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Le Québec tout en couleurs

La saison d’automne est officiellement lancée et les deux ou trois prochains week-ends seront les meilleurs pour profiter des couleurs. Dans plusieurs régions, des festivals d’automne font la part belle à la randonnée, au vélo de montagne ou à d’autres activités de plein air. Tour d’horizon.

Dans les Cantons-de-l’Est

Festival d’automne du mont Sutton

Tous les week-ends jusqu’au 14 octobre

La station de ski alpin a pris une forte tangente vélo de montagne pour le printemps, l’été et l’automne, en offrant un beau réseau de sentiers. Heureuse initiative: on y offre tous les week-ends, à 10h et à 13h, des cours de deux heures d’initiation au vélo de montagne, histoire de bien démarrer cette activité pour en profiter pleinement.

Durant le festival, le mini-parcours d’hébertisme pour enfants est gratuit, tout comme les initiations à la randonnée organisées par le Parc d’environnement naturel de Sutton, tout proche de la station. Une zone d’essai de slackline, jeu d’équilibre sur sangle entre deux arbres, est aussi aménagée pour ceux qui voudraient jouer aux funambules.

Photo: Facebook Mont Sutton

La Flambée des couleurs Magog-Orford

Tous les week-ends jusqu’au 14 octobre

Marais de la Rivière aux cerises: une exposition de photos nature est présentée au centre d’interprétation de ce petit parc qui compte plusieurs courts sentiers pour bien visiter ce joli marais.

Station de ski du mont Orford: les remontées mécaniques sont en fonction tous les week-ends du festival. On peut ainsi accéder facilement au sommet à 850 mètres d’altitude et notamment aux cinq belvédères qui offrent un super panorama sur la région. Un sentier sur pilotis accrochés à la roche (circuit Altitude) mène aussi à un observatoire. Évidemment, c’est plus sportif de partir de la base et de «grimper» via les pistes de ski, par exemple la piste 4 km (pour débutants-intermédiaires) ou la Super, très cardio.

Parc national du mont Orford: vous pourrez aussi profiter de ses nombreux sentiers de randonnée ou tester ses toutes nouvelles pistes de vélo de montagne. La piste «La cavalière» permet en outre aux adeptes de vélo de route de passer du secteur du Lac-Stukely au secteur du Lac-Fraser: 10,6 km (aller) de niveau facile. Quant aux amateurs de yoga, ils sont invités tous les samedis matins d’ici le 12 octobre à une séance d’une heure gratuite sur la plage du lac Stukely. Tapis fournis.

Photo: Facebook Parc national du Mont-Orford

Dans Charlevoix

Le Massif en couleurs

Du 5 au 14 octobre

La station de ski alpin, située juste avant Baie-Saint-Paul, invite à venir la visiter à bord du train des couleurs, qui fera la navette entre Québec et Petite-Rivière-Saint-François, au ras du fleuve, les 5 et 6 octobre.

Aux plus sportifs, on conseille une initiation à la course en sentier, l’exploration des nouveaux sentiers de vélo de montagne ou la randonnée sur les hauteurs du fleuve. Des ateliers de photo et d’autres de cuisine en plein air sont par ailleurs organisés durant le festival.  

Photo: Facebook Le Massif de Charlevoix

Dans Lanaudière

La Symphonie des Couleurs à Saint-Donat

Jusqu’au 14 octobre

Les activités de découverte du milieu naturel, souvent gratuites, sont à l’honneur. Le 28 septembre aura lieu un atelier de photos d’oiseaux, avec trucs et astuces, tandis que le 5 octobre, un autre atelier permettra d’apprendre où et comment observer les oiseaux.

Les remontées mécaniques du mont Garceau et de Ski La Réserve sont en fonction pour le dernier week-end de septembre et le premier d’octobre, occasion de randonner plutôt sur les hauteurs. Au mont Garceau, on fait aussi la promotion de «La tour d’escalade», qui a 24 mètres de haut. 

Photo: Facebook Tourisme Saint-Donat

Station Ski Montcalm

Tous les week-ends jusqu’au 20 octobre

Des cours de marche active en sentiers sont proposés certains samedis, dont le 5 octobre. Cet entraînement d’une heure en bord de lac (à 12$, incluant l’accès au télésiège pour plus tard) vise une initiation à la course à pied (avec option marche rapide), une amélioration de la posture et de l’équilibre.

