Menace, Éric De Belleval

«Le peintre abstrait est un homme libre. Il rend compte du monde sans s’obliger à le décalquer. Il traduit le mouvement, les ciels et les déserts ou les gouffres, sans dépendre de leurs contours topographiques. Il saisit les mouvements que ne repère pas l’œil, il invite à la méditation et à la rêverie sans imposer la reconnaissance du réel.»
- Éric de Belleval

Né à Paris en 1950, Éric de Belleval a étudié les lettres et les sciences politiques puis a dirigé de nombreuses entreprises avant d’émigrer au Québec en 2011. Marqué par le travail des peintres montréalais Paul-Émile Borduas et Jean-Paul Riopelle, il peint des œuvres abstraites illustrant la puissance de l’énergie.

Ses œuvres sont exposées pour la première fois à l’hôtel de ville de Versailles en 1970. Depuis, elles ont fait l’objet d’expositions à Bruxelles, Paris, Los Angeles, Las Vegas, Montréal, etc.

En plus de ses peintures abstraites, Éric de Belleval est l’auteur de trois romans, dont Reportage sous influence, publié en 2015.

artotheque.ca

eric-de-belleval.weonea.com

Coût de location par mois pour un particulier (taxes incluses): 18$

Menace, 2016, Éric De Belleval. Acrylique sur toile. 92 cm x 122 cm. © L'Artothèque
Menace, 2016, Éric De Belleval. Acrylique sur toile. 92 cm x 122 cm. © L'Artothèque

Ciel de guerre sur nos amours, Claire Bergeron

Ciel de guerre sur nos amours est le sixième roman de Claire Bergeron. Cette fois-ci, la romancière nous entraîne dans l’Abitibi des 40, où elle fait revivre un malheureux fait vécu. Dès les premières pages de ce roman où s’entremêlent habilement deux époques, on s’attache aux personnages et on affronte avec eux leurs épreuves. Une lecture enlevante, remplie d’émotions.

Résumé

À Val-du-Nord, lors de la foire agricole de 1955, la petite Éloïse, quatre ans, disparait mystérieusement du carré de sable dans lequel elle jouait avec d’autres enfants. Emma, sa mère, se voit de nouveau confrontée à la tragique fatalité qui, au début de sa vie adulte, semblait s’être acharnée sur elle. En 1942, alors qu’elle rêvait de rejoindre son fiancé, pilote de guerre au-dessus de l’Allemagne, elle a vu son destin chamboulé par un évènement qu’elle souhaitera taire à jamais. Puis, dans ce village éloigné où elle croyait avoir trouvé la paix et l’oubli, réapparait soudain dans sa vie un homme qui ne doit rien apprendre de son passé, troublant ainsi la chaleureuse vie familiale qu’à force de patience et d’amour, elle était parvenue à bâtir avec son mari et leurs enfants. Absolument bouleversée par la disparition de sa fille, la mère éperdue refuse d’accepter qu’elle soit morte. Elle n’aura de cesse de la chercher, jusqu’à ce que les souvenirs d’hier s’entremêlent au présent et l’obligent à faire des choix déchirants. Un secret enfoui dans la poussière du temps reviendra la hanter...

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Ciel de guerre sur nos amours, Claire Bergeron, Druide, 2017, 416 pages, 27,95$.

Tendance: des viennoiseries qui se font belles

La couleur et la fantaisie ne sont plus réservées uniquement aux pâtisseries. Désormais, bagels, croissants, chocolatines et autres viennoiseries se font coquets eux aussi!

Les bagels arc-en-ciel font sensation sur la toile depuis un peu plus d’un an. La tendance des bagels multicolores auxquels on ajoute du fromage à la crème, du crémage ou d’autres garnitures semble être née au Bagel Store de Brooklyn. Sur YouTube, on trouve même une vidéo qui explique la façon de les fabriquer, à partir de différentes pâtes aux couleurs électriques.

Croissants arc-en-ciel pour déjeuner

Récemment, dans Le Devoir, la journaliste Sophie Suraniti exposait une nouvelle idée qui fait tranquillement sa place ici: celle de colorer, d’ajouter des motifs ou des garnitures spéciales, bref, de réinventer les viennoiseries après l’avoir fait avec les bagels. Si les viennoiseries créatives ont déjà fait leur place en Europe, il semble qu’elles soient nouvelles ici.

