La chronique Société et Culture avec Claudia Larochelle

Auteur(e)

Claudia Larochelle

Claudia Larochelle est auteure (Les bonnes filles plantent des fleurs au printemps, Les îles Canaries, Je veux une maison faite de sorties de secours - Réflexions sur la vie et l'oeuvre de Nelly Arcan, la série jeunesse à succès La doudou, etc.) et journaliste spécialisée en culture et société. Elle a animé pendant plus de six saisons l'émission LIRE. Elle est chroniqueuse sur ICI Radio-Canada radio et télé et signe régulièrement des textes dans Les Libraires et Elle Québec. Elle est titulaire d'un baccalauréat en journalisme et d'une maîtrise en création littéraire. On peut la suivre sur Facebook et Twitter @clolarochelle.

Ma valise à livres pour les vacances

D’hier à aujourd’hui, le plus grand plaisir de mes vacances estivales consiste à remplir ce que j’appelle ma «valise à livres». On commence par quoi, on enlève quoi, on remet quoi? C’est fou ce qu’elle peut être lourde à la fin! Ah, la belle torture! Question de vous aider à gagner un peu de temps, voici quelques nouveautés que je vous verrais bien lire au chalet, à la plage, en voilier, en avion, sur le balcon. Il y en a pour tous les goûts. Ne me reste plus qu’à nous souhaiter du soleil, du soleil et encore du soleil. 


1- Au royaume des aveugles, Louise Penny (Flammarion Québec)

Originaire de Toronto, ancienne journaliste et animatrice radio à la CBC, amie du couple Hillary et Bill Clinton, celle qui habite désormais dans les Cantons-de-l’Est, qu’elle a contribué à faire connaître dans le monde entier, a laissé sa profession pour se consacrer à l’écriture de romans policiers et, par chance pour elle, et pour nous, ce fut un succès instantané.

En plus d’avoir vendu 7,5 millions d’exemplaires de ses livres, d’être publiée dans 29 langues, d’avoir remporté plusieurs grands prix prestigieux, d’être devenue membre de l’Ordre du Canada et d’avoir été nommée officière de l’Ordre national du Québec en juin 2017, elle peut aussi désormais se targuer de voir son nom dans Le Petit Larousse illustré 2019!

Ce quatorzième roman met de nouveau de l’avant Armand Gamache, inspecteur-chef à la section des homicides de la SQ, devenu directeur général de l’organisation, mais provisoirement démis de ses fonctions le temps d’une enquête interne l’impliquant. Le revoici donc à Three Pines alors qu’une parfaite inconnue, récemment décédée, l’a nommé, lui et deux autres individus, exécuteurs testamentaires. Personne ne prétend connaître la défunte. Pourquoi eux? Après tout, elle a trois enfants, et celle qui se faisait appeler «La Baronne» a connu beaucoup de gens au cours de sa vie mouvementée. En plus du mystère qui s’épaissit au fil des jours, des vies sont menacées et il y aura des morts!

2- Deux sœurs, David Foenkinos (Gallimard)

Écrivain français vedette (La délicatesse, Charlotte, Le potentiel érotique de ma femme), le sympathique Foenkinos est plutôt fort dans l’invention de personnages féminins déroutants et d’intrigues troublantes.

Il s’agit cette fois d’une banale (mais non pas moins douloureuse) histoire de rupture, encore ancrée à Paris, alors que du jour au lendemain, Étienne dit à Mathilde, avec qui il est en couple depuis longtemps, que leur histoire est terminée, qu’il retourne avec son ex (on imagine l’humiliation…). Écorchée à vif, Mathilde, passionnée de littérature – qu’elle enseigne au lycée d’ailleurs –, notamment de L’éducation sentimentale de Flaubert, perd la raison. Elle en souffre tellement qu’elle commet une erreur qui lui coûtera son emploi et qui l’obligera à aller vivre chez sa sœur qui, elle, nage dans le bonheur et la candeur… Or, le bonheur des autres deviendra son pire ennemi, coûte que coûte.

