L’ancien couvent de Saint-Ours, vedette du grand écran

Aujourd’hui connu sous le nom de Château Vaillancourt, l’ancien couvent de Saint-Ours, en Montérégie, a renoué avec son passé religieux pour Le club Vinland, film du réalisateur Benoît Pilon. Coup d’œil sur un bâtiment historique unique.

Construit en 1897 pour les sœurs de la Présentation de Marie, le couvent de Saint-Ours est l’œuvre de Louis-Zéphirin Gauthier. Cet architecte est responsable de plusieurs autres églises et bâtiments du Québec, dont l’église de Saint-Viateur à Outremont et l’édifice Gilles-Hocquart, qui abrite les Archives nationales du Québec, à Montréal.

Photo: Royal Lepage

Le bâtiment, qui a servi de pensionnat et de lieu d’enseignement, a été la propriété de sœurs religieuses jusqu’en 2004. Cette année-là, c’est Marc Vaillancourt, un vétérinaire de Westmount amoureux du patrimoine, qui en devient propriétaire afin d’éviter que le bâtiment soit démoli et reconstruit. «Je trouvais qu’on détruisait trop de nos monuments architecturaux. Au Québec, c’est tout ce qu’on a. On n’a pas de châteaux ni de cathédrales comme Notre-Dame de Paris», confiait-il au Journal de Montréal en 2019.

Photo: Royal Lepage

Rénové avec soin en 2009, l’ancien couvent a été rebaptisé Château Vaillancourt et est devenu un endroit de choix pour des rassemblements familiaux. Sa chapelle en fait d’ailleurs un lieu parfait pour des mariages.

Photo: Royal Lepage

Quelques scènes du long métrage de Benoît Pilon, Le club Vinland, y ont été tournées en 2019. Le film, lauréat de trois prix Iris, reprendra d’ailleurs l’affiche dans les salles de cinéma du Québec dès le 6 août. Ce n’était pas la première fois que le bâtiment religieux se distinguait au grand écran. En effet, il avait accueilli des scènes du film de Léa Pool, La passion d’Augustine, en 2015.

Photo: Royal Lepage

Érigé sur un terrain de 73 000 pieds carrés au bord de la rivière Richelieu, le bâtiment est assis sur une fondation en pierres grises de Montréal et est muni d’un pourtour de quatre briques d’épaisseur sur deux étages; c’est du solide! Ses quatre étages comptent environ 6000 pieds carrés chacun.

Photo: Royal Lepage

Avis aux intéressés, le Château Vaillancourt est présentement en vente au prix de 2 499 999$. Le propriétaire souhaite éviter sa transformation en condos. Quel projet y verriez-vous?

Une maison d’exception à Neuville

Construite entre 1911 et 1915, la maison du docteur Georges-Antoine Larue, à Neuville, était l’une des résidences les plus luxueuses du comté de Portneuf. Visite!

C’est le Dr Georges-Antoine Larue, marié à Cécile Landry, dont le père est lui-même médecin, qui fait construire cette somptueuse résidence victorienne à Neuville. À l’époque, le bâtiment situé à droite (aujourd’hui transformé en résidence) servait d’écurie et un chemin couvert faisait le lien entre les deux bâtiments.   

Résidence de Mme D. Larue - Neuville Qué., Charpentier, Ludger, BAnQ

De 1936 à 1945, c’est le fils du couple Larue, Olivier, qui y habite avec sa famille. L’imposante demeure passe ensuite aux mains d’un organisme ayant la mission d’encadrer les jeunes délinquants. Elle porte alors le nom de Manoir Charles-de-Foucauld.

Le vieux dortoir des petits au manoir Charles-de-Foucauld à Neuville, Neuville Bazin, BAnQ

Seulement deux ans plus tard, soit en 1947, les Sœurs du Bon-Pasteur deviennent propriétaires des lieux. Elles s’y installent officiellement le 5 avril 1948 et y accueillent les enfants de la Crèche de Saint-Vincent-de-Paul, en plus d’enfants handicapés physiquement et mentalement, quelques jours plus tard. Quelques années plus tard, l’établissement religieux hébergera des adolescentes, des sœurs en vacances et des femmes âgées.

