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3 sites de choix dans le Bas-Saint-Laurent

La région du Bas-Saint-Laurent est à son apothéose en fin d’été, quand la foule des vacanciers est rentrée au bercail et que la nature est à son apogée de verdure. Entre Kamouraska et Rimouski, la bucolique route 132, dite Route des navigateurs, garde presque toujours un œil sur le fleuve Saint-Laurent. Entre terre et mer, partez à la découverte de trois sites de choix pour une aventure plein air.

Perché sur un monadnock

Kamouraska, porte d’entrée ouest du Bas-Saint-Laurent, a pour trait naturel distinctif la présence de plusieurs «monadnocks» dominant l’estuaire fluvial. Ces «montagnes isolées», en langue abénakise, sont aussi localement appelées «cabourons». Ces collines se succèdent, présentant un relief où affleure le roc couleur blanchâtre, à haute teneur en quartzite. Rescapés de l’érosion glaciaire au retrait de la mer de Champlain, les monadnocks font le bonheur des marcheurs et grimpeurs, notamment à Saint-André-de-Kamouraska et Saint-Germain-de-Kamouraska.

Sur le territoire de cette dernière commune, j’ai fait un arrêt dernièrement aux Perchoirs du Cirque, juste après l’entrée du Cirque de la Pointe-Sèche, lequel poursuit jusqu’au 1er septembre la présentation en plein air de son spectacle L’étranger. Haut en couleur, il met en vedette des acteurs-acrobates sur une scène bien particulière: une paroi rocheuse.

À deux pas, on pénètre sur le site des Perchoirs du Cirque, projet d’hébergements insolites qui s’inspirent des prouesses acrobatiques des artistes circassiens. Leurs sept «perchoirs» portent très bien leur nom. Ils sont quasiment suspendus au roc, bien intégrés dans leur milieu naturel et suffisamment éloignés les uns des autres pour préserver l’intimité. La créativité architecturale est à l’honneur pour chacun. Bienvenue dans ces nids aériens aux formes vraiment originales, avec vue sur le Saint-Laurent.

L'Ovum, un des deux derniers-nés des Perchoirs du Cirque, site d’hébergements insolites. Photo: Anne Pélouas

Sac au dos, j’ai moi-même grimpé sous la pluie pendant une quinzaine de minutes de marche en forêt depuis le stationnement avant de déboucher sur l’un des deux derniers-nés de ces hébergements: l’Ovum.

Quelques marches d’escalier en bois conduisent à une terrasse dominant le fleuve et les îles du Kamouraska, d’un côté, les  collines où roches et arbres se disputent la vedette, de l’autre. Entièrement plastifiée de tous côtés, la «chambre» de l’Ovum sera pour moi comme un phare dans la nuit, la pleine lune de ce soir-là (même voilée) créant une luminosité sans pareil côté fleuve. À chaque réveil, on se serait cru dormant à la belle étoile, mais c’est bien à l’abri de la pluie battante (et des moustiques) dans un lit tout confort qu’on rejoint les bras de Morphée.

À chaque réveil, on se serait cru dormant à la belle étoile, mais c’est bien à l’abri de la pluie battante (et des moustiques) dans un lit tout confort qu’on rejoint les bras de Morphée. Photo: Anne Pélouas

Pour ces séjours minimalistes côté luxe (sans douche, ni eau courante, ni appareil de cuisson), on vous reçoit néanmoins avec tout ce qu’il faut pour un bon apéro (vin, bière locale, produits alimentaires locaux) et le petit déjeuner pour deux.

La terrasse dominant le fleuve et les îles du Kamouraska. Photo: Anne Pélouas

Pour agrémenter le séjour, rien de tel qu’un petit tour sur le tout nouveau Sentier du Monadnock (2,5 km environ) aménagé depuis le site dans l’arrière-pays. Il permet de bien profiter du relief des monadnocks et de leur ambiance particulière. Aménagé au minimum, le sentier débute sur le chemin menant aux perchoirs et grimpe vers le nord en forêt. Il redescend pour traverser le chemin Rankin, puis joue de nouveau les montagnes russes pour s’élever à 190 m de haut en opérant une jolie boucle de 1 km. Elle permet de s’en mettre plein la vue à 360 degrés avant de revenir sur le sentier de départ, en pleine forêt.

En prime, on peut traverser la route face au stationnement du Cirque de la Pointe-Sèche, pour se rendre au bord du fleuve via le marais littoral qu’affectionnent les oiseaux. À vous l’air marin!

À noter: les Perchoirs du Cirque sont en location jusqu’au 15 octobre inclus.

Vue qu'offre l'Ovum. Photo: Anne Pélouas

À la recherche du béluga

Tout nouveau, tout beau à Cacouna, le Site d’observation des bélugas Putep ’t-awt entame la dernière ligne droite de sa première saison (avec fermeture le 2 septembre), mais on espère bien que l’année 2025 verra ce formidable projet, à la fois scientifique et récréotouristique, jouer les prolongations avec ouverture élargie au printemps comme en automne.

Tout nouveau, tout beau à Cacouna: le Site d’observation des bélugas Putep ’t-awt. Photo: Anne Pélouas

Le lieu donne un accès privilégié à la partie ouest de la montagne de Gros-Cacouna, qui domine le port de Gros-Cacouna et une baie réputée être l’un des meilleurs sites d’observation des bélugas. On le rejoint en bus-navette depuis la boutique de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, maître d’œuvre du projet, ou à pied depuis le stationnement du Site ornithologique du marais de Gros-Cacouna. Belle occasion d’observer des oiseaux avant de poursuivre sur le chemin de gravier menant au pied de la colline. De là, on peut emprunter le Sentier de la falaise, qui file sur 2 km vers les hauteurs, ou se contenter d’un plus court chemin de gravier.

Le lieu donne un accès privilégié à la partie ouest de la montagne de Gros-Cacouna, qui domine le port de Gros-Cacouna et une baie réputée être l’un des meilleurs sites d’observation des bélugas. Photo: Anne Pélouas

Agrémentés de panneaux d’interprétation sur la culture Wolastoqey et la nature environnante, tous deux conduisent à des belvédères dominant le Saint-Laurent. Au terme de la promenade, on atteint l’observatoire terrestre des bélugas, bâtiment en deux espaces distincts, l’un dédié à la recherche sur les bélugas et l’autre réservé aux visiteurs. En compagnie d’un guide-interprète, l’activité «Fenêtre sur les bélugas» est bien conçue, avec beaucoup de vidéos, et permet d’en apprendre plus sur ce mammifère marin qui fréquente assidument les eaux du Saint-Laurent.

