3 livres pour bien vivre le plein air
Ces livres plus ou moins récents n’ont absolument rien en commun, sinon d’inciter à faire des activités de plein air à sa mesure, bien préparé, physiquement et mentalement. Place au rêve… et à l’action!
L’hiver en action! Activités et découvertes partout au Québec
Alors que ce début de saison froide oscille entre tempêtes de neige et de pluie, la couverture de L’hiver en action!, un ouvrage signé par Nathalie Schneider et publié aux Éditions de l’Homme, réjouira les âmes en mal de ski de fond, mais aussi de raquette, ski de haute route ou hors-piste, fatbike, escalade de glace, traîneau à chiens… La neige est belle, le ciel est bleu azur et les deux personnages qui skient semblent au nirvana!
Nathalie Schneider, journaliste spécialisée en plein air et tourisme d’aventure, auteure et chroniqueuse au Devoir et à Ici Première, détaille par le menu, dans ce guide d’activités et de découvertes à faire en hiver partout au Québec, l’offre proposée région par région.
Pour chacune, l’auteure met l’accent sur sa destination vedette, son village coup de cœur, son petit secret bien gardé, le point fort en agrotourisme, en architecture et patrimoine, plus un circuit touristique choisi.
Le portrait d’une personne inspirante, vivante ou décédée, complète les pages consacrées à une région, avant d’embarquer dans les activités présentées, elles-mêmes agrémentées de coups de cœur.
On ne se refait pas: Nathalie Schneider est une passionnée du plein air au Québec et sa façon d’écrire comme son sérieux dans les propos contamineront à n’en pas douter les lecteurs pour les pousser à aller jouer dehors cet hiver.
Oser : L’audacieux parcours de Diane de Caraquet à l’Arctique
J’ai littéralement dévoré ce livre – Oser – mêlant récit de vie et récit d’aventures. Entre sa fromagerie de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, et ses expéditions en kayak de mer en Arctique, en passant par sa seconde vie dans les Territoires du Nord-Ouest à conduire des camions de 18 roues, puis des mastodontes dans une mine, Diane Gionet-Haché n’a eu de cesse de me tenir en haleine au fil des pages. Publié aux Éditions de la Francophonie (à Caraquet), le livre est co-signé par Michèle Morel, une de ses amies d’enfance qui a écrit le manuscrit avec elle.
S’initiant seule au kayak de mer sur le Grand Lac des Esclaves à partir de Yellowknife, Diane Gionet-Haché décide d’aller plus loin, après la lecture de Kabloona in the Yellow Kayak, de l’aventurière Victoria Jason (qui raconte son périple en kayak au-delà du cercle polaire), et de Reflections on a River, dans lequel Elizabeth Noël relate sa descente du fleuve Mackenzie en kayak, de Yellowknife à Tuktoyaktuk, au bord de la mer de Beaufort.
Le récit de Victoria Jason avait été écrit «par une femme de mon âge pour oser être elle-même», dit Diane Gionet-Haché. Oser: il n’y a pas d’âge pour le faire. Elle-même a 55 ans quand elle décide de suivre les traces de ses deux mentores.
Cette fonceuse vit ses aventures comme son travail, avec passion et démesure. Il faut la voir décrire sa descente – en 2010 – du fleuve Mackenzie en kayak de mer, puis ses expéditions subséquentes, entamées en 2013, dans le passage du Nord-Ouest. Pour la première, elle part seule d’Inuvik, rejoint en cinq jours Tuktoyaktuk, son lieu d’arrivée après la descente du Mackenzie, puis poursuit en longeant par le sud la mer de Beaufort.
On la suit dans ses longues journées de pagayage comme dans son montage de campement soir après soir et les obstacles qu’elle rencontre: force du vent, froid ambiant, rencontre avec des ours, arrêts forcés pour cause de banquise… Après 37 jours, elle atteint Paulatuk et y laisse son kayak en pension.
Deux ans plus tard, la voilà de retour avec son conjoint pour poursuivre le périple en bordure de mer de Beaufort, jusqu’à Kugluktuk. De forts vents, des amoncellements de blocs de glace perturbent encore souvent la navigation, mais ils atteignent leur objectif après 22 jours d’expédition.
