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SLAM! Robert Lepage à la TOHU: ça fesse!

Dix ans après Pique et cœur, Robert Lepage revient à la TOHU. En compagnie de FLIP Fabrique, le populaire metteur en scène propose SLAM!, un spectacle qui mélange la lutte et le cirque.

La TOHU était bondée en ce soir de première médiatique de SLAM! à Montréal. Le passage de Robert Lepage à Tout le monde en parle dimanche passé n’y était sans doute pas étranger. En plus des bonnes critiques qu’a reçues ce spectacle initialement présenté au Diamant, à Québec.

Le spectacle commence comme une émission de télévision, avec la présentation, sur écran, des noms des artistes et artisans de SLAM!. Une bonne idée. Chaque fois que je vais voir un spectacle de cirque, je me dis que les artistes mériteraient plus de reconnaissance. On aurait même pu prendre un générique de fin afin de pouvoir associer les noms aux personnages.

Nous sommes ensuite plongés dans l’univers de la lutte tel qu’on l’a connu dans les années 1980. Le présentateur en costume noir, âgé et coincé, surprend la foule avec les premières acrobaties. Suivent les animateurs avec leur veston bleu poudre, leur casque d’écoute… et leur patate chaude dans la bouche. Le ton est donné.

Les premiers lutteurs s’amènent dans le ring. Les spectateurs, qui, selon Lepage, sont les personnages principaux, sont invités à encourager, huer, s’exclamer… mais en ce soir de première, ils restent plutôt sages. Ce quatrième mur qu’aurait voulu faire tomber le metteur en scène est plus solide qu’on le voudrait… J’aurais bien voulu me prêter au jeu et crier un gros «PÈTES-Y A’YEULE!», mais je n’osais pas. L’ambiance était trop polie, et ce, malgré des enregistrements de rires et de cris. Peut-être que des vendeurs de bière et de pop-corn dans les allées, ou de faux spectateurs engagés pour crier, auraient permis à la foule de se laisser aller.

Incroyable de voir tout ce que Jérémie Arsenault peut faire avec un diabolo! Photo: JF Savaria

Parmi les artistes qui m’ont le plus impressionnée: Jérémie Arsenault, dans la peau d’El Diabloto – incroyable de voir ce que cet artiste peut faire avec un diabolo! – ; Stéphane Pansa, tant avec ses acrobaties de superhéros que son numéro au fil mou – comment est-ce possible d’avoir un tel équilibre? – ; et la contorsionniste Naomi Eddy, qui doit avoir des gènes de félin pour réussir à se plier et se déplier ainsi sans grimacer. J’ai rarement été aussi impressionnée par les prouesses d’un corps humain.

La contorsionniste Naomi Eddy se fait malmener par la femme forte Maeva Desplat dans ce numéro... craquant! Photo: JF Savaria

Le spectacle de 90 minutes sans entracte est drôle et impressionnant. Le mariage entre la lutte et le cirque est parfait. Est-ce que c’est le meilleur spectacle que j’ai vu à la TOHU? Non. Je dois même avouer que ça m’a fait un petit pincement au cœur de constater qu’il faut un gros nom pour remplir au maximum de sa capacité la salle de cet organisme à but non lucratif fondé en 1999. Non, ce n’est pas toujours une production de Robert Lepage qui est à l’affiche. Mais souvent, les plus petits noms cachent les plus beaux trésors… Osez explorer la programmation!

Robert Lepage et sa compagnie de création Ex Machina ne se contentent pas d’explorer l’univers de la lutte dans SLAM!. Le metteur en scène et directeur artistique raconte aussi l’histoire de ce sport au Musée de la civilisation, à Québec, avec l’exposition Lutte. Le Québec dans l’arène.

SLAM! est présenté à la TOHU jusqu’au 7 avril et partira ensuite en tournée au Québec et à l’étranger.

