En automne, avec les paysages colorés, les feuilles à terre et le temps frais, les conditions sont parfaites pour aller marcher en forêt ou grimper sur les hauteurs. Encore faut-il prendre quelques précautions en matière de vêtements, d’équipement et de nutrition. Voici quelques conseils utiles.
Comment on s’habille?
Le multicouche est plus que jamais de rigueur par températures changeantes. «Le trois-couches», précise Sammy Boulifa, conseiller plein air à la boutique MEC du Marché central de Montréal. La couche collée au corps pour évacuer la transpiration (en polyester ou laine mérinos), la couche intermédiaire qui isole (laine polaire ou duvet léger), et la coquille supérieure, qui protège du vent ou de la pluie (coupe-vent respirant ou goretex). Et tant mieux si cette dernière reste au fond du sac à dos…
Pour moi, le pantalon-short en fibres synthétiques est passé de mode, mais pas pour Sammy. Il est utile pour passer du mode short au mode pantalon. Comme j’ai rarement froid aux mollets, je lui préfère le style capri, couvrant le genou.
Sur la tête, la casquette est toujours de rigueur pour les jours de grand soleil et, aux pieds, il ne faut pas lésiner sur la qualité des bottes de randonnée, offrant adhérence et stabilité. «C’est très important en automne, insiste Sammy, car on marche souvent sur des surfaces mouillées et glissantes (roches, racines ou carrément dans la boue)». Des semelles qui faisaient l’affaire sur terrain sec deviennent alors propices aux glissades non contrôlées…
Et dans le sac?
Dans le «fond de sac», j’ai toujours pour ma part - surtout l’automne - de petits gants, une tuque et un col en polyester pour l’arrêt au sommet, sur un site venteux ou si le temps se rafraîchit en cours de randonnée. Sammy adore pour sa part le «chaos-tube» en laine mérinos, un col multifonctions qui peut servir de bandeau, de tuque ou de foulard, séchant rapidement.
Plus l’automne avance, plus il faut par ailleurs redoubler de prudence face à la «concurrence» des chasseurs en forêt. Le mieux est d’éviter les secteurs de chasse et dans tous les cas de porter des couleurs vives. Les chasseurs éviteront ainsi de vous confondre avec du gibier et, si vous ne pouvez pas vous déplacer à la suite d’une chute, vous serez nettement plus visible qu’en noir…
Comment on s’équipe?
«Évitez de trop remplir votre sac et n’en prenez pas un de plus de 20 livres», conseille Sammy. En même temps, ne délaissez pas les essentiels… En plus du «fond de sac vêtements», beaucoup négligent des éléments essentiels à emporter avec soi, même pour une randonnée de jour. Le cellulaire, c’est bien utile, mais pas suffisant pour la sécurité. La carte des sentiers qu’on veut emprunter est le minimum, plus une boussole ou un GPS si on sait s’en servir. «Tout le monde devrait aussi avoir un sifflet, un couteau et de quoi faire du feu pour se réchauffer, note Sammy. En cas de blessure ou si l’on s’est perdu, le sifflet et le feu permettront de vous repérer plus facilement».
Règle élémentaire de sécurité aussi: la lampe frontale (au moins une par groupe), car en automne, il fait nuit de plus en plus tôt!
Pour marcher, les plus jeunes n’ont pas besoin de bâtons, mais pour les autres, en avoir un ou, mieux, deux télescopiques permet non seulement de répartir l’effort musculaire, mais aussi d’avoir un meilleur équilibre, surtout quand les feuilles tombent et qu’on ne voit plus très bien où l’on met les pieds dans le sentier.
Qu’est-ce qu’on mange ou boit?
Pour une journée, pas besoin de transporter un réchaud pour manger un repas chaud. Sammy, comme moi, opte pour le thermos (avec thé ou soupe) pour avoir une boisson chaude à la pause du midi. Et un bon bouillon aux légumes dans mon cas. Le thermos permet de limiter l’eau à emporter même s’il ne faut pas sous-estimer le besoin de s’hydrater correctement durant toute la randonnée, même en automne. Un litre par personne est à cet égard le minimum à avoir avec soi, mais si le dénivelé ou le kilométrage à parcourir sont importants, il faut plus...
Chacun fait ensuite à sa guise: sandwich nutritif, salade de légumineuses, saucisson, muffins, noix et fruits secs, barres de céréales pour les collations… Place à l’imagination, tout en veillant au poids que vous aurez à porter sur le dos!
La randonnée est l’activité-phare de l’automne, mais le vélo de route et le vélo de montagne aussi. Et en octobre, l’eau des lacs, des rivières et même du fleuve Saint-Laurent n’est pas encore bien froide. Ne ratez pas l’occasion de sortir en planche à pagaie, en kayak de mer ou canot pour profiter de ce mois aux couleurs chatoyantes.
