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Réfection de la Basilique Notre-Dame de Montréal: un véritable casse-tête

Indissociable de l’histoire de Montréal, la Basilique Notre-Dame attire fidèles et visiteurs depuis sa construction, il y a 200 ans. Ses murs trahissent toutefois son âge. Des travaux sans précédent devraient lui redonner son lustre d’antan. Visite du chantier.

Pierres fissurées et infiltrations d’eau: la Basilique Notre-Dame de Montréal a grandement besoin d’une cure de jouvence. Les maçonneries, solins, clochers de même que d’autres éléments architecturaux devront être retapés. Il faut dire que cet emblème du Vieux-Montréal ne date pas d’hier. Sa construction remonte à deux siècles, soit entre 1824 et 1829. On doit son allure austère et néogothique à l’architecte James O’Donnell.

Église Notre-Dame, Montréal, 1876. Musée McCord.

C’est par un mercredi frisquet que l’auteure de ces lignes a eu la chance de monter au sommet de la tour est, dite de la Tempérance. Les vents, pourtant cléments sur le parvis, prennent à cette hauteur de la vigueur puisqu’ils n’y rencontrent pas autant d’obstacles. De quoi donner un peu le tournis. La vue sur la métropole et le fleuve se révèle néanmoins impressionnante.

Notre journaliste au sommet de la tour est, dite de la Tempérance.

On constate l’avancée des travaux à 69 mètres d’altitude. Les pierres grises de près de 135 kilos, qui proviennent d’une ancienne carrière du Mile-End, sont enlevées une par une, numérotées puis descendues au sol. Elles sont ensuite réparées ou remplacées par de nouvelles, identiques, dénichées à la carrière de Saint-Marc-des-Carrières, dans la région de Québec. On les réinstallera à leur place par la suite.

«C’est un peu comme un immense casse-tête», illustre Pascal Létourneau, associé principal chez DFS.

Cœur de pierre

L’architecte pointe le centre de la tour en expliquant comment la construction s’effectuait quand on a bâti l’église. «Les murs étaient composés à l’époque d’une belle pierre taillée en surface, alors qu’à l’intérieur, on trouvait ce qu’on appelle des moellons, soit de la pierre grossière, des galets et du mortier. La qualité du cœur varie d’un édifice à l’autre. Ici, ça a été bien construit», assure-t-il.

Reste que le temps – sans compter les intempéries et les cycles de gel et de dégel – a fait son œuvre. L’eau s’est infiltrée un peu partout au cours des décennies et les solins (ces capots de métal qui empêchent la pluie de rentrer) datent quand même de 1940. «C’était devenu une passoire», ajoute l’architecte.

La Basilique Notre-Dame en 1964.

DFS ne vous dit peut-être rien, mais la firme d’architecture a elle aussi une longue histoire. Il s’agit de la plus ancienne en opération au Canada. Elle célèbre cette année ses 120 ans.

Le bureau a surtout fait sa marque au pays lorsqu’il portait le nom de Ross et Macdonald, au début du 20e siècle. Des clients comme les familles Ogilvy et Eaton, la compagnie ferroviaire du Grand Tronc et la Banque Royale lui ont confié des mandats. Plus récemment, les concepteurs ont participé à la restauration du Marché Bonsecours et du manège militaire Voltigeurs de Québec.

Un travail de moine, échelonné sur plusieurs années

Comme tout bâtiment d’âge vénérable, celui-ci a réservé des surprises à l’équipe de restauration. La détérioration des pierres calcaires était notamment plus avancée que ce à quoi les architectes s’attendaient. Certaines, trop effritées, ne survivent même pas au démontage.

Ces surprises ont fait grimper la facture de 30 à 50 millions de dollars. La Fabrique de la paroisse Notre-Dame assume presque en totalité ce montant.

