Archives annuelles : 2018

Longue randonnée: quelques parcours mythiques

La longue randonnée pédestre, c’est le projet d’une vie, d’un été au complet ou d’au moins une semaine de vacances. Tout dépend du parcours choisi. Dans tous les cas, l’aspiration est de rejoindre la «grande nature», souvent inaccessible en une seule journée. Du Québec à la Nouvelle-Zélande, en passant par la Géorgie, apprenez-en plus sur quelques parcours mythiques parmi des centaines à travers le monde.

Il y a plusieurs façons de pratiquer la longue randonnée: à la dure, en complète autonomie (avec gros sac à dos, tente, sac de couchage, nourriture spartiate pour plusieurs jours) ou en douceur, en profitant des services disponibles en route (refuges pour se restaurer et passer la nuit en dortoir ou chambre). Qu’on parte en solitaire ou en groupe, on vit alors les mêmes défis physiques, mais aussi la même quête des grands espaces vierges et d’un accès privilégié à des sommets, forêts et plages en zones reculées. On peut vouloir passer simplement du temps hors du temps ou carrément réaliser un exploit sportif. À chacun son ambition!

L’Appalachian Trail (États-Unis)

Avec plus de 3500 km de la Géorgie au Maine, dans l’Est américain et jusqu’à la frontière québécoise, l’Appalachian Trail constitue un défi de taille pour ceux qui veulent la parcourir à pied et en entier. Un périple de cinq mois environ à dos de chaîne des Appalaches les attend. Le parcours – dont le tracé existe depuis 1937 – se fait dans les deux sens, mais la plupart préfèrent débuter par la Géorgie, au mont Springer (1153 m d’altitude), et remonter vers le nord jusqu’au sommet du mont Katahdin (1605 m), montagne du Maine dont l’ascension est en soi un exploit.

Photo: Facebook Appalachian Trail Conservancy.
Avec plus de 3500 km, l’Appalachian Trail constitue un défi de taille pour ceux qui veulent la parcourir à pied et en entier. Photo: Facebook Appalachian Trail Conservancy.

Au programme: 14 États américains à traverser. Quelque 5000 randonneurs tentent le coup chaque année, mais à peine le quart d’entre eux finit le parcours au complet, obtenant alors le titre de «thru-hikers». On peut bien sûr n’en faire que de «petites» sections sur deux jours, une semaine, un mois… Les plus valeureux dorment sous la tente ou dans un abri de bois à trois murs et un toit (il y a plus de 250 de ces «shelters» en route); les plus «riches» se paient gîte et couvert dans un refuge confortable de l’Appalachian Mountain Club, notamment dans le Maine et le New Hampshire.

Photo: Facebook Appalachian Mountain Club
Un refuge confortable de l’Appalachian Mountain Club. Photo: Facebook Appalachian Mountain Club

Le SIA-GR-A1 (Québec)

Derrière ces sigles se cache un petit bijou québécois. Le Sentier international des Appalaches, ouvert du 24 juin jusqu’à l’Action de grâce, court sur 650 km, de Matapédia jusqu’à Cap Gaspé, en Gaspésie. L’itinéraire est presque entièrement «sauvage». De 35 à 40 jours sont nécessaires pour le faire en entier. Il traverse notamment la vallée de la Matapédia, la Réserve faunique de Matane et la chaîne des Chic-Chocs pour finir dans le parc national de Forillon. Certaines de ses six sections sont purement grandioses, avec des vues splendides sur les montagnes, le fleuve et le golfe du Saint-Laurent.

Photo: Facebook Sia / Iat - Quebec
Le Sentier international des Appalaches court sur 650 km, de Matapédia jusqu’à Cap Gaspé, en Gaspésie. Photo: Facebook Sia / Iat - Quebec

Le SIA est tellement beau qu’il a reçu en 2015 la première homologation de GR (Grande Randonnée) en Amérique du Nord, sous le nom de GR-A1, délivrée par la Fédération française de la randonnée pédestre. On a de quoi être fier.