Randonnée pédestre en Outaouais
Bienvenue au Rocher-à-l’Oiseau, près de Sheenboro, dans la région du Pontiac. Ce site naturel se cache au cœur de la ZEC Saint-Patrice, sur le chemin Schyan.
Le rocher à l’Oiseau est un site sacré de la Nation algonquine qu’on atteint à pied en traversant une forêt d’arbres matures. Le sentier de 4,5 km à l’aller mène ensuite à un petit lac bucolique, puis rejoint le haut d’une paroi rocheuse qui s’élève à 150 m au-dessus de la rivière des Outaouais. Imaginez la vue plongeante!
S’il vous reste de l’énergie, n’hésitez pas à dévaler les 150 m de pente sur seulement 1,5 km pour vous rendre jusqu’à la pointe à l’Oiseau. De là, vous pourrez admirer d’en bas, bien qu’un peu de loin, le rocher à l’Oiseau, même si vous ne pourrez pas voir les pictogrammes que des chamans ont peint à la main sur la paroi.
Après un petit arrêt à la plage en bord de rivière, il sera temps de remonter sur le même sentier. Attention aux périodes de chasse au gros gibier, en septembre et novembre. Dossard orange ou vêtements de couleurs vives fortement recommandés durant cette période.
Photo: Facebook Sentier du Rocher-à-l'Oiseau / Oiseau Rock Trail
Planche à pagaie en Montérégie
L’automne, je suggère de commencer à porter un wetsuit en néoprène si vous en possédez un avant de partir faire un tour en planche à pagaie, même au sud du Québec, à moins qu’il fasse encore chaud à l’extérieur. Choisissez un plan d’eau calme (plutôt un lac ou un archipel bien abrité du vent), enfilez votre veste de sauvetage et vogue la planche…
Le bassin de Chambly, en Montérégie, est un de ces plans d’eau bien abrités, idéal pour faire un tour en planche à pagaie. On en profite pour admirer depuis l’eau la beauté architecturale d’une des icônes de la région: le lieu historique national du Fort-Chambly. L’accès au bassin se fait via le quai municipal de Chambly au parc Martel.
Photo: Facebook Tourisme Montérégie
Vélo de montagne dans la région de Québec
Le vélo de montagne est une activité parfaite pour l’automne, alors que les températures ne sont ni trop chaudes, ni trop froides. Les réseaux de qualité, avec de multiples sentiers, se multiplient et couvrent désormais toutes les régions du Québec. Vérifiez toutefois que les sites pour pratiquer cette activité sont bien ouverts quand vous le souhaitez, surtout après les jours de grosse pluie, où la boue impose des fermetures de pistes.
La Vallée Bras-du-Nord est devenue au fil des ans une destination incontournable pour le vélo de montagne, avec des pistes bien aménagées depuis 2007, pour tous les niveaux et dans un décor diversifié, incluant des bords de rivière et de gros caps rocheux. Dans le secteur Saint-Raymond, place aux experts capables de monter sur deux petits sommets et d’en redescendre.
Le secteur Shannahan offre aussi sur 8 km2 et 70 km de sentiers singletrack quelques beaux défis, comme la piste Neilson, plutôt technique, avec sa montée et plein de «ponts» de bois. Deux autres pistes (Beurre d’érable et Boréale) sont plus accessibles aux cyclistes débutants ou intermédiaires. Pour tous, c’est une invitation à plonger dans la forêt boréale, à gravir des collines et longer des falaises.
Dans le secteur Saint-Raymond, 30 km de pistes étroites, au nombre de trois et de niveau intermédiaire et avancé, sont offertes en vallée dans un décor champêtre, avec de courtes montées et des descentes pleines… d’adrénaline!
Photo: Facebook Vallée Bras-du-Nord
En kayak de mer ou canot au parc régional du Poisson Blanc
Le parc régional du Poisson Blanc, dans les Hautes-Laurentides, n’est pas qu’un trésor pour la pêche. C’est aussi un plan d’eau exceptionnel, s’étirant sur une trentaine de kilomètres du nord au sud avec deux lacs successifs, celui des Sables et celui du Poisson blanc.
Le parc est agrémenté de plus de 84 îles, qui attirent de nombreux kayakistes et canoteurs. Ceux qui veulent encore camper en octobre y trouveront un large choix de sites rustiques bien isolés. Sinon, il y a trois microrefuges et un lean-too moderne, nommé Prisme, pour compléter l’offre d’hébergement du parc sur les rives du grand réservoir.