Photo: Facebook Les Enfarinés
Photo: Facebook Les Enfarinés

On parle par exemple, à Montréal, du café Maesmi, qui propose des chocolatines arborant un motif en spirale ou des Enfarinés, à Boucherville, qui offre des croissants deux couleurs. Outre certaines boulangeries artisanales de Montréal, quelques adresses à travers le Québec – Chambly, Sherbrooke, Saint-Roch-des-Aulnaies et Maria, en Gaspésie, par exemple – proposeraient aussi leurs viennoiseries de fantaisie.

Photo: Pinterest

Bien sûr, leur fabrication demande plus d’attention et de temps, mais, pour certains, il semble que cela en vaille le coup, ne serait-ce que parce que les viennoiseries réinventées permettent de créer, de s’amuser et d’attirer l’œil des clients gourmands.

Halde 9, Cara Déry

«Je parcours et arpente les villes, les paysages suburbains et lieux désaffectés à la recherche de petites montagnes éphémères construites de main d'homme. À défaut de pouvoir saisir pleinement l'immensité des vrais massifs, je tracte les amas de matière similaire, ces micro paysages oubliés, ces petits sommets « d'entre saisons » qui portent la trace d'une construction, mais qui pourtant, sont l'écho miniature des reliefs naturels de la géographie. Au fil du temps, j'en suis venue à vraiment affectionner ces marginaux du territoire…»

- Cara Déry

Détentrice d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Cara Déry vit et travaille à Longueuil.

Sensible à la disparition des constructions créées par l’homme, Cary Déry ne se contente pas d’observer et de créer. En effet, une partie de son travail consiste à documenter ce qu’elle a sous les yeux. L’artiste prend d’abord des clichés des objets, paysages ou lieux qui l’intéressent. C’est l’impression numérique de ces clichés qui sert de point de départ à ses œuvres. «J'imprime mes épreuves sur une portion de papier d'architecture transparent (Mylar) de grand format. La partie vierge est repliée sur l'autre et j'obtiens ainsi une couche diaphane qui me permet de calquer des portions de l'image première.»

Cara Déry ajoute ensuite du crayon aux impressions. De cette technique plus traditionnelle de dessin émerge des bribes de paysage et divers éléments. Les tons de blanc et de gris dominent. La présence de l’hiver se fait sentir. De ces mises en scène épurées, l’artiste exprime ses préoccupations : Quel est notre rapport au territoire aujourd'hui quand on sait qu'il y a plus de constructions humaines que jamais? Comment vivre notre espace et faire en sorte qu'il reste patrimoine?

L'Artothèque

caradery.tumblr.com

Halde 9, 2012. Cara Déry. Impression numérique, graphie et crayon de bois sur feuille de papier Mylar. 65 x 105 cm. © L'Artothèque
Halde 9, 2012. Cara Déry. Impression numérique, graphie et crayon de bois sur feuille de papier Mylar. 65 x 105 cm. © L'Artothèque

Au Grand Soleil, cachez vos filles

Beyrouth, ses klaxons, ses odeurs, sa lumière vibrante, sa foule, les marchands de Sin el Fin, les plages de Jounieh et le soleil, le soleil du Liban, tout m’est revenu au fil des phrases bien ciselées du dernier roman d’Abla Farhoud.

Un roman fresque qui dépeint efficacement, sans fioritures, la culture et la société de ce pays du Levant. Un roman intimiste où la vie de famille, les défis et les écueils de l’exil et du retour sont dépeints à travers le regard d’Adib, un jeune homme fragile, et de ses sœurs Faïzah et Ikram. Trois jeunes adultes déracinés, puis replantés, qui cherchent leurs repères et tentent de s’en tricoter de nouveaux entre la nostalgie du Québec qu’ils avaient d’abord dû apprivoiser et ce Liban dont ils doivent maintenant déchiffrer les codes sociaux complexes. L’action se déroule dans les années 1960, mais elle reste tout à fait actuelle, tout comme le décor.

Mais le Liban, dit la mère de la famille Abedelnour, n’est pas fait pour les filles chrétiennes ou musulmanes, à cause du soleil qui exacerbe tout, surtout le désir…

Abla Farhoud, lauréate de plusieurs grands prix littéraires, nous offre ici un regard à la fois aimant et lucide sur son pays d’origine, sur la vie des immigrants qui vont et viennent, et sur le fardeau des femmes et des filles qui vivent sous le Grand Soleil d’Orient.

Un roman humain, touchant, qui dépeint aussi bien les atmosphères que les âmes. Un must

Au Grand Soleil cachez vos filles, Abla Farhoud, VLB Éditeur, 2017, 232 pages 26,95$.

Photo: VLB Éditeur
Photo: VLB Éditeur