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Rêver notre été avant de le vivre en vrai?

Rêver à ce que nous ferons cet été comme activités de plein air, dans quelles régions du Québec, dans quels parcs, avec qui? Voilà ce que nous faisons quand vient le temps de planifier nos vacances estivales, nos expéditions, nos week-ends… Ce rêve, il faut le garder vivant!

En piste pour le futur

Le retour à la normale dans le monde du plein air comme ailleurs n’est certes pas pour demain, avec les contraintes de déplacement, les parcs et entreprises fermés. Ce n’est cependant pas une raison pour ne pas rêver qu’on pourra, un jour prochain, reprendre nos randonnées à pied, nos balades à vélo, nos sorties en kayak de mer dans nos belles régions du Québec, en prenant les précautions qui seront requises, notamment la règle de la distanciation sociale.

Les régions se préparent toujours à vous accueillir dès que la règle du confinement sera assouplie. Profitez donc du confinement pour faire des recherches sur leurs sites touristiques et ceux des entreprises de plein air qui sont spécialisées dans les activités qui vous tentent. Le site d’Aventure Écotourisme Québec est la porte d’entrée à privilégier pour accéder au répertoire de ses entreprises membres et de parcs régionaux accrédités. Vous pourriez même réserver vos séjours ou activités, car nombreux sont ceux qui offrent depuis le début de la crise sanitaire des facilités nouvelles d’annulation pure et simple si la situation vous y obligeait. 

Le vélo en vedette dans quatre régions

Selon une enquête de 2018 de la Chaire de tourisme Transat-UQAM, 14% des visiteurs estivaux en région inscrivaient le vélo dans leur plan d’activités. Nul doute que ce pourcentage est encore plus fort aujourd’hui avec le développement accéléré du vélo de montagne et du gravel bike, s’ajoutant aux circuits habituels de vélo de route. Le respect de la distanciation sociale étant facilité en bicyclette, on voit déjà à Montréal comme en région qu’elle devient pour beaucoup un «outil» privilégié de déplacement urbain comme d’activité sportive à la campagne.

Cantons-de-l'Est

Tourisme Cantons-de-l’Est a mis au point un nouveau guide vélo. Il propose 34 circuits en quatre expériences clés aux titres parfois accrocheurs: «C’est ici que je me dépasse»; «C’est ici que je me balade»; «Vélo de montagne»; «Parcs nationaux de la région».

Il y en a pour tous les goûts et chaque circuit détaille des infos pratiques telles que le niveau de difficulté, la longueur, des coups de cœur et attraits incontournables. Les pages du guide sont détachables pour en faciliter l’utilisation à vélo. En cette période de confinement, vous pouvez commander le guide en ligne ou le télécharger sur le site de Tourisme Cantons-de-l’Est et ici.

Le guide Circuits vélo - Édition 2020-2021 des Cantons-de-l'Est comprend 20 circuits vélo, classés en trois catégories, ainsi que de l’information technique et plusieurs coups de cœur.

Laurentides

Dans les Laurentides, une nouveauté pour les cyclistes (et marcheurs) qui emprunteront la piste du parc linéaire du P’tit Train du Nord quand il rouvrira: en passant par Prévost, sur cette ancienne voie ferrée courant sur 232 km jusqu’à Mont-Laurier, ils pourront faire arrêt à la jolie gare ancienne consacrée cette année «maison d’accueil» du parc.

La gare ancienne de Prévost est consacrée cette année «maison d’accueil» du parc. Photo: Facebook Gare de Prévost

Outaouais

En Outaouais, on ne vous promet rien de moins que «le bonheur sur deux roues», avec 600 km de pistes dans la région d’Ottawa-Gatineau. Ajoutez-y l’ancienne voie ferrée du Cycloparc PPJ entre Wyman et L’Isle-aux-Allumettes dans le Pontiac (92 km) et la Véloroute des Draveurs, dans la vallée de la Gatineau. De Low à Messines, cette piste cyclable de 72 km (en poussière de pierre sur 44 km) constitue aussi un tronçon du sentier Transcanadien.

À hauteur du lac Edja à Blue Sea, vous aurez tout intérêt à vous rendre à Carpe Diem Aventures, une entreprise spécialisée dans l’organisation de forfaits de plein air. Carpe Diem loue des vélos, kayaks, canots et planches à pagaie, en plus de proposer un service de navette et d’avoir un camping. Cette année, si la situation s’améliore, on pourra même y dormir dans 12 nouveaux hébergements insolites: dix tentes suspendues et deux écolofts (microchalets)!

