Photo: Facebook Altai Skis
8 février 2023Auteure : Anne Pélouas

À essayer: le ski-raquette (ski Hok)

Au chapitre des tendances plein air, il y a la vogue du ski de randonnée… mais aussi celle du ski-raquette, ou ski Hok! Voici tout ce qu'il faut savoir pour vous équiper et le pratiquer.



Le ski-raquette connait une bonne progression dans le milieu du plein air au Québec comme ailleurs dans le monde, notamment en Europe et aux États-Unis, mais son utilisation ne convient pas à tous les «terrains» de jeux hivernaux.

Oubliez d’abord la raquette, car ce produit est un vrai ski au format spécifique: passablement large et plus court qu’un ski de randonnée alpine; nettement plus léger aussi. On en trouve généralement en trois tailles: 99 cm (pour enfants), 125 cm ou 145 cm (pour adultes).

En montée, il se manie un peu comme la raquette, avec talon libre, mais avec une peau synthétique pour accrocher sur la neige, plutôt que des crampons, et faire office d’anti-recul. En descente, la peau freine un peu, permettant une glisse douce. Côté bottes de ski, c’est facile: on prend les mêmes que pour la raquette et les fixations universelles sont ultra-faciles à utiliser.

L’un des avantages par rapport à la raquette est de pouvoir «trainer le pied pour avancer» (comme en ski) au lieu de le soulever à chaque pas (comme en raquette), souligne David Tall, dont l’entreprise, Locapaq, offre ateliers et excursions guidées. «Quand on peut, dit-il, on a plus de plaisir à glisser qu’à marcher.»

Sur le plat (sur un lac, par exemple), c’est aussi le bonheur de glisser sur la neige au lieu de marcher. En descente, évidemment, on progresse aussi plus vite qu’en raquette, à condition de maitriser la technique! Pour tourner ou pour freiner, l’idéal est en effet d’apprendre le minimum du virage en télémark, une jambe pliée en avant.

Sur quel terrain?

Avec ce type de ski-raquette, pas question de foncer sur les pistes de ski de fond. Les sentiers de raquette vous sont ouverts mais, selon mon expérience, mieux vaut que la neige soit tombée récemment, car sur neige tapée ou croûtée, les descentes (et même les montées) sur sentiers de raquette ne sont pas très concluantes. «On manque d’adhérence, confirme David Tall, donc mieux vaut aller dans la neige folle, molle ou un peu tapée pour s’amuser.»

Les skis équipés de carres métalliques (sur les bords) aident à bien accrocher dans la neige et offrent une certaine stabilité pour les virages, et ceux qui n’en ont pas sont moins performants sur neige dure.

L’idéal pour débuter est donc d’emprunter des sentiers de raquette avant tout le monde, puis avec un peu de technique (qu’on peut acquérir en participant à des sorties guidées) de s’aventurer en hors-piste.

Photo: Facebook Skinbased by OAC

Deux marques vedettes

Au Québec, deux marques se partagent le marché du ski-raquette: OAC Skinbased et Altaï, toutes deux nées il y a une douzaine d’années. La première est une entreprise familiale finlandaise et la seconde, américaine, mais créée par un Québécois (François Sylvain) et un Américain (Nils Larsen). Le principal modèle d’Altaï qu’on retrouve ici est le ski Hok.

Les skis OAC sont vendus notamment chez MEC, La Cordée, Sports Experts. Les skis OAK d’Altaï sont pour leur part vendus essentiellement via la boutique en ligne, mais peuvent être loués pour essai dans plusieurs parcs de la SEPAQ et parcs régionaux.

Les fixations sont vendues à part, ce qui permet par exemple de prendre des skis Altaï avec une fixation OAC. «C’est le meilleur mixte», selon Yohann Moucheboeuf, propriétaire de Quatre Natures à Québec, organisateur de sorties guidées et loueur de matériel de plein air.

Où louer des skis-raquettes?

Plusieurs parcs ou centres de la SEPAQ offrent la location de skis-raquettes. C’est le cas à la Station touristique Duchesnay, à l’Auberge de montagne des Chic-Chocs (qui vient tout juste de rouvrir), au parc national des Monts-Valin, à celui des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

On en trouve aussi au parc régional de la Vallée Bras-du-Nord, et à ceux de la Montagne du Diable et du Massif du Sud, ainsi qu’Au Diable Vert, dans les Cantons-de-l’Est. Locapaq, à Montréal, et Quatre Natures, à Québec, en louent également.