En compagnie d’un guide-interprète, l’activité «Fenêtre sur les bélugas» est bien conçue, avec beaucoup de vidéos, et permet d’en apprendre plus sur ce mammifère. Photo: Anne Pélouas

Fruit d’un partenariat étroit avec le GREMM (Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, basé à Tadoussac) et le ROMM (Réseau d’observation des mammifères marins), l’observatoire permet – avec un peu de chance – d’observer des bélugas avec des jumelles, mais aussi de profiter du travail des chercheurs. Nouveauté des dernières années: ceux-ci utilisent des drones pour parfaire leurs connaissances des bélugas et les images rapportées sont retransmises à l’écran dans la salle de l’observatoire. Le drone est bien utile pour observer les bélugas de haut, en transparence dans leur habitat marin, alors qu’ils ne sont pas dérangés par les moteurs de bateaux. La photo-identification, avec traits distinctifs, en est facilitée, de même que l’étude de leurs comportements. Lors de notre participation à l’activité «Fenêtre sur les bélugas», la guide-interprète nous a même fait entendre un surprenant enregistrement de sons et vocalises de bélugas intercepté cet été depuis un voilier à l’aide d’un hydrophone.

À Cacouna, on peut aussi explorer la partie est de la montagne de Gros-Cacouna à partir du Parc côtier Kiskotuk, via la boucle du Sentier de la Montagne (4,6 km), accessible par la Route de l’île.

Les deux pieds dans le fleuve

De la marina de Rimouski, quelques minutes suffisent pour se rendre en navette maritime à l’île Saint-Barnabé, à moins de 2 km à vol d’oiseau. L’île est un véritable joyau, un havre de paix qu’on découvre à la journée ou en camping rustique. Longue de 6 km, elle n’a jamais plus de 300 m de large. Elle présente un certain relief au centre, mais on y marche largement sur le plat, en sentier ou sur la grève, en respirant l’air marin, rempli d’effluves d’algues à marée descendante, mais aussi de doux parfums de rosiers sauvages.

De la marina de Rimouski, quelques minutes suffisent pour se rendre en navette maritime à l’île Saint-Barnabé. Photo: Anne Pélouas

Du lieu de débarquement sur l’île à sa pointe est, une première boucle de 3 km permet de de découvrir le nord de l’île – le plus sauvage, face au grand large de l’estuaire du Saint-Laurent – et de rentrer par la rive sud, où les milieux humides sont plus nombreux et avec la ville de Rimouski en arrière-plan.

Au choix: on peut suivre un sentier, en lisière de littoral, ou marcher sur la grève. Photo: Anne Pélouas

Au choix: on peut suivre un sentier, en lisière de littoral, ou marcher sur la grève. Le sol y est bien particulier, tout en strates rocheuses nées de la collision des plaques tectoniques qui ont créé la chaîne des Appalaches. Résistante aux conditions maritimes, l’épinette blanche est reine du couvert forestier côté nord, tandis que le littoral s’avère un vrai jardin floral qu’embaument les rosiers sauvages, les gesses maritimes, iris et séneçon faux-arnica, entre autres.

Le sol de la grève, tout en strates rocheuses nées de la collision des plaques tectoniques qui ont créé la chaîne des Appalaches. Photo: Anne Pélouas

Une deuxième boucle de 4,5 km englobe le secteur des campings rustiques tandis que la troisième ouvre à l’exploration complète de l’île (en 12 km), avec sa partie ouest, plus sauvage encore, au programme. Après un long périple par la rive nord de l’île, on vire alors à la pointe ouest pour découvrir le Lac à Canards, site d’observation ornithologique de renom, notamment pour plusieurs espèces de canards nicheurs.

L’île en entier est un repère d’oiseaux, tant terrestres qu’aquatiques. Photo: Anne Pélouas

L’île en entier est un repère d’oiseaux, tant terrestres qu’aquatiques. Plus de 180 espèces y ont été observées. Leur abondance et leur diversité s’expliqueraient à la fois par sa situation unique dans l’estuaire du Saint-Laurent, où transitent les oiseaux migrateurs, et par la présence d’habitats bien diversifiés sur une île isolée, relativement à l’abri de prédateurs terrestres.

Le Lac à Canards, site d’observation ornithologique de renom, notamment pour plusieurs espèces de canards nicheurs. Photo: Anne Pélouas

Les sentiers sont dotés de nombreux panneaux d’interprétation sur la faune et la flore de l’île, mais aussi sur son occupation humaine, retracée également dans deux espaces muséaux. Lieu de contrebande, site de nombreux naufrages, refuge pour un ermite du nom de Toussaint Cartier, terre de cultures, d’exploitation forestière ou de pêche à la fascine: l’aventure humaine a aussi marqué cette île si bien préservée.

L’aventure humaine a aussi marqué cette île si bien préservée.Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir: traversées à bord du Rimouskois jusqu’au 29 septembre, mais seulement du jeudi au dimanche à partir du 2 septembre. Camping sur plateformes, à 1,5 km à pied de l’accueil, avec chariots à disposition.

Bon à savoir: traversées à bord du Rimouskois jusqu’au 29 septembre, mais seulement du jeudi au dimanche à partir du 2 septembre. Photo: Anne Pélouas

Une bonne adresse

Domaine Floravie: ce site écotouristique occupe une bonne partie de la presqu’île située à l'embouchure de la Rivière-Hâtée, à Rimouski. Dans ce lieu enchanteur, face au fleuve, de jolis «chalets sur roues» sont offerts à la location, de même que deux chalets et six cabines (chambres pour une personne avec toilettes).

En plus de profiter du terrain donnant accès à pied à la Pointe à Santerre, on peut aussi emprunter le Sentier de la montagne (4,5 km) qui court en forêt sur les hauteurs du Domaine Floravie. Il aboutit sur le chemin de la Pointe, dans l’archipel du Bic. Un belvédère côté fleuve se trouve à 1 km du départ.

Vient de paraître

Randonnée pédestre au Québec est en quelque sorte la «bible» du marcheur québécois. Les Guides Ulysse publient la dixième édition de cet ouvrage recensant l’ensemble des sentiers accessibles dans les 20 régions du Québec, de Montréal aux Îles-de-la-Madeleine, en passant par l’Outaouais et Eeyou Istchee Baie-James, avec force détails pratiques sur les sites de plein air ou sentiers visés.

Les randonnées, classées faciles, difficiles ou très difficiles, vont de la courte balade à la longue randonnée sur plusieurs jours. Créé par l’auteur Yves Séguin, le guide a été entièrement revu et bonifié par Simon Deschênes, et «dynamisé par une présentation en couleurs agrémentée de splendides photographies», précise l’éditeur.

