Nouvelle directrice générale au Réseau FADOQ. Le 2 avril dernier, Jacinthe Roy entrait officiellement en poste à la tête de la plus grande association pour les 50 ans et plus au Canada. Elle succède ainsi à Danis Prud’homme qui a pris sa retraite après 15 ans comme DG du Réseau. Mme Roy est en terrain connu puisqu’elle assumait les fonctions de directrice adjointe de la FADOQ depuis novembre 2021.
Par voie de communiqué Mme Roy s’est dit honorée de cette nomination. «Ma vision pour la FADOQ s’assoit sur un grand pilier : ajouter de la valeur à la carte FADOQ pour que nos membres soient encore mieux desservis et soient de fiers ambassadeurs et ambassadrices de notre organisme.»
Détentrice d’une maîtrise en administration des affaires (MBA), Jacinthe Roy a longtemps œuvré en philanthropie et en financement d’organismes à buts non lucratif, notamment au sein de l’organisme Les petits frères des pauvres.
À sa feuille de route au sein du Réseau on compte notamment la campagne Entrez dans la danse avec vos clubs FADOQ afin de relancer les activités des clubs après la pandémie. Elle a également relancé le Fonds philanthropique FADOQ et piloté plusieurs importants comités au sein de l’organisation.
«De grands défis sont devant nous, notamment avec le vieillissement accéléré de la population québécoise. Nous continuerons de demeurer bien de notre temps avec une offre variée d’activités et de loisirs. De plus, la défense des droits collectifs de nos membres et de toutes les personnes de 50 ans et plus du Québec occupera toujours une place importante dans notre organisation» a déclaré Mme Roy qui en fait un engagement.
Rappelons qu’avec 575 000 membres répartis dans les 16 régions du Québec le Réseau FADOQ est un organisme de premier plan pour l’avancement de la défense des aînés et joue un rôle essentiel en portant et en faisant entendre la voix des aînés auprès des différentes instances sociales et politiques.
Nous souhaitons bon vent à Jacinthe Roy dans ses nouvelles fonctions.
Pour ce nouvel Entretien inspirant de nos balados, nous recevons Mme Gisèle Tassé-Goodman, présidente du Conseil d’administration du Réseau FADOQ.
Le nom FADOQ est connu, on suggère la carte de membre parfois à la blague à ceux qui franchissent le cap de la cinquantaine, mais saviez-vous que le Réseau FADOQ est la plus grande association pour les plus de 50 ans au Canada? Qu’offre le Réseau à ses 550 000 membres? Quel rôle joue une aussi grande organisation dans la défense des droits des aînés? Pourquoi s’implique-t-on, comme notre invitée, bénévolement dans un organisme comme celui-là? On aborde toutes ces questions et plus avec Mme Tassé-Goodman dans ce 22e épisode de nos balados.
Rappelons qu'Avenues.ca est une initiative du Réseau FADOQ.
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Mme Gisèle Tassé-Goodman a mené une brillante carrière de 33 ans au sein de la fonction publique fédérale où elle a travaillé dans divers ministères. Elle a été élue présidente du Conseil d'administration du Réseau FADOQ en 2019 et reconduite dans ses fonctions en 2022. Elle siège également sur le Conseil d'administration de la FADOQ Région Outaouais.
Avenues.ca est une initiative du Réseau FADOQ.
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Marcher en groupe n’a jamais été aussi facile tant pullulent les clubs et associations proposant des sorties en milieu urbain comme en région. L’expérience vaut la peine d’être vécue toute l’année, à pied, en raquettes ou en crampons, mais attention, on y devient vite accro! Tour d’horizon des clubs de marche du Québec et de leurs attraits communs ou singuliers.
Selon Rando Québec, «la marche est sans contredit l’activité physique la plus populaire auprès des Québécois. Elle est peu coûteuse, accessible à tous, et ce, peu importe la condition physique». Marcher en groupe est une expérience enrichissante à plus d’un titre: c’est un excellent moyen de socialiser, de se motiver mutuellement et de découvrir de nouveaux décors d’activités.
Dans la panoplie actuelle des possibilités de marcher pour se tenir en forme et profiter du grand air, les clubs de marche connaissent un réel engouement ces dernières années.
Bienvenue dans l’univers de ces lieux de rencontre au service de l’activité physique qui procurent de multiples avantages qu’on peut résumer en quelques mots: motivation, sécurité, assiduité, persévérance, valorisation, socialisation.
