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Des nouveautés pour vos sorties hivernales

L’hiver s’en vient à grands pas et avec lui le temps de la raquette, de la marche sur neige, du ski sous toutes ses formes, du traîneau à chiens, du patin et de bien d’autres activités pour jouer dehors! Faites le plein de nouveautés plein air afin de bien préparer vos sorties hivernales.

Au rang des activités de plein air les plus en vogue au Québec, la raquette, le ski alpin et le ski de fond tiennent toujours le haut du pavé, mais la randonnée alpine, le ski hors-piste et le fatbike continuent de gagner du terrain.

Pour la randonnée alpine, qui consiste à faire l’ascension d’une montagne à l’aide de skis alpins munis d’une fixation pivotante et de «peaux de phoque» sous les skis, avant une descente traditionnelle sur piste, l’activité est désormais offerte dans une quarantaine de stations de ski alpin au Québec, des plus petites (comme Mont Gleason, Mont Avalanche ou Mont Rigaud) aux plus grosses (comme Mont Tremblant, Mont-Orford ou Mont-Sainte-Anne). 

Le défi du réchauffement climatique

Malgré les changements encore appréhendés cet hiver dans les conditions de neige en raison du réchauffement climatique, les stations de ski alpin demeurent optimistes au vu des statistiques de l’an passé: six millions de visites dans les 73 stations membres de l’Association des stations de ski du Québec, avec plus de 800 millions de dollars de retombées économiques.

Selon Josée Cusson, directrice des communications et du marketing, 23% de la population active québécoise a fréquenté une station l’an passé. C’est dire qu’il y a, selon elle, encore «beaucoup d’engouement pour les sports de glisse». Le plus grand défi de la prochaine saison, ajoute-t-elle, sera de changer la perception de la clientèle, qui croit que l’absence de neige à Montréal signifie qu’on ne peut pas skier ailleurs. «Dans nos stations, on aura toujours de la neige en hiver», martèle-t-elle.

Valérie Bélanger, responsable des communications de Québec Aventure Plein air, qui représente quelque 300 entreprises (membres d’Aventure Écotourisme Québec) et parcs régionaux, place de son côté notre hiver prochain sous le signe de la «diversification des activités de plein air», qui permettent de s’adapter à la météo et de troquer par exemple les skis ou les raquettes pour les crampons ou le fatbike.

À la SEPAQ, la tendance est aussi à une offre diversifiée pour profiter de l’hiver de différentes façons et au regroupement des départs d’activités au même endroit pour pouvoir choisir l’une ou l’autre en fonction du couvert de neige. Si les parcs nationaux développent aujourd’hui plus de sentiers de fatbike, la randonnée (en bottes, en crampons ou en raquettes) demeure cependant l’activité reine dans ces parcs.

Quoi de neuf cet hiver?

Abitibi-Témiscamingue

  • Traîneau à chiens: La Meute de la Petite Germaine propose à Saint-Vital-de-Clermont deux forfaits (famille et groupe) comprenant une randonnée en traîneau à chiens d’une durée de 60 à 90 minutes.
  • Ski-raquette à la Pourvoirie du Lac Matchi-Manitou: On le pratique sur un sentier de 5 km ou en hors-piste aux alentours du lac Matchi-Manitou ou du lac Savoie. Un forfait hivernal propose l’hébergement en yourtes ainsi que d’autres activités, comme la pêche blanche et la glissade sur tube.
  • Multi-activités à Val-d’Or: La Forêt récréative offre à moins de cinq minutes du centre-ville une large panoplie de sentiers balisés et entretenus. Activités possibles: patin sur un sentier glacé (2 km); fatbike ou trottinette des neiges (4 km); ski de fond (50 km); raquette (25 km).

Bas-Saint-Laurent

  • Multi-activités sur le site de TERFA (Saint-Narcisse-de-Rimouski), incluant la réserve faunique Duchénier: Sentiers de raquette (4 km), pistes de ski de fond (12 km), fatbike (13 km) et ski-raquette. Trois boucles de ski nordique non tracées (10,8 km, 27 km et 35 km) sont aussi accessibles. On dort dans l’un des quatre chalets, cinq yourtes et quatre prêts-à-camper. La location d’équipements est offerte.
  • Raquette, ski de fond et fatbike au Canyon des Portes de l’Enfer: Ajout de la location de chalets et d’équipements à son nouveau pavillon d’accueil.
  • Randonnée équestre chez Cheval Tribal, à Saint-Onésime-d’Ixworth: Les activités sont axées sur la relation privilégiée avec les chevaux, autant pour une randonnée que pour prendre soin des animaux ou apprendre à «parler cheval». Sur place, cinq logements et deux chambres sont disponibles à la location.

Cantons-de-l’Est

  • Luge au parc national du Mont-Mégantic: La piste de descente en luge autrichienne, de 350 mètres de long, est située derrière l’ASTROLab, au pied de la montagne, non loin de l’accueil du parc. Elle sera accessible de mi-décembre à fin mars, selon les conditions d’enneigement, et il faudra monter à pied pour la descendre en luge, histoire de se réchauffer!
  • Ski alpin à Bromont, montagne d’expériences: La station introduit une application mobile pour permettre à sa clientèle d’accéder à des informations en temps réel sur l’état des pistes et l’enneigement.
  • Randonnée alpine au Mont Sutton: La station lance un service de guide de randonnée alpine.
  • Randonnée alpine à Owl’s Head: La station étoffe son offre, en plus d’introduire un système de sécurité innovant pour ses remontées mécaniques.
  • Randonnée alpine à la Station Mont Ste-Cécile, au nord de Mégantic: Le site a reçu sa première belle neige le 15 octobre et prévoit tripler son offre de pistes (avec dénivelé de 420 m) pour la randonnée alpine cet hiver. Sur place, le Cécile Lodges propose de nouveaux hébergements avec accès direct aux pistes.
  • Raquette ou marche sur neige sur le Sentier Massawippi: Aménagé et géré par la Fondation Massawippi, qui protège les abords du lac, ce sentier est prolongé de 5 km vers le sud, sur le territoire de Sainte-Catherine-de-Hatley.
  • Raquette sur les Sentiers transfrontaliers: À Chartierville, de nouveaux parcours pédestres voient le jour dans le secteur Brise-Culotte, permettant de grimper vers les sommets des monts Salmon et Trumbell en rando d’un jour, qui n’étaient accessibles auparavant qu’en longue randonnée.

Centre-du-Québec

  • Raquette au parc régional des Grandes-Coulées (près de Plessisville): Le parc a deux secteurs pour la randonnée, la Forêt ancienne (12 km) et la Grande tourbière de Villeroy (3 km). En février, on ouvrira trois hébergements quatre saisons en prêts-à-camper, construits dans le style unique de phares de bord de mer.
  • Marche sur Les sentiers du Mouvement Essartsà Saint-Pie-de-Guire (près de Drummondville): Ils ne font que 1,5 km de long, mais l’idée est ici de venir admirer des œuvres d’art contemporain installées en milieu boisé. Le site, d’accès gratuit, abrite une cinquantaine de sculptures grand format réalisées par 41 artistes en provenance de 14 pays différents. Le Mouvement Essarts, dont la mission est de diffuser et rendre accessible l’art contemporain, tout particulièrement la sculpture, a doté son site d’un nouveau pavillon extérieur, pour se tenir au chaud l’hiver.