Le 19 octobre, place à La Grande Marche du Défi Pierre Lavoie: départ à 11h; inscription gratuite.

Photo: Facebook Ski Montcalm

En Montérégie 

Le Festival des couleurs de Rigaud 

Du 12 au 14 octobre

Il se tient sur trois sites: au parc Chartier-De Lotbinière, au mont Rigaud et à Arbraska Rigaud. On peut se rendre à pied (ou en télésiège) au sommet du mont Rigaud, emprunter le sentier «L’escapade» ou profiter des pistes de vélo de montagne. D’autres préfèrent se contorsionner dans les arbres (en couleurs) d’Arbraska Rigaud.

Le plus? Les navettes gratuites durant le festival pour se rendre à Rigaud en transport en commun (depuis le métro Côte-Vertu et la gare de Vaudreuil).

Photo: Facebook Festival des couleurs de Rigaud

Dans la région de Québec

La Grande Virée des couleurs au mont Sainte-Anne

Jusqu’au 14 octobre

Les sentiers de marche et de vélo de montagne sont souvent en forêt, mais comme elle est belle en automne! On peut tout de même avoir quelques beaux points de vue sur le fleuve Saint-Laurent et l’île d’Orléans.

Les 4 et 5 octobre, le Défi des couleurs Simard plaira aux coureurs de tout acabit. Le parcours en trail offre trois options: 11 km, 23 km et 42 km, plus un parcours de nuit de 5 km. La course en sentier, plus facile, est ouverte sur 6,5 et 10 km, plus un circuit de 1 km pour les enfants.

Photo: Facebook Mont-Sainte-Anne

En Outaouais

Le coloris automnal au parc de la Gatineau

Du 5 au 27 octobre

Journée en nature avec randonnées guidées gratuites au lac Philippe les 5, 6, 19 et 20 octobre; activités spéciales au Relais plein air du parc les 28 septembre, 5 et 19 octobre.

Le plus: la navette gratuite de la Commission de la capitale nationale, au départ du centre-ville d’Ottawa et de Gatineau, tous les week-ends d’octobre, pour le secteur des promenades du parc.

Photo: Facebook Parc de la Gatineau

AVERTISSEMENT

  • L’automne, c’est aussi la saison de la chasse. Soyez donc prudents si vous vous baladez en forêt et vérifiez auparavant que vous n’entrez pas dans une zone de chasse.
  • Quand les feuilles commencent à tomber, elles recouvrent facilement les roches et les racines dans les sentiers, aggravant les risques de chute. Les bâtons de marche sont hautement recommandés pour limiter les dégâts!

Randonnée suisse au pied du Matterhorn

Avec 38 sommets de plus de 4000 mètres, la région de Zermatt, en Suisse, s’impose comme le paradis de la montagne. Même en automne, quand la neige commence (parfois) à tomber au-dessus de 2000 mètres d’altitude, la randonnée demeure magique. Les fleurs ont presque toutes disparu, mais les buissons et sous-bois se colorent en rouge et les mélèzes, en jaune. À vos bâtons!

Le Matterhorn (que les Français nomment Cervin) se dresse dans toute sa splendeur sur les hauteurs de Zermatt, dans le sud de la Suisse. Le roi solitaire attire chaque été des milliers d’alpinistes qui s’attaquent à ses parois dans l’espoir d’atteindre son sommet, à 4478 mètres de haut. Les amateurs de randonnée peuvent pour leur part profiter de centaines de kilomètres de sentiers très bien marqués entre 1400 et 3000 mètres d’altitude.

Le Matterhorn se dresse dans toute sa splendeur. Photo: Anne Pélouas

Le Sentier des cinq lacs 

Cette randonnée à la journée est l’une des plus belles à faire pour profiter à plein de la vue sur les sommets environnants, dont le fameux Matterhorn. De Zermatt, déjà à 1620 mètres d’altitude, on monte en funiculaire jusqu’à Sunnegga, dans les alpages.

Photo: Anne Pélouas

Quelques minutes à peine et nous voilà sous le glacier Finder et le sommet Rothorn (3103 mètres), déjà au-dessus de la limite des arbres à 2286 mètres d’altitude. C’est d’ici que commence notre randonnée du jour, en plein cœur de ce qui deviendra dans quelques semaines à peine le domaine skiable de Zermatt.

