Place à la truffe du Québec

Si la truffe qui se retrouve dans nos assiettes est un produit de luxe, la plupart du temps venu d’Europe, les choses pourraient bientôt changer grâce à une poignée de gens passionnés et patients qui sont en train d’établir la culture de la truffe dans la province. Une nouvelle industrie agricole à suivre de près.

Pas moins de quatre truffières ont vu le jour cette année au Québec alors que cinq de plus devraient s’installer sur le territoire dans les mois à venir.

Maude Lemire-Comeau fait partie de ces nouveaux cultivateurs de truffes. L'été dernier, elle a planté 2000 arbres sur la terre familiale du Centre-du-Québec, dont les racines ont été inoculées avec des spores de truffes. C’est ainsi que Les Rabassaires est devenue la première truffière de la province.

En septembre, c’était au tour du Témiscouata d’accueillir une nouvelle truffière grâce à l’entreprise La Jardinière.

La technique de l’inoculation, qui consiste en l’introduction d’un micro-organisme dans un milieu de culture, vient de Jérôme Quirion, un trufficulteur et microbiologiste québécois qui s’intéresse depuis dix ans à la culture des truffes au Québec. Grâce à son entreprise, ArborInnov, il épaule les producteurs qui souhaiteraient se lancer dans la culture de ce précieux champignon.

Même si une dizaine de truffières devraient avoir vu le jour à travers la province d’ici la fin de 2021, il faudra encore être patients pour déguster la truffe du Québec puisqu’il faut compter entre 7 et 13 ans avant qu’un arbre commence à produire ces champignons bien spéciaux. Ceci explique d’ailleurs son prix élevé. Mais déjà, on peut rêver de commander, un jour, des plats à la truffe du Québec.

Un chalet A-frame à construire vous-même en 3 jours!

Imaginez pouvoir construire un chalet de vos propres mains en seulement trois jours. C’est ce que propose la compagnie américaine Den Outdoors avec The Den Cabin Kit, un ensemble préfabriqué à 21 000 $ US.

The Den Cabin Kit contient tous les matériaux et instructions dont vous avez besoin pour construire un chalet A-frame de 115 pieds carrés. Vous pouvez commander l’ensemble préfabriqué sur le site Internet de la compagnie, qui vous livrera le tout dans des boîtes, tout comme le serait une commode IKEA.

The Den Cabin Kit contient tous les matériaux et instructions dont vous avez besoin pour construire un chalet A-frame de 115 pieds carrés.

Toutes les pièces de ce microchalet sont prépercées et donc faciles à assembler. Les seuls outils dont vous avez besoin sont un set de ratchets, une perceuse électrique, une échelle, un escabeau, une agrafeuse… et un ou deux bons amis! On promet qu’aucun voyage à la quincaillerie ne sera nécessaire et que le tout sera finalisé en trois jours.

Toutes les pièces de ce microchalet sont prépercées et donc faciles à assembler.

Vous aurez compris que l’espace intérieur est très petit. Seuls un lit king ou deux lits jumeaux peuvent y être installés… à moins que vous ayez d’autres projets pour cet espace de vie, comme un bureau, un espace de yoga ou de méditation, etc.

Que feriez-vous de cet espace de vie? Une chambre, un bureau, un studio?

Pour la finition extérieure, vous pouvez choisir entre trois couleurs: noir (Forest), métallique (Alpine) ou bois naturel (Coast). Difficile de faire un choix!

Trois choix sont offerts pour la finition extérieure.

La cerise sur le sundae: les planchers et les murs à isolation thermique vous permettent de séjourner confortablement dans votre cabine même en plein hiver! Vous pouvez également ajouter des ensembles de propane et d’énergie solaire à votre achat.

La structure isolée vous permet de profiter de votre cabine même en hiver!

En entrevue avec Dwell, Mike Romanowicz et Lizzie Kardon, le couple derrière Den Outdoors, explique ainsi son produit: «Les grands projets naissent parfois de frustrations. Lors de la construction de notre premier chalet, nous avons constaté qu’une construction traditionnelle nécessite toujours une main-d’œuvre spécialisée. Avec The Den Cabin Kit, nous voulions changer cela en créant un produit complet si bien pensé que presque n’importe qui pourrait avoir la joie de construire lui-même son chalet.»

Ne reste plus qu’à trouver le terrain parfait pour accueillir votre chalet!

Réseau FADOQ, un parcours d’exception de Johanne Mercier

Né de l’idée d’une femme impliquée dans sa communauté, le Réseau FADOQ, fort de ses 550 000 membres, clôture l’année de son 50e anniversaire avec la parution d’un ouvrage fort bien écrit par Johanne Mercier, Réseau FADOQ, un parcours d’exception.