Chez Carpe Diem Aventures, si la situation s’améliore, on pourra dormir dans des tentes suspendues. Photo: Facebook CarpeDiem aventures

Centre-du-Québec

Dans la région du Centre-du-Québec, aussi réputée pour ses circuits vallonnés de vélo de route, le gravel bike commence à prendre son essor tandis que le vélo de montagne a particulièrement la cote sur les flancs du mont Arthabaska à Victoriaville et au parc régional de la rivière Gentilly à Sainte-Marie-de-Blandford. Ce parc compte 24 km de sentiers de vélo de montagne pour tous niveaux. On peut y louer des vélos de montagne et des fatbikes. Pour les enfants, la location de vélos est gratuite. L’accent est mis notamment cette année sur l’apprentissage du vélo en bas âge, avec 16 vélos d’équilibre pour les plus jeunes. 

La région du Centre-du-Québec est réputée pour ses circuits vallonnés de vélo de route. Photo: Facebook Tourisme Centre-du-Québec

À pied ou à cheval dans Chaudière-Appalaches

Dans Chaudière-Appalaches, la grande nouveauté du parc régional du Massif-du-Sud est l’ouverture d’un «pavillon de services Desjardins» avec aire de détente, comptoir-cuisine, location d’équipement de plein air, local d’interprétation, bloc sanitaire, buanderie et terrasse. Cinq PODS, prêts-à-camper, ont été ouverts l’automne dernier dans le secteur du Bassin. Après deux années de fermeture et un réaménagement complet des infrastructures, le secteur des Portes-de-l’Enfer (avec sentier pédestre donnant sur un canyon creusé par la rivière du Pin) devrait rouvrir en juin. Espérons qu’il le sera bien!

Au Domaine du Radar, à Saint-Sylvestre, le développement de la base de plein air se poursuit rondement. Cette année, dix Coolbox colorées (anciens conteneurs transformés en minilofts) sont disponibles sur le terrain, en plus d’un dixième chalet (pour dix personnes): un bon plan pour profiter des sentiers pédestres et de vélo de montagne, comme du parcours d’hébertisme, avant d’aller se baigner…

Aux Chalets Villégiature et Pourvoirie Daaquam, à Saint-Just-de-Bretenières, il y a longtemps qu’on organise des sorties à cheval dans la campagne environnante, mais voici peut-être venu le temps pour vous de partir en expédition à cheval. La pourvoirie comptait offrir ce forfait sur cinq jours cet été, avec coucher en refuge ou en tente prospecteur. Au programme: 140 km en nature sur votre monture à travers différents écosystèmes: forêt boréale, forêt mixte, tourbières, bords de lacs et de rivières. Espérons que ce forfait pourra être adapté à la règle de la distanciation sociale!

La pourvoirie Daaquam comptait offrir un forfait pour une expédition à cheval sur cinq jours avec coucher en refuge ou en tente prospecteur. Photo: Facebook Chalets Villégiature et Pourvoirie Daaquam

En camping ou sur l’eau dans Lanaudière

2020 devait être la première saison complète d’opération du camping rustique du parc régional des Chutes Monte-à-Peine-et-des-Dalles, à cheval sur les municipalités de Sainte-Béatrix, Saint-Jean-de-Matha et Sainte-Mélanie, dans Lanaudière. Les 22 sites de camping sans services sont accessibles avec une voiturette de golf pour transporter clients et bagages. Belle occasion (quand le parc rouvrira) pour découvrir tranquillement ses 17 km de sentiers et son beau canyon.

À Saint-Michel-des-Saints, c’est l’entreprise Jeunes entrepreneurs Haute-Matawinie qui ajoute une corde à son arc. En plus de gérer un camping rustique sur une île du réservoir du lac Taureau et de proposer des vélos électriques en location, elle avait tout prévu pour louer cet été des canots, kayaks et planches à pagaie afin de faire la descente de la très jolie rivière Matawin. On lui souhaite de pouvoir concrétiser ce projet.

 

L’entreprise Jeunes entrepreneurs Haute-Matawinie avait tout prévu pour louer cet été des canots, kayaks et planches à pagaie afin de faire la descente de la très jolie rivière Matawin. On lui souhaite de pouvoir concrétiser ce projet. Photo: Facebook JEHM

Du haut des airs dans Charlevoix

Dans la gamme des hébergements insolites proches de sites de plein air intéressants, Repère Boréal complète cette année son offre originale de «petites habitations en nature» sur les hauteurs de la Route du fleuve, aux Éboulements. À la différence de ces prédécesseurs qui gardent les pieds sur terre, les UHU (hibou en langue innue) prennent la vie de haut… Ces minichalets triangulaires sont en effet perchés à la cime des arbres, bien solides sur leurs grands pilotis.

Repère Boréal propose des minichalets triangulaires perchés à la cime des arbres. Photo: Facebook Repère Boréal

Une note d’humour signée Tourisme Côte-Nord

Un marsouin, deux chevreuils, deux Gilles Vigneault… Sur son compte Facebook, le bureau de Tourisme Côte-Nord publie à notre intention un petit «guide nord-côtier des distances» pour nous aider à bien respecter la distanciation sociale. C’est savoureux!

