Archives annuelles : 2018

Politique bioalimentaire: quelles conséquences dans votre assiette?

Il s’est dit bien des choses ces derniers jours sur la nouvelle et première politique bioalimentaire québécoise. Mais concrètement, que changera-t-elle pour vous?

C’est le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) de l'époque, Pierre Paradis, qui a lancé en 2015 le projet de cette première politique bioalimentaire qui couvre la période 2018-2025.

Depuis, des rencontres sectorielles et un sommet de l’alimentation (qui a eu lieu en novembre dernier) ont donné la parole aux consommateurs, aux agriculteurs et aux représentants de l’industrie de la pêche, de la transformation alimentaire, de la distribution et de la restauration.

Par ces rassemblements, on cherchait à connaître l’avis des Québécois pour une amélioration du secteur bioalimentaire. Cette industrie, qui représente 7,5% du PIB du Québec, est décrite comme l’ensemble des activités économiques reliées à la production agricole, aux pêches et à l’aquaculture, à la transformation des aliments et des boissons, au commerce de ces produits ainsi qu’à la restauration. Bref, elle rassemble pas mal tous les secteurs reliés à l’alimentation.

Le 6 avril, donc, après près de deux ans de consultations, la politique bioalimentaire québécoise, nommée Alimenter notre monde, a été dévoilée au public sur une ferme de l’île Perrot. C’est Laurent Lessard, ministre actuel de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ainsi que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui en ont fait l’annonce. Aussi, pour s’assurer que la politique sera à l’abri de toute partisanerie, le MAPAQ entend déposer rapidement un projet de loi qui permettra de conserver le plan même en cas de changement de gouvernement.

Accompagnée d’investissements de 5 milliards $ sur cinq ans, la politique, qui contient quatre grandes orientations et sept cibles, a pour objectif principal de mieux répondre aux attentes des consommateurs tout en soutenant mieux les entrepreneurs et les organismes du secteur alimentaire afin de favoriser les produits québécois.

Photo: Éric Labonté, Facebook MAPAQ
Alimenter notre monde: la nouvelle politique bioalimentaire du Québec. Photo: Éric Labonté, Facebook MAPAQ

Ce que veulent les Québécois

Mais quelles sont donc ces attentes des consommateurs qui ont guidé l’élaboration de la politique et auxquelles souhaite répondre le gouvernement?

Selon les consultations, les Québécois demandaient entre autres choses davantage d’aliments sains et biologiques, plus d’aliments québécois dans les épiceries, un plus grand respect des normes en ce qui a trait au bien-être animal et à l’environnement ainsi qu’un meilleur soutien à la relève.

Ainsi, parmi les sept cibles à atteindre d’ici cinq ans, on retrouve entre autres celle d’ajouter 10 milliards $ de contenu québécois dans les produits bioalimentaires achetés au Québec en soutenant une plus grande offre de produits locaux dans les épiceries et les institutions publiques.

On veut aussi augmenter la part des entreprises agricoles et de transformation alimentaire québécoises implantant des pratiques d’affaires responsables.

La politique entend aussi doubler la superficie du territoire québécois dédiée à la production biologique afin de la mener à 4,8%. De ce côté, on entend aussi assurer une vérification serrée des certifications.

Toujours en réponse aux demandes des Québécois, la politique entend encourager l’amélioration de la valeur nutritive des aliments transformés au Québec, dans lesquels on devrait désormais trouver moins de sel, de sucre et de gras saturé.

Puis, en matière d’exportation, le gouvernement souhaite soutenir davantage les grandes entreprises qui vendent à l’étranger des aliments québécois comme le sirop d’érable, la canneberge, le bleuet, le homard ou le cidre.

Soutenir davantage les entreprises qui exportent à l'étranger est un souhait de la nouvelle politique bioalimentaire. Photo: Facebook MAPAQ
Soutenir davantage les entreprises qui vendent à l'étranger des produits québécois est un souhait du gouvernement. Photo: Facebook MAPAQ

Réactions partagées

Concrètement, le premier ministre Philippe Couillard a parlé de la nouvelle politique en ces termes: «On va encore plus manger des produits de chez nous. On va encore plus savoir d’où ils viennent. On va mieux connaître nos producteurs et nos enfants vont avoir contact avec des produits québécois dès la petite enfance».

