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4 activités pour profiter de l’été

De Charlevoix à la Montérégie, de Montréal à Lanaudière, on vous emmène sur l’eau et sur deux roues profiter de l’été.

Un peu d’adrénaline sur la rivière du Gouffre (Charlevoix)

L’entreprise Katabatik est la spécialiste des sorties en kayak de mer sur le Saint-Laurent au départ de La Malbaie, Baie-Saint-Paul ou Saint-Irénée. La rivière du Gouffre est aussi l’un de ses terrains de jeu de prédilection. À cet égard, on peut choisir entre une descente de rivière de 8 km, de type familiale, ou la descente de la même rivière sur 20 km. Les deux sont ponctuées de quelques passages en eau vive (rapides), plus faciles dans le premier cas, mais sans danger dans le deuxième.

L’activité débute par un transport en bus jusqu’au point de départ, d’où l’on met les embarcations à l’eau. La descente courte se fait (jusqu’à fin septembre) sans guide, en kayak récréatif ou planche à pagaie. La descente plus longue (d’une durée de quatre heures), nommée L’Aventure, plaira à ceux qui cherchent un peu plus d’adrénaline. Elle se fait aussi sans guide et jusqu’à fin août, mais elle est sécurisée par un kayakiste patrouilleur qui peut vous aider en cas de difficulté.

Photo: Anne Pélouas

Au programme: des paysages forestiers qui défilent dans une vallée plutôt encaissée aux «murailles» d’argile ou de sable, avant de terminer au cœur de Baie-Saint-Paul, quasiment les deux pieds dans le fleuve Saint-Laurent. En route sur ce chemin d’eau, il est facile de s’arrêter sur une berge ou sur une plage de sable pour se baigner ou pour pique-niquer.

À noter: la rivière du Gouffre garde de sérieuses traces des inondations survenues le 1er mai 2023. Le cours de la rivière s’est modifié, certains méandres ont disparu, d’autres se sont agrandis au passage des eaux tumultueuses. De nombreux débris (du camping dévasté, notamment) demeurent au fond de l’eau, mais les Charlevoisiens ont été nombreux à fournir leur part d’efforts pour redonner à cette magnifique rivière sa beauté naturelle et les équipes de Katabatik ont notamment travaillé sans relâche pendant des mois pour sortir de l’eau ou des berges ces vestiges de la catastrophe. Une raison de plus de les féliciter en les choisissant pour une sortie d’agrément cet été!

Photo: Anne Pélouas

En douceur sur la rivière Saint-François (Centre-du-Québec)

Pas besoin d’aller bien loin de Montréal pour entendre les petits oiseaux sur l’eau. Direction Saint-François-du-Lac, via la route 132.

Sur la petite route de l’île Saint-Jean qui longe la majestueuse rivière Saint-François se trouve le Centre nautique À Bâbord, qui loue pour deux heures ou davantage planches à pagaie et kayaks (ou pédalos) pour aller se balader sur l’eau. On peut même y louer de quoi aller taquiner le poisson si l’on est patient. On offre aussi sur place des cours de yoga sur planche à pagaie.

Le Centre nautique À Bâbord loue planches à pagaie, kayaks et pédalos pour aller se balader sur l’eau. Photo: Anne Pélouas

Marie-Claude Parenteau a créé avec Pascal Pelletier cette entreprise qui opère de fin mai jusqu’à l’automne tous les jours de la semaine.

La rivière Saint-François est très tranquille, parfaite pour pagayer ou améliorer son style en planche à pagaie, mais il y a tout de même un certain courant. Mieux vaut donc remonter la rivière à l’aller pour se laisser aider par ce courant au retour. Le cours d’eau compte 41 îles dans le secteur, non loin de l’embouchure sur le lac Saint-Pierre. La plus grande est l’île Saint-Joseph, dont on peut faire le tour en trois heures environ. Pour une balade autour de l’île Ronde, comptez plutôt deux heures, sans les arrêts.

Du centre nautique, les deux parcours se prennent à tribord (à droite). Très vite, mieux vaut traverser la rivière pour entamer le tour de la bucolique île Saint-Joseph par bâbord (gauche). À mi-parcours, on retrouvera la grande rivière. Virez alors à gauche pour revenir au point de départ.