Environ 2000 pierres ont dû être changées dans la tour ouest. «Ça représente à peu près le quart», croit Hugo Latrémouille, estimateur chez Maçonnerie Rainville et Frères. On peut d’ailleurs remarquer la démarcation entre les pierres neuves, plus pâles, et les anciennes. À noter que cette tour abrite un bourdon, une grosse cloche pesant environ 11 000 kilos.

Les travaux devraient se poursuivre au moins jusqu’en 2025.

Entre 2000 et 2500 pierres devront être remplacées dans la tour est, actuellement en chantier. Ce minutieux travail devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2025. D’autres phases de travaux suivront, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Les préservateurs de notre patrimoine s’affairent dans l’ombre. Hugo Latrémouille souligne que, si le travail est bien fait, personne ne le remarquera dans 10 ans, comme si la Basilique n’avait pas été touchée. Ce métier d’artisan, d’une époque révolue, ne s’apprend plus à l’école. C’est sur le chantier que ces passionnés se font la main.

4 activités pour profiter de l’été

De Charlevoix à la Montérégie, de Montréal à Lanaudière, on vous emmène sur l’eau et sur deux roues profiter de l’été.

Un peu d’adrénaline sur la rivière du Gouffre (Charlevoix)

L’entreprise Katabatik est la spécialiste des sorties en kayak de mer sur le Saint-Laurent au départ de La Malbaie, Baie-Saint-Paul ou Saint-Irénée. La rivière du Gouffre est aussi l’un de ses terrains de jeu de prédilection. À cet égard, on peut choisir entre une descente de rivière de 8 km, de type familiale, ou la descente de la même rivière sur 20 km. Les deux sont ponctuées de quelques passages en eau vive (rapides), plus faciles dans le premier cas, mais sans danger dans le deuxième.

L’activité débute par un transport en bus jusqu’au point de départ, d’où l’on met les embarcations à l’eau. La descente courte se fait (jusqu’à fin septembre) sans guide, en kayak récréatif ou planche à pagaie. La descente plus longue (d’une durée de quatre heures), nommée L’Aventure, plaira à ceux qui cherchent un peu plus d’adrénaline. Elle se fait aussi sans guide et jusqu’à fin août, mais elle est sécurisée par un kayakiste patrouilleur qui peut vous aider en cas de difficulté.

Photo: Anne Pélouas

Au programme: des paysages forestiers qui défilent dans une vallée plutôt encaissée aux «murailles» d’argile ou de sable, avant de terminer au cœur de Baie-Saint-Paul, quasiment les deux pieds dans le fleuve Saint-Laurent. En route sur ce chemin d’eau, il est facile de s’arrêter sur une berge ou sur une plage de sable pour se baigner ou pour pique-niquer.

À noter: la rivière du Gouffre garde de sérieuses traces des inondations survenues le 1er mai 2023. Le cours de la rivière s’est modifié, certains méandres ont disparu, d’autres se sont agrandis au passage des eaux tumultueuses. De nombreux débris (du camping dévasté, notamment) demeurent au fond de l’eau, mais les Charlevoisiens ont été nombreux à fournir leur part d’efforts pour redonner à cette magnifique rivière sa beauté naturelle et les équipes de Katabatik ont notamment travaillé sans relâche pendant des mois pour sortir de l’eau ou des berges ces vestiges de la catastrophe. Une raison de plus de les féliciter en les choisissant pour une sortie d’agrément cet été!

Photo: Anne Pélouas

En douceur sur la rivière Saint-François (Centre-du-Québec)

Pas besoin d’aller bien loin de Montréal pour entendre les petits oiseaux sur l’eau. Direction Saint-François-du-Lac, via la route 132.

Sur la petite route de l’île Saint-Jean qui longe la majestueuse rivière Saint-François se trouve le Centre nautique À Bâbord, qui loue pour deux heures ou davantage planches à pagaie et kayaks (ou pédalos) pour aller se balader sur l’eau. On peut même y louer de quoi aller taquiner le poisson si l’on est patient. On offre aussi sur place des cours de yoga sur planche à pagaie.