Charlevoix

  • Kayak de mer hivernal avec Katabatik(La Malbaie): L’entreprise ajoute à son offre de kayak au milieu des glaces du Saint-Laurent depuis Cap-à-l’Aigle un départ de Petite-Rivière-Saint-François. Tous les week-ends de mars.
  • Ski nordique et raquette au parc national des Grands-Jardins: Un nouveau sentier balisé à partir de l’accueil Thomas-Fortin permettra de rejoindre le réseau de pistes existant (28 km), avec un point de vue spectaculaire au kilomètre trois. Ajout également d’un hébergement en formule camp rustique au chalet Bois-Verts.
  • Fatbike et ski de fond au parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie: Sept fatbikes électriques sont ajoutés à la flotte de location existante (non électrique) pour faciliter l’accès au secteur de l’Équerre; la piste multifonctionnelle (8 km à l’allée) sera à nouveau tracée pour le ski de fond. Elle relie le pavillon Le Draveur au secteur de l’Équerre. Les adeptes de ski nordique empruntent ensuite la piste de la Coulée à Girard (10 km).
  • Longue randonnée à la Traversée de Charlevoix: L’ajout d’un nouveau refuge sur le sentier de l’Orignac bonifie l’offre de longues randonnées pédestres, mais pour en profiter en skis, il faudra attendre l’hiver 2025-2026. Parmi les nouvelles options: la Traversée de l’Orignac (43 km, 2 nuits/3 jours), la Traversée des Montagnes à la Mer (127 km, 7 nuits/8 jours) et la Traversée des Hautes Gorges à la Mer (74 km, 4 nuits/5 jours). Les refuges existants ont par ailleurs tous été rénovés.
  • Ski alpin au Mont Grand-Fonds: Rachetée par la Compagnie des montagnes de ski du Québec, filiale de la française E-Liberty, la station met en fonction le 1er décembre une remontée débrayable à six places, à la fine pointe de la technologie.
  • Via ferrata et marche à La Malbaie: Projet Vertical se prépare à la saison hivernale en procédant à des changements et améliorations de la via ferrata La Charlevoix sur la paroi rocheuse du Fairmont Le Manoir Richelieu.
  • Raquette et ski de fond aux Éboulements: Les Hauts Refuges (micro-chalets) annonce l’ouverture d’un sentier de raquette (3 km) qui permet de rejoindre le réseau des Vallons des Éboulements (50 km de raquette et ski de fond).
  • Marche et raquette au Fairmont Le Manoir Richelieu: Le sentier des Planètes s’allonge de 1,75 km vers Saint-Irénée tandis que deux sentiers voient le jour: Pinède (2 km) et Le Belvédère (1 km).
  • Multi-activités au Domaine du Lac Brouillard de Sagard: Randonnées en raquettes, patin et pêche blanche figurent notamment au menu d’un séjour en forêt à l’Auberge Boréale, inaugurée l’hiver dernier.

Chaudière-Appalaches

  • Marche ou raquette au Sanctuaire de loups LUPO (à Sainte-Apolline-de-Patton): Un réseau de sentiers sillonne le territoire de 73 acres de cette entreprise dont la mission est de faire découvrir le loup à travers des visites guidées et un centre d’interprétation.
  • Ski hors-piste et camping d’hiver au parc du Massif du Sud: Un deuxième corridor de descente de niveau intermédiaire ouvre dans la zone de l’Érablière, avec nouveau sentier d’accès. Quelques sites de camping d’hiver seront aussi à louer à proximité. Six prêts-à-camper sont aussi disponibles en hiver.
  • Ski hors-piste à la Station touristique Massif du Sud: Une nouvelle zone de ski hors-piste couvrant 120 acres en terrain boisé s’ajoute à quatre sentiers de haute route. On y accède en peaux de phoque du bas de la montagne ou par la remontée mécanique, laquelle a fait l’objet d’une remise à niveau majeure.
  • Fatbike sur les Sentiers Vélo Lévis (à Lévis): Un sentier relie celui du parc Valero Les Écarts à celui de Pintendre, donnant 30 km accessibles en continu.

Eeyou Istchee Baie-James

  • Raquette, ski-raquette et paraski avec la Corporation Nibiischii: Aux abords du lac Waconichi, on dort en chalets rustiques ou chalets sur glace, avec accès au sauna, aux sentiers de raquette ou ski hok et à l’expérience du paraski.

Gaspésie

  • Ski hors-piste avec Le Couloir (à Mont-Louis): L’offre de services de guide est bonifiée, avec notamment un territoire exclusif à Saint-Maxime-du-Mont-Louis (six descentes en forêt mature et de nombreuses coulées adjacentes, pour tous niveaux). Le camping d’hiver est autorisé. Les forfaits guidés en ski hors-piste incluent également le mont Saint-Pierre, le mont Porphyre à Murdochville, le mont Lyall, le parc national de la Gaspésie et la réserve faunique des Chic-Chocs.
  • Raquette et formation au camping d’hiver au Nordet (à Saint-Georges-de-Malbaie): Le forfait hivernal «Babiche et Bikini» offre des sorties (guidées ou non) en raquettes pour découvrir la tourbière et la pointe Saint-Pierre, ainsi que l’accès au spa nordique. On peut dormir et manger sur place. Une nouvelle formation au camping d’hiver est également proposée par son école de plein air.
  • Marche ou raquette à la Station de montagne sur mer de Mont-Saint-Pierre (Mont-Saint-Pierre): Les deux sentiers du Delta (6,4 km aller-retour, donnant accès au sommet du mont Saint-Pierre) et du Lynx (14,6 km à l’aller, menant au point de vue du mont François-Bernèche) sont ouverts à l’année. Ils ont été réaménagés avant l’ouverture, l’été dernier, de la station.
  • Ski hors-piste avec Cap Castor Ski (à Sainte-Anne-des-Monts): L’entreprise propose des forfaits d’initiation ou de perfectionnement en ski hors-piste sur trois versants de montagne, avec un nouveau chalet à louer au sommet.

Îles-de-la-Madeleine

  • Fatbike: L’hiver aux Îles-de-la-Madeleine, c’est magique… et quoi de mieux qu’un fatbike pour explorer certains secteurs de l’archipel. Trois entreprises en proposent la location: Éco-vélo des Îles, Vélos Évasion (vélos à assistance électrique), Le Pédalier (vélos non électriques).

Lanaudière

  • Ski hors-piste au parc régional de la forêt Ouareau: Bien connu pour ses sentiers de ski de fond et raquette, il ajoute le ski hors-piste dans le secteur Grande-Ourse, avec deux pistes intermédiaires en sous-bois. Pour y accéder, un sentier de 1,5 km relie le stationnement au sommet. Condition: être membre de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME).
  • Raquette, ski de fond hors-piste, patin et camping d’hiver ou en van à Forêt Ô Cascades (Rawdon): Le site de camping reste ouvert tout l’hiver et propose un nouveau sentier de patin d’un kilomètre de long. Marches aux flambeaux et fête hivernale en février sont aussi au programme.
  • Cani-kart chez Aventures Liguoriennes (Saint-Liguori): Le spécialiste du traîneau à chiens innove avec une activité pour le début de l’hiver, le printemps et l’automne avec le cani-kart, monté sur roues et tracté par des chiens.