Profitez des dernières chutes de neige pour le ski, la raquette et le fatbike

Les mordus de sports d’hiver ont encore de beaux jours devant eux avec les chutes de neige des derniers jours dans plusieurs régions du Québec et un froid relatif qui maintient le couvert neigeux. Si vous habitez dans les régions de Québec et de Charlevoix ou que vous avez le temps de vous y rendre, elles remportent à coup sûr la palme des plus belles chutes de neige récentes, mais une kyrielle de sites de plein air ailleurs au Québec demeurent de belles destinations en cette fin du mois de mars. Tour d’horizon de quelques stations, parcs et autres lieux où pratiquer votre activité favorite, en ce tout début du printemps, qu’on parle de raquette, de ski alpin, ski de fond, randonnée alpine ou fatbike.

Raquettes ou crampons?

Voici d’abord une recommandation du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie que je fais mienne à votre intention, considérant qu’elle vaut pour tout le Québec en fin de saison hivernale: «Étant donné les changements très rapides des conditions des sentiers, il est préférable d’apporter préalablement tout le matériel (crampons et raquettes), afin de faire face à toute éventualité, lors de votre arrivée au parc. Soyez prudents!»

En cette période de l’année, en effet, les débuts de sentiers nécessitent parfois les raquettes pour ne pas s’enfoncer, alors que les crampons sont souvent un gage de sécurité sur les sommets qui peuvent être glacés.

  • Le parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie (Charlevoix) indique que la cinquantaine de kilomètres de ses sentiers de raquette (ou marche avec crampons) sont encore ouverts à la pratique. Même chose au parc national de la Jacques-Cartier, où les raquettes sont encore fortement recommandées.
  • Dans Charlevoix, le Sentier des Caps de Charlevoix a été choyé en précipitations et attirera ceux qui recherchent de la belle neige fraîche, même au printemps.
  • Au parc national du Mont-Mégantic (Cantons-de-l’Est), «le dégel est en cours». On recommande fortement le port des crampons pour la randonnée dans le secteur Franceville et celui des raquettes dans le secteur de l’Observatoire, «parce que ça défonce» et que «les trous laissés par les passages en crampons sont dangereux pour tous». Il est aussi autorisé de randonner sur les pistes de ski de fond en ce moment.
  • Au parc national du Mont-Tremblant (Laurentides), seules la raquette ou la marche avec crampons (sur 26 km et sur neige granulée durcie) demeurent possibles, en plus de la marche sur neige durcie sur 6 km.
  • Le parc national du Mont-Orford (Cantons-de-l’Est) a de son côté fermé ses sentiers de randonnée hivernale à l’exception de celui de l’Étang-Fer-de-Lance (secteur des chalets). Par contre, «la marche est exceptionnellement permise dans les pistes de ski de fond» qui ne sont plus praticables en ski.
  • Dans la région de Québec, la Station touristique Duchesnay demeure ouverte à la raquette sur 23 km, tout comme la Vallée Bras-du-Nord (où la plupart des sentiers sont accessibles en raquette ou crampons), le Camp Mercier (33 km sur nouvelle neige humide) et le territoire d’Empire 47 au lac Delage.
Dans Charlevoix, le Sentier des Caps de Charlevoix a été choyé en précipitations et attirera ceux qui recherchent de la belle neige fraîche, même au printemps. Photo: Facebook Sentier des Caps de Charlevoix

Du ski alpin à son meilleur

Nombreuses sont encore les stations ouvertes dans toutes nos régions pour deux ou trois semaines de «ski de printemps», mais deux se démarquent en ce moment:

  • La station de ski de Tremblant prévoit poursuivre ses opérations jusqu’au 14 avril. Son domaine skiable sur quatre versants offre cette semaine 62 pistes ouvertes sur 102, soit 60% du territoire. Certains secteurs s’ouvrent progressivement dans la journée, en attendant le dégel des surfaces de glisse, mais l’apport de 25 cm de neige fraîche en début de semaine, ainsi que le maintien de températures entre -3 et -16 degrés cette semaine autorisent tous les espoirs d’avoir encore plus de pistes ouvertes! Des rabais sont aussi offerts en cette fin de saison sur les billets de remontées mécaniques et les hébergements.
  • «L’hiver est loin d’être terminé», clame la station du Massif de Charlevoix, en se réjouissant des chutes de neige des sept derniers jours, totalisant 36 cm. Pour la saison, plus de quatre mètres de neige se sont accumulés au Massif et l’on attend encore plusieurs jours de neige légère à modérée d’ici le week-end prochain. De plus, le mercure demeurera entre -1 et -17 degrés, garantie contre la fonte accélérée… Sauf pour quelques pistes expertes ou de bosses, tous les voyants sont donc au vert pour profiter de la glisse de rêve sur une cinquantaine de pistes entre montagne et fleuve. En prime, la piste de 7,5 km de descente en luge demeure ouverte, y compris dans sa version nocturne!
Pour la saison, plus de quatre mètres de neige se sont accumulés au Massif et l’on attend encore plusieurs jours de neige légère à modérée d’ici le week-end prochain. Photo: Facebook Le Massif de Charlevoix