Plus de produits québécois dans nos assiettes, une meilleure mise en valeur des aliments locaux chez les épiciers, plus de territoire dédié à la production biologique et un meilleur financement pour l’industrie alimentaire d’ici entre autres promesses: voilà qui semble positif. Pourtant, quelques jours après son dévoilement, la politique bioalimentaire suscite des réactions mitigées.

Si presque tout le monde salue les intentions louables du gouvernement avec cette première politique du genre, certains, comme Roméo Bouchard, cofondateur de l’Union paysanne, croient que la politique bioalimentaire aurait dû aller plus loin. Ce dernier pointe surtout du doigt le statu quo des lois faites pour les gros producteurs au détriment des petits, croit que l’objectif relié à l’agriculture biologique aurait pu être plus ambitieux et dénonce l’absence d’intentions reliées au zonage agricole, qui empêche les agriculteurs artisans d’avoir un atelier de transformation sur leur ferme ou une table champêtre, par exemple, ce qui nuit d’après lui au «développement d’une agriculture de proximité, locale, autosuffisante».

D’autres, comme le président de l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis, auraient souhaité que le gouvernement aille plus loin en imposant des mesures concrètes pour faciliter le transfert des entreprises.

De son côté, dans sa revue de la politique bioalimentaire, le journaliste Errol Duchaine dénonce l’absence d’intentions reliées à la surveillance des OGM ainsi qu’à la modification des quotas pour les petits agriculteurs. Il doute aussi des résultats de la politique puisque, selon lui, il y a beaucoup d’intentions intéressantes, mais peu d’engagements clairs.

C’est d’ailleurs ce qui ressort chez plusieurs intervenants qui ont donné leur avis au cours des derniers jours. On s’attendait à beaucoup de cette nouvelle politique, accueillie finalement avec prudence. Parce que si les intentions sont bonnes, selon plusieurs, vaut mieux attendre de voir si les moyens suivront avant de se réjouir.

Politique bioalimentaire: quelles conséquences dans votre assiette?

Il s’est dit bien des choses ces derniers jours sur la nouvelle et première politique bioalimentaire québécoise. Mais concrètement, que changera-t-elle pour vous?

C’est le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) de l'époque, Pierre Paradis, qui a lancé en 2015 le projet de cette première politique bioalimentaire qui couvre la période 2018-2025.

Depuis, des rencontres sectorielles et un sommet de l’alimentation (qui a eu lieu en novembre dernier) ont donné la parole aux consommateurs, aux agriculteurs et aux représentants de l’industrie de la pêche, de la transformation alimentaire, de la distribution et de la restauration.

Par ces rassemblements, on cherchait à connaître l’avis des Québécois pour une amélioration du secteur bioalimentaire. Cette industrie, qui représente 7,5% du PIB du Québec, est décrite comme l’ensemble des activités économiques reliées à la production agricole, aux pêches et à l’aquaculture, à la transformation des aliments et des boissons, au commerce de ces produits ainsi qu’à la restauration. Bref, elle rassemble pas mal tous les secteurs reliés à l’alimentation.

Le 6 avril, donc, après près de deux ans de consultations, la politique bioalimentaire québécoise, nommée Alimenter notre monde, a été dévoilée au public sur une ferme de l’île Perrot. C’est Laurent Lessard, ministre actuel de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ainsi que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui en ont fait l’annonce. Aussi, pour s’assurer que la politique sera à l’abri de toute partisanerie, le MAPAQ entend déposer rapidement un projet de loi qui permettra de conserver le plan même en cas de changement de gouvernement.

Accompagnée d’investissements de 5 milliards $ sur cinq ans, la politique, qui contient quatre grandes orientations et sept cibles, a pour objectif principal de mieux répondre aux attentes des consommateurs tout en soutenant mieux les entrepreneurs et les organismes du secteur alimentaire afin de favoriser les produits québécois.

Photo: Éric Labonté, Facebook MAPAQ
Alimenter notre monde: la nouvelle politique bioalimentaire du Québec. Photo: Éric Labonté, Facebook MAPAQ

Ce que veulent les Québécois

Mais quelles sont donc ces attentes des consommateurs qui ont guidé l’élaboration de la politique et auxquelles souhaite répondre le gouvernement?