Photo: remax-quebec.com

Depuis 2001, la maison du docteur Georges-Antoine Larue appartient à un particulier. Présentement en vente au prix de 598 000$, vous pourriez en être les nouveaux propriétaires!

Photo: remax-quebec.com

Les 20 pièces de cette maison familiale historique sont réparties sur quatre étages. Dès que vous aurez franchi les portes antiques du vestibule, magnifiquement enjolivées, vous serez plongés dans un autre espace-temps. Tapisseries, moulures et ameublement tout en fioritures et dorures rappellent la belle époque.

Photo: remax-quebec.com

Certaines chambres à coucher disposent encore d’un petit lavabo, témoin de la vocation d’hébergement des lieux.

Photo: remax-quebec.com

Avec une superbe vue sur le Saint-Laurent et un terrain de plus de 40 000 pieds carrés, la maison du docteur Georges-Antoine Larue a vraiment tout pour plaire!

Photo: remax-quebec.com

Sorties gourmandes avec… votre chien!

Aimeriez-vous que votre chien soit aussi bien accueilli que vous dans les cafés, les restaurants et les hôtels que vous fréquentez? Eh bien, même si cette option est encore limitée au Québec, elle existe! Voici quelques références pour vous permettre de vous régaler avec votre animal de compagnie.

Contrairement à d’autres provinces canadiennes et à beaucoup de destinations à l’étranger, nos amis canins ne sont pas encore les bienvenus dans la majorité des établissements hôteliers et de restauration au Québec. Les législations provinciales et surtout municipales, comme celle de Montréal, interdisent effectivement, sauf exception, les chiens dans ces endroits publics.

Pourtant, selon un article de La Nouvelle Union paru en 2020, 28% des foyers québécois possèdent au moins un chien, et on estime cette population canine à environ 1 247 500. Il est donc naturel de penser qu’un certain nombre de propriétaires aient envie de partager leurs aventures gourmandes avec leurs compagnons à quatre pattes. Ainsi, de plus en plus d’établissements à travers le Québec affichent leur ouverture à recevoir des chiens, tandis que d’autres se spécialisent carrément dans l’accueil humains-canidés.

Chiens bienvenus!

Si l’accueil aux chiens est encore limité en restauration, même sur les terrasses, plusieurs cafés, bars et restaurants les accueillent avec grand plaisir. C’est le cas par exemple à Montréal du Yo & Co Espresso Bar pour les adeptes de bons cafés, du Duc de Lorraine pour les dents sucrées (des maîtres, précisons-le), ou encore du Canard Café pour les gourmands qui aiment les plats réconfortants (sur place, des gâteries spéciales attendent vos amis à poils).

Photo: Facebook Duc de Lorraine

Dans la région de Québec, les choix sont plus limités, mais certains établissements comme la microbrasserie La Barberie acceptent de recevoir des clients accompagnés de leurs chiens.

Des endroits élaborés spécifiquement autour de nos amis à quatre pattes ont vu le jour au cours des dernières années et disposent, pour certains d’entre eux, d’une aile de restauration, tant pour les maîtres que pour leurs chiens.

On peut notamment penser au Hot dog et cie, un restaurant canin situé à Brossard, qui permet aux clients de déjeuner, dîner ou souper dans une ambiance lounge, en compagnie de leurs compagnons à poils. Ces derniers ont d’ailleurs aussi droit sur place à des services de toilettage et de pension, en plus d’avoir la liberté de se défouler dans un parc à chiens intérieur surveillé.

Photo: @Hot Dog et cie

Un concept canin tout-en-un, le Doggieville, proposant des services de parc à chiens intérieur, garderie, de boutique, d’hôtel et de spa (piscine comprise) haut-de-gamme, a aussi ouvert récemment ses portes près du canal de Lachine à Montréal. On y trouve le Café Ruby, qui porte le nom de la chienne de la propriétaire des lieux et peut recevoir 50 propriétaires de chiens dans son décor bistro intérieur, ainsi que 40 autres sur sa terrasse. Sièges, banquettes et poufs adaptés aux clients à deux et à quatre pattes forment le décor assez charmant destiné à recevoir les clients. Et le menu de brunchs proposé sur place, élaboré par le chef du restaurant Passé composé, de même que la carte des cocktails montée par les mixologues de Liquid Chefs, sont tout sauf ennuyeux. Les chiens y ont d’ailleurs droit à de la crème glacée spéciale, summum de la gourmandise canine.