Le Centre nautique À Bâbord loue planches à pagaie, kayaks et pédalos pour aller se balader sur l’eau. Photo: Anne Pélouas

Marie-Claude Parenteau a créé avec Pascal Pelletier cette entreprise qui opère de fin mai jusqu’à l’automne tous les jours de la semaine.

La rivière Saint-François est très tranquille, parfaite pour pagayer ou améliorer son style en planche à pagaie, mais il y a tout de même un certain courant. Mieux vaut donc remonter la rivière à l’aller pour se laisser aider par ce courant au retour. Le cours d’eau compte 41 îles dans le secteur, non loin de l’embouchure sur le lac Saint-Pierre. La plus grande est l’île Saint-Joseph, dont on peut faire le tour en trois heures environ. Pour une balade autour de l’île Ronde, comptez plutôt deux heures, sans les arrêts.

Du centre nautique, les deux parcours se prennent à tribord (à droite). Très vite, mieux vaut traverser la rivière pour entamer le tour de la bucolique île Saint-Joseph par bâbord (gauche). À mi-parcours, on retrouvera la grande rivière. Virez alors à gauche pour revenir au point de départ.

Pour faire le tour de l’île Ronde, restez plutôt sur la rivière principale jusqu’au premier bras, à droite, face à une petite maison dominant la pointe de l’île. Faites-en ensuite le tour avant de rejoindre la rivière principale. Dans les deux cas, on peut encore remonter le courant jusqu’à d’autres îles plus petites ou encore plus en amont.

S’il peut y avoir des bateaux à moteur sur la rivière le week-end, les passes secondaires autour des îles Saint-Joseph et Ronde sont très tranquilles. C’est le temps de prêter l’oreille, car on entend bien des espèces d’oiseaux dans ces milieux humides! Vous aurez toutes les chances de voir un grand héron s’envoler sous vos yeux et, en rasant la rive, d’admirer de gros arbres et de passer sous de grandes branches basses semblant elles aussi chercher l’eau.

La rivière Saint-François est très tranquille, parfaite pour pagayer ou améliorer son style en planche à pagaie, mais il y a tout de même un certain courant. Photo: Anne Pélouas

Les murales de Montréal en vélo électrique

J’ai beau habiter Montréal depuis des lustres, il n’y a que quelques-unes de ses murales que j’avais déjà vues avant de prendre part à un tour guidé de Fitz Montréal en vélo électrique.

L’entreprise, qui a pignon sur roues au rez-de-chaussée de l’immeuble de Vélo Québec, sur la rue Rachel, organise depuis fin juin ce premier tour guidé sur le thème du street art. Ayant pris possession (temporaire) d’un beau vélo à assistance électrique Norco, je me suis jointe à un petit groupe guidé par Thom Seivewright, l’homme derrière les capsules @montrealexpert sur les réseaux sociaux.

Fitz Montréal organise un tour guidé en vélo électrique sur le thème du street art. Photo: Anne Pélouas

Quel bonheur de déambuler ainsi avec lui pendant deux heures sur le Plateau Mont-Royal, dans le Mile End et le centre-ville de Montréal en traquant plusieurs dizaines de murales et fresques sur des façades de bâtiments, mais aussi dans les cours arrières ou sur des murs de stationnements !

J’ai beau habiter Montréal depuis des lustres, il n’y a que quelques-unes de ses murales que j’avais déjà vues. Photo: Anne Pélouas

Le tour guidé permet d’en apprendre plus sur «l’art mural, les artistes, leur histoire et le rapport de leurs œuvres avec l’histoire et la culture de Montréal», précise Fitz Montréal. Plusieurs muralistes renommés furent d’abord de simples tagueurs dont on découvre aujourd’hui le talent.

Le tour guidé permet d’en apprendre plus sur l’art mural, les artistes, leur histoire et le rapport de leurs œuvres avec l’histoire et la culture de Montréal. Photo: Anne Pélouas

Dans ce musée à ciel ouvert, j’ai découvert des trésors (en plus de ma murale préférée de Leonard Cohen), comme la murale d’Ola Volo dans le Mile End et plusieurs autres.

