Une journée à Kuala Lumpur
L’Asie, c’est le continent où je me sens le mieux. Chaque fois que j’en foule le sol, un sentiment de paix m’envahit. Peut-être parce que j’y ai vécu pendant une quinzaine de mois à une période déterminante de ma vie. Peut-être à cause de l’influence des philosophies bouddhiste, confucianiste, taoïste ou hindouiste, qui prédominent dans mes pays de prédilection. Peut-être, aussi, simplement parce que je me sens naturellement bien dans un certain «chaos sécuritaire». C’est du moins ainsi que je perçois l’Asie de l’Est et du Sud-Est.
Quand l’opportunité de passer quelques heures à Kuala Lumpur s’est présentée, je l’ai saisie sans hésiter. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de m’arrêter dans cette ville, qui a vu naître l’actrice Michelle Yeoh.
Mon camp de base: Tamu Hotel & Suites Kuala Lumpur, ouvert depuis moins d’un an. Autrefois considéré comme un quartier chaud, Kampong Bharu, où se trouve l’établissement quatre étoiles, semble en pleine transformation. De ma suite, j’aperçois les tours jumelles Petronas d’un côté et la KL Tower de l’autre. Dès mon arrivée, il m’apparaît clair que ma priorité sera d’aller admirer la vue depuis ces icônes.
Parmi les voisins de l’hôtel, on compte une mosquée décorée avec des lumières multicolores, lui donnant un certain air disco. La voix du muezzin étant particulièrement agréable – ce n’est pas toujours le cas –, je me laisse porter par son timbre enveloppant… même au petit matin.
Huit heures top chrono
Après m’être sustentée au buffet de l’hôtel après une bonne nuit de sommeil, je suis fin prête à explorer la ville. Que privilégier en une toute petite journée? J’abdique dès le départ: je n’aurai pas le temps de cocher tout ce que j’ai mis sur ma liste.
Je décide d’aller boire un café avec une copine française installée en Malaisie depuis un an et demi, histoire d’avoir un aperçu de sa vie d’expat.
Pauline, qui tient le blogue Graine de voyageuse, raconte s’être tout de suite sentie bien à Kuala Lumpur. «Et puis, la vie me coûte cinq fois moins cher qu’en France», dit-elle. Je note quelques-unes de ses recommandations, aussi rassemblées sur son blogue, et mets le cap sur les tours.
«Il n’y a plus de disponibilités ce matin», m’informe la préposée à la billetterie. Tant qu’à devoir revenir, je choisis de le faire au moment du coucher du soleil. De toute façon, je suis à une trentaine de minutes de marche de mon hôtel, alors il me sera facile de rentrer.
Je saute dans un bus rose – gratuit! – pour me rendre le plus près possible de la tour de Kuala Lumpur, autre attraction star. J’achète le billet permettant d’accéder à l’étage supérieur et d’aller à l’extérieur. La gestion du temps est fort efficace, chacun devant présenter son numéro pour se faire tirer le portrait dans les deux cubes de verre qui permettent de voir sous nos pieds. Quelques «clics» plus tard, j’en ai assez.
Le temps presse. Aller du côté des jardins, près de la tour, que Pauline m’a chaudement recommandés, ou sauter dans un bus Hop On, Hop Off, ces véhicules à deux étages qui effectuent des routes touristiques pour voir le maximum en peu de temps? J’ai bien envie d’aller flâner en pleine nature, mais j’opte pour la visite express en bus. Du deuxième étage, je scrute l’horizon en écoutant les (brèves) explications de la guide.
Je descends à l’arrêt des tours jumelles un peu avant l’heure prévue de ma visite. Dans le parc adjacent, une dame me demande de poser avec elle devant les tours. C’est un phénomène qui m’a toujours fait sourire, en Asie. Pourquoi est-ce si cool de se faire photographier avec des Caucasiens? Je n’aurai sans doute jamais la réponse, mais j’ai bien sûr sauté sur l’occasion pour lui tirer le portrait à mon tour.
Tout le monde a tenté de me décourager de monter dans les tours. Même mon guide de voyage affirme que l’expérience ne vaut pas le coup, leur principal intérêt étant plutôt de se trouver sur les clichés. Je suis heureuse d’avoir fait à ma tête: de là-haut, le coucher du soleil était tout simplement magique.
Pratico-pratique:
- L’hôtel Tamu Hotel & Suites Kuala Lumpur appartient à des Malaisiens. La vue du restaurant, qui se trouve au 27e étage, est fantastique. Les plats du buffet changent tous les jours. On y trouve des saveurs malaisiennes, mais aussi des plats internationaux.
- À l’hôtel, on m’a prévenue de ne pas trop exposer mon téléphone cellulaire pour ne pas tenter les voleurs. Sincèrement, en aucun moment je n’ai eu l’impression d’être une cible potentielle.
- Coût du billet permettant d’accéder à tout dans la tour Kuala Lumpur: 32$ CA. Coût d’un billet pour monter dans les tours jumelles Petronas: 26$ CA. Dans les deux cas, j’ai eu l’impression d’en avoir eu pour mon argent.
- KL Hop On, Hop Off propose deux circuits. On monte et on descend aux arrêts qui nous chantent. Le prix varie selon la durée choisie, l’âge et le nombre de membres de la famille qui voyagent.
- Mon regret: ne pas avoir eu le temps de voir les grottes de Batu, que tout le monde m’avait vantées. Une bonne raison pour revenir!
- Turkish Airlines permet de se rendre à Kuala Lumpur depuis Montréal en faisant une seule escale à Istanbul.
Merci à Turkish Airlines, grâce à qui ce séjour a été possible. Merci aussi à l’équipe du Tamu Hotel & Suites Kuala Lumpur pour son superbe accueil et à KL Hop On, Hop Off.