Pour faire le tour de l’île Ronde, restez plutôt sur la rivière principale jusqu’au premier bras, à droite, face à une petite maison dominant la pointe de l’île. Faites-en ensuite le tour avant de rejoindre la rivière principale. Dans les deux cas, on peut encore remonter le courant jusqu’à d’autres îles plus petites ou encore plus en amont.

S’il peut y avoir des bateaux à moteur sur la rivière le week-end, les passes secondaires autour des îles Saint-Joseph et Ronde sont très tranquilles. C’est le temps de prêter l’oreille, car on entend bien des espèces d’oiseaux dans ces milieux humides! Vous aurez toutes les chances de voir un grand héron s’envoler sous vos yeux et, en rasant la rive, d’admirer de gros arbres et de passer sous de grandes branches basses semblant elles aussi chercher l’eau.

La rivière Saint-François est très tranquille, parfaite pour pagayer ou améliorer son style en planche à pagaie, mais il y a tout de même un certain courant. Photo: Anne Pélouas

Les murales de Montréal en vélo électrique

J’ai beau habiter Montréal depuis des lustres, il n’y a que quelques-unes de ses murales que j’avais déjà vues avant de prendre part à un tour guidé de Fitz Montréal en vélo électrique.

L’entreprise, qui a pignon sur roues au rez-de-chaussée de l’immeuble de Vélo Québec, sur la rue Rachel, organise depuis fin juin ce premier tour guidé sur le thème du street art. Ayant pris possession (temporaire) d’un beau vélo à assistance électrique Norco, je me suis jointe à un petit groupe guidé par Thom Seivewright, l’homme derrière les capsules @montrealexpert sur les réseaux sociaux.

Fitz Montréal organise un tour guidé en vélo électrique sur le thème du street art. Photo: Anne Pélouas

Quel bonheur de déambuler ainsi avec lui pendant deux heures sur le Plateau Mont-Royal, dans le Mile End et le centre-ville de Montréal en traquant plusieurs dizaines de murales et fresques sur des façades de bâtiments, mais aussi dans les cours arrières ou sur des murs de stationnements !

J’ai beau habiter Montréal depuis des lustres, il n’y a que quelques-unes de ses murales que j’avais déjà vues. Photo: Anne Pélouas

Le tour guidé permet d’en apprendre plus sur «l’art mural, les artistes, leur histoire et le rapport de leurs œuvres avec l’histoire et la culture de Montréal», précise Fitz Montréal. Plusieurs muralistes renommés furent d’abord de simples tagueurs dont on découvre aujourd’hui le talent.

Le tour guidé permet d’en apprendre plus sur l’art mural, les artistes, leur histoire et le rapport de leurs œuvres avec l’histoire et la culture de Montréal. Photo: Anne Pélouas

Dans ce musée à ciel ouvert, j’ai découvert des trésors (en plus de ma murale préférée de Leonard Cohen), comme la murale d’Ola Volo dans le Mile End et plusieurs autres.

La murale d’Ola Volo dans le Mile End. Photo: Anne Pélouas

Fitz Montréal organise des visites guidées de trois heures à vélo régulier (Incontournables de Montréal, Trésors cachés), des visites à vélo électrique (Murales) et à pied de deux heures (Vieux-Montréal hors des sentiers battus; Murales de Montréal à pied).

Fitz Montréal organise différents types de visites guidées. Photo: Anne Pélouas

Vélo de montagne à la montagne Coupée

Le territoire de l’Abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, dans Lanaudière, est bien connu des amateurs de ski de fond, mais le site est aussi très agréable à arpenter l’été. On y trouve huit sentiers pédestres interreliés, comptant de 800 mètres à 1,8 km, et un sympathique réseau de vélo de montagne qui se bonifie année après année.

Ce dernier réseau a été aménagé tout près du pavillon d’accueil des visiteurs nommé la «maison des forestibles» et se déploie sous un superbe couvert forestier entre deux chemins d’accès à la montagne Coupée. On peut y rouler à travers la forêt et en bordure de champs. Les noms des pistes rappellent parfois que nous roulons en territoire monacal, puisque l’abbaye moderne des moines qui ont déménagé d’Oka se trouve à deux pas.

Le territoire de l’Abbaye Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha, possède un sympathique réseau de vélo de montagne. Photo: Facebook Magasin de l'Abbaye

J’ai particulièrement aimé déambuler sur ces pistes en boucle, dont celle (facile) de la Pinède (2,7km), puis sur les pistes de niveau intermédiaire Pente-Côte (500 m) et Eau-bénite (800 m), pour finir par la grande boucle Les Caps (2,9 km), avant de faire demi-tour pour aller faire un tour à la boutique de l’abbaye, qui regorge de produits locaux.

