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Sorties plein air dans la région de Québec

Les «tapis» d’automne ont encore tout leur charme dans la région de Québec, même si les arbres ne brillent plus de couleurs chaudes. À pied ou à vélo, on en profite!

Au parc de la Chute-Montmorency

Le site impressionne toujours depuis la route 138, à l’est de Québec. La majesté de la chute elle-même, qui n’en finit pas de déverser ses mètres cubes d’eau du haut de ses 83 mètres, y est pour beaucoup. Pour l’admirer de plus près, on emprunte dès l’entrée principale un tout nouveau «sentier» de bois, nommé «promenade de la chute» et qui mène quasiment à son pied, côté ouest.

Une passerelle permet aussi de filer vers l’est du bassin jusqu’au pied de l’escalier panoramique, comptant 487 marches. Les plus valeureux le prennent en montée, les autres en descente… À moins que vous n’empruntiez le téléphérique, qui donne une vue tout aussi spectaculaire sur la chute.

À l’approche du sommet, le minéral cède la place au végétal. La terrasse du superbe Manoir Montmorency est désormais déserte, mais pas la promenade de la Falaise, très fréquentée, à moins que vous soyez venus dès l’ouverture, le matin.

Le sentier de bois qui colle à la paroi, où des vinaigriers sont encore rouges, vous rapproche au plus près de la chute, surtout au belvédère de la Baronne, légèrement en contrebas. Quelques volées de marches ramènent à l’entrée du pont suspendu enjambant la rivière Montmorency. Au-dessus des premiers bouillons de la chute, le plan d’eau semble étonnamment calme. Dessous, c’est la cavalcade des «moutons blancs». Gare au vertige! La vue magique s’étend alors sur l’île d’Orléans, au relief bombé.

On peut marcher ensuite dans un boisé jusqu’à l’entrée de Boischatel et poursuivre par le pont de la Faille, qui domine la «faille de Boischatel», laquelle fait 43 kilomètres de long. On atteint les vestiges de la Redoute (camp retranché de l’armée britannique en 1759) et la Maison Wolfe. Certains pique-niquent encore sur une vaste esplanade verdoyante bordée par un verger, avant de redescendre par l’escalier monumental.

On peut aussi faire demi-tour jusqu’au pont suspendu et aller explorer le sentier des Résurgences (2,5 km aller-retour), qui court vers le nord en longeant la rivière. Il monte et descend en forêt, se rapproche de rapides ou, au contraire, d’eaux bien calmes qu’on entraperçoit dans des trouées forestières. Après une pause au soleil sur les pierres du rivage, on reprend la marche jusqu’à la fin du sentier, près d’une passerelle donnant vue sur un barrage, avant de faire demi-tour.  

Divers sentiers vous permettent d'observer la majesté de la chute qui n’en finit pas de déverser ses mètres cubes d’eau du haut de ses 83 mètres. Photo: Facebook Parc de la Chute-Montmorency

Sur l’île d’Orléans 

En face du parc de la Chute-Montmorency, le pont de l’île d’Orléans vous ouvre les portes d’un beau terrain de jeux pour le vélo et la marche. De gros travaux préparatoires à l’érection d’un nouveau pont sont en cours à l’entrée de l’île. Il faut donc s’attendre à quelque attente, surtout les week-ends. Ensuite, c’est le paradis bucolique!

Les adeptes de vélo de route connaissent bien la route qui fait le tour de l’île, qui est longue de 34 kilomètres, avec six jolis villages à traverser et des panoramas superbes sur la ville de Québec et la chute Montmorency côté ouest, le fleuve, le cap Tourmente et la Côte-de-Beaupré, vers l’est.

À vélo, on peut aussi raccourcir son circuit ou le détailler sur plusieurs jours. La partie ouest se fait bien par le chemin Royal, de Saint-Pierre à Sainte-Pétronille, avec retour par la rue Prévost, qui traverse l’île. Même chose, côté est, en partant de Sainte-Famille vers la pointe d’Argentenay, puis Saint-François et Saint-Jean, avec retour par la route du Mitan. Cette très jolie route (fermée à la circulation routière en hiver) fait passer d’une rive à l’autre en grimpant sur les hauteurs de l’île dans un décor de champs à perte de vue, avec quelques boisés touffus. Ces deux parcours sont aussi surprenants dans un sens que dans l’autre, car on change constamment de perspectives.

À pied, les «ressources» sont plus limitées sur l’île d’Orléans, surtout quand la pointe d’Argentenay est fermée, comme c’est le cas en automne. Voici quelques-unes de mes promenades préférées :

  • Du quai de Sainte-Pétronille à la promenade Horacio Walker: pour la vue sur le fleuve, le Vieux-Québec et la chute Montmorency.
  • Le Sentier d’un flâneur (2,5 km), qui débute à L’Espace Félix-Leclerc, à Saint-Pierre, et descend vers la batture.
  • La tour d’observation pour voir le mont Sainte-Anne et le cap Tourmente, sur le territoire de Saint-François. Un court sentier longeant le chemin Royal mène au secteur de l’église du village.
  • Du quai de Saint-François, on peut marcher longtemps sur la grève en direction est.
  • À l’arrière de l’église de Saint-Jean, empruntez la rue de l’Église jusqu’au bout, en bordure de fleuve, ou marchez sur la grève à marée basse.
  • Baladez-vous dans le parc des Ancêtres, à Sainte-Famille, qui donne sur la Côte-de-Beaupré, et visitez la Maison de nos Aïeux, centre d’histoire et de généalogie.
  • Du parc maritime de Saint-Laurent, où les vestiges du chantier naval sont nombreux, on peut se promener en forêt sur les chemins alentour.
Le pont de l’île d’Orléans vous ouvre les portes d’un beau terrain de jeux pour le vélo et la marche. Photo: Facebook Tourisme île d'Orléans

