Même après plusieurs années, la popularité du chia ne diminue pas. La preuve? Les boissons au chia font leur entrée dans notre alimentation.
C’est Le nutritionniste urbain qui a attiré mon attention sur cette nouvelle tendance. Alors qu’il était au SIAL de Paris, en octobre, il a partagé sur ses réseaux sociaux une photo de bouteilles commercialisées qui contenaient des boissons aux graines de chia. Il mentionnait alors que ce type de boisson était omniprésent dans ce salon international qui vise à mettre de l’avant l’innovation alimentaire.
Si on connaissait déjà les graines de chia dans le pouding ou en gruau le matin, on propose cette fois de les ajouter à l’eau, comme le faisaient jadis les Aztèques et les Mayas pour faire le plein d’énergie.
Quelques recherches sur le web suffisent pour comprendre que la boisson au chia a déjà fait quelques adeptes dans les dernières années, même si la tendance prendra probablement encore de l’ampleur. Un total de 2764 mentions du mot-clic #chiafresca sur le réseau social Instagram, ça laisse encore place à une plus grande popularité!
Des graines de chia sont ajoutées à l’eau, comme le faisaient jadis les Aztèques et les Mayas pour faire le plein d’énergie. Photo: Facebook Holissence
Chia fresca maison
Pas étonnant donc que l’industrie y voit une opportunité. Mais en attendant l’arrivée massive des boissons au chia déjà prêtes sur le marché, voici quelques recettes maison partagées sur le web.
Il y a un an, en France, Le Figaro parlait du «chia fresca» comme de «la dernière sensation healty à boire». De l’eau, du jus de citron, un peu de miel, des graines de chia et le tour serait joué pour un chia fresca maison. La compagnie québécoise Prana propose de son côté un chia fresca à l’hibiscus inspiré d’une boisson sénégalaise alors que dans La Presse, on avait déjà publié une recette dechia fresca citron, lime et thym.
Notre journaliste saveurs, Véronique Leduc, revient d’Istanbul, en Turquie, où elle a découvert une multitude de plats savoureux. Elle partage cinq adresses qui permettent ici de découvrir la cuisine de là-bas.
La cuisine turque est haute en saveurs et en couleurs. C’est ce qui m’a renversée en quelques heures lors d’une visite à Istanbul avec Secret Food Tours Istanbul où nous avons pu goûter le menemen du déjeuner, le pide encore chaud, les mantis fondants, le lahmacun sur le pouce, le kebab goûteux et la réconfortante soupe beyran, entre autres.
Voici cinq restaurants qui vous transporteront, le temps d’un repas, à la table turque:
Au menu, une fine cuisine turque composée de beignets de légumes, de humus, de salade à la grenade, de mantis (des raviolis fondants) au yogourt, de kebabs et, bien sûr, des fameux mézés, qu’on partagera si on veut goûter à tout.
On parle aussi beaucoup des brunchs offerts la fin de semaine, que l’on dit renversants et où on pourra entre autres savourer le délicieux menemen composé d’œufs, de tomates et d’herbes.
5145, rue Wellington, Verdun
Les fameux mézés, qu’on partagera si on veut goûter à tout. Photo: Facebook Restaurant Su
Avesta
Dans le centre-ville de Montréal, Avesta sert différents mézés, la fameuse lahmacun, qui est un pain plat garni, le menemen, souvent dégusté le matin en Turquie, les raviolis (ou mantis) agrémentés d’une sauce au yogourt, l’agneau, les kebabs et des desserts aux noix et sirop. On y propose même le raki, l’alcool turc anisé.
2077, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal
Les mantis, agrémentés d'une sauce au yogourt. Photo: Facebook Restaurant Avesta
Turquoise Maison Ankara
Ce petit commerce tend vers la boulangerie plutôt que vers le restaurant. On y déguste des pides, un plat simple, très populaire en Turquie. Ces pains longs peuvent ressembler à une pizza parce qu’ils sont composés d’une pâte fine sur laquelle on ajoute divers ingrédients: de la viande hachée, des charcuteries, du fromage ou des épinards, par exemple.