La murale d’Ola Volo dans le Mile End. Photo: Anne Pélouas

Fitz Montréal organise des visites guidées de trois heures à vélo régulier (Incontournables de Montréal, Trésors cachés), des visites à vélo électrique (Murales) et à pied de deux heures (Vieux-Montréal hors des sentiers battus; Murales de Montréal à pied).

Fitz Montréal organise différents types de visites guidées. Photo: Anne Pélouas

Vélo de montagne à la montagne Coupée

Le territoire de l’Abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, dans Lanaudière, est bien connu des amateurs de ski de fond, mais le site est aussi très agréable à arpenter l’été. On y trouve huit sentiers pédestres interreliés, comptant de 800 mètres à 1,8 km, et un sympathique réseau de vélo de montagne qui se bonifie année après année.

Ce dernier réseau a été aménagé tout près du pavillon d’accueil des visiteurs nommé la «maison des forestibles» et se déploie sous un superbe couvert forestier entre deux chemins d’accès à la montagne Coupée. On peut y rouler à travers la forêt et en bordure de champs. Les noms des pistes rappellent parfois que nous roulons en territoire monacal, puisque l’abbaye moderne des moines qui ont déménagé d’Oka se trouve à deux pas.

Le territoire de l’Abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, possède un sympathique réseau de vélo de montagne. Photo: Facebook Magasin de l'Abbaye

J’ai particulièrement aimé déambuler sur ces pistes en boucle, dont celle (facile) de la Pinède (2,7km), puis sur les pistes de niveau intermédiaire Pente-Côte (500 m) et Eau-bénite (800 m), pour finir par la grande boucle Les Caps (2,9 km), avant de faire demi-tour pour aller faire un tour à la boutique de l’abbaye, qui regorge de produits locaux.

À noter: la location de vélo de montagne est possible sur place.

Bouger dehors à Montréal cet été

L’île de Montréal regorge de ressources pour bouger. En plus des classiques pour la marche ou le vélo, il y a quelques trésors cachés à considérer et des activités plus insolites que d’autres.

Vous habitez Montréal et y restez le week-end de temps en temps? Vous visitez Montréal et voulez surtout profiter d’activités extérieures? L’île est riche en espaces verts de toutes sortes, en son cœur comme en lisière, et en paysages très diversifiés qui plairont autant aux promeneurs qu’aux plus sportifs. Bienvenue dans l’univers du plein air urbain ou semi-urbain, à pied ou en vélo, à travers ces quelques coups de cœur.

À pied

Sur le mont Royal

L’incontournable boucle du parc du Mont-Royal (8,5 km; 208 m de dénivelé positif). Elle permet de découvrir en 2h15 environ une grande partie du parc, de son pied à son sommet, y compris belvédères et oiseaux. Comme il est très fréquenté, privilégiez les sorties du matin.

Au mont Royal avec les Amis de la Montagne

Ce printemps, les Amis de la Montagne organisent cinq activités guidées pour découvrir le mont Royal différemment d’une balade individuelle. Il faut réserver rapidement!

  • Exploration de la valeur thérapeutique de la forêt, 18 mai et 27 juin. Départ du jardin du Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal (201, avenue des Pins Ouest) pour un parcours de 3 km jusqu’au belvédère Camillien-Houde, en passant par le flanc est du mont Royal. La marche guidée vise à en savoir plus sur la vision du concepteur du parc, Frederick Law Olmsted, pour améliorer la santé des habitants de Montréal.
  • Marche de shinrin-yoku: bain de forêt au mont Royal, 19 mai. Cette marche lente de sylvothérapie, à la mode japonaise, fait découvrir la forêt environnante avec tous ses sens, mais aussi en «contemplation, relaxation et créativité» avec un guide certifié.
  • Randonnée pédestre au coucher du soleil (3 km), 31 mai. Avec découverte d’œuvres d’artistes que la montagne a inspirés.
  • Les secrets bien gardés de la montagne (2 km), 8 juin. Balade familiale, au départ du monument à sir George-Étienne Cartier sur l’avenue du Parc, dans le boisé du Piedmont, à la faune, à la flore et aux formations rocheuses particulières.