Photo: Facebook Tourisme Côte-Nord

Trésors d’hiver sur La Pointe de la Gaspésie

La Gaspésie est bien vivante en hiver et c’est l’une des plus belles régions du Québec où pratiquer des activités de plein air durant la saison froide, particulièrement entre Percé et Gaspé. La bonne nouvelle? L’hiver s’étire au moins jusqu’à la fin avril! 

La Pointe de la Gaspésie est souvent qualifiée de «bout du monde». Le golfe du Saint-Laurent et ses baies sont omniprésents dans le paysage. On peut les admirer en montagne lorsqu’on s’adonne au ski de fond, à la raquette, au ski hok, au ski hors-piste ou au fatbike. Bienvenue au paradis hivernal!

Direction Percé

Célèbre à cause de son rocher, Percé, le village qui déborde de touristes en été, est plutôt endormi en hiver. Quant au rocher, il est au moins aussi beau, sinon plus beau l’hiver, au milieu des glaces qui recouvrent le secteur.

Pour l’apprécier davantage, il faut monter sur les hauteurs, découvrir ce fameux Géoparc de Percé, labellisé par l’UNESCO en raison notamment de sa géologie particulière. Ouvert à l’année, il offre plusieurs sentiers hivernaux et est le point de ralliement pour la raquette ou le ski hok (hybride ski-raquette). On peut ainsi se rendre à la célèbre plateforme vitrée suspendue dans les airs via le sentier des Arpenteurs, puis celui des Belvédères. Le panorama s’étend du village au rocher Percé, à l’île Bonaventure, puis au grand golfe à la surface changeante au gré des marées, des vents et de la température.

Ouvert à l’année, le Géoparc de Percé offre plusieurs sentiers hivernaux et est le point de ralliement pour la raquette ou le ski hok (hybride ski-raquette). Photo: Anne Pélouas

Un peu plus au nord, un secteur moins connu du Géoparc est accessible à partir d’un stationnement sur la route 132, face au pic de l’Aurore. Celui-ci plonge littéralement dans la mer. On comprend que les grimpeurs l’aient adopté! C’est aussi l’une des attractions visuelles de la randonnée qui débute de l’autre côté de la route. Le chemin d’accès au sommet du mont Blanc, sur lequel trône une tour de télécommunication, sert de point de départ. On vire ensuite à droite sur le sentier de la Grande Coupe.

Au premier belvédère du sentier de la Grande Coupe, dans le Géoparc de Percé, on est ébloui par la vue sur le pic de l’Aurore et le golfe du Saint-Laurent. Photo: Anne Pélouas

Un joli parcours en forêt vous hisse au-dessus d’impressionnantes falaises aperçues plus tôt depuis la route. Des cascades gelées s’y accrochent, offrant un terrain de jeu de prédilection aux amateurs d’escalade de glace. À pied, on parvient plutôt à un premier belvédère qui surplombe le pic de l’Aurore, avec les trois butons des Demoiselles à droite et le majestueux rocher Percé posé sur les glaces.

Un peu plus loin, on rejoint un autre belvédère – celui du Barachois – offrant un nouveau point de vue plein nord, avec la magnifique anse de Coin-du-Banc à nos pieds, la pointe Saint-Pierre et, en fond de décor, au loin, celle du parc national Forillon. Tout près de nous, une énorme crevasse coupe la montagne en deux, et mieux vaut l’admirer de la passerelle prévue à cet effet pour ne pas avoir le vertige. C’est un des sites majeurs du Géoparc.

Au retour, on peut monter au sommet du mont Blanc pour profiter cette fois d’une vue sur les montagnes de l’arrière-pays, dont le mont Puddingstone, l’un des plus hauts sommets de la Gaspésie. Même la baie des Chaleurs se dévoile au loin!

Direction Coin-du-Banc

Coin-du-Banc, au nord de Percé, est un hameau situé en bordure d’une plage qui s’étire en longueur, avec une immense lagune intérieure, très appréciée des ornithologues en dehors de l’hiver.

Le Camp de base de Coin-du-Banc, une vieille auberge de charme qui appartient à un jeune couple de passionnés de plein air. Photo: Anne Pélouas

Le Camp de base de Coin-du-Banc porte bien son nom. Cette vieille auberge de charme appartient à un jeune couple de passionnés de plein air qui ne demandent qu’à partager leurs connaissances.

Imaginez-vous glisser sur la neige au coucher du soleil! Photo: Anne Pélouas

Vélo de montagne, course en sentier, planche à pagaie font partie de leur quotidien les trois quarts de l’année et l’hiver, ils tracent une piste de ski de fond «éphémère» sur la plage et dans la lagune. Imaginez-vous glisser sur la neige au coucher du soleil! Jean-François accompagne aussi des clients en raquettes et ski hok au Géoparc, ou les initie à l’escalade de glace. Près de l’auberge, une piste cyclable est aussi praticable en fatbike, quand la neige est assez dure.