En plus de se balader sur l’eau, on peut marcher. Le parc a en effet développé un réseau de 10 sentiers de randonnée pédestre sur les berges ou sur les îles.
Sur place, on peut louer plusieurs types d’embarcations: canots, kayaks de mer, planches à pagaie et les originaux «catacanots», avec deux canots assemblés en parallèle. Idéal pour les familles.
Photo: Facebook Parc régional du Poisson Blanc
Vélo de route sur Le P’tit Train du Nord
Doyen des parcs linéaires québécois construits sur d’anciennes voies de chemin de fer, celui du P’tit Train du Nord est au mieux en octobre pour rouler «dans les couleurs».
De Saint-Jérôme à Mont-Laurier, il déroule ses 201 km de piste, alternant asphalte et poussière de roche. L’ajout d’une section entre Saint-Jérôme et Bois-des-Filion, dans le secteur de Sainte-Thérèse-de Blainville, porte le total à 234 km. Les autres secteurs sont ceux de la MRC Rivière-du-Nord et de la MRC des Pays-d’en-Haut, de la MRC des Laurentides et de la MRC Antoine-Labelle.
Partie du réseau de la Route verte, le parc linéaire offre l’avantage d’être en terrain relativement plat, même si la piste s’élève un peu entre Saint-Jérôme et Saint-Faustin–Lac-Carré, avant de retrouver une faible élévation jusqu’à Mont-Laurier. La majorité des cyclistes font cependant le trajet du nord au sud pour bénéficier d’une inclinaison favorable.
Photo: Facebook Parc Linéaire le P'tit Train du Nord
À l’agenda
Deux forfaits tout compris
Locapaq, jeune entreprise montréalaise de location d’équipement de plein air, organise deux activités guidées en octobre:
une randonnée pédestre guidée sur le sentier du Fjord, au Saguenay (entre L’Anse-Creuse et Tadoussac), du 5 au 9 octobre, en forfait tout compris, incluant même le transport depuis Montréal, avec trois nuits de camping;
une expédition en packraft (embarcation individuelle) sur la rivière Rouge, les 9 et 10 octobre, également en forfait tout compris.
Le Grand Mouvement ParticipACTION
ParticipACTION lance pour tout le mois d’octobre le «Grand Mouvement», une opération destinée à faire bouger les Canadiens en famille, entre amis ou avec des collègues. On explore d’abord virtuellement le pays via l’application gratuite de l’organisme voué à l’activité physique, puis on s’active en plein air en courant la chance de gagner des prix, dont un voyage au Yukon.
Grand cherche et trouve nature
L’organisme montréalais Guêpe (Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement) invite le 2 octobre à Montréal à un «Grand cherche et trouve de la nature». Des naturalistes vous confieront des missions d’observation sur le Parcours Gouin. Objectif: démystifier la biodiversité urbaine et les différents rôles des parcs urbains. Les 2 et 3 octobre, il convie aussi à un rallye-nature au parc de la Cité de Longueuil, toujours en compagnie de ses éducateurs-naturalistes.
L’automne est l’une des plus belles saisons pour camper et profiter à plein des couleurs qui embrasent les forêts, mais encore faut-il prendre quelques précautions pour se protéger de la fraîcheur ambiante (surtout la nuit) et de la pluie. Bons plans et conseils pour un camping d’automne réussi!
Des campings colorés
Cette année, les experts prédisent que la saison des couleurs en forêt sera courte. Bonne raison pour repérer rapidement quelques campings intéressants afin d’être aux premières loges.
Bonjour Québec met à jour chaque jeudi une carte des couleurs automnales, histoire de faire les bons choix de régions et de sites de plein air. Cette semaine, par exemple, les feuilles de feuillus du parc national du Mont-Tremblant ont bien entamé leur «mue» vers l’orangé et le rouge. Rendez-vous aux campings du lac Monroe, du secteur de L’Assomption ou à celui du lac des Sables, par exemple, pour voir le changement de près en randonnée sur de beaux sentiers.
Vue du Belvédère de La Corniche, sentier de La Corniche, secteur de la Diable. Photo: Facebook Parc national du Mont-Tremblant
Même chose au parc d’environnement naturel de Sutton et au parc national du Mont-Mégantic. À Sutton, vous avez jusqu’au 10 octobre pour aller camper (et dormir sous abri rustique ou en refuge) au sommet du mont Sutton, tout en profitant de la beauté des paysages alentour. Au choix: randonnée pédestre avec tous vos bagages à partir de la station de ski ou du parc d’environnement naturel de Sutton; montée en télésiège à la station de ski (certains jours), puis 45 minutes de marche.
