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Et si on marchait autour de Montréal?

Montréal n’est pas seulement une ville où l’urbanité est reine. Elle est aussi une île verdoyante, surtout en ces temps printaniers où il fait bon s’y balader à pied ou à vélo. Voici des idées pour profiter de cette grande verdure, avec vue sur l’eau.

L’île fluviale de Montréal couvre près de 483 km2 et compte 12 grands parcs, dont plusieurs parcs-nature en périphérie, avec presque toujours vue sur l’eau. Reine de l’archipel d’Hochelaga (324 îles de plus), elle offre de magnifiques parcours sur berges le long du fleuve Saint-Laurent, du canal de Lachine, de la rivière des Prairies ou encore du lac des Deux-Montagnes. 

Entre deux balades, je vous invite à lire un récit de voyage qui vous entraînera aux quatre coins de l’île de Montréal en explorant le présent autant que le passé de ses rives. 

Parc Pine Beach, Dorval. Photo: Andrew Gazula, Unsplash

Randonnée littéraire 

«Je mesure cent-soixante kilomètres de pas et pèse mes cinq jours de marche», écrit Rodolphe Lasnes au terme d’un périple original entrepris en 2019.

«Me prouver que j’habite une île»: c’est le défi que cet auteur et journaliste québécois (dont j’avais déjà aimé Pinsonia) a voulu relever, à pied, en faisant réellement le tour de Montréal, au plus près de l’eau, lorsque c’était possible.

Le titre de son nouveau livre, paru chez Leméac ce printemps, donne cette certitude qu’il a bien réussi son coup. J’habite une île est un récit «géopoétique» enlevant qui raconte au jour le jour, pas après pas, les étapes de la longue randonnée urbaine de l’auteur, mais aussi les multiples histoires, de lieux et de gens, qui donnent son âme à ce Montréal des lisières d’eau.

Habitué de mêler roman et histoire, Rodolphe Lasnes nous livre un pur récit de voyage, mais agrémenté avec bonheur de références historiques sur des dizaines de lieux qu’il foule de ses pas, à la suite d’illustres personnages du passé.

Ce globe-trotter impénitent avait quasiment anticipé la pandémie qui nous a cloués sur place, ne nous donnant le droit, bien souvent, qu’à des déplacements de proximité. Occasion rêvée cependant de prouver que l’aventure commence bien souvent au coin de la rue... Et pourquoi pas à pied autour de sa ville-île?

Le voilà donc parti un beau matin, presque comme un vagabond (sans gros sac à dos et sans savoir où il dormira le soir), pour un périple devant le mener de la tour de l’Horloge à la tour de l’Horloge. Il découvre pas à pas cette île où l’on habite sans plus savoir vraiment qu’elle est une île, sauf à passer ses ponts ou prendre le temps d’une escapade de week-end au bord de l’eau.

Lui traque les chemins de berges, sautant des barrières à l’occasion pour s’en approcher. Il avale les kilomètres comme il avale les plats de spaghettis sauce à la viande quand un resto se pointe à l’horizon. Il dort plusieurs soirs à la dure, sur des bancs de parc, et se baigne une fois «en bobettes» pour se rafraichir. Au kilomètre 148,8, le voilà plongeant dans le Saint-Laurent, à Verdun: «Je lévite dans la plénitude, parfaitement heureux d’être ici et maintenant convaincu d’avoir trouvé mon île.»

On l’accompagne ainsi dans ses découvertes de recoins cachés, tandis qu’il partage avec nous les mots de quelques-uns de ses écrivains, historiens et cinéastes préférés. En tête de liste, Kenneth White, père de la géopoétique, et Pierre Perrault, dont le livre J’habite une ville a inspiré son propre titre.

Rodolphe Lasnes nous livre aussi de belles réflexions, comme celle-ci: «Il faut aborder les rivages pour que les paysages se transforment en histoires. Et il me faut marcher sur ces rivages pour mieux ressentir l’insularité de l’Isle.»

Presque au bout de son tour de l’île, face aux lettres rouges de l’enseigne Farine Five Roses et à la ville «hautaine, grouillante», il dira: «Il me semble que je rentre d’un long et lointain voyage.» Nous aussi, lorsqu’on referme son livre.

