Travailler en pleine nature (ou presque)

Murs de bambou qui «respirent», lumière naturelle abondante et étang rempli de poissons: bienvenue dans les nouveaux bureaux d’Andyrahman Architect, qui misent sur la biophilie.

L’architecture biophilique, qui consiste à créer des lieux synonymes de bien-être en intégrant la nature dans le design, n’a jamais été aussi populaire. La pandémie a apparemment donné à plusieurs l’envie de s’entourer de plantes.

Andyrahman l’a bien compris. Son studio tout neuf à Sidoarjo, en Indonésie, embrasse le concept. L’architecte principal croit que ça pourra «améliorer la qualité de vie et la qualité du travail des employés, qui travaillent fort dans ce bureau, afin qu’ils se sentent plus à l’aise». Leurs résultats et leur productivité devraient s’améliorer du même coup.

Les bureaux sont synonymes de bien-être. Photo: Mansyur Hasan

L’espace de travail au rez-de-chaussée est ouvert et donne sur un jardin luxuriant. Celui-ci compte aussi un bassin d’eau où nagent des carpes japonaises. Les travailleurs sont ainsi bercés par le gargouillement de la pompe tandis que les nombreuses plantes aident à garder l’endroit frais.

L’espace au rez-de-chaussée est ouvert et donne sur un jardin luxuriant avec bassin de poissons. Photo: Mansyur Hasan

Au deuxième étage, traditions locales et éléments naturels se mêlent. Une technique de tissage indonésienne a ainsi trouvé sa place dans l’aménagement puisque les murs sont en bambou tressé selon cette méthode.

Lorsque fermées, les cloisons filtrent la lumière et laissent passer l'air. Photo: Mansyur Hasan

Fermées, les cloisons filtrent la lumière et laissent passer l’air. Et une fois ouvertes, elles semblent effacer la frontière entre l’intérieur et l’extérieur.

Une terrasse à ciel ouvert occupe le dernier étage. Les collègues peuvent s’y retrouver pour se détendre et échanger à la fin de la journée.

En fin de journée, les collègues peuvent se retrouver sur la terrasse à ciel ouvert. Photo: Mansyur Hasan

Qui sait? Alors que le retour au bureau en présentiel cause des maux de tête à certains employeurs, le contact avec la nature pourrait peut-être réussir à convaincre les plus récalcitrants…

Manger son jardin

C’est ce temps de l’année où les journées ensoleillées sont occupées à semer, creuser, planter, chouchouter, arroser et espérer que les jardins et les plates-bandes se feront beaux et belles. Mais si, ce printemps, on s’organisait pour que nos espaces soient aussi «bons»?

Le sujet a été abordé ici et là dans les dernières années, mais après une pandémie qui a augmenté l’attrait pour la consommation locale et l’autonomie alimentaire, il parait plus intéressant que jamais de troquer quelques fleurs ornementales pour des plantes comestibles. En effet, pourquoi cantonner les fruits, les légumes et les fines herbes au potager?

La preuve que la tendance est là: de nombreuses municipalités québécoises se sont dotées en 2020 de politiques d’agriculture urbaine, ce qui fait que la culture de plantes potagères est désormais permise en façade des maisons sur leur territoire.

Ce n’est pas parce que les plantes peuvent se retrouver dans nos assiettes qu’elles ne sont pas jolies! Photo: Jonathan Hanna, Unsplash

Des plates-bandes à goûter

L’aménagement paysager comestible consiste à créer un jardin qui sera beau, oui, mais dans lequel sont cultivées des plantes – arbres à noix, arbres et arbustes fruitiers, légumes, fines herbes et fleurs – qui peuvent être mangées. De plus, ce type d’aménagement, nommé «foodscaping» en France, favorise la création d’un lieu de vie fonctionnel et écologique.

Et attention, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas parce que les plantes peuvent se retrouver dans nos assiettes qu’elles ne sont pas jolies. L’artichaut, par exemple, offre une grosse fleur bleue, les laitues peuvent arborer différentes teintes, les choux peuvent être magnifiques, les bettes à carde ont des pétioles très colorés, les petits piments sont aussi décoratifs, la ciboulette dévoile des fleurs violettes…

D’ailleurs, pour se familiariser avec le concept, l’horticulteur et biologiste Albert Mondor a publié en 2019 le livre Les plates-bandes gourmandes, l’aménagement paysager comestible.

Allez, à vos truelles!

Une magnifique maison de vacances à La Malbaie

Une maison centenaire, un architecte reconnu et une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent? Le cottage Le Sorbier, c’est tout ça. Suivez le guide!

Érigée en 1908, la maison tout de blanc vêtue de la rue Saint-Raphaël, à La Malbaie, ressemble à une grande maison de bord de mer. L’eau bleue du fleuve — durant la belle saison, évidemment — se retrouve au premier plan.

Superbe vue sur le fleuve depuis la véranda. Photo: Engel & Völkers Québec

Malgré ses airs modestes, on change vite d’idée une fois le seuil franchi. La véranda trois saisons, couverte de lambris, vole facilement la vedette, avec sa vue à couper le souffle sur le fleuve.

Le bois est à l'honneur à l'intérieur de la résidence. Photo: Engel & Völkers Québec

Le bois est à l’honneur à l’intérieur, et les arches ainsi que les poutres au plafond ajoutent un détail intéressant à l’ensemble. Les multiples fenêtres permettent pour leur part d’avoir accès à la lumière naturelle partout.

Vue sur le fleuve depuis cette chambre du deuxième. Photo: Engel & Völkers Québec

Cette résidence, de même que le cottage situé dix numéros civiques plus loin, a été conçue pour le compte du docteur Elzéar Pelletier. Les plans ont été confiés à l’architecte d’origine écossaise David Shennan.