Selon les consultations, les Québécois demandaient entre autres choses davantage d’aliments sains et biologiques, plus d’aliments québécois dans les épiceries, un plus grand respect des normes en ce qui a trait au bien-être animal et à l’environnement ainsi qu’un meilleur soutien à la relève.

Ainsi, parmi les sept cibles à atteindre d’ici cinq ans, on retrouve entre autres celle d’ajouter 10 milliards $ de contenu québécois dans les produits bioalimentaires achetés au Québec en soutenant une plus grande offre de produits locaux dans les épiceries et les institutions publiques.

On veut aussi augmenter la part des entreprises agricoles et de transformation alimentaire québécoises implantant des pratiques d’affaires responsables.

La politique entend aussi doubler la superficie du territoire québécois dédiée à la production biologique afin de la mener à 4,8%. De ce côté, on entend aussi assurer une vérification serrée des certifications.

Toujours en réponse aux demandes des Québécois, la politique entend encourager l’amélioration de la valeur nutritive des aliments transformés au Québec, dans lesquels on devrait désormais trouver moins de sel, de sucre et de gras saturé.

Puis, en matière d’exportation, le gouvernement souhaite soutenir davantage les grandes entreprises qui vendent à l’étranger des aliments québécois comme le sirop d’érable, la canneberge, le bleuet, le homard ou le cidre.

Soutenir davantage les entreprises qui exportent à l'étranger est un souhait de la nouvelle politique bioalimentaire. Photo: Facebook MAPAQ
Soutenir davantage les entreprises qui vendent à l'étranger des produits québécois est un souhait du gouvernement. Photo: Facebook MAPAQ

Réactions partagées

Concrètement, le premier ministre Philippe Couillard a parlé de la nouvelle politique en ces termes: «On va encore plus manger des produits de chez nous. On va encore plus savoir d’où ils viennent. On va mieux connaître nos producteurs et nos enfants vont avoir contact avec des produits québécois dès la petite enfance».

Plus de produits québécois dans nos assiettes, une meilleure mise en valeur des aliments locaux chez les épiciers, plus de territoire dédié à la production biologique et un meilleur financement pour l’industrie alimentaire d’ici entre autres promesses: voilà qui semble positif. Pourtant, quelques jours après son dévoilement, la politique bioalimentaire suscite des réactions mitigées.

Si presque tout le monde salue les intentions louables du gouvernement avec cette première politique du genre, certains, comme Roméo Bouchard, cofondateur de l’Union paysanne, croient que la politique bioalimentaire aurait dû aller plus loin. Ce dernier pointe surtout du doigt le statu quo des lois faites pour les gros producteurs au détriment des petits, croit que l’objectif relié à l’agriculture biologique aurait pu être plus ambitieux et dénonce l’absence d’intentions reliées au zonage agricole, qui empêche les agriculteurs artisans d’avoir un atelier de transformation sur leur ferme ou une table champêtre, par exemple, ce qui nuit d’après lui au «développement d’une agriculture de proximité, locale, autosuffisante».

D’autres, comme le président de l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis, auraient souhaité que le gouvernement aille plus loin en imposant des mesures concrètes pour faciliter le transfert des entreprises.

De son côté, dans sa revue de la politique bioalimentaire, le journaliste Errol Duchaine dénonce l’absence d’intentions reliées à la surveillance des OGM ainsi qu’à la modification des quotas pour les petits agriculteurs. Il doute aussi des résultats de la politique puisque, selon lui, il y a beaucoup d’intentions intéressantes, mais peu d’engagements clairs.

C’est d’ailleurs ce qui ressort chez plusieurs intervenants qui ont donné leur avis au cours des derniers jours. On s’attendait à beaucoup de cette nouvelle politique, accueillie finalement avec prudence. Parce que si les intentions sont bonnes, selon plusieurs, vaut mieux attendre de voir si les moyens suivront avant de se réjouir.

Balkrishna Doshi, lauréat du prix Pritzker en architecture

Le prix Pritzker, considéré comme le prix Nobel de l’architecture, a récemment été remis à Balkrishna Doshi. Tour d’horizon de quelques grandes réalisations de cet architecte indien.