Lac aux Américains – à Parc national de la Gaspésie. Photo: Facebook Sia / Iat - Quebec
Le SIA est tellement beau qu’il a reçu en 2015 la première homologation de Grande Randonnée en Amérique du Nord, délivrée par la Fédération française de la randonnée pédestre. Photo: Facebook Sia / Iat - Quebec

Le Tour du Mont-Blanc (France-Italie-Suisse)

Trois pays pour le «prix» d’un massif! Grand classique des Alpes, le Tour du Mont-Blanc (TMB) permet d’aller à pied de la Haute-Savoie française au Valais suisse en passant par la Vallée d’Aoste italienne. Ce circuit de «moyenne montagne» autour du massif du Mont-Blanc se réalise en 6 à 12 jours, selon les goûts. Dans tous les cas, le parcours de 150 km – à faire entre la fin de juin et la fin d’août – est époustouflant de beauté, avec des fleurs à profusion dans les alpages verdoyants, des vues sur des sommets enneigés aux noms prestigieux (Mont-Blanc, Aiguille du Midi, Grandes Jorasses), de longues traînées glacières, des petits villages de charme nichés au fond de vallées encaissées.

Photo: Facebook Tour du Mont Blanc
Grand classique des Alpes, le Tour du Mont-Blanc permet d’aller à pied de la Haute-Savoie française au Valais suisse en passant par la Vallée d’Aoste italienne. Photo: Facebook Tour du Mont Blanc

Les dénivelés quotidiens dépassent parfois les 1500 m (de montée et de descente) pour un parcours oscillant entre 1000 à 2500 m d’altitude. Bucolique à souhait, avec de longues sections sur de vrais «balcons» fleuris, le trajet est agrémenté de passages par des refuges d’altitude où l’on peut manger et dormir, limitant ainsi le poids des sacs à dos!

À lire: le guide Autour du Mont-Blanc, Éditions Rother (en vente dans les librairies Ulysse).

Photo: Facebook Tour du Mont Blanc
Le parcours est époustouflant de beauté. Photo: Facebook Tour du Mont Blanc

Le Grand Sentier (Canada) 

C’était un «rêve» de 18 000 km, visant à relier les trois océans qui bordent le Canada, de Saint-Jean de Terre-Neuve à l’est jusqu’à Victoria à l’ouest, puis Inuvik, au nord. L’idée du Sentier transcanadien (nom de l’époque) – qui était de créer ce mégaparcours «récréatif» (le plus long au monde) – a germé en 1962 dans la tête des organisateurs du 125e anniversaire de la Confédération canadienne. Née deux ans plus tard, la Fondation du Sentier transcanadien a porté le projet de ce corridor à usages multiples, à l’image par exemple du P’tit train du Nord au Québec.

Photo: Facebook Sentier Transcanadien
Le Grand Sentier compte 24 000 km de sentiers connectés d’un bout à l’autre du Canada! Photo: Facebook Sentier Transcanadien

Aujourd’hui, la réalité a dépassé les attentes: le Grand Sentier compte 24 000 km de sentiers connectés d’un bout à l’autre du Canada! Inauguré en 2000, il privilégie des activités comme la marche, le vélo, l’équitation, le canot-kayak pour l’été; le ski de fond, la raquette et la motoneige pour l’hiver. Le canot «emprunte» une longue portion originale du sentier, en l’absence de route, entre l’Alberta et le Nunavut, en passant par les Territoires du Nord-Ouest, un «chemin d’eau» qui suit le cours de la rivière Mackenzie.

Photo: Facebook Sentier Transcanadien
Photo: Facebook Sentier Transcanadien

Pour le tracé, on a profité au maximum d’infrastructures existantes: d’anciennes voies ferrées, des sentiers de parcs, des chemins forestiers en terres privées, des pistes cyclables... Sur de grands territoires comme les Prairies, des routes secondaires font, faute de mieux, partie intégrante du trajet. Au Québec, ce parcours au long cours compte plus de 3000 km, dont une bonne part sur notre propre «Sentier national».

À lire: Le Sentier Transcanadien, le rêve de 18 000 km, Guides de voyage Ulysse.

Photo: Facebook Sentier Transcanadien
Photo: Facebook Sentier Transcanadien

Te Araroa Trail (Nouvelle-Zélande) 

Avec ses 3000 km, ce sentier de longue randonnée se classe au rang des plus grands treks d’endurance. Environ 150 personnes le complètent chaque année, en l’espace de 100 à 160 jours. La plupart partent de l’île du Nord entre la mi-octobre et le début de décembre et poursuivent sur l’île du Sud. La première est plus habitée que la seconde, et donc relativement moins sauvage.

Photo: Facebook Te Araroa - New Zealand's Trail
Avec ses 3000 km, Te Araroa Trail se classe au rang des plus grands treks d’endurance. Photo: Facebook Te Araroa - New Zealand's Trail

La marche sur une longue plage est au programme du départ tandis que l’arrivée se fait au Cap Bluff, sur l’île du Sud. Les paysages marins et montagneux alternent avec des zones rurales, des forêts denses, des régions volcaniques et des sommets impressionnants. Un condensé néo-zélandais.

