Photo: Marie-Julie Gagnon
1 avril 2017Auteure : Marie-Julie Gagnon

Envoûtante Zanzibar

Située à une quarantaine de kilomètres de la côte orientale de la Tanzanie, Zanzibar est un archipel de l'océan Indien que notre globe-trotteuse Marie-Julie Gagnon a eu la chance de visiter. Tour guidé!



Devant nous, l’horizon semble sans fin. Sous nos pieds, le sable humide fait l’effet d’une caresse. Pas de cailloux ni de coquillage; la surface est lisse et douce.

Au loin, une maman joue dans l’eau avec ses enfants. Nous avançons depuis une vingtaine de minutes vers l’océan quand nous décidons de rebrousser chemin. La marée remontera tout doucement au cours des prochaines heures, mais pour le moment, la plage infinie nous appartient.

Photo: Marie-Julie Gagnon
Photo: Marie-Julie Gagnon

Nous sommes arrivées à Zanzibar à bord d’un avion minuscule. Un vol d’une vingtaine de minutes depuis Dar es-Salaam nous a permis de voir se dessiner l’archipel sur fond bleu-vert.

C’est d’abord à Stone Town que nous jetons l’ancre, en plein cœur de la vieille ville. Après une semaine de safari et de camping, la chambre du Maru Maru nous apparaît comme une sorte d’Eldorado. Clim, piscine, terrasse et salle de bain. Cinq nuits de camping nous auront permis d’apprécier plus que jamais ces commodités!

La chambre du Maru Maru, à Stone Town. Photo: Marie-Julie Gagnon
La chambre du Maru Maru, à Stone Town. Photo: Marie-Julie Gagnon

Stone Town

En compagnie d’un guide, nous déambulons dans les dédales de la vieille ville. Ici, une maison de marchand. Là, l’ancienne résidence d’un ancien conseiller du sultan transformée en hôtel. L’architecture arabe rappelle l’époque du commerce avec l’Orient, qui a aussi emmené l’Islam.

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, Stone Town est un véritable labyrinthe. L’histoire se trouve au détour de chaque ruelle. Les influences arabe, indienne, européenne et africaine témoignent de son riche passé. Vers 1840, le sultan d’Oman a même transféré sa cour à Zanzibar tant le commerce était florissant. Sinbad le marin aurait quant à lui été inspiré des contes des marchands chirazi. C’est ici, aussi, que s’est tenu l’un des derniers marchés aux esclaves du monde.

Je m’arrête au marché pour acheter du poivre. Devant les stands aux poudres multicolores, je hume les richesses de l’île aux épices. De nombreuses visites sous ce thème sont d’ailleurs proposées aux touristes.

Vue sur Stone Town. Photo: Marie-Julie Gagnon
Vue sur Stone Town. Photo: Marie-Julie Gagnon

Les plages de l’ouest

«95% des gens sont musulmans à Zanzibar», me lance le chauffeur de taxi qui nous emmène de Stone Town à Jambiani. Les femmes, mais aussi les fillettes, portent le voile.

Après trois jours à flâner à Stone Town et à profiter de la vue magnifique de la terrasse de l’hôtel, nous entamons la dernière partie de notre séjour sur cette île fabuleuse.

Nous roulons pendant une bonne heure avant d’arriver au Red Monkey Lodge, qui mise sur le tourisme durable. Les meubles sont faits de boutres recyclés. Des singes rouges viennent aussi se balader régulièrement autour de l’hôtel.

Le Red Monkey Lodge. Photo: Marie-Julie Gagnon
Le Red Monkey Lodge. Photo: Marie-Julie Gagnon

Depuis la terrasse, j’observe les femmes qui vont planter les algues, les hommes racler la plage et des kitesurfeurs filer sur l’océan. L’endroit est plutôt modeste, mais le calme vaut tout l’or du monde.

C’est à la plage de Paje, où nous nous arrêtons une première fois après nous être sustentées au mythique restaurant The Rock, perché sur un rocher, que nous nous approchons le plus du paradis. L’eau de l’océan est aussi chaude que celle de la baignoire! Plus touristique que Jambiani, Paje compte aussi des écoles de kitesurf et des restaurants de tout acabit, dont Mr Kahawa, qui attire les hipsters comme les familles.

Le restaurant The Rock. Photo: Marie-Julie Gagnon
Le mythique restaurant The Rock. Photo: Marie-Julie Gagnon

Nous aimons tant l’atmosphère et la beauté des lieux que nous revenons le lendemain, cette fois à marée basse. Nous flânons en attendant que l’eau remonte, puis nous nous jetons à l’eau une dernière fois avant de reprendre la route, la chaleur de l’océan et les caresses du sable bien imprimées dans nos mémoires.

Photo: Marie-Julie Gagnon
Photo: Marie-Julie Gagnon

Pratico-pratique:

  • Plusieurs voyageurs qui viennent en Tanzanie pour monter le Kilimandjaro ou faire un safari concluent leur séjour en venant se reposer sur les plages paradisiaques de Zanzibar, mais on trouve aussi la formule «tout inclus».
  • La plupart des gens s’entendent pour dire que les plus belles plages se trouvent sur la côte est et au nord.
  • Paje se trouve à une vingtaine de minutes en voiture de Jambiani.
  • Le trajet entre Stone Town et Jambiani coûte de 40 à 50$ en taxi. Négociez!
  • À Stone Town, les «papasi» – des rabatteurs – peuvent être insistants. Soyez fermes si vous souhaitez avoir la paix.
  • On voit assez peu d’animaux à Zanzibar, à part les troupeaux de chèvres qui traversent parfois la route et les singes rouges. Le contraste saisit après les parcs du nord!
  • Pour manger au restaurant The Rock, on doit marcher dans l’eau ou monter à bord d’une barque.
  • Alors que le Maru Maru accepte les cartes de crédit, le Red Monkey Lodge ne prend que les paiements en espèces ou par virement. Préparez-vous si vous payez en argent comptant: la liasse de billets sera énorme en shillings tanzaniens!

Pour en savoir plus

Safari en Tanzanie, le voyage d'une vie

Marie-Julie Gagnon

24 février 2017

Avenues.ca