Ski hors-piste ou randonnée alpin

Plusieurs stations de ski alpin de la province, dont celles de Tremblant, du Mont-Saint-Anne ou du Mont-Orford, autorisent encore la pratique de la randonnée alpine, mais c’est à Murdochville, en Gaspésie, que je vous conseille de vous rendre si vous voulez profiter de superbes conditions pour le ski hors-piste et la randonnée alpine.

«Nous vous attendons pour les plus belles fins de semaine de ski de la saison», affirme l’entreprise Chic-Chac sur sa page Facebook, en se réjouissant de «sortir de trois jours de tempête consécutifs pour un total de 60 cm reçu».

C’est à Murdochville, en Gaspésie, que je vous conseille de vous rendre si vous voulez profiter de superbes conditions pour le ski hors-piste et la randonnée alpine. Photo: Facebook Chic-Chac

Ski de fond = ski de printemps

  • Le Camp Mercier, dans la réserve faunique des Laurentides (région de Québec), est le paradis du ski de fond au plus fort de l’hiver. Il affiche encore 3,70 m de neige reçue cette saison, dont 28 cm au cours des derniers jours. De quoi exciter les convoitises et attirer encore les amateurs vers ses 50 km de ski de fond et 20 km de pas de patin. Même si la «nouvelle neige est humide», les conditions de ski y sont qualifiées de «généralement très bonnes».
  • Le Sentier des Caps de Charlevoix s’enorgueillit pour sa part de 60 cm de neige fraîche reçue en début de semaine. Son réseau de ski de fond (35 km) est presque entièrement ouvert, mais les conditions sont printanières.
  • À la Station touristique Duchesnay (région de Québec), forte de 72 cm de neige tombée ces derniers jours, les pistes de ski de fond sont toujours tracées, mais les conditions sont «glacées et rapides», tant pour le ski classique que le pas de patin.
  • Au parc national de la Jacques-Cartier (région de Québec), on a encore 70 cm de neige au sol et un apport de 23 cm au cours des derniers jours, ce qui autorise la belle pratique de ski de fond sur 68 km, même si la neige est humide.
  • Au parc national du Mont-Mégantic, qui croule généralement sous la neige, la saison s’achève avec seulement 2,14 m de neige tombée. Les sentiers de ski nordique sont dorénavant fermés, mais non ceux de ski de fond (14 km). Les conditions sont toutefois printanières.
  • Au parc national de la Gaspésie, on calcule à peine 1,65 m de neige accumulée cet hiver, du jamais vu. Le parc a toutefois reçu 21 cm de neige dans la dernière semaine, mais le ski de fond, bien que possible, n’est pas au mieux, la surface étant croûtée et les sentiers n’étant plus tracés.
Le Camp Mercier, dans la réserve faunique des Laurentides, affiche encore 3,70 m de neige reçue cette saison, dont 28 cm au cours des derniers jours. De quoi exciter les convoitises et attirer encore les amateurs vers ses 50 km de ski de fond. Photo: Mikael Rondeau © SEPAQ

Fatbike: c’est la fin!

Sport hivernal de plus en plus en vogue au Québec, le fatbike vit ses derniers jours en cette fin du mois de mars, à moins que les températures demeurent froides (comme cette semaine) ou que de nouvelles chutes de neige viennent rendre le sourire aux fatbikers!