Il est assorti d’une bonne dose de trucs et conseils pratiques sur la randonnée, l’alimentation, l’équipement, l’entraînement, le rythme de marche à adopter, les blessures, l’hypothermie… On y trouve également une liste de «coups de cœur Ulysse» et d’autres sur les randonnées accessibles avec un chien, celles propices à l’observation de la faune et de la flore, les randonnées à caractère historique, les balades pour les familles, celles qu’on peut faire proche de l’eau ou qui offrent les meilleurs points de vue, les sites propices à la course en sentier, sans oublier les randonnées hivernales.

4 activités pour profiter de l’été

De Charlevoix à la Montérégie, de Montréal à Lanaudière, on vous emmène sur l’eau et sur deux roues profiter de l’été.

Un peu d’adrénaline sur la rivière du Gouffre (Charlevoix)

L’entreprise Katabatik est la spécialiste des sorties en kayak de mer sur le Saint-Laurent au départ de La Malbaie, Baie-Saint-Paul ou Saint-Irénée. La rivière du Gouffre est aussi l’un de ses terrains de jeu de prédilection. À cet égard, on peut choisir entre une descente de rivière de 8 km, de type familiale, ou la descente de la même rivière sur 20 km. Les deux sont ponctuées de quelques passages en eau vive (rapides), plus faciles dans le premier cas, mais sans danger dans le deuxième.

L’activité débute par un transport en bus jusqu’au point de départ, d’où l’on met les embarcations à l’eau. La descente courte se fait (jusqu’à fin septembre) sans guide, en kayak récréatif ou planche à pagaie. La descente plus longue (d’une durée de quatre heures), nommée L’Aventure, plaira à ceux qui cherchent un peu plus d’adrénaline. Elle se fait aussi sans guide et jusqu’à fin août, mais elle est sécurisée par un kayakiste patrouilleur qui peut vous aider en cas de difficulté.

Photo: Anne Pélouas

Au programme: des paysages forestiers qui défilent dans une vallée plutôt encaissée aux «murailles» d’argile ou de sable, avant de terminer au cœur de Baie-Saint-Paul, quasiment les deux pieds dans le fleuve Saint-Laurent. En route sur ce chemin d’eau, il est facile de s’arrêter sur une berge ou sur une plage de sable pour se baigner ou pour pique-niquer.

À noter: la rivière du Gouffre garde de sérieuses traces des inondations survenues le 1er mai 2023. Le cours de la rivière s’est modifié, certains méandres ont disparu, d’autres se sont agrandis au passage des eaux tumultueuses. De nombreux débris (du camping dévasté, notamment) demeurent au fond de l’eau, mais les Charlevoisiens ont été nombreux à fournir leur part d’efforts pour redonner à cette magnifique rivière sa beauté naturelle et les équipes de Katabatik ont notamment travaillé sans relâche pendant des mois pour sortir de l’eau ou des berges ces vestiges de la catastrophe. Une raison de plus de les féliciter en les choisissant pour une sortie d’agrément cet été!

Photo: Anne Pélouas

En douceur sur la rivière Saint-François (Centre-du-Québec)

Pas besoin d’aller bien loin de Montréal pour entendre les petits oiseaux sur l’eau. Direction Saint-François-du-Lac, via la route 132.

Sur la petite route de l’île Saint-Jean qui longe la majestueuse rivière Saint-François se trouve le Centre nautique À Bâbord, qui loue pour deux heures ou davantage planches à pagaie et kayaks (ou pédalos) pour aller se balader sur l’eau. On peut même y louer de quoi aller taquiner le poisson si l’on est patient. On offre aussi sur place des cours de yoga sur planche à pagaie.

Le Centre nautique À Bâbord loue planches à pagaie, kayaks et pédalos pour aller se balader sur l’eau. Photo: Anne Pélouas

Marie-Claude Parenteau a créé avec Pascal Pelletier cette entreprise qui opère de fin mai jusqu’à l’automne tous les jours de la semaine.

La rivière Saint-François est très tranquille, parfaite pour pagayer ou améliorer son style en planche à pagaie, mais il y a tout de même un certain courant. Mieux vaut donc remonter la rivière à l’aller pour se laisser aider par ce courant au retour. Le cours d’eau compte 41 îles dans le secteur, non loin de l’embouchure sur le lac Saint-Pierre. La plus grande est l’île Saint-Joseph, dont on peut faire le tour en trois heures environ. Pour une balade autour de l’île Ronde, comptez plutôt deux heures, sans les arrêts.

Du centre nautique, les deux parcours se prennent à tribord (à droite). Très vite, mieux vaut traverser la rivière pour entamer le tour de la bucolique île Saint-Joseph par bâbord (gauche). À mi-parcours, on retrouvera la grande rivière. Virez alors à gauche pour revenir au point de départ.

Pour faire le tour de l’île Ronde, restez plutôt sur la rivière principale jusqu’au premier bras, à droite, face à une petite maison dominant la pointe de l’île. Faites-en ensuite le tour avant de rejoindre la rivière principale. Dans les deux cas, on peut encore remonter le courant jusqu’à d’autres îles plus petites ou encore plus en amont.

S’il peut y avoir des bateaux à moteur sur la rivière le week-end, les passes secondaires autour des îles Saint-Joseph et Ronde sont très tranquilles. C’est le temps de prêter l’oreille, car on entend bien des espèces d’oiseaux dans ces milieux humides! Vous aurez toutes les chances de voir un grand héron s’envoler sous vos yeux et, en rasant la rive, d’admirer de gros arbres et de passer sous de grandes branches basses semblant elles aussi chercher l’eau.

La rivière Saint-François est très tranquille, parfaite pour pagayer ou améliorer son style en planche à pagaie, mais il y a tout de même un certain courant. Photo: Anne Pélouas

Les murales de Montréal en vélo électrique

J’ai beau habiter Montréal depuis des lustres, il n’y a que quelques-unes de ses murales que j’avais déjà vues avant de prendre part à un tour guidé de Fitz Montréal en vélo électrique.

L’entreprise, qui a pignon sur roues au rez-de-chaussée de l’immeuble de Vélo Québec, sur la rue Rachel, organise depuis fin juin ce premier tour guidé sur le thème du street art. Ayant pris possession (temporaire) d’un beau vélo à assistance électrique Norco, je me suis jointe à un petit groupe guidé par Thom Seivewright, l’homme derrière les capsules @montrealexpert sur les réseaux sociaux.

Fitz Montréal organise un tour guidé en vélo électrique sur le thème du street art. Photo: Anne Pélouas

Quel bonheur de déambuler ainsi avec lui pendant deux heures sur le Plateau Mont-Royal, dans le Mile End et le centre-ville de Montréal en traquant plusieurs dizaines de murales et fresques sur des façades de bâtiments, mais aussi dans les cours arrières ou sur des murs de stationnements !