Photo: Facebook Te Araroa - New Zealand's Trail
Les paysages marins et montagneux alternent avec des zones rurales, des forêts denses, des régions volcaniques et des sommets impressionnants. Photo: Facebook Te Araroa - New Zealand's Trail

Rendez-Vous Avenues.ca: pleins feux sur la grande rando 

Le 19 septembre, venez en apprendre plus sur «les grandes randonnées ici et ailleurs» lors du Rendez-vous Avenues.ca de la rentrée, avec Valérie Deltour et Jad Haddad, de Terres d’Aventure, et la comédienne Sophie Faucher. L’évènement marquera la sortie du Guide Ulysse Randonnées de rêve - 50 itinéraires autour du monde (que tous les participants au Rendez-vous Avenues.ca recevront gratuitement en version électronique)

Les milléniaux et l’architecture

Les milléniaux ont fait couler beaucoup d’encre dans les dernières années. On les dit attachés à leur liberté, moins matérialistes, plus lents à se marier et à fonder une famille. Maintenant que plusieurs sont prêts à devenir propriétaires, ces différences marquées viendront-elles chambouler l’architecture? Avenues s’est posé la question.

Nés entre 1980 et 2000, les jeunes de la génération Y sont aujourd’hui des adultes. La plupart d’entre eux ont quitté le nid familial et, si différents soient-ils de leurs parents, ils n’échappent pas pour autant à l’attrait de la propriété.

Leurs besoins ne sont toutefois pas les mêmes. Même s’il est difficile de généraliser quand on parle d’un groupe qui, au Canada seulement, comprend 10 millions de personnes, on peut malgré tout affirmer qu’ils ont grandi dans une ère de changements technologiques rapides et ont accueilli l’avènement de l’économie du partage avec enthousiasme. Aujourd’hui, il n’est plus inusité de partager voiture, vêtements, musique ou logement. Le bungalow en banlieue n’intéressera donc que très peu d’entre eux.

Photo: Pixabay
Le bungalow en banlieue n'intéressera que très peu de milléniaux. Photo: Pixabay

Miser sur l’expérience

Concrètement, qu’est-ce que cette nouvelle réalité changera pour la profession? De l’avis de la firme britannique TMD Studio, «les architectes ne construiront plus des immeubles, mais plutôt des places et des expériences». Selon elle, on ne peut plus se contenter de bâtir des édifices en ville en espérant que le projet soit un succès. On doit procéder à une curation.

On n’a qu’à penser à Netflix, Spotify ou Communauto pour se convaincre que nombreux sont ceux qui privilégient l’expérience à la possession.

C’est ce qui pourrait expliquer le nombre d’espaces de cohabitation (appelés co-living en anglais) qui voient le jour à travers le monde. Ces lieux, à mi-chemin entre la résidence universitaire et l’hôtel, offrent des chambres privées dans des appartements partagés avec cuisines, salles de bain et salons communs. Comme à l’hôtel, les services, du savon au papier de toilette, sont inclus.

Cette tendance s’est d’abord pointé le bout du nez aux États-Unis, où de jeunes pousses ont saisi l’occasion d’offrir la convivialité d’une colocation et le confort d’un hébergement hôtelier aux moins de 35 ans. On trouve généralement sur place des cours de yoga, des ateliers divers de même que des cafés et des restaurants. Selon les développeurs, la demande pour ce type d’habitation monte en flèche.

The Collective est un immeuble en cohabitation situé à Londres. Photo: Facebook The Collective
The Collective est un immeuble de cohabitation situé à Londres. Photo: Facebook The Collective

Plus de salon?

L’architecte Patrik Schumacher, qui a repris la direction de Zaha Hadid Architects après la mort de sa fondatrice en 2016, va plus loin. «Les milléniaux n’ont pas besoin de salon, a-t-il affirmé plus tôt cette année. Une propriété bien située, de la taille d’une chambre d’hôtel, répond parfaitement aux besoins de plusieurs jeunes professionnels qui travaillent en réseau 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.»

Ses propos ont toutefois causé une certaine controverse. Polly Neate, à la tête de l’entreprise caritative Shelter, a répondu à l’architecte en notant que «les mini-maisons ne sont pas nécessairement des maisons moins chères. Faire des compromis sur l’espace et la qualité ne rendra service à personne».