Le lever du soleil sur la baie à Coin du Banc. Magnifique! Photo: Anne Pélouas

Le plein d’activités à Gaspé 

En remontant vers Gaspé, passez par la route Haldimand, du nom de l’une des plus belles plages de la Gaspésie: cinq kilomètres de long et, la plupart du temps, en hiver, on peut facilement y marcher ou faire de la raquette.

La plage Haldimand, belle en été et en hiver! Photo: Anne Pélouas

Bobby Cotton adore pour sa part s’y balader en fatbike ou en ski de fond. Il a construit en bordure de la baie de la rivière Saint-Jean huit Chalets du bout du monde à partir desquels la marche à pied ou en raquettes au bord de l’eau ou sur les glaces est un vrai bonheur quand le soleil brille. Vélos, kayaks et raquettes sont disponibles gratuitement avec la location.

Vélos, kayaks et raquettes sont disponibles gratuitement avec la location d'un chalet du bout du monde. Photo: Anne Pélouas

Aussi adepte de vélo de montagne, Bobby a créé avec un petit groupe de passionnés les Sentiers du bout du monde, un organisme qui développe des pistes de vélo de montagne également accessibles en raquettes ou en fatbike.

L'endroit est magnifique pour faire de la raquette. Photo: Anne Pélouas

Pour la première fois cet hiver, ils ont ouvert un circuit de 30 km de fatbike à deux pas du centre-ville de Gaspé, au pied de la station de ski alpin locale, celle du Mont-Béchervaise. Le parcours en forêt – baptisé piste «Zen» – n’est pas très difficile, mais apporte son lot d’adrénaline quand il faut «négocier», en dérapages plus ou moins contrôlés, les nombreux virages en lacet!

Photo: Anne Pélouas

Ski hors-piste ou raquette au mont Pesaq 

Un autre site développé par des passionnés de ski hors-piste comme Bobby: le mont Pesaq, situé à quelques kilomètres à peine de Gaspé.

L’OBNL Ski Hors-Piste Gaspé a bien travaillé pour négocier l’utilisation de la montagne avec la municipalité et un propriétaire privé, puis pour aménager minimalement des corridors de descente. L’hiver dernier, quelque 1200 passages y ont été enregistrés. Au programme: un dénivelé de 250 mètres avec 30 à 50 degrés de pente et des «sauts» de roche au sommet pour les experts. Onze couloirs de ski hors-piste en sous-bois comblent les amateurs de sensations fortes.

À défaut d’être un bon skieur, on peut toujours monter au sommet en raquettes, se réchauffer et profiter de la vue depuis un chalet construit récemment, avant de redescendre par un joli sentier aménagé à flanc de montagne.

Le mont Pesaq est un formidable nouveau terrain de jeu pour amateurs de ski hors piste aux portes de Gaspé. Photo: Francis Valiquet.

Direction Forillon 

Du centre-ville de Gaspé, il faut traverser sa baie profonde côté nord pour rejoindre la «vraie» Pointe de la Gaspésie, longer un peu la baie vers l’est, puis couper à travers la péninsule pour aborder sa face nordique. Tout près du village de L’Anse-au-Griffon se trouve l’entrée des sentiers de ski de fond, raquette et fatbike de la vallée de L’Anse-au-Griffon. Nous sommes dans le parc national Forillon, malheureusement fermé en hiver depuis 2012, pour cause de compressions budgétaires à Ottawa.

Ce charmant chalet de bois baptisé Le Répi Nord offre une halte sur la première boucle de 9 km. Photo: Anne Pélouas

En Gaspésie comme ailleurs, on espère bien que le 50e anniversaire du parc, cette année, sera l’occasion d’une réouverture prochaine en hiver. En attendant, c’est un groupe de bénévoles (sous la houlette aujourd’hui du Centre culturel Le Griffon) qui gère ce beau sentier du parc depuis 2013. Sans grande difficulté (sauf pour une boucle de 3 km pour experts), la piste de ski de fond propose un circuit nord-sud de 35 km en trois autres boucles débouchant quasiment sur la baie de Gaspé. En chemin, il longe peu ou prou une rivière joliment gelée, presque toujours en forêt, et un charmant chalet de bois baptisé Le Répi Nord, qui offre une halte sur la première boucle de 9 km. Qu’il fasse froid ou qu’il vente dans la région de Gaspé, ce sentier est quant à lui toujours bien à l’abri, y compris pour la raquette et le fatbike, deux activités proposées pour la première fois cet hiver sur des pistes aménagées à cet effet. Une preuve de plus que ça bouge en Gaspésie l’hiver!