J’ai beau habiter Montréal depuis des lustres, il n’y a que quelques-unes de ses murales que j’avais déjà vues. Photo: Anne Pélouas

Le tour guidé permet d’en apprendre plus sur «l’art mural, les artistes, leur histoire et le rapport de leurs œuvres avec l’histoire et la culture de Montréal», précise Fitz Montréal. Plusieurs muralistes renommés furent d’abord de simples tagueurs dont on découvre aujourd’hui le talent.

Le tour guidé permet d’en apprendre plus sur l’art mural, les artistes, leur histoire et le rapport de leurs œuvres avec l’histoire et la culture de Montréal. Photo: Anne Pélouas

Dans ce musée à ciel ouvert, j’ai découvert des trésors (en plus de ma murale préférée de Leonard Cohen), comme la murale d’Ola Volo dans le Mile End et plusieurs autres.

La murale d’Ola Volo dans le Mile End. Photo: Anne Pélouas

Fitz Montréal organise des visites guidées de trois heures à vélo régulier (Incontournables de Montréal, Trésors cachés), des visites à vélo électrique (Murales) et à pied de deux heures (Vieux-Montréal hors des sentiers battus; Murales de Montréal à pied).

Fitz Montréal organise différents types de visites guidées. Photo: Anne Pélouas

Vélo de montagne à la montagne Coupée

Le territoire de l’Abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, dans Lanaudière, est bien connu des amateurs de ski de fond, mais le site est aussi très agréable à arpenter l’été. On y trouve huit sentiers pédestres interreliés, comptant de 800 mètres à 1,8 km, et un sympathique réseau de vélo de montagne qui se bonifie année après année.

Ce dernier réseau a été aménagé tout près du pavillon d’accueil des visiteurs nommé la «maison des forestibles» et se déploie sous un superbe couvert forestier entre deux chemins d’accès à la montagne Coupée. On peut y rouler à travers la forêt et en bordure de champs. Les noms des pistes rappellent parfois que nous roulons en territoire monacal, puisque l’abbaye moderne des moines qui ont déménagé d’Oka se trouve à deux pas.

Le territoire de l’Abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, possède un sympathique réseau de vélo de montagne. Photo: Facebook Magasin de l'Abbaye

J’ai particulièrement aimé déambuler sur ces pistes en boucle, dont celle (facile) de la Pinède (2,7km), puis sur les pistes de niveau intermédiaire Pente-Côte (500 m) et Eau-bénite (800 m), pour finir par la grande boucle Les Caps (2,9 km), avant de faire demi-tour pour aller faire un tour à la boutique de l’abbaye, qui regorge de produits locaux.

À noter: la location de vélo de montagne est possible sur place.

4 sorties plein air, de Gatineau aux collines de l’Outaouais

La région centrale de l’Outaouais, entre la ville de Gatineau et les collines du nord, offre un condensé d’activités: vélo de route ou de montagne, randonnées en forêt, kayak... Récit d'une virée plein air! 

Échappée belle en vélo à Gatineau

J’ai entamé ma dernière virée en Outaouais en plein cœur de Gatineau par une journée passablement chaude. Objectif: faire une partie du sentier des Voyageurs, géré par la Commission de la capitale nationale. Il s’étire sur 30 km sur la berge nord de la rivière des Outaouais. Ancienne voie de passage des Amérindiens et des premiers explorateurs du pays, la piste est ouverte autant aux cyclistes qu’aux piétons. Un parcours plus court (17 km aller, deux heures maximum pour l’aller-retour) permet de relier la Maison du tourisme (au 103, rue Laurier, près du pont Alexandra) à la marina d’Aylmer, en offrant au passage de superbes vues sur la colline du Parlement et le Musée canadien de l’histoire. La piste traverse plusieurs beaux parcs en bordure de la rivière.

Pour tout vous dire, je suis partie moi-même un peu à l’aveuglette, le jour de mon arrivée, avec pour seule idée de trouver un peu d’ombre et de vent à bicyclette. Je me suis donc plutôt retrouvée au parc Jacques-Cartier, au nord du pont Alexandra, et au lieu de partir à droite, je suis partie à gauche.

Sans plus me soucier du fameux «sentier des Voyageurs», j’ai suivi la piste cyclable du bord de l’eau, puis traversé un pont. Photo: Anne Pélouas

Sans plus me soucier du fameux «sentier des Voyageurs», j’ai suivi la piste cyclable du bord de l’eau, puis traversé un pont. À gauche, la civilisation, à droite, un autre parc invitant. J’ai viré sur tous les petits chemins pouvant me rapprocher de la rivière des Outaouais, humant les odeurs de la nature, plongeant dans la forêt, me gorgeant des points de vue sur la rivière. Au bout d’un de ces chemins de traverse, un groupe de bernaches se séchaient les ailes. Les jeunes, au plumage doré, étaient particulièrement mignons, avançant sans grande assurance sur leurs pattes.

Un groupe de bernaches se séchaient les ailes. Les jeunes, au plumage doré, étaient particulièrement mignons. Photo: Anne Pélouas

De là, toujours un peu au hasard, j’ai poursuivi vers l’est, en retrouvant une piste cyclable qui m’a menée au lac Leamy, grand plan d’eau de Gatineau. À la plage publique, il y avait du monde à l’eau, mais je n’avais pas mon maillot de bain. Je me suis contentée de regarder les baigneurs, avant d’aller faire le tour du lac. Après 10 minutes, je suis tombée sur une barrière. Demi-tour pour aller faire le tour de l’autre côté, jusqu’à une autre barrière. Dommage que ce beau lac n’ait pas été mis à profit pour faire une belle boucle cycliste!

Au retour, par le même trajet, j’ai continué mon périple sur la piste cyclable que j’aurais dû prendre au départ. Elle file au ras de l’eau, en bordure du Musée canadien de l’histoire, avec un beau panorama sur le Parlement, et m’aurais conduite à Aylmer si j’avais eu assez de temps et d’énergie.

La piste cyclable offre un beau panorama sur le parlement. Photo: Anne Pélouas

Randonnée magique à Denholm

Le nord de Gatineau est rapidement forestier, parc de la Gatineau oblige. À une quarantaine de kilomètres de la ville, à la limite des secteurs des Collines-de-l’Outaouais et de la Vallée-de-la-Gatineau, on découvre le parc des chutes de Denholm, un petit paradis pour randonneurs. Ses sentiers font partie du réseau créé et entretenu par un organisme à but non lucratif du nom de PERO (Pôle d’excellence en récréotourisme en Outaouais). Une douzaine de sentiers disséminés dans différentes municipalités de la vallée de la Gatineau composent ce réseau de plus d’une centaine de kilomètres, accessible gratuitement.