Au parc du Mont-Mégantic, la randonnée au mont Saint-Joseph est un incontournable, selon moi, pour voir les couleurs de bas en haut, quand se découvre toute une région vue du sommet. Deux secteurs (Franceville et L’Observatoire) disposent de campings de haut niveau. Dix sites de prêt-à-camper se trouvent aussi dans le secteur de Franceville.
Au parc du Mont-Mégantic, la randonnée au mont Saint-Joseph est un incontournable pour voir les couleurs. Photo: Facebook ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic
Au parc régional du Mont-Ham, on peut camper au sommet, mais les deux dates restantes pour l’automne affichent complet. Prenez rang pour l’an prochain et profitez du camping rustique au pied de cette belle petite montagne. Le parc offre aussi trois camps rustiques, cinq tentes prospecteur et cinq tipis pour l’hébergement. Vous y serez aux premières loges pour admirer les arbres en feu!
À mettre à votre agenda automnal de l'année prochaine: camping au sommet du parc régional du Mont-Ham. Photo: Facebook Parc régional du Mont-Ham
Au nord de Québec, le parc national de la Jacques-Cartier entame également sa flambée des couleurs sur les flancs d’une des plus spectaculaires vallées glaciaires du Québec. Les campings rustiques des secteurs Le Morillon, Les Hirondelles, Le Héron, L’Escarpement et Le Grand Duc sont des ports d’attache de choix avant de s’envoler sur les sentiers pour prendre de la hauteur et apprécier la vue sur la vallée de la Jacques-Cartier. Chalets, yourtes et sites de prêt-à-camper sont aussi en location.
Les couleurs commencent à changer dans le parc national de la Jacques-Cartier... Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier
Au sud de Québec, rendez-vous plutôt au parc régional du Massif-du-Sud pour vos dernières expériences de camping automnal. Le camping des Érables s’impose en cette saison, vu son nom, même si tous les autres secteurs de camping donnent accès à un grand terrain de jeu en forêt. Et pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable en vous inscrivant à l’une des dernières excursions de mycologie vers les sommets, orientation carte et boussole, plantes médicinales et mycogastronomie organisées durant le week-end des 18 et 19 septembre au parc régional?
Vue du belvédère de la tête de la vallée du Milieu. Photo: Facebook Parc régional du Massif du Sud
C’est parti aussi pour la valse des couleurs dans le parc national du Fjord-du-Saguenay, côté sud ou côté nord. Dormez au camping (abrité) de la Baie-Éternité. Les quatre sentiers du secteur, dont celui de La Statue, vous en mettront plein la vue sur le couvert forestier flamboyant en bordure de notre majestueux fjord. Côté nord, les campings Le Bleuvet et La Pointe-du-Moulin, en bordure de la Baie-Sainte-Marguerite, offrent en plus des couleurs au bas des falaises plongeant dans le fjord, une occasion unique de voir des bélugas au bout du sentier Halte du béluga.
Les campings Le Bleuvet et La Pointe-du-Moulin, en bordure de la Baie-Sainte-Marguerite, offrent une occasion unique de voir des bélugas. Photo: Facebook Parc national du Fjord-du-Saguenay
Glamping au Québec
L’automne est sans doute la meilleure saison pour expérimenter cette forme de «camping confort», avec une offre variée de formules de prêt-à-camper dans la plupart de nos parcs nationaux et régionaux. En voici deux autres à considérer:
Hôtel Uniq
Ce village éphémère de tentes disposant de vrais lits avec couettes s’est déplacé depuis ce printemps de Chaudière-Appalaches à la Gaspésie, puis au Domaine Saint-Bernard dans les Laurentides. Une tente commune avec tables de pique-nique et tout ce qu’il faut pour cuisiner est à disposition des campeurs. Les week-ends, des concerts sont donnés en plein air sur le site. On profite jusqu’au 11 octobre de ces «unités nomades insolites québécoises» dans un décor de rêve, surtout en automne, avec une magnifique forêt où il fait bon randonner et faire du vélo.
Photo: Facebook Hôtel UNIQ
Huttopia
Le premier site d’Huttopia en Amérique du Nord a pignon sur route depuis des années à Sutton. Pleins feux sur les couleurs au cœur d’une forêt de 65 hectares et à deux pas du mont Sutton. Même si le site compte 20 emplacements de camping rustique, on le connait surtout pour ses formules de prêt-à-camper (tentes en toile et bois et chalets). Loger sur place permet d’accéder facilement aux multiples sentiers de randonnée pédestre et de vélo de montagne de la région.
