Tropiques Nord: le Sud à l’année, en plein Montréal

Avez-vous déjà entendu parler de Tropiques Nord, un immeuble de condos situé à Montréal? Il s’agit d’un lieu unique où se déploie une immense forêt tropicale dans un atrium de panneaux de verre. Visite guidée!

Il y a quelques années, nous avons eu la chance de visiter un condo situé dans l’immeuble Tropiques Nord, voisin du célèbre Habitat 67. C’était en plein mois d’avril. À l’extérieur, le temps était gris et glacial. Peu de temps après notre arrivée, on avait le cœur joyeux et qu’une seule envie en tête: enfiler notre maillot et boire un piña colada! Pourquoi? Parce que la terrasse de chacun des condos de cet immeuble (qui en compte 120 répartis sur 8 étages) offre une vue sur l’atrium de 32 000 pieds carrés où poussent palmiers, bananiers et une foule d’autres plantes tropicales. Ajoutez à ce paradis le bruit apaisant de cascades d’eau, le chant d’oiseaux exotiques, une piscine, un spa, un sauna… et une température de 26°C à l’année. N’importe qui aurait le cœur léger!

Photo: martinrouleau.com
Photo: martinrouleau.com

Pour vous faire découvrir ce paradis tropical, nous avons fouillé le site Centris. Nous y avons trouvé sept condos à vendre, à divers prix et grandeurs. Place au rêve!

Condo de 1446 pieds carrés à 599 000$

Imaginez prendre tous vos repas sur cette terrasse «extérieure» entourée de verdure!

Photo: martinrouleau.com
Photo: martinrouleau.com

Ce condo entièrement rénové compte une chambre à coucher, une salle de bain et un garage. Poursuivez la visite sur le site du courtier immobilier.

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Condo de 2370 pieds carrés à 1 249 000$

Cette unité de deux chambres à coucher offre une vue panoramique sur le Vieux-Montréal et le fleuve Saint-Laurent.

Photo: suttonquebec.com
Photo: suttonquebec.com

Entièrement rénové, ce condo de style ouvert et moderne a des plafonds de neuf pieds et un cellier walk-in pouvant accueillir 465 bouteilles. Consultez sa fiche complète sur le site Sutton Québec.

Photo: suttonquebec.com
Photo: suttonquebec.com

Condo de 3462 pieds carrés à 2 099 000$

Non, vous n’êtes pas dans un resort à Punta Cana, mais bien dans un condo situé à quelques minutes du centre-ville de Montréal!

Photo: suttonquebec.com
Photo: suttonquebec.com

Avec ses quatre chambres à coucher et son emplacement au 10e étage offrant une vue panoramique sur le Vieux-Montréal et le fleuve Saint-Laurent, ce condo est à couper le souffle. Voyez les autres photos ici.

Photo: suttonquebec.com
Photo: suttonquebec.com

Condo de 3459,2 pieds carrés à 1 579 000$

Les feuilles de palmier dominent la terrasse de ce condo de quatre chambres à coucher.

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Situé au troisième étage, il séduit par sa décoration classique et de bon goût. Consultez la fiche complète pour succomber.

Photo: suttonquebec.com
Photo: suttonquebec.com

Condo de 1442 pieds carrés à 499 000$

Voici le condo le plus accessible parmi ceux actuellement en vente à Tropiques Nord.

Photo: richardneault.com
Photo: richardneault.com

L’intérieur n’est pas très flamboyant lorsqu’on le compare aux autres, mais la terrasse est aussi charmante que les autres, les bananiers offrant une grande intimité. Cliquez ici pour tout voir.

Photo: richardneault.com
Photo: richardneault.com

Condo de 2880 pieds carrés à 1 175 000$

Imaginez-vous avec un bon livre, confortablement installé sur cette terrasse…

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Dans ce condo, deux chambres à coucher ont été jumelées pour créer une immense salle de séjour. L’endroit dégage la richesse et le luxe. Voyez par vous-mêmes en jetant un coup d’œil aux autres photos.

Photo: sothebysrealty.ca
Photo: sothebysrealty.ca

Condo de 3462 pieds carrés à 1 248 000$

La végétation est partout autour de ce condo, autant sur la terrasse qu’à l’extérieur, lorsqu’on regarde par les grandes fenêtres.

Photo: martinrouleau.com
Photo: martinrouleau.com

Rénovée avec goût, on peine à croire que la construction date de 1989. Pour tout voir, c’est par ici!