Photo: Anne Pélouas

Le décor est grandiose avec le Matterhorn au sud-ouest et cette immense chaîne enneigée au-dessus de nous. Le Sentier des cinq lacs – de niveau facile – court à flanc de montagne en grimpant doucement. Il transite ensuite par cinq petits lacs donnant de belles occasions de photographier le «géant des géants» avec son reflet inversé dans l’eau. Le sifflement des marmottes accompagne nos pas. Le sol porte les stigmates de la fonte du glacier Finder, avec ses pics de moraines noircies.

Photo: Anne Pélouas

Le sentier redescend, après moins d’une heure de marche, dans un vallon avant de remonter vers Grünsee à 2300 mètres. En ce début d’automne, l’alpage est givré et a presque perdu toutes ses fleurs. Les tapis de baies rougissent et les mélèzes n’ont pas encore pris leur teinte dorée. Les cours d’eau dévalent la pente, alimentant des plans d’eau.

Photo: Anne Pélouas

C’est l’heure de la pause à Grünsee, sur le flanc du Gornergrat, où trône une petite auberge de montagne. Sur la terrasse ensoleillée du Ze Seewjinu, je sirote un Rivella, boisson suisse, style Canada Dry naturel, dont le principal ingrédient est du petit-lait. Délicieux!

Le sentier descend ensuite un peu et traverse une forêt dont on s’étonne de la grandeur des arbres à plus 2000 mètres d’altitude. Les vieux mélèzes voisinent avec des arolles, rois des pins alpins. Au débouché de la forêt, le Matterhorn joue toujours les sentinelles! On ne le quittera presque plus des yeux de la journée.

En train à crémaillère

À Riffelalp (2211 mètres), nous rejoignons la ligne de train qui monte de Zermatt au Gornergrat, sommet de 3089 mètres surplombant le glacier Gorner. On peut bien sûr encore grimper à pied jusque-là dans l’alpage râpé, mais l’occasion est trop belle d’expérimenter la montée à bord du train Gornergrat Bahn. Un panneau annonce - 8 degrés au Matterhorn, - 2 au Gornergrat… mais le soleil réchauffe le corps!

La ligne de train monte de Zermatt au Gornergrat, sommet de 3089 mètres surplombant le glacier Gorner. Photo: Anne Pélouas

Le train à crémaillère en plein air, datant de la fin du 19e siècle, est le plus haut d’Europe. La ligne serpente à flanc de montagne en gagnant 868 mètres d’altitude. À l’arrivée, il faut monter sur la terrasse panoramique surplombant l’hôtel-restaurant du sommet pour profiter encore du paysage: sept grands glaciers se partagent le tableau et six pics de plus de 4000 mètres les surplombent, dont le mont Rosa et le mont Dufour. La neige recouvre déjà tout à partir de 3000 mètres, y compris une bonne partie du Matterhorn, plus loin.

Pour le retour, on peut opter pour la descente en train jusqu’à Zermatt, mais pourquoi bouder son plaisir quand la journée est belle et encore jeune? Plusieurs sentiers mènent en descente permanente à Riffelberg (2582 mètres), puis à Riffelalp (2211 mètres). On peut donc facilement repartir à pied dans l’alpage, histoire de profiter encore d’une vue panoramique sur ces montagnes uniques, en reprenant le train à la limite des arbres pour rentrer dans la vallée.

À faire dans la région de Zermatt:

  • Longue randonnée Europaweg de Grächen à Zermatt: 2 jours, entre 1600 et 2200 mètres d’altitude; passage par le pont Charles Kunoen, le plus long pont suspendu piétonnier au monde (494 mètres)
  • Escalade: pour les pros
  • Vélo de montagne: 170 km de sentiers et 14 itinéraires, entre 1400 et 3100 mètres d’altitude; les trains acceptent les bicyclettes
  • Via ferrata des gorges de la Gorner (1 km de long; 3 à 4 h) ou Schweifinen (3 secteurs de difficulté variable)
  • Ski d’été (ou d’automne) sur le Matterhorn Glacier Paradise: sur 21 km, à 3000 m d’altitude
  • Parapente en tandem sous le Matterhorn
  • Musée du Matterhorn\Cervin
  • Visite à pied des gorges de la Gorner
Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir:

  • Le site de Zermatt Tourisme fournit cartes et informations complètes sur 150 choix de randonnées dans la région.
  • Le Peak Pass permet de monter à bord de n’importe quel train ou télécabine de la région; moitié prix avec le Swiss Travel Pass.
  • En automne, de bonnes bottes de randonnée sont particulièrement recommandées, de même que les bâtons et un équipement hivernal minimal (gants, écharpe, tuque, duvet), au moins pour les arrêts.