Vincent Malouin profite de sa retraite pour faire œuvre utile: gérer et entretenir 35 km de pistes de ski de fond dans la vallée de l’Anse au Griffon. Le parc de Forillon n’est pas si fermé que ça en hiver! Photo: Anne Pélouas

Mes bonnes adresses sur La Pointe:

  • Camp de base de Coin-du-Banc: une auberge familiale vouée au plein air qui offrira des dortoirs dès cet été, en plus de ses quelques chambres.
  • Auberge sous les arbres: un cocon pour poser ses deux oreilles sur l’oreiller; une oasis de chaleur humaine.
  • Chalets du bout du monde: des hébergements de choix face à la mer.
  • Le Brise-Bise: une institution à Gaspé! Dans ce resto-bar-lieu culturel, on mange le meilleur de la Gaspésie.
  • Microdistillerie O’Dwyer: rien de tel qu’un gin à l’accent gaspésien comme le Radoune pour se réchauffer les entrailles après une bonne journée en plein air.

Raquettes et fondues à Tremblant

Une randonnée en raquettes sur 5 kilomètres, agrémentée d’un bon souper en refuge, c’est possible à Tremblant cet hiver!

Le début de l’aventure n’est pas très sportif, mais combien original… Imaginez-vous avec vos raquettes en main au pied de la télécabine panoramique de la station Tremblant. Il est à peine 16h. Presque tous les skieurs ont dévalé les pentes une dernière fois avant de rentrer au chaud pour la soirée et vous, vous commencez votre activité du «jour» juste avant la tombée de la nuit.

Le groupe de 30 personnes, accompagné de guides de la station Tremblant, monte donc au sommet en télécabine. Chacun profite ainsi de la vue plongeante sur le lac Tremblant et le village piétonnier, qui commence à s’illuminer au pied des pentes de ski alpin.

Photo: Anne Pélouas

Au sommet, c’est le calme presque plat après la tempête humaine qui a déferlé sur les pistes en cette belle journée d’hiver. Les skieurs s’en sont donné à cœur joie, mais seuls ceux qui ferment les pistes sont encore au sommet, à 840 mètres d’altitude. La montagne est à nous!

Il est temps de chausser les raquettes, bien au chaud dans le Grand Manitou, chalet d’accueil du sommet de la station entièrement rénové en 2018. Puis, c’est parti pour une randonnée «apéritive» sur les hauteurs du versant Soleil de la station. Le panorama s’étend jusqu’au lac Supérieur et au parc national du Mont-Tremblant, côté est. Nous descendons gentiment dans la forêt. Le ciel est encore bleu, mais le soleil décline. Il fait froid et les pieds crissent dans la neige.

Nous rejoignons en file indienne la boucle nommée Tour du Timber, non sans avoir traversé plusieurs pistes (désertes) de ski alpin, dont La Franc Sud et L’Algonquin. Notre piste à nous vire alors vers le sud avant de surplomber le beau refuge du Trappeur, tout en bois rond.

Photo: Anne Pélouas

On passe à table

Il est 17h15. De la grande terrasse du refuge qui sert de relais aux skieurs et raquetteurs à midi, avec petit resto, on peut admirer le soleil qui se couche sur le lac Tremblant. Instant magique suivi d’un autre quand on découvre à l’intérieur du refuge les tables dressées pour un souper qui s’annonce mémorable. Le chaleureux feu de foyer, les chandelles et, sur les tables, les plats à fondue au fromage nous attendent. On se croirait en Suisse ou en Savoie française!

On se croirait en Suisse ou en Savoie française! Photo: tremblant.ca

Une soupe bien chaude constitue l’entrée en matière. Le ton monte, joyeux, pendant que les verres se vident et que les estomacs se remplissent. Il est ensuite temps de piquer sa fourchette dans le pain, puis dans le caquelon fumant de gruyère aromatisé, le tout accompagné de saucisses artisanales et d’une bonne salade. Entre deux verres de vin, entre deux séances photos à l’intérieur ou sur la terrasse, on finira le fromage et on passera au dessert: une autre délicieuse fondue, cette fois pleine de bon chocolat, avec des fruits frais à tremper dedans!

Retour en raquettes

20h30: dehors, il fait nuit noire. Ragaillardi par la bonne chère et un brin euphorique après avoir siroté du vin, le groupe se met en branle. Adieu, la chaleur du refuge, bon retour dans la fraîcheur ambiante, mais sous un ciel étoilé.

La lampe frontale allumée, on renfile les raquettes. Les guides sonnent l’heure du départ. Pendant une petite heure, nous descendrons en zigzag dans la forêt. Les arbres résineux sont chargés de neige. À la lampe frontale, leurs ombres font figure de fantômes géants. On se suit en file indienne; on échange à deux, à trois, sur la beauté de la nuit et le plaisir du partage; on éteint un instant sa lampe frontale pour profiter de la noirceur; on se réjouit d’être dehors à l’heure où la majorité des skieurs se préparent à dormir.