Cette maison a été conçue pour le compte du docteur Elzéar Pelletier. Photo: Engel & Völkers Québec

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais on lui doit notamment l’hôtel Tadoussac, la gare centrale d’autobus originale de Montréal et le manoir Le Sabot, à Senneville. Il a également réalisé plusieurs bâtiments de l’Université Queen’s, à Kingston.

C'est l’architecte d’origine écossaise David Shennan, à qui l'on doit notamment l'hôtel Tadoussac, qui a fait les plans de cette résidence. Photo: Engel & Völkers Québec

Selon les documents de la ville de La Malbaie, la résidence a entre autres été la propriété de l’ancien ministre des Finances Yves Séguin. Si vous avez envie de mettre la main dessus, la maison est présentement en vente.

La fascinante histoire du melon de Montréal

Un melon qui a fait la réputation de Montréal partout en Amérique du Nord, qui est complètement disparu, et qui est possiblement de retour? Cette histoire n’est pas une légende, c’est du melon de Montréal qu’il est question.

On raconte que le melon de Montréal était cultivé sur les terres autrefois agricoles de ce qui est aujourd’hui le secteur de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, et qu’il était prisé jusque sur les grandes tables de Chicago, Boston et New York, entre autres.

On dit qu’à l’époque, une seule tranche de ce melon à la chair verte pouvait se vendre 1,50$, une fortune pour l’époque, ou 35$ la douzaine, soit l’équivalent de 500$ aujourd’hui. L’aliment était tellement recherché que les agriculteurs embauchaient des gardiens pour surveiller leurs champs.

Ce sont les Jésuites qui auraient cultivé les premiers le fameux fruit à la fin du 17e siècle, jusqu’à ce que sa culture devienne très populaire, autour de 1900, et décline vers 1950, alors que les terres agricoles de Montréal ont laissé place à l’urbanisation.

Photo: picryl.com

Le retour du melon

Le melon qui a fait la réputation de Montréal aurait ensuite complètement disparu jusqu’à ce que, coup de théâtre, on retrouve par hasard aux États-Unis des semences qui ont permis de le cultiver de nouveau.

Toutefois, il reste encore à apprendre de nos ancêtres puisque la culture du melon de Montréal est très exigeante et capricieuse et que pour le moment, les récoltes sont minces et les fruits bien plus petits que ceux d’avant. Certains se demandent même si le nouveau melon de Montréal est le même que celui d’autrefois. L’organisme Slow Food tente d’ailleurs depuis des années de trouver une autre souche du melon qui serait plus fidèle à celui du passé.

L’histoire est à suivre donc, pour ce melon qui soulève les passions depuis des siècles déjà.

Les Semences du Portage ont écoulé tout leur stock de graines du melon de Montréal pour 2022.

Maison Laurence Mercédès: une belle d’autrefois à Boucherville

Même si la maison Laurence Mercédès a été construite en 1915, son histoire remonte aux débuts de Boucherville. Visite d’une villa au riche passé.

Lorsque l’on s’arrête devant le 518, boulevard Marie-Victorin, on remarque d’abord l’architecture victorienne de la résidence. La fenêtre en saillie coiffée d’un toit en cône attire le regard, tout comme la grande galerie couverte qui offre une vue sur le fleuve Saint-Laurent.

La grande galerie couverte offre une vue sur le fleuve Saint-Laurent. Photo: Centris.ca

Les nombreuses fenêtres permettent de baigner les lieux de lumière. Fidèles au courant architectural en vigueur à l’époque, les ouvertures sont disposées de façon asymétrique sur la façade.

Les nombreuses fenêtres permettent de baigner les lieux de lumière. Photo: Centris.ca

Les espaces intérieurs ont été rénovés, laissant peu de traces du passé. On aime toutefois les pièces sous les toits, où le plafond et les murs sont tapissés de lambris.

Dans les pièces sous les toits, le plafond et les murs sont tapissés de lambris. Photo: Centris.ca

De la fondation de la seigneurie à aujourd’hui

On peut dire que Boucherville a vu le jour ici. C’est en effet sur ce terrain que Pierre Boucher a fondé la seigneurie des Îles-Percées, en 1667. Il y est resté jusqu’à sa mort, 50 ans plus tard. En 1741, le troisième seigneur a fait construire, toujours au même emplacement, ce qui deviendra la maison Lacoste, aujourd’hui disparue.

Le bâtiment a déjà abrité un bureau de poste. Photo: Centris.ca

L’emplacement est demeuré la propriété seigneuriale jusqu'en 1815, au moment où le cinquième seigneur s’en est départi. Louis Lacoste en a fait l’acquisition neuf ans après, et sa famille l’a gardé jusqu’en 1883.

La cuisine a été rénovée, laissant peu de traces du passé. Photo: Centris.ca

Deux villas jumelles ont été érigées au début du 20siècle sur le même site pour les Montréalais Octave Laurence et son fils Joseph. Ces demeures ont pris le nom de maisons Laurence Mercédès et Les Saules.

À l'étage, le lambris domine. Photo: Centris.ca

Plus tard, dans les années 1960, alors qu’il était entre les mains du maître de poste Cyrille Huet, le bâtiment a abrité un bureau de poste.

La nouvelle page d’histoire de la maison Laurence Mercédès s’écrira vraisemblablement sous peu... Photo: Centris.ca

La nouvelle page d’histoire de la maison Laurence Mercédès s’écrira vraisemblablement sous peu, lorsque de nouveaux propriétaires en prendront possession.