Randonnées interculturelles

L’Association récréative Milton-Parc gère un programme de plein air interculturel qui organise des sorties de plein air permettant aux nouveaux arrivants de pratiquer avec des Montréalais de plus longue date français, anglais et espagnol tout en vivant une activité. Voici les prochaines:

  • Une randonnée botanique au parc national du Mont-Saint-Bruno est organisée le 25 mai.
  • La Journée de la randonnée interculturelle a lieu le 1er juin de 13h30 à 18h30 sous forme d’une marche en petits groupes au parc du Mont-Royal, suivie d’un pique-nique communautaire. L’activité est offerte gratuitement grâce au soutien de Participaction.
Plusieurs randonnées sont possibles et organisées au parc du Mont-Royal. Photo:  © GouvQc/Dominique Lafond

Randos guidées dans des parcs-nature de l’île de Montréal

GUEPE, Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels de l'environnement, organise ce printemps une série de randonnées guidées dans des parcs-nature de Montréal:

  • Randonnée guidée – Le chant des anoures – Cap-Saint-Jacques, 19 mai: Dans les marais, les chants des amphibiens;
  • Randonnée guidée pour les aînés – Le chant des anoures – Ile-de-la-Visitation, 19 mai;
  • Randonnée guidée - À la découverte des oiseaux – Île Lapierre (Rivière-des-Prairies), 25 mai;
  • Randonnée guidée – Entre marais et forêt – Bois de l’Île-Bizard, 26 mai;
  • Randonnée guidée – Entre marais et forêt – Bois-de-Liesse, 26 mai;
  • Randonnée guidée -  À la découverte des oiseaux – Ile-de-la-Visitation, 1er juin.

À vélo

En Bixi ou avec votre propre vélo de route ou vélo hybride, découvrez l’impressionnant réseau de pistes cyclables de Montréal (plus de 700 km) qui permet autant une courte balade qu’une longue journée en selle, par exemple dans l’un des parcs-nature de l’île.

Le canal de Lachine, le classique des classiques

Cette piste populaire offre un parcours bordé de parcs et de points d’intérêt historiques. Dans le secteur Verdun-Lasalle, on peut aussi suivre la belle piste des Berges le long du fleuve depuis les abords du pont Samuel-De Champlain jusqu’au parc des Rapides, vers l’est, voire jusqu’à la rue Raymond. De là, on revient en boucle le long du boulevard Champlain et de l’Aqueduc de Montréal, histoire de rester dans la thématique de l’eau, ou on rentre par la piste du canal de Lachine.

Pleins feux sur le fleuve, côté sud

De l’île des Sœurs, cet itinéraire aller-retour de 32 km ne quitte jamais le fleuve des yeux. Les cheveux au vent, vous passerez par le pont Samuel-De Champlain avant de virer à droite sur la Petite Voie du fleuve, piste cyclable sur une étroite langue de terre qui borde la Voie maritime du Saint-Laurent. À hauteur de Sainte-Catherine, rendez-vous pour la pause à son RécréoParc qui fait face à l’île au Diable et au refuge naturel d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons, avant de faire demi-tour.

La boucle sur l’île Sainte-Hélène (10,5 km)

Deux heures suffisent à en faire le tour, mais il faut prendre le temps des arrêts. L’île est reconnue pour ses beaux espaces verts, dont le parc Jean-Drapeau, comme pour l’observation d’oiseaux. Profitez-en pour visiter la Biosphère, «notre» musée de l’environnement.