Ailleurs dans la région de Québec 

Parc national de la Jacques-Cartier

Le parc national de la Jacques-Cartier, au nord de la ville de Québec, dévoile des charmes nouveaux quand ses forêts s’éclaircissent à la tombée des feuilles. Il y en a pour tous les goûts en matière de sentiers pédestres, du plus facile, comme la boucle de la Tourbière (2,9 km) ou L’aperçu (2,2 km), aux plus difficiles, comme Le perdreau (boucle de 5,4 km), passant par une érablière et des sous-bois encore verdoyants. L’éperon vous fait monter sur L’épaule, avec les méandres de la rivière à vos pieds, en une boucle de 5,4 km. Même chose pour le sentier Les loups (plus difficile, mais si gratifiant pour la vue), avec deux belvédères pour un parcours total de 11 kilomètres.

Pour finir en beauté, vous pourriez opter pour le sentier Scotora, dans le secteur de la Vallée, qui n’est pas le plus connu du parc. Son éloignement par rapport à l’entrée (au kilomètre 30) est à la mesure de sa longueur: 16 kilomètres aller-retour, avec un dénivelé de 405 mètres, qui transporte d’un haut plateau au sommet du mont Andante, avec une vue embrassant toute la section nord de la vallée de la Jacques-Cartier.

Le parc national de la Jacques-Cartier, au nord de la ville de Québec, dévoile des charmes nouveaux quand ses forêts s’éclaircissent à la tombée des feuilles. © SEPAQ Photo : Daphnée Rouleau | JAC - Parc national de la Jacques-Cartier

Vallée Bras-du-Nord

Dans la Vallée Bras-du-Nord (région de Portneuf), plusieurs sentiers valent aussi la balade en cette fin d’automne, quand les paysages se dégagent de la forêt en route vers l’hiver. L’un d’eux permet, en 13 kilomètres aller-retour, de se rendre au pied de la chute Delaney en longeant la rivière, puis de grimper au-dessus d’une falaise, avec deux beaux points de vue sur la vallée.

La boucle de la Hauteur, plus facile, procure néanmoins bien du plaisir sur 7,2 km, avec une ascension plutôt gentille aux abords d’un ruisseau bordé de grands cèdres et qui conduit à un panorama sur le cap des Sept-Côtes et la rivière en contrebas.

Dans la Vallée Bras-du-Nord, plusieurs sentiers valent la balade en cette fin d’automne. Photo: Facebook Vallée Bras-du-Nord

Bon à savoir

  • Chasse: Où que vous alliez marcher au Québec, en-dehors des parcs nationaux, pensez à vérifier que vous ne traversez pas un territoire où la chasse est permise en novembre. Portez si possible un habit fluo et un sifflet pour vous faire entendre au besoin.
  • Ornithologie: Jusqu’à la mi-novembre environ, les oies blanches envahissent le secteur du réservoir de la centrale hydroélectrique Hemming sur la rivière Saint-François, près de Drummondville, dans la région Centre-du-Québec. Rendez-vous à la plage publique pour les observer tôt le matin ou juste avant le coucher du soleil.
  • Activités naturalistes au Pavillon du Saint-Laurent. À Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix, les guides-naturalistes de l’organisme Guêpe poursuivent jusqu’au début décembre leurs activités d’interprétation «Dimanches nature», gratuites.

5 destinations pour profiter des dernières couleurs de l’automne

Les coloris de l’automne commencent à se voir davantage sous nos pieds - en randonnée pédestre ou à vélo - que dans les arbres. Quelques sites, notamment dans la grande région de Montréal, permettent de s’en donner plein la vue!

À grimper sur une éminence des Laurentides le week-end dernier, je fus un peu déçue: quelques touches de jaune-orange et beaucoup d’arbres dénudés déjà. De retour en forêt, mon esprit était plus satisfait par la profusion de feuilles à terre, toutes plus colorées les unes que les autres, en différentes teintes de vert, brun, oranger, rouge. Le temps est tout de même venu d’accepter l’inéluctable de la nature en route vers l’hiver et d’en profiter pour faire les bons choix de sorties: des forêts normalement touffues qui cachent des paysages que la chute des feuilles découvre; d’autres, avec plus de résineux que de feuillus qui ne changent pas trop à l’automne; des sommets qui dégagent encore pour quelque temps une belle vue sur la canopée colorée.

La carte interactive de Bonjour Québec sur les couleurs automnales, mise à jour tous les sept jours, peut vous orienter vers quelques sites de choix, notamment à Laval, dans les Basses-Laurentides et la Montérégie. J’y ai «pioché» quelques suggestions pour vous inviter à continuer à aller «jouer dehors» dans les prochains jours et semaines.

