Les Jardins Butchart en automne
Spectaculaires en été, les jardins deviennent des havres de paix en automne. J’ai profité d’une escale à Victoria, sur l’île de Vancouver, pour redécouvrir le site imaginé par Jennie Butchart au début des années 1900, loin de la foule.
En cette matinée d’octobre, seules quelques courges et citrouilles évoquent vaguement l’Halloween. Pas d’événement thématique pour la fête des morts, ici: les jardiniers s’affairent plutôt à planter les bulbes de printemps. Viendra ensuite la transformation du site pour la période des Fêtes.
Pour le moment, le site semble assoupi. Les premières nuits de gel ont fait leur œuvre. Les derniers dahlias qui colorent le paysage ont la mine basse, mais diffusent toujours leur doux parfum. Quelques feuilles sont venues mourir sur les chrysanthèmes fuchsia.
J’aperçois la cheminée de l’ancienne cimenterie construite par le mari de Jennie Butchart, Robert, à travers les arbres encore garnis. C’est une fois les dépôts de calcaire épuisés, en 1912, qu’elle a commencé à transformer l’endroit en jardin. «Les premières fleurs qu’a plantées Jennie Butchart étaient les roses et les pois de senteur», m’explique ma guide d’un jour. Bien que les visites soient généralement autoguidées – on nous remet une carte à l’entrée –, je suis heureuse d’être accompagnée de quelqu’un à qui poser mes millions de questions.
Devant le vert qui domine toujours en cette fin du mois d’octobre, celles à propos de la température hivernale s’imposent. «Il y a environ une semaine de neige par an, me dit-elle. Il fait généralement autour de zéro.»
Moins de fleurs… mais moins de gens
Les érables, eux, continuent d’arborer leurs couleurs éclatantes. Le jardin japonais, que traversaient jadis les visiteurs des Butchart pour se rendre à leur résidence, reste flamboyant, malgré ses arbres qui se dénudent peu à peu.
Sans la cohue habituelle de l’été, les jardins redeviennent d’agréables lieux de promenade. On s’attarde aux plaques disséminées sur le site pour raconter son histoire, comme celle qu’on aperçoit à travers les fleurs près des deux totems créés par le sculpteur Doug Lafortune de la Nation Tsawout. «Ils ont été dédiés le 9 septembre 2004 non seulement pour célébrer le 100e anniversaire des Jardins Butchart, mais aussi en reconnaissance au riche héritage culturel des nations autochtones locales.»
Un peu plus loin, le carrousel Rose fait sourire les rares enfants présents sur le site. Couvert, le manège de bois arbore des animaux sculptés à la main. C’est l’arrière-petite-fille de la créatrice des jardins et actuelle propriétaire, Robin-Lee Clarke, qui l’a fait fabriquer en 2009.
Je repars de ma visite apaisée par la quiétude de ce lieu historique national du Canada, parmi les endroits les plus visités au pays. Maintenant, il est temps de partir à la découverte des nouvelles adresses de la capitale de la Colombie-Britannique!
Pratico-pratique:
- Il faut compter une trentaine de minutes pour se rendre aux Jardins Butchart depuis le centre-ville de Victoria – parfois plus, selon l’état de la circulation.
- Le prix d’entrée aux Jardins Butchart varie selon les saisons. L’automne, le prix d’un billet pour un adulte est de 25,50$.
- Les décorations de Noël pourront être admirées du 1er décembre au 6 janvier. Cantiques et musiques traditionnelles retentiront alors tous les jours entre 17 h et 21 h.
- Les billets pour la période des Fêtes sont déjà en vente: 35$ par adulte.
- Les hôtels Fairmont de l’Ouest-Pacifique, un regroupement de cinq établissements de la chaîne, dont l’iconique Empress, à Victoria, viennent de lancer Retreat to the Pacific Northwest afin de mettre en lumière différentes expériences liées à la nature, au bien-être et à la gastronomie.
- À lire également: (Re)découvrir Victoria.
J’étais l’invitée des hôtels Fairmont de l’Ouest-Pacifique du Canada et de Destination Greater Victoria.