«J’habite une île» est un récit «géopoétique» qui raconte au jour le jour, pas après pas, les étapes de la longue randonnée urbaine de l'auteur.

 NANA reprend du service

Heureuse initiative: en partenariat avec la Ville de Montréal, NANA, pour Navette Nature, reprend ses activités – interrompues depuis 2020 – pour vous conduire gratuitement vers trois parcs-nature de l’île (Cap-Saint-Jacques, Bois-de-Liesse et Pointe-aux-Prairies) dès le 11 juin. Il faut cependant réserver rapidement votre place!

Le parc-nature du Cap-Saint-Jacques est le plus grand de l’île, avec une ferme écologique, une plage, 7 km de sentiers pédestres et 6,5 km de pistes de vélo. Parmi les activités organisées sur place, mentionnons une «caravane de la pêche» (initiation à la pêche) le 9 juillet, un kiosque d’information sur les fleurs comestibles le 16 juillet et une randonnée guidée «à la découverte de la nature» avec un éducateur-naturaliste de l’organisme GUEPE le 27 août.

Au parc-nature du Bois-de-Liesse, on se promène entre de magnifiques arbres centenaires et rares, tels que l’érable noir. Le 12 juin a lieu une activité de yoga en extérieur, suivie d’une initiation à la pêche. Le 7 août, une animation avec des oiseaux de proie fera le bonheur des ornithologues amateurs.

Au parc-nature du Bois-de-Liesse, on se promène entre de magnifiques arbres centenaires et rares, tels que l’érable noir. Photo: Jean Gagnon, Wikimedia

Au parc-nature de Pointe-aux-Prairies, à l’extrême est de l’île, on peut marcher sur 8,4 km de sentiers ou faire le tour du parc à vélo. Le parc est réputé pour l’observation d’oiseaux. Ici aussi, place au yoga en extérieur le 18 juin prochain, séance suivie d’une activité Entre chien et loup, pour apprendre à distinguer coyotes, renards, chiens et loups (y compris par leurs empreintes de pattes) et sensibiliser les propriétaires de chiens au respect de la nature.

En collaboration avec la Sépaq, d’autres routes de Navette Nature seront ouvertes progressivement à partir du 24 juin en direction de quatre parcs nationaux du Québec au départ de Montréal, soit ceux de Mont-Tremblant, d’Oka, de la Mauricie et de la Yamaska. Les prix du transport aller-retour, incluant l’entrée dans le parc, varient de 43$ à 60$ pour les adultes (réductions pour les enfants, les étudiants et les plus de 60 ans).

Les réservations sont déjà ouvertes pour les transports vers le parc du Mont-Tremblant (tous les samedis et quelques vendredis jusqu’au 22 octobre), le parc de la Yamaska (les 9 et 17 juillet, le 27 août) et le parc de la Mauricie (1er, 10, 23 et 31 juillet, 14 et 21 août, 4, 11 et 25 septembre, 9 octobre). On nous promet aussi pour cet été une destination Navette Nature dans les Cantons-de-l’Est, et peut-être d’autres depuis la ville de Québec.

Photo: Facebook Parc national de la Yamaska

Prescription de nature

Le Cœur des sciences, à l’UQAM, organise sur sa chaîne YouTube le 25 mai, à midi, une conférence gratuite de Claudel Pétrin-Desrosiers, médecin de famille et spécialiste de santé environnementale.

À la place de quelques pilules, les médecins québécois seront bientôt autorisés par le gouvernement du Québec (comme l’a fait celui de la Colombie-Britannique) à prescrire une marche en forêt, un pique-nique au bord d’un lac ou du Saint-Laurent.

«De nombreuses études démontrent les bienfaits de la nature sur le bien-être psychologique et la santé physique: réduction de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du niveau de cortisol, le fameux indicateur de stress», précise l’invitation du Cœur des sciences. On devrait notamment y apprendre quelle serait la dose requise pour un effet optimal pour notre bien-être physique et psychologique.