Laval

À se promener ou à s’entraîner dans les parcs de Montréal, on ne dirait pas que la saison des couleurs est si avancée ailleurs. C’est aussi le cas au Centre de la nature de Laval, parc urbain, certes, aménagé sur le site d’une ancienne carrière et, en partie, sur un dépotoir, mais qui est devenue une vraie oasis de verdure à vocation familiale, avec cinq kilomètres de sentiers de marche.

Sa «forêt urbaine» abrite plus de 10 000 arbres et arbustes sur trois hectares de terrain, dont une érablière à caryer composée d’érables à sucre, chênes rouges, cerisiers tardifs et tilleuls. Imaginez le tableau ces temps-ci!

Ses douze jardins sont aussi renommés et encore très beaux, notamment le jardin alpin, où un mélèze de Sibérie magnifiquement doré en automne trône au centre. Si l’envie d’un peu plus de chaleur vous prend, visitez la serre tropicale!

Les douze jardins du Centre de la nature de Laval sont encore très beaux. Photo: Facebook Centre de la nature de Laval

Oka

Collé sur le lac des Deux Montagnes et adossé à une colline, dans les Basses-Laurentides, le parc national d’Oka a 11 kilomètres de rives, des sentiers pédestres et des pistes cyclables qui valent le détour ces temps-ci.

Du poste d’accueil de La Grande Baie, la boucle de L’érablière, sentier facile de 1,3 km, s’impose en cette saison, tout comme celle de La Grande Baie (4 km), qui est le quartier général des oiseaux migrateurs à cause de milieux humides où marais et érablière argentée se côtoient.

À pied ou à vélo, montez aussi sur le sentier du Calvaire (4,4 km aller-retour), qui s’achève sur un point de vue panoramique d’exception, où trois chapelles font la vigie depuis 1742.

Pour un supplément d’effort, sur 11,8 km, le sentier La Sauvagine vous transporte sur les berges du lac des Deux Montagnes avec une chênaie à traverser, puis au lac de la Sauvagine, en passant par la rivière aux Serpents et un panorama hors pair sur une érablière argentée.

À bicyclette, on roule aussi sur La Vagabonde, un corridor de plus de 40 kilomètres qui relie le parc aux municipalités environnantes. Il traverse le parc sur une distance de 10 kilomètres. À partir de ce corridor, les adeptes de bicyclette utilisent une piste asphaltée pour se rendre au bord du lac. Quant aux amateurs de vélo de montagne expérimentés, ils empruntent plutôt le sentier du Sommet, sur 6,7 km.

Le parc national d’Oka a 11 kilomètres de rives, des sentiers pédestres et des pistes cyclables qui valent le détour ces temps-ci. © SEPAQ Crédit Photo : Paul Dussault | OKA - Parc national d'Oka

Rigaud

Les Sentiers de L’escapade sont balisés sur 27 kilomètres et en accès gratuit. Aménagés en forêt mature, ils ceinturent la colline de Rigaud et garantissent les plus belles couleurs au pays des cabanes à sucre et des érables centenaires.

Neuf parcours sont proposés, dont La clé des bois (2,9 km), qui grimpe gentiment par paliers dans une superbe érablière à caryer cordiforme, tandis que la boucle du Haut-Lieu (13,5 km, nettement plus difficile) transite par une variété de boisés, dont une cédrière.

Au Point de vue (au sommet de la colline), pas étonnant qu’on plonge son regard au loin sur des boisés à l’est, des champs à l’ouest et la silhouette des monts Adirondacks à l’horizon. Plus près de nous, chênes rouges et pins blancs se partagent notre regard.

Attention: certains sentiers sont partagés avec des cavaliers.

À Rigaud, les Sentiers de L’escapade sont balisés sur 27 kilomètres et en accès gratuit. Photo: Facebook Sentiers de L'escapade

Mont Saint-Hilaire

J’ai toujours aimé me balader en octobre dans la Réserve naturelle Gault, territoire appartenant à l’Université McGill au mont Saint-Hilaire, l’une des collines montérégiennes. Ses 25 kilomètres de sentiers jouxtent la Réserve de la biosphère du mont Saint-Hilaire. Dans ce «laboratoire vivant», on découvre les plus grands vestiges des forêts anciennes de la vallée du Saint-Laurent. Celle-ci abrite des érables âgés de plus de 400 ans et on peut la parcourir tout autour du lac Hertel. Nous sommes encore ici dans le domaine de l’érablière à caryer, avec l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles pour espèces dominantes, tous deux parés de mille feux en automne.

Curieusement peu perturbé par l’activité humaine, le mont Saint-Hilaire est un vrai bijou en raison de ce vieil écosystème et d’une flore particulièrement riche et diversifiée incluant de nombreuses espèces rares et menacées.

Au court sentier du lac Hertel se greffent sept autres parcours, dont plusieurs en boucle. Pour les meilleurs points de vue sur la canopée, empruntez Burned Hill (1,2 km), le Pain de sucre (2,7 km), Dieppe (3,8 km) et Rocky (4,7 km).

Peu perturbé par l’activité humaine, le mont Saint-Hilaire est un vrai bijou en raison de ce vieil écosystème et d’une flore particulièrement riche et diversifiée incluant de nombreuses espèces rares et menacées. Photo: Facebook Réserve naturelle Gault, Mont St-Hilaire, Université McGill

Route des champs

En Montérégie, «la Route des champs» relie Chambly à Granby, en passant par Richelieu et jusqu’à Saint-Paul-d’Abbotsford. Cette piste cyclable de 40 kilomètres de long, pratiquement en ligne droite, offre une façon originale de baigner dans la nature généreuse de la région.