Photo: Facebook Huttopia Sutton
Quelques conseils «camping d’automne»
Le blogue de Mountain Equipment Coop (MEC) fournit de précieux conseils sur les choix de tentes, d’emplacements de camping, de sacs de couchage et matelas de sol. On y suggère notamment d’utiliser une tente trois saisons (hors hiver), mais qui est «munie d’un double toit complet, qui se prolonge jusqu’au sol, plutôt qu’un double toit qui ne descend qu’à la mi-hauteur de la tente». Le sac de couchage pour fin d’été et automne se doit d’être chaud! Personnellement, j’utilise un «trois saisons», prévu pour des températures allant de - 15 à - 1 °C, avec un drap intérieur cousu, en synthétique ou en soie. Si vous avez trop chaud, il sera toujours temps d’ouvrir le sac de couchage… En forme de momie, il vous permet de garder aussi la tête au chaud. Quant à l’isolant du sac, en duvet ou synthétique, chacun a sa théorie… Pour ma part, j’utilise celui en duvet quand je porte tout sur mon dos, car le sac de couchage est plus léger et plus compressible. Par contre, en «camping d’auto», je préfère celui en synthétique, qui conserve la chaleur même mouillé ou bien humide.
MEC fournit aussi une liste de «10 essentiels pour la randonnée et le camping» à avoir sous la main avant de faire ses bagages, ainsi que de bons conseils pour «se protéger du froid», qui peut vous gâcher un week-end de camping d’automne. Rester au sec, se protéger du vent, utiliser un système multicouche de vêtements figurent au rang des consignes de base. N’hésitez surtout pas à mettre mitaines, tuque et foulard dans vos bagages, souvent très utiles pour les soirées d’automne en camping.
Sur le blogue de la Sépaq, on s’intéresse aux jours de pluie, qui sont plus fréquents en automne. Avec cette suggestion de ne pas s’empêcher de se promener dans les bois. «Lorsqu’il pleut, la faune, la flore et le paysage prennent un autre visage, y lit-on. La forêt revêt son aura de mystère, les sons sont plus feutrés et ça sent tellement bon, la terre mouillée! On découvre la nature sous un autre angle et ça fait de superbes photos. En plus, la pluie est souvent moins dense quand on marche sous les arbres». Il suffit pour avoir du plaisir de porter de bonnes bottes de randonnée et des vêtements haut et bas imperméables. «Le sac étanche est aussi un must pour garder au sec nos vêtements de rechange, lunch et équipement. Autre option: la housse imperméable pour recouvrir le sac à dos», une option que de nombreux sacs de jour ont désormais. À mettre dedans: «un bon thermos de chocolat chaud ou de soupe poulet et nouilles».
Pour le camping, la Sépaq suggère de vérifier à l’avance que votre tente ne fuit pas ou, sinon, d’appliquer sur ses coutures un bon produit imperméabilisant. Un tapis de sol vous garantira de limiter l’humidité pendant la nuit, mais l’ajout d’une lanterne à chandelles (vendue dans les magasins de plein air) permet de réchauffer davantage l’intérieur avant de s’endormir, parole d’utilisatrice! Veillez seulement à l’allumer à l’extérieur de la tente et à la suspendre de façon sécuritaire à l’intérieur.
À lire
En feu!
La youtubeuse et blogueuse professionnelle Manon Lapierre, cofondatrice de la chaîne La petite bette, a publié au printemps dernier aux éditions Cardinal En feu!, un guide original de recettes pour le camping, la vie en camping-car ou le glamping, agrémenté de belles photos et de toutes sortes de conseils pour bien réussir sa cuisine sur feu de bois ou au gaz. Du petit déjeuner à la guimauve du dessert, en passant par les légumes de camping et les plats à partager, elle consacre également une partie du livre aux «plats principaux pour les soirées fraiches». Chili, goulash, gnocchis, soupe aux lentilles, raclette de feu de camp, cassoulexpress, fondue au fromage, couscous, morue salée: que des plats à préparer d’avance ou à faire cuire au campement sans trop de tracas!
À l’agenda
Festival de plein air NORR
Voilà un rendez-vous idéal pour vous initier à une activité de plein air et, bonne nouvelle, il reste de la place pour les activités guidées en vélo de montagne (avec son propre vélo), l’initiation au canot, à la planche à pagaie (stand up paddle [SUP]) et au kayak, pour la course en sentier, la rando «bain de forêt» et dans plusieurs ateliers techniques, dont la photographie et le campement sans traces.
Du 17 au 19 septembre dans la vallée Bras-du-Nord (région de Portneuf).