Deux heures suffisent à faire la boucle de 10,5 km sur l'île Sainte-Hélène. Photo: © GouvQc/André Quenneville

Deux événements vélo à venir bientôt à Montréal

Vélo Québec organise ses désormais classiques:

  • Un Tour la Nuit, le 31 mai
  • Le Tour de l’île, le 2 juin

En bus, puis à pied avec Navette Nature

Navette Nature consacre ses activités au transport durable en permettant l’accès sans auto à des espaces verts à partir de Montréal et Québec à l’année. À Montréal même, ce type de transport est offert pour trois parcs-nature dans les semaines à venir: Cap-Saint-Jacques (tous les samedis du 15 juin au 31 août), Bois-de-Liesse (les 16 juin, 14 juillet et 8 septembre) et Pointe-aux-Prairies (les 31 août, 14 septembre et 12 octobre).

Une trentaine de destinations au départ de Montréal (avec plusieurs dates chacune) sont également prévues à l’agenda de Navette Nature du printemps à l’automne.

  • Pour rester proche de Montréal, il y a l’île Saint-Bernard (18 août), le parc national du Mont-Saint-Bruno (31 août), le parc national d’Oka (23 juin, 7 et 21 juillet, 4, 10 et 25 août, 8 septembre), la Réserve naturelle Gault (mont Saint-Hilaire), Oka et le verger Labonté de la pomme (22 septembre, 6 et 13 octobre), le parc national de la Yamaska (22 juin, 14 juillet, 3 août, 14 septembre, 12 octobre).
  • Pour aller plus loin, mais sans auto, optez dans les Laurentides pour la Montagne d’Argent, le parc national du Mont-Tremblant, le parc régional Val David-Val Morin; en Outaouais pour Montebello, les Montagnes Noires de Ripon, le parc national de Plaisance; en Mauricie pour le parc national de la Mauricie; en Estrie pour le parc régional du Mont-Ham, le parc national du Mont-Mégantic, celui du Mont-Orford, le parc d’environnement naturel de Sutton; dans la région de Québec, pour la Vallée-Bras-du-Nord. Plusieurs dates sont disponibles pour ces transports collectifs.
  • De plus, Navette Nature opère des transports de groupe vers trois lieux historiques nationaux: Forges-du-Saint-Maurice (1er juin); Manoir-Papineau et balade à Montebello (8 juin), Fort-Lennox (23 juin et 2 septembre).
Navete Nature propose le transport vers plusieurs destinations plein air dont le parc national de la Yamaska. Photo: Parc national de la Yamaska

Une originale marche urbaine avec Philippe Katerine

Ceux qui aiment (comme moi) l’auteur-compositeur-interprète français et multi-artiste déjanté Philippe Katerine prendront plaisir au parcours Le Mignonisme, avec Monsieur Rose pour emblème, que le Quartier des spectacles propose depuis la semaine dernière.   

Le «mignonisme» est un courant artistique lancé par l’artiste plasticien qui «fait l’éloge du beau dans la simplicité et célèbre l’émerveillement dans le quotidien à travers des créations pleines de tendresse et d’humour», selon un communiqué de presse du Quartier des spectacles.

«Je suis très heureux de voir Monsieur Rose continuer son voyage à travers le monde et prendre ses vacances d’été à Montréal», a précisé de son côté Philippe Katerine.

Jusqu’au 29 septembre, on pourra ainsi faire le tour à pied du quartier, par exemple de l’avenue McGill College à la station de métro Saint-Laurent, en passant par la rue Sainte-Catherine Ouest, la place des Festivals, l’esplanade de la Place des Arts et l’esplanade Tranquille, tout en voyant les quinze sculptures roses monumentales, signées Philippe Katerine, qui vont égayer le centre-ville. Le parcours propose également une œuvre numérique originale donnant vie aux Monsieur Rose, créée par l’artiste montréalais Jérémy Fassio, en collaboration avec Philippe Katerine, sur les façades du Quartier des spectacles et dans la Place des Arts.