21h15: le sentier du Grand Brûlé débouche sur une échappée visuelle. Les lumières du village piéton agressent d’abord un peu avant d’apprivoiser l’œil, à mesure qu’on se rapproche de la place Saint-Bernard, à la base de la station, désertée à cette heure-là. Il faut bien rentrer au bercail, le cœur plein de beaux souvenirs de cette activité vraiment inusitée.

L’activité «souper au refuge» se déroule jusqu’au 27 mars 2020. Certaines dates (à partir du 21 décembre) sont réservées aux participants en raquettes, d’autres à ceux qui veulent expérimenter un transport au refuge à bord d’une dameuse de la station.

Coût de la «randonnée et fondue»: 104$ par adulte (114$ avec location de raquettes). Coût en dameuse: 138$.

Mes bons plans à la station Mont-Tremblant:

  • La Tour des Voyageurs, récemment rénovée: pour l’hébergement au pied des pistes.
  • D-Tours: notamment pour ses tours guidés en fatbike et fatbike électrique.
  • Le Fluide: bar à jus de fruits et légumes, smoothies, toniques vivifiants, soupes et desserts santé… Irrésistible.
  • Le Scandinave Spa: l’un des plus beaux spas nordiques du Québec; passage quasi obligé après une activité de sports d’hiver!
  • L’hébergement à la station, qui donne droit aux premières traces du matin en ski alpin, aux soirées de glisse sur tubes et aux patins gratuits pour aller glisser sur le terrain de la chapelle Saint-Bernard.

Autres activités d’hiver à la station Mont-Tremblant ou à proximité:

  • Ski alpin
  • Ski de fond
  • Raquettes
  • Randonnée alpine
  • Fatbike et fatbike électrique
  • Escalade de glace

Deux événements à venir:

  • La Coupe du monde de ski acrobatique: du 23 au 26 janvier 2020
  • Le Festival Rando Alpine Tremblant: du 7 au 9 février 2020

Merci à la station Tremblant et à la Tour des Voyageurs pour leur aide précieuse à l’organisation de ce séjour en tant que journaliste invitée.

Plein air en Chaudière-Appalaches avec un passionné

Dans le milieu du plein air, il y a des êtres à part, qu’on aime rencontrer parce qu’ils ont le goût du partage, une générosité sans borne et une ardente passion pour une ou plusieurs activités. C’est le cas de Christian Joncas, que j’ai rencontré en juin.

Je ne sais plus très bien qui m’avait donné son nom, que j’avais noté sur un bout de papier en me disant que, lorsque je passerais par la région de Chaudière-Appalaches, j’essaierais de le voir. En juin dernier, l’occasion s’est présentée alors que je partais de Montréal en direction du Bas-Saint-Laurent.

Me voici donc, par une belle journée ensoleillée, quittant l’autoroute 20 pour emprunter avec délice cette «route des navigateurs» que j’aime tant sur la rive sud du Saint-Laurent. Pourquoi? Parce qu’elle passe au plus près du fleuve et traverse les jolis villages qui se succèdent après Lévis: Beaumont, Saint-Michel-de-Bellechasse, Saint-Vallier, Berthier-sur-Mer, puis, après Montmagny, L’Islet, Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Roch-des-Aulnaies. Je ne me lasse pas de retrouver leurs églises et maisons ancestrales, leurs rues ombragées, leurs petites boutiques, cafés et boulangeries artisanales. Et surtout leurs échappées visuelles sur le grand fleuve.

Cette fois-ci, pourtant, j’allais carrément lui tourner le dos pour m’enfoncer dans la campagne, en ligne droite vers le sud de Saint-Roch-des-Aulnaies. Territoire méconnu que cette «Côte-du-Sud» qui se déploie en arrière de la rive jusqu’à la frontière du Québec avec le Maine. Je n’irai pas si loin, quelques kilomètres à peine, mais je plongerai en plein monde agricole et végétal! Les champs cultivés s’étendent à perte de vue, coupés par quelques rivières et forêts, puis les montagnes (celles de la chaîne des Appalaches) reprennent vite leurs droits. C’est bucolique à souhait.

Entre deux rangs, je tourne à gauche sur le chemin de Vieux-Fronteau, là où se trouvent les imposants bâtiments d’une ferme et une maison en briques blanches. C’est là que vit Christian, qui m’accueille en bermuda, un grand sourire sous la casquette.

Photo: Anne Pélouas

Producteur de lait bio pendant 28 ans, il a vendu sa ferme fin 2017 et consacre la majeure partie de son temps à profiter d’activités de plein air et à faire du bénévolat. Cofondateur du Club de plein air Des Aulnaies, il en est l’un des membres les plus actifs. J’aime bien le slogan du club: «Tout le monde dehors!» Lui-même n’hésite jamais à faire plaisir à ceux qui viennent le voir, louant notamment ses kayaks de rivière.