Ce reportage a été rendu possible grâce à Suisse Tourisme Amérique du Nord et à Swiss Travel Pass pour les voyages en train, bus et bateau.

Au Mont-Ham, on «monte pour voir»

J’aime bien cette devise du parc régional du Mont-Ham: «monte pour voir». Parce qu’elle sonne vraie! Un peu d’effort et la surprise est au rendez-vous sous forme d’un point de vue à 360 degrés sur une bonne partie des Cantons-de-l’Est et même au-delà…

Voilà un «petit» parc régional qui fait les choses en grand et n’en finit pas d’innover pour le plaisir des amateurs de plein air. J’ai suivi son évolution au fil des ans et chaque fois que j’y vais (pas assez souvent), j’y découvre de nouvelles choses en matière d’activités ou d’hébergement.

Cela dit, la montagne qui émerge de la plaine et des vallées environnantes en est la vedette principale. Sillonné par plusieurs sentiers pédestres, le mont Ham culmine à 713 mètres, ce qui en fait l’un des plus hauts sommets des Cantons-de-l’Est.

À l’attaque! 

Il y a plusieurs façons d’atteindre le sommet. La première est la méthode douce, via le sentier Tour du Button (3,8 km aller). Il monte gentiment sur 1,8 km vers l’est, avant de virer à gauche pour une montée de 500 mètres plus abrupte qui mène au «button», puis traverse jusqu’au pied du vrai sommet. Un 500 mètres de plus en bonne montée et on atteint le «nirvana»: la croix du sommet.

La plupart des randonneurs préfèrent cependant la méthode tonique qui consiste à grimper vite au sommet par le sentier L’Intrépide. Attendez-vous à quelques bonnes suées pour «avaler» 350 mètres de dénivelé en moins de 2 km et à avoir les bottes un peu sales si vous empruntez ce sentier un lendemain de pluie.

Par contre, il est vraiment plein de surprises, avec un départ en forêt, puis une jolie falaise à contourner avant de grimper carrément à dos de roc en s’y agrippant des mains, et parfois avec une corde. Le tout est sans danger, du moins à la montée. Un dernier surplomb et vous voilà «presque» rendu!

Le plateau rocheux sur lequel on parvient est immense. On finit par une courte descente dans une cuvette, puis une très courte montée sur roche avant de «toucher» la grande croix du sommet.

De là, vous pourrez jouer les girouettes pour vous gorger du panorama sensationnel. Quand le temps est bien clair, l’œil contemple au loin le mont Mégantic, géant des Appalaches, les montagnes du nord-est des États-Unis, le mont Orford au sud, les lacs Nicolet, Aylmer et Saint-François à l’est et les plaines du nord. Méfiez-vous tout de même du vent, qui peut être fort et frais, même en été.

Une fois au sommet, gorgez-vous du panorama sensationnel. Photo: Facebook Parc régional du Mont-Ham

Camping sauvage au sommet 

Je vais devoir revenir dans ce parc parce que je n’ai pas vécu cette expérience de camper au sommet qui semble vraiment emballante, à voir le site où l’on peut planter sa tente quelques fois par an.

Le parc organise en effet sept soirs par an (il reste cinq dates du 19 juillet au 12 octobre), et tous les soirs du 2 au 11 août pour un spécial Perséides, un «camping au sommet», sur inscription, avec un guide sur place et du bois pour un feu de camp.

En-dehors de ces dates, on peut aussi «privatiser» le sommet pour une nuit sous les étoiles avec un groupe de 15 personnes et plus. Seules conditions: transporter ses bagages sur son dos et laisser le site «sans traces» de votre passage.

À essayer: le camping au sommet du Mont-Ham. Photo: Facebook Parc régional du Mont-Ham

Histoire Waban-Aki 

Le parc régional est géré par la MRC des Sources et le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, dont c’était le territoire de chasse traditionnel. Pour en savoir plus, visitez le tout nouvel Espace Abénakis au pavillon d’accueil.

