agisse d’équipements complets de ski de fond, de raquette, de tapis et de luges pour la glissade, le tout à prix très raisonnable.

Cliquez ici pour voir le calendrier des activités offertes par GUEPE

Les Glissades Gamelin

La première édition des Glissades Gamelin, nouvelle activité du Partenariat du Quartier des spectacles, se tient sur la place Émilie-Gamelin depuis le 27 janvier. Ouvertes jusqu’au 10 mars, du vendredi soir au dimanche soir, les Glissades Gamelin offrent en fait plusieurs activités pour petits et grands.

Les glissades Gamelin sont même ouvertes le soir.
Photo JALQ Photography

La «station de glisse» permet de s’initier ou de pratiquer gratuitement la trottinette des neiges et la planche à neige de type «snowskate» sur deux pistes en pente, la «mollo» et la «yolo», selon son niveau d’expérience.

Jouer aux poches sur la neige? Pourquoi pas!
Photo: JALQ Photography

Le prêt d’équipement est gratuit et une équipe d’experts est sur place pour vous enseigner les rudiments de ces deux activités. Il y a aussi un terrain de pétanque sur neige et de jeu de poche hivernal, en plus d’une belle programmation culturelle avec DJ et conteurs.

Au parc Jean-Drapeau

Voici un parc urbain qui ne laisse pas sa place en matière de plein air, mais on n’y pense pas toujours! Pourtant, on y patine, on y skie, on y fait de la raquette, du fatbike, de l’escalade de glace et de la glissade…

Son Sentier des patineurs, réfrigéré, mène à une belle patinoire naturelle, tandis que trois pistes de ski de fond balisées et tracées totalisent 7 km.

Plaisir de la raquette au parc Jean-Drapeau
Myriam_Baril-Tessier

Pour la raquette, rendez-vous devant le bâtiment Hélène-de-Champlain pour aller découvrir le mont Boullé et la tour de Lévis à pied. On peut aussi simplement marcher sur les petites routes et sentiers du parc qui courent sur 25 km. Le bord de l’eau près de la Poudrière, les jardins des Floralie et le circuit Gilles-Villeneuve est la zone la plus fréquentée.

Les amateurs de vélo d’hiver peuvent notamment profiter d’un service de location. Tout près, il y a une boucle d’initiation au fatbike et de nombreux sentiers balisés près de l’amphithéâtre et sur le pourtour du parc, sans compter l’allée centrale.

Pour sortir de Montréal en groupe et en bus, deux bonnes solutions:

  • La boutique Courir de Montréal organise chaque hiver des sorties de ski de fond en direction de deux sites emblématiques de plein air: le Camp Mercier (région de Québec) et le parc national de la Mauricie. Les prochaines ont lieu les 11 février (parc national de la Mauricie), 25 février (Camp Mercier), 9 mars (parc national de la Mauricie) et 17 mars (Camp Mercier).
  • Éco-excursions de Bonjour Nature Lanaudière

Cette coopérative de plein air propose des excursions avec transport guidé depuis Montréal en minibus jusqu’au 31 mars vers des sites de plein air de Lanaudière. Les prix sont très avantageux!

 

Le minibus de Bonjour Nature.
Photo: site web de Bonjour Nature

Au programme, une vingtaine d’offres alléchantes, dont une journée de ski alpin ou planche à Ski Mont Garceau, Ski La Réserve ou Ski Montcalm; une journée de plein air au parc national du Mont-Tremblant, secteur Pimbina; une journée «traîneau à chiens» avec Aventures Liguoriennes; une initiation au camping d’hiver les 10-11 février et 9-10 mars, avec Locapaq.

Bon à savoir

Location de fatbikes dans la région de Québec

Un nouveau service de location de fatbikes est offert tous les dimanches jusqu’au 10 mars au Domaine du Boisé à Boischatel dans la région de Québec, en partenariat avec l’entreprise Tuque & Bicycle Expériences

Saison de ski: c’est parti!

Certains trépignent, d’autres ne peuvent se retenir: alors que la neige fait son apparition dans le sud du Québec et qu’elle est déjà bien installée au sol dans l’est de la province, les amateurs de sports d’hiver fourbissent leurs armes. Mais la prudence et le respect des consignes sont de mise. On en profite pour vous donner les dernières nouvelles du plein air au Québec pour cet hiver.

Un peu de patience! 

Sur les réseaux sociaux, certains skieurs invétérés se réjouissent d’avoir déjà à leur actif plusieurs sorties de ski de fond, en utilisant bien souvent leurs «skis de roches», ce qui vous donne une idée des conditions de leur terrain de jeu. Cela m’arrive à moi aussi en début ou en fin de saison de prendre mes vieux skis pour profiter du peu de neige au sol, mais pas à n’importe quel prix!

En ski de fond hors-piste ou ski de randonnée, pas question de mettre encore le pied dehors dans le sud du Québec: les lacs ne sont pas gelés, les ruisseaux non plus, et il faudra du temps encore avant que les roches, branches et troncs d’arbres soient suffisamment recouverts pour permettre des sorties sécuritaires. Évidemment, la situation n’est pas la même dans les Laurentides ou en Outaouais qu’en Gaspésie, où la neige est déjà bien présente.

Sur les pistes, on ne devrait pas skier quand les centres de plein air sont fermés. Certains se vantent publiquement ces jours-ci sur Facebook de leurs premières traces sur le Corridor aérobique et la piste du P’tit Train du Nord dans les Laurentides, qui demeurent fermés bien qu’ils aient reçu plusieurs centimètres de neige fraîche.