À noter: la location de vélo de montagne est possible sur place.

Tables champêtres et cie: terroir au menu

C’est une bonne nouvelle pour le Québec: les tables champêtres poussent comme de savoureux champignons aux quatre coins de la province. Leur mission: servir les produits du terroir et faire profiter des beautés du territoire.

Est-ce l’intérêt pour les aliments d’ici, les traces de la pandémie, un effet de mode ou un mélange de tout ça? Dur à dire, mais si le concept était marginal au Québec il y a encore quelques années, on compte désormais une multitude de tables champêtres et autres fermes gourmandes permettant de découvrir le Québec autrement.

Selon le site de Terroir et Saveurs du Québec, le seul réseau provincial dédié à la promotion des exploitants œuvrant en agrotourisme et tourisme gourmand au Québec, une table champêtre se définit comme étant «un restaurant à la ferme, spécialisé dans la mise en valeur des produits de sa terre». D’ailleurs, peut-on aussi lire sur le site de l’organisation, le concept de restauration «de la terre à la table» est si unique que Terroir et Saveurs du Québec a décidé d’en faire une marque déposée qui, à quelques exceptions près, est réservée aux producteurs agricoles. En effet, pour profiter de l’appellation «Table Champêtre», la table en question doit proposer un menu dont au moins 51% des ingrédients proviennent de la ferme.

Pour le moment, au Québec, on compte officiellement une quinzaine de tables reconnues comme telles, dont trois endroits qui s’illustrent comme table champêtre depuis plus de 30 ans. C’est le cas des Rondins, à Mirabel, dans les Laurentides, qui se concentre sur la saison des sucres et les événements privés, du Domaine de la Templerie, en Montérégie, qui propose un repas gastronomique avec les produits de la ferme dans une maison ancestrale, et de La Rabouillère, aussi en Montérégie, une ferme d’élevage dédiée à l’agrotourisme et qui offre un menu gastronomique de cinq à neuf services. Ces deux derniers établissements proposent aussi un hébergement sur place.

En plus de l'hébergement, La Rabouillère, en Montérégie, offre un menu gastronomique de cinq à neuf services. Photo: Facebook Ferme La Rabouillère

Tables champêtres nouveau genre

Depuis peu, de nouvelles tables champêtres sont venues s’ajouter à la liste officielle: des endroits accessibles qui proposent un menu simple de la terre à la table et qu’on déguste souvent à l’extérieur.

À Saint-Blaise-sur-Richelieu, la cheffe d’origine turque Fisun Ercan, «à force de toujours chercher une meilleure qualité des ingrédients qui entraient dans la cuisine de son restaurant de Montréal (fermé depuis) sans trouver exactement ce qu’elle désirait», a décidé de faire pousser elle-même ses herbes, ses fruits et ses légumes. «Parce qu’il n’y a aucune technique culinaire qui peut remplacer le goût et la texture d’un aliment fraîchement récolté», assurait-elle de son vaste jardin installé en Montérégie. Aujourd’hui, et depuis trois ans, Fisun Ercan propose donc chez Bika, au cœur de ses jardins et de ses serres, un seul choix de menu dégustation d’inspiration turque, mais dicté par les aliments de saison du Québec.

Menu proposé à la cantine Bika. Photo: Instagram bika_farm

De son côté, l’Espace Old Mill, à Stanbridge East, propose un menu inspiré des récoltes venant du jardin chapeauté par la star des maraîchers au Québec, Jean-Martin Fortier. Depuis le printemps 2023, on peut y réserver un panier à pique-nique rempli de produits du terroir à déguster sur la ferme ou ailleurs. Il y a également sur place un restaurant, lui aussi inspiré des récoltes de la ferme et de la région. C’est sans parler des vins, cidres et bières artisanales qu’on peut commander.

L’Espace Old Mill, à Stanbridge East, propose un menu inspiré des récoltes venant du jardin chapeauté par la star des maraîchers au Québec, Jean-Martin Fortier. Photo: Facebook Espace Old Mill

À Austin, dans les Cantons-de-l’Est, Parcelles, une ferme maraîchère et une table champêtre, fait parler d’elle depuis quelques années grâce entre autres à son menu composé d’une assiette de crudités, de deux plats de légumes et d’un choix de deux pizzas cuites au four à bois changeant selon les récoltes et les saisons. Les visiteurs commandent au comptoir et dégustent le tout dans les champs avant ou après avoir visité les jardins, s’ils le désirent.