Laurentides

  • Ski alpin à la Station Mont Tremblant: La nouvelle carte Nordik (deux à quatre jours de ski, 94$ par jour) est en vente jusqu’au 14 novembre. À utiliser du dimanche au vendredi (sauf du 27 décembre 2024 au 3 janvier 2025 et du 15 au 20 février 2025). Pour plus de jours, un rabais de 15% est offert avec la carte.
  • Raquette et ski de fond au parc régional du Poisson Blanc(Hautes-Laurentides): Désormais ouvert à l’année, il offre un sentier balisé de 15 km de raquette, ski de fond ou ski nordique, en plus de la location d’équipements à prix fixe, quelle que soit la durée du séjour. On loge dans l’un des sept micro-refuges, dont le nouveau Grand-Héron, à l’architecture audacieuse, accessible seulement à pied ou en raquettes, à l’aide d’un chariot ou traîneau pour transporter ses bagages.
  • Ski de fond hors-piste: Les Routes Blanches remet à l’honneur des pistes mythiques qui reliaient autrefois des villages de la région. Trois circuits guidés ou autoguidés sont proposés cet hiver: Parcours Est – l’arrière-pays du P’tit Train du Nord (trois jours de ski de Val-David à Prévost); Parcours Nord – sur les traces de Jackrabbit (deux jours de ski nordique à Mont Tremblant); Parcours Ouest (rustique) – secteur de Morin-Heights à Saint-Adolphe-d’Howard, avec camping d’hiver.
  • Navette hivernale au parc régional Montagne du Diable (Ferme-Neuve): Une navette hivernale sur chenilles permettra cet hiver d’accéder au sommet de la montagne et de visiter la tour de Garde-Feu (21 mètres de haut). On peut passer la nuit à proximité en tente prospecteur. Deux autres se trouvent dans le Village des Bâtisseurs, au pied de la montagne, comptant aussi plusieurs chalets réaménagés pour cet hiver. Le parc dispose de 56 km de sentiers de ski de fond hors-piste et de 80 km de sentiers de raquette. On peut aller d’hébergement en hébergement, avec trois refuges et quatre abris rustiques sur les parcours. Le 18 janvier, le parc organise son Festival ski et raquette (gratuit). Au programme : initiation au ski de fond, trottinette des neiges, contes sous la tente, chasse au trésor et construction d’igloo; bar après-ski.
  • Raquette au parc de la Rivière Doncaster (à Sainte-Adèle): Le parc municipal s’agrandit et prolonge notamment d’un kilomètre le sentier no 2 aux abords de la rivière. Une boucle en forêt permettra d’atteindre un cap rocheux et un point de vue.
  • Nouvelle navette touristique chez D-Tour Tremblant: L’entreprise ajoute ce service au départ de Montréal et des hébergements de la région de Mont-Tremblant à ses activités guidées, notamment de raquette et fatbike.
À la Station Mont Tremblant, la carte Nordik (deux à quatre jours de ski, 94$ par jour) est en vente jusqu’au 14 novembre. Photo: Facebook Tremblant

Mauricie

  • Camping d’hiver au parc de la rivière Batiscan: En plus de cinq prêts-à-camper dans le secteur Murphy, le parc s’ouvre au camping hivernal dans le secteur Barrage. On peut louer sur place du matériel de camping, des crampons, des raquettes ou des skis-raquettes.
  • Raquette aux Versants de la Falaise (Trois-Rives): Au cœur de la forêt de Trois-Rives en Haute-Mauricie, on dort sous l’un des quatre dômes à flanc de montagne ou dans le nouveau chalet issu de la transformation d’un silo à grain sur le site des Versants de la Falaise. Location de raquettes gratuite.
  • Initiation au ski de fond et service de location de skis de fond au parc national de la Mauricie: En plus de l’ajout de deux nouveaux chalets (accessibles aux personnes à mobilité réduite), près de l’entrée de Saint-Jean-des-Piles, le parc propose un nouveau service de location d’équipements de ski de fond à «tarifs attractifs» et des ateliers d’initiation à ce sport de glisse.
Au cœur de la forêt de Trois-Rives en Haute-Mauricie, on dort sous l’un des quatre dômes à flanc de montagne sur le site des Versants de la Falaise. Location de raquettes gratuite. Photo: Facebook Dômesvdlf - les versants de la falaise

Montérégie

  • Vélo tandem sur glace au Récréoparc de Sainte-Catherine: Nouvelle activité à tester en famille sur un parcours de glace illuminé à bord d’un «Ballado d’hiver», vélo tandem quatre saisons pouvant accueillir jusqu’à huit personnes.
  • Raquette et trottinette des neiges à Chouette à voir! (Saint-Jude): Le site de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP) ouvre ses sentiers cet hiver. La location de raquettes et trottinettes des neiges est offerte et un nouveau centre d’interprétation ouvrira début 2025.
  • Ski alpin au Mont Rigaud: La station profitera d’une nouvelle remontée quadruple, recyclée de la station Bromont, montagne d’expériences.
Au Récréoparc de Sainte-Catherine, parcourez un sentier de glace illuminé à bord d’un «Ballado d’hiver», vélo tandem quatre saisons. Photo: Facebook REKCREA

Outaouais

  • Ornithologie au Parc Oméga: À la Ferme d’Antan, des spécialistes partagent leur passion pour les faucons lors de présentations. En nouveauté, côté hébergement: 14 chalets panoramiques, perchés au plus haut sommet du site.
  • Raquette au HOM Mini Chalets (Val-des-Monts): 5 km de sentiers balisés sur le territoire de cette entreprise qui propose 12 mini-chalets avec spa ou circuit thermal au bord du lac McGregor, à proximité de Gatineau et d’Ottawa.
  • Ski de fond et fatbike sur le sentier Wakefield-Chelsea: De l’Auberge Krön (six chambres), sur la colline Wakefield, avec vue sur la rivière Gatineau, on pratique l’une de ces activités sur la Voie Verte longeant la rivière Gatineau sur 22 km.

Québec (région)

  • Ski hors-piste à la Vallée Bras-du-Nord (Saint-Raymond): Un secteur de 50 hectares est ouvert au ski de montagne, en formule autonome ou guidée.
  • Ski de fond et raquette dans la réserve faunique des Laurentides: Avec l’ajout de 12 nouveaux chalets Horizon dans le secteur de l’Étape de la réserve faunique, on profitera à plein d’activités de plein air dans la région. Un sentier de 5 km à parcourir en crampons ou raquettes se trouve sur place et le Camp Mercier, destination-vedette des skieurs de fond, est à moins de 30 minutes.
Dans la réserve faunique des Laurentides, les nouveaux chalets Horizon vous permettront de profiter à plein d’activités de plein air dans la région. Photo: Facebook Réserve faunique des Laurentides

Saguenay–Lac-Saint-Jean

  • Raquette, via ferrata, tyroliennes et pêche blanche au Parc Aventures Cap Jaseux (Saint-Fulgence): Ouvert pour la première fois cet hiver, ce site magnifique – réaménagé en 2023 – proposera son parcours d’arbre en arbre «Fjord en arbre», avec tyroliennes géantes, mais aussi sa via ferrata donnant sur le fjord du Saguenay. Sur place, aussi, 5 km de nouveaux sentiers, agrémentés de belvédères et accessibles en raquettes (location gratuite), des cabanes de pêche sur glace, des dômes, des chalets et des pods pour loger bien au chaud.
  • Ski de fond hors-piste avec Aventure Rose-des-Vents(Sainte-Rose-du-Nord): L’entreprise propose de nouveaux parcours de ski nordique, combinés à des forfaits gourmands. Hébergement en yourtes ou à l’auberge.
À Sainte-Rose-du-Nord, Aventure Rose-des-Vents propose de nouveaux parcours de ski nordique, combinés à des forfaits gourmands. Photo: Facebook Aventure Rose-des-Vents

Ski alpin

  • L’Association des stations de ski du Québec met en vente, de nouveau et jusqu’au 30 novembre, sa carte Ski Passe-Partout au prix de 49,99$ (54,99$ ensuite). Elle accorde cinq rabais de 30% dans plus de 70 stations au Québec. En l’achetant, on soutient les programmes d’initiation destinés à plus de 30 000 enfants. Nouveauté cette année: la carte donnera accès direct aux remontées mécaniques équipées de la technologie RFID dans 22 stations.
  • De retour, aussi, le forfait «Ma Première Fois» (à l’achat dans un magasin Sports Experts à partir de décembre). Il permet, pour 29,95$ plus taxes, de s’initier au ski alpin dans une quarantaine de stations, avec une leçon de groupe, la location de l’équipement, l’accès à la zone d’apprentissage et une deuxième visite gratuite.

Randonnées d’automne aux quatre coins du Québec

Les randonnées d’automne sont presque les plus belles de l’année. La frénésie gagne en cette saison tous les acteurs du milieu du plein air et du tourisme, qui veulent vous attirer dans leur coin de pays. Tour d’horizon et dernières nouvelles.

Accès gratuit à 32 parcs régionaux

Grâce à une subvention du gouvernement du Québec, une trentaine de parcs régionaux offrent un accès gratuit à leurs sentiers (jusqu’à six par adresse courriel) à condition de s’inscrire en ligne de 24 à 48 heures à l’avance sur le site Endorphine.

