Le secret du maïs de Neuville

C’est le temps du maïs partout au Québec. Mais, depuis l’été dernier, il y a un maïs qui sort du lot: celui de Neuville.

Le maïs de cette région située près de la ville de Québec est, depuis juin 2017 et après trois années de démarches, le seul de la province à être protégé par une appellation d’origine contrôlée. Et ce n’est pas rien: si on compte plus de 400 produits ayant cette désignation en France, ils sont encore très rares au Québec. Seuls le fromage de vache de race Canadienne, le Cidre de glace du Québec, le Vin de glace du Québec et l’Agneau de Charlevoix détiennent une appellation réservée.

On dit que c’est le savoir-faire qui fait toute la différence pour le maïs de Neuville puisque les producteurs sauraient quelles variétés planter et quand récolter pour que le produit soit le meilleur possible. Il y a aussi les terres sableuses et la proximité avec le fleuve qui donneraient au maïs son goût sucré unique.

Photo: Pixabay
Photo: Pixabay

Un maïs surveillé

Depuis qu’ils ont l’appellation, les producteurs doivent bien sûr offrir des épis qui viennent obligatoirement de Neuville, mais doivent aussi le faire selon un cahier des charges qui assure l’origine du produit et stipule les différentes étapes de la production et du conditionnement. Par exemple, le «maïs sucré de Neuville» doit être issu de semences non modifiées génétiquement, puis il doit être conservé au maximum 12 heures sans refroidissement, ou tout au plus 48 heures s’il est entreposé dans une chambre froide, avant d’être vendu.

Une dizaine de producteurs seulement répondent à ces critères et peuvent bel et bien vendre le «maïs de Neuville» (méfiez-vous des usurpateurs) qui a ce petit je-ne-sais-quoi de si délicieux!

La deuxième vie d’un silo à grain

Visiter une exposition dans un silo à grain de 80 000 tonnes? C’est désormais possible à Shanghaï. Le géant de béton, témoin le plus marquant de l’héritage industriel de la ville, est devenu un repère culturel.

Le silo de 48 m de haut, construit par la compagnie de transport britannique Blue Funnel Line entre 1907 et 1925, se pare aujourd’hui de lumière. Atelier Deshaus a flanqué de grands escaliers sur le côté du bâtiment, un peu comme au Centre Pompidou à Paris, donnant ainsi aux visiteurs l’accès aux trois étages d’exposition tout en cassant la façade sévère. En montant, on peut aussi admirer le fleuve Huangpu qui longe l’édifice.

Photo: gooood.cn
Le fleuve Huangpu longe l’édifice. Photo: gooood.cn

À l’intérieur, les modifications sont mineures. Le passé industriel du silo est clairement visible, et la plupart des installations ont été conservées. Les surfaces, rugueuses et dures, contrastent avec les œuvres d’art, mais, étonnamment, ne détonnent pas.

Photo: gooood.cn
À l'intérieur, le passé industriel du silo est clairement visible. Photo: gooood.cn

Le concepteur a confié à Shine (un média chinois) que la zone du quai deviendra éventuellement un espace à la fois commercial et culturel, avec des expositions artistiques, des hôtels et d’autres commodités. Les architectes prévoient utiliser les structures déjà en place et en construire de nouvelles. Un escalier mécanique reliera également le troisième étage du silo au bord du fleuve. 

Photo: gooood.cn
Photo: gooood.cn

La transformation, menée de main de maître par Atelier Deshaus, fait partie des projets en lice pour les Prix Dezeen 2018, dans la catégorie Rebirth project (que l’on pourrait traduire par Deuxième vie). Seul le temps nous dira si cette rénovation en sortira vainqueure, mais, dans tous les cas, l’initiative a de quoi inspirer Montréal, qui ne semble toujours pas savoir quoi faire de sonsilo no 5

De nouveaux mots pour décrire ce que l’on mange

On sent déjà le vent de la rentrée qui commence à souffler. Et qui dit rentrée, dit nouveaux apprentissages. Même si pour nous l’école est terminée, ce n’est pas une raison pour ne pas continuer à apprendre et à intégrer de nouveaux mots à notre vocabulaire!

Chaque année, les dictionnaires font entrer dans leurs pages de nouveaux mots, puis annoncent en grande pompe le nouveau millésime. Au printemps 2018, Le Robert dévoilait ainsi les nouveaux mots de son dictionnaire 2019 touchant plusieurs sphères de la vie: politique, environnement, sport, mode et… gastronomie.

Il est intéressant de constater que, même aujourd’hui, notre langue continue d’évoluer. Ainsi, pour décrire nos assiettes et tout ce qui nous fait saliver, plusieurs nouveaux mots ont fait leur apparition.

L’an dernier, dans Le Robert 2018, on intégrait officiellement, entre autres, les mots ciabatta, cromesquis, rooibos, oolong, granola, flexitarien, mixologie et spritz. Cette année, dans les dictionnaires 2019, c’est encore une panoplie de nouveaux mots gourmands qui trouvent place.

Photo: Brenda Godinez, Unsplash
Le chia, à l'honneur dans ces parfaits, est un des nouveaux mots du Petit Robert 2019. Photo: Brenda Godinez, Unsplash

Par exemple, on peut désormais en toute légitimité parler de bredele lorsqu’on fait référence à ce biscuit sec confectionné en Alsace dans le temps des fêtes, de ristretto, quand il est question de ce café corsé à l’italienne, ou de pavlova si on souhaite commander ce dessert à base de meringue. À Tokyo, on peut aujourd’hui parler officiellement de sauce teriyaki ou de gomasio pour désigner ce condiment typique. Côté santé, on accueille les superaliments, le chia par exemple. Et enfin, il est aujourd’hui «légal» de dire qu’on aime bruncher. Là, les ovoproduits, qui mettent l’œuf de l’avant sous toutes ses formes, seront certainement à l’honneur.