De nombreuses études démontrent les bienfaits de la nature sur le bien-être psychologique et la santé physique. Parc national de la Mauricie. Photo: Thomas Lardeau, Unsplash

Le Mois du vélo 

Il est encore temps de s’inscrire au Mois du vélo (mai 2022), organisé par Vélo Québec. Il n’y a pas de petit objectif «vélo», seulement un minimum requis de pédalage de 10 minutes par jour d’ici la fin du mois… même si on peut bien sûr continuer après et faire plus tout de suite.

Plus de 5 000 cyclistes sont inscrits au Défi 2022, avec 25 881 déplacements enregistrés au 17 mai, pour 563 032 km parcourus depuis le début du mois et 18,7 tonnes de CO2 «économisées» collectivement. Il y a des prix à gagner.

Bon à savoir 

Le retour des Via Ferrata

Amoureux de sensations un peu fortes, des hauteurs et de la rando-escalade assistée, sachez que la Route des Via Ferrata du Québec (qui en compte 12 actuellement) annonce ses dates d’ouverture progressive.

Celles du Tyroparc (Laurentides), des Palissades de Charlevoix et du Manoir Richelieu sont d’ores et déjà accessibles. Arbraska Rawdon (Lanaudière), la Via Batiscan (Mauricie) et le Parc Aventures Cap-Jaseux (Saguenay–Lac-Saint-Jean) ouvrent les leurs le 21 mai.

Celles du parc du Mont-Tremblant (Laurentides) et de la Vallée Bras-du-Nord (Québec) débutent leurs réservations de via ferrata pour le 4 juin, tout comme celles de la Chute-Montmorency (Québec), du parc national du Fjord-du-Saguenay (Saguenay–Lac-Saint-Jean).

Le parc national des Grands-Jardins (Charlevoix) met sa propre via ferrata en service le 11 juin, tandis que celle du parc du Trou de la Fée (Saguenay–Lac-Saint-Jean) ouvre le 24 juin.

Dans cet article, Via Ferrata Québec explique bien tout ce qu’il faut savoir pour se préparer à l’activité.

Photo: Facebook Via Ferrata Québec

Oiseaux en vedette dans six parcs nationaux du Québec

La Sépaq organise le 11 juin un grand rendez-vous ornithologique en collaboration avec l’organisme Québec Oiseaux et plusieurs clubs d’ornithologie dans six de ses parcs: Mont-Orford, Yamaska, Îles-de-Boucherville, Mont-Saint-Bruno, Plaisance et Oka.

Animé par des spécialistes, l’événement participatif vise à faire l’inventaire ce jour-là, dans l’application eBird, des observations de faune ailée dans les parcs participants.

Un autre «bioblitz» de même type est prévu au parc national de la Jacques-Cartier le 13 août.

Un couple de grues du Canada au Parc national de Plaisance. Photo: JM Vallières, Sépaq.

La marche nordique comme entraînement à l’hiver… et sport tout court!

La marche nordique est une activité vedette pour vous préparer physiquement et psychologiquement à profiter de la saison de raquette, ski de fond, ski alpin, patinage ou fatbike... même si elle peut très bien se pratiquer en toute saison.

Peu d’activités sportives peuvent prétendre faire travailler tous nos muscles en douceur sans nous faire perdre le souffle. Pour retrouver la forme (ou ne pas la perdre) en profitant du grand air, la marche nordique est une technique assez simple et un sport peu coûteux, nécessitant seulement l’usage de bâtons spécialisés.

Originaire de Finlande, la marche nordique est une technique qu’adoptèrent à partir des années 1920 des athlètes skieurs de fond pour s’entraîner l’été. Beaucoup plus dynamique que la marche «normale», elle permet de se déplacer dehors à l’aide de bâtons conçus pour sa pratique.

Comme on utilise presque tous les muscles de son corps, c’est une activité sportive qu’on peut considérer, tout comme le ski de fond, parmi les plus «complètes», nettement plus que la marche traditionnelle, estime Jayne Pollock. «Elle s’adresse à tout le monde, quelle que soit sa forme physique. Il suffit de bâtons spéciaux et d’un peu de pratique pour transformer votre marche en une séance d’entraînement qui vous convienne», ajoute cette entraîneuse certifiée qui a sa propre entreprise dans les Laurentides. «Depuis que j’ai découvert la marche nordique, je chante les louanges et les bienfaits de ce merveilleux sport. Mon entreprise, Jayne Marche Nordique, est née de cette passion de le faire connaître au Canada.»