Cet ouvrage retrace l’histoire du plus grand regroupement de personnes âgées de 50 ans et plus au Canada, mais trace aussi un portrait inédit du Réseau, qui a su évoluer, s’adapter aux réalités de notre société en mutation et qui est devenu, avec ses 550 000 membres, la principale voix pour défendre les droits des personnes âgées auprès des différents paliers de gouvernement et institutions.

Marie-Ange Bouchard… la pionnière et visionnaire

En mars 1962, à Saint-Jean-sur-Richelieu, se tient une réunion inusitée organisée par Marie-Ange Bouchard, travailleuse sociale, qui fonde ainsi le premier club de l’âge d’or francophone en Amérique du Nord.

L’idée qui a motivé cette femme d’avant-garde originaire d’une famille plutôt aisée de Sherbrooke? Contrer le désœuvrement des personnes retraitées de sa ville, car elle a souvent observé des hommes âgés boire, fumer sur la place publique, en proie à l’ennui.

Alors âgée de 53 ans, Marie-Ange Bouchard ne se doute pas que son initiative fera boule de neige, qu’en 1970, on comptera déjà plus de 50 000 membres répartis dans 500 clubs et que cette année-là naîtra le Réseau FADOQ, la Fédération de l’âge d’or du Québec. Elle ne pouvait pas non plus imaginer qu’en 2020, ce même réseau compterait 550 000 membres répartis dans 16 régions administratives.

Le reste de l’histoire, et la vision qui a orienté depuis les actions et les activités du Réseau, est raconté au fil des pages de l’ouvrage abondamment illustré qui nous entraîne dans toutes les régions du Québec. Un des aspects les plus intéressants de ce livre? Le retour sur les grands dossiers sociaux et économiques qu’a défendus le Réseau au cours des décennies, comme celui des frais accessoires médicaux, qui ont été abolis grâce à ses efforts. Nombre de personnalités dont Janette Bertrand, Me Jean-Pierre Ménard et la Dre Christiane Laberge signent des textes d’hommage et de reconnaissance des réalisations du Réseau FADOQ.

Le livre met également en lumière les défis qui attendent encore le Réseau pour faire en sorte que les aînés occupent la place qui leur revient dans leur société et aient tous accès à une bonne qualité de vie.

Des dossiers qui demandent un engagement social, une vigilance, des actions. Et la première de ces actions, rappelle la présidente du Réseau FADOQ, Mme Gisèle Tassé-Goodman: «Avoir sa carte de la FADOQ, car c’est le geste citoyen le plus susceptible d’aider les Québécois et les Québécoises de 50 ans et plus.»  À bon entendeur…

Très agréable à feuilleter, le livre, qui se détaille 13,95$, est en vente sur le site de la FADOQ. Il suffit de cliquer ici.

On s’excuse, une campagne sympathique

Outre la parution de ce livre, le Réseau a souligné son 50e anniversaire avec, entre autres, une campagne média plutôt sympathique. «On s’excuse, nous dit le Réseau par la voix d’un couple de soixantenaires, c’est de notre faute si vous payez moins pour certains cours, si les frais accessoires ont été abolis […]. On s’excuse de défendre les droits des 50 ans et plus et on a bien l’intention de continuer à le faire…»

Avec plus de 45 % de la population ayant franchi le cap des 45 ans, il est à espérer que le Réseau continue de défendre les droits et la qualité de vie des 50 ans et plus…

https://youtu.be/nbsKEGhXAMo

La folie de la tourtine

Elle est née tout récemment au Saguenay–Lac-Saint-Jean, mais elle fait déjà jaser à travers toute la province. Elle dérange ou elle plait: ce qui est certain, c’est que ce mélange entre la tourtière et la poutine soulève les passions. Voici la tourtine!

À Saint-Ambroise, le restaurant Baron BBQ a commencé ses activités en plein cœur de la pandémie et a donc dû trouver des façons de faire des affaires malgré tout. Après les plats pour emporter, le duo de restaurateurs, Julien Fortin et Jean-Sébastien Gauthier, a cherché un produit spécial à offrir pour les Fêtes. Avec leur tourtine, ils ont visé dans le mille!

Au départ, ils en vendaient une cinquantaine par semaine. Maintenant, c’est près de 300 tourtines qu’ils préparent pour les clients du coin qui s’arrachent la nouveauté. Le reste du restaurant a même été mis sur pause afin de se consacrer entièrement aux tourtines et le nombre d’employés doublera d’ici les Fêtes.

Bœuf brisket et porc effiloché faits dans le fumoir à l’arrière du restaurant, sauce demi-glace, foie gras, pommes de terre en cubes et fromage en grains de la fromagerie Boivin sont cuits dans une pâte avec, comme résultat, un plat décadent.

