Anne-Laure Djaballah est une jeune artiste contemporaine qui vit et travaille à Montréal
Inspirée par l’environnement urbain, elle crée des œuvres abstraites où de multiples couches de peintures se juxtaposent.
« Pour moi, la peinture est intimement liée aux lieux – le paysage, les saisons et le temps associés à certains souvenirs refont surface et m’habitent lorsque je peints. »
Dans la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan, c’est près de l’ile Nue, là où le fond de l’eau est à environ un mètre, que le capitaine David Vibert a sorti sa moppe… pour pêcher l’oursin! Quelques coups de gauche à droite sur le fond de sable fin et hop, les fils de laine avaient agrippé une dizaine d’oursins, ce petit animal marin comestible, méconnu des Québécois.
Le petit-fils du dernier gardien de phare de l’ile aux Perroquets, aujourd’hui capitaine de zodiac pour l’entreprise familiale Les Excursions du phare, est pourtant convaincu que la pêche à l’oursin pourrait en être une d’avenir. Il n’y a d’ailleurs qu’à jeter un œil par-dessus le bateau pour constater qu’à travers l’eau limpide du golfe du Saint-Laurent le fond est tapissé de petits oursins.
Les oursins s'agglutinent sur la moppe. Photo: Véronique Leduc
Les Asiatiques, fous de ce trésor de la mer, ont d’ailleurs saisi l’opportunité de s’approvisionner, et la plupart des oursins de la Côte-Nord sont exportés en Asie, explique David Vibert.
Un mets à apprivoiser
«La pêche à la moppe» est réservée aux visiteurs. Pour la vraie pêche, ce sont des plongeurs qui vont directement au fond de l’eau pour remonter le butin. À la connaissance du capitaine, un seul pêcheur d’oursins est en train de développer sa petite entreprise à Havre-Saint-Pierre, non loin d’où nous sommes.
David-Vibert coupe des oursins pour faire goûter aux passagers. Photo: Véronique Leduc
Quatre ou cinq autres pêcheurs proposent aussi l’oursin dans le bout de Tadoussac. Quand le fruit de mer ne part pas vers l’Asie, il est offert dans certaines poissonneries ou servi dans quelques rares restaurants québécois dont le Toqué!, à Montréal, qui l’apprête parfois dans son enveloppe, comme un réel trésor. On peut le déguster tel quel avec un peu de citron ou encore, l’incorporer à des pâtes.
Sur le bateau, David Vibert coupe un oursin en deux, le nettoie dans l’eau de mer et le tend aux passagers. Chez l’oursin vert, qu’on trouve sur la Côte-Nord, ce sont les organes reproducteurs, ou les gonades, d’une couleur orangée, qui se mangent. Le problème, c’est qu’il faut ouvrir l’oursin pour savoir si c’est une femelle qui contient des œufs. «Il y a donc beaucoup de perte, et les pêcheurs sont souvent payés au ratio…», explique le capitaine. Mais cette pêche serait déjà plus rentable si les acheteurs étaient moins loin, croit-il.
Gonades de l'oursin. Photo: Véronique Leduc
Même non apprêté, et directement servi de la mer, on peut sentir le potentiel de l’oursin, qui peut vivre plusieurs dizaines d’années. La petite pâte délicate au goût sucré-salé qui fond sur la langue rappelle la saveur de certains fruits. L’abricot, avec une pointe de litchi peut-être.
Oursin vivant tout juste sorti de l'eau. Photo: Véronique Leduc
L’oursin reste encore à découvrir et il faudrait trouver des façons accessibles de l’apprêter pour mieux le faire connaitre. Il vaudrait certainement au moins la peine d’essayer avant d’envoyer tous ces petits trésors de la mer à portée de main à l’autre bout du monde...
Morceaux de motifs et de textures photocopiées composent les collages surréalistes de l’artiste Marianne Chevalier. De ces assemblages naissent des personnages mi-abstraits qu’on a l’impression de connaître… ou qu’on voudrait connaître. Combinant recherche iconographique, collage et dessin, les œuvres de cette jeune artiste ont une dimension moderne et mystérieuse.
Suite à des études en design graphique et en arts visuels, Marianne Chevalier se consacre principalement à l’illustration. Publiées dans une foule de magazines, dont L.A. Times, Le Libraireet enRoute, ses illustrations lui ont également valu de nombreuses récompenses, tant au Canada qu’aux États-Unis et en Europe.
«Je vous le dis tout de suite: les patrons sont des amis. Leur papa, le regretté Maurice Segall, a beaucoup fait pour les artistes québécois en France. Il dirigeait en effet un festival dans le Sud-Ouest où tous nos artistes ont été invités. Il se peut fort que vous deveniez leurs amis aussi, et que la soirée se prolonge, parce qu’au Coude fou, on ne regarde pas l’heure, on vit. Dites que vous venez de ma part. C’est un bistrot de quartier traditionnel et chaleureux, aux plats simples et vrais.»
Cette recommandation chaleureuse est celle de Monique Giroux, grande amoureuse de la capitale française qui, telle une amie, vous glisse à l’oreille ses meilleures adresses parisiennes, ses coups de cœur, ses trucs, ses conseils de Québécoise éprise de la Ville lumière. Le tout réuni dans un ouvrage magnifique, Le Paris de Monique Giroux, paru chez VLB éditeur en février 2017.
Ce livre, truffé d’infos pratiques, de détails, d’appréciations personnelles, de recommandations, de souvenirs, de citations d’artistes, eux aussi épris de Paris, est tout à fait à l’image de la célèbre animatrice. Son amour pour Paris, sa grande culture, sa passion pour les arts, sa personnalité chaleureuse et de bonne vivante confèrent un ton extrêmement personnel et très sympathique à cet ouvrage qui est bien plus qu’un guide de voyages.
Et Monique Giroux a non seulement signé les textes, elle a également pris elle-même les très nombreuses et superbes photos qui les illustrent. À souligner, le traitement éditorial des photos et le travail d’édition très réussi. À coup sûr, j’aurai le livre sous le bras à ma prochaine escapade parisienne. J’aurai l’impression d’y suivre une amie installée là-bas depuis longtemps et qui me livre tous ses secrets. Il n’y a pas de meilleur guide!
Le Paris de Monique Giroux, VLB Éditeur, février 2017, 296 pages, 29,95$
Avec une mère qui peint et un père qui dessine, Hélène Longval est attirée par les arts plastiques dès son plus jeune âge.
Après des études en enseignement, Hélène Longval travaille dans le milieu scolaire pendant plusieurs années. Elle est fascinée par la liberté et la spontanéité des enfants qu’elle côtoie. Elle décide alors de retourner aux études, cette fois en arts plastiques.
Influencée par le travail de la peintre Betty Goodwin, Hélène Longval explore les possibilités des différents papiers durant de nombreuses années. Ces surfaces lisses lui offrent une grande liberté de mouvement, qu’elle explore abondamment. L’artiste tire profit des hasards en laissant poindre les hasards et les incidents.
Le travail d’Hélène Longval se démarque par la force du geste et la luminosité des couleurs. L’artiste s’inspire de ce qui l’entoure, de la mémoire des lieux, des mots, des gens, des symboles laissés par des civilisations anciennes.