Comme on utilise presque tous les muscles de son corps, la marche nordique est une activité sportive parmi les plus complètes. Photo: Facebook Jayne Marche Nordique

Comment ça marche?

La technique est à apprendre idéalement dans le cadre d’un cours d’initiation donné par un instructeur reconnu.

La première chose à faire est d’adopter une bonne posture, tête haute, menton parallèle au sol, abdominaux légèrement contractés, épaules bien en arrière et dos droit. La cage thoracique aura ainsi tout l’espace nécessaire pour nous aider à bien respirer.

L’idée est ensuite d’accentuer le mouvement des bras d’arrière en avant et alternativement à l’aide des bâtons afin de propulser le corps vers l’avant. Ceci permet de faire des pas plus grands que la normale et avec plus de rapidité, une fois la technique bien maîtrisée. On sollicite ainsi les bras, les épaules et le torse et non seulement les jambes…

La marche s’effectue en déposant d’abord le talon, puis en déroulant bien le pied jusqu’aux orteils. Dans le même temps, le bras opposé au pied est ramené en avant en trainant le bâton, tandis que l’autre est piqué en arrière dans le sol pour démarrer la propulsion de l’autre jambe. C’est comme si la poussée venait de l’arrière du corps…

Cette technique est assez facile à apprendre, mais il est très important de bien l’intégrer dès le départ pour éviter les blessures.

Les bâtons spéciaux 

Ils sont légers (en aluminium ou carbone), avec des poignées minces et surtout munies de dragonnes/gantelets dans lesquels on enfile ses mains. Contrairement aux bâtons de randonnée, qu’on utilise plutôt avec les bras à angle droit pour piquer le sol vers l’avant, ceux de marche nordique sont plutôt utilisés pour piquer le sol en arrière du corps et permettre une bonne propulsion vers l’avant, en gardant les bras presque toujours allongés. Ces derniers bougent alternativement au rythme des pas, comme un pendule.

En séances d’initiation, les bâtons sont généralement prêtés. «Le problème, c’est que lorsqu’on commence à marcher avec des bâtons, on ne peut plus s’en passer», affirme Jayne Pollock, qui offre des formations privées en marche nordique, des sessions de groupe, des cours en entreprise et des ateliers spécialisés, en plus d’être importatrice et distributrice au Canada de bâtons de marche nordique (et de randonnée) de la marque italienne Vipole. Ce sont «les meilleurs, d’après elle, en termes de technologie novatrice et de rapport qualité-prix».

Les bâtons de marche nordique sont utilisés pour piquer le sol en arrière du corps et permettre une bonne propulsion vers l’avant, en gardant les bras presque toujours allongés. Photo: Facebook Jayne Marche Nordique

Un sport complet

Souvent qualifiée de «forme d’entraînement global», la marche nordique offre différents avantages, en plus de contribuer comme n’importe quel sport à notre santé physique et mentale. Elle joue d’abord un rôle dans l’amélioration du tonus et de l’endurance musculaire, notamment pour le haut du corps (ceinture abdominale, dos, pectoraux…).

Elle solliciterait jusqu’à 90% de tous nos muscles, avec une dépense énergétique pouvant aller jusqu’à 40% de plus qu’une marche traditionnelle. Elle augmente la capacité de coordination des mouvements, la souplesse et l’équilibre, renforce le système cardiovasculaire et aide à une meilleure posture générale.

Cette pratique plus dynamique de la marche, alliée à l’utilisation de bâtons, a également un effet bénéfique pour réduire les impacts sur les articulations, notamment les genoux, le poids du corps étant mieux réparti sur quatre points au lieu de deux.

La marche nordique se pratique en extérieur, en toute saison, avec un équipement relativement peu coûteux, seul ou avec d’autres, et au moment qui vous convient. Photo: Depositphotos

Trois niveaux de marche

Au niveau débutant, on adoptera une vitesse de marche assez lente (3 à 4 km/h) afin de bien maîtriser la technique et de mettre muscles et cardio en mouvement, si possible sur terrain plat.