Photo: Facebook Festival NORR
Entraînement au ski de fond
Pour certains, c’est déjà le temps de penser au ski de fond! Et pour bien démarrer la prochaine saison hivernale, rien de mieux que des entraînements spécifiques en automne. C’est ce que propose l’organisme Ski de fond Montréal sur plusieurs semaines de mi-septembre à fin novembre. Des groupes de différents niveaux sont formés pour un entraînement par semaine en fin d’après-midi au parc du Mont-Royal. Belle occasion de se remettre en forme, d’augmenter son tonus musculaire, de perfectionner sa technique en ski de fond (sans neige) et d’avoir du plaisir…
L’automne est bien avancé; les feuilles sont à terre en forêt; les températures chutent; les jours raccourcissent et la première neige est tombée dans plusieurs régions déjà, dont la Gaspésie, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la région de Québec, les Laurentides, les Cantons-de-l’Est… Quand vient le temps des dernières balades en planche à pagaie, sorties de vélo de montagne, observations d’oies des neiges en migration, c’est aussi le temps de lutter contre la morosité et la déprime, de profiter des belles journées ensoleillées et de se préparer à un hiver actif!
«Dernières» sorties automnales
Sur l’eau
À condition d’être bien équipé, les balades sur les lacs du Québec en canot ou en kayak sont encore source de plaisir, surtout par beau temps. Privilégiez la fin de matinée ou le début d’après-midi pour profiter des meilleurs rayons du soleil.
Les canards, notamment les huards au chant si prenant, restent généralement sur les plans d’eau jusqu’à ce que ceux-ci gèlent, plus tard en novembre. Faites comme eux et profitez de leur présence! Il est encore possible également de pratiquer la planche à pagaie, qui a été très en vogue cet été, à condition de ne pas avoir peur de tomber à l’eau…
Conseils: Ne partez pas sans votre gilet de sauvetage, privilégiez les bords de lacs plutôt que les grandes traversées, munissez-vous de gants et de bas, si possible en néoprène (qui garde la chaleur même mouillés) ou au moins de souliers d’eau fermés; portez une combinaison de néoprène en planche à pagaie; évitez les jours venteux.
À noter: De nombreuses entreprises de plein air vident leurs entrepôts à l’automne et proposent encore de bonnes affaires pour du matériel neuf ou de location, comme des canots, kayaks, planches à pagaie. J’en ai moi-même acheté une neuve, en solde, la semaine dernière, que je me suis empressée d’essayer et qui servira encore quelques fois, j’espère, avant d’être remisée.
À condition d’être bien équipé, les balades sur les lacs du Québec sont encore source de plaisir, surtout par beau temps. Photo: Depositphotos
En randonnée
En cette fin d’octobre, c’en est presque fini des «feux de forêt» et les brillantes feuilles d’arbres sont à terre. Elles forment souvent un tapis mordoré du plus bel effet au soleil, offrant aux randonneurs de magnifiques terrains de jeu, d’autant que l’absence de feuillages permet souvent de mieux voir les reliefs et dégage les horizons à l’approche des sommets. La marche en forêt est vivifiante en automne, mais il faut veiller davantage à son habillement et à sa sécurité, en raison des zones boueuses et des roches mouillées.
Voici quelques idées de randonnées magiques pour cette fin d’automne:
Mont Rigaud (Montérégie): randonnée et vélo de montagne.
Sommet du mont Ham (Cantons-de-l’Est): montez en randonnée au sommet par le sentier L’Intrépide (1,9 km; intermédiaire à difficile) et redescendez par la piste Panoramique (2,1 km, intermédiaire à difficile).
En raison de la pandémie, l’accès aux Sentiers de L’escapade de la Ville de Rigaud est réservé aux résidents de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Photo: Facebook Ville de Rigaud
En vélo de montagne
C’est presque la fin de la saison partout au Québec, surtout en montagne. Plusieurs pistes comme celles du mont Sutton terminent leur saison le 1er novembre ou l’ont terminée lundi dernier. D’autres centres demeurent ouverts: pistes de Vélo Tremblant et du parc régional Val-David–Val-Morin dans les Laurentides et parc des Montagnes Noires de Ripon (Outaouais), par exemple.
Photo: Facebook Parc régional Val-David Val-Morin
À tire d’ailes
Lundi dernier, à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente, on dénombrait encore plus de 25 000 grandes oies des neiges. L’automne, adultes et oisillons de 6 à 8 semaines quittent l’Arctique canadien pour aller hiverner au sud de la côte est américaine, mais s’offrent une halte méritée près des berges et des îles du fleuve Saint-Laurent. Elles font le plein de nourriture abondante sur le littoral (rhizomes du scirpe d’Amérique), mais aussi de graminées dans les terres agricoles avoisinantes avant de reprendre leur route.