  • Dans la région de Québec, Empire 47 est la Mecque du vélo de montagne à Lac-Delage. L’hiver, place au fatbike sur 50 km. En cette fin de saison, il est encore largement possible d’en faire sur ses pistes réservées à cette pratique. Seule contrainte: la fermeture des pistes à 15h pour cause de réchauffement de la neige.
  • Dans la Vallée Bras-du-Nord, quatre pistes de fatbike sont encore accessibles, mais seulement en avant-midi, car ensuite la neige devient trop molle.
  • Le fatbike se pratique encore au parc national de la Gaspésie, mais aussi sur «surface molle».

Preuve qu’il reste de la neige à fouler

Trois compétitions de ski de fond se déroulent au Québec fin mars:

  • 23 mars: 26e édition de la Loppet Skimau, au parc national de la Mauricie. «Il y a encore de la neige en abondance, car nous avons reçu 35 cm en fin de semaine», indiquent les organisateurs.
  • 23-24 mars: Coupe Québec de ski de fond au Mont-Sainte-Anne. Pour des raisons de manque de neige dans la région de Rimouski, où devait se tenir l’événement, Coupe Québec se déplace à Saint-Ferréol-les-Neiges, «un des rares endroits où les conditions de neige demeurent enviables».
  • 30 mars: l’édition 2024 de la Classique Alex Harvey se déroule aussi au Mont-Sainte-Anne, avec des épreuves individuelles en style libre (50 km, 25 km, 15 km) et un 15 km familial.

À l’agenda

  • 23 et 24 mars, à Montréal: Salon Aventure et Plein Air, avec de nombreux exposants d’ici et d’ailleurs, des conférences et des démonstrations.
  • 27 mars: ouverture des réservations à la SEPAQ pour les nouveaux hébergements en camping et prêts-à-camper dans les parcs nationaux de Plaisance (Outaouais), de la Yamaska (Montérégie), de Frontenac (Centre-du-Québec), du Mont-Tremblant (Laurentides), des Grands-Jardins (Charlevoix), dans la réserve faunique du Saint-Maurice (Mauricie) et celle de Port-Cartier–Sept-Îles (Côte-Nord).
  • Jusqu’au 30 mars: expérimentez le canot à glace avec des pros, de jour ou au coucher du soleil, avec accès à un sauna panoramique en fin d’activité. La sortie est proposée par Canot à glace expérience sur le fleuve Saint-Laurent, à partir d’un site proche du Vieux-Québec.
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Le Québec gourmand avec Hélène Laurendeau

C'est à Laval, au MYO Club, le 24 avril, que se tiendra le Rendez-vous Avenues.ca, Le Québec gourmand avec Hélène Laurendeau. Une soirée qui vous fera découvrir les saveurs du terroir québécois et qui vous donnera sans doute envie de prendre la route pour rencontrer les producteurs et les artisans de chez nous.

ACHETEZ VOS BILLETS CI-DESSOUS

Au cours des dernières décennies, les maraîchers, éleveurs, producteurs et artisans culinaires du Québec ont développé un savoir-faire extraordinaire et unique avec des produits d'ici qui reflètent notre nordicité, nos traditions culinaires, mais aussi notre esprit d'innovation et notre plaisir à découvrir de nouvelles saveurs. La nutritionniste chouchou des Québécois, Hélène Laurendeau, épicurienne, fine gourmande et toujours à l'affut des nouveautés et des perles de notre culture culinaire, présentera une conférence photos, tout aussi passionnante qu'elle, sur ses coups de cœur gourmands tout en levant le voile sur l'arrière scène de ces produits et délices.

Parcourir le Québec à travers ses saveurs, son terroir, ses artisans: voilà une façon sympathique de découvrir toute la richesse de notre territoire! Spécialités, traditions et expériences culinaires, nouveautés, plaisirs de la table; autant d'aspects qu'abordera notre conférencière.

Tous les participants recevront en cadeau
la version électronique du très beau livre Le Québec 50 itinéraires de rêve d’une valeur de 24,99$ gracieuseté de Guides de voyage Ulysse.