Doshi, bien plus qu’un architecte

Né en 1927 à Pune, en Inde, Balkrishna Doshi est le premier architecte indien à recevoir le prestigieux prix Pritzker. Depuis 70 ans, le travail de ce grand homme, également urbaniste et professeur, façonne le discours de l’architecture, autant en Inde qu’à l’étranger.

Influencé par de grands maîtres tels que Le Corbusier et Louis Kahn, Doshi a su se démarquer par son style unique, inspiré de la culture orientale, ainsi que par ses travaux visant à améliorer la qualité de vie des habitants en Inde.

Lors de la remise du prix Pritzker, le jury a mentionné qu’«au fil des années, Balkrishna Doshi a toujours créé une architecture sérieuse, jamais tape-à-l’œil ou adepte des tendances. Avec un profond sens des responsabilités et un désir de contribuer à son pays et à ses habitants à travers une architecture authentique et de qualité, il a notamment créé des projets pour les administrations publiques et les services publics, les institutions éducatives et culturelles et les résidences privées. Doshi est parfaitement conscient du contexte dans lequel ses bâtiments sont situés. Ses solutions prennent en compte les dimensions sociales, environnementales et économiques, et par conséquent, son architecture est totalement engagée dans la durabilité».

Voici trois grandes réalisations de cet architecte pour qui les valeurs environnementales, sociales et culturelles étaient primordiales.

L’Institut indien de management de Bangalore

Érigé dans une région où le climat humide permet à la végétation de pousser abondamment tout au long de l’année, l’Institut indien de management de Bangalore fait la belle part à la nature. Achevé en 1983, cet édifice universitaire propose des classes extérieures et intérieures reliées entre elles par différentes galeries.

Institut indien de management, Bangalore. Photo: Wikimedia, Sanyam Bahga 
Institut indien de management, Bangalore. Photo: Wikimedia, Sanyam Bahga

Le système de construction est simple: poteaux de béton, treillis, cadres, etc. À la grisaille des matériaux s’ajoute la verdure. Omniprésente et luxuriante, on pourrait dire qu’elle fait partie des matériaux utilisés pour compléter cet ensemble où les formes et la lumière forment un tout parfait.

Photo: courtoisie de VSF
La verdure est omniprésente. Photo: courtoisie de VSF

Le Centre for Environmental Planning & Technology 

En 1962, au retour d’un stage aux côtés de Le Corbusier, Balkrishna Doshi fonde une école d’architecture (aujourd’hui le Center for Environnemental Planning & Technology [CEPT]) située à Ahmedabad. L’idée derrière cette école d’architecture n’était pas d’enseigner, mais plutôt d’apprendre. Doshi voulait créer un espace où les frontières et la hiérarchie n’existeraient pas et où l’apprentissage lui-même serait mis de l’avant.

Photo: courtoisie de VSF
Photo: courtoisie de VSF

Ainsi, tout l’espace intérieur et extérieur a été utilisé. Doshi voulait sortir du cadre institutionnel rigide. L’espace proposé est donc en accord avec la philosophie de l’établissement d’enseignement, soit l’ouverture sur le monde et les idées.

Photo: courtoisie de VSF
Photo: courtoisie de VSF

Entre 1962 et 2012, plusieurs facultés et départements ont été annexés à cette école. Chaque fois, les élèves ont activement participé à l’élaboration des différents pavillons. Le campus est donc le reflet même de sa philosophie d’enseignement.

Photo: courtoisie de VSF
Photo: courtoisie de VSF

Son chef d’œuvre: Aranya, un quartier d’habitations à prix modique  

C’est le projet d’habitations à prix modique Aranya qui a donné ses lettres de noblesse à Doshi. Sur un terrain de 86 hectares, l’architecte a élaboré un quartier de 6500 maisons, permettant à 80 000 habitants de la ville d’Indore de trouver un foyer. Ce projet a permis de mettre fin à la crise immobilière qui sévissait depuis le début des années 1980 dans cette région de l’Inde.

Photo: courtoisie de VSF
Photo: courtoisie de VSF

En plus de fournir des habitations à prix modique, ce quartier a été pensé dans le but d’établir une société autonome où différentes classes sociables pourraient non seulement cohabiter, mais aussi s’entraider. Ainsi, les différentes maisons sont reliées entre elles par des cours partagées par trois ou quatre familles. Le labyrinthe des rues converge quant à lui vers le quartier central, où se trouvent le siège économique du quartier et un terrain de jeu central. Finalement, de grands espaces verts agrémentent le tout.

