© SEPAQ Photo : Daphnée Rouleau | JAC - Parc national de la Jacques-Cartier

Sorties plein air dans la région de Québec

Les «tapis» d’automne ont encore tout leur charme dans la région de Québec, même si les arbres ne brillent plus de couleurs chaudes. À pied ou à vélo, on en profite!


Au parc de la Chute-Montmorency

Le site impressionne toujours depuis la route 138, à l’est de Québec. La majesté de la chute elle-même, qui n’en finit pas de déverser ses mètres cubes d’eau du haut de ses 83 mètres, y est pour beaucoup. Pour l’admirer de plus près, on emprunte dès l’entrée principale un tout nouveau «sentier» de bois, nommé «promenade de la chute» et qui mène quasiment à son pied, côté ouest.

Une passerelle permet aussi de filer vers l’est du bassin jusqu’au pied de l’escalier panoramique, comptant 487 marches. Les plus valeureux le prennent en montée, les autres en descente… À moins que vous n’empruntiez le téléphérique, qui donne une vue tout aussi spectaculaire sur la chute.

À l’approche du sommet, le minéral cède la place au végétal. La terrasse du superbe Manoir Montmorency est désormais déserte, mais pas la promenade de la Falaise, très fréquentée, à moins que vous soyez venus dès l’ouverture, le matin.

Le sentier de bois qui colle à la paroi, où des vinaigriers sont encore rouges, vous rapproche au plus près de la chute, surtout au belvédère de la Baronne, légèrement en contrebas. Quelques volées de marches ramènent à l’entrée du pont suspendu enjambant la rivière Montmorency. Au-dessus des premiers bouillons de la chute, le plan d’eau semble étonnamment calme. Dessous, c’est la cavalcade des «moutons blancs». Gare au vertige! La vue magique s’étend alors sur l’île d’Orléans, au relief bombé.

On peut marcher ensuite dans un boisé jusqu’à l’entrée de Boischatel et poursuivre par le pont de la Faille, qui domine la «faille de Boischatel», laquelle fait 43 kilomètres de long. On atteint les vestiges de la Redoute (camp retranché de l’armée britannique en 1759) et la Maison Wolfe. Certains pique-niquent encore sur une vaste esplanade verdoyante bordée par un verger, avant de redescendre par l’escalier monumental.

On peut aussi faire demi-tour jusqu’au pont suspendu et aller explorer le sentier des Résurgences (2,5 km aller-retour), qui court vers le nord en longeant la rivière. Il monte et descend en forêt, se rapproche de rapides ou, au contraire, d’eaux bien calmes qu’on entraperçoit dans des trouées forestières. Après une pause au soleil sur les pierres du rivage, on reprend la marche jusqu’à la fin du sentier, près d’une passerelle donnant vue sur un barrage, avant de faire demi-tour.  

Divers sentiers vous permettent d'observer la majesté de la chute qui n’en finit pas de déverser ses mètres cubes d’eau du haut de ses 83 mètres. Photo: Facebook Parc de la Chute-Montmorency

Sur l’île d’Orléans 

En face du parc de la Chute-Montmorency, le pont de l’île d’Orléans vous ouvre les portes d’un beau terrain de jeux pour le vélo et la marche. De gros travaux préparatoires à l’érection d’un nouveau pont sont en cours à l’entrée de l’île. Il faut donc s’attendre à quelque attente, surtout les week-ends. Ensuite, c’est le paradis bucolique!

Les adeptes de vélo de route connaissent bien la route qui fait le tour de l’île, qui est longue de 34 kilomètres, avec six jolis villages à traverser et des panoramas superbes sur la ville de Québec et la chute Montmorency côté ouest, le fleuve, le cap Tourmente et la Côte-de-Beaupré, vers l’est.

À vélo, on peut aussi raccourcir son circuit ou le détailler sur plusieurs jours. La partie ouest se fait bien par le chemin Royal, de Saint-Pierre à Sainte-Pétronille, avec retour par la rue Prévost, qui traverse l’île. Même chose, côté est, en partant de Sainte-Famille vers la pointe d’Argentenay, puis Saint-François et Saint-Jean, avec retour par la route du Mitan. Cette très jolie route (fermée à la circulation routière en hiver) fait passer d’une rive à l’autre en grimpant sur les hauteurs de l’île dans un décor de champs à perte de vue, avec quelques boisés touffus. Ces deux parcours sont aussi surprenants dans un sens que dans l’autre, car on change constamment de perspectives.