Venez saliver sur les saveurs québécoises avec nous, dans cette soirée qui promet d'être fort intéressante et qui débutera par une entrevue en direct de la rédactrice en chef d'Avenues.ca avec Madame Laurendeau.

La conférence sera suivie d'échanges entre passionnés autour d'un bon verre de vin. Des tirages ponctueront également la soirée.

NE RATEZ PAS CE
RENDEZ-VOUS AVENUES.CA À LAVAL!

LES PLACES SONT LIMITÉES,
ACHETEZ VOS BILLETS MAINTENANT!

N.B. Aucun billet vendu à la porte.
La soirée débutera à 19h, nous vous accueillerons dès 18h30.

PRIX* 30$ + TAXES (incluant 1 consommation)

Le MYO Club est situé à Sainte-Rose à Laval (Stationnement disponible)

Visite nostalgique du Jardin zoologique de Québec

Ouvert en 1931 et fermé en 2006 après une longue saga et plusieurs manifestations de citoyens, le Jardin zoologique de Québec a fait le bonheur de plusieurs générations d’enfants. Situé à Charlesbourg, le site abritait un moulin et des bâtiments de style canadien du 17e siècle conçus par l’architecte Sylvio Brassard et qui peuvent encore être admirés dans le Parc des moulins.

1- Entrée des visiteurs au Jardin zoologique de Québec, 1975

Photo: René Baillargeon, BAnQ

2- Jardin zoologique de Québec, 1934-1936

Photo: BAnQ

3- La maison d'hiver des oiseaux, Jardin zoologique de Québec, 1934-1936

Photo: BAnQ

4- Jardin zoologique de Québec, 1934-1936

Photo: BAnQ

5- Le laboratoire, l'hôpital et l'administration, Jardin zoologique de Québec, 1934-1936

Photo: BAnQ

6- Abri des bisons au Jardin zoologique de Québec, 1934-1936

Photo: BAnQ

7- Ourson noir au Jardin zoologique de Québec, 1947

Photo: Raymond Cayouette, BAnQ

8- Ours noir avec le gardien Bédard au Jardin zoologique de Québec, 1947

Photo: Gustave Bédard, BAnQ

 