En kayak sur la rivière Ferrée

Nous voilà justement ensemble à l’arrière de chez lui, mettant à l’eau les kayaks pour une balade sur la rivière Ferrée, qui serpente au milieu des champs. On ne les voit guère sans mettre pied à terre, car le cours d’eau est bien encaissé, à l’abri du vent, avec des pentes raides de deux à trois mètres par endroits.

Du printemps à l’automne, on pagaie sur 1,5 kilomètre à contre-courant (léger) sur la rivière tout en méandres, jusqu’à atteindre un petit rapide qui barre la «route», obligeant à faire demi-tour. Le cours d’eau est très ombragé parfois, avec la canopée des arbres qui se referme quasiment au-dessus de lui. Ailleurs, les rives sont envahies de fougères géantes et l’on se fraie un passage dans cet univers végétal hors du commun. C’est beau à voir et à entendre, avec les oiseaux qui chantent et le murmure de la rivière. La balade est courte, mais bien sympathique, et idéale pour les familles.

Au printemps (du 20 avril à la fin de mai), les plus aguerris descendent sur plus de 11 kilomètres une autre section de la rivière, alors nettement plus tumultueuse, de Sainte-Louise au pont de l’autoroute 20.

Photo: Anne Pélouas

En fatbike électrique dans la campagne

Au retour de ce périple tranquille, Christian ouvre la porte de sa grange et me montre (à côté de quelques belles motos) sa petite «flotte» de vélos à assistance électrique, tous plus originaux les uns que les autres, dont un aux allures de petite moto ancienne. L’occasion est trop belle de partir faire un tour. J’embarque sur l’un des fatbikes électriques et mesure déjà sa puissance hors normes sur l’allée de gravelle menant à la première route. De là, j’irai m’épivarder dans la campagne, rejoindre le Méandre, sur la route de l’église de Sainte-Louise; ce site extérieur d’interprétation du bassin de la rivière Ferrée est superbe pour piqueniquer et mettre à l’eau des kayaks.

Je grimperai sur un coteau pour admirer les champs de haut, descendant ensuite à bonne vitesse, histoire de me griser un peu, sans oublier tout de même que le vélo électrique, pour un sportif ou simple amateur de plein air, n’est pas un moyen de transport sans effort à fournir, mais plutôt une façon de moduler cet effort pour faire plus de distance tout en profitant du paysage.

La prochaine fois, promis, je me lance à l’assaut des monts du Pinguet et du sommet des Aulnaies, au sud-est de la rivière Ferrée, et je m’en vais voir les vestiges des moulins à farine qui se trouvaient autrefois au bord du cours d’eau jusqu’à son embouchure dans le Saint-Laurent. Je voudrais bien aussi prendre rendez-vous pour une sortie sur le voilier de Christian. Car il adore (aussi) emmener du monde sur son «DesÔnaies», un Benetto de 32,5 pieds, y compris pour un «baptême à la voile» sur cette belle portion du fleuve à l’est de l’archipel de Montmagny.

Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir

  • Il n’en coûte que 5 $ pour la mise à l’eau de votre propre kayak et 30 $ par demi-journée, par personne, pour en louer un.
  • Le Club de plein air Des Aulnaies est ouvert à tous, à la condition d’être admis dans son groupe Facebook, qui offre une plateforme gratuite pour participer ou organiser des sorties de kayak, randonnée, ornithologie, ski de fond ou raquettes.
  • En partant vers Saint-Roch-des-Aulnaies, ne manquez pas un arrêt à l’une des meilleures adresses de Christian: la boulangerie «Du pain… C’est tout!», de la Seigneurie des Aulnaies. Les pains au levain de Charles Létang feront fureur au pique-nique comme à la maison. Il a déjà gagné le prix du «Meilleur artisan boulanger utilisant des produits certifiés biologiques du Québec» et celui de la «Meilleure baguette au levain biologique», c’est dire. Et quant à moi, ma farine de sarrasin préférée au Québec vient depuis toujours du moulin de la Seigneurie des Aulnaies.

La Laponie à pied, en canot et à vélo

La Laponie fait rêver, avec ses forêts profondes au nord du cercle polaire, mais elle est surtout parfaite pour ne pas trop dépayser les Québécois amateurs de plein air.

D’abord, il y a la nature lapone, avec ses airs de forêt boréale, ses lacs et ses larges rivières, propices à la randonnée pédestre, au canot, au vélo de montagne ou au fatbike. Ensuite, il y a la culture «samie» (lapone), imprégnée de la vie de ses éleveurs de rennes, qu’on rencontre assez facilement.