Intégrons avec fierté ces nouveaux mots à notre langage quotidien puisque ce sont ces changements, au fil du temps, qui viennent prouver que notre langue, tout comme notre cuisine, est bien vivante.

Le Lapérouse, un navire de luxe pour explorateurs modernes

Le croisiériste français PONANT se dote d’une nouvelle flotte de bateaux d’expéditions de luxe dont le premier, Le Lapérouse, est pourvu d’une technologie exclusive pour vous faire découvrir les fonds marins.

L’attrait principal du Lapérouse est sans contredit son salon sous-marin multisensoriel baptisé Blue Eye. Conçu par l’architecte français Jacques Rougerie, cet espace situé sous la ligne de flottaison compte deux grands hublots (3,4 mètres de long x 1,6 mètre de haut) dont la forme rappelle l’œil d’un cétacé. Il s’agit là de fenêtres uniques permettant d’observer les poissons et récifs des fonds marins. Pour ajouter à l’expérience: des images captées par des caméras sous-marines sont projetées sur de grands murs numériques; une trame sonore, conçue par le compositeur Michel Redolfi, diffuse les véritables bruits de la mer grâce à des hydrophones; de confortables sofas produisent au rythme de l’ambiance sonore de légères vibrations à travers le corps. Une immersion unique!

alt="laperouse-navire-ponant-explorer-blue-eye"
Le salon sous-marin vous propose une immersion unique.

Élégance et raffinement

Outre cet espace sous-marin sans pareil, Le Lapérouse propose un design intérieur élégant et raffiné, entièrement conçu par l’architecte français Jean-Philippe Nuel. Ce dernier a dû faire plus d’un tour de magie pour permettre l’omniprésence du bois dans ce yacht de luxe. En effet, pour des questions de sécurité, autant de boiseries ne sont pas autorisées sur un bateau de croisière de ce type. Alors, plusieurs éléments du design ont l’aspect du bois, sans en être réellement. Plaquages, laminés, peintures et divers matériaux créent un trompe-l’œil des plus réussis.

Photo: Nicolas Matheus
Les chambres et suites ont toutes un balcon ou une terrasse privée. Photo: Nicolas Matheus

Le Lapérouse compte 92 cabines et suites, toutes avec un balcon ou une terrasse privée. Au niveau des aires communes, on trouve un salon observatoire, un théâtre, un espace spa et détente (avec salles de massage), une terrasse aménagée avec piscine et un restaurant avec vue panoramique qui met à l’honneur la gastronomie française.

Photo: Christophe Dugied
La gastronomie française est à l'honneur au restaurant. Photo: Christophe Dugied

Croisières de rêve

Le Lapérouse est le premier navire de la série Ponant Explorer, qui comptera six yachts de luxe. Ces derniers, baptisés en l’honneur de grands explorateurs français, offriront des croisières cinq étoiles dans les plus beaux lieux de la planète, dont l’Islande, l’Écosse, la Grèce et les Seychelles. Grâce à leur longueur de 131 mètres, ils pourront naviguer dans des endroits où les autres navires de croisière n’ont pas accès.

Le Laperouse promet de vous faire visiter des endroits uniques.
Le Laperouse promet de vous faire visiter des endroits uniques.

Mais le luxe a un prix. Il faut effectivement compter plus de 4000 euros (environ 6000 dollars canadiens) pour une semaine à bord du Lapérouse!

 

 

Falling Fruit: la richesse culinaire de nos rues

C’est le temps des récoltes. Mais si vous êtes un citadin, cela ne vous touche pas, pensez-vous. C’est pourtant faux, grâce au site Falling Fruit qui répertorie des centaines de milliers d'arbres fruitiers et de plantes comestibles accessibles dans plusieurs régions du monde, dont près de 100 000 au Québec. À vos paniers!

De l’Europe à l’Asie en passant par l’Australie et l’Afrique, cette carte collaborative très complète du glanage urbain – la pratique qui consiste à récupérer des articles qui sont encore consommables – regroupe toutes les informations nécessaires pour ceux qui désirent tenter leur chance à la cueillette en ville. Et, grâce aux citoyens du monde entier qui y ajoutent les arbres de leur quartier, la carte est continuellement améliorée, et ce, depuis 2013. Aujourd’hui, on dit que cette application, qui se veut la plus complète, recense jusqu’à 2 341 aliments comestibles différents répartis sur 1 395 231 sites à travers le monde.

À Montréal, par exemple, on trouve des pommiers, des cerisiers, des féviers d’Amérique ou des tilleuls. Il y a aussi de nombreuses autres variétés à Québec, Charlesbourg, Drummondville, Sherbrooke, Repentigny, entre autres.

Que ce soit en récoltant les fruits qui tombent des arbres de particuliers dans les ruelles ou en cueillant directement des arbres qui sont du domaine public, les fervents de cette pratique assurent que les récoltes peuvent être impressionnantes.

Pour ceux qui veulent s’initier à la cueillette urbaine, mais de façon plus «contrôlée», il y a l’organisme montréalais Les Fruits Défendus, chapeauté par le Santropol Roulant. Les Fruits Défendus organise des sorties de cueillette à la suite d’ententes avec les propriétaires d’arbres et partage ensuite les récoltes entre ces derniers et les cueilleurs.