 

3- Pour cœurs appauvris, Corinne Larochelle (Le Cheval d’août)

Même dans l’inconfort et les malaises, surtout dans l’inconfort et les malaises, en fait, la magie de cette poétesse et auteure opère.

Dans ce recueil de nouvelles s’apparentant au roman, avec une narratrice unique très près d’elle, Corinne Larochelle (aucun lien de parenté avec moi) explore ce que le désir et l’amour font de nous, ce que les hommes peuvent laisser comme traces de leur passage dans la vie d’une femme entière en cette époque d’amours jetables, remplaçables, magasinables en ligne…

Avec une plume élégante parfois ironique et très ancrée dans le réel, cette auteure qui a grandi à Québec fera réagir les femmes autant que les hommes, qui souriront ou crisperont leurs mâchoires à la lecture de passages bien sentis. À lire avec un crayon surligneur, qui vous sera très utile tant les réflexions de l’écrivaine sont percutantes et savent se frayer un chemin de la tête au cœur.

4- La goûteuse d’Hitler, Rosella Postorino (Albin Michel)

Romaine de 40 ans, éditrice, journaliste, traductrice en italien de Marguerite Duras (quand même!), Postorino donne à lire dans son premier roman l’histoire de Margot Woelk, goûteuse d’Hitler jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, jusqu’au jour où toutes ses collègues sont abattues par l’armée russe. Celle qui avait réussi à se sauver à temps, mais qui est décédée depuis, a inspiré Postorino, qui raconte comment s’organisait son travail de protection du führer dans son bunker, alors qu’elle passait son temps à risquer sa vie pour sauver celle d’un malheureux dictateur aux goûts culinaires particuliers.

Roman biographique distrayant, il fascinera les mordus d’histoire tout comme celles et ceux qui sont fascinés par des éléments inusités issus de cette période charnière de l’histoire du monde.

5- Les gratitudes, Delphine de Vigan (JC Lattès)

Rien ne s’oppose à la nuit, D’après une histoire vraie… Ces titres vous disent peut-être quelque chose étant donné le succès qu’ils ont connu en Europe, mais aussi au Québec.

Après Les loyautés, l’écrivaine française revient avec ces Gratitudes – plus lumineuses que jamais –, un roman choral à trois personnages dont deux gravitent autour de Michka, une dame aphasique en fin de vie qui se retrouve dans ce qu’on appellerait ici un CHSLD. Un orthophoniste dans la trentaine se prendra d’affection pour elle ainsi que son ancienne voisine, plus jeune, qu’elle a presque adoptée à force de l’avoir secourue si souvent. Les deux rendent visite en alternance à la dame, qui perd le fil de la vie, mais qui, avant de s’éteindre, aimerait remercier des bienfaiteurs de sa jeunesse une dernière fois.

Inutile de vous préciser que ce qui aurait pu faire «croissance personnelle » ne l’est pas dans la lorgnette de Delphine de Vigan, philosophe et penseuse de notre époque. Elle célèbre ici avec brio le sentiment de reconnaissance, son importance et sa noblesse. Ce livre effleure aussi les questions du vieillissement, de la mort, de ceux qu’on quitte, de ce qu’on laisse, de la mort qui survient alors qu’on demeure le même enfant pour toujours, l’injustice d’en arriver là, le dépérissement… C’est somptueux, grand et ça fait de nous de meilleurs humains. C’est aussi pour ça que les livres sont essentiels en ce bas monde.

6- La joie discrète d’Alan Turing, Jacques Marchand (Québec Amérique)

Né en 1912, mort en 1954, le Britannique Alan Turing était mathématicien et cryptologue, un des pionniers de l’informatique qui a réussi, pendant la Seconde Guerre mondiale, à décrypter les communications des Allemands. Si en 2014 Imitation Game, un film américain plutôt réussi, a été réalisé sur l’homme, interprété avec brio par Benedict Cumberbatch, cette biographie écrite par le Québécois Jacques Marchand l’est tout autant, sinon encore plus passionnante.