Les délices de Parcelles, une ferme maraîchère et une table champêtre à Austin, dans les Cantons-de-l’Est. Photo: Facebook Parcelles

Les Cocagnes, une nouvelle venue dans le paysage des tables champêtres, propose depuis 2022 une gamme d’activités gourmandes pour la famille: menu cinq services avec accords de vins par des chefs invités et soirées pizzas ou tacos cuisinés à partir des produits des entreprises agricoles des Cocagnes, à Frelighsburg.

À Frelighsburg, Les Cocagnes est une nouvelle venue dans le paysage des tables champêtres. Photo: Facebook Les Cocagnes

D’autres façons de manger dehors

D’autres fermes ou jardins, même s’ils ne détiennent pas l’appellation officielle de «Table Champêtre», proposent une formule similaire, axée sur les produits du terroir et à déguster à l’extérieur.

À Sainte-Perpétue, au Centre-du-Québec, Au Pâturage se définit plutôt comme «espace gourmand» et s’est donné comme mission de faire découvrir le terroir riche et diversifié du Québec en visant une grande autosuffisance. Ainsi, du jeudi au dimanche, sur le menu, on trouve une majorité de légumes issus du jardin situé derrière le restaurant ainsi que des ingrédients venant des producteurs du coin. Le tout est à déguster sur la grande terrasse extérieure.

À Sainte-Perpétue, au Centre-du-Québec, Au Pâturage s’est donné comme mission de faire découvrir le terroir riche et diversifié du Québec. Photo: Facebook Au Pâturage - Espace gourmand

Quant à elle, Maison de Soma, à Mont-Tremblant, est «une ferme qui met en valeur le territoire laurentien à travers l’agriculture et l’exploration culinaire». Pour faire goûter ses récoltes, l’endroit propose une buvette de saison pendant l’été et l’automne. Le concept? Un menu fixe à déguster en journée dans les champs et à accompagner de vin, cidre ou bière vendus sur place.

Maison de Soma, à Mont-Tremblant, est «une ferme qui met en valeur le territoire laurentien à travers l’agriculture et l’exploration culinaire». Photo: Facebook Maison de Soma

Les tables champêtres, espaces gourmands ou buvettes de saison sont nombreux (il y a encore Le Mangeoir, 40 Arpents, Faux Berger, La Cabane d’à côté, Les Jardins sauvages, Les Mal-Aimés, À l’Orée des Champs, Au Pied Levé, Projet La Ruche et d’autres…) et sont autant de façons pour les agriculteurs et producteurs de présenter leurs produits et de partager leurs espaces. Ce qui est certain, c’est que les récoltes en inspirent plusieurs et que savourer les produits issus du terroir en profitant du territoire, c’est une excellente façon de savourer la belle saison!

5 destinations pour profiter des dernières couleurs de l’automne

Les coloris de l’automne commencent à se voir davantage sous nos pieds - en randonnée pédestre ou à vélo - que dans les arbres. Quelques sites, notamment dans la grande région de Montréal, permettent de s’en donner plein la vue!

À grimper sur une éminence des Laurentides le week-end dernier, je fus un peu déçue: quelques touches de jaune-orange et beaucoup d’arbres dénudés déjà. De retour en forêt, mon esprit était plus satisfait par la profusion de feuilles à terre, toutes plus colorées les unes que les autres, en différentes teintes de vert, brun, oranger, rouge. Le temps est tout de même venu d’accepter l’inéluctable de la nature en route vers l’hiver et d’en profiter pour faire les bons choix de sorties: des forêts normalement touffues qui cachent des paysages que la chute des feuilles découvre; d’autres, avec plus de résineux que de feuillus qui ne changent pas trop à l’automne; des sommets qui dégagent encore pour quelque temps une belle vue sur la canopée colorée.

La carte interactive de Bonjour Québec sur les couleurs automnales, mise à jour tous les sept jours, peut vous orienter vers quelques sites de choix, notamment à Laval, dans les Basses-Laurentides et la Montérégie. J’y ai «pioché» quelques suggestions pour vous inviter à continuer à aller «jouer dehors» dans les prochains jours et semaines.