Balise Québec, porte d’entrée «rando»

Rando Québec, principal organisme responsable de la promotion et du développement de la randonnée au Québec, met en valeur cet automne l’un de ses projets phares: Balise Québec. Son site est un répertoire de référence hors pair pour la rando dans la province. Il est gratuit et propose des milliers de sentiers, avec informations pertinentes pour préparer une sortie. 

Balise Québec propose un répertoire de référence hors pair pour la rando dans la province. Photo: JP Valery, Unsplash

Corvées de sentiers: du plein air comme bénévole

Une belle façon de passer du temps en nature est de participer à une corvée de nettoyage de sentiers dans vos régions préférées en compagnie d’autres bénévoles. Pistez les clubs de plein air ou parcs qui en organisent dans votre région ou celle que vous voulez visiter et proposez vos services.

La Tournée des cantons de Rawdon (Lanaudière) propose, par exemple, le 28 octobre, sa traditionnelle corvée d’automne. De 8h30 à 12h, on fait le ménage des sentiers pédestres et de vélo de montagne. La corvée est jumelée à l’événement «Merci les bénévoles», avec lunch de style méchoui. 

Camping prolongé à Kiamika

Les belles températures de l’automne ont conduit le Parc régional Kiamika (dans les Hautes-Laurentides) à prolonger sa saison de camping. Les réservations pour le camping rustique dans les secteurs Kilby et Barrage restent ainsi ouvertes pour le week-end de l’Action de grâce, du 11 au 14 octobre. À vous les belles plages, les virées en canot ou kayak et les dernières couleurs en randonnée!  

Nouveaux sentiers dans les Cantons-de-l’Est

Les Sentiers frontaliers ont inauguré récemment dans la MRC du Haut-Saint-François de nouveaux sentiers pédestres. Ils se trouvent dans le secteur Brise-Culotte, à Chartierville, dans une zone que seuls les adeptes de longue randonnée connaissaient jusqu’à présent. De nouvelles boucles permettent désormais d’atteindre les sommets des monts Salmon (1054 m) et Trumbell (997 m) pour des randonnées d’une journée. Elles viennent compléter un réseau de 150 km de sentiers, avec les plus hauts sommets du sud du Québec, dont le mont Gosford. 

Randonnées guidées au Parc des Sommets, à Bromont (Cantons-de-l’Est)

Il reste trois jours de week-ends (13, 19 et 27 octobre) pour participer à l’une des randonnées accompagnées dans ce superbe parc comptant plusieurs sommets aussi faciles d’accès que procurant de belles vues sur la région. 

Une via ferrata pour surplomber la canopée, une chute ou un canyon

L’automne est la meilleure saison pour s’en aller «marcher» sur une paroi rocheuse et en profiter pour voir de haut les couleurs de la forêt. La Route des via ferrata du Québec invitait récemment à «plonger dans l’automne» en expérimentant pour la première fois ou en revisitant un site parmi les 11 existants: Via du Manoir, Palissades de Charlevoix et parc national des Grands-Jardins (Charlevoix), Chute-à-Philomène (Gaspésie), Arbraska Rawdon (Lanaudière), parc national du Mont-Tremblant et Tyroparc (Laurentides), Parc de la rivière Batiscan (Mauricie), Vallée Bras-du-Nord et parc de la Chute-Montmorency (région de Québec), parc national du Fjord-du-Saguenay, Parc Aventures Cap-Jaseux et Caverne du Trou de la Fée (Saguenay–Lac-Saint-Jean).

L’automne est la meilleure saison pour s’en aller «marcher» sur une paroi rocheuse et en profiter pour voir de haut les couleurs de la forêt. Photo: Facebook Via Ferrata Québec

Jour de la Nuit: 12 octobre

À bas la pollution lumineuse, vive la nuit! L’organisme français Agir pour l’environnement organise le 12 octobre prochain la 16e édition du Jour de la Nuit, événement de conscientisation des citoyens, entreprises et organisations à l’impact de la lumière artificielle sur l’environnement. Au Québec, la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic s’associe pour la première fois à l’événement en invitant chacun à éteindre ses éclairages extérieurs le 12 octobre et à participer à des activités offertes ce jour-là autour du thème de la nuit, telles des randonnées nocturnes. Le Jour de la Nuit au Québec a son site pour s’informer. 

Dossier couleurs d’automne dans les Cantons-de-l’Est

Les offices de tourisme de nos régions rivalisent d’informations pour attirer du monde durant cette période flamboyante. Celui des Cantons-de-l’Est offre sur son site un intéressant dossier pour ceux qui préfèrent le mode actif, ou le mode contemplatif. Sous le premier onglet, on propose notamment «8 musts rando cet automne» (dont la boucle du mont Owl’s Head et le Parc de la Gorge de Coaticook) et des sentiers à ne pas manquer pour les couleurs, dont celui des Escarpements (secteur Franceville du parc national du Mont-Mégantic) et la Boucle du lac Mohawk, au Parc d’environnement naturel de Sutton.

Tourisme Cantons-de-l’Est propose également cet automne un guide de 12 escapades rando à télécharger gratuitement sur son site.

Tourisme Cantons-de-l’Est propose un guide de 12 escapades rando à télécharger gratuitement sur son site. © GouvQc/C.André Queneville

Préventes pour le vélo de montagne à la Vallée Bras-du-Nord

Il n’y a pas que les stations de ski alpin qui font de la prévente de billets. À la Vallée Bras-du-Nord, par exemple, dans la région de Québec, on annonce une prévente d’abonnements pour le vélo de montagne en 2025 au prix de 2024, avec un billet d’ami gratuit. Le parc régional en profite pour faire le point sur l’expansion de son secteur Gravité, qui compte déjà plusieurs pistes interreliées. Cet automne, dans le secteur Enduro, de Shannahan, un tout nouveau tronçon sur crête a été ouvert aux cyclistes.

Par ailleurs, la chasse impose la fermeture d’une petite partie du réseau de rando et vélo de montagne. Infos sur les dates et secteurs de fermeture, ici.

Randonnées d’automne en Haute-Gaspésie

En route pour la Gaspésie, côté estuaire du Saint-Laurent. La randonnée y est au mieux en septembre et octobre. Chaussez vos bottines pour partir à la découverte des trésors du mont Saint-Pierre et des sentiers de la Grotte des Fées.

Le mont Saint-Pierre transfiguré

Passé Sainte-Anne-des-Monts, en Haute-Gaspésie, la route 132 est une pure merveille pour prendre la mesure du grand estuaire du fleuve Saint-Laurent, au ras de l’eau. À Mont-Saint-Pierre, on est frappé par le contraste entre l’horizon marin, la vallée qui s’enfonce dans les terres et l’éminence qui domine le village du haut de ses 430 mètres.

Le village, qu’on traversait bien souvent autrefois sans s’arrêter, vaut aujourd’hui la peine d’y passer la journée ou un séjour plus prolongé, car il y a matière à profiter des lieux et des environs. Tout comme ma collègue Marie-Julie Gagnon, j'ai succombé aux charmes des lieux.

La baie et les aménagements côté plage méritent la promenade; quelques motels, chalets et un camping municipal permettent d’y passer la nuit, mais, surtout, le mont Saint-Pierre a maintenant un site récréotouristique d’envergure. La Station de montagne sur mer Mont-Saint Pierre fait plaisir à visiter, surtout quand on a suivi les péripéties malheureuses des projets de mise en valeur de la région qui datent de plus de vingt ans.

Celui de la Station de montagne sur mer a été mené de main de maître «par et pour les gens locaux», précise Julie Coulombe, sa directrice générale, avec l’aide précieuse de Christian Bouchard, un expert-conseil de la Côte-Nord qui avait été très impliqué dans le projet du Jardin des glaciers, à Baie-Comeau.

Le projet du mont Saint-Pierre (6,2 millions d’investissements) a abouti en juin dernier. Gérée par une coopérative de solidarité, la Station de montagne sur mer est ouverte cette année jusqu’à la mi-octobre, mais aspire à proposer un jour des activités à l’année.