Il y a des raisons à cela. Les responsables du P’tit Train du Nord rappellent cette semaine que la piste n’est pas patrouillée et «qu’afin d’assurer votre sécurité, il est important de ne pas circuler». De plus, la période avant l’ouverture est mise à profit pour terminer des travaux majeurs, avec «machinerie et véhicules qui doivent circuler dans différents secteurs jusqu’au 15 décembre environ. Merci de respecter la fermeture afin de permettre l’exécution de ces travaux». Ensuite seulement commenceront le travail de la piste et le début d’une belle saison de ski pour tous.

Privilégiez donc les parcs qui ouvrent quelques pistes, comme vient de le faire le parc régional de Val-David–Val-Morin dans le secteur Far Hills (sentiers 1 et 3 tracés) et attendez un peu pour les autres.

Deux sentiers sont tracés et prêts à recevoir les amateurs de ski au parc régional de Val-David–Val-Morin. Photo: Facebook Parc régional Val-David Val-Morin

Ski alpin: c’est parti! 

En matière de ski alpin, la situation est différente et les ouvertures de station s’échelonnent tranquillement. Après les pionnières – Saint-Sauveur et Tremblant –, ce sera au tour de Bromont le 1er décembre, du Massif, de Grand-Fonds et du Mont-Sainte-Anne le 2 décembre, du Mont-Garceau le 9, du Massif du Sud le 15.

Le plus simple est de consulter les sites de vos stations préférées pour connaître leurs dates d’ouverture et leurs conditions d’enneigement. Le site de l’Association des stations de ski du Québec est un incontournable à cet égard. J’y ai relevé le 28 novembre ces quelques données: la station Le Valinouët, au Saguenay–Lac-Saint-Jean (qui sera ma destination ski de Noël cette année), affiche déjà 72 cm de neige, ce qui promet, d’autant qu’elle ne fabrique pas de neige artificielle; Grand-Fonds avait reçu 35 cm de neige dans les dernières 24 heures; le Massif du Sud, 33 cm, loin devant Tremblant; le Mont-Garceau et le Mont-Comi, 10 cm, mais ce n’est qu’un début.

La station Le Valinouët, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, affiche déjà 72 cm de neige, ce qui promet. Photo: Facebook Le Valinouët

Crampons et raquettes

Si vous avez des fourmis dans les jambes, c’est le temps de sortir vos crampons à neige, à défaut de vos raquettes, peu utiles encore dans le sud du Québec. À vous, la randonnée pédestre en forêt ou sur les sommets qui gagnent en échappées visuelles après la tombée des feuilles!

L’utilisation de deux bâtons est fortement recommandée pour avancer prudemment sur les sentiers où feuilles et faible neige cachent encore difficilement des racines, des branches ou des roches glacées, surtout en descente. Soyez prudents sur les sommets dénudés et souvent glacés, où les crampons sont absolument nécessaires. 

Sortez crampons et bâtons pour la randonnée. Photo: Depositphotos

Des nouvelles «plein air» bien fraîches 

Au dernier congrès d’Aventure Écotourisme Québec et de l’Association des parcs régionaux du Québec, organisé début novembre, j’ai recueilli ces quelques informations:

Nouveau sentier et éclipse solaire à Bromont
Le Parc des Sommets, à Bromont, a inauguré un nouveau court sentier sur le mont Brome (L’Escarpé) qui permet de faire la jonction entre ses six sommets, à pied ou en raquettes. Ne manquez pas en avril prochain ses tours guidés qui seront organisés pour célébrer la rarissime éclipse solaire qui sera très visible dans les Cantons-de-l’Est.

Fatbike sur le canal de Lachine
À Montréal, Bruno Vélo aura son antenne à partir de décembre, et pour tout l’hiver, en bordure du canal de Lachine pour la location de fatbikes. Il organisera aussi des tours gourmands en fatbikes.

Navette hivernale à la Montagne du Diable
Au parc régional de la Montagne du Diable, à Ferme-Neuve (Laurentides), on table beaucoup sur la nouvelle navette sur chenilles pour augmenter le nombre de visiteurs se rendant sur les hauteurs. Un forfait transport-restaurant d’altitude sera offert.

Ski hors-piste à la montagne de la Grande-Ourse
Pour cet hiver aussi, la Société des parcs régionaux de la Matawinie, dans Lanaudière, offrira aux amateurs de ski hors-piste un nouveau terrain de jeu, à la montagne de la Grande-Ourse, à Entrelacs.

Nouveau bâtiment d’accueil au parc régional de la Chute-à-Bull
À Saint-Côme (Lanaudière), ce parc améliore également son offre hivernale en inaugurant en janvier un nouveau bâtiment d’accueil.

À savoir

  • Le programme Plein air interculturel, créé à Montréal par l’Association récréative Milton-Parc et la Maison de l’Amitié pour rapprocher les nouveaux arrivants des Montréalais en organisant des activités de plein air, annonce la mise à disposition de plusieurs ensembles de skis de fond usagés (skis, bottes, bâtons) pour adultes. Location à petit prix (très réduits pour les nouveaux arrivants) durant tout l’hiver. Réservations requises avant la période d’essais prévue le 11 décembre, entre 16h30 et 19h30. On peut aussi s’inscrire à des cours de ski de fond en ligne préenregistrés pour débutants. De plus, des sorties de ski de fond en groupe sont organisées les vendredis dans différents parcs de Montréal.
  • Locapaq, qui se spécialise dans la location de matériel de plein air à Montréal, Trois-Rivières et Québec, organise le 10 décembre à sa boutique de Montréal une vente d’inventaire: skis OAC, sacs de couchage (été et hiver), barils étanches, planches à pagaie rigides, vêtements techniques…