Photo: martinrouleau.com
Photo: martinrouleau.com

Le nouveau potager. Le jardin comestible pour tous les espaces d’Albert Mondor

Ce qu’il est beau, le dernier livre d’Albert Mondor, le jardinier le plus connu du Québec! Au fil des 240 pages colorées, on découvre avec appétit des solutions ingénieuses pour faire pousser des plantes comestibles sur les balcons, les terrasses, les toits, ou même les murs!

Bien sûr, on sait que les tomates et les fines herbes se cultivent bien en pots, mais saviez-vous que c’est aussi le cas des aubergines, poivrons, bettes à carde, pommes de terre et de nombreux arbustes fruitiers, tels le bleuetier et le framboisier? Albert Mondor vous prouve, au fil des pages de cet ouvrage, que vous n’avez pas besoin d’un immense terrain pour avoir un jardin à rendre jaloux n’importe quel voisin!

Semis, température, terreau, ensoleillement… le jardinier en herbe trouvera des réponses à toutes ses questions, en plus de nombreux conseils qui feront de lui un jardinier hors pair. À ces informations pratiques s’ajoutent de charmantes pages «à faire soi-même», clairement identifiées par la couleur bleue. Une table potagère, un contenant à réserve d’eau, un potager de trognons de légumes, ce ne sont pas les idées qui manquent. Ne reste plus qu’à trouver le temps de les réaliser, car on vous l’avoue, on a envie de toutes les faire!

La dernière section du livre est consacrée aux insectes. On y apprend notamment comment attirer les insectes pollinisateurs et les papillons. Encore une fois, les informations qu’on y lit sont simples et clairement expliquées. Albert Mondor termine avec l’élevage de poules urbaines, un sujet qui fait de plus en plus jaser.

On est d’avis que ce livre plaira autant aux débutants qu’aux jardiniers plus avancés. Assurez-vous donc de ne pas le remiser trop loin pour pouvoir vous y référer année après année!

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Le nouveau potager. Le jardin comestible pour tous les espaces d’Albert Mondor. Les Éditions du Journal, 2018. 240 pages. 29,95$.

8 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur le homard

Les homards du Québec sont arrivés! Pour souligner la saison de ce crustacé bien-aimé, des chefs, biologistes et pêcheurs amoureux du homard partager des informations, parfois surprenantes. En voici huit.

On a déjà snobé le homard

Au Québec, on pêche le homard depuis la fin du 19e siècle environ. Mais à l’époque, le homard était perçu bien autrement: on raconte qu’il était la nourriture des pauvres et qu’il servait à nourrir les prisonniers. On lui donnait même le nom peu ragoûtant de «cafard des mers».

Nos homards ont rapetissé

D’après Jean Côté, biologiste pour le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, il n’était pas rare, autrefois, de pêcher des homards de quatre livres. Maintenant, pour diverses raisons, ceux qu’on sort de l’eau se situent plutôt autour de 1 ½ livre.

La pêche dure plus de deux mois

On a tendance à penser que la saison de la pêche au homard est très courte puisqu’on en entend davantage parler pendant deux ou trois semaines en mai, mais dans les faits, en Gaspésie, la pêche dure 68 jours, jusqu’au début juillet, pour 160 capitaines propriétaires.

Photo: Facebook Homard Gaspésien
En Gaspésie, la pêche au homard dure 68 jours. Photo: Facebook Homard Gaspésien

Le homard de la Gaspésie profite du réchauffement climatique

Selon le biologiste Jean Côté, le homard du Québec est une des rares espèces qui profite du réchauffement climatique. Depuis six ans, à cause de l’eau plus chaude et des initiatives de pêche durable prises par les pêcheurs, on note une hausse marquée des débarquements de ce crustacé autour du Saint-Laurent.

L’alimentation du homard influe sur son goût

On dit que le homard de la Gaspésie est bon entre autres à cause du riche garde-manger gaspésien sous-marin. Le homard se nourrit principalement d’algues et de crabes.

Le moment auquel le homard est pêché est important

Le homard gaspésien est pêché, selon Jean Côté, au moment parfait dans la saison. Il est en effet sorti des eaux entre deux mues, ce qui fait que la plupart du temps sa carapace est bien pleine. D’après le biologiste, c’est une des raisons pour lesquelles le homard de la Gaspésie est recherché partout dans le monde.