Dans la panoplie actuelle des possibilités de marcher pour se tenir en forme et profiter du grand air, les clubs de marche connaissent un réel engouement ces dernières années. Photo: Henry Xu, Unsplash
Portrait de famille
Il est très difficile de dresser un portrait de l’ensemble des clubs de marche au Québec, certains étant très structurés depuis des années tandis que d’autres transitent par des groupes Facebook créés par quelques «allumés» du plein air parfois difficiles à repérer.
Un bon point de départ est de miser sur des «institutions» qui œuvrent depuis longtemps à rassembler des initiatives au service de la marche comme Rando Québec et la FADOQ.
Pour les plus de 50 ans, la FADOQ détient le record québécois du nombre de clubs de marche à Montréal et en région. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux, avec des marches urbaines à Montréal ou à Québec et des sorties guidées dans de nombreux parcs comme en grande nature.
Les groupes VIEACTIVE sont particulièrement dynamiques dans les régions de Québec, Charlevoix et Chaudière-Appalaches. Ils organisent et animent (entre autres) de multiples sorties de plein air (randonnée pédestre ou en raquettes, marche nordique, marche sportive avec balado). La FADOQ est associée au programme VIEACTIVE.
Pour les plus de 50 ans, la FADOQ détient le record québécois du nombre de clubs de marche à Montréal et en région. Photo: Depositphotos
Portail d’entrée aux clubs affiliés Rando-Québec
Sur son site, Rando Québec répertorie un nombre impressionnant de clubs de marche affiliés œuvrant dans la quasi-totalité des régions du Québec, y compris Montréal. Premier avantage «pécuniaire» d’un membership annuel à l’un de ces clubs: un rabais de 10$ sur l’adhésion Randonneur-Lecteur Rando Québec, avec un beau magazine à lire après une bonne marche. Second avantage tout aussi pécuniaire: les adhésions annuelles aux clubs sont toujours à prix modiques et procurent la gratuité sur la plupart des excursions en groupes.
De Montréal aux Cantons-de-l’Est, en passant par le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord ou Lanaudière, chaque club de marche affilié a ses caractéristiques propres, plus quelques constantes. Généralement, le coût des sorties est nul ou peu cher, par souci premier comme le dit le Club de plein air de la Côte-Nord «d’augmenter et faire grandir la communauté de randonneurs».
Certains, comme le Club de marche de Saint-Fabien (Bas-Saint-Laurent), offrent la gratuité des sorties. D’autres (comme le Club de marche de Rimouski), seulement à leurs membres, moyennant une adhésion annuelle de 25$, les autres payant 2$ pour participer à une randonnée à la journée.
L’union faisant la force, l’adhésion à un club de marche permet souvent de concilier valeurs et action, en favorisant une approche durable dans le développement de sentiers de randonnée et dans les activités, grâce, par exemple, au covoiturage pour l’accès aux sites de randonnée.
Quoi de mieux qu’un club local comptant des passionnés de plein air parmi ses bénévoles-accompagnateurs pour partir à la découverte des multiples trésors cachés d’un territoire donné?
Tous offrent bien sûr des activités de marche urbaine (Montréal, Québec), à la campagne ou en montagne du printemps à l’automne, mais aussi très fréquemment des sorties hivernales en raquettes, en crampons ou en marche sur neige.
Plusieurs clubs offrent des sorties hivernales en raquettes, en crampons ou en marche sur neige. Photo: Depositphotos
Quelle marche?
Les types de marche sont aussi aléatoires que les groupes, variant de la promenade à la marche santé (de 4 à 5 kilomètres), sans oublier la marche dynamique, rythmée, rapide, la randonnée pédestre pour débutants, niveaux intermédiaire ou avancé, la marche nordique, la longue randonnée en montagne ou de type «mini-Compostelle québécois», et la marche afghane (avec exercices de respiration).
Il y a même des spécialistes de la marche d’endurance et d’entraînement dynamique (3 à 50 kilomètres) dans des parcs, milieux urbains ou campagne, à Montréal ou en Montérégie. C’est le cas du Club de marche dynamique.
Au chapitre des longues marches en vogue au Québec, inspirées du modèle de Compostelle, il y a pléthore de choix: Chemin des Outaouais, Chemin des Sanctuaires Montréal–Sainte-Anne-de-Beaupré, par exemple.
Au chapitre des longues marches en vogue au Québec, inspirées du modèle de Compostelle, il y a pléthore de choix: Photo: Depositphotos
Pour qui? Pour quand?