Les milléniaux n'auraient plus besoin de salon... vraiment? Photo: Jaroslaw Ceborski, Unsplash
Les milléniaux n'auraient plus besoin de salon... vraiment? Photo: Jaroslaw Ceborski, Unsplash

Moins d’espace, plus de flexibilité

N’empêche, la propriété idéale de cette génération serait petite, souvent minimaliste, mais multifonctionnelle. Dans la plupart des cas, l’espace servira à la fois de résidence et de bureau pour accommoder ces pigistes dans l’âme et ces entrepreneurs de profession. Pour cette raison, les espaces ouverts sont privilégiés. Les pièces qui peuvent se transformer rapidement selon les besoins ont également la cote.

Les projets verts sont aussi prisés par les milléniaux, eux qui ont grandi avec la réalité des changements climatiques. Les matériaux doux pour l’environnement, comme la peinture non toxique, les électroménagers écoénergétiques et des lumières à DEL, font partie de leurs préférences. Même chose pour les résidences centrales, construites à proximité des transports en commun, qui permettent de se déplacer facilement à pied au quotidien et d’oublier la voiture.

Il en faudra évidemment plus pour changer radicalement l’architecture. Les banlieues ne se videront pas du jour au lendemain et les immenses résidences privées continueront de trouver preneur. Mais, avec le vieillissement de la population et les divers problèmes sociaux, le mode de vie des milléniaux risque d’attirer aussi des gens qui sont nés bien avant 1980.

Ça mord! 30 images anciennes de pêche

Plongez dans l'histoire avec ces 30 images anciennes de pêche.

Bien avant l’arrivée des Européens, les Premières nations et les Inuits avaient développé des techniques efficaces de pêche adaptées aux poissons de leurs régions, allant de la crevette à la baleine.

Puis à partir du XVIe siècle, les pêcheurs européens commencèrent à puiser dans les ressources de l’Atlantique et des eaux maritimes, principalement la morue. L’avènement de la pêche industrielle à partir du XIXe siècle forcera peu à peu la mise en place de règlements visant à protéger la pêche côtière. La pêche sportive apparaît également au cours du XIXe siècle et se démocratise pour devenir un véritable loisir estival.

Encore aujourd'hui, malgré la diminution des stocks de poissons, l’industrie de la pêche demeure importante au Canada et emploie plus 45 000 pêcheurs commerciaux (Source: Conseil canadien des pêcheurs professionnels).

1- Pêche dans les montagnes des Laurentides, vers 1928

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

2- Une pêche fructueuse, Pointe-au-Baril, Ont., vers 1925

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

3- Pêche, rivière Cains, N.-B., vers 1923

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

4- Pêche à la rivière French, Ont., vers 1925

Photo: Brigden. Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Brigden. Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

5- Repas en plein air lors d'une partie de pêche, montagnes des Laurentides, vers 1930

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

6- Bateaux de pêche, Îles-de-la-Madeleine, vers 1930

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

7- Déchargement de la morue, plage à Percé, vers 1925

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

8- Pêcheurs dans le district du lac Kawartha, Ontario, vers 1923

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

9- Pêche au saumon sur la rivière Restigouche, N.-B., vers 1927

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

10- Déchargement du saumon transporté sur les chalands, Westminster, C.-B., vers 1920

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

11- La pêche au thon près de Lockport, en Nouvelle-Écosse (thons de 650 lb)

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

12- Histoire de pêche, Lac Sparrow, Ontario

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

13- Trois-Pistoles, 1950

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

14- Scène de pêche, vers 1925

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

15- Femme autochtone qui pêche dans la rivière Skeena

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

16- Pêche à la truite, rivière Matapédia, vers 1890

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

17- Pêche au thon, Î.-P.-É., vers 1912

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord
Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

18- Pêche matinale au camp Bogan, N.-B., 1914

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord
Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

19- Séchage de la morue, Saint John's, T.-N., vers 1900

Photo: © Musée McCord
Photo: © Musée McCord

20- Pêche à l'alose, rapides de Lachine, près de Montréal, vers 1875

Photo: W. A. Cummings. © Musée McCord
Photo: W. A. Cummings. © Musée McCord

21- Pêche au saumon, vers 1875

Photo: Don de Mary Caroline Ellis Estate. Musée du Nouveau-Brunswick
Photo: Don de Mary Caroline Ellis Estate. Musée du Nouveau-Brunswick

22- Pêche du homard, Cap-Brûlé. Un pêcheur de homard non identifié accoste un bateau.