Elle a son quartier général au cœur du village, avec un Espace découverte, dans une ancienne auberge. La maquette interactive de la région y sert de superbe introduction à la visite en extérieur.

La Place du village, juste à côté, se veut un lieu rassembleur, avec une immense terrasse pour accueillir des spectacles, un bistro-bar (le Malbord) et des kiosques d’information. L’église du village est pour sa part devenue la Salle du clocher. À l’intérieur, le spectacle immersif À vol d’oiseau vous plonge dans l’ivresse du vol libre, sport qui se pratique du haut du mont Saint-Pierre depuis bien des années.

L’église du village est devenue la Salle du clocher, où le spectacle immersif «À vol d’oiseau» vous plonge dans l’ivresse du vol libre. Photo: Anne Pélouas

Gardez si possible ce spectacle pour la fin de votre journée, après une bonne randonnée pédestre. Du village, le sentier du Delta débute à son extrémité est. En 3,2 km, vous atteindrez le sommet du mont Saint-Pierre, mais préparez-vous à grimper bien des marches d’escalier!

Le sentier débute sur le chemin d’accès au sommet. Au bout de 600 mètres de montée soutenue, on le quitte pour entrer dans le bois. Le sentier court alors gentiment à flanc de montagne, magnifiquement colorée l’automne, puis grimpe en lacet en revenant vers le fleuve et traverse le chemin pour se rendre à une croix dominant le village. Prenez le temps d’admirer le paysage, surtout la belle baie de Mont-Saint-Pierre, car ensuite ce sont vos pieds que vous regarderez, car plusieurs volées de marches sur un escalier de bois collé à la paroi rocheuse vous attendent. Cinq cent cinquante-deux, exactement.

En 3,2 km, vous atteindrez le sommet du mont Saint-Pierre, mais préparez-vous à grimper bien des marches d’escalier! Photo: Anne Pélouas

Au sommet, la récompense: une vue exceptionnelle sur le fleuve, la jolie baie de Mont-Saint-Pierre, le village en contrebas et la grande vallée qui s’enfonce vers les Chic-Chocs. C’est ici qu’on peut, à l’occasion, voir s’envoler – depuis des rampes de lancement – les adeptes de deltaplane et de parapente qui ont depuis longtemps adopté la montagne, connue pour les vents ascendants qui l’entourent.

Au sommet, la récompense: une vue exceptionnelle sur le fleuve, la jolie baie de Mont-Saint-Pierre, le village en contrebas et la grande vallée qui s’enfonce vers les Chic-Chocs. Photo: Anne Pélouas

On peut se promener un peu sur le sommet, voire poursuivre la randonnée sur le Sentier international des Appalaches (en direction de Mont-Louis), mais il ne faut pas rater l’heure du spectacle à l’Observatoire, bâtiment construit au-dessus de la falaise. L’Odyssée, la face cachée du mont Saint-Pierre raconte la fabuleuse histoire géologique de l’ancienne vallée glaciaire locale.

On y apprend notamment l’histoire étonnante des «roches volantes» du mont Saint-Pierre, qu’on appelle aussi «dépôts éoliens». Quand la tempête gronde, les vents frappent la paroi rocheuse côté nord-ouest et produisent des courants ascendants très puissants qui font le bonheur des amateurs de vol libre. Ils transportent aussi vers le haut des sédiments détachés de la roche friable de la falaise, lesquels tombent en pluie de débris sur le plateau du sommet. Certaines ont la grandeur d’une main. On en constate la réalité à même les murs de l’Observatoire où se sont incrustées des roches. À l’arrière du bâtiment, un panneau d’interprétation placé près d’un pan de falaise excavé montre l’épaisseur (sur 3,8 mètres) des couches de roches volantes qui se sont déposées ici depuis 13 700 ans.

Photo: Anne Pélouas

Prêts pour la descente? Reprenez le sentier et profitez des 552 marches de bois pour admirer encore le paysage avant de rejoindre la croix, sur son éperon rocheux. Reprenez ensuite le joli parcours en forêt colorée et odorante avant de rejoindre le bord de la baie du Mont-Saint-Pierre.

À noter:

  • On peut aussi monter en vélo de montagne ou en navette-bus au sommet.
  • La vallée de Mont-Saint-Pierre s’explore aussi en vélo électrique avec Biseak.
  • Carrefour Aventure a pignon sur rue du village pour ceux qui sont tentés par une expérience de vol libre.
  • Le sentier du Lynx (14 km aller) est un autre sentier pédestre (ou accessible en vélo de montagne) qui court vers le fond de la vallée, puis grimpe sur le mont Bernêche, qui fait face au mont Saint-Pierre.
  • Sur le chemin du retour, faites arrêt à l’église de Rivière-à-Claude, dont la nouvelle vocation est d’abriter depuis juillet dernier la Distillerie Cap-aux-Péchés. L’Immortelle est son premier gin.
Un arrêt s'impose à l’église de Rivière-à-Claude, dont la nouvelle vocation est d’abriter la Distillerie Cap-aux-Péchés. Photo: Anne Pélouas

Les sentiers de la Grotte des Fées: plongée verte dans l’arrière-pays de Matane

De Matane, il faut quitter le bord du fleuve pour s’enfoncer dans les terres via la route du Grand-Détour. De Saint-Ulric, c’est la route Centrale qui file vers Saint-Léandre, au cœur d’une région foncièrement agricole, mais comptant aussi de grands parcs éoliens dont les pales blanches dominent le paysage. Des panneaux touristiques bleus indiquent clairement ensuite les sentiers de La Grotte des Fées. Ici aussi, c’est grâce à une corporation de développement local – celle de Saint-Léandre – que ces sentiers ont pu être tracés et entretenus au fil du temps.

Rentré en Matanie, où il était né, dans les années 1970, Gérald Tremblay est à l’origine du projet. Il s’est intéressé à la préservation de la forêt publique de Saint-Léandre dans les années 1995. Depuis, les sentiers n’ont cessé de s’améliorer grâce à une bonne équipe de bénévoles de la corporation présidée par Lancelin Bon.

Près de 6 km en forêt sur un chemin forestier conduisent à un réseau de sentiers pédestres de 8 km, balisés et garnis d’une trentaine de panneaux d’interprétation de la nature. Ils sont ouverts jusqu’à la mi-octobre. On y découvre un site historique micmac, un site géologique très ancien, un canyon, une chute à plusieurs niveaux et trois emplacements de camping rustique.

La chute de la Grotte des Fées. Photo: Élise Hallot

Le sentier de la Chute (2,3 km) est de niveau facile. Il conduit à une passerelle suspendue dominant une rivière avec plusieurs chutes en cascades. La Grotte des Fées se trouve à deux pas, en surplomb de la rivière. Elle ressemble plus à une cavité rocheuse en superbes strates datant de plus de 500 millions d’années, ouverte sur la forêt, qu’à une grotte véritable.

La grotte des fées ressemble plus à une cavité rocheuse en superbes strates datant de plus de 500 millions d’années, ouverte sur la forêt, qu’à une grotte véritable. Photo: Anne Pélouas

Après un parcours en forêt, suit le sentier des Crêtes (2,5 km), plus accidenté. Il traverse une forêt mixte, progresse vers une falaise, puis dans la toundra jusqu’à une passerelle et, enfin, à un beau point de vue sur la rivière Blanche. En revenant un peu sur ses pas, on peut prendre le sentier du lac Adèle (1 km). Il transite par un gros barrage de castors, qui a toutefois perdu son utilité de rétention des eaux. Du coup, le secteur est plus en régénération végétale qu’en eau. Les castors ont aussi quitté les lieux pour s’installer près du lac Adèle, en contrebas.

Photo: Élise Hallot

Le sentier y conduit et, d’un trottoir de bois dominant le plan d’eau, on voit bien qu’ils ont entamé le travail. Le lac a déjà pris de la hauteur, et la construction de petits barrages de castors est en cours sur la rivière Blanche! Le belvédère donnant sur le lac est un bon point d’observation des oiseaux.