Ceux qui aiment (comme moi) l’auteur-compositeur-interprète français et multi-artiste déjanté Philippe Katerine prendront plaisir au parcours Le Mignonisme, avec Monsieur Rose pour emblème. Photo: Facebook Quartier des Spectacles

Et si on se baignait?

La saison chaude approche et le plein air donne envie de se rafraîchir. En dehors des piscines extérieures sur l’île de Montréal, voici six plages qui seront ouvertes cet été:

Renseignez-vous sur les conditions de l’eau avant d’y aller.

À consulter: deux Guides de voyage Ulysse

  • Marcher à Montréal et ses environs (2023)
  • Le Québec cyclable (2023)

Opération patrimoine Montréal: des gardiens de l’histoire montréalaise récompensés

Opération patrimoine Montréal souligne chaque année le travail d’orfèvre des citoyens ou organismes qui préservent et mettent en lumière le patrimoine de la métropole. Coup d’œil sur les lauréats des Grands prix 2023.

C’est le 7 février dernier que Montréal a dévoilé les choix du jury de l’Opération patrimoine Montréal 2023. Cette initiative, orchestrée par la Ville en partenariat avec Héritage Montréal et le gouvernement du Québec, «vise à célébrer le patrimoine montréalais sous toutes ses formes et à sensibiliser la population à l’importance de le protéger».

Le jury de sept membres, présidé cette année par Denis Boucher, président du Conseil du patrimoine de Montréal, a étudié les 17 propositions reçues à la suite d’un appel de candidatures. Voici nos favoris.

Grand prix Prendre soin

Cette catégorie récompense les propriétaires résidentiels qui, au fil des années, ont entretenu ou redonné ses lettres de noblesse à leur propriété.

Au 1851-1853, boulevard Pie-IX se dresse une maison construite en 1897, dont les murs ont abrité différents notables de Montréal. Cette belle d’autrefois avait toutefois grandement besoin d’une cure de jouvence.

Marie-Christine Jacques et Michel Fournier cherchaient un duplex pour y vivre avec leurs enfants et ils ont eu un coup de cœur pour la résidence. À l’aide d’un croquis fourni par Pierre de la Cathédrale, le couple a rénové la façade. Les balcons ont par exemple été retirés puis reconstruits, de nouvelles consoles ont fait leur apparition et la maçonnerie a été refaite. Tous les détails qui enjolivent l’extérieur semblent désormais mis en valeur.

Le jury a d’ailleurs salué le travail de restauration de plusieurs éléments d’origine, «en particulier la réfection du couronnement, du balcon et de la pierre en façade». Le ferblantier d’art Benoît Le Vergos a pour sa part refait complètement la toiture, qui attire le regard avec sa fausse mansarde, ses chandelles et son œil-de-bœuf.

«D’habiter dans un bâtiment comme celui-là est un privilège, estime Michel Fournier dans la vidéo présentant le Grand prix. On a la responsabilité d’en prendre soin, et d’y arriver en bout de ligne, c’est là la satisfaction.»

Grand prix Redonner vie

On comprend aisément pourquoi la maison Robert-Bélanger s’illustre dans cette catégorie qui s’adresse aux propriétaires corporatifs et concepteurs de projets qui ont contribué à actualiser un lieu d’intérêt patrimonial en vue d’un nouvel usage ou d’une réalité contemporaine.

Cette maison de ferme érigée entre 1803 et 1806 est l’une des plus anciennes constructions de Saint-Laurent. La propriété des familles Robert puis Bélanger a été citée immeuble patrimonial en 2009. La Ville en a pris possession afin de la réhabiliter et de l’ouvrir au public.

Les firmes DFS Architecture ainsi que WAA+ ont mené les travaux de main de maître. «La maçonnerie de moellons, de pierre des champs, l’ossature principale de la maison et la toiture à deux versants ont été remises en état», relate en vidéo l’architecte Daniel Durand. On a refait la toiture en tôle à la canadienne, et la belle galerie vert tendre a été reconstituée.