9- Chevreuils au Jardin zoologique de Charlesbourg, 1943

Photo: Paul Carpentier, BAnQ

10- Jardin zoologique de Charlesbourg, 1952

Photo: Omer Beaudoin, BAnQ

11- Jardin zoologique de Charlesbourg, 1952

Photo: Omer Beaudoin, BAnQ

12- Lion au Jardin zoologique de Québec, 1975

Photo: René Baillargeon, BAnQ

13- Visiteurs au Jardin zoologique de Québec, 1975

Photo: René Baillargeon, BAnQ

14- Loutres au Jardin zoologique de Québec, 1975

Photo: René Baillargeon, BAnQ

15- Lama au Jardin zoologique de Québec, 1975

Photo: René Baillargeon, BAnQ

16- Éléphant au Jardin zoologique de Québec, 1975

Photo: René Baillargeon, BAnQ

17- Otarie au jardin zoologique de Québec, 1942

Photo: Richard Bernard, BAnQ

18- Madelinots au Jardin zoologique de Québec, 1941

Photo: Eugène Gagné, BAnQ

19- Le moulin à vent au Jardin zoologique de Québec, 1947

Photo: Gustave Bédard, BAnQ

20- Le Rock Garden au Jardin zoologique de Québec, 1947

Photo: Gustave Bédard, BAnQ

21- Des visiteurs au restaurant du Jardin zoologique de Québec, 1947

Photo: Raymond Cayouette, BAnQ

22- Jardin zoologique de Québec, 1975

Photo: René Baillargeon, BAnQ

23- Jardin zoologique de Québec, 1975

Photo: René Baillargeon, BAnQ

24- L'étang du jardin zoologique de Québec, 1943

Photo: Paul Carpentier, BAnQ

25- Petite volière au jardin zoologique de Québec, 1943

Photo: Docteur R. Bernard, BAnQ

26- Édifice central de l'administration au Jardin zoologique de Québec, 1947

Photo: Gustave Bédard, BAnQ

27- La grande volière d'été au Jardin zoologique de Québec, 1947

Photo: Raymond Cayouette, BAnQ

Prendre le pouls du plein air québécois

En-dehors des parcs nationaux du Québec ou du Canada, on doit une bonne part de la pratique du plein air dans notre province aux entreprises québécoises spécialisées en tourisme de nature et d’aventure qui nous proposent une kyrielle d’activités guidées à faire sur quatre saisons: du kayak au ski de fond, de la via ferrata au ski hors-piste, du rafting à la raquette. Quoi de mieux qu’un congrès annuel comme celui qu’ont tenu la semaine dernière Aventure Écotourisme Québec (AEQ) et l’Association des parcs régionaux du Québec (PaRQ) pour prendre le pouls d’un secteur du plein air vital pour notre bien-être physique et mental? En prime, on vous invite au tout nouveau Festival Objectif Aventure, début décembre à Montréal.

Pour la 25e édition de son congrès annuel, qui a battu un record de participants (260 inscrits), le directeur général d’AEQ et PaRQ, Pierre Gaudreault, constatait d’emblée que le réseau d’entreprises membres d’Aventure Écotourisme Québec était «en plein développement», tandis que celui des parcs régionaux (qui pullulent à l’échelle du territoire provincial) avait «le vent dans les voiles».

Pour les régions, ce segment du tourisme est vital économiquement. Michel Dion, directeur général de Tourisme Charlevoix (région où se tenait le congrès), ne l’a pas démenti, estimant que Charlevoix est entre autres «un terrain fertile pour le tourisme de nature et d’aventure».

AEQ regroupe 233 entreprises de tourisme d’aventure accréditées Qualité-Sécurité, un sceau que vous devriez toujours rechercher. Une soixantaine de membres sont associés, partenaires ou fournisseurs des autres. PaRQ a pour sa part 66 parcs régionaux parmi ses membres, plus 4 membres associés.

Un monde en mutation, des défis pour le secteur du plein air

Les défis des changements climatiques et ceux de la protection de la nature ont agité les esprits durant le congrès.

François Duclos, conseiller chez Conservation de la nature Canada, relevait que le tourisme était un bon vecteur de conservation. Passer du temps en nature, expliquait-il, aiguise la conscience que nous devons mieux faire pour préserver notre environnement. En ce sens, tout amateur de plein air est une cible de choix, selon lui, quand vient le temps de chercher des appuis à la protection de la nature.

Reste qu’on est loin de pouvoir atteindre l’objectif de 30% d’aires protégées au Québec comme ailleurs dans le monde d’ici 2030. «Le Québec fait mieux que le reste du Canada, estimait-il, avec 17% de son territoire en aires protégées, contre 14% ailleurs au Canada, et la province est en phase avec une centaine de pays qui ont atteint les 17%. Si on parle d’aires marines protégées, ajoutait-il, on est seulement à 8% à l’échelle planétaire…»

Marie-Ève Bédard, sous-ministre adjointe au ministère du Tourisme, a pour sa part soufflé le chaud et le froid sur l’assistance. Estimant d’un côté que «les entreprises québécoises d’aventure et de nature sont en avance pour protéger le produit d’appel qu’est la nature», elle relevait par ailleurs que seulement 30% des Québécois sont prêts à adapter leur mode de vie pour diminuer leur empreinte écologique et 10% seulement à accepter de compenser les émissions de gaz à effet de serre liés à leurs déplacements. Elle a invité à cet égard les participants à faire de l’éducation auprès de leurs clients pour rendre le tourisme «plus responsable et durable». 

Passer du temps en nature aiguise la conscience que nous devons mieux faire pour préserver notre environnement. Photo: Ali Kazal, Unsplash

Fonds plein air 1% en progrès

Pour faire sa part, Québec Aventure Plein air, qui regroupe AEQ et PaRQ, a créé en 2020 le Fonds plein air 1% pour la planète. Vingt-huit membres des deux organismes contribuent déjà à ce fonds à raison d’un pour cent de leur chiffre d’affaires. Chaque fois que vous réservez un séjour ou participez à une activité de l’une de ces 28 entreprises, vous contribuez vous-mêmes à ce fonds dont les sommes recueillies (400 000$ depuis 2020) sont remises année après année à des organismes québécois œuvrant à la protection de la nature. Parmi les bénéficiaires, on trouve la Fondation Rivières, Éco-corridors laurentiens, Les Pages Vertes, le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) et la Société pour la nature et les parcs du Canada, section Québec (SNAP Québec).