Photo: @Café Ruby

Enfin, pour celles et ceux qui souhaiteraient, au-delà d’un simple repas, emmener avec eux leurs pitous pour une fin de semaine ou pour des vacances complètes, il existe plusieurs hôtels, comme ceux de la chaîne Le Fairmont et ses mascottes poilues, qui reçoivent très bien les chiens. Pour en avoir d’ailleurs une idée plus complète à travers le Québec, le guide Escapades pour chiens et autres idées de sorties, ainsi que le site web spécialisé partoutavecmonchien.com sont de bonnes ressources.

Passé et présent se marient à merveille dans cet ancien couvent

Au cœur du village de Sainte-Angèle-de-Laval, dans la municipalité de Bécancour, l’ancien couvent des Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge a été transformé en une immense résidence où passé et présent se marient à merveille. Coup d’œil.

Construit en 1894 à proximité de l’église du village, cet ancien couvent a été érigé pour les Sœurs de l’Assomption, une communauté religieuse fondée en 1853 par le curé Jean Harper. L’édifice de plan rectangulaire coiffé d’un toit à mansarde offre une vue panoramique sur le fleuve Saint-Laurent.

Photo: DuProprio

Agrandi en 1910, l’ancien lieu d’instruction pour jeunes filles a subi des rénovations majeures en 2018. Dorénavant utilisé en tant que résidence familiale et espace commercial, on y compte plus de vingt pièces, dont cinq chambres à coucher, trois salles de bain et deux bureaux. Ici, vraiment, impossible de se sentir à l’étroit!

Photo: DuProprio

Les propriétaires ont su donner un coup de jeune à l’ancien couvent, tout en préservant des éléments d’origine comme les armoires encastrées et les portes de bois munies d’un crucifix. Et que dire des planchers?

Photo: DuProprio

À l’extérieur, les pommiers sont les rois de l’aménagement paysager et le spa, le lieu de détente par excellence. Quant au garage double et aux huit places de stationnement, ils vous assurent de ne jamais manquer de place pour la visite!

Photo: DuProprio

Si cette résidence patrimoniale exceptionnelle vous fait envie, sachez qu’elle est présentement en vente.

Menu Extra: la gastronomie haut de gamme réinventée

Si les contraintes sanitaires de la dernière année ont rogné, voire coupé les ailes d’un certain nombre de chefs évoluant dans la sphère gastronomique, elle a constitué pour d’autres une occasion de dépoussiérer le concept traditionnel de l’expérience au restaurant. Découvrez Menu Extra, un nouveau phénomène de notre paysage gourmand!

Ils sont jeunes, dynamiques et rien ne les arrête, pas même une pandémie. Le quatuor derrière Menu Extra, formé de Camilo Lapointe-Nascimento, vainqueur de la dernière édition de l’émission Les Chefs!, de Francis Blais, gagnant de Top Chef Canada, du sommelier Alexis Demers et du directeur créatif Martin C. Pariseau, a très rapidement fait sa marque depuis l’été 2020, alors que rien ne préfigurait un tel succès. Comme l’indique cependant Camilo, «nous adorons notre métier. Alors nous avons vu dans cette situation une occasion de nous surpasser et de proposer des solutions».

Et des solutions novatrices, Menu Extra en a apporté plusieurs au fil des mois. L’été dernier, le quatuor a commencé ses activités avec une série de pop-ups caritatifs à travers leurs tables préférées de Montréal, afin de donner une vitrine à ces établissements éprouvés et de verser des fonds à des organismes. L’idée en était simple: s’approprier les cuisines d’un restaurant une journée, avec un menu gastronomique créé de toutes pièces. Puis, les quatre amis ont commencé à sortir de la ville pour organiser des tables champêtres chez des viticulteurs québécois intéressants, un concept qu’ils reprendront d’ailleurs en cet été 2021 en raison de sa popularité.