De sa chambre d’étudiant, à Cambridge, jusqu’à la fin de sa vie, conclusion à la fois mystérieuse et tragique, on le découvre dans une sorte d’enquête menée par l’auteur qui a, par le biais d’entrevues habilement menées, réussi à dresser un portrait crédible et inédit de cet original qui ne cadrait pas dans le monde, différent et lucide à sa manière. En plus de se lire comme un roman, cette biographie montre à quel point les plus grands génies ont souvent des parcours semés d’embûches. De grâce, faites-la lire à la jeunesse en marge, à celles et ceux qui ne sentent pas qu’ils entrent «comme il faudrait» dans les rangs.

7- À vos ordres, colonel Parkinson!, François Gravel (Québec Amérique)

Écrivain montréalais, auteur de plus de cent livres lus, aimés, récompensés, tant pour la jeunesse que pour les adultes, François Gravel raconte dans ce récit comment, il y a quelques années, en lançant le frisbee avec un ami, il s’est aperçu que quelque chose clochait. Après avoir consulté son médecin, le diagnostic tant redouté est tombé: Parkinson, maladie neurodégénérative…

Une année après avoir accusé le coup, il a entrepris la rédaction de ce récit dans lequel il décrypte la maladie du nom du fameux médecin anglais James Parkinson. S’il revient sur ses réactions, certes, mais aussi celles de ses proches, il ne cache pas les difficultés rencontrées au quotidien en raison de la maladie, par exemple pour se brosser les dents ou préparer des repas. Il revisite brièvement l’histoire de quelques célèbres parkinsoniens, comme Michael J. Fox, Salvador Dali, Mao Zedong, Katharine Hepburn, Albert Jacquard, Pierre Elliott Trudeau et bien d’autres encore. En plus d’être fort instructif, ce livre intime et percutant témoigne de la fragilité de l’existence et des éclats de lumière qui subsistent, malgré tout.

8- Sérotonine, Michel Houellebecq (Flammarion)

Les romans de l’auteur des Particules élémentaires et de Plateforme sont chaque fois attendus comme un événement.

Enfant terrible des lettres, sans aucun doute l’écrivain français contemporain le plus lu dans le monde, et celui qui polarise le plus actuellement dans la francophonie, Houellebecq est l’auteur que, personnellement, j’aime le plus détester. Parce qu’il est macho, souvent misogyne, parce qu’il grogne et ronchonne avec un cynisme impitoyable, il en rebute plus d’un. Or, quoiqu’on puisse en dire, ses textes, si on les prend sur le pied de la fiction, sont d’une grande lucidité, redoutables d’efficacité, subversifs, et trahissent en même temps son immense vulnérabilité et sa fragilité. Comme il est franc, qu’il ne joue pas à la bien-pensance et qu’il ose aussi l’autodérision, ça en réconcilie plus d’un avec ses mots.

Cette fois, il campe son histoire et son narrateur, agronome comme lui, et surtout fort dépressif, dans une France rurale à feu et à sang, où il se réfugie pour tenter de retrouver son passé. À l’ère du mouvement des gilets jaunes en France, d’un désenchantement généralisé, de luttes de classes, de montée de la droite, ce roman surgit en apportant, à travers la fiction, un éclairage audacieux et singulier sur les mouvements sociaux qui surgissent et façonnent notre monde.

 

9- Léonard de Vinci: la biographie, Walter Isaacson (Flammarion Québec)

Biographe de Benjamin Franklin, d’Albert Einstein et de Steve Jobs, le talentueux Isaacson, professeur d’histoire à l’Université de La Nouvelle-Orléans, s’est une fois de plus plongé dans la vie fascinante d’un des plus grands humains qu’a connu notre Histoire mondiale: Léonard de Vinci. Et non, vous l’aurez deviné, de Vinci n’est pas que le peintre de La Joconde, bien entendu.