Laval

À se promener ou à s’entraîner dans les parcs de Montréal, on ne dirait pas que la saison des couleurs est si avancée ailleurs. C’est aussi le cas au Centre de la nature de Laval, parc urbain, certes, aménagé sur le site d’une ancienne carrière et, en partie, sur un dépotoir, mais qui est devenue une vraie oasis de verdure à vocation familiale, avec cinq kilomètres de sentiers de marche.

Sa «forêt urbaine» abrite plus de 10 000 arbres et arbustes sur trois hectares de terrain, dont une érablière à caryer composée d’érables à sucre, chênes rouges, cerisiers tardifs et tilleuls. Imaginez le tableau ces temps-ci!

Ses douze jardins sont aussi renommés et encore très beaux, notamment le jardin alpin, où un mélèze de Sibérie magnifiquement doré en automne trône au centre. Si l’envie d’un peu plus de chaleur vous prend, visitez la serre tropicale!

Les douze jardins du Centre de la nature de Laval sont encore très beaux. Photo: Facebook Centre de la nature de Laval

Oka

Collé sur le lac des Deux Montagnes et adossé à une colline, dans les Basses-Laurentides, le parc national d’Oka a 11 kilomètres de rives, des sentiers pédestres et des pistes cyclables qui valent le détour ces temps-ci.

Du poste d’accueil de La Grande Baie, la boucle de L’érablière, sentier facile de 1,3 km, s’impose en cette saison, tout comme celle de La Grande Baie (4 km), qui est le quartier général des oiseaux migrateurs à cause de milieux humides où marais et érablière argentée se côtoient.

À pied ou à vélo, montez aussi sur le sentier du Calvaire (4,4 km aller-retour), qui s’achève sur un point de vue panoramique d’exception, où trois chapelles font la vigie depuis 1742.

Pour un supplément d’effort, sur 11,8 km, le sentier La Sauvagine vous transporte sur les berges du lac des Deux Montagnes avec une chênaie à traverser, puis au lac de la Sauvagine, en passant par la rivière aux Serpents et un panorama hors pair sur une érablière argentée.

À bicyclette, on roule aussi sur La Vagabonde, un corridor de plus de 40 kilomètres qui relie le parc aux municipalités environnantes. Il traverse le parc sur une distance de 10 kilomètres. À partir de ce corridor, les adeptes de bicyclette utilisent une piste asphaltée pour se rendre au bord du lac. Quant aux amateurs de vélo de montagne expérimentés, ils empruntent plutôt le sentier du Sommet, sur 6,7 km.

Le parc national d’Oka a 11 kilomètres de rives, des sentiers pédestres et des pistes cyclables qui valent le détour ces temps-ci. © SEPAQ Crédit Photo : Paul Dussault | OKA - Parc national d'Oka

Rigaud

Les Sentiers de L’escapade sont balisés sur 27 kilomètres et en accès gratuit. Aménagés en forêt mature, ils ceinturent la colline de Rigaud et garantissent les plus belles couleurs au pays des cabanes à sucre et des érables centenaires.

Neuf parcours sont proposés, dont La clé des bois (2,9 km), qui grimpe gentiment par paliers dans une superbe érablière à caryer cordiforme, tandis que la boucle du Haut-Lieu (13,5 km, nettement plus difficile) transite par une variété de boisés, dont une cédrière.

Au Point de vue (au sommet de la colline), pas étonnant qu’on plonge son regard au loin sur des boisés à l’est, des champs à l’ouest et la silhouette des monts Adirondacks à l’horizon. Plus près de nous, chênes rouges et pins blancs se partagent notre regard.

Attention: certains sentiers sont partagés avec des cavaliers.

À Rigaud, les Sentiers de L’escapade sont balisés sur 27 kilomètres et en accès gratuit. Photo: Facebook Sentiers de L'escapade

Mont Saint-Hilaire

J’ai toujours aimé me balader en octobre dans la Réserve naturelle Gault, territoire appartenant à l’Université McGill au mont Saint-Hilaire, l’une des collines montérégiennes. Ses 25 kilomètres de sentiers jouxtent la Réserve de la biosphère du mont Saint-Hilaire. Dans ce «laboratoire vivant», on découvre les plus grands vestiges des forêts anciennes de la vallée du Saint-Laurent. Celle-ci abrite des érables âgés de plus de 400 ans et on peut la parcourir tout autour du lac Hertel. Nous sommes encore ici dans le domaine de l’érablière à caryer, avec l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles pour espèces dominantes, tous deux parés de mille feux en automne.