Au niveau intermédiaire, on accélère le mouvement à environ 5 km/h en veillant à conserver une bonne technique et en s’entraînant soit sur un terrain avec un peu de montées et descentes, soit par intervalles de mouvements rapides et plus lents.

Au niveau avancé, on peut atteindre une vitesse de 6,5 à 8 km/h, à condition de conserver une bonne intensité de pas et de tension musculaire. C’est à cet égard l’un des meilleurs entraînements à d’autres activités sportives, comme le ski de fond.

Plusieurs organismes ont développé depuis quelques années d’excellents programmes de marche nordique. L’idéal est de s’initier avec l’un de leurs instructeurs diplômés pour éviter de prendre de mauvaises habitudes et postures.

Circuit de l’Abbaye: les Cantons-de-l’Est à la marche

Maisons ancestrales, villages, champs de maïs, et troupeaux de vaches: depuis trois ans, les marcheurs peuvent découvrir les paysages des Cantons-de-l’Est d’un nouvel œil, par ses chemins de campagne, grâce au Circuit de l’Abbaye. Journal d’une marche hors du commun.

C’est parce que la région cherchait un projet d’avenir rassembleur qui allait mettre en valeur la rivière Missisquoi, les sentiers et les municipalités du secteur qu’est né le Circuit de l’Abbaye, explique Lisette Maillé, présidente du conseil d’administration du circuit et mairesse d’Austin.

Depuis 2018, le circuit de 149 kilomètres, qui fait une boucle à partir de l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac en passant par Austin, Orford, Eastman, Bolton-Centre et Mansonville, entre autres, accueille près de 200 visiteurs par année, faisant déjà de ce chemin l’un des plus populaires de la trentaine de circuits de marche répertoriés à travers la province.

Le Circuit de l’Abbaye en est un autonome, c’est-à-dire que le marcheur doit lui-même prévoir ses hébergements, ses repas et le transport de ses bagages. Pour l’aider, il peut trouver toute l’information nécessaire sur le site web et s’inspirer des icônes indiquant les hébergements et les restaurants sur la carte interactive.

Si vous désirez explorer seulement une partie du circuit, Lisette Maillé encourage la marche à la journée. «C’est une belle façon de découvrir les chemins de campagne de la région même si on ne dispose pas de plusieurs jours. On peut alors faire une courte boucle, ou encore, laisser une voiture au bout de notre chemin.»

De notre côté, les bagages sont prêts, les hébergements sont réservés et les repas sont prévus. Nous voilà prêtes, mon amie et moi, à faire la partie sud du trajet: une marche d’un peu plus de cent kilomètres en cinq jours.

Les paysages magnifiques que permet de découvrir le Circuit de l'Abbaye. Photo: Véronique Leduc

Jour 1 – De Austin à Bolton-Centre

C’est à L’Échappée Belle-Chez Robert, un gîte situé à deux kilomètres de l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, que nous passons notre première nuit. Le sympathique Robert, qui a changé de vie pour s’occuper de cette maison qui offre une vue à couper le souffle sur les montagnes, nous a préparé un déjeuner de sportives avec le pain de la boulangerie d’en face, une confiture maison et des cassis cueillis la veille.

Premier arrêt: le gîte L'Échappée-Belle Chez Robert. Photo: Véronique Leduc

La nuit a été pluvieuse, offrant pour nos premiers pas de la semaine une température fraiche et, sur les petites routes de campagne que nous empruntons en quittant Austin, des teintes de vert accentuées par l’humidité.

La pluie semble avoir amplifié les couleurs de Austin. Photo: Véronique Leduc

À l’aide de la carte interactive disponible sur le web et en repérant les quelques affiches turquoise à l’effigie du circuit, nous nous laissons guider sur les chemins Millington, Patch, Nicholas-Austin, Cooledge et Mountain… La nature est luxuriante et nous longeons tantôt des bois, tantôt des champs ou des rivières, tantôt de minuscules villages qui nous mèneront, quelques heures plus tard et une vingtaine de kilomètres plus loin, jusqu’à notre prochain gîte.

Photo: Véronique Leduc

Comme c’est le cas pour bien des propriétaires de gîte, c’est l’histoire d’une envie de changer de vie qui a mené Nathalie et André jusqu’à cette belle maison de Bolton-Centre il y a un an.