Terres d’aventure et son partenaire français Grand Nord Grand Large, deux entreprises spécialisées en tourisme d’aventure, proposent un séjour «multiactivités» d’une semaine dans une région à cheval sur la frontière entre la Finlande et la Suède, à 200 kilomètres au nord du cercle polaire ou plutôt, comme nous le dira notre guide Lars, «200 kilomètres au nord du stress»! On se rend en avion jusqu’à Rovaniemi, puis en voiture ou en bus à Muodoslompolo, au nord de Kittila, en Finlande. De là, on rayonnera à partir d’une auberge de style pourvoirie, le Rajamaa, pour pratiquer randonnée, canot et vélo.

Photo: Anne Pélouas

Le fameux Gulf Stream a sur cette latitude un effet certain. On est loin de notre Nord québécois sans arbres. On se croirait plutôt en pleine forêt du Saguenay ou de la Côte-Nord, lapons en moins… C’est la partie occidentale de la taïga, où dominent des forêts de résineux, mais aussi des bouleaux blancs, des trembles, des buissons de genévriers et de sorbiers, ainsi que des lichens à profusion.

Près de Muonio coule une rivière du même nom qui marque la frontière entre la Finlande et la Suède. L’auberge trône sur l’île Pitkasaari avec dix chalets en bois, un bon restaurant et un sauna, pièce «obligatoire» en hébergement scandinave et bien appréciée pour la détente après une journée d’exercices; tout comme les aurores boréales, qui sont fréquentes par temps clair entre septembre et mars.

Les aurores boréales sont fréquentes par temps clair entre septembre et mars. © Rikard Lagerberg

En canot ou à vélo

Majestueuse, tout en méandres, la rivière Muorio est parfaite pour canoter ou faire du kayak le nez en l’air entre forêts, prairies et collines verdoyantes. Aigles de mer et cygnes sont souvent au rendez-vous. Le cours d’eau, qui se jette dans la mer Baltique, est le plus long d’Europe sans barrage. L’île est aussi agréable pour la pratique du vélo de montagne ou du fatbike. On peut simplement se rendre au village le plus proche, Muodoslompolo, prendre en route un chemin forestier ou faire le tour de l’île en empruntant une étroite piste qui serpente en forêt.

En canot sur la rivière Muorio. Photo: Anne Pélouas

Parc national de Pallas-Ylläs

Ce parc finlandais de plus de 1000 km2, collé sur la Suède, est un haut lieu de randonnée en forêt et en montagne. Il abrite en effet les plus hautes collines du pays, dont le mont Taivaskero. Paradis de la forêt mixte, entre feuillus et résineux, il a néanmoins un arbre-roi, l’épicéa à larges branches, bien adapté à un pays où la neige est reine six mois par an.

Une vingtaine de sentiers pédestres en donne pour tous les goûts: de la petite balade de moins de 5 km sur le plat à la longue randonnée (de 28 à 72 km) avec coucher en route dans des refuges rustiques.

Pause lors d'une randonnée. Photo: Anne Pélouas

Randonnée entre taïga et culture samie

Une excursion de deux jours permet de randonner du bord de la rivière Jyri Joki jusqu’au canyon de Marjakursu, par des chemins forestiers ou carrément en marchant en pleine taïga, sans pistes. La forêt y est plus clairsemée et les pas dégagent de drôles d’effluves, mêlant les parfums de citronnelle et de thé du Labrador. On atteint en après-midi un chalet (style cabane de trappeur sans électricité) au cœur de la forêt où l’on passera la nuit… après un bon sauna!

Au retour, arrêt sur un ancien lieu de rencontre entre éleveurs de rennes. L’un d’eux, Henrik Seva, nous y attend. Sous son «kota» (tipi en bois), il nous parlera de cette culture bien particulière qui est celle des Samis, peuple autochtone de Laponie.

Henrik, éleveur de rennes. Photo: Anne Pélouas

Ces semi-nomades qui vivent au nord de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de la Russie sont passés maîtres dans l’élevage de rennes, qui vivent en liberté une bonne partie de l’année.

© Pentti Sormunen Visit Finland

Henrik a passé 17 ans de sa vie dans les Territoires du Nord-Ouest, appelé à la rescousse pour aider les Inuits à élever des rennes afin de suppléer à la lente disparition des caribous, dont la viande constitue leur nourriture de base. À Inuvik, il a rencontré une Québécoise dont le père était Suédois et qui élevait là des chiens de traineaux. En 2016, ils sont repartis pour s’installer sur l’île Pitkasaari avec ses chiens. L’hiver, Anna Sofia gère une entreprise de traineaux à chiens. Le reste de l’année, on peut partir en balade avec un chien en «cani-randonnée», une activité qui peut être hautement sportive, car les chiens sont fringants et vous tirent en avant au point de vous obliger parfois à courir derrière eux!

Notre journaliste Anne Pélouas en plein cani-randonnée!

Quand y aller?

En été ou en automne, mais en hiver aussi, bien sûr, pour le ski de fond ou la raquette.

À lire:

Le dernier lapon, roman policier écrit par Olivier Truc, journaliste français installé en Scandinavie.