Vendue à plus d’un million d’exemplaires dans le monde, cette très très dense biographie illustrée de 576 pages raconte comment le peintre, scientifique, anatomiste et plus encore conciliait ses mille et un talents. Basé sur plusieurs témoignages et recherches de spécialistes de Léonard de Vinci, sur les milliers de pages de ses carnets, ainsi que sur les plus récentes découvertes des historiens à son sujet, les 33 chapitres de cet ouvrage monumental racontent le destin de ce génie pour qui la capacité à combiner l’art et la science reste, même pour nous, aujourd’hui encore, la recette ultime de l’innovation. Né le 15 avril 1452 à Vinci (Toscane) et mort le 2 mai 1519 en France, de Vinci fascine au point d’être porté à l’écran puisque les droits d’adaptation cinématographique de ce livre ont été acquis par Leonardo di Caprio pour un film annoncé en 2020 dans lequel l’acteur jouera le rôle principal.

10- Ouvrir son cœur, Alexie Morin (Le Quartanier)

Lauréate du Prix des libraires du Québec 2019 dans la catégorie Roman québécois, ce roman de l’autrice née en 1984 à Windsor, dans les Cantons-de-l’Est, met de l’avant la narratrice, l’alter ego d’Alexie Morin, qui revient sur les souvenirs de sa jeunesse passée et d’amitiés fréquentées dans ce Windsor où tout le monde marche dans le même sens, où le simple fait d’être différent met en péril la voie vers un équilibre confortable et douillet.

Magnifique récit de soi dans la lignée des Annie Ernaux de ce monde, celui-ci décrypte les émotions intimes d’une jeune femme en formation, tout en accédant à l’universalité de pulsions et d’obsessions, dans une forme en fragments qui donne rythme et intelligence aux mots. Ce roman est un hit apprécié par tous ceux à qui je l’ai recommandé au cours de l’année.

 

11- Françoise en dernier, Daniel Grenier (Le Quartanier)

C’est en 2012 que j’ai découvert Daniel Grenier avec son premier livre, Malgré tout on rit à Saint-Henri. A suivi L’année la plus longue en 2015, qui a remporté le Prix littéraire des collégiens, en plus d’être finaliste du Prix du Gouverneur général et du Prix des libraires. Il a aussi fait paraître La solitude de l’écrivain de fond, en 2017, qui a lui aussi figuré dans la liste des finalistes du Prix du Gouverneur général, catégorie Essai.

Dans Françoise en dernier, sans surprise, l’héroïne s’appelle Françoise; elle a 17 ans en cette fin des années 1990 dans laquelle se déroule l’histoire. Et cette Françoise… Comment dire? Elle a beaucoup de nerf, du sang-froid, de l’entêtement et un esprit de rébellion gronde à l’intérieur d’elle, comme un feu inextinguible. Ses plaisirs de la vie: voler, fuguer, taguer, squatter les maisons de voisins qui s’absentent. Un jour, alors qu’elle vole au salon de coiffure l’édition d’avril 1963 du magazine Life, elle tombe, fascinée, sur ce texte qui raconte l’épreuve d’Helen Klaben et de Ralph Flores dans les forêts du Yukon, là où ils ont survécu quarante-neuf jours avant d’être secourus in extremis. Cette histoire déclenche une fugue et un road trip qui la mènera à parcourir plusieurs kilomètres à travers l’Amérique, des États-Unis au Yukon.

Si Grenier est un fin conteur, il s’avère qu’il a aussi ce savoureux mélange de sensibilité, d’empathie et d’imagination qui lui permet de se placer dans la peau d’une femme, de devenir l’une d’elles, l’espace de quelques pages.