Si on ne sert habituellement pas de repas en soirée à L’Iris Bleu, Nathalie fait une exception pour les marcheurs du Circuit de l’Abbaye, à qui elle prépare une soupe consistante qui est fort appréciée.

Jour 2 – De Bolton-Centre à Mansonville

À L’Iris Bleu, le déjeuner, est divin: une frittata aux légumes du jardin, un pain de la boulangerie de Mansonville et de la confiture de l’Abbaye.

Encore aujourd’hui, les paysages sont magnifiques. Les nuages gris sont bas et lourds et ressemblent à des couvertures qui voudraient envelopper les belles maisons d’époque que nous croisons.

Des arbres à perte de vue! Photo: Véronique Leduc

En marchant, nous apercevons des troupeaux de vaches, traversons des ponts et observons des arbres et des sommets impressionnants de par leur hauteur.

Sur la carte interactive que nous suivons sur nos téléphones, un symbole à l’effigie d’un banc nous indique les arrêts possibles où des citoyens «amis du Circuit» ont installé pour les marcheurs des chaises devant leur maison. C’est ainsi que sur l’heure du lunch, nous rencontrons Jacqueline qui, en plus des places offertes, nous propose de l’eau fraiche.

Des bancs sont mis à la disposition des marcheurs qui désirent se reposer. Photo: Véronique Leduc

En fin de journée, nous voilà à Mansonville. Près de la petite place centrale, c’est Gisèle et Raymond, au gîte Moka et Chocolat, qui nous accueillent dans leur demeure, où ils louent une chambre. Nous profitons de la piscine et de la petite terrasse pour regarder doucement la soirée filer.

Jour 3 – Mansonville

Aujourd’hui, nous partons de Mansonville pour nous rendre… à Mansonville, une vingtaine de kilomètres plus loin.

Mais avant de partir, comme nous croiserons peu d’endroits pour nous restaurer dans les jours à venir, nous emportons avec nous des plats pleins de couleurs et de saveurs du traiteur végétalien Cuit-Zen que nous avons commandés à l’avance.

Après deux heures de marche au milieu de champs colorés et de granges abandonnées, nous nous arrêtons aux Bleuets du Marquis pour l’heure du lunch. Nous y profitons des tables à pique-nique avec vue sur les montagnes, puis nous partons avec un casseau de bleuets bios qui seront notre collation de l’après-midi.

Les symboles à suivre sur le Circuit de l'Abbaye. Photo: Véronique Leduc

Alors que nous atteignons aujourd’hui les 50 kilomètres de marche, bien que nos mollets nous le fassent sentir, nous ne voyons pas le temps passer tellement les paysages qui font notre route sont différents.

Ce soir, c’est à la magnifique Auberge de la Station que nous séjournons. Au programme: douche, application d’une crème musculaire et repos afin d’être prêtes pour la quatrième journée.

Jour 4 – Mansonville

Ce matin, Dame Nature nous lance un peu de pluie, mais qu’à cela ne tienne: nous sommes équipées.

Équipées pour affronter la pluie et le beau temps! Photo: Véronique Leduc

Nous passons à côté du minuscule aéroport de Mansonville, puis arrivons à un pont couvert, le pont de la Frontière, à quelques mètres des lignes américaines. Un peu plus loin, le chemin de Province Hill est magique. La pluie a amplifié toutes les couleurs, les vaches s’y promènent librement, un coq chante et on y voit les montages au loin. Certainement un moment coup de cœur du circuit. Peut-être parce qu’après plusieurs jours de marche, le cerveau semble être entré dans un état méditatif, comme si les mouvements du corps prenaient le dessus sur l’agitation du mental?

Puis, nous apercevons le sommet du mont Owl’s Head, signe que nous approchons de notre destination du soir: l’hôtel MTN Haus, situé au bas des pistes de ski.

Devant notre apéro du soir, nous nous surprenons à être déçues que demain soit déjà notre dernière journée.

Jour 5 – De Mansonville à Austin

Cette dernière journée est notre plus longue: ce matin, nous voilà parties pour 25 kilomètres de marche.