Même par temps très chaud, le couvert forestier du parc des chutes de Denholm nous gardait à l’abri du soleil (même à son zénith) pendant notre randonnée sur deux des sept sentiers du parc.

Même par temps très chaud, le couvert forestier du parc des chutes de Denholm gardet à l’abri du soleil. Photo: Anne Pélouas

Le sentier des Arts (600 m de long) débute au stationnement et présente plusieurs intérêts. D’abord, on peut très rapidement le quitter pour aller voir les chutes qui ont donné leur nom au parc. Ensuite, en revenant sur ses pas, puis en poursuivant en montée, le sentier est aussi agrémenté de plusieurs œuvres artistiques, principalement des sculptures sur différents supports (fer forgé, pierre, etc.), et grimpe rapidement à flanc de montagne. Suit la boucle du sentier des Belvédères (4,4 km) pour une marche de 1h30 environ. Ce sentier a l’avantage de passer par plusieurs sommets du parc, avec deux beaux belvédères.

Le sentier des Arts est agrémenté de plusieurs œuvres artistiques, principalement des sculptures sur différents supports. Photo: Anne Pélouas

Après avoir avalé près de 100 m de dénivelé en peu de temps, le parcours se fait plutôt sur un terrain accidenté, mais nécessitant moins d’efforts, ce qui laisse le temps d’admirer la forêt environnante. Celle-ci est surtout composée de feuillus matures, avec de beaux spécimens de chênes.

On progresse par monts et par vaux sur un sentier assez large et bien dégagé dont j’apprendrai qu’il est nettoyé régulièrement au souffleur à feuilles. C’est visiblement la nouvelle mode en sentiers pédestres et de montagne. Avantage? Des sentiers bien dégagés et présentant beaucoup moins de risques de chutes. Inconvénient: on perd un peu le côté «nature non domestiquée par l’humain». Je n’ai toutefois pas boudé mon plaisir de marcher sans trop me soucier de regarder où je mettais les pieds.

Deux belles trouées dans la forêt font office de belvédères avec vue sur la canopée et les collines de l’Outaouais, avant de compléter la boucle. Ils sont bienvenus à l’heure du lunch.

Deux belles trouées dans la forêt font office de belvédères avec vue sur la canopée et les collines de l’Outaouais. Photo: Anne Pélouas

On peut facilement augmenter le kilométrage de la randonnée en empruntant de courtes boucles ou de courts trajets linéaires qui se rejoignent en chemin, toujours bien signalé

Bon à savoir:

Pour le pique-nique, faites arrêt à Wakefield à la Maison Melda, où les sandwichs sont divins, et ne manquez pas de les accompagner de bouteilles d’eau pétillante botanique de la marque locale Harrington (à l’épinette douce ou au mélilot).

Vélo de montagne à Wakefield

Wakefield a tout pour plaire. Le village est charmant, avec une offre impressionnante de petits cafés et bons restaurants, mais il donne aussi accès à plusieurs activités de plein air comme la randonnée, le vélo de montagne, le kayak ou le canot.

La tendance de l’heure en vélo de montagne est d’inclure ce sport dans les activités d’été et d’automne de nos stations de ski. Quand Alexandre Gaboury et ses amis investisseurs ont racheté la station de Wakefield, devenue le Centre Vorlage, il était clair que le vélo de montagne devait s’ajouter à l’offre. Ils ont ainsi développé une dizaine de sentiers pour pratiquer ce sport (ouverts il y a un an, et ce n’est pas fini!).

Au Centre Vorlage, on monte les cyclistes et leurs montures en télésiège puis, du haut des pistes de ski alpin, après avoir admiré la vue qui s’étend sur les collines de l’Outaouais, on s’élance sur une piste bleue ou noire. Il faut être un peu expérimenté pour emprunter ces pistes de descente au cœur de la forêt, mais elles sont vraiment bien conçues, assez larges, sans racines et avec de beaux virages en épingle, des sauts et des options plus faciles quand des obstacles sont proposés aux plus experts. On peut aussi bien sûr grimper au sommet en vélo, mais dans ce cas, mieux vaut avoir un très bon cardio ou un vélo de montagne électrique!

Une dizaine de sentiers est offert aux amateurs de vélo de montagne. Photo: Anne Pélouas

Ne connaissant pas les pistes, j’ai opté moi-même pour une piste bleue à vitesse plus réduite que mes accompagnateurs, ce qui ne m’a pas empêchée d’avoir plusieurs bonnes montées d’adrénaline et quelques sueurs froides dans des pentes assez fortes et des virages un brin serrés.

Le Centre Vorlage dispose déjà de plusieurs sentiers intermédiaires et experts de styles «descente» et «enduro» (avec montées). Il prévoit ouvrir le 1er juillet une nouvelle piste facile au pied de la montagne, puis fin août, une zone d’apprentissage et une zone d’habiletés pour faire progresser petits et grands dans ce sport.

Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir:

  • Le centre de vélo de montagne est ouvert sept jours sur sept, mais la remontée mécanique fonctionne seulement du jeudi au dimanche l’été, puis juste les week-ends. On peut louer sur place des vélos de marque Commensal à prix abordable, y compris pour les enfants.
  • Ne manquez pas la belle terrasse, pour le réconfort après l’effort, du bistro-bar du Centre Vorlage.
  • La station peut aussi servir de point de départ pour une randonnée pédestre sur les Sentiers Wakefield, réseau qui s’étend juste à côté, sur les hauteurs de la rivière Gatineau.

Canot ou kayak à Wakefield

Rendez-vous pris ensuite chez Expéditions Wakefield pour louer un kayak simple ou double ou un canot. La rivière Gatineau est à deux pas du chemin Riverside, au cœur du village, pour mettre à l’eau. Vers l’amont, on peut partir explorer, à gauche, une rivière, puis faire demi-tour en arrivant à de petits rapides.

À Wakefield, la rivière a l’allure d’un lac, dont on peut faire le tour aisément à la pagaie. Près du magasin général se trouve une petite plage publique pour se baigner (ou mettre sa propre embarcation à l’eau). En poursuivant vers l’amont, il y a un magnifique pont couvert, tout de rouge vêtu, mais pour l’approcher vraiment, il faut remonter quelques rapides. Il fut le premier pont couvert à relier les deux rives de la rivière Gatineau, en 1915.

Le premier pont couvert à relier les deux rives de la rivière Gatineau, en 1915. Photo: Anne Pélouas

J’ai dû pour ma part rebrousser chemin sans parvenir sous le pont, à cause des rapides à contre-courant, puis longer le bord de la rivière pour filer vers l’aval.