Certains clubs s’adressent à une clientèle adulte en général, d’autres, aux plus de 50 ans, comme le Club de marche Les Promenades Drummondville (Centre-du-Québec). D’autres sont ouverts aux familles avec enfants pour des excursions d’une demi-journée, comme les Sentiers frontaliers (Cantons-de-l’Est).
Il y en a aussi pour tous les goûts dans les clubs de marche en matière de calendrier d’activités, mais la plupart offrent aussi bien des sorties de week-ends que de jours de semaine, ce qui permet de s’adapter à votre propre emploi du temps de travailleur ou de retraité.
Quelle que soit votre expérience de marche, les clubs sont adaptés à chacun, proposant des activités spécifiant clairement le niveau visé (débutant, intermédiaire ou avancé). Parfois, il y a un accompagnateur en avant et une personne en arrière pour ne laisser personne seul. Certains divisent également leurs groupes en sous-groupes pour s’accorder au rythme de chacun.
Certains clubs se restreignent strictement à des explorations du territoire de leur région tandis que d’autres «débordent» parfois sur leurs proches voisins (Club de marche Les amants de la nature, dans Lanaudière).
Les plus aventureux choisissent des groupes où les destinations montagneuses sont à l’honneur, comme Randonnée Aventure, Les Aventuriers du Québec ou le vétéran Club de montagne le Canadien, même s’ils sont ouverts à tous les calibres.
Quoi de mieux qu’une touche-à-tout du plein air pour nous parler des groupes de plein air? Joanne Véronneau n’aime rien tant que quitter son écran d’ordinateur et son travail de graphiste pour sortir en plein air avec des amis ou en famille. «Comme ils ne peuvent pas toujours m’accompagner, je m’adresse souvent à des groupes pour aller marcher, rouler ou skier. J’y trouve depuis au moins 20 ans une garantie de sorties plusieurs fois par saison, à faible coût, en découvrant de nouveaux sites sans y aller seule et souvent sans conduire quand il y a transport par bus ou covoiturage.»
Il y en a pour tous les goûts dans les clubs de marche en matière de calendrier d’activités, mais la plupart offrent aussi bien des sorties de week-ends que de jours de semaine. Photo: Kitera Dent, Unsplash
Autres atouts
Certains clubs proposent également le prêt d’équipement gratuit ou à faible coût à leurs membres, comme Les Aventuriers du Québec, qui se distinguent aussi par leur offre de prix de présence aux sorties et par une section de leur site réservée aux membres pour poursuivre les échanges de bons plans ou de recettes de cuisine.
Autres avantages: les réductions dans des magasins de plein air de la région et des formations à faible coût, comme le propose les Sentiers de l’Estrie, pour des cours d’orientation carte et boussole ou de premiers secours.
Les Sentiers de l’Estrie sous la loupe
Depuis 1976, l’organisme à but non lucratif les Sentiers de l’Estrie gère et entretient plus de 200 kilomètres de sentiers grâce à des bénévoles qui animent aussi un club de marche très dynamique. «Notre mission est d’encourager la marche en nature et notre mot d’ordre est l’accessibilité, raison pour laquelle notre membership est peu élevé», précise Marie-Claire Pelletier, présidente de l’organisme. Moyennant 50$ par personne ou 80$ par famille et par an, on a un accès gratuit aux sentiers et aux activités du club. Sans adhésion au club, il en coûte 10$ pour un permis journalier de sentier ou 7,50$ pour une sortie de groupe. En plus, on favorise le covoiturage.
L’encadrement des sorties est, selon Mme Pelletier, le point fort des Sentiers de l’Estrie. Il permet de «randonner de façon sécuritaire, par exemple en période de chasse ou quand les conditions des sentiers sont incertaines. Nos accompagnateurs sont familiers des sentiers».
Autres plus, à son avis: «celui de découvrir avec eux des trésors cachés, une variété de beaux sentiers et points de vue; celui de bénéficier de précieux conseils d’habillement et d’équipement. L’aspect social est aussi très important. Le groupe fidélise les gens, qui ont envie de se revoir».
Les Sentiers de l’Estrie proposent généralement deux sorties par semaine, en toutes saisons, le week-end et en semaine, veillant à ce qu’alternent les niveaux de marche (de très facile à très difficile), avec une bonne dose de niveau intermédiaire.
Les «frais cabarets» – un montant de 4$ à 7$ par repas facturé dans certaines résidences privées pour aînés (RPA) afin de faire la livraison aux chambres – sont de retour suite à leur suspension en mars dernier. Des conditions strictes doivent cependant être remplies afin de facturer les résidents. Des balises nécessaires que réclamaient les organismes, comme le Réseau FADOQ qui avait vertement dénoncé ces frais inadmissibles.