L’itinéraire champêtre offre un spectacle rural bien agréable en automne, au beau milieu des champs, des boisés, mais aussi des vignobles et vergers.

La piste est asphaltée sur plus de 90% du parcours, le reste étant en poussière de roche. Une carte permet d’identifier les trois stationnements d’entrée de la piste à Chambly, Rougemont et Saint-Césaire, la présence des services, comme des haltes avec tables à pique-nique, toilettes et points d’eau. Plusieurs établissements hôteliers sont certifiés «Bienvenue cyclistes!» aux alentours, pour ceux qui voudraient prendre leur temps.

S’élever pour marcher dans les couleurs de l’automne

La flambée des couleurs a largement débuté dans la province. Pour découvrir la canopée de la forêt québécoise dans sa plus belle palette de coloris, rien de tel que de prendre de la hauteur. Rendez-vous à la cime des arbres dans les Laurentides et sur les hautes roches du parc national des Monts-Valin, au Saguenay–Lac-Saint-Jean!

À défaut de voler ou d’avoir un drone, il n’est pas toujours facile de voir la canopée quand elle s’embrase en automne. Il faut grimper sur un sommet effilé des Adirondacks ou des Laurentides pour «dominer», le temps d’une photo, les couleurs des arbres poussant dans les vallées; s’agripper à une via ferrata comme celles des Palissades dans Charlevoix ou du parc de la Chute-Montmorency dans la région de Québec; faire du deltaplane au Mont-Sainte-Anne ou au mont Saint-Pierre en Gaspésie... Une autre solution est de marcher au-dessus des arbres. J’ai récemment expérimenté la chose sur deux longues passerelles de bois dans les Laurentides et au SaguenayLac-Saint-Jean. 

Sur le Sentier des cimes

La forêt laurentienne est une pure merveille en automne et l’ouverture cet été du Sentier des cimes Laurentides, à Saint-FaustinLac-Carré, nous donne une très belle occasion d’en profiter à moindre effort.

Je connaissais bien le site de l’ancienne pisciculture de Saint-Faustin, avec ses bâtiments patrimoniaux en pierre. J’avais plusieurs fois marché dans la forêt voisine, participé à des ateliers de Gourmet sauvage sur la cueillette de champignons et plantes comestibles ou fait du vélo sur le P’tit Train du Nord, dont le circuit se trouve à proximité.

L'Ancienne pisciculture des Laurentides. Photo: Facebook Sentier des cimes Laurentides

Les nouveaux aménagements réalisés sur ce site par l’entreprise allemande EAK Sentiers des cimes en partenariat avec la MRC des Laurentides (qui en demeure propriétaire) auraient pu me déplaire étant donné mon amour de la nature la plus sauvage possible, mais il n’en fut rien. Même la faible longueur de ce sentier sur passerelle de bois (2,6 kilomètres aller-retour) n’a pas entamé mon plaisir!

Premier du genre en Amérique du Nord, ce Sentier des cimes est un «modèle» éprouvé puisque l’entreprise allemande en a déjà 12 en Europe. Le nouvel aménagement, construit après cinq ans de gestation, se compose d’une longue passerelle de bois (560 mètres). Elle commence à l’étage du bâtiment patrimonial principal et mène, tout près, à une première tour d’observation (à 25 mètres) dans laquelle on peut monter à pied via des escaliers, puis à une seconde beaucoup plus imposante, à l’autre bout de la longue passerelle.

Montée sur des piliers de bois avec renforts en acier, la passerelle est entièrement réalisée en sapin Douglas de l’Ouest canadien non traité et a été préparée par sections dans une entreprise de Saint-Jean-Port-Joli. Le résultat est spectaculaire.

La passerelle de bois. Photo: Sentier des cimes Laurentides

Perché à 25 mètres du sol, le «sentier» surplombe une magnifique forêt mixte, de résineux et de feuillus, et est agrémenté de nombreux panneaux d’interprétation, tous plus intéressants les uns que les autres. On progresse sur cette passerelle avec lenteur, en prenant le temps de lire les panneaux et d’admirer le «paysage» à hauteur d’yeux ou en dessous: cimes des arbres, sous-bois, arbustes, qui sont du plus bel effet en cette saison.

L’imposante tour d’observation se profile aussi à l’horizon. Ce presque cylindre de bois et d’acier (plutôt nonagone) qu’on voit grossir en avançant dévoile son design épuré et élégant, qui laisse passer la lumière du ciel de toutes parts. L’un de ses éléments les plus remarquables est qu’il n’y a ni ascenseur ni escalier pour atteindre son sommet, 40 mètres plus haut, soit l’équivalent de 12 étages.

L'imposante tour d'observation. Photo: Sentier des cimes Laurentides

Au départ, la passerelle vire en fait à droite, amorçant une montée très légère (de 6%) qui demeurera constante jusqu’en haut. Elle grimpe ainsi très gentiment en faisant onze fois le tour de ce drôle d’édifice, pour un total de 720 mètres. Même sans avoir grand effort à fournir, chacun prend son temps, car il y a beaucoup à voir: d’abord la forêt environnante, si colorée, au-dessus de laquelle on s’élève tout en changeant constamment de perspective; puis la structure de la tour elle-même, qui surprend: vide à l’intérieur, permettant de voir la nature de l’autre côté; enfin, vu du dessous, le grand «toit» circulaire en filet, sorte de trampoline aérien, où petits et grands semblent se délier les jambes et le cœur!