3662, rue Fleury Est, Montréal
Rendez-vous dans ce petit restaurant du quartier Ahuntsic pour déguster des pides. Photo: Facebook Turquoise Maison Ankara
Izgara
Bien sûr, il y a toujours à travers la province tous ces restaurants qui proposent les kebabs, des sandwiches de viande grillée, très répandus au Moyen-Orient et offerts à chaque coin de rue à Istanbul.
Dans le quartier Limoilou, à Québec, il y a par exemple le Izgara, une kebaberie où on sert le kebab d’agneau, les feuilles de vigne et d’autres spécialités du Moyen-Orient. En dessert, essayez les loukoums, des sucreries typiquement turques, accompagnées d’un café turc.
1238, 1ere Avenue, Québec
Feuilles de vigne et autres spécialités du Moyen-Orient sont à l'honneur dans ce restaurant turc de Limoilou. Photo: Facebook Izgara, KEBABerie, Limoilou
Rumi
Le Rumi, dans le quartier Outremont, à Montréal, n’est pas exclusivement turc, mais propose un menu inspiré de la route de la soie, qui traversait autrefois l’Asie centrale et le Moyen-Orient.
Dans un décor qui rappelle cette région du monde, on commande des salades, des tajines, des boulettes, des grillades, des kebabs et des sauces au yogourt. Pour se concentrer sur la cuisine turque, commandez des mézés et la pide, une pizza de style turc.
5198, rue Hutchison, Montréal
Les mézés à partager, c'est toujours une bonne idée! Photo: Facebook Restaurant Rumi
Pour découvrir une multitude de restaurants servant une cuisine du Moyen-Orient au sens plus large, le site Tastet propose une liste complète.
À la mer, vous êtes-vous déjà amusé à vous enterrer dans le sable? OPEN Architecture a poussé le concept (beaucoup) plus loin, en enfouissant un musée d’art sous la plage tranquille de Qinhuangdao, en Chine.
Le Ullens Center for Contemporary Art (UCCA) Dune a ouvert ses portes le mois dernier, après trois ans de travaux. L’institution muséale est nichée, comme son nom l’indique, en grande partie sous une dune. L’espace de 930 mètres carrés contient sept galeries intérieures, trois galeries extérieures, un café et un coin lecture.
Sa conception est pour le moins particulière. Lors de la construction, l’équipe a excavé le site pour ériger les structures en béton, avant de recouvrir le tout du sable original. Les arbustes, qui stabilisent l’environnement, ont aussi retrouvé leur place.
Même si l’intérieur du musée a été conçu comme un réseau de grottes, la lumière réussit néanmoins à s’y faufiler grâce aux puits de lumière et aux différentes brèches. Photo: Wu Qingshan
Le résultat semble venir d’un autre monde. Selon OPEN Architecture, «les lieux sont inspirés des cavernes, la plus ancienne forme d’habitation humaine, dont les murs abritaient certaines des premières œuvres d’art de l’homme». Les expositions devraient d’ailleurs créer un dialogue avec la forme unique du bâtiment et son milieu naturel.
Même si l’intérieur a été conçu comme un réseau de grottes, la lumière réussit néanmoins à s’y faufiler grâce aux puits de lumière et aux différentes brèches. Après avoir traversé un long tunnel sombre pour se rendre à l’accueil, l’espace s’ouvre de plus en plus aux visiteurs. Un escalier en colimaçon mène de son côté à un belvédère, où l’on peut admirer la mer et le ciel.
L’espace de 930 mètres carrés contient sept galeries intérieures, trois galeries extérieures, un café et un coin lecture. Photo: Wu Qingshan
OPEN Architecture planche désormais sur une autre galerie pour le site, le Sea Art Museum. Celle-ci sera partiellement émergée dans l’eau et on ne pourra y accéder qu’à marée basse. Après le sable et la mer, nous avons bien hâte de voir quelle force de la nature inspirera les architectes.
Ça y est le temps des livres à offrir en cadeaux est revenu! En voici un tout premier.
Si vous suivez Claude Deschênes sur avenues.ca ou si vous suiviez ces reportages à Radio-Canada où il a couvert la scène culturelle pendant plus de 30 ans, vous savez sans doute comme moi, que personne mieux que lui pouvait nous raconter l’histoire du Quartier des spectacles de Montréal. Et c’est ce qu’il fait avec brio dans le très beau livre Tous pour un Quartier des spectacles Montréal. Un livre qui souligne les 15 ans du Quartier, mais qui raconte surtout l’histoire d’une vision et d’un succès.