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

23- Pêche au lac Wyagamac, QC, 1907

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord
Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

24- Pêche dans la rivière Charlo, N.-B., vers 1915

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord
Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

25- Pêche dans les rapides de Lachine, QC, 1901

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord
Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

26- Scène de pêche photographiée pour l' I.C.R., N.-B., 1906

Photo: © Musée McCord
Photo: © Musée McCord

27- Pavillon, camp de pêche, rivière Bonaventure, 1898 (?)

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord
Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

28- Garçons pêchant dans le port, Georgetown, Î.-P.-É., vers 1915

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord
Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

29- Un homme et trois jeunes garçons pêchent dans une rivière, une femme prépare sa canne à pêche près du coffre d'une voiture

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

30- Pêche au filet à Sault Ste. Marie, Michigan, vers 1890

Photo: Allan Fanjoy. Don de la Natural History Society of Montreal. © Musée McCord
Photo: Allan Fanjoy. Don de la Natural History Society of Montreal. © Musée McCord

Albert Millaire, ou l’élégance incarnée

Le Courrier du roy, D’Iberville, Wilfrid Laurier, Grande Ourse, Mémoires vives, Bérénice, Phèdre, L’indiscret, Othello, Cyrano de Bergerac, J’en suis!… À la télévision, au théâtre et au cinéma, le comédien Albert Millaire s’est taillé une place de choix dans le paysage québécois, et son décès, à l’âge de 83 ans, touche plus d’une génération. Retour sur la vie de ce grand homme. 

Né à Montréal en 1935, Albert Millaire fait ses débuts au théâtre à l’âge de 21 ans, après des études au Conservatoire d’art dramatique de Montréal. «J’ai eu la piqûre véritablement lorsque j’ai vu le film de Laurence Olivier, Hamlet. Je revois cette tête blanche, un peu argentée. Pour moi, cela a été une découverte grandiose! J’en tremble encore quand j’en parle», racontait-il en entrevue à Radio-Canada il y a trois ans. Véritable passionné, il a incarné avec justesse et profondeur de grands personnages qui ont marqué sa carrière, notamment dans Lorenzaccio, Tartuffe et Hamlet.

Artiste aux multiples talents, il s’est invité dans nos maisons par le biais de nombreux téléromans, séries et téléthéâtres. Le cinéma fait également partie de son répertoire, notamment avec des rôles dans les films J’en suis! et Sur le seuil.

Insatiable, il ne s’est pas contenté d’incarner des personnages. En effet, le comédien a également été metteur en scène pour plusieurs pièces, telles Rhinocéros, Les grands soleils et Jules César, en plus d’occuper des postes de direction dans plusieurs institutions théâtrales.

Albert Millaire dans Iberville en 1968
Albert Millaire dans Iberville en 1968

Lauréat de nombreux prix

Le talent et l’engagement d’Albert Millaire lui ont valu de nombreux prix au cours de sa carrière, notamment: Ordre du Canada (1989), Grand Montréalais – catégorie culturelle (1999), Ordre national du Québec (2001), chevalier de l’Ordre de la Pléiade – reconnaissance pour sa contribution au rayonnement de la francophonie (2015), commandeur de l’Ordre de Montréal (2016). Il a également reçu des doctorats honorifiques des Universités Bishop et de Montréal.

Photo: ©EricLabbé
Photo: ©EricLabbé

Le départ d’un grand comédien

C’est hier après-midi, 15 août, qu’est décédé Albert Millaire. «Jusqu’aux dernières minutes avant son départ, il parlait de théâtre avec passion, de ses souvenirs d’une vie bien remplie par ce travail qui le comblait, ainsi que de ses grandes amitiés avec ses compagnons comédiens», peut-on lire dans le communiqué envoyé par l’Agence Premier Rôle.

Les hommages de tous ceux et celles qui l’ont côtoyé se multiplient depuis l’annonce de son décès. Tous témoignent de la grandeur de cet homme passionné.

«C’était un homme hyper impressionnant. Il avait une présence et un charisme incroyables. Il avait accepté de jouer dans Le cœur a ses raisons, même si ce n’était pas quelque chose de conventionnel. Il aimait la vie», dit Marc Labrèche au Journal de Montréal.

«C’est une partie de notre histoire du théâtre, de notre histoire culturelle du Québec qui disparaît», a pour sa part déclaré le metteur en scène Serge Denoncourt sur les ondes de RDI.