L’étape suivante de leur périple, ils l’accompliront en juin-juillet 2015, de Kugluktuk à Cambridge Bay, pensent-ils, avec 550 km à pagayer. Toujours le vent, le froid et le brouillard parfois, sans compter le couvert de glace dans la baie entre Trap Point et Cambridge Bay qui les forcent à faire appel à un hélicoptère pour être évacués, avec leurs kayaks. Diane a eu 60 ans, mais ne perd rien de son envie d’oser.
Elle repart l’année suivante, seule cette fois, pour 500 km de plus entre Cambridge Bay et Gjoa Haven, à bord de son précieux kayak, baptisé Maria.
Le livre se termine sur un appel à assumer nos rêves, à donner vie à nos aspirations, quel que soit notre âge!
Yoga pour sportifs: atteignez vos objectifs en bougeant autrement
Le yoga est à la mode, même si je suis sans doute l’exception à la règle qui veut que cette discipline apporte du bien-être! Il faut dire que mes essais épisodiques en yoga relevaient plus souvent de la torture que de la détente et que je n’ai pas persévéré. Pas de persévérance, pas de résultats…
Mais voici que Mireille Massé a piqué ma curiosité lors d’une séance que j’ai trouvée nettement moins difficile qu’auparavant au récent congrès de Québec Aventure Plein Air. Il se trouve que cette entraîneuse de course à pied et professeure de yoga a écrit deux livres, dont Yoga pour sportifs, que je vous présente.
D’entrée de jeu, elle m’a séduite par le dicton qui est le sien: «Cinq minutes de yoga par jour éloignent le physio pour toujours…» Au prix où sont les physiothérapeutes et autres redresseurs de torts corporels, il me semble que cinq minutes d’effort quotidien en yoga ne seraient pas mauvaises pour mon corps, non plus que pour mon portefeuille.
Mireille Massé préconise d’abord dans ce guide très pratique de trouver sa propre zone de confort, d’augmenter son bien-être en respectant ses limites. Et des limites, surtout en matière de souplesse, je n’en manque pas. Elle y propose notamment de «comprendre que les postures ne se limitent pas à travailler la souplesse; elles servent également à améliorer la force et l’équilibre».
Je découvre entre autres à cette lecture l’intérêt du yoga pour les marcheurs, pour une meilleure posture et un meilleur équilibre, grâce au travail sur les muscles stabilisateurs. Pour l’endurance à bicyclette, le yoga est aussi un atout. Il permet de mieux équilibrer muscles abdominaux et dorsaux. Une pratiquante de vélo de montagne témoigne que le yoga l’a aidée à détendre son dos, à donner une meilleure amplitude au niveau des hanches et à «diminuer les risques de blessures grâce à une meilleure souplesse».
Pour les adeptes de ski de fond, dont on dit qu’il est l’un des sports les plus complets qui soient, le yoga a aussi son avantage pour travailler l’endurance, la coordination des mouvements et le sacro-saint équilibre, vertu qui me manque depuis toujours.
Très concret, le guide est abondamment illustré, avec des modèles vivants présentant les postures, facilitant ainsi le fait de les faire seul. On y présente d’abord les postures de base en yoga, dont celles de la montagne, du chien tête en bas, de l’enfant, du cobra, de la planche…
Suit une série d’exercices utiles à tous les sportifs, pour le bas ou le haut du corps, avec des postures bénéfiques à certaines parties du corps qu’on veut travailler en fonction du sport pratiqué.
En fin de guide, l’auteure présente des séquences de 5 à 20 minutes de mouvements, à effectuer selon le temps dont on dispose. Elle y ajoute une série de mouvements spécifiques pour améliorer sa force, son équilibre ou sa souplesse.
Donc, c’est dit: je m’y mets! Ce sera ma résolution de janvier 2022: prendre 5 à 10 minutes par jour pour faire des postures de yoga pour sportifs. Je vous en reparle dans quelques semaines, promis!