Quand on atteint enfin le sommet, à force de petits pas, on est époustouflé! Apparaissent les douces ondulations typiques de la vieille chaîne de montagnes des Laurentides, le mont Tremblant, la montagne d’Argent, le mont Blanc, mais aussi la montagne Noire, le mont Kaikoop et leurs différents peuplements forestiers qui colorent à merveille le tableau. Plus près, on aperçoit aussi le lac et l’ancien barrage de la pisciculture.

Le clou de la visite est le filet géant, bien tendu au centre de la tour. On peut s’asseoir au bord, s’y coucher tête en bas ou tourné vers le ciel ou encore jouer les acrobates pour se délier un peu plus les jambes… à condition de ne pas avoir le vertige! Le retour apporte son lot de surprises, en descente circulaire vers la passerelle, puis sur celle-ci, avec de nouvelles perspectives sur le paysage.

Le clou de la visite est le filet géant, bien tendu au centre de la tour. Photo: Anne Pélouas

«Esthétique, solidité, sécurité, accessibilité» furent les maîtres mots de la construction de ce site original qui prévoit accueillir 300 à 400 000 personnes par an, sur quatre saisons. Tout est fait, il est vrai, pour l’accessibilité des lieux aux personnes à mobilité réduite, y compris celles en fauteuil roulant, aux parents avec enfants en poussette, aux personnes âgées, grâce à la pente légère de la passerelle, après utilisation de l’ascenseur de départ (dans la première tour).

L’idée initiale, en 2017, était de donner un nouveau souffle à ce site historique des Laurentides. De fait, le bâtiment principal est plus vivant que jamais avec café-resto au rez-de-chaussée, service d’accueil et boutique à l’étage. Les jardins et bassins d’eau de la pisciculture ont également connu une belle cure de rajeunissement et la terrasse est très courue. Gourmet sauvage y a conservé sa place, avec une magnifique boutique moderne à deux pas de la piste cyclable. C’est sans compter la forêt et ses sentiers ombragés qui n’ont pas changé de vocation pour la promenade à ras du sol. 

Bon à savoir

  • Carte famille et carte annuelle disponibles
  • Entrée gratuite pour accompagnateur de personnes à mobilité réduite

Au sommet du Pic-de-la-Tête-de-Chien

Le parc national des Monts-Valin, dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, est réputé pour ses sentiers pédestres, mais pour moi, c’était jusqu’à présent l’un de mes préférés pour le ski de fond et la raquette en hiver. Cet été, j’ai changé d’avis, en allant découvrir le sentier du Pic-de-la-Tête-de-Chien, dont la partie sommitale était fermée depuis longtemps. Elle venait tout juste d’être rendue de nouveau accessible grâce à un investissement d’importance en escaliers et passerelles de bois et je n’ai pas été déçue du résultat.

Le sommet du sentier du Pic-de-la-Tête-de-Chien est de nouveau accessible depuis cet été, après avoir été fermé longtemps. Photo: Anne Pélouas

Le sentier vedette du parc (8,5 kilomètres aller-retour) est classé difficile bien qu’on puisse le parcourir en moins de trois heures. Il s’amorce en forêt, près du centre de découverte et de services, dans un festival de couleurs digne des vallées québécoises. Sur le plat jusqu’au lac des Pères, il est agrémenté de modules éducatifs pour découvrir la faune et la flore du parc.

L’ascension commence ensuite progressivement avec un premier beau point de vue sur le lac. On s’élève ainsi sur un sentier étroit et garni de roches à flanc de montagne, avec quelques autres éclaircies panoramiques, mais le meilleur est à venir.

Photo: Parc national des Monts-Valin

Une volée de marches en bois mène à une grande dalle rocheuse d’où la grande vue se dévoile sur une succession de sommets et la vallée de la rivière Valin en contrebas. Entre les deux, la canopée est toute colorée en automne, du vert au rouge selon les étages et peuplements forestiers. On mesure en l’observant de haut le chemin parcouru à pied avant de reprendre la marche sur un splendide trottoir de bois qui monte et descend, avec quelques marches, en suivant le relief du sommet, aux alentours de 575 mètres d’altitude. Ce choix de construction en bois permet de protéger la nature environnante dans un secteur fragile et d’empêcher tout un chacun de marcher hors sentier sans se rendre compte des dégâts qu’il peut causer.

Photo: Parc national des Monts-Valin

L’apothéose vient au belvédère où, par temps clair, on peut voir jusqu’au fjord du Saguenay. Tables de pique-nique et abri (pour se protéger de la pluie ou du soleil) ont été installés sur place. L’heure de la pause et de la contemplation est arrivée!

On peut ensuite poursuivre en montée en direction du pic du Grand-Corbeau et du pic de la Hutte ou redescendre par le même sentier en profitant de nouveau d’un panorama plongeant sur la belle forêt, avant de s’y enfoncer en descente quasi constante. Le sentier est parfois glissant et l’usage des bâtons de marche est hautement recommandé.