Les informations concernant les dates des funérailles et d’un hommage au TNM seront dévoilées prochainement.

Albert Millaire dans Hedda Gabler en 1974
Albert Millaire dans Hedda Gabler en 1974

Déchétarisme: des repas tirés des poubelles

Si, au départ, le déchétarisme était réservé aux initiés, l’idée de concocter ses repas à partir de ce qu’on a trouvé dans les conteneurs à déchets des commerces semble aujourd’hui séduire une plus grande part de la population. Coup d’œil sur une tendance qui pourrait changer le regard que vous portez sur les poubelles.

Dans les derniers mois seulement, de nombreux médias ont consacré des reportages à cette idée de faire les poubelles afin de trouver des denrées encore consommables à rapporter à la maison.

Au printemps, on parlait par exemple d’une exposition de photos sur le sujet à la Galerie d’art du centre culturel de l’Université de Sherbrooke mettant en vedette des adeptes de l’activité. Puis, en juillet, on évoquait le déchétarisme comme une action qui ne rime désormais plus toujours avec nécessité, mais qui est plutôt devenue un mode de vie pour des groupes partout dans le monde. Et le Québec ne fait pas exception.

Déchétariens québécois

À Sherbrooke, par exemple, les groupes qui pratiquent le déchétarisme, fort bien organisés, grossissent sans arrêt. Selon une adepte, les poubelles de plusieurs endroits où l’on vend de la nourriture, comme les dépanneurs et les restaurants, regorgent de produits consommables qui n’ont jamais rendu personne malade. D’après plusieurs, les commerces jettent même tellement leurs choux gras que «les poubelles, en fait, ne sont pas vraiment des poubelles».

À Montréal, des groupes Facebook, qui s’échangent les bons endroits où fouiller ainsi que les calendriers de rejet des épiceries, ont des milliers d’abonnés.

Et nul besoin de se retrouver dans les grandes villes pour pratiquer l’activité: au Québec, la tendance se rend aussi dans les régions, comme en Abitibi-Témiscamingue.

Grâce à leurs récoltes, les déchétariens ne manquent de rien: pains, grains, conserves, lait, œufs, huile d’olive, vin, beurre d’arachide, viande surgelée, fruits, légumes, fromages, et même vêtements.

Photo: Facebook Dumpster Diving Montréal
Photo: Facebook Dumpster Diving Montréal

Du militantisme alimentaire

Si les déchétariens ou «glaneurs urbains» font leur épicerie dans les poubelles, c’est, oui, pour sauver sur la facture d’épicerie, mais ils ont aussi d’autres motivations. Pour plusieurs, le geste est «environnemental, politique, économique, sociologique…». En effet, la récupération d’aliments voués aux dépotoirs aide à contrer le gaspillage alimentaire et fait un pied de nez à notre société de consommation. Une sorte de militantisme, quoi.

Pour plusieurs aussi, l’occasion est belle pour partager, et certains déchétariens dévoilent leurs bons plans sur Internet ou offrent aux autres de passer prendre des denrées fraîchement récupérées à la maison.

Photo: Facebook Dumpster Diving Montréal
Photo: Facebook Dumpster Diving Montréal

Repas 5 étoiles

La preuve a été faite dans les médias d’ici: les récoltes des déchétariens peuvent être fort inspirantes. En 2016, une équipe menée par le chef Guillaume Cantin a tiré d’une tournée de deux heures dans les poubelles des commerces un repas digne d’un resto: punch épicé aux fruits, soupe à la tomate avec brunoise de poivron garnie de croûtons houmous au sriracha, quinoa rouge et crème de laitue, demi-laitue braisée et arilles de pomme grenade, puis pouding au pain avec yogourt au café… Tout ça en grande partie avec des denrées sauvées d’une mort certaine.

L’expérience a d’ailleurs inspiré au chef et à son collègue, Thibault Renouf, l’entreprise La Transformerie, qui vise à préparer des conserves en récupérant, avant qu’ils ne se retrouvent aux poubelles, les invendus des commerçants de Montréal.

Quand on sait que l’ONU estime à 870 millions le nombre de personnes qui pourraient être nourries avec le quart de toute la nourriture jetée et qu’au sein du système alimentaire canadien 40% de la nourriture se retrouve aux poubelles, on ne peut que saluer l’initiative, ainsi que celle de tous les déchétariens qui font le tour des arrières de commerces, jour après jour.

Et vous, seriez-vous ouvert à tenter l’expérience?