Curieusement peu perturbé par l’activité humaine, le mont Saint-Hilaire est un vrai bijou en raison de ce vieil écosystème et d’une flore particulièrement riche et diversifiée incluant de nombreuses espèces rares et menacées.

Au court sentier du lac Hertel se greffent sept autres parcours, dont plusieurs en boucle. Pour les meilleurs points de vue sur la canopée, empruntez Burned Hill (1,2 km), le Pain de sucre (2,7 km), Dieppe (3,8 km) et Rocky (4,7 km).

Peu perturbé par l’activité humaine, le mont Saint-Hilaire est un vrai bijou en raison de ce vieil écosystème et d’une flore particulièrement riche et diversifiée incluant de nombreuses espèces rares et menacées. Photo: Facebook Réserve naturelle Gault, Mont St-Hilaire, Université McGill

Route des champs

En Montérégie, «la Route des champs» relie Chambly à Granby, en passant par Richelieu et jusqu’à Saint-Paul-d’Abbotsford. Cette piste cyclable de 40 kilomètres de long, pratiquement en ligne droite, offre une façon originale de baigner dans la nature généreuse de la région.

L’itinéraire champêtre offre un spectacle rural bien agréable en automne, au beau milieu des champs, des boisés, mais aussi des vignobles et vergers.

La piste est asphaltée sur plus de 90% du parcours, le reste étant en poussière de roche. Une carte permet d’identifier les trois stationnements d’entrée de la piste à Chambly, Rougemont et Saint-Césaire, la présence des services, comme des haltes avec tables à pique-nique, toilettes et points d’eau. Plusieurs établissements hôteliers sont certifiés «Bienvenue cyclistes!» aux alentours, pour ceux qui voudraient prendre leur temps.

Le Haut-Richelieu, côté terre et côté rivière

Au sud de la Montérégie, le Haut-Richelieu est bourré d’attraits en plein air. L’aventure douce est à l’honneur sur l’eau comme dans le cadre bucolique de cette région plutôt agricole. Parfait pour un joli dépaysement à deux pas de Montréal. 

La rivière Richelieu a quasiment un cours rectiligne du sud au nord, de sa source dans le lac Champlain jusqu’à l’endroit où elle se jette dans le fleuve Saint-Laurent. Ses berges qui abritent de hauts lieux de villégiature sont tout de même relativement accessibles pour mettre à l’eau un canot, un kayak, une planche à pagaie ou un surf électrique.

Toute nouvelle, la coopérative de solidarité Alo Richelieu offre à cet égard une plateforme transactionnelle intéressante pour profiter d’«escales expérientielles», sous forme d’activités nautiques sur la rivière Richelieu ou autour, par exemple en vélo électrique.

À voile, en canot, en kayak ou en planche à pagaie

Au centre de plein air de L’Estacade, à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, on peut suivre des cours de voile ou louer des canots le week-end pour s’aventurer sur la rivière. Plusieurs mises à l’eau permettent aussi d’utiliser sa propre embarcation. Il faut veiller au passage de bateaux à moteur rapides, surtout les fins de semaine, mais une fois le chenal de navigation traversé, la rivière retrouve son calme et il est facile d’explorer de petites îles en avant de la grande île aux Noix, avec force herbages où les hérons et autres oiseaux de rivage sont nombreux.

Alo Richelieu a inclus dans son offre celle de l’organisme à but non lucratif O SUP SHOP qui cherche à «donner accès aux sports à pagaies à tous». On y réserve des cours de planche à pagaie sur la rivière Richelieu, mais il est aussi possible d’en louer au Centre-de-Plein-Air-Ronald-Beauregard et au Refuge de l’Île, à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix.

Photo: Facebook O SUP SHOP

Plongée sur épaves ou vélo dans la campagne

En filant plein sud, à Lacolle, de vieilles cabanes de pêcheurs agrémentent le parcours vers la marina Rose-des-Vents, à l’écart de la route principale. Les amateurs de plongée sous-marine trouvent au Monde du Silence, dans la marina, une possibilité unique d’explorer le monde des épaves via des plongées-découvertes.