7 fermes vous ouvrent leurs portes pour célébrer l’automne

Quand vient l’envie de faire un tour à la campagne, il y a l’autocueillette, bien sûr, mais il y a aussi bien d’autres options grâce à des fermes qui se réinventent et rendent le monde agricole plus accessible pour tous. Champs de fleurs à cueillir, rangées de tournesols à photographier, labyrinthe de maïs, chansonniers, aires de pique-nique, fermette, jeux pour enfants... ces sept fermes ouvrent grandes leurs portes aux visiteurs, été comme automne. L’alimentation de proximité à son meilleur!

Ferme Marineau, Laval

Cela fait un siècle que cette ferme de Laval se spécialise dans la production maraîchère, mais plus récemment, elle a aussi développé un volet agrotouristique en proposant l’autocueillette de fraises et de bleuets pendant l’été, mais aussi de citrouilles et de tournesols à la fin de la belle saison. On y trouve aussi une crèmerie, un parc, des jeux géants et un labyrinthe de tournesols. C’est sans parler de la possibilité de pique-niquer sur place pour profiter des lieux! Pendant l’été, il faut surveiller la programmation de soirées musicales. Et bien sûr, en kiosque, on peut se procurer des fruits et légumes frais ainsi que des produits cuisinés.

Parmi les nombreuses activités offertes à la Ferme Marineau, à Laval : l'autocueillette de tournesols. Photo: Facebook Ferme Marineau

Ferme Michel Lauzon, Mirabel

Cette ferme familiale à proximité de Montréal est reconnue pour son maïs frais et sucré et pour sa grande variété de fleurs annuelles. L’entreprise accueillait déjà les visiteurs dans ses serres et son kiosque, mais depuis deux ans, elle propose aussi un grand labyrinthe de maïs dans lequel les décors racontent une histoire. À la sortie, les visiteurs se retrouvent dans un champ de citrouilles ouvert à l’autocueillette. Munis d’une brouette, ces derniers pourront choisir parmi une quinzaine de variétés ou choisir des courges comestibles pour les recettes automnales. Ceux qui le veulent pourront aussi prendre la pose devant les épouvantails.

Un champ de citrouilles est ouvert à l’autocueillette dans cette ferme familiale de Mirabel. Photo: Facebook Michel Lauzon & Associés Enr.

Ferme Forget, Laval

À Laval, la Ferme Forget propose l’autocueillette de petits fruits pendant l’été, mais aussi de tournesols et de zinnias, et de courges et de citrouilles, en plus d’offrir la possibilité d’y pique-niquer. Pour les familles, il y a le labyrinthe de maïs géant et la mini-ferme. Et puis, à surveiller dès septembre, l’activité de découverte des courges et citrouilles qui fait découvrir plus de cent variétés cultivées. Sur place, on peut se procurer du maïs sucré ou de l’ail frais ainsi que des produits maison comme des tartes, des confitures et des marinades.

Le labyrinthe de maïs géant est une des nombreuses attractions de cette ferme de Laval. Photo: Facebook La Ferme Forget

La Belle de Coteau-du-Lac, Coteau-du-Lac

En Montérégie, la Belle de Coteau-du-Lac est une ferme fruitière et maraîchère, tandis que le Domaine la Belle est un site agrotouristique situé à la ferme. À ce dernier, on propose une programmation variée selon les saisons: cueillette de fleurs, tables à pique-nique et photobooths pendant l’été, cueillette de tournesols à la fin de la belle saison, champs de citrouilles à cueillir, autocueillette d’épis décoratifs et de fleurs d’automne, labyrinthe de maïs, animations et décorations lors du Festiv’Halloween, qui dure tout le mois d’octobre. On peut aussi se procurer sur place les produits de la ferme et de ceux de producteurs régionaux.

Une grande variété de tournesols est offerte à l'autocueillette dans cette ferme de Montérégie. Photo: Facebook La Belle de Coteau-du-Lac

Ferme Quinn, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot

Non loin de Montréal, la Ferme Quinn regorge d’activités durant l’été, puis pendant l’automne, c’est l’autocueillette de pommes, de courges et de citrouilles qui vole la vedette. Une ferme d’animaux, un mini-labyrinthe et une aire de jeux sauront plaire aux enfants. On trouve une multitude de produits dans la vaste boutique du bâtiment en bois qui se trouve devant les champs. Et afin de rendre l’endroit encore plus accessible, la ferme propose un passeport de saison qui permet de visiter l’espace sans réservation.

Pendant l’automne, l’autocueillette de pommes, de courges et de citrouilles vole la vedette à la Ferme Quinn. Photo: Facebook La Ferme Quinn - Quinn Farm

Ferme Genest, Lévis

Cette ferme propose l’autocueillette de divers produits saisonniers, dont les pommes et les citrouilles à l’automne, mais offre aussi des aires de pique-nique et des activités animées pour petits et grands tout au long de l’année où sont invités des artisans locaux. Il faut surveiller la programmation.

Produits frais, artisans locaux et activités animées animent cette ferme de Lévis. Photo: Facebook Ferme Genest

Ferme Guy Rivest, Rawdon

Dans Lanaudière, cette ferme maraîchère qui propose l’autocueillette de différents petits fruits, de citrouilles et de tournesols cache un labyrinthe de maïs de près de huit kilomètres. Si vous arrivez à retrouver la sortie, vous pourrez ensuite profiter des aires de pique-nique pour déguster votre lunch ou pour goûter les confitures, ketchups, relishs, gelées et sirops de l’endroit.