Nul doute que le nombre d’entreprises d’AEQ et de parcs régionaux participant à ce fonds grossira dans les années à venir. Richard Remy, bien connu comme fondateur de Karavaniers, a en effet été recruté comme consultant pour ce programme. 

Chaque fois que vous réservez un séjour ou participez à une activité de l’une des 28 entreprises du réseau Québec Aventure Plein air, qui regroupe AEQ et PaRQ, vous contribuez au Fonds plein air 1% pour la planète, dont les sommes recueillies sont remises année après année à des organismes québécois œuvrant à la protection de la nature. Photo: Dylan Page, Facebook Fondation Rivières

Parcs régionaux: de la croissance aux grands chantiers

«On peut dire mission accomplie: notre réseau tapisse tout le Québec; nous avons un impact indéniable sur la santé des visiteurs et un impact économique incroyable en région», constatait Stéphane Michaud, président de PaRQ.

Un récent rapport commandé à Raymond Chabot Grant Thornton révèle en effet que les activités des parcs régionaux du Québec ont généré en 2022 des retombées de 91,5 millions de dollars, avec 1342 emplois et des revenus de l’ordre de 19,3 millions de dollars pour les caisses des gouvernements canadien et québécois.

Ces parcs ont reçu quelque 6,8 millions de visites-personnes l’an passé. Les dépenses touristiques des clients sont estimées à 601 millions de dollars.

Ils participent en outre grandement au tourisme de proximité, leur clientèle étant à 27% de la région et à 23% de la localité elle-même. Les visiteurs d’ailleurs au Québec représentent 44% de l’ensemble alors que la clientèle internationale n’en constitue que 5%. 

Le réseau des parcs régionaux se bonifie en outre année après année. Les derniers à l’avoir intégré sont le parc de la Rivière-du-Moulin (Côte-Nord) et celui des Grands-Rivières du lac Saint-Jean.

En plus de se doter d’une nouvelle image de marque et de poursuivre ses procédures d’accréditation de parcs en «qualité et sécurité», PaRQ a entrepris plusieurs chantiers d’importance: le lancement d’un projet subventionné d’accessibilité dans les parcs régionaux avec l’organisme Kéroul (PAET); le soutien aux projets d’activités et d’infrastructures pouvant bénéficier du programme gouvernemental de développement de l’offre touristique des parcs régionaux (DOTPR), qui en est à son troisième appel d’offres; la poursuite d’un partenariat avec les Pages Vertes pour élaborer des plans concrets de développement durable.   

Le parc de la Rivière-du-Moulin a intégré le réseau des parcs régionaux.  Photo: Facebook Parc De La Rivière-Du-Moulin

Réseau plein air Québec: «on y va»

Voici un organisme provincial qui n’a que deux ans d’existence, mais qui gagne à être connu. Il regroupe en effet 11 fédérations dont les membres sont 855 organisations, dont Vélo Québec, Rando Québec, Canot Kayak Québec, Eau Vive Québec, Cheval Québec.

Réseau plein air Québec (RPAQ) aide notamment à la création et à la mise à jour de guides de pratique sécuritaire d’activités de plein air par ces fédérations, à leur travail de géoréférencement de sites et sentiers. Elle œuvre aussi à la création future d’un programme national pour l’encadrement des activités de plein air au Québec.

Son site web On y va est pour vous, amateurs de plein air. Comme celui d’AEQ, ce site permet de découvrir des centaines d’activités de plein air à faire au Québec en toutes saisons, d’accéder rapidement aux sites des fédérations membres et de devenir un «pleinairiste averti», conscient des risques associés à une activité et qui sait comment «faire partie de la solution» en matière de sécurité.