Tout un livre sur le Quartier des spectacles? Y avait-il tant à dire? Je l’avoue, j’étais un peu sceptique. Erreur! Ce que propose Claude Deschênes, c’est non seulement la genèse de tout ce qui a précédé et contribué à donner naissance en 2003 au Partenariat qui officialisait l’existence et la structure du Quartier des spectacles, mais c’est aussi la petite histoire des grandes institutions qui le constituent et celle également des artisans et témoins de cette réussite.
Le livre est intéressant parce qu’il démontre comment avec une volonté politique, une vision, une participation des gens de terrain et une culture ancrée dans l’histoire d'une communauté, on peut réaliser un succès.
Pendant plus de 100 ans, le centre-ville de Montréal a été un lieu de spectacle et de culture. La tradition de sortir dans ce secteur s’est profondément ancrée dans les habitudes des Montréalais. Plusieurs de ces lieux culturels, le théâtre Saint-Denis, le Gesù et l’Impérial, ont traversé le temps, un avantage que Montréal possède sur plusieurs grandes villes nord-américaines. Les urbanistes et les architectes ont une expression pour décrire cette richesse patrimoniale, ils parlent du génie du lieu.
Les chapitres intelligemment organisés nous proposent 9 visites guidées d’autant de grandes institutions, comme la Maison symphonique, la Grande bibliothèque, la Place des arts, l’Îlot Clark ou l’Office national du film. Les autres chapitres abordent le contexte, les besoins, les objectifs et les temps forts qui ont abouti à la création du Quartier des spectacles ou qui en façonnent l’âme.
J’ai particulièrement apprécié le chapitre Vivre dans le Quartier des spectacles. Pourquoi? Parce que Claude Deschênes vit dans le Quartier et qu’il y vivait déjà depuis 14 ans avant même qu'il naisse officiellement et parce qu'il a ainsi assisté à l’émergence de ce fameux Quartier, sous se fenêtres. Parce qu’il en connaît tous les coins, cafés, places, restos, lieux de diffusion et d'habitations, comme les fameuses Habitations Jeanne-Mance et autres lieux phares du quartier. Il en parle en connaisseur avec cœur, il y a même élevé son fils. Aussi parce qu'il donne la parole, non seulement aux gens du milieu, mais aussi à ceux, qui comme moi, aiment fréquenter le Quartier, mais n’y auraient pas vécu ou élevé une famille.
Ici, l’auteur de ces lignes va se permettre de répondre que, d’expérience, il est très possible d’élever un enfant au centre-ville. Dans mon cas, ça m’a donné un urbaniste!
Un mot sur les photos qui sont magnifiques et sur le travail d’édition particulièrement réussi. Amusant, par exemple, de découvrir les extraits et titres de chanson que l'auteur a choisi pour annoncer chacun des chapitres. Pas de lien direct avec le texte, nous dit-l’auteur, mais on sent bien les états d’âme du Montréalais qu'il est.
Claude Deschênes est amoureux de Montréal et de sa vie culturelle. Il suffit de lire ses articles ou de le suivre sur Facebook pour comprendre. Même lorsqu’il n’est pas en reportage, Claude déambule dans les rues de la métropole et partage ses plaisirs et ses découvertes. Il nous raconte le Quartier des spectacles avec sa rigueur habituelle mais aussi avec ce ton naturel de celui qui conte une histoire qu’on a envie d’entendre.
Tous pour un quartier des spectacles Montréal, Claude Deschênes, Éditions La Presse, octobre 2018, 256 pages, 29.95$.
Claude Deschênes a travaillé à la radio et à la télévision de Radio-Canada pendant 33 ans, principalement à couvrir la scène culturelle pour le Téléjournal et le Réseau de l’information (RDI). Depuis 2015, il est le correspondant canadien du segment C’est un monde de l’émission Télématin de la chaîne de télévision publique France 2. Claude Deschênes agit aussi comme animateur et conférencier. Depuis 2016, il tient également une chronique culturelle hebdomadaire sur avenues.ca. Il agit aussi comme animateur d'événements et conférencier.