Bonne chance pour trouver votre chemin dans ce labyrinthe de maïs de près de huit kilomètres! Photo: Facebook Ferme Guy Rivest

La Gaspésie aux couleurs du début de l’automne

Septembre est un mois de rêve pour la randonnée en Gaspésie, loin de la foule et dans la beauté des paysages qui virent tranquillement vers les couleurs automnales. Du parc national de la Gaspésie à la baie des Chaleurs, suivez mes bottes et mes bâtons de marche!

Direction mont Jacques-Cartier

Rien de tel qu’un parcours en bord de mer pour apprécier caps et montagnes plongeant dans le fleuve Saint-Laurent. En août dernier, j’avais choisi de me rendre au pied du mont Jacques-Cartier non par la route du parc national de la Gaspésie, mais par celle (route 132) qui longe le fleuve de Sainte-Anne-des-Monts au mont Saint-Pierre, avant de m’enfoncer dans la forêt via la réserve faunique des Chic-Chocs.

Je n’ai pas regretté mon choix, ni à l’aller ni au retour. Rien de tel pour égayer les sens qu’un contraste majeur entre une bonne heure à rouler au ras de l’eau (en admirant les roches luisantes à marée basse, avec des caps pour décor), puis une vingtaine de kilomètres en forêt dans la poussière d’un chemin de gravelle (pour atteindre le poste d’accueil du mont Jacques-Cartier), suivi d’une randonnée magnifique sur les hauteurs de cette montagne, assortie d’une vue sur le fleuve et de la «rencontre» avec quelques caribous.

Rencontre avec les caribous

Le parc national de la Gaspésie fourmille de magnifiques sentiers pédestres accessibles tout l’automne, mais certains, comme celui du mont Albert, du mont Jacques-Cartier et du mont Xalibu, ferment le 10 octobre, pour limiter les perturbations sur les derniers refuges du caribou de la Gaspésie, son animal-emblème devenu espèce menacée.

Le mont Jacques-Cartier est un habitat essentiel pour le caribou de la Gaspésie, dont la population diminue d’année en année. S’il est encore l’un des sites de la région les plus propices à son observation, des règles s’appliquent pour une telle «escapade en milieu protégé». La marche y est donc plus encadrée qu’ailleurs dans le parc. L’accès aux sentiers (ouverts du 1er juillet au 10 octobre) n’est possible que de 10 h à 16 h, sans départ passé 12 h, et la marche hors des sentiers est interdite.

Le mont Jacques-Cartier est un habitat essentiel pour le caribou de la Gaspésie, dont la population diminue d’année en année. Photo: Facebook Parc national de la Gaspésie

De l’accueil du mont Jacques-Cartier, près du camping, il faut aussi emprunter une navette pour rejoindre le point de départ du sentier, classé difficile par la Sépaq notamment en raison de sa longueur (8,2 km aller-retour), de son dénivelé (465 m) et du terrain très rocailleux sur lequel on marche durant quatre à cinq heures. Mieux vaut se munir de bâtons et s’arrêter pour regarder le paysage!

Mon souvenir du sentier d’accès au mont Jacques-Cartier n’était pas des meilleurs: du gros caillou sur un long et assez large chemin forestier sans grand intérêt avant d’atteindre le superbe sommet. Voici pourquoi il est bon de revenir sur ses traces et parfois de changer d’avis!

Cette fois-ci, j’ai découvert que ce même chemin s’était passablement refermé sur lui-même, offrant un parcours ombragé malgré une montée très soutenue. Suis-je plus habituée aux roches parsemant un sentier?

J’ai trouvé la première section de 2,3 km qui mène à une intersection pour le lac à René très agréable, notamment à cause de la présence de panneaux d’interprétation et de grands passages sur des dalles de pierre, le tout en forêt. On a peine à croire qu’autrefois les habitants de la région empruntaient ce chemin le dimanche à bord de vieilles guimbardes!

Passée la limite des arbres, une longue volée de marches en bois protégeant une pente raide vous attend. C’est le prix à payer pour atteindre enfin le plateau du mont Jacques-Cartier, porte-étendard granitique des vieux monts McGerrigle, nés d’une bulle de magma, et royaume de la toundra alpine.

À 1270 m, le mont Jacques-Cartier est le deuxième plus haut sommet du Québec après le mont D’Iberville. Le sol est ici un gigantesque champ de pierres entre lesquelles poussent quelques plantes naines. En cette magnifique journée ensoleillée, on imagine mal la réputation des lieux pour les vents violents et le froid intense qu’affectionnent semble-t-il les caribous. Ils sont une vingtaine encore à s’épivarder entre les vallées supérieures verdoyantes, agrémentées de quelques arbres, et le sommet pierreux.

À 1270 m, le mont Jacques-Cartier est le deuxième plus haut sommet du Québec après le mont D’Iberville. Photo: Anne Pélouas

L'abri Éole est un belvédère parfait pour observer les environs à 360 degrés. À la jumelle, nous serons plusieurs à découvrir en compagnie d’une garde-parc naturaliste cinq caribous en balade sur la crête du mont voisin, celui de la Passe.