Passant le pont vers Noyan, filez vers Venise-en-Québec. Le circuit vélo de la vallée du lac Champlain y débute. Belle occasion d’alterner entre les paysages aquatiques de la rivière Richelieu et du lac Champlain. La boucle de 74 km monte d’abord au nord vers Saint-Sébastien et Henryville par de petites routes de campagne au milieu des champs cultivés. On s’approche de la rivière Richelieu à la hauteur de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, puis on la longe plus au sud jusqu’à Noyan. Zigzaguant ensuite des deux côtés de la route 262, le circuit rase la frontière américaine avant de revenir vers Venise-en-Québec, avec le lac Champlain pour compagnon de route.

Louer un vélo électrique est aussi une option facile grâce à Alo Richelieu, avec quatre sites pour en prendre possession: le Centre-de-Plein-Air-Ronald-Beauregard, à Saint-Jean-sur-Richelieu, la Marina St-Tropez, à Saint-Blaise-sur-Richelieu, le quai Ryan, à Sainte-Anne-de-Sabrevois, et le Refuge de l’Île, au port de plaisance de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix.

Photo: Facebook Tourisme Montérégie

Hébergements insolites

Plusieurs compagnies offrent des hébergements sur le trajet des escales d’Alo Richelieu, dont Flotel (Marina St-Tropez, à Saint-Blaise-sur-Richelieu) et la Marina 360, à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix. Aloberge a ses propres cabines flottantes à la Marina Rose des Vents, à Lacolle.

J’ai testé pour ma part les huttes Bora Bora du Domaine Pourki, toujours sur la rivière Richelieu, à Sabrevois. On s’y croirait presque en Polynésie! Les huttes, installées sur des plateformes flottantes, sont très bien aménagées pour profiter au maximum d’un court séjour sur l’eau. Le centre de villégiature compte aussi 10 chalets et des «bulles» gonflables pour dormir face à la rivière.

On se croirait presque en Polynésie dans les huttes Bora Bora du Domaine Pourki! Photo: Facebook Domaine Pourki Centre de villégiature

En surf électrique

Cette expérience «électrifiante» est proposée à deux pas du Domaine Pourki par la jeune entreprise Ecosurf. Installée au quai Ryan de Sabrevois, elle propose de joyeux essais de surf électrique. Propulsé par une batterie, le surf se contrôle par Bluetooth à l’aide d’une manette sans fil tenue dans la main. Presque tout le monde parvient après quelques essais à se tenir debout sur cet engin facile à manœuvrer et qui acquiert de la stabilité avec la vitesse, mais, même à genoux ou accroupi, on prend plaisir à naviguer sur ce surf des temps modernes!

Plaisir garanti: le surf électrique! Photo: Ecosurf Canada

7 balades «spécial derniers feux d’automne»

Pour suivre la progression des couleurs d’automne au Québec, rien de tel que la carte interactive de Québec Original (Tourisme Québec), mise à jour chaque semaine depuis septembre. On y déniche sept perles qui brillent encore de tous leurs feux. À découvrir à pied ou en vélo dans les prochains jours!

Du vélo en Montérégie

La Route des champs est une belle piste cyclable asphaltée (et sans grand dénivelé) de 40 km qui relie Chambly à Granby, en passant par Richelieu, Marieville, Rougemont, Saint-Césaire et Saint-Paul-d’Abbotsford. Au programme: la rivière Richelieu, des paysages de champs, de vergers, de vignobles; le tout avec les collines montérégiennes pour arrière-plan. Coloris assurés! 

Les plus?

Photo: Olivier Langevin, Facebook Tourisme Montégérie

Le tour de l’île d’Orléans en vélo de route

Finie la folie des sorties aux pommes en auto à l’île d’Orléans, vive le retour au calme! De Sainte-Pétronille à Saint-Pierre, en passant par Saint-Laurent et Sainte-Famille, vous découvrirez que le tour de l’île (circuit Félix-Leclerc) en 67 km est encore très «coloré», non seulement sur les arbres, mais aussi dans les nombreux vignobles, les feuilles des vignes rougissant à plein régime…

Le plus:

Couper le tour complet de l’île en empruntant la route des Prêtres et la route du Mitan, qui la traversent de part en part, avec passage en érablières, puis champs dorés à perte de vue sur les hauteurs.

Photo: Louis Hébert, Facebook Tourisme île d'Orléans

À pied ou en canot au Centre de la nature

Cet espace de verdure de 50 hectares offre une belle occasion de sortie facile aux portes de Montréal. Même si les jardins entament leur hibernation, on peut encore s’y promener agréablement et la location de canots et de kayaks est encore possible le week-end pour une balade sur le Grand Lac.