On voit bien que les castors ont entamé le travail. Photo: Anne Pélouas

Le sentier de la Cédrière court pour sa part sur 1,6 km, le long de la rivière Blanche. Il débute non loin de la Grotte des Fées et se termine près du lac Adèle, en transitant par une forêt de cèdres au joli tapis de mousse.

À noter: L’accès aux sentiers pédestres et le camping sont gratuits.

À l’agenda

Une activité le sensibilisation à la pollution lumineuse

Le 12 octobre, le parc national du Mont-Mégantic – qui a sa réserve internationale de ciel étoilé et est passé maître dans l’art de lutter contre la pollution lumineuse – organise pour la première fois l'activité «Jour de la nuit», avec soirées artistiques dédiées à la nuit, sorties nature et astronomie, expos photo… Inscriptions sur le site du parc.

Pleins feux sur les parcs régionaux «gratuits»

Grâce à une aide financière de 800 000$ du ministère québécois du Sport, du Loisir et du Plein air, l’Association des parcs régionaux du Québec a annoncé qu’une trentaine de ses parcs membres offriront cet automne et cet hiver un accès entièrement gratuit à leurs sentiers pédestres, de vélo de montagne, de raquette et de ski de fond. Il suffit de réserver son accès gratuit sur le site.

3 sites de choix dans le Bas-Saint-Laurent

La région du Bas-Saint-Laurent est à son apothéose en fin d’été, quand la foule des vacanciers est rentrée au bercail et que la nature est à son apogée de verdure. Entre Kamouraska et Rimouski, la bucolique route 132, dite Route des navigateurs, garde presque toujours un œil sur le fleuve Saint-Laurent. Entre terre et mer, partez à la découverte de trois sites de choix pour une aventure plein air.

Perché sur un monadnock

Kamouraska, porte d’entrée ouest du Bas-Saint-Laurent, a pour trait naturel distinctif la présence de plusieurs «monadnocks» dominant l’estuaire fluvial. Ces «montagnes isolées», en langue abénakise, sont aussi localement appelées «cabourons». Ces collines se succèdent, présentant un relief où affleure le roc couleur blanchâtre, à haute teneur en quartzite. Rescapés de l’érosion glaciaire au retrait de la mer de Champlain, les monadnocks font le bonheur des marcheurs et grimpeurs, notamment à Saint-André-de-Kamouraska et Saint-Germain-de-Kamouraska.

Sur le territoire de cette dernière commune, j’ai fait un arrêt dernièrement aux Perchoirs du Cirque, juste après l’entrée du Cirque de la Pointe-Sèche, lequel poursuit jusqu’au 1er septembre la présentation en plein air de son spectacle L’étranger. Haut en couleur, il met en vedette des acteurs-acrobates sur une scène bien particulière: une paroi rocheuse.

À deux pas, on pénètre sur le site des Perchoirs du Cirque, projet d’hébergements insolites qui s’inspirent des prouesses acrobatiques des artistes circassiens. Leurs sept «perchoirs» portent très bien leur nom. Ils sont quasiment suspendus au roc, bien intégrés dans leur milieu naturel et suffisamment éloignés les uns des autres pour préserver l’intimité. La créativité architecturale est à l’honneur pour chacun. Bienvenue dans ces nids aériens aux formes vraiment originales, avec vue sur le Saint-Laurent.

L'Ovum, un des deux derniers-nés des Perchoirs du Cirque, site d’hébergements insolites. Photo: Anne Pélouas

Sac au dos, j’ai moi-même grimpé sous la pluie pendant une quinzaine de minutes de marche en forêt depuis le stationnement avant de déboucher sur l’un des deux derniers-nés de ces hébergements: l’Ovum.

Quelques marches d’escalier en bois conduisent à une terrasse dominant le fleuve et les îles du Kamouraska, d’un côté, les  collines où roches et arbres se disputent la vedette, de l’autre. Entièrement plastifiée de tous côtés, la «chambre» de l’Ovum sera pour moi comme un phare dans la nuit, la pleine lune de ce soir-là (même voilée) créant une luminosité sans pareil côté fleuve. À chaque réveil, on se serait cru dormant à la belle étoile, mais c’est bien à l’abri de la pluie battante (et des moustiques) dans un lit tout confort qu’on rejoint les bras de Morphée.

À chaque réveil, on se serait cru dormant à la belle étoile, mais c’est bien à l’abri de la pluie battante (et des moustiques) dans un lit tout confort qu’on rejoint les bras de Morphée. Photo: Anne Pélouas

Pour ces séjours minimalistes côté luxe (sans douche, ni eau courante, ni appareil de cuisson), on vous reçoit néanmoins avec tout ce qu’il faut pour un bon apéro (vin, bière locale, produits alimentaires locaux) et le petit déjeuner pour deux.

La terrasse dominant le fleuve et les îles du Kamouraska. Photo: Anne Pélouas

Pour agrémenter le séjour, rien de tel qu’un petit tour sur le tout nouveau Sentier du Monadnock (2,5 km environ) aménagé depuis le site dans l’arrière-pays. Il permet de bien profiter du relief des monadnocks et de leur ambiance particulière. Aménagé au minimum, le sentier débute sur le chemin menant aux perchoirs et grimpe vers le nord en forêt. Il redescend pour traverser le chemin Rankin, puis joue de nouveau les montagnes russes pour s’élever à 190 m de haut en opérant une jolie boucle de 1 km. Elle permet de s’en mettre plein la vue à 360 degrés avant de revenir sur le sentier de départ, en pleine forêt.

En prime, on peut traverser la route face au stationnement du Cirque de la Pointe-Sèche, pour se rendre au bord du fleuve via le marais littoral qu’affectionnent les oiseaux. À vous l’air marin!

À noter: les Perchoirs du Cirque sont en location jusqu’au 15 octobre inclus.

Vue qu'offre l'Ovum. Photo: Anne Pélouas

À la recherche du béluga

Tout nouveau, tout beau à Cacouna, le Site d’observation des bélugas Putep ’t-awt entame la dernière ligne droite de sa première saison (avec fermeture le 2 septembre), mais on espère bien que l’année 2025 verra ce formidable projet, à la fois scientifique et récréotouristique, jouer les prolongations avec ouverture élargie au printemps comme en automne.

Tout nouveau, tout beau à Cacouna: le Site d’observation des bélugas Putep ’t-awt. Photo: Anne Pélouas

Le lieu donne un accès privilégié à la partie ouest de la montagne de Gros-Cacouna, qui domine le port de Gros-Cacouna et une baie réputée être l’un des meilleurs sites d’observation des bélugas. On le rejoint en bus-navette depuis la boutique de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, maître d’œuvre du projet, ou à pied depuis le stationnement du Site ornithologique du marais de Gros-Cacouna. Belle occasion d’observer des oiseaux avant de poursuivre sur le chemin de gravier menant au pied de la colline. De là, on peut emprunter le Sentier de la falaise, qui file sur 2 km vers les hauteurs, ou se contenter d’un plus court chemin de gravier.

Le lieu donne un accès privilégié à la partie ouest de la montagne de Gros-Cacouna, qui domine le port de Gros-Cacouna et une baie réputée être l’un des meilleurs sites d’observation des bélugas. Photo: Anne Pélouas

Agrémentés de panneaux d’interprétation sur la culture Wolastoqey et la nature environnante, tous deux conduisent à des belvédères dominant le Saint-Laurent. Au terme de la promenade, on atteint l’observatoire terrestre des bélugas, bâtiment en deux espaces distincts, l’un dédié à la recherche sur les bélugas et l’autre réservé aux visiteurs. En compagnie d’un guide-interprète, l’activité «Fenêtre sur les bélugas» est bien conçue, avec beaucoup de vidéos, et permet d’en apprendre plus sur ce mammifère marin qui fréquente assidument les eaux du Saint-Laurent.