Il reste deux semaines environ pour se balader à pied au bord du fleuve, où les grandes oies des neiges se rapprochent de la rive à marée haute et envahissent les zones inondées comme les champs, facilitant leur observation. Les meilleurs sites pour ce faire sont à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente et, dans Chaudière-Appalaches, à Montmagny, Berthier-sur-Mer et L’Isle-aux-Grues.
À l’intérieur des terres, faites la balade autour du réservoir Beaudet à Victoriaville et au parc de l’Étang Burbank à Danville, deux autres haltes de choix pour l’oie des neiges.
Conseils:
Suivez la fin de «la féérie des couleurs» sur la carte interactive de Bonjour Québec. Elle est en «déclin», mais non encore terminée dans quelques régions comme celles de Montréal, Laval, les Basses-Laurentides et l’Outaouais.
Habillez-vous de plusieurs couches (sous-vêtements, laine polaire, coupe-vent ou imperméable, foulard et gants, bonnes bottes de randonnée supportant les passages où la pluie a laissé sa trace).
Marchez prudemment, surtout dans les sentiers recouverts de feuilles qui cachent facilement racines et pierres, augmentant les risques de chutes.
L’usage de bâtons de marche est fortement recommandé, de même que le transport d’un vêtement chaud dans son sac à dos pour la pause.
Des milliers d'oies des neiges s'envolent au-dessus du Réservoir Beaudet, à Victoriaville. Photo: Les Maximes, Facebook Tourisme Victoriaville et sa région
Premières neiges
Avec les premières chutes de neige de cette fin d’octobre vient le temps de vraiment nettoyer et ranger nos vêtements d’été, puis de se préparer tranquillement à l’hiver. Commencez par vérifier vos équipements (raquettes et bottes pour raquettes; skis de fond et bottes de ski de fond…).
L’Association des stations de ski du Québec a reçu le 16 octobre le feu vert du gouvernement québécois pour ouvrir la saison de ski alpin dans le respect des consignes sanitaires qui seront données selon les zones d’alerte actuelles. Elles sont détaillées sur le site de l’association. Il sera dorénavant obligatoire d’acheter ses billets en ligne et à l’avance. Les billets seront offerts en nombre limité.
De nombreuses stations parmi les 75 membres de l’association ont déjà mis en pré-vente leurs abonnements de saison, dont Sutton (jusqu’au 31 octobre). Le Massif propose depuis lundi dernier 250 abonnements «La Combine», permettant de skier cinq jours sans date prédéterminée. La populaire carte Ski Passe-Partout, qui offre des rabais de 25 à 30% sur les billets de plusieurs stations, mais avec restrictions sur les périodes de vacances, revient cette année (toujours en nombre limité) dans les boutiques Sports Experts à partir du 31 octobre. Cout: 42,50$.
Conseil: N’attendez pas si vous devez acheter des raquettes ou des skis! Ils sont déjà en vente, souvent à bon prix, et on annonce déjà une pénurie de ce type d’équipements d’hiver pour cause de ralentissement de fabrication dû à la pandémie.
On annonce déjà une pénurie d’équipements d’hiver pour cause de ralentissement de fabrication dû à la pandémie. Photo: Depositphotos
Dernière nouvelle
Le parc linéaire du P’tit Train du Nord annonce la gratuité de ses activités hivernales, dans le secteur allant de Saint-Jérôme à Val-David.
Pour suivre la progression des couleurs d’automne au Québec, rien de tel que la carte interactive de Québec Original (Tourisme Québec), mise à jour chaque semaine depuis septembre. On y déniche sept perles qui brillent encore de tous leurs feux. À découvrir à pied ou en vélo dans les prochains jours!
Du vélo en Montérégie
La Route des champs est une belle piste cyclable asphaltée (et sans grand dénivelé) de 40 km qui relie Chambly à Granby, en passant par Richelieu, Marieville, Rougemont, Saint-Césaire et Saint-Paul-d’Abbotsford. Au programme: la rivière Richelieu, des paysages de champs, de vergers, de vignobles; le tout avec les collines montérégiennes pour arrière-plan. Coloris assurés!
La location gratuite de vélos à cinq arrêts sur la piste (Chambly, Carignan, Saint-Césaire et Marieville), gérée par l’organisme Bécyk’Lib (à contacter via Facebook).
Finie la folie des sorties aux pommes en auto à l’île d’Orléans, vive le retour au calme! De Sainte-Pétronille à Saint-Pierre, en passant par Saint-Laurent et Sainte-Famille, vous découvrirez que le tour de l’île (circuit Félix-Leclerc) en 67 km est encore très «coloré», non seulement sur les arbres, mais aussi dans les nombreux vignobles, les feuilles des vignes rougissant à plein régime…
Le plus:
Couper le tour complet de l’île en empruntant la route des Prêtres et la route du Mitan, qui la traversent de part en part, avec passage en érablières, puis champs dorés à perte de vue sur les hauteurs.
