Les plus belles plages du monde
Chaque année, des palmarès des plus belles plages sont relayés sur les réseaux sociaux. National Geographic a créé une liste des plus jolies se trouvant dans des parcs nationaux américains, Dr Beach, ses favorites aux États-Unis et The Guardian, celles d’Europe. Condé Nast devrait publier son palmarès annuel dans quelques jours. Alors que le froid s’installe tranquillement chez nous, j’ai demandé à de grands voyageurs leurs coups de cœur des dernières années.
Whitehaven, en Australie
L’une des plages qui se classe le plus souvent au sommet des classements est sans contredit Whitehaven, en Australie. Pour Adeline, créatrice du blogue Voyagesetc, il ne fait aucun doute que cette dernière mérite sa place. «Whitehaven Beach est une plage longue de 7 km qui se situe dans les Whitesundays en Australie, résume-t-elle. Par ses dégradés de turquoise parfaits, elle charme tous ses visiteurs. Le secret pour la découvrir et en profiter pleinement, c’est d’y camper et de l’avoir pour presque pour soi du coucher au lever de soleil. C’est une expérience très sommaire, un retour à la nature, à la simplicité.»
Pansea Beach, en Thaïlande
L’animateur, auteur, et photographe Jean-Michel Dufaux, qui tient aussi le blogue Siège Hublot, penche pour sa part pour Pansea Beach, sur l’île de Phuket, au sud de la Thaïlande. «Face à l’ouest, sur la mer Andaman, la plage est publique et devant deux des plus beaux hôtels du pays, le Surin Phuket Hotel et le mythique Amanpuri, écrit-il depuis Bangkok. Des couchers de soleil incroyable, de superbes palmiers, et des petites collines autour. Bref, un coin paradisiaque.»
Les plages des îles San Blas, au Panama
Laurent Lingelser, producteur du film Génération Tour du monde, qui l’a amené à bourlinguer aux quatre coins de la planète l’année dernière, a quant à lui un faible pour les îles San Blas, au Panama. «Les plages qui m’ont le plus ébloui dernièrement sont celles des îles San Blas au large du Panama, dans la mer des Caraïbes, où nous étions pour le tournage du film. Pour accéder aux îles, nous avons pris un petit avion au départ de Panama City, comme dans Indiana Jones. Sur place, nous avons été bien accueillis par les Indiens Kunas, une tribu autochtone qui gère ces îles. Au programme: sable blanc, eau translucide, récifs coralliens, snorkeling et langoustes grillées.»
D’Haïti au Mozambique
La plage favorite de la nutritionniste et journaliste Catherine Lefebvre? Impossible de trancher. «J’en ai plusieurs, pour des raisons différentes, dit-elle: l’Anse à raisins, en Haïti, pour son côté sauvage, sans l’ombre d’un touriste, Lighthouse Beach sur l’île d’Eleuthera, dans les Bahamas, pour le calme et le sable extra fin, et Pemba, au Mozambique, pour les marées extrêmement basses.»
Sandbanks, en Ontario
Il n’est par ailleurs pas toujours nécessaire d’aller loin pour être renversé. «Sans jugement aucun, quand vient le temps de penser "vacances" ou "roadtrip", je m’évade souvent vers les Maritimes ou les paysages du Québec que je connais moins, dit pour sa part Mélanie Leblanc, auteure, productrice télé, agente d’artistes, créatrice du blogue On est où et passionnée de voyages en van. «Le printemps passé, en dernier recours, nous avons pris le volant vers l’Ontario plutôt que vers Charlevoix, où le Sommet du G7 sévissait. Et c’est là que PAF!, nous avons été catapultés dans toute la magnificence du Lac Ontario et de sa plage qui rappelle les tropiques, sans les palmiers. Gros, gros coup de cœur de 2018.»
Mes plages de rêve
Quant à moi, je n’oublierai jamais le sable-velours de Paje à Zanzibar, en Tanzanie, les plages du sud de la Thaïlande, le parc national de Sian Ka’an, au Mexique, l’Anse à Raisins, en Haïti, et Mbodienne, au Sénégal, bien que ma récente visite dans les parages m’ait franchement attristée à cause de la quantité de détritus de plastique qui jonchaient l’étendue de sable quasi déserte, un peu comme à Kuta, à Bali. L’été, je ne me lasse pas non plus des Maritimes, particulièrement de Parlee Beach et de Cap-Pelé, au Nouveau-Brunswick.
N’oublions pas que la beauté d’une plage dépend aussi du moment de l’année et d’une multitude de facteurs écologiques et humains. La mythique plage où a été tourné le film The Beach, à Koh Phi Phi, en Thaïlande, est d’ailleurs fermée aux touristes à cause de la trop grande fréquentation des dernières années. En Australie, l’érosion a causé des effondrements à répétition sur la plage d’Inskip Point dans l’État du Queensland. Et que dire des tonnes de déchets de plastique qui flottent près de la République dominicaine et du Honduras? Et puis, les plages reculent, paraît-il. Alors, profitons de nos coins de paradis pendant que nous le pouvons… tout en restant conscients de l’impact de notre passage.