Passé Wakefield, la rivière fait un grand coude, puis un second, avant de pointer vers le sud. Selon le temps dont on dispose, on peut poursuivre ainsi à la pagaie ou à la rame sur plusieurs kilomètres, mais il ne faut pas sous-estimer le courant qu’il faudra remonter jusqu’au village!

Bon à savoir:

Expéditions Wakefield loue aussi des vélos et des planches à pagaie.

Vélo et camping dans Lanaudière

Dans la région de Lanaudière, Rawdon offre un excellent choix d’activités de plein air estival avec des parcs, des chutes, des plans d’eau et de beaux circuits de vélo. Cap sur un nouveau camping et un réseau (agrandi) de vélo de montagne.

Camping ou glamping à la Forêt Ô Cascades

À 10 km à l’ouest de Rawdon, on pénètre via le chemin Johanne dans le domaine de la Forêt Ô Cascades, parc écotouristique quatre saisons de 225 acres, en bordure de la rivière Ouareau sur 2,5 km. C’est sur d’anciennes terres d’Hydro-Québec que ce parc a été aménagé, avec pour ambition de «rendre la forêt accessible» tout en proposant «un tourisme responsable centré sur la découverte de la nature et dans une optique de conservation à long terme».

Le domaine de la Forêt Ô Cascades, parc écotouristique quatre saisons de 600 acres, en bordure de la rivière Ouareau sur 2,5 km. Photo: ®Sophie Corriveau

Guillaume Saladin et Annie Désilets ont investi dans ce projet en 2019 avec Pascal Lanoue, un entrepreneur local, Patrick Léonard, l’un des cofondateurs de la troupe de cirque Les 7 Doigts de la main, et Brigitte Martineau et Robert Mariani, propriétaire depuis 25 ans du parc touristique Ô Cascades. Il faut dire que Guillaume est aussi un «enfant» de cette troupe. Je l’ai connu il y a une dizaine d’années à Igloolik, au Nunavut, lors d’un reportage. Il y vivait depuis des années avec Annie et leur premier enfant, ayant monté et fait rayonner Artcirq, un programme d’éducation par le cirque pour les jeunes Inuits de la communauté dont il s’occupe toujours.

Guillaume Saladin, copropriétaire de la Forêt Ô Cascades. Photo: Anne Pélouas

Sur leurs nouvelles «terres» lanaudoises, ils ont monté ce projet écotouristique qui prend son plein développement cet été avec un nouveau magasin général-centre de location d’équipement, en plus d’un poste d’accueil et d’un pavillon multifonctionnel respectant les principes de conception de bâtiments durables LEED.

Sur place, de beaux sites de camping rustique ombragés sont disponibles en forêt ou en surplomb de la rivière Ouareau. Pas de portes de voiture qui claquent, vu que les stationnements sont à quelques dizaines de mètres de chaque site, avec transport de bagages à l’aide de chariots. Quelques grands sites de camping sont réservés pour les groupes de huit personnes ou plus dans le secteur A (avec eau et électricité). D’autres accueillent jusqu’à deux tentes dans le secteur B (sans services). Le secteur C est réservé aux minivans de moins de 25 pieds.

De beaux sites de camping rustique ombragés sont disponibles en forêt ou en surplomb de la rivière Ouareau. Photo: Anne Pélouas

L’Hôtel UNIQ fait des petits

Cet été, la nouveauté camping vient d’un partenariat avec l’entreprise Hôtel UNIQ, qui a installé ses tentes de glamping sur plusieurs sites de charme, en forêt, mais sur les hauteurs de la rivière, côté nord. La Forêt Ô Cascades gère les opérations de l’Hôtel UNIQ sur son territoire, avec une tente de groupe permettant de se préparer à manger avec tout le matériel fourni pour cuisiner et s’attabler à l’abri, ou pour socialiser avec d’autres campeurs.

La tente de groupe permettant de se préparer à manger avec tout le matériel fourni pour cuisiner et s’attabler à l’abri, ou pour socialiser avec d’autres campeurs. Photo: Anne Pélouas

Le concept de l’Hôtel UNIQ (qui a toujours ses autres tentes pour l’été au Domaine Saint-Bernard, dans les Laurentides) est de proposer un hébergement insolite écoresponsable pour un séjour en nature empreint d’un certain confort (avec lit sous grande tente). C’est la première fois que l’Hôtel UNIQ se «franchise» avec ce nouveau «village éphémère en forêt» qui a été inauguré fin mai et est disponible à la location, tente par tente tout équipée, jusqu’au 30 septembre.

Pour les activités à faire sur place, le parc dispose de 12 km de sentiers pédestres. L’un des plus beaux est celui qui longe la rivière Ouareau puis fait le tour du parc par la forêt en 4,6 km. De nombreuses tables de pique-nique sont disposées sur le parcours, avec accès à la rivière pour se baigner.

L’un des plus beaux sentier de randonnée longe la rivière Ouareau puis fait le tour du parc par la forêt en 4,6 km. Photo: Anne Pélouas

On peut aussi participer aux activités organisées chaque jour par le parc, comme des ateliers créatifs, du cinéma en plein air, du yoga en forêt, des ateliers d’interprétation de la faune et de la flore ou d’initiation à la survie en forêt. Le parc s’est adjoint les services de Natura Borealis, une entreprise de Rawdon qui offre des formations en forêt.

La Forêt Ô Cascades se donne aussi la mission de développer des projets artistiques. Le cirque est souvent à l’honneur, mais bien d’autres disciplines artistiques sont mises en valeur lors d’événements et spectacles ponctuels. Cet été, on fera ainsi la part belle dès le 22 juin aux soirées-spectacles Les Samedis Forêt acoustique pour partir à la découverte d’un artiste et de sa musique, avec la forêt en fond de scène.

À noter

  • Tarifs de camping: par personne (25$ par adulte, 10$ pour les 7-17 ans); rabais pour les familles
  • Tarif journalier: 10$ par adulte, 4$ pour les 7-17 ans et 65 ans et +); rabais pour les familles

Tournée des Cantons de Rawdon en vélo de montagne

En bordure du lac Rawdon, au nord de la ville, se trouve un stationnement spécial cyclistes tout près de l’entrée du golf de Rawdon. Dans ce secteur, le départ des sentiers (de vélo de montagne et pédestres) de la Tournée des Cantons de Rawdon (TDCR) se fait sur le chemin du Golf. Le sentier Tinsco fait ensuite le tour des belles pelouses vertes du golf. En vélo de montagne, on se délie les jambes gentiment sur 1,7 km ou on file plus rapidement sur la droite pour virer et virer sur 600 m dans les belles pentes de la piste La Woodstock, toute en forêt. Au cœur de ce circuit, il y a deux pistes un peu plus difficiles (La Rochante et L’Alléchante), mais de courte durée (200 m), pour les amateurs d’adrénaline.