Encore aujourd’hui, le circuit sur les routes de campagne est magnifique, nous faisant passer devant de jolies maisons et longer l’étang Sugar Loaf ainsi que les quais des chalets qui s’y trouvent.

Puis, à force d’aligner les pas, au loin apparaît le clocher de l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, notre point de départ, mais aussi de retour.

L'Abbaye Saint-Benoît-du-Lac, le point de départ et d'arrivée. Photo: Véronique Leduc

Nous avons à la fois hâte et pas d’arriver. Nos pieds et nos jambes demandent du repos, mais notre esprit et nos yeux, eux, voudraient bien continuer. Nous savons que ce sera pour une prochaine fois, puisque déjà, nous envisageons de venir compléter le Circuit de l’Abbaye en marchant les 45 kilomètres que nous n’avons pas pu faire lors de cette première visite.

En attendant, nous faisons provision de fromages, de sauces maison, de vinaigrettes et de bleuets au chocolat à la boutique de l’Abbaye. Après 105 kilomètres à pied, le repas du soir, aux saveurs locales, sera bien mérité!

25 photos de marchés d’antan

Au début de la colonie, les marchés publics bourdonnaient d’activité et étaient de hauts lieux de socialisation. Depuis quelques années, on redécouvre le plaisir de ces marchés de produits locaux en plein air dans un grand nombre de municipalités québécoises.

1- Jour de marché, place Jacques-Cartier, Montréal, 1884-1885

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

2- Vendeurs au marché Montcalm, Québec, vers 1890

© Musée McCord

3- Jour de marché, place Jacques-Cartier, Montréal, vers 1890

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

4- Marché Bonsecours, Montréal, 1884

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

5- Marché Bonsecours, Montréal, vers 1875

Photo: William Notman © Musée McCord

6- Marché de la place Jacques-Cartier, Montréal, 1884

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

7- Jour de marché, place Jacques-Cartier, Montréal, 1894

Photo: B. W. Kilburn © Musée McCord

8- Marché Bonsecours, rue Saint-Paul, Montréal, vers 1870

Photo: Alexander Henderson. Don de Miss E. Dorothy Benson © Musée McCord

9- Marché de la Terrasse Durham, Québec, vers 1870

Photo: B. W. Kilburn. Don de Mme. Charles Wagner  © Musée McCord

10-Marché en hiver, Québec, vers 1885

© Musée McCord

11- Marché Champlain, Québec, vers 1865

Photo: William Notman © Musée McCord

12- Jour de marché, marché Bonsecours, Montréal, vers 1870

Photo: Alexander Henderson. Don de M. Omer Lavallée © Musée McCord

13- Marché Bonsecours, Montréal, 1904

Photo: Wm. Notman & Son © Musée McCord

14- Marchands, Marché de la Place Jacques Cartier, Montréal, vers 1910

Don de Earl Preston © Musée McCord

15- Marché Montcalm, Québec, vers 1910

Photo: Neurdein Frères. Don de M. Stanley G. Triggs © Musée McCord

16- Place du Marché, Saint-Jérôme, vers 1910

Don de M. Stanley G. Triggs © Musée McCord

17- Marché, Beauharnois, vers 1910

Don de M. Stanley G. Triggs © Musée McCord

18- Jour de marché, place Jacques-Cartier, Montréal, 1912-1915

Don de M. Earl Preston © Musée McCord

19- Marché Montcalm, Québec, vers 1910

Don de M. Stanley G. Triggs © Musée McCord

20- Marché, Trois-Rivières, vers 1910

Don de M. Stanley G. Triggs © Musée McCord

21- Place du Marché, Saint-Hyacinthe, vers 1910

Don de M. Stanley G. Triggs © Musée McCord

22- Marché, Place Jacques-Cartier, Montréal, vers 1930

Photo: William Fowle. Don de M. Phil Fowle © Musée McCord

23- Marché au Champ-de-Mars, Montréal, vers 1925

Don de M. Earl Preston © Musée McCord

24- Jour de marché, Place Jacques-Cartier, Montréal, 1923-1926

Don de M. Earl Preston © Musée McCord

25- Vente de porcs au marché Bonsecours, Montréal, 1926

Photo: Robert Bruce Bennet. Don de Mme. Elizabeth Lewis © Musée McCord