Il est possible de «rencontrer» notre pêcheur

Depuis quelques années, le homard de la Gaspésie est vendu avec un petit rond de carton attaché à la pince. C’est le médaillon de traçabilité qui permet, grâce à un numéro, de se rendre sur le site du Regroupement afin de «rencontrer» son pêcheur, connaître le nom de son bateau ainsi que son port d’attache.

Photo: Facebook Homard Gaspésien
Le médaillon de traçabilité permet de «rencontrer» son pêcheur. Photo: Facebook Homard Gaspésien

Le homard se cuisine en dessert

Lors d’un événement spécial qui soulignait l’arrivée du homard de la Gaspésie, la semaine dernière, au Fairmont Le Reine Elizabeth de Montréal, on a prouvé que le homard, bien que délicieux nature, pouvait être réinventé. Oseriez-vous les ravioles de mangues et homard avec bisque crémeuse au chocolat ou le homard poché aux agrumes, gelée et espuma ou la crème glacée au homard?

Homard de la Gaspésie recherche vin pour mariage réussi

Pour accompagner votre délicieux homard, notre sommelière Jessica Harnois vous propose 5 choix de vins qui s’accorderont à merveille avec ce plat. Cliquez ici pour ses suggestions.

À lire: les œuvres des lauréats du Prix des libraires du Québec

Cette semaine, ce n’est pas seulement un livre que nous vous proposons, mais plutôt DES livres. C’est qu’on ne pouvait pas passer sous silence les œuvres des lauréats du Prix des libraires du Québec.

Chaque année, le Prix des libraires du Québec récompense des auteurs dont l’œuvre a marqué l’imaginaire des libraires au cours de la dernière année, autant par leur originalité que par leur qualité littéraire. Ce prix, c’est aussi l’occasion de reconnaître le rôle du libraire, ce conseiller hors pair à tout lecteur désirant faire de nouvelles découvertes.

Voici donc les lauréats du Prix des libraires du Québec 2018.

Christophe Bernard, La Bête Creuse, Quartanier (lauréat Roman québécois)

«Un roman touffu qui aménage dans un feu roulant jubilatoire la rencontre improbable entre des légendes loufoques et des égarements éloquents. La langue océanique et joueuse scintille tandis que les péripéties se succèdent à la vitesse d’une tirade de conteur en état de grâce!», mentionne le comité de sélection du Prix des libraires du Québec au sujet du premier roman de Christophe Bernard.

Résumé

Gaspésie, 1911. Le village de La Frayère a un nouveau facteur, Victor Bradley, de Paspébiac, rouquin vantard aux yeux vairons. Son arrivée rappelle à un joueur de tours du nom de Monti Bouge la promesse de vengeance qu’il s’était faite enfant, couché en étoile sur la glace, une rondelle coincée dans la gueule. Entre eux se déclare alors une guerre de ruses et de mauvais coups, qui se poursuivra leur vie durant et par-delà la mort. Mais auparavant elle entraîne Monti loin de chez lui, dans un Klondike égaré d’où il revient cousu d’or et transformé. Et avec plus d’ennemis. Il aura plumé des Américains lors d’une partie de poker défiant les lois de la probabilité comme celles de la nature elle-même : une bête chatoyante a jailli des cartes et le précède désormais où qu’il aille, chacune de ses apparitions un signe. Sous son influence Monti s’attelle au développement de son village et laisse libre cours à ses excès – ambition, excentricités, alcool –, dont sa descendance essuiera les contrecoups.

Près d’un siècle plus tard, son petit-fils François, historien obsessionnel et traqué, déjà au bout du rouleau à trente ans, est convaincu que l’alcoolisme héréditaire qui pèse sur les Bouge a pour origine une malédiction. Il entend le prouver et s’en affranchir du même coup. Une nuit il s’arrache à son exil montréalais et retourne, sous une tempête homérique, dans sa Gaspésie natale, restée pour lui fabuleuse. Mais une réalité plus sombre l’attend à La Frayère : une chasse fantastique s’est mise en branle – à croire que s’accomplira l’ultime fantasme de Monti de capturer sa bête.