Photo: courtoisie de VSF
Photo: courtoisie de VSF

Complété en 1989, ce projet d’habitations a été lauréat du prix Aga-Khan d’architecture en 1996.

 

35 magnifiques photochromes de Paris vers 1900

La photographie photochrome, créée à partir d’un film négatif qui est ensuite colorisé, rend le Paris du tournant du 20e siècle encore plus magique. Voici 35 magnifiques images qui en témoignent.

Les expositions universelles de Paris en 1889 et en 1900 comptent parmi les moments historiques que j’aurais aimé vivre. Pensez-y! En cette époque de grand progrès technique et d’effervescence artistique, le monde découvrait la puissance de l’électricité reine de l’exposition de 1889, la tour Eiffel (1889) le cinéma des frères Lumières (1900), l’Art nouveau, la première ligne de métro de Paris (1900), le moteur Diesel et autres merveilles de la modernité. Loin d’être parfaite, la Belle Époque demeure un moment de grâce historique.

1- Tour Eiffel et vue générale du parc de l’Exposition universelle de Paris, 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

2- Le Château d’Eau et le Palais de l'électricité, Exposition universelle de Paris, 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

3- Exposition universelle de Paris, 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

4- Vue intérieure de la galerie des machines, Exposition universelle de Paris, 1889

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

5- Les environs du Trocadéro, Exposition universelle de Paris, 1889

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

6-Grande entrée de l’Exposition universelle de Paris, 1990

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

7- Avenue Nicolas II, vers le Dôme des Invalides, Exposition universelle de Paris, 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

8- Le Grand Palais, Exposition universelle de Paris, 1990

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

9- La grande roue, Exposition universelle de Paris, 1990

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

10- Le Palais de Beaux-Arts, Exposition universelle de Paris, 1889

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

11- Les pavillons des Nations et perspective des ponts, Exposition universelle de Paris, 1990

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

12- Boulevard de la Madeleine, Paris, entre 1889 et 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

13- Basilique Notre-Dame et pont Saint-Michel Paris, entre 1889 et 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

14- Jardin du Luxembourg, Paris, entre 1889 et 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

15- L’Opéra Garnier, Paris, entre 1889 et 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

16- L’Opéra Garnier, Paris, entre 1889 et 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

17- Cathédrale, près de la gare de l'Est, Paris, entre 1889 et 1900

Photo: Bibliothèque du Congrès  
Photo: Bibliothèque du Congrès

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Crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience: objectif atteint?

Bonifier le crédit d’impôt déjà existant accordé aux travailleurs âgés et abaisser l’âge d’admission actuel de 63 à 61 ans dès 2018: c’est la mesure prévue au récent budget Leitão pour inciter les travailleurs de cet âge à rester sur le marché du travail. Coût total: 164,4 millions $! Suffisant pour endiguer les départs massifs à la retraite et réduire les pénuries de main-d’œuvre? Coup d’œil sur ce crédit qui pourrait alléger votre facture fiscale à condition que votre salaire ne dépasse pas le plafond, plutôt bas.

Cette mesure n’a rien de nouveau, rappelons-le. Le crédit d’impôt pour travailleurs âgés existait déjà (ligne 391 de votre déclaration de revenus). C’est en mars 2016, avec le Plan économique du Québec, que le gouvernement annonçait la baisse graduelle de l’âge d’admissibilité de 65 à 64 ans pour 2016, puis à 63 ans en 2017. Québec avait aussi prévu de faire passer l’âge d’admissibilité à 62 ans en 2018.

À noter, il s’agit d’un crédit non remboursable. En clair, cela veut dire que vous ne recevrez pas un chèque de cette somme, mais qu’elle sera déduite de votre facture fiscale. Autre point: le crédit accordé est calculé à partir d’un revenu admissible déterminé et les deux augmentent avec l’âge, jusqu’à 65 ans.

Le tableau 1 indique donc ce que ce crédit aurait représenté en 2018 sans la bonification annoncée au dernier budget.

Tableau 1

Source: Le Plan économique du Québec, mars 2018.
Source: Le Plan économique du Québec, mars 2018.