En janvier prochain, précisait sa directrice générale Annick Saint-Denis, RPAQ lancera une nouvelle campagne grand public sur «la courtoisie en plein air», un très bon sujet, à mon avis, ou comment respecter l’autre à une croisée de pistes de ski de fond ou de vélo, dans un refuge ou un camping, avec ou sans chien… 

Le site web On y va permet de découvrir des centaines d’activités de plein air à faire au Québec. Photo: Facebook On y va

Pleins feux sur les coops de plein air

Le modèle de coopérative n’a jamais été aussi populaire dans l’industrie du plein air. Le congrès lui a consacré une présentation très courue d’Andrée Pelletier, coordonnatrice à la Coopérative de développement régional du Québec. Quelque 200 coopératives en tourisme et loisirs existent au Québec. Plus d’une centaine sont des coopératives de solidarité, 35 de consommateurs, 35 de travailleurs et 23 de producteurs. Ces entreprises collectives jouent un rôle important dans l’offre touristique en région et dans l’imposant écosystème national de l’économie sociale (coopératives, organismes à but non lucratif [OBNL], mutuelles).

Si vous vous intéressez à ce modèle, vous regarderez peut-être d’un autre œil (en les visitant pour faire de la raquette, du ski, du vélo ou du camping) des sites comme ceux de la Vallée Bras-du-Nord (région de Québec), le Parc Aventures Cap Jaseux ou Voile Mercator (Saguenay–Lac-Saint-Jean), la Coopérative de plein-air RAC (Gaspésie), le réseau des auberges du collectif Saintlo ou la coop d’escalade Riki Bloc à Rimouski (Bas-Saint-Laurent).

La Vallée Bras-du-Nord fait partie des quelque 200 coopératives en tourisme et loisirs qui existent au Québec. Photo: Facebook Vallée Bras-du-Nord

Prix Excellence plein air 2023

Lors du congrès AEQ-PaRQ, tenu au Manoir Richelieu, à La Malbaie, les prix suivants d’Excellence plein air ont été remis.

Le président d’AEQ, Jean-Michel Hébert, en a profité pour célébrer «le savoir-faire des entreprises de tourisme d’aventure du Québec et leur engagement envers la qualité et la sécurité, qui sont de précieux atouts pour notre industrie touristique». De son côté, Stéphane Michaud, président de l’Association des parcs régionaux du Québec, a estimé que «ces prix mettent en lumière le travail remarquable des gestionnaires de parcs régionaux du Québec et leur engagement envers l’excellence».

Les lauréats des prix Excellence plein air. Photo: JFG Vidéo Pro

À l’affiche bientôt à Montréal: le Festival Objectif Aventure

Terres d’Aventure lance cette année ce festival dédié à l’aventure sur grand écran. Tenu du 1er au 3 décembre prochain au cinéma du Musée des Beaux-Arts de Montréal, il est présidé par l’aventurière-cinéaste Caroline Côté. On pourra d’ailleurs y voir le film qu’elle consacre à sa dernière expédition au pôle Sud, en skis, en solitaire et en autonomie, avec un record du monde de 33 jours, 2 heures, 53 minutes.

Le programme relevé et éclectique inclut 16 films, plus des films Wapikoni en début de séances. En voici quelques-uns.

Périple à vélo de 8000 km dans le documentaire environnemental Un monde sous vide; escalade en aveugle dans Climbing Blind; aventure père-fille dans les montagnes du Mercantour dans Naïs au pays des loups; routes de l’exil dans L’Aventure; plongée dans le kayak free-style dans Wild Water; amitiés bouddhistes dans l’Himalaya indien dans Zanskar, les promesses de l’hiver; expédition au nord du 51e parallèle dans Uapishka; aventure en compagnie de chiens de traîneau rescapés dans Musher, l’appel de l’Alaska ou au cœur de la brousse africaine avec un photographe animalier dans Félins, noir sur blanc.

On peut se procurer un «pass intégral» de 95$ pour visionner tous les films. Sinon, les billets sont à 10$ la séance; 25$ pour la soirée d’ouverture et diffusion du film Njord, à Svalbard Tale de Caroline Côté.