Le déconfinement progressif entraîne le retour des «frais cabarets» dans les RPA. Ainsi, tel que mentionné dans les «Directives au réseau de la santé et des services sociaux» du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec: «Les services de repas doivent être offerts dans la salle à manger, en respectant la distanciation physique ou le concept de bulle pour la clientèle avec troubles neurocognitifs, à moins d’indication clinique contraire ou d’éclosion. Dans un tel cas, la RPA doit privilégier la livraison et la prise des repas dans les unités locatives des résidents.»
Ainsi, si une salle à manger est disponible et sécuritaire – c’est-à-dire qu’elle est suffisamment grande pour accueillir les résidents en respectant les 2 mètres de distance – des «frais cabarets» pourront être facturés aux résidents qui désirent recevoir leur repas dans leur chambre plutôt que dans la salle à manger.
À l’inverse, si la salle à manger n’est pas assez grande et qu’il est impossible d’y respecter les mesures de distanciation sociale, les résidents ne doivent pas être facturés pour continuer de recevoir leur repas dans leur chambre.
Il est également interdit de charger les «frais cabarets» à un résident confiné dans sa chambre en raison de son état de santé (après avoir été déclaré positif à la COVID-19 ou en attente d’un résultat de test de dépistage, par exemple).
Plus de 70% des aînés recevant des soins ou des services à domicile affirment que ces services sont réduits depuis le début de la pandémie de COVID-19. C’est ce qui ressort d’un récent sondage réalisé par la firme Léger auprès de 3000 membres du Réseau FADOQ.
Face à cette inquiétante situation, le Réseau FADOQ a interpellé le gouvernement du Québec afin d’assurer une reprise des services à domicile. «Le maintien du continuum des services et soins à domicile est essentiel pour les aînés, d’autant plus que 23% des répondants ayant subi une réduction de leur offre de services estiment que leur état de santé s’est détérioré. Il faut que ces soins et services reprennent le plus vite possible», soutient la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Baisse des suivis médicaux
Autre situation préoccupante révélée par le sondage: 30% des répondants ayant une maladie chronique ou une condition diagnostiquée par un professionnel de la santé, telles que l’asthme, le diabète ou une maladie cardiaque, ont signifié que leur rendez-vous médical en lien avec leur état de santé avait été annulé en raison de la crise sanitaire. Les répondants de la région de Montréal sont plus nombreux à avoir vécu cette situation (34%).
Prendre soin des autres
Au-delà de ces statistiques navrantes et sachant que beaucoup d’aînés sont en détresse, le Réseau FAODQ a contacté pas moins de 100 000 membres de 70 ans et plus afin de les rassurer, prendre de leurs nouvelles, vérifier qu’ils sont en sécurité et qu’ils ont accès aux ressources nécessaires afin de combler leurs besoins essentiels, notamment pour s’approvisionner.
«Nous avons référé jusqu’à maintenant 500 personnes à des ressources pour les aider. Et près de 6000 membres nous ont demandé de les rappeler parce qu’ils avaient peu d’interactions pendant la période de confinement», explique le directeur général du Réseau FADOQ, Danis Prud’homme.
Réalisée grâce à la collaboration des employés et de bénévoles de tout le Réseau FADOQ, cette opération d’appels de courtoisie intitulée Prenons soin des autres a permis d’avoir l’heure juste sur les préoccupations et les inquiétudes des membres du Réseau en ces temps de confinement.
D’autres gestes de solidarité
En plus des appels de courtoisie faits auprès de ses membres, le Réseau FADOQ a posé d’autres gestes pour informer sa clientèle composée de 535 000 personnes de 50 ans et plus. Parmi ceux-ci, le mouvement «Par la fenêtre», en collaboration avec TVA, créé pour briser l’isolement des aînés pendant la pandémie, et par lequel on invite les Québécois à produire des messages réconfortants pour les aînés, qui ont plus que jamais besoin d’amour et de soutien.
Le Réseau FADOQ a également effectué deux dons de 5000$ aux organismes Les Petits Frères et le Regroupement des popotes roulantes du Québec. «Le Réseau FADOQ fait sa part en aidant financièrement d’autres organismes qui viennent en aide aux aînés de façon complémentaire. En ces temps d’incertitude, leur implication est indispensable. Ils doivent être en mesure de poursuivre leur excellent travail», déclare M. Prud’homme.