En compagnie d’un guide-interprète, l’activité «Fenêtre sur les bélugas» est bien conçue, avec beaucoup de vidéos, et permet d’en apprendre plus sur ce mammifère. Photo: Anne Pélouas

Fruit d’un partenariat étroit avec le GREMM (Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, basé à Tadoussac) et le ROMM (Réseau d’observation des mammifères marins), l’observatoire permet – avec un peu de chance – d’observer des bélugas avec des jumelles, mais aussi de profiter du travail des chercheurs. Nouveauté des dernières années: ceux-ci utilisent des drones pour parfaire leurs connaissances des bélugas et les images rapportées sont retransmises à l’écran dans la salle de l’observatoire. Le drone est bien utile pour observer les bélugas de haut, en transparence dans leur habitat marin, alors qu’ils ne sont pas dérangés par les moteurs de bateaux. La photo-identification, avec traits distinctifs, en est facilitée, de même que l’étude de leurs comportements. Lors de notre participation à l’activité «Fenêtre sur les bélugas», la guide-interprète nous a même fait entendre un surprenant enregistrement de sons et vocalises de bélugas intercepté cet été depuis un voilier à l’aide d’un hydrophone.

À Cacouna, on peut aussi explorer la partie est de la montagne de Gros-Cacouna à partir du Parc côtier Kiskotuk, via la boucle du Sentier de la Montagne (4,6 km), accessible par la Route de l’île.

Les deux pieds dans le fleuve

De la marina de Rimouski, quelques minutes suffisent pour se rendre en navette maritime à l’île Saint-Barnabé, à moins de 2 km à vol d’oiseau. L’île est un véritable joyau, un havre de paix qu’on découvre à la journée ou en camping rustique. Longue de 6 km, elle n’a jamais plus de 300 m de large. Elle présente un certain relief au centre, mais on y marche largement sur le plat, en sentier ou sur la grève, en respirant l’air marin, rempli d’effluves d’algues à marée descendante, mais aussi de doux parfums de rosiers sauvages.

De la marina de Rimouski, quelques minutes suffisent pour se rendre en navette maritime à l’île Saint-Barnabé. Photo: Anne Pélouas

Du lieu de débarquement sur l’île à sa pointe est, une première boucle de 3 km permet de de découvrir le nord de l’île – le plus sauvage, face au grand large de l’estuaire du Saint-Laurent – et de rentrer par la rive sud, où les milieux humides sont plus nombreux et avec la ville de Rimouski en arrière-plan.

Au choix: on peut suivre un sentier, en lisière de littoral, ou marcher sur la grève. Photo: Anne Pélouas

Au choix: on peut suivre un sentier, en lisière de littoral, ou marcher sur la grève. Le sol y est bien particulier, tout en strates rocheuses nées de la collision des plaques tectoniques qui ont créé la chaîne des Appalaches. Résistante aux conditions maritimes, l’épinette blanche est reine du couvert forestier côté nord, tandis que le littoral s’avère un vrai jardin floral qu’embaument les rosiers sauvages, les gesses maritimes, iris et séneçon faux-arnica, entre autres.

Le sol de la grève, tout en strates rocheuses nées de la collision des plaques tectoniques qui ont créé la chaîne des Appalaches. Photo: Anne Pélouas

Une deuxième boucle de 4,5 km englobe le secteur des campings rustiques tandis que la troisième ouvre à l’exploration complète de l’île (en 12 km), avec sa partie ouest, plus sauvage encore, au programme. Après un long périple par la rive nord de l’île, on vire alors à la pointe ouest pour découvrir le Lac à Canards, site d’observation ornithologique de renom, notamment pour plusieurs espèces de canards nicheurs.

L’île en entier est un repère d’oiseaux, tant terrestres qu’aquatiques. Photo: Anne Pélouas

L’île en entier est un repère d’oiseaux, tant terrestres qu’aquatiques. Plus de 180 espèces y ont été observées. Leur abondance et leur diversité s’expliqueraient à la fois par sa situation unique dans l’estuaire du Saint-Laurent, où transitent les oiseaux migrateurs, et par la présence d’habitats bien diversifiés sur une île isolée, relativement à l’abri de prédateurs terrestres.

Le Lac à Canards, site d’observation ornithologique de renom, notamment pour plusieurs espèces de canards nicheurs. Photo: Anne Pélouas

Les sentiers sont dotés de nombreux panneaux d’interprétation sur la faune et la flore de l’île, mais aussi sur son occupation humaine, retracée également dans deux espaces muséaux. Lieu de contrebande, site de nombreux naufrages, refuge pour un ermite du nom de Toussaint Cartier, terre de cultures, d’exploitation forestière ou de pêche à la fascine: l’aventure humaine a aussi marqué cette île si bien préservée.

L’aventure humaine a aussi marqué cette île si bien préservée.Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir: traversées à bord du Rimouskois jusqu’au 29 septembre, mais seulement du jeudi au dimanche à partir du 2 septembre. Camping sur plateformes, à 1,5 km à pied de l’accueil, avec chariots à disposition.

Bon à savoir: traversées à bord du Rimouskois jusqu’au 29 septembre, mais seulement du jeudi au dimanche à partir du 2 septembre. Photo: Anne Pélouas

Une bonne adresse

Domaine Floravie: ce site écotouristique occupe une bonne partie de la presqu’île située à l'embouchure de la Rivière-Hâtée, à Rimouski. Dans ce lieu enchanteur, face au fleuve, de jolis «chalets sur roues» sont offerts à la location, de même que deux chalets et six cabines (chambres pour une personne avec toilettes).

En plus de profiter du terrain donnant accès à pied à la Pointe à Santerre, on peut aussi emprunter le Sentier de la montagne (4,5 km) qui court en forêt sur les hauteurs du Domaine Floravie. Il aboutit sur le chemin de la Pointe, dans l’archipel du Bic. Un belvédère côté fleuve se trouve à 1 km du départ.

Vient de paraître

Randonnée pédestre au Québec est en quelque sorte la «bible» du marcheur québécois. Les Guides Ulysse publient la dixième édition de cet ouvrage recensant l’ensemble des sentiers accessibles dans les 20 régions du Québec, de Montréal aux Îles-de-la-Madeleine, en passant par l’Outaouais et Eeyou Istchee Baie-James, avec force détails pratiques sur les sites de plein air ou sentiers visés.

Les randonnées, classées faciles, difficiles ou très difficiles, vont de la courte balade à la longue randonnée sur plusieurs jours. Créé par l’auteur Yves Séguin, le guide a été entièrement revu et bonifié par Simon Deschênes, et «dynamisé par une présentation en couleurs agrémentée de splendides photographies», précise l’éditeur.

Il est assorti d’une bonne dose de trucs et conseils pratiques sur la randonnée, l’alimentation, l’équipement, l’entraînement, le rythme de marche à adopter, les blessures, l’hypothermie… On y trouve également une liste de «coups de cœur Ulysse» et d’autres sur les randonnées accessibles avec un chien, celles propices à l’observation de la faune et de la flore, les randonnées à caractère historique, les balades pour les familles, celles qu’on peut faire proche de l’eau ou qui offrent les meilleurs points de vue, les sites propices à la course en sentier, sans oublier les randonnées hivernales.

4 activités pour profiter de l’été

De Charlevoix à la Montérégie, de Montréal à Lanaudière, on vous emmène sur l’eau et sur deux roues profiter de l’été.

Un peu d’adrénaline sur la rivière du Gouffre (Charlevoix)

L’entreprise Katabatik est la spécialiste des sorties en kayak de mer sur le Saint-Laurent au départ de La Malbaie, Baie-Saint-Paul ou Saint-Irénée. La rivière du Gouffre est aussi l’un de ses terrains de jeu de prédilection. À cet égard, on peut choisir entre une descente de rivière de 8 km, de type familiale, ou la descente de la même rivière sur 20 km. Les deux sont ponctuées de quelques passages en eau vive (rapides), plus faciles dans le premier cas, mais sans danger dans le deuxième.