Comédie truculente, parente des Looney Tunes et du tall tale américain, où affleure une mélancolie crépusculaire, La bête creuse dépeint une Gaspésie hallucinée, creuset de prodiges et d’exploits inouïs. Avec ce premier roman, héritier de l’esprit des grandes œuvres comiques, de Rabelais à Thomas Pynchon, de Don Quichotte à Buster Keaton, Christophe Bernard nous offre une fresque foisonnante, une chronique familiale hors-norme, nourrie par l’humour et la langue irréductibles de cette Gaspésie qu’on se raconte encore là-bas, dans les bars d’hôtel ou au large de la baie des Chaleurs.

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La Bête Creuse, Christophe Bernard. Le Quartanier, 2017. 720 pages. 32,95$.

Jonas Gardell, N’essuie jamais de larmes sans gants, Gaïa (lauréat roman hors Québec

«Un roman fabuleux, plein d’humanité, difficile à oublier. Important, bouleversant, essentiel, de ceux qui nous marquent profondément. Une œuvre majeure.» Le comité de sélection a été chamboulé par la lecture de ce roman.

Résumé

1982. Rasmus passe son bac et quitte la Suède profonde pour la capitale. À Stockholm, il va pouvoir être enfin lui-même. Loin de ceux qui le traitent de sale pédé. Benjamin est Témoin de Jéhovah et vit dans le prosélytisme et les préceptes religieux inculqués par ses parents. Sa conviction vacille le jour où il réalise qu'il est homosexuel.

Rasmus et Benjamin vont s’aimer. Autour d’eux, une bande de jeunes gens, pleins de vie, qui se sont choisis comme vraie famille. Ils sont libres, insouciants. Quand arrive le sida. Certains n’ont plus que quelques mois, d’autres quelques années à vivre.

Face à une épidémie mortelle inconnue, les politiques sociales ou sanitaires du « modèle suédois » échouent. Les malades séropositifs sont condamnés à l’isolement et à l’exclusion. Un témoignage unique sur les années sida, un roman bouleversant.

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N’essuie jamais de larmes sans gants, Jonas Gardell. Gaïa, 2016. 592 pages. 44,95$.

René Lapierre, Les adieux, Les Herbes Rouges (lauréat poésie québécoise)

«Rare sont les recueils qui se présentent à nous comme une somme, en totalité. Avec Les adieux, René Lapierre propose son livre le plus ambitieux, le plus soufflant. Écrit sans concession, le poète est ici journaliste ou enquêteur, il erre dans le dernier siècle de faits divers en catastrophes, construisant un recueil comme on construit une maison: avec charpente et passion», mentionne le comité de sélection.

Résumé

Qu’est-ce que l’amour, et que fait-il de nous à la fin?

Pour ce onzième recueil de poésie aux Herbes rouges, René Lapierre rassemble ses forces et ses fragilités, et s’attaque à ces questions avec courage. Sur une période de cent années, l’auteur trace un portrait saisissant du monde dans lequel nous vivons. À la clé: l’amour, aussi essentiel que douloureux.

Avec l’adresse qu’on lui connaît et une maturité qui force l’admiration, René Lapierre entremêle la grande et la petite histoire jusqu’à effacer leurs frontières. Qu’il relate le premier vol au-dessus de la Manche ou évoque les femmes amérindiennes disparues, qu’il plonge dans les registres généalogiques de la Nouvelle-France ou dans ceux de sa propre famille, René Lapierre ouvre grand les bras. Pour lui tout amour est politique, parce qu’il est résistance: «J’en appelle / au soulèvement. J’en appelle / à la révolte.»

À ce «nous» expressément retourné dans le poème contre «l’obsession de l’argent», «la haine de la parole [et] l’amour du pouvoir», René Lapierre offre ce livre comme une bienveillance: «je ne veux pas dire / donner mon indigence / mais mon débordement».

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Les adieux, René Lapierre. Les Herbes rouges, 2017. 432 pages.

Jonathan Durand Folco, À nous la ville!, Écosociété (lauréat essai québécois)

À nous la ville!, 1er livre de Durand Folco, annonce «l’émergence d’un intellectuel d’envergure. Un essai remarquable, tant pour son solide ancrage théorique que pour sa fine analyse de la conjoncture municipale québécoise. Qu’il partage ou non sa philosophie politique, tout lecteur reconnaîtra la force de conviction qui anime l’auteur. Un livre d’un optimisme contagieux qui en convertira plus d’un aux vertus du municipalisme», selon le comité de sélection du Prix.