Le départ des sentiers de vélo de montagne et pédestres de la Tournée des Cantons de Rawdon (TDCR) se fait sur le chemin du Golf. Photo: Anne Pélouas

Après avoir remonté la pente en sens inverse (et sans avoir attrapé le tournis des virages multiples), j’ai filé de l’autre côté de la Tinsco, sorte de colonne vertébrale du réseau, pour découvrir la piste Le Cap: 800 m de pur bonheur en nature. La Mec (600 m) ramène ensuite en lacets serrés à la Tinsco. On peut compléter la virée dans le secteur par la courte La 13 (400 m), avant de revenir par la Tinsco ou de remonter la Woodstock.

Si l’on dispose de plus une heure, il est recommandé de poursuivre sur le large chemin Forest pour accéder à d’autres secteurs de vélo de montagne (et de sentiers pédestres). La piste la plus proche (Les Cardinaux), de niveau difficile, file sur 700 m, puis il faut faire demi-tour.

Vous trouverez aventure à votre goût avec des pistes tous niveaux. Photo: Courtoisie

En poursuivant plutôt sur le chemin Hobbs, on atteint un riche secteur (avec des pistes de tous niveaux). Juste avant le pont enjambant la rivière Rouge, il y a matière à bien s’amuser: avec une balade sur le facile sentier Caroll, par exemple, ou en serrant les fesses sur la Toboggan et la Dystopie.

Après le pont, la Canadiana offre une très belle boucle de niveau intermédiaire. La Austin Acres permet pour sa part d’aller plus loin, en traversant le chemin Morgan pour accéder au secteur de Sunny Hill, encore plus fourni en pistes de toutes sortes. On peut aussi y accéder directement en voiture pour une exploration spécifique.

Dernier secteur vedette de la TDCR: celui du mont Pontbriand (pour le vélo de descente et la randonnée), inauguré le 7 juin dernier. Des sentiers de vélo de montagne y avaient déjà été aménagés par des utilisateurs locaux, mais ils sont désormais entièrement mis à niveau et sécurisés pour le freeride. Des sentiers de randonnée et de vélo de montagne faciles ont aussi été créés dans ce secteur où se trouve également le spa nordique La Source.

Bon à noter:

  • La TDCR est un organisme à but non lucratif. Il faut saluer le travail de son armée de bénévoles et l’accès gratuit aux sentiers de vélo de montagne et de randonnée pédestre, puis de raquette, de ski de fond et de fatbike en hiver.
  • Le réseau actuel compte 35 km pour le vélo de montagne et 45 km pour la randonnée pédestre.
  • Bonnes adresses: faites dodo entre lac et golf au Rawdon Golf Resort, entièrement rénové, et soupez sur la terrasse du restaurant Gordie’s, face au green.

Bouger dehors à Montréal cet été

L’île de Montréal regorge de ressources pour bouger. En plus des classiques pour la marche ou le vélo, il y a quelques trésors cachés à considérer et des activités plus insolites que d’autres.

Vous habitez Montréal et y restez le week-end de temps en temps? Vous visitez Montréal et voulez surtout profiter d’activités extérieures? L’île est riche en espaces verts de toutes sortes, en son cœur comme en lisière, et en paysages très diversifiés qui plairont autant aux promeneurs qu’aux plus sportifs. Bienvenue dans l’univers du plein air urbain ou semi-urbain, à pied ou en vélo, à travers ces quelques coups de cœur.

À pied

Sur le mont Royal

L’incontournable boucle du parc du Mont-Royal (8,5 km; 208 m de dénivelé positif). Elle permet de découvrir en 2h15 environ une grande partie du parc, de son pied à son sommet, y compris belvédères et oiseaux. Comme il est très fréquenté, privilégiez les sorties du matin.

Au mont Royal avec les Amis de la Montagne

Ce printemps, les Amis de la Montagne organisent cinq activités guidées pour découvrir le mont Royal différemment d’une balade individuelle. Il faut réserver rapidement!

  • Exploration de la valeur thérapeutique de la forêt, 18 mai et 27 juin. Départ du jardin du Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal (201, avenue des Pins Ouest) pour un parcours de 3 km jusqu’au belvédère Camillien-Houde, en passant par le flanc est du mont Royal. La marche guidée vise à en savoir plus sur la vision du concepteur du parc, Frederick Law Olmsted, pour améliorer la santé des habitants de Montréal.
  • Marche de shinrin-yoku: bain de forêt au mont Royal, 19 mai. Cette marche lente de sylvothérapie, à la mode japonaise, fait découvrir la forêt environnante avec tous ses sens, mais aussi en «contemplation, relaxation et créativité» avec un guide certifié.
  • Randonnée pédestre au coucher du soleil (3 km), 31 mai. Avec découverte d’œuvres d’artistes que la montagne a inspirés.
  • Les secrets bien gardés de la montagne (2 km), 8 juin. Balade familiale, au départ du monument à sir George-Étienne Cartier sur l’avenue du Parc, dans le boisé du Piedmont, à la faune, à la flore et aux formations rocheuses particulières.

Randonnées interculturelles

L’Association récréative Milton-Parc gère un programme de plein air interculturel qui organise des sorties de plein air permettant aux nouveaux arrivants de pratiquer avec des Montréalais de plus longue date français, anglais et espagnol tout en vivant une activité. Voici les prochaines:

  • Une randonnée botanique au parc national du Mont-Saint-Bruno est organisée le 25 mai.
  • La Journée de la randonnée interculturelle a lieu le 1er juin de 13h30 à 18h30 sous forme d’une marche en petits groupes au parc du Mont-Royal, suivie d’un pique-nique communautaire. L’activité est offerte gratuitement grâce au soutien de Participaction.
Plusieurs randonnées sont possibles et organisées au parc du Mont-Royal. Photo:  © GouvQc/Dominique Lafond

Randos guidées dans des parcs-nature de l’île de Montréal

GUEPE, Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels de l'environnement, organise ce printemps une série de randonnées guidées dans des parcs-nature de Montréal:

  • Randonnée guidée – Le chant des anoures – Cap-Saint-Jacques, 19 mai: Dans les marais, les chants des amphibiens;
  • Randonnée guidée pour les aînés – Le chant des anoures – Ile-de-la-Visitation, 19 mai;
  • Randonnée guidée - À la découverte des oiseaux – Île Lapierre (Rivière-des-Prairies), 25 mai;
  • Randonnée guidée – Entre marais et forêt – Bois de l’Île-Bizard, 26 mai;
  • Randonnée guidée – Entre marais et forêt – Bois-de-Liesse, 26 mai;
  • Randonnée guidée -  À la découverte des oiseaux – Ile-de-la-Visitation, 1er juin.

