La chronique Voyage de Marie-Julie Gagnon

Auteur(e)
Photo: Mélanie Crête

Marie-Julie Gagnon

Auteure, chroniqueuse et blogueuse, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Accro aux réseaux sociaux (@mariejuliega sur X et Instagram), elle collabore à de nombreux médias depuis une vingtaine d’années et tient le blogue Taxi-brousse depuis 2008. Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le «ressentir» (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).

Tous en glamping!

Le camping sauvage n’est peut-être pas ma tasse de thé, mais force est d’admettre que sa version glamour, soit le «glamping», est devenue l’une de mes obsessions depuis quelques années. Et je ne suis pas la seule à m’être prise de passion pour la vie douillette en pleine nature!



Partout sur la planète, le «glamping» n’a cessé de gagner des adeptes au cours de la dernière décennie, comme l’a rapporté Le Figaro.

«Le glampeur aime l’aventure et les nouvelles expériences, mais tient par-dessus tout à son confort, résume l’analyste Chantal Neault du Réseau de veille en tourisme. Il attend des prestations de qualité: des lits douillets, une cuisine équipée, des sanitaires privés, le tout associé à une véritable connexion à la nature.»

Vous vous retrouvez dans cette liste? Moi aussi! Si j’aime me retrouver en pleine nature, j’apprécie le confort d’un lit et, surtout, la proximité des installations sanitaires. C’est encore mieux quand douche, toilette et lavabo se trouvent DANS la tente, comme dans les modèles Trappeur du centre de villégiature Huttopia, à Sutton, dans les Cantons-de-l’Est.

La tente Huttopia. Photo: Marie-Julie Gagnon
La tente Huttopia. Photo: Marie-Julie Gagnon

Le vent dans les voiles

L’entreprise française a d’ailleurs ouvert un second site en Amérique du Nord, The White Mountains Huttopia Resorts à North Conway, au New Hampshire.

Lancée par Céline et Philippe Bossanne en 2001, à Lyon, Huttopia compte une quarantaine de campings en France. Le couple a eu l’idée du concept alors qu’il vivait à Toronto et souhaitait aller camper avec sa fille, mais trouvait l’organisation du séjour fastidieux. C’est à son retour en Europe que le tandem est passé de la théorie à la pratique en fabriquant un modèle inspiré des tentes trappeurs.

L’objectif de la compagnie, en lançant les centres de villégiatures? Créer une atmosphère de «resort». La différence est la possibilité de cuisiner si on le souhaite. Des activités facultatives sont proposées et un restaurant permet à ceux qui ont envie de rester loin des chaudrons de manger dans un cadre sympathique.

La formule connaît tellement de succès que la compagnie prévoit ouvrir de 12 à 15 autres campings en Amérique du Nord, m’a révélé Shane Ott, président et pdg d’Huttopia Amérique du Nord, lors d’une entrevue réalisée pour le magazine Geo Plein Air.

La grande terrasse, avec vue sur la piscine. Photo: Marie-Julie Gagnon
La grande terrasse, avec vue sur la piscine. Centre de villégiature Huttopia, Sutton. Photo: Marie-Julie Gagnon

Pour qui?

Le Réseau de veille en tourisme s’est intéressé à l’évolution du marché tant en Europe qu’au Canada. Meilleur compromis entre l’hôtel et la tente, le glamping séduirait particulièrement les familles, les gens à revenu élevé et les plus de 65 ans. «En Allemagne et en Autriche, le nombre de nuitées dans les établissements de glamping a augmenté de 18,5% en 2013, rapporte Chantal Neault. En 2014, la croissance devait atteindre 29%. En 2015, sur le moteur de recherche Google, le nombre de requêtes contenant le mot glamping s’élevait à 260 000 par mois, soit plus de 3 millions par année.»

Les types d’habitations les plus populaires en France sont, si l’on se fie à un sondage de la firme Coach Omnium réalisé en 2016, les cabanes dans les arbres, les cabanes sur l’eau, les bulles transparentes et les yourtes.

Aucune analyse n’a permis de brosser le portrait du glampeur québécois type, mais une étude réalisée par Som pour le Conseil canadien du camping et du VR a révélé en 2015 que «plus de la moitié (53%) des 185 terrains de camping d’entreprises privées, municipaux ou gérés par un OBNL, et 79% des 13 terrains publics ont enregistré une croissance de la demande pour d’autres types d’hébergement tels que des chalets/refuges, des yourtes ou du prêt-à-camper au Canada».

Même si la proportion d’adeptes de la formule «prêt-à-camper» demeurait assez faible au moment où l’étude a été réalisée (5% des 5,8 millions de campeurs), on observe que la majorité d’entre eux avaient l’intention de récidiver.

Détail intéressant: le glampeur serait enclin à adopter des pratiques écoresponsables et sensibles aux labels verts.

L’embarras du choix au Québec!

Chose certaine, ce ne sont plus les options qui manquent. Les vacanciers connaissent bien la formule «prêt-à-camper», remarque Martine Houde, directrice du marketing d’Imago Structure, entreprise qu’elle et son conjoint ont créée en 2009 après avoir observé un certain engouement pour les yourtes dans l’Ouest canadien. «Les propriétaires de camping nous disent que maintenant, les gens ne prennent même plus la peine d’appeler pour vérifier si la formule est offerte: ils se rendent sur place en tenant pour acquis qu’elle le sera», dit-elle.

Si vous manquez d’inspiration pour vos prochaines escapades au Québec, consultez le guide Étonnant Québec! 150 expériences insolites publié aux éditions Ulysse, et Testé et approuvé: le Québec en plus de 100 expériences extraordinaires, que j’ai coécrit avec neuf autres auteurs, chez Parfum d’encre!

Photo: Facebook Les Pieds sur Terre
Photo: Facebook Les Pieds sur Terre

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