Le parc dispose d’une panoplie complète d’hébergements: trois camps rustiques, cinq tentes prospecteur, quatre sites de camping, plus deux espaces pour petits motorisés. Un nouveau secteur d’hébergement avec au moins six tipis est en projet, de même qu’un parcours-découverte Abénakis et un sentier Waba-Naki.

Le parc dispose d’une panoplie complète d’hébergements. Photo: Facebook Parc régional du Mont-Ham

À savoir

  • Les chiens en laisse sont admis, avec leurs maîtres et maîtresses, du dernier vendredi au dernier lundi de chaque mois sur tous les sentiers et dans tous les hébergements.
  • Le festival Montagne et musique a lieu au parc les 21 et 28 septembre, ainsi que les 5 et 12 octobre.

Randonnée en cinq temps au Bas-Saint-Laurent

Randonnée, vélo ou marche littorale: la région de Rimouski a plus d’un tour dans son sac pour attirer les amateurs de plein air. Vive le Québec maritime !

Trois trésors cachés du Bic

1- Le parc national du Bic

Le parc national du Bic, avec ses anses et ses îles, est bien connu des campeurs, kayakistes et randonneurs. En tant que marcheuse, j’ai un faible pour le sentier du Pic-Champlain (6 km, 2 h) et la vue qu’il procure sur l’estuaire du Saint-Laurent, comme pour celui des Murailles (6 km, 2h), qui traverse la forêt à dos de colline avec de belles fenêtres panoramiques.

À ma dernière visite, début juin, c’est pourtant un tout petit sentier, à l’ouest du parc, qui m’a ravie. Il faut prendre le chemin de la Mer depuis la route 132 jusqu’au village de Saint-Fabien-sur-Mer, puis tourner à droite jusqu’au stationnement du parc. Le «sentier» n’est accessible qu’à marée basse, vu qu’il débute sur les roches du bord de l’eau dans l’anse à Capelans. On marche d’abord face au fleuve, puis on fait le tour en moins d’une heure de l’îlet au Flacon.

À mi-chemin, changement de décor: on atteint une pointe avec vue sur le village. La dernière section du sentier longe l’anse à Mercier. C’est beau comme tout!

Pour finir en beauté, faites arrêt sur le chemin de la Mer au Belvédère Raoul-Roy, avec vue plongeante sur l’estuaire du haut de falaises qu’affectionnent de nombreuses espèces d’oiseaux de proie.

Randonnée dans le Parc national du Bic

2- Le Domaine Floravie

Le Domaine Floravie est l’une de mes adresses préférées dans la région de Rimouski, tant pour l’hébergement que pour son cadre naturel invitant à la balade à pied. Entre le Bic et Rimouski, sur la route des Navigateurs, une rue mène à une presqu’île à l’embouchure de la rivière Hâtée, baptisée pointe à Santerre. Le fleuve est tout près, en arrière-plan d’un magnifique champ de fleurs sauvages adossé à une petite montagne collée sur le parc du Bic.

Ancien lieu de retraite d’une communauté religieuse locale, le «domaine» est un véritable havre de paix avec hébergements limités. Six pimpantes mini-maisons trônent dans la vaste prairie. Ces éco-chalets mobiles, très confortables, sont conçus avec du bois local, de l’isolant en laine de chanvre, des panneaux solaires pour le chauffage et l’électricité, des toilettes à compost et un approvisionnement limité en eau. Il y a aussi une maison et un chalet à louer sur le site, ainsi que des cabines pour personnes seules dans le bâtiment principal.

Sur place, on marche au bord de l’eau sur le sentier «entre mer et fleurs» et le sentier «entre deux mers», côté pointe à Sancerre, mais on peut surtout profiter de la marée basse pour allonger la randonnée en direction ouest.

Une autre belle balade consiste à emprunter le sentier pédestre sur la montagne qui débute près de l’accueil et grimpe en forêt. À un peu plus d’un kilomètre, un beau point de vue s’ouvre sur le Saint-Laurent. On peut poursuivre sur ce sentier jusqu’à rejoindre le secteur du Havre-du-Bic du parc du Bic.