Le plus :

L’accès gratuit au parc.

Photo: Facebook Centre de la nature de Laval

À pied au mont Rigaud

Fini le temps du Festival des couleurs, mais les abords du mont Rigaud sont encore tout en feu. Les cinq Sentiers de l’escapade comptent 27 km, avec un dénivelé maximum de 100 mètres. Ils sont accessibles via six stationnements. Le sentier La clé des bois (5,4 km aller-retour) se complète en 1h30, tout comme La foulée du cerf (5,2 km aller-retour). Il faut 3h pour parcourir les 13,5 km de la boucle Le haut lieu.

Les plus:

  • La gratuité d’accès.
  • Les activités à venir: atelier d’initiation au canicross (27 octobre), séance d’immersion en forêt – ou «bain en forêt» à la mode shinrin-yoku japonaise (2, 16 et 30 novembre). 
Photo: Facebook Sentiers de L'escapade

À pied dans la réserve naturelle Gault

Propriété de l’Université McGill, ce site du mont Saint-Hilaire est reconnu comme première réserve mondiale de la biosphère au Canada. Vingt-quatre kilomètres de sentiers parcourent la montagne et permettent la découverte d’une forêt exceptionnelle où domine l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles, deux des plus beaux arbres en automne. La forêt est l’un des rares gros «blocs» forestiers intacts du Québec. Certains de ses érables ont plus de 400 ans! À rechercher sur l’un des sentiers de longueurs diverses (500 m à 5 km).

Le plus:

La montée aux quatre sommets dominant le lac Hertel.

Photo: Facebook Réserve naturelle Gault, Mont St-Hilaire, Université McGill

À pied ou en vélo de montagne au parc national d’Oka

La diversité des espaces naturels de ce parc de près de 24 km2 – entre lac des Deux-Montagnes, milieux humides, colline et forêt – promet de vous en mettre plein la vue jusque tard en automne. Particulièrement sur le sentier L’Érablière, une courte boucle de 1,3 km accessible par le poste d’accueil de la Grande Baie. Érablière argentée (pour les couleurs) et milieux humides (pour observer les oiseaux migrateurs) sont au programme d’une autre boucle de 4 km nommée La Grande Baie.

On peut aussi monter au calvaire d’Oka (4,4 km aller-retour) ou emprunter la boucle Le Sommet (6,7 km) à pied ou en vélo de montagne pour un point de vue panoramique. Le circuit le plus long – La Sauvagine – est une boucle de 11,8 km, de niveau intermédiaire, qui combine le bord des berges du lac des Deux-Montagnes et celui du lac de la Sauvagine, la traversée d’une belle chênaie, puis celle d’une érablière argentée.

Le plus:

Les «vendredis grands-parents» dans ce parc comme dans tous ceux de la SÉPAQ: accès gratuit avec petits-enfants jusqu’à la fin de juin 2020.

Photo: Facebook Parc national d'Oka

À pied, en vélo de montagne ou dans les airs dans la région de Gatineau-Ottawa

Les sentiers de randonnée pédestre et de vélo de montagne qui sillonnent le grand parc de la Gatineau sont encore abondamment colorés par la forêt environnante, mais on peut aussi profiter toutes les fins de semaine jusqu’au 3 novembre «des couleurs dans les cimes des arbres», annonce le Camp Fortune. Il gère dans les collines du parc de la Gatineau un parc aérien doté de jeux plus ou moins physiques et de tyroliennes pour voir la flamboyante canopée de haut.

La Ceinture de verdure entourant Ottawa offre d’autres occasions de belles randonnées à pied ou en vélo. La Mer Bleue dispose ainsi de 20 km de sentiers, dont un sur une promenade de bois de 1,2 km au-dessus d’une tourbière du plus bel effet en automne. Plus à l’ouest, regardez défiler en vélo les couleurs sur le sentier des Salsepareilles, qui donne accès au Marécage Rocailleux, ou rejoignez à pied ou en vélo les abords de la baie Shirleys (rivière des Outaouais). Une bonne dizaine de kilomètres de sentiers sont aménagés dans cette aire de conservation.

Le plus:

Le coucher du soleil sur la baie Shirleys pour un dernier grand souffle d’ocre et de rouge sur les arbres alentour.

Photo: ninanearandfar/ig, Facebook Commission de la capitale nationale