Une fois l’automne bien installé, et tous les établissements de nouveau fermés, Camilo et Francis sont arrivés avec une autre idée surprenante: le prêt-à-enfourner haut de gamme. Les gourmands ont ainsi pu commander de la caille en sarcophage ou, comme c’est le cas en ce moment, du homard thermidor à réchauffer très simplement chez eux, livrés avec entrée et dessert comme s’il s’agissait d’un restaurant. «On aime beaucoup ce style, reconnaît Camilo, car il permet de vivre une expérience gastronomique à la maison, de manière intime, sans avoir à se casser la tête. On voudrait vraiment devenir une référence dans ce domaine, au même titre que Cook it l’est devenu pour le prêt-à-cuisiner livré à domicile.»

Le homard thermidor façon Menu Extra avec pain chaud aux fines herbes et beurre à la tomate, tomate provençale et chapelure à l’ail des bois, Boston-asperges et vinaigrette à la laitue fermentée et le fameux Flakie Extra à la rhubarbe. Photo: Facebook Menu Extra

Le nouveau haut de gamme

Menu Extra n’est jamais à court d’inspiration. La preuve en est que lors de la dernière édition confinée de Montréal en lumière, la petite équipe s’est associée à l’hôtel DoubleTree, qui surplombe la place des Festivals, dans le centre-ville montréalais, pour offrir une escapade gourmande comprenant un repas haut de gamme servi dans de la belle vaisselle dans la chambre. Les chefs ont même veillé à certains détails supplémentaires, comme une liste musicale pour accompagner le court séjour des convives, des fleurs fraîches sur la table et une carte des vins articulée autour de l’accord avec le menu qu’ils avaient conçu.

Lors de la dernière édition confinée de Montréal en lumière, l'équipe de Menu Extra s’est associée à l’hôtel DoubleTree, dans le centre-ville montréalais, pour offrir une escapade gourmande comprenant un repas haut de gamme servi dans de la belle vaisselle dans la chambre. Photo: Courtoisie Menu Extra

Ce concept mêlant restaurant éphémère ou exclusif, menus prêts-à-enfourner et série de masterclass virtuels, une autre idée que Menu Extra a aussi lancée, avec beaucoup de succès, cet hiver, constitue-t-il une avenue gastronomique prometteuse une fois que la pandémie sera passée? C’est possible, car même si une telle approche bouscule l’image que l’on se fait d’une expérience haut de gamme traditionnelle, elle la dépoussière et lui permet d’être accessible à plus de personnes. D’ailleurs, les offres des menus du petit groupe, actuellement accessibles dans le Grand Montréal, ne devraient pas tarder à pouvoir être livrées à travers le Québec au complet.

Ce qui n’enlève rien, cependant, à l’expérience que l’on peut et veut avoir dans une vraie table digne de ce nom. «Nous avons toujours l’objectif de créer notre propre restaurant d’ici un à deux ans, lorsque les établissements pourront de nouveau fonctionner au maximum de leurs capacités, confirme Camilo. Nous avons une idée bien précise de ce projet, basée sur une expérience de 20, 25, voire 30 services haut de gamme avec des billets de participation réservés à l’avance, de manière à ne se concentrer que sur le plaisir une fois qu’on arriverait sur place, comme on le fait déjà au théâtre ou au cinéma. Parce ce que ce qui nous anime, c’est la gastronomie de haute voltige, et partager cet art de la table avec les gens.»

Dans l’attente de cette réalisation, il y a fort à parier que Menu Extra poursuivra sa petite révolution de la restauration haut de gamme avec d’autres idées incroyables. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il a été finaliste pour le prix de l’Initiative de l’année aux Lauriers de la gastronomie québécoise, dont le gala en version virtuelle s’est tenu le 24 mai. Suivez les nouveautés de ce groupe de talents de la relève sur ses réseaux sociaux, vous serez confondus!