À vélo

En Bixi ou avec votre propre vélo de route ou vélo hybride, découvrez l’impressionnant réseau de pistes cyclables de Montréal (plus de 700 km) qui permet autant une courte balade qu’une longue journée en selle, par exemple dans l’un des parcs-nature de l’île.

Le canal de Lachine, le classique des classiques

Cette piste populaire offre un parcours bordé de parcs et de points d’intérêt historiques. Dans le secteur Verdun-Lasalle, on peut aussi suivre la belle piste des Berges le long du fleuve depuis les abords du pont Samuel-De Champlain jusqu’au parc des Rapides, vers l’est, voire jusqu’à la rue Raymond. De là, on revient en boucle le long du boulevard Champlain et de l’Aqueduc de Montréal, histoire de rester dans la thématique de l’eau, ou on rentre par la piste du canal de Lachine.

Pleins feux sur le fleuve, côté sud

De l’île des Sœurs, cet itinéraire aller-retour de 32 km ne quitte jamais le fleuve des yeux. Les cheveux au vent, vous passerez par le pont Samuel-De Champlain avant de virer à droite sur la Petite Voie du fleuve, piste cyclable sur une étroite langue de terre qui borde la Voie maritime du Saint-Laurent. À hauteur de Sainte-Catherine, rendez-vous pour la pause à son RécréoParc qui fait face à l’île au Diable et au refuge naturel d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons, avant de faire demi-tour.

La boucle sur l’île Sainte-Hélène (10,5 km)

Deux heures suffisent à en faire le tour, mais il faut prendre le temps des arrêts. L’île est reconnue pour ses beaux espaces verts, dont le parc Jean-Drapeau, comme pour l’observation d’oiseaux. Profitez-en pour visiter la Biosphère, «notre» musée de l’environnement.

Deux heures suffisent à faire la boucle de 10,5 km sur l'île Sainte-Hélène. Photo: © GouvQc/André Quenneville

Deux événements vélo à venir bientôt à Montréal

Vélo Québec organise ses désormais classiques:

  • Un Tour la Nuit, le 31 mai
  • Le Tour de l’île, le 2 juin

En bus, puis à pied avec Navette Nature

Navette Nature consacre ses activités au transport durable en permettant l’accès sans auto à des espaces verts à partir de Montréal et Québec à l’année. À Montréal même, ce type de transport est offert pour trois parcs-nature dans les semaines à venir: Cap-Saint-Jacques (tous les samedis du 15 juin au 31 août), Bois-de-Liesse (les 16 juin, 14 juillet et 8 septembre) et Pointe-aux-Prairies (les 31 août, 14 septembre et 12 octobre).

Une trentaine de destinations au départ de Montréal (avec plusieurs dates chacune) sont également prévues à l’agenda de Navette Nature du printemps à l’automne.

  • Pour rester proche de Montréal, il y a l’île Saint-Bernard (18 août), le parc national du Mont-Saint-Bruno (31 août), le parc national d’Oka (23 juin, 7 et 21 juillet, 4, 10 et 25 août, 8 septembre), la Réserve naturelle Gault (mont Saint-Hilaire), Oka et le verger Labonté de la pomme (22 septembre, 6 et 13 octobre), le parc national de la Yamaska (22 juin, 14 juillet, 3 août, 14 septembre, 12 octobre).
  • Pour aller plus loin, mais sans auto, optez dans les Laurentides pour la Montagne d’Argent, le parc national du Mont-Tremblant, le parc régional Val David-Val Morin; en Outaouais pour Montebello, les Montagnes Noires de Ripon, le parc national de Plaisance; en Mauricie pour le parc national de la Mauricie; en Estrie pour le parc régional du Mont-Ham, le parc national du Mont-Mégantic, celui du Mont-Orford, le parc d’environnement naturel de Sutton; dans la région de Québec, pour la Vallée-Bras-du-Nord. Plusieurs dates sont disponibles pour ces transports collectifs.
  • De plus, Navette Nature opère des transports de groupe vers trois lieux historiques nationaux: Forges-du-Saint-Maurice (1er juin); Manoir-Papineau et balade à Montebello (8 juin), Fort-Lennox (23 juin et 2 septembre).
Navete Nature propose le transport vers plusieurs destinations plein air dont le parc national de la Yamaska. Photo: Parc national de la Yamaska

Une originale marche urbaine avec Philippe Katerine

Ceux qui aiment (comme moi) l’auteur-compositeur-interprète français et multi-artiste déjanté Philippe Katerine prendront plaisir au parcours Le Mignonisme, avec Monsieur Rose pour emblème, que le Quartier des spectacles propose depuis la semaine dernière.   

Le «mignonisme» est un courant artistique lancé par l’artiste plasticien qui «fait l’éloge du beau dans la simplicité et célèbre l’émerveillement dans le quotidien à travers des créations pleines de tendresse et d’humour», selon un communiqué de presse du Quartier des spectacles.

«Je suis très heureux de voir Monsieur Rose continuer son voyage à travers le monde et prendre ses vacances d’été à Montréal», a précisé de son côté Philippe Katerine.

Jusqu’au 29 septembre, on pourra ainsi faire le tour à pied du quartier, par exemple de l’avenue McGill College à la station de métro Saint-Laurent, en passant par la rue Sainte-Catherine Ouest, la place des Festivals, l’esplanade de la Place des Arts et l’esplanade Tranquille, tout en voyant les quinze sculptures roses monumentales, signées Philippe Katerine, qui vont égayer le centre-ville. Le parcours propose également une œuvre numérique originale donnant vie aux Monsieur Rose, créée par l’artiste montréalais Jérémy Fassio, en collaboration avec Philippe Katerine, sur les façades du Quartier des spectacles et dans la Place des Arts.

Ceux qui aiment (comme moi) l’auteur-compositeur-interprète français et multi-artiste déjanté Philippe Katerine prendront plaisir au parcours Le Mignonisme, avec Monsieur Rose pour emblème. Photo: Facebook Quartier des Spectacles

Et si on se baignait?

La saison chaude approche et le plein air donne envie de se rafraîchir. En dehors des piscines extérieures sur l’île de Montréal, voici six plages qui seront ouvertes cet été:

Renseignez-vous sur les conditions de l’eau avant d’y aller.

À consulter: deux Guides de voyage Ulysse

  • Marcher à Montréal et ses environs (2023)
  • Le Québec cyclable (2023)