Résumé

Les villes peuvent-elles changer le monde ? Considérées comme les espaces où se joueront en grande partie les luttes politiques du XXIe siècle, les villes tardent pourtant à susciter l’attention qu’elles méritent dans les cercles progressistes. Pour Jonathan Durand Folco, la gauche doit urgemment investir cet espace politique qui est au centre des enjeux sociaux, économiques et écologiques du XXIe siècle et qui possède un potentiel de transformation inédit.

Prenant appui sur de solides bases théoriques, nourri des expériences d’ici et d’ailleurs, l’auteur expose les contours d’une nouvelle stratégie politique : le municipalisme. Il montre que la ville est au cœur des contradictions du capitalisme avancé, qu’une tension de plus en plus forte s’exprime entre le développement de la « ville néolibérale » et les revendications du « droit à la ville », et que la question écologique, la spéculation immobilière et la défense des communs sont au centre des mobilisations citoyennes.

Cherchant à dépasser le clivage ville/région et à surmonter les écueils posés par les stratégies de transformation sociale « par le haut » ou « par le bas », Jonathan Durand Folco donne des pistes pour s’organiser et passer à l’action. Comment penser le front municipal ? Comment articuler les échelles locale, nationale et internationale dans la perspective d’une République sociale vue comme Commune des communes ? À quels problèmes organisationnels faisons-nous face ? Cela passerait-il par la création d’un Réseau d’action municipale ? Et selon quelles valeurs et quels principes organisationnels ? Autant de questions auxquelles tente de répondre l’auteur pour réhabiliter la municipalité comme espace politique et vecteur de transformation sociale.

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À nous la ville!, Jonathan Durand Folco. Écosociété, 2017. 200 pages.

Julie Rocheleau, Betty Boob, Casterman (laureate bande dessinée québécoise) 

«À chacun de ses projets précédents, Julie Rocheleau s’est imposée comme une artiste majeure dans le milieu de la bande dessinée internationale. Avec cet album, elle confirme encore une fois sont talent à mettre en image émotions et sentiments. Sans un mot, sans une phrase (ou presque), Roceheleau raconte et développe une narration purement graphique, ce qui donne une grande charge émotive au scénario de Vero Cazot. Jamais perdu, jamais ennuyé, le lecteur ne peut être qu’envouté par Betty Boob», affirme Marco Duchesne de la Librairie Pantoute, à Québec.

Résumé

Betty est atteinte d’une tumeur au sein qui doit lui être enlevée. Elle est alors licenciée pour manque de conformité. Heureusement, une troupe de spectacle burlesque lui permet de se reconstruire en lui offrant l’opportunité de monter sur scène et de transformer le regard sur le cancer. Un album onirique et poétique sur le parcours d’une malade.

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Betty Boob, Julie Rocheleau. Casterman, 2017. 184 pages.

Bastien Vivès, Une sœur, Casterman (lauréat bande dessinée hors Québec)

Le comité de sélection a souligné le talent de Bastien Vivès qui aborde avec Une sœur ce «moment suspendu entre l’enfance pas tout à fait révolue et l’adolescence, plein d’émotions excitantes et confuses, avec une sensibilité et une tendresse mises en valeur notamment grâce à un tracé minimaliste mais évocateur qui suggère plutôt qu’il ne révèle.»

Résumé

Antoine, 13 ans, passe comme chaque été ses vacances en famille. Très réservé, il aime passer son temps à dessiner et à jouer avec son petit frère. L’arrivée d’Hélène, 15 ans, fille d’amis de ses parents, vient cependant bouleverser son quotidien.

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Une sœur, Bastien Vivès. Casterman, 2017. 216 pages.

Isabelle Arseneault, L’oiseau de Colette, La Pastèque (lauréate littérature jeunesse Québec)

«C’est avec un bonheur lumineux que l’on découvre cet album tout de jaune vêtu. La jolie Colette, fraîchement déménagée, rage de ne pas pouvoir avoir un animal de compagnie. Discrets mais curieux, les enfants qui l’observent ont vite fait de s’approcher. Et voilà Colette qui raconte une aventure rocambolesque avec sa perruche qu’elle aurait perdue. Les enfants, émerveillés, se laissent prendre au jeu et s’invitent dans cette joyeuse aventure. Isabelle Arseneault, avec un talent renouvelé, présente un charmant album qui invite à l’imagination et à la fantaisie. C’est chaleureux, mignon et amusant !» assure Chantal Fontaine, de la Librairie Moderne à St-Jean-sur-Richelieu.