L'abri Éole est un belvédère parfait pour observer les environs à 360 degrés. Photo: Anne Pélouas

Sur le chemin du retour, la courte boucle du Caribou (1 km) descend à la limite des arbres, puis remonte en surplomb d’une vallée peu profonde. C’est là que j’aurai la chance de voir d’assez près une femelle caribou et son jeune faon, bien occupés à se nourrir.

Voir la baie des Chaleurs du haut du parc régional du mont Saint-Joseph

De la Haute-Gaspésie à la baie des Chaleurs, la route 299 traverse en 145 km le parc national de la Gaspésie, puis la réserve faunique de la Rivière-Cascapédia. Du fleuve au golfe du Saint-Laurent, on transite par une immense forêt, mais on ne quittera presque plus ensuite la vue sur l’eau.

En filant à l’ouest vers Maria, puis Carleton-sur-Mer, une longue barrière montagneuse barre l’horizon à 5 km du littoral. Cette partie orientale de la chaîne des Appalaches culmine à 555 m, au sommet du mont Saint-Joseph. C’est là qu’est installé le pavillon d’accueil du parc régional du mont Saint-Joseph, jouxtant une chapelle historique. Le terrain de jeu offert alentour aux amateurs de plein air, sur les flancs du mont Saint-Joseph comme en direction du mont Carleton, puis de l’arrière-pays de Maria, est impressionnant.

Pas étonnant que le parc régional soit devenu en quelques années un pôle majeur d’activités de plein air dans la région de la Baie-des-Chaleurs. Il compte 35 km de sentiers pédestres et 25 km de pistes de vélo de montagne (ouverts jusqu’au 1er novembre), ainsi qu’une paroi d’escalade, sans compter les activités d’hiver (fatbike, ski de fond et raquette).

Du belvédère du sommet, on a sans conteste l’un des plus beaux panoramas sur la baie des Chaleurs, notamment le barachois de Carleton-sur-Mer. En randonnée, le couvert forestier des flancs de la montagne offrira néanmoins de nombreuses échappées visuelles.

Du belvédère du sommet, on a sans conteste l’un des plus beaux panoramas sur la baie des Chaleurs, notamment le barachois de Carleton-sur-Mer. Photo: Anne Pélouas

Parmi les sentiers vedettes, il y a la boucle de l’Éperlan, de niveau intermédiaire. On la «boucle» en une heure environ pour 3 km. Le sentier débute sur le chemin à Bouchard (stationnement P1), au nord-est de Carleton-sur-Mer. Il longe ensuite un ruisseau et grimpe au belvédère de la chute Les Saults.

Au retour sur vos pas, la suite du sentier emprunte d’abord un pont et redescend vers le stationnement. On peut aussi poursuivre sur le sentier Les Rescapés, côté ouest, pour un plus long circuit avec retour par Le Taguine, qui offre deux autres belvédères.

Un autre sentier de courte durée (1,8 km) est accessible par le P2, sur la route de la Montagne (en montée) ou carrément au sommet du parc (P3), presque toujours en descente. Le parcours linéaire nommé Le Cap ferré, tout en forêt, procure lui aussi quelques superbes points de vue sur la baie des Chaleurs.

Le belvédère du sentier Le Cap ferré offre un beau panorama. Photo: Anne Pélouas

La boucle du mont Carleton est, elle, classée difficile. Elle court sur 13 km, en forêt, avec de bonnes montées, des escaliers et des belvédères. Comptez cinq à six heures de marche au départ de Maria (P6) par le sentier Grand Sault, puis celui du mont Carleton. Passé son sommet, la descente mène au sentier Coupe de Roche, puis au Trécarré, au Chikanki, avant de rejoindre le Grand Sault.

Pour un séjour prolongé, optez pour le glamping au sommet. Le parc régional a bâti quatre géodômes à flanc de montagne pour dormir sous les étoiles. Y ayant passé une nuit, je suis à même de vous dire qu’ils sont particulièrement bien aménagés et équipés, avec grande fenestration et terrasse dominant le barachois de Carleton-sur-Mer.

Le parc régional a bâti quatre géodômes à flanc de montagne pour dormir sous les étoiles. Photo: Facebook Parc régional du Mont-Saint-Joseph

Bon à savoir

Un bus pour le mont Jacques-Cartier

Dans le parc national de la Gaspésie, on peut encore profiter durant les weekends et jusqu’au 10 octobre, sur réservation, d’un bus qui part à 9h du Centre de découverte et de services du parc pour se rendre au pied du mont Jacques-Cartier. Avec retour à 16h. Cout: 9,25$; gratuit pour les enfants accompagnés. Pour tous, ensuite, une navette payante (8$ pour les adultes) est obligatoire pour se rendre au départ du sentier. Départs réguliers entre 10h et 12h; retours entre 14h15 et 16h.

Journée des parcs nationaux du Québec

Le 10 septembre est la journée des parcs nationaux du Québec. Ce jour-là, l’accès est gratuit pour tous, mais mieux vaut réserver son droit d’accès en ligne avant de se déplacer. Dans chaque parc, une programmation spéciale a été préparée: rencontres avec des garde-parcs naturalistes, ateliers sur la faune et la flore, rallyes, contes et légendes, activités à saveur historique.