On retrouve aussi à l’intérieur des plâtres fabriqués selon la méthode ancestrale, avec trois couches de plâtre et de sable. L’ensemble des papiers peints, visibles sur une partie du mur, permet une incursion dans les différentes époques de la demeure.

L’aménagement paysager du terrain rehausse la valeur de la propriété. «Le site est un témoin du passé, remarque Antoine Crépeau, architecte paysagiste de WAA+ Montréal. Puis, on voulait que ce soit un acteur d’aujourd’hui.»

Son passé agricole est souligné entre autres par la présence de potagers et du verger à l’arrière. Une bordure de granit rappelle de son côté l’emplacement de l’ancienne écurie.

Grand prix Savoir-faire

Architecte, conservateur et restaurateur de fresques: Pierlucio Pellissier est un homme de plusieurs talents. Celui qui a travaillé sur des fresques romaines, anciennes et modernes tient à rappeler que cet art en est un d’équipe.

«Le travail de la fresque est extrêmement compliqué. Le maçon doit étendre les trois couches de mortier et le peintre doit intervenir directement sur la dernière couche de mortier frais», explique-t-il dans la vidéo des Grands prix.

On peut notamment admirer son œuvre à l’église Notre-Dame-de-la-Défense dans la Petite-Italie. En plus des fresques, les tableaux, le marbre, les métaux ouvrés et les chemins de croix ont été patiemment remis à neuf. On a même redonné un second souffle aux planchers, aux meubles et aux luminaires. Les travaux ont duré trois ans.

Le jury a reconnu la polyvalence de Pierlucio Pellissier, «notamment sa compétence tant à prescrire les travaux de restauration des décors intérieurs qu’à les exécuter».

Pour découvrir l’ensemble des lauréats de l’Opération patrimoine Montréal 2023, c’est par ici.

https://www.youtube.com/watch?v=E-28ca0YaqI&t=40s

En vedette au café de l’Échouerie dans les années 1950

Ouvert en 1954, le café-galerie l’Échouerie, situé au sous-sol d’un restaurant au 54 de l’avenue des Pins Ouest à Montréal, était le rendez-vous des artistes et des étudiants des Beaux-Arts. C’est dans ce lieu que fut tourné le court-métrage de l’ONF Artistes à Montréal, en novembre 1954, et que les artistes Jauran, Fernand Toupin, Jean-Paul Jérôme et Louis Belzile ont lancé le Manifeste des Plasticiens en février 1955.

Le terme «échouerie» signifie un rivage propice au rassemblement de colonies d’animaux marins comme les phoques, par exemple. De nos jours, on retrouve un sympathique café de l’Échouerie à Natashquan, sur la côte Nord.

1- Foule et tableaux, café l'Échouerie, vernissage de Robert Blair, novembre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

2- Jazz au café l'Échouerie, 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

3- Ulysse Comtois au café l'Échouerie, tournage du film de l'ONF, 10 novembre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

4- Jean-Paul Mousseau et Fernand Leduc avec le narrateur du film Artistes à Montréal, Bruce Ruddick, au café l'Échouerie, 10 novembre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

5- Guido Molinari, Paterson Ewen, Pierre Gauvreau, Bruce Ruddick, Fernand Leduc et tableaux, café l'Échouerie, tournage du film de l'ONF, 10 novembre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

6- Michèle Juneau, Guido Molinari, café l'Échouerie, vernissage de Robert Blair, novembre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

7- Tournage du film de l'ONF, 10 novembre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

8- Claude Gauvreau et Robert Blair au café l'Échouerie, tournage du film de l'ONF, 10 novembre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

9- Bruce Ruddick au café l'Échouerie, tournage du film de l'ONF, 10 novembre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

10- Michèle Juneau et deux hommes au café l'Échouerie, octobre 1954

Photo: Robert Millet, Archives de la Ville de Montréal

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