Résumé

Pauvre Colette, récemment déménagée dans un nouveau quartier, sa mère lui refuse un animal de compagnie. Mais lorsqu’elle cherchera à se faire de nouveaux amis, ce sera grâce à une perruche… imaginaire!  ​

Ce livre est le premier d’une série mettant en vedette les personnages de la bande du Mile-End. Chaque livre apportera de nouvelles aventures, de nouvelles couleurs et des univers propres à la personnalité de chacun.

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L’oiseau de Colette, Isabelle Arseneault. La Pastèque, 2017. 48 pages.

Julien Béziat, Le bain de Berk, Pastel (lauréat littérature jeunesse hors Québec)

«Berk a glissé dans le bain ! Catastrophe ! Plongez avec cette bande de jouets hilarante dans une aventure inusité où chacun tentera de sauver son ami de la noyade ! Riez aux éclats des inquiétudes démesurées d’une tortue hystérique ! Frissonnez devant les catastrophes qui s’accumulent et s’empirent ! Mais surtout, prenez garde : Berk a glait gligli dans le glain ! Un album que les enfants vous réclameront encore et encore», affirme Catherine Chiasson de la Librairie Bric à Brac à Montréal.

Résumé

L’autre jour un truc terrible est arrivé dans mon bain. J’ai posé Berk sur le bord de la baignoire et je suis allé jouer dans ma chambre, le temps que l’eau finisse de couler. Le problème, c’est qu’il a glissé, et PLOUF ! Trouillette ma tortue a paniqué : « Berk se noie ! ». Drago, Poulp et Aspiro étaient prêts à tout pour l’aider mais qu’est-ce que le doudou-chouchou essayait de leur dire, la bouche remplie d’eau ?

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Le bain de Berk, Julien Béziat. Pastel, 2016.

Levée de boucliers pour le partage des pourboires

Si la démarche actuelle de l’Association des restaurateurs du Québec et d’une soixantaine de personnalités du milieu de la restauration porte ses fruits, le pourboire que vous laisserez à la table lors de votre prochaine visite au restaurant pourrait profiter à plus qu’à la personne qui vous a servi.

Cela fait des années que le sujet revient de façon récurrente dans le milieu de la restauration sans que rien ne bouge. Mais cette semaine, une soixantaine de personnalités, dont Jean-Luc Boulay, Jérôme Ferrer, Chantal Fontaine, Laurent Godbout, Normand Laprise, Colombe St-Pierre et Daniel Vézina, ont signé une lettre ouverte envoyée aux quotidiens québécois et qui demande au gouvernement de modifier la Loi sur les normes du travail. La démarche vise à permettre aux employeurs qui le souhaitent de mettre en place une convention de partage des pourboires dans leur établissement. Pour le moment, cette pratique est interdite.

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Une répartition non équitable

C’est que, pour plusieurs, la répartition actuelle des pourboires n’est pas équitable. En effet, un sondage effectué l’an dernier par l’Association des restaurateurs du Québec révélait que le salaire horaire moyen des serveurs, incluant les pourboires déclarés, est d’environ 26$ l’heure, alors que celui des cuisiniers se situe plutôt autour de 16$ l’heure. «Un tel écart nuit au climat de travail, dévalorise la profession de cuisinier et augmente les problèmes de rétention qui, dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre que connaît le Québec, fragilisent les entreprises de restauration», peut-on lire dans la lettre.

En entrevue à La Presse canadienne, le chef Jérôme Ferrer, du restaurant Europea, à Montréal, parle même de «discrimination» quand il est question de la situation actuelle. Il a en effet affirmé qu’un meilleur partage pourrait faciliter la recherche d’employés en cuisine.

Le travail des cuisiniers est lui aussi exigeant et leur rôle est primordial lorsque vient le temps d’offrir une bonne expérience aux clients, tout comme l’est celui des barmans, sommeliers et commis-débarrasseurs. «Partager les pourboires, c’est reconnaître l’importance du travail de tous les employés participant à la satisfaction et à l’expérience globales de la clientèle et leur accorder une rémunération à la hauteur de leur contribution», peut-on lire dans la lettre partagée par plusieurs médias.

Par ce geste, les signataires veulent appuyer l’Association des restaurateurs du Québec qui plaidera en faveur de cette décision le 15 mai à l’Assemblée nationale.