À pied, les «ressources» sont plus limitées sur l’île d’Orléans, surtout quand la pointe d’Argentenay est fermée, comme c’est le cas en automne. Voici quelques-unes de mes promenades préférées :

  • Du quai de Sainte-Pétronille à la promenade Horacio Walker: pour la vue sur le fleuve, le Vieux-Québec et la chute Montmorency.
  • Le Sentier d’un flâneur (2,5 km), qui débute à L’Espace Félix-Leclerc, à Saint-Pierre, et descend vers la batture.
  • La tour d’observation pour voir le mont Sainte-Anne et le cap Tourmente, sur le territoire de Saint-François. Un court sentier longeant le chemin Royal mène au secteur de l’église du village.
  • Du quai de Saint-François, on peut marcher longtemps sur la grève en direction est.
  • À l’arrière de l’église de Saint-Jean, empruntez la rue de l’Église jusqu’au bout, en bordure de fleuve, ou marchez sur la grève à marée basse.
  • Baladez-vous dans le parc des Ancêtres, à Sainte-Famille, qui donne sur la Côte-de-Beaupré, et visitez la Maison de nos Aïeux, centre d’histoire et de généalogie.
  • Du parc maritime de Saint-Laurent, où les vestiges du chantier naval sont nombreux, on peut se promener en forêt sur les chemins alentour.
Le pont de l’île d’Orléans vous ouvre les portes d’un beau terrain de jeux pour le vélo et la marche. Photo: Facebook Tourisme île d'Orléans

Ailleurs dans la région de Québec 

Parc national de la Jacques-Cartier

Le parc national de la Jacques-Cartier, au nord de la ville de Québec, dévoile des charmes nouveaux quand ses forêts s’éclaircissent à la tombée des feuilles. Il y en a pour tous les goûts en matière de sentiers pédestres, du plus facile, comme la boucle de la Tourbière (2,9 km) ou L’aperçu (2,2 km), aux plus difficiles, comme Le perdreau (boucle de 5,4 km), passant par une érablière et des sous-bois encore verdoyants. L’éperon vous fait monter sur L’épaule, avec les méandres de la rivière à vos pieds, en une boucle de 5,4 km. Même chose pour le sentier Les loups (plus difficile, mais si gratifiant pour la vue), avec deux belvédères pour un parcours total de 11 kilomètres.

Pour finir en beauté, vous pourriez opter pour le sentier Scotora, dans le secteur de la Vallée, qui n’est pas le plus connu du parc. Son éloignement par rapport à l’entrée (au kilomètre 30) est à la mesure de sa longueur: 16 kilomètres aller-retour, avec un dénivelé de 405 mètres, qui transporte d’un haut plateau au sommet du mont Andante, avec une vue embrassant toute la section nord de la vallée de la Jacques-Cartier.

Le parc national de la Jacques-Cartier, au nord de la ville de Québec, dévoile des charmes nouveaux quand ses forêts s’éclaircissent à la tombée des feuilles. © SEPAQ Photo : Daphnée Rouleau | JAC - Parc national de la Jacques-Cartier

Vallée Bras-du-Nord

Dans la Vallée Bras-du-Nord (région de Portneuf), plusieurs sentiers valent aussi la balade en cette fin d’automne, quand les paysages se dégagent de la forêt en route vers l’hiver. L’un d’eux permet, en 13 kilomètres aller-retour, de se rendre au pied de la chute Delaney en longeant la rivière, puis de grimper au-dessus d’une falaise, avec deux beaux points de vue sur la vallée.

La boucle de la Hauteur, plus facile, procure néanmoins bien du plaisir sur 7,2 km, avec une ascension plutôt gentille aux abords d’un ruisseau bordé de grands cèdres et qui conduit à un panorama sur le cap des Sept-Côtes et la rivière en contrebas.

Dans la Vallée Bras-du-Nord, plusieurs sentiers valent la balade en cette fin d’automne. Photo: Facebook Vallée Bras-du-Nord

Bon à savoir

  • Chasse: Où que vous alliez marcher au Québec, en-dehors des parcs nationaux, pensez à vérifier que vous ne traversez pas un territoire où la chasse est permise en novembre. Portez si possible un habit fluo et un sifflet pour vous faire entendre au besoin.
  • Ornithologie: Jusqu’à la mi-novembre environ, les oies blanches envahissent le secteur du réservoir de la centrale hydroélectrique Hemming sur la rivière Saint-François, près de Drummondville, dans la région Centre-du-Québec. Rendez-vous à la plage publique pour les observer tôt le matin ou juste avant le coucher du soleil.
  • Activités naturalistes au Pavillon du Saint-Laurent. À Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix, les guides-naturalistes de l’organisme Guêpe poursuivent jusqu’au début décembre leurs activités d’interprétation «Dimanches nature», gratuites.