Bonification annoncée pour 2018 

Deux bonifications seront donc en vigueur donc en vigueur lors de votre déclaration de revenus 2018:

  1. L’admissibilité au crédit d’impôt passe à 61 ans, au lieu de 62 ans, tel que le prévoyait le plan d’origine.
  2. Une hausse de 1 000$ du revenu admissible pour le calcul de ce crédit d’impôt, ce qui entraîne une hausse du crédit total.

Le tableau 2 indique l’incidence de ces bonifications pour 2018.

Notez que le revenu admissible, si vous avez 65 ans, par exemple, passe de 10 000$ à 11 000$, ce qui se traduit par une augmentation de 150$ du crédit d’impôt accordé, pour un total de 1 650$. Et si vous avez 61 ans en 2018, vous aurez droit à un crédit de 450$, auquel vous n’auriez pas eu droit avant la bonification.

Tableau 2

Source: Le Plan économique du Québec, mars 2018. *Les montants indiqués sont basés sur un salaire de 30 000$/année en 2018
Source: Le Plan économique du Québec, mars 2018.
*Les montants indiqués sont basés sur un salaire de 30 000$/année en 2018

Le tableau 3 traduit, pour sa part, l’impact du crédit bonifié sur le revenu disponible.

Tableau 3

Source: Le Plan économique du Québec, mars 2018.
Source: Le Plan économique du Québec, mars 2018.

Aurez-vous vraiment droit à ce crédit d’impôt?

Même si l’âge d’admissibilité, ramené à 61 ans, devrait permettre à un plus grand nombre de travailleurs, 170 000 selon certaines sources, de bénéficier de ce crédit d’impôt, l’âge n’est toutefois pas le seul critère qui influencera le crédit auquel vous aurez droit ou non. De fait, si votre rémunération globale dépasse les 34 030$ (chiffre pour l’année 2018), le montant total du crédit sera diminué. Les réductions sont calculées de façon graduelle et le crédit sera à 0$ si votre revenu atteint 50 000$ et plus.

Objectif atteint pour les 61 ans et plus?

Pourquoi Québec visait-il particulièrement les travailleurs de 61 ans? Parce que selon les statistiques, c’est à partir de cet âge que les Québécois songent sérieusement à prendre leur retraite et qu’un grand nombre d’entre eux le font effectivement, dès leurs 62 ans.

Résultat: le taux d’emploi des 60 à 64 ans n’est que de 45,7% au Québec, comparativement à 51,4% pour l’ensemble du Canada. Avec pour conséquence des pénuries de main-d’œuvre annoncées ou bien amorcées dans certains secteurs.

En bonifiant ce crédit d’impôt, Québec espère donc endiguer ces pénuries en incitant les travailleurs de 61 ans ou plus à demeurer en emploi ou même à y retourner s’ils sont retraités.

Mais la perspective d’un crédit d’impôt de 450$, si vous avez 61 ans, et de 750 $, si vous en avez 62, suffira-t-elle à retarder votre départ à la retraite ou à vous donner envie de revenir sur le marché du travail? La réponse peut être très variable selon votre situation. Et il faut aussi souligner que d’autres incitatifs, comme les bonifications du RRQ pour les travailleurs, dont nous parlions récemment sur avenues.ca, viennent s’ajouter à l’effort de Québec pour inciter les travailleurs d’expérience à rester à l’emploi.

Stratégie nationale de la main-d’œuvre

Pour retenir les 60 ans et plus sur le marché du travail, Québec investira également 35 millions$ sur cinq ans pour soutenir les travailleurs d’expérience dans leurs démarches pour trouver un emploi. Avenues.ca s’intéressera dans les prochaines semaines aux modalités de ce programme de soutien. C’est donc un total de 199,4 millions$ que Québec déploiera d’ici 2023 pour les travailleurs âgés. À ces sommes, il faut ajouter celles consacrées à l’intégration des immigrants au marché du travail. Une intégration nécessaire et qui doit s’ajouter à la rétention des travailleurs plus âgés, si Québec veut vraiment endiguer les pénuries de main-d’œuvre annoncées ou amorcées.

Finalement, rappelons que le texte du budget confirme le dévoilement au printemps 2018 de la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre 2018-2023. On ne sait toutefois pas si d’autres mesures à l’intention des travailleurs d’expérience seront annoncées. Ce sera donc à suivre…