Un des éco-chalets du Domaine Floravie. Photo: Anne Pélouas

3- Le parc du Mont Saint-Louis

Le parc du Mont Saint-Louis est un secret bien gardé du Bic, du moins pour les touristes. Je l’ai découvert par hasard sur les hauteurs du village. De la rue Saint-Elzéar, un chemin mène à un jardin communautaire et à un verger patrimonial. Plusieurs courts sentiers faciles sillonnent la petite forêt. L’un d’eux mène à la croix du mont Saint-Louis, avec un belvédère offrant un panorama inusité sur la baie du Bic et notamment l’île du Massacre, où quelque deux cents Micmacs auraient été tués par des Iroquois au 16e siècle.

Vue sur la baie du Bic et l'île au Massacre depuis le belvédère du parc du Mont Saint-Louis. Photo: Anne Pélouas

Le «sentier» du Littoral

Il porte plutôt mal son nom, mais on lui pardonne. Le sentier du Littoral est une promenade asphaltée aménagée en plein cœur de Rimouski pour les piétons et les cyclistes, mais quel cadre!

Longue de 4,3 km, la «promenade de la mer» fait face à l’île Saint-Barnabé et, au coucher du soleil, on peut passer là des moments pleins d’allégresse devant la beauté du monde. Face au centre-ville, deux belvédères ont été aménagés en hauteur. On y monte comme sur le pont d’un «bateau blanc», rappelant la belle époque des paquebots, pour profiter du paysage.

À pied, mais surtout à vélo, on peut poursuivre la balade vers l’est pour rejoindre le site historique maritime de Pointe-au-Père et vers l’ouest pour visiter les abords de la rivière Rimouski. Dans cette section, faites arrêt au «brise-lames de la rivière Rimouski», un superbe espace de détente extérieur à l’image d’un quai, dont le réaménagement a été signé par l’architecte québécois André Nadeau. 

Le sentier de la Chute Neigette

Cette fois, on file dans l’arrière-pays rimouskois pour randonner sur une section du Sentier national qui relie la chute Neigette au mont Comi (13 km aller) en traversant les monts Notre-Dame, partie de la chaîne des Appalaches.

Pour une plus courte randonnée, rendez-vous à la chute Neigette par le rang 6 Ouest, dans la municipalité de Saint-Donat. La chute elle-même, en plusieurs paliers, est magnifique. On la longe en montée par la droite avant de redescendre jusqu’à une passerelle suspendue pour traverser ainsi la rivière. Débute alors une bonne montée en forêt. On parvient à un premier point de vue offrant un panorama sur une grande falaise, les terres agricoles en contrebas et le fleuve au loin. Un peu plus loin, on sera carrément sur le haut de la falaise et la crête qui porte le nom de «faille Neigette». On peut poursuivre selon le temps dont on dispose et revenir par le même sentier.

 

Mes (autres) bonnes adresses dans la région de Rimouski:

Photo: Facebook Canyon des Portes de l'Enfer

La Laponie à pied, en canot et à vélo

La Laponie fait rêver, avec ses forêts profondes au nord du cercle polaire, mais elle est surtout parfaite pour ne pas trop dépayser les Québécois amateurs de plein air.

D’abord, il y a la nature lapone, avec ses airs de forêt boréale, ses lacs et ses larges rivières, propices à la randonnée pédestre, au canot, au vélo de montagne ou au fatbike. Ensuite, il y a la culture «samie» (lapone), imprégnée de la vie de ses éleveurs de rennes, qu’on rencontre assez facilement.

Terres d’aventure et son partenaire français Grand Nord Grand Large, deux entreprises spécialisées en tourisme d’aventure, proposent un séjour «multiactivités» d’une semaine dans une région à cheval sur la frontière entre la Finlande et la Suède, à 200 kilomètres au nord du cercle polaire ou plutôt, comme nous le dira notre guide Lars, «200 kilomètres au nord du stress»! On se rend en avion jusqu’à Rovaniemi, puis en voiture ou en bus à Muodoslompolo, au nord de Kittila, en Finlande. De là, on rayonnera à partir d’une auberge de style pourvoirie, le Rajamaa, pour pratiquer randonnée, canot et vélo.