Encore et toujours…rien pantoute, le titre echevelé et un peu mystérieux lui ressemble. Et les textes qu’il contient sont tout aussi lumineux et aériens que ses yeux d’un bleu hypnotisants. Mais ils ont aussi la profondeur et les ancrages forts qu’on reconnaît chez Marcel Sabourin. Ce comédien, auteur, scénariste touche à tout dont la voix unique sait si bien raconter, traduire l’émerveillement, l’étonnement ou le drame.
En quelques mots ou sur une page ou deux, l’auteur se questionne et observe la fugacité de la vie dont il tente d’attraper l’essence, comme on chasse les papillons au filet. Une quête de sens et surtout une tentative soutenue de prendre conscience du temps qui passe, de la vie qui n’est parfois rien d'autre que le simple fait d’être là, dans l’instant. Bref, une succession de petits riens pantoute.
Lors de son passage au Salon avant le Salon Avenues.ca 2018, Marcel Sabourin, toujours vif d’esprit et de verbe à 83 ans, a raconté qu’au réveil, il reste deux ou trois heures au lit à flâner, la pensée vagabonde, car, dit-il c’est à ce moment, coupé du monde et avant le tourbillon de la journée, qu’on peut laisser les pensées émerger, s’envoler, s’écrire… Pas de grands discours, mais quelques idées du cœur ou de l’esprit et tout autant de questions. Ce sont ses matinales et lumineuses pensées que le comédien a notées au fil des ans. Résultat: un premier recueil, paru en 2017: Petits carnets du rien pantoute et ce tout dernier carnet également édité par Planète rebelle: Encore et toujours… rien pantoute, paru en octobre 2018.
La formule des deux recueils est la même l’un faisant suite à l’autre et se complétant. Le deuxième est peut-être un peu plus minimaliste, mais, dans les deux cas, on entend le grand rire, les éclats de voix de Marcel Sabourin, la vivacité de ses répliques et de ses observations qui rebondissent et nous entraînent dans une réflexion un peu tourbillonnante, mais qui soulèvent des questions pourtant très terriennes… Des pensées qui deviennent presque des racines qui plongent dans l’essentiel de ce qu’est « être », tout simplement « être ».
Pas si simple que ça, nous raconte l’auteur sur le CD qui accompagne le livre, il n’y a rien de plus difficile que de ne rien faire, rien pantoute, que de se laisser tomber en soi-même, car ne rien faire c’est un péché celui de la paresse…. Mais c’est aussi le plus grand bonheur, nous chuchote t-il.
Je n’ai plus rien à dire
En effet, j’ai ouvert ma grande gueule
Pour dire des lieux communs
Des niaiseries
Alors qu’être là
Tout simplement
Couché - -
Ça s’ouvre
Un puits sans fond
Dans les deux sens
Par en haut, par en bas
Impensable
Indicible
Le seul fait d’être
Pas de fioritures
C’te patente-là
Toute nue
Simple comme bonjour
CHUT !!!
... ... ... .... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
!
Et bien sûr, il y a la vie elle-même, l’immense étonnement qu’elle suscite chez l’auteur. Et tout ce qu’on cherche, ce tout qu’on cherche et qui nous mène à rien. Et si ce rien était tout tout ce qu’il y avait à trouver ?, demande l’auteur.
Mais toutes ces pensées qui voltigent comme des lucioles n’ont rien de sombre. Non, elle sont à l’image de Marcel Sabourin, pétillantes d’intelligence, d’espièglerie et de mystère. Elles vous feront sourire ou sourciller, mais vous ne pourrez pas ne pas y penser. Comme certains poèmes de Prévert…
Bien se rendre compte
Que tout ce qu’on nous a dit C’est de la bullshit Faut tout défaire maille par maille Tout détricoter C’est pas que c’est difficile Mais attention il faut être attentif Aux mailles Du filet Qui nous emprisonne
Si vous n’avez pas le temps de ce luxe de la flânerie au lit, laissez ses petits livres traîner sur votre table à café…il y a fort à parier que les mots de Marcel Sabourin vous entraîneront vers une foule de rien pantoute qui font du bien.
Encore et toujours…rien pantoute (avec CD), Marcel Sabourin, Éditions Planète Rebelle, octobre 2018, 135 pages, 24.95$
Petits carnets du rien pantoute (avec CD), Marcel Sabourin, Éditions Planète Rebelle, novembre 2017, 108 pages 24.99 $