Photo: Louis Hébert, Facebook Tourisme île d'Orléans
Cet espace de verdure de 50 hectares offre une belle occasion de sortie facile aux portes de Montréal. Même si les jardins entament leur hibernation, on peut encore s’y promener agréablement et la location de canots et de kayaks est encore possible le week-end pour une balade sur le Grand Lac.
Le plus :
L’accès gratuit au parc.
Photo: Facebook Centre de la nature de Laval
À pied au mont Rigaud
Fini le temps du Festival des couleurs, mais les abords du mont Rigaud sont encore tout en feu. Les cinq Sentiers de l’escapade comptent 27 km, avec un dénivelé maximum de 100 mètres. Ils sont accessibles via six stationnements. Le sentier La clé des bois (5,4 km aller-retour) se complète en 1h30, tout comme La foulée du cerf (5,2 km aller-retour). Il faut 3h pour parcourir les 13,5 km de la boucle Le haut lieu.
Les plus:
La gratuité d’accès.
Les activités à venir: atelier d’initiation au canicross (27 octobre), séance d’immersion en forêt – ou «bain en forêt» à la mode shinrin-yoku japonaise (2, 16 et 30 novembre).
Propriété de l’Université McGill, ce site du mont Saint-Hilaire est reconnu comme première réserve mondiale de la biosphère au Canada. Vingt-quatre kilomètres de sentiers parcourent la montagne et permettent la découverte d’une forêt exceptionnelle où domine l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles, deux des plus beaux arbres en automne. La forêt est l’un des rares gros «blocs» forestiers intacts du Québec. Certains de ses érables ont plus de 400 ans! À rechercher sur l’un des sentiers de longueurs diverses (500 m à 5 km).
Le plus:
La montée aux quatre sommets dominant le lac Hertel.
Photo: Facebook Réserve naturelle Gault, Mont St-Hilaire, Université McGill
La diversité des espaces naturels de ce parc de près de 24 km2 – entre lac des Deux-Montagnes, milieux humides, colline et forêt – promet de vous en mettre plein la vue jusque tard en automne. Particulièrement sur le sentier L’Érablière, une courte boucle de 1,3 km accessible par le poste d’accueil de la Grande Baie. Érablière argentée (pour les couleurs) et milieux humides (pour observer les oiseaux migrateurs) sont au programme d’une autre boucle de 4 km nommée La Grande Baie.
On peut aussi monter au calvaire d’Oka (4,4 km aller-retour) ou emprunter la boucle Le Sommet (6,7 km) à pied ou en vélo de montagne pour un point de vue panoramique. Le circuit le plus long – La Sauvagine – est une boucle de 11,8 km, de niveau intermédiaire, qui combine le bord des berges du lac des Deux-Montagnes et celui du lac de la Sauvagine, la traversée d’une belle chênaie, puis celle d’une érablière argentée.
Le plus:
Les «vendredis grands-parents» dans ce parc comme dans tous ceux de la SÉPAQ: accès gratuit avec petits-enfants jusqu’à la fin de juin 2020.
Photo: Facebook Parc national d'Oka
À pied, en vélo de montagne ou dans les airs dans la région de Gatineau-Ottawa
Les sentiers de randonnée pédestre et de vélo de montagne qui sillonnent le grand parc de la Gatineau sont encore abondamment colorés par la forêt environnante, mais on peut aussi profiter toutes les fins de semaine jusqu’au 3 novembre «des couleurs dans les cimes des arbres», annonce le Camp Fortune. Il gère dans les collines du parc de la Gatineau un parc aérien doté de jeux plus ou moins physiques et de tyroliennes pour voir la flamboyante canopée de haut.
La Ceinture de verdure entourant Ottawa offre d’autres occasions de belles randonnées à pied ou en vélo. La Mer Bleue dispose ainsi de 20 km de sentiers, dont un sur une promenade de bois de 1,2 km au-dessus d’une tourbière du plus bel effet en automne. Plus à l’ouest, regardez défiler en vélo les couleurs sur le sentier des Salsepareilles, qui donne accès au Marécage Rocailleux, ou rejoignez à pied ou en vélo les abords de la baie Shirleys (rivière des Outaouais). Une bonne dizaine de kilomètres de sentiers sont aménagés dans cette aire de conservation.
Le plus:
Le coucher du soleil sur la baie Shirleys pour un dernier grand souffle d’ocre et de rouge sur les arbres alentour.
Photo: ninanearandfar/ig, Facebook Commission de la capitale nationale