La tourtine sur toutes les lèvres

Dès les derniers temps, la nouvelle invention culinaire a eu une couverture impressionnante dans les médias. Entre autres, Radio-Canada a fait un reportage sur les lieux du restaurant, le chef Danny St Pierre en a fait une chronique à la radio, la CBC en a parlé et un segment lui a même été consacré à l’émission La soirée est (encore) jeune du samedi 12 décembre. Comme quoi «se réinventer» peut être payant!

La tourtine n’est malheureusement vendue qu’au magasin de Baron BBQ. Mais rien n’empêche de s’en inspirer pour la tourtière de cette année!

Quand je parle aux morts, Guillaume Morrissette

Avec Quand je parle aux morts, Guillaume Morrissette signe un roman policier d’une facture traditionnelle, mais avec une touche de fantastique: le personnage central de ce livre possède le don de parler aux morts.

J’aime bien les auteurs qui, chaque année, reviennent avec un personnage récurrent dans une nouvelle aventure. Comme pour un membre de la famille que l’on revoit après une absence, on se demande comment se porte notre policier préféré ou notre héroïne sans peur et sans reproche. Cependant, pour le lecteur toujours épris de surprises et de nouveautés, lorsque l’auteur sort des sentiers battus et présente un autre personnage, alors, là, le plaisir est doublé et la littérature tient ses promesses.

Guillaume Morrissette avait déjà tenté le coup avec l’étonnant L’oracle et le revolver, roman singulier, loin des polars classiques et plus dans la lignée fantaisiste. Cette fois-ci, il a écrit un roman policier d’une facture traditionnelle, mais avec une touche de fantastique: le personnage central de ce roman possède le don de parler aux morts. Évidemment, comme lecteur qui s’attache à la vraisemblance des histoires et des personnages, il faut conclure un accord tacite avec l’auteur et accepter cette entorse à la plausibilité pour retirer du plaisir de Quand je parle aux morts.

L'histoire

Morgane Edwards a vécu une expérience assez traumatisante dans un cimetière durant son enfance. Assistant à des funérailles, elle a vu de multiples personnages aux contours obscurs tenter d’entrer en contact avec elle. Qui sont ces gens qui se déplacent sans marcher, qui la regardent et qui veulent communiquer avec elle? À l’âge adulte, Morgane Edwards est devenue psychologue et offre des services de thérapeute spirituelle. Elle sert de canal humain pour les gens désirant communiquer avec les personnes chères qui sont décédées.

Si la majorité de ses consultations se déroulent sans anicroche, le mois d’août 2019 sera particulièrement difficile pour elle, car elle sera mêlée à une affaire de violence conjugale et à des interrogations sur l’aide médicale à mourir.

Sylvain Comptois vient la rencontrer avec une demande assez particulière: il veut savoir si Morgane peut vraiment parler aux morts et savoir s’ils se sentent bien dans l’au-delà. Il veut libérer sa conscience, car il n’a pas pu aider sa mère à mourir et il se sent terriblement coupable. De l’au-delà, peut-elle lui pardonner?

Morgane ne parvient pas à établir la communication. Les événements s’enchainent et tout part en vrille: soupçons, meurtres. Emma Teasdale et Antoine Déry mènent l’enquête policière.

Un très bon suspense

L’histoire est menée de main de maître par l’auteur; aucun temps mort, une intensité dramatique en escalade. Quand je parle aux morts porte bien sa qualité de psycho thriller. Le lecteur doit d’abord accepter le pacte que lui offre Guillaume Morrissette: si vous consentez à jouer le jeu des rencontres paranormales avec les personnes décédées, vous passerez un très bon moment de lecture. Le pari de l’auteur se situe dans cet accord!

Ce roman de Guillaume Morrissette offre tous les avantages d’un très bon suspense qui tient en haleine jusqu’à la finale éclatante: une réflexion sociale essentielle, des personnages attachants, vraisemblables et une bonne histoire rondement menée. Ce roman marquera probablement un jalon dans la carrière d’un auteur qui s’impose de plus en plus dans le monde du polar québécois.

Je termine avec une anecdote bien particulière démontrant la créativité de cet auteur: pour contrer les effets négatifs de la pandémie (pas de lancement, pas de salons du livre, pas de séances de dédicaces), l’auteur livre lui-même son livre dédicacé pendant le week-end, en faisant presque le tour du Québec. Voilà une façon originale de faire «rouler» son livre!

Bonne lecture!

Quand je parle aux morts, Guillaume Morrissette. Éditions Guy Saint-Jean. 2020. 499 pages