Photo: Anne Pélouas

Le fameux Gulf Stream a sur cette latitude un effet certain. On est loin de notre Nord québécois sans arbres. On se croirait plutôt en pleine forêt du Saguenay ou de la Côte-Nord, lapons en moins… C’est la partie occidentale de la taïga, où dominent des forêts de résineux, mais aussi des bouleaux blancs, des trembles, des buissons de genévriers et de sorbiers, ainsi que des lichens à profusion.

Près de Muonio coule une rivière du même nom qui marque la frontière entre la Finlande et la Suède. L’auberge trône sur l’île Pitkasaari avec dix chalets en bois, un bon restaurant et un sauna, pièce «obligatoire» en hébergement scandinave et bien appréciée pour la détente après une journée d’exercices; tout comme les aurores boréales, qui sont fréquentes par temps clair entre septembre et mars.

Les aurores boréales sont fréquentes par temps clair entre septembre et mars. © Rikard Lagerberg

En canot ou à vélo

Majestueuse, tout en méandres, la rivière Muorio est parfaite pour canoter ou faire du kayak le nez en l’air entre forêts, prairies et collines verdoyantes. Aigles de mer et cygnes sont souvent au rendez-vous. Le cours d’eau, qui se jette dans la mer Baltique, est le plus long d’Europe sans barrage. L’île est aussi agréable pour la pratique du vélo de montagne ou du fatbike. On peut simplement se rendre au village le plus proche, Muodoslompolo, prendre en route un chemin forestier ou faire le tour de l’île en empruntant une étroite piste qui serpente en forêt.

En canot sur la rivière Muorio. Photo: Anne Pélouas

Parc national de Pallas-Ylläs

Ce parc finlandais de plus de 1000 km2, collé sur la Suède, est un haut lieu de randonnée en forêt et en montagne. Il abrite en effet les plus hautes collines du pays, dont le mont Taivaskero. Paradis de la forêt mixte, entre feuillus et résineux, il a néanmoins un arbre-roi, l’épicéa à larges branches, bien adapté à un pays où la neige est reine six mois par an.

Une vingtaine de sentiers pédestres en donne pour tous les goûts: de la petite balade de moins de 5 km sur le plat à la longue randonnée (de 28 à 72 km) avec coucher en route dans des refuges rustiques.

Pause lors d'une randonnée. Photo: Anne Pélouas

Randonnée entre taïga et culture samie

Une excursion de deux jours permet de randonner du bord de la rivière Jyri Joki jusqu’au canyon de Marjakursu, par des chemins forestiers ou carrément en marchant en pleine taïga, sans pistes. La forêt y est plus clairsemée et les pas dégagent de drôles d’effluves, mêlant les parfums de citronnelle et de thé du Labrador. On atteint en après-midi un chalet (style cabane de trappeur sans électricité) au cœur de la forêt où l’on passera la nuit… après un bon sauna!

Au retour, arrêt sur un ancien lieu de rencontre entre éleveurs de rennes. L’un d’eux, Henrik Seva, nous y attend. Sous son «kota» (tipi en bois), il nous parlera de cette culture bien particulière qui est celle des Samis, peuple autochtone de Laponie.

Henrik, éleveur de rennes. Photo: Anne Pélouas

Ces semi-nomades qui vivent au nord de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de la Russie sont passés maîtres dans l’élevage de rennes, qui vivent en liberté une bonne partie de l’année.

© Pentti Sormunen Visit Finland

Henrik a passé 17 ans de sa vie dans les Territoires du Nord-Ouest, appelé à la rescousse pour aider les Inuits à élever des rennes afin de suppléer à la lente disparition des caribous, dont la viande constitue leur nourriture de base. À Inuvik, il a rencontré une Québécoise dont le père était Suédois et qui élevait là des chiens de traineaux. En 2016, ils sont repartis pour s’installer sur l’île Pitkasaari avec ses chiens. L’hiver, Anna Sofia gère une entreprise de traineaux à chiens. Le reste de l’année, on peut partir en balade avec un chien en «cani-randonnée», une activité qui peut être hautement sportive, car les chiens sont fringants et vous tirent en avant au point de vous obliger parfois à courir derrière eux!

Notre journaliste Anne Pélouas en plein cani-randonnée!

Quand y aller?

En été ou en automne, mais en hiver aussi, bien sûr, pour le ski de fond ou la raquette.

À lire:

Le dernier lapon, roman policier écrit par Olivier Truc, journaliste français installé en Scandinavie.