L’activité débute par un transport en bus jusqu’au point de départ, d’où l’on met les embarcations à l’eau. La descente courte se fait (jusqu’à fin septembre) sans guide, en kayak récréatif ou planche à pagaie. La descente plus longue (d’une durée de quatre heures), nommée L’Aventure, plaira à ceux qui cherchent un peu plus d’adrénaline. Elle se fait aussi sans guide et jusqu’à fin août, mais elle est sécurisée par un kayakiste patrouilleur qui peut vous aider en cas de difficulté.

Photo: Anne Pélouas

Au programme: des paysages forestiers qui défilent dans une vallée plutôt encaissée aux «murailles» d’argile ou de sable, avant de terminer au cœur de Baie-Saint-Paul, quasiment les deux pieds dans le fleuve Saint-Laurent. En route sur ce chemin d’eau, il est facile de s’arrêter sur une berge ou sur une plage de sable pour se baigner ou pour pique-niquer.

À noter: la rivière du Gouffre garde de sérieuses traces des inondations survenues le 1er mai 2023. Le cours de la rivière s’est modifié, certains méandres ont disparu, d’autres se sont agrandis au passage des eaux tumultueuses. De nombreux débris (du camping dévasté, notamment) demeurent au fond de l’eau, mais les Charlevoisiens ont été nombreux à fournir leur part d’efforts pour redonner à cette magnifique rivière sa beauté naturelle et les équipes de Katabatik ont notamment travaillé sans relâche pendant des mois pour sortir de l’eau ou des berges ces vestiges de la catastrophe. Une raison de plus de les féliciter en les choisissant pour une sortie d’agrément cet été!

Photo: Anne Pélouas

En douceur sur la rivière Saint-François (Centre-du-Québec)

Pas besoin d’aller bien loin de Montréal pour entendre les petits oiseaux sur l’eau. Direction Saint-François-du-Lac, via la route 132.

Sur la petite route de l’île Saint-Jean qui longe la majestueuse rivière Saint-François se trouve le Centre nautique À Bâbord, qui loue pour deux heures ou davantage planches à pagaie et kayaks (ou pédalos) pour aller se balader sur l’eau. On peut même y louer de quoi aller taquiner le poisson si l’on est patient. On offre aussi sur place des cours de yoga sur planche à pagaie.

Le Centre nautique À Bâbord loue planches à pagaie, kayaks et pédalos pour aller se balader sur l’eau. Photo: Anne Pélouas

Marie-Claude Parenteau a créé avec Pascal Pelletier cette entreprise qui opère de fin mai jusqu’à l’automne tous les jours de la semaine.

La rivière Saint-François est très tranquille, parfaite pour pagayer ou améliorer son style en planche à pagaie, mais il y a tout de même un certain courant. Mieux vaut donc remonter la rivière à l’aller pour se laisser aider par ce courant au retour. Le cours d’eau compte 41 îles dans le secteur, non loin de l’embouchure sur le lac Saint-Pierre. La plus grande est l’île Saint-Joseph, dont on peut faire le tour en trois heures environ. Pour une balade autour de l’île Ronde, comptez plutôt deux heures, sans les arrêts.

Du centre nautique, les deux parcours se prennent à tribord (à droite). Très vite, mieux vaut traverser la rivière pour entamer le tour de la bucolique île Saint-Joseph par bâbord (gauche). À mi-parcours, on retrouvera la grande rivière. Virez alors à gauche pour revenir au point de départ.

Pour faire le tour de l’île Ronde, restez plutôt sur la rivière principale jusqu’au premier bras, à droite, face à une petite maison dominant la pointe de l’île. Faites-en ensuite le tour avant de rejoindre la rivière principale. Dans les deux cas, on peut encore remonter le courant jusqu’à d’autres îles plus petites ou encore plus en amont.

S’il peut y avoir des bateaux à moteur sur la rivière le week-end, les passes secondaires autour des îles Saint-Joseph et Ronde sont très tranquilles. C’est le temps de prêter l’oreille, car on entend bien des espèces d’oiseaux dans ces milieux humides! Vous aurez toutes les chances de voir un grand héron s’envoler sous vos yeux et, en rasant la rive, d’admirer de gros arbres et de passer sous de grandes branches basses semblant elles aussi chercher l’eau.

La rivière Saint-François est très tranquille, parfaite pour pagayer ou améliorer son style en planche à pagaie, mais il y a tout de même un certain courant. Photo: Anne Pélouas

Les murales de Montréal en vélo électrique

J’ai beau habiter Montréal depuis des lustres, il n’y a que quelques-unes de ses murales que j’avais déjà vues avant de prendre part à un tour guidé de Fitz Montréal en vélo électrique.

L’entreprise, qui a pignon sur roues au rez-de-chaussée de l’immeuble de Vélo Québec, sur la rue Rachel, organise depuis fin juin ce premier tour guidé sur le thème du street art. Ayant pris possession (temporaire) d’un beau vélo à assistance électrique Norco, je me suis jointe à un petit groupe guidé par Thom Seivewright, l’homme derrière les capsules @montrealexpert sur les réseaux sociaux.

Fitz Montréal organise un tour guidé en vélo électrique sur le thème du street art. Photo: Anne Pélouas

Quel bonheur de déambuler ainsi avec lui pendant deux heures sur le Plateau Mont-Royal, dans le Mile End et le centre-ville de Montréal en traquant plusieurs dizaines de murales et fresques sur des façades de bâtiments, mais aussi dans les cours arrières ou sur des murs de stationnements !

J’ai beau habiter Montréal depuis des lustres, il n’y a que quelques-unes de ses murales que j’avais déjà vues. Photo: Anne Pélouas

Le tour guidé permet d’en apprendre plus sur «l’art mural, les artistes, leur histoire et le rapport de leurs œuvres avec l’histoire et la culture de Montréal», précise Fitz Montréal. Plusieurs muralistes renommés furent d’abord de simples tagueurs dont on découvre aujourd’hui le talent.

Le tour guidé permet d’en apprendre plus sur l’art mural, les artistes, leur histoire et le rapport de leurs œuvres avec l’histoire et la culture de Montréal. Photo: Anne Pélouas

Dans ce musée à ciel ouvert, j’ai découvert des trésors (en plus de ma murale préférée de Leonard Cohen), comme la murale d’Ola Volo dans le Mile End et plusieurs autres.

La murale d’Ola Volo dans le Mile End. Photo: Anne Pélouas

Fitz Montréal organise des visites guidées de trois heures à vélo régulier (Incontournables de Montréal, Trésors cachés), des visites à vélo électrique (Murales) et à pied de deux heures (Vieux-Montréal hors des sentiers battus; Murales de Montréal à pied).

Fitz Montréal organise différents types de visites guidées. Photo: Anne Pélouas

Vélo de montagne à la montagne Coupée

Le territoire de l’Abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, dans Lanaudière, est bien connu des amateurs de ski de fond, mais le site est aussi très agréable à arpenter l’été. On y trouve huit sentiers pédestres interreliés, comptant de 800 mètres à 1,8 km, et un sympathique réseau de vélo de montagne qui se bonifie année après année.

Ce dernier réseau a été aménagé tout près du pavillon d’accueil des visiteurs nommé la «maison des forestibles» et se déploie sous un superbe couvert forestier entre deux chemins d’accès à la montagne Coupée. On peut y rouler à travers la forêt et en bordure de champs. Les noms des pistes rappellent parfois que nous roulons en territoire monacal, puisque l’abbaye moderne des moines qui ont déménagé d’Oka se trouve à deux pas.

Le territoire de l’Abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, possède un sympathique réseau de vélo de montagne. Photo: Facebook Magasin de l'Abbaye

J’ai particulièrement aimé déambuler sur ces pistes en boucle, dont celle (facile) de la Pinède (2,7km), puis sur les pistes de niveau intermédiaire Pente-Côte (500 m) et Eau-bénite (800 m), pour finir par la grande boucle Les Caps (2,9 km), avant de faire demi-tour pour aller faire un tour à la boutique de l’abbaye, qui regorge de produits locaux.

À noter: la location de vélo de montagne est possible sur place.