12- Mademoiselle Samedi soir, Heather O’Neill (Alto)

C’est dans une traduction de la non moins fabuleuse Dominique Fortier (Les villes de papier, éd. Alto) que vous pouvez lire le quatrième titre traduit dans la langue de Molière de cette fabuleuse écrivaine anglo-montréalaise (qui parle français), qui nous plonge dans le Montréal de 1994, alors qu’on découvre un couple de jumeaux, Nouschka et Nicolas Tremblay, à l’aube de leur vingtaine, dans un appartement miteux du boulevard Saint-Laurent, avec leur grand-père Loulou, qui les a quasiment élevés. Vivant avec pour seul héritage de leur père, «chansonnier populaire» du début des années 1970, un certain tempérament et l’impression peut-être d’avoir bien servi la «cause artistique» de l’homme, ils ne sont pas à l’abri des combats intérieurs et d’une envie puissante de liberté, tout en livrant une sorte de leçon – non appuyée – de courage dans un contexte politique québécois pas si lointain et en même temps si éloigné idéologiquement.

Autrice fascinante et peu banale, O’Neill est une créatrice d’ambiances hors du commun et est dotée d’une plume unique qui n’est pas près de cesser de faire parler d’elle.

Des choix pour vos p’tits minous d’amour

Où est Mulot?, Christine Nadeau et Maira Chiodi (La courte échelle)

 Vive les albums d’éveil en carton! Miam, miam, du bon carton à mâchonner après une histoire satisfaisante! C’est ce que se diront les bébés de 0 à 3 ans au contact de cette rigolote histoire de Monsieur Taupe qui adore prendre soin de son petit Mulot, jusqu’à ce que ce dernier disparaisse. Mais où peut bien s’être caché Mulot? Bébé lecteur devra aider la taupe myope à le retrouver. Par la même illustratrice brésilienne qui signe les dessins de la fameuse Doudou

La quête d’Albert, Isabelle Arsenault (La Pastèque)

Deuxième BD d’une série jeunesse (à partir de 7 ans) mettant en vedette des personnages de la bande du Mile End, celle-ci met en lumière le mignon Albert qui voulait juste lire et avoir la sainte paix. C’est tout ce dont il a besoin, lui, dans la vie. Rien de plus. Pourquoi s’acharne-t-on à être turbulent tout autour? Raaaaalala!

Chaque album, travaillé avec grand art par la talentueuse Isabelle Arsenault, apportera de nouvelles aventures, d’autres couleurs et des univers propres à la personnalité de chaque héros rencontré. Parce qu’il faut de tout pour faire un monde.

 

L’albatros et la mésange, Dominique Demers (Québec Amérique)

C’est une histoire d’amitié qui pourrait bien en être une d’amour entre Mélodie et Jean-Baptiste, qui ont 17 ans. Même s’ils sont très différents, leurs contraires s’attirent invariablement en cette croisée des chemins que chacun vit à sa manière. Ils auront besoin l’un de l’autre. Ils nous étonneront par leur courage, leur esprit libre et leur envie d’embrasser la vie, coûte que coûte.

Dominique Demers ne perd jamais le fil de la jeunesse. Elle la comprend, sait la décrypter et la rendre crédible et actuelle. Pour les bons lecteurs de 16 ans et plus ou les adultes au cœur jeune.

 

L’escapade de Paolo, Lucie Papineau et Lucie Crovatto (La Bagnole)

Impossible de ne pas craquer pour ce livre divertissant et splendide qui raconte l’amitié entre la petite Camille et Paolo, son perroquet curieux qui décide un matin de prendre son envol et de sortir de sa cage laissée entrouverte. Quelles découvertes fera-t-il dans le jardin rempli d’oiseaux?

Vos 5 ans et plus adoreront découvrir les espèces ailées qu’on peut même retrouver par chez nous! Une affiche géante est incluse dans cet album aux teintes pastel. Idéal pour garder tout près de soi un peu de cet univers féérique.