Vue sur Lyon depuis la Saône. Photo: Deposit

Randonnée, vélo et ski à Lyon et dans les Alpes françaises

Le printemps est l’une des plus belles saisons pour visiter la France. Il ne fait ni trop chaud ni trop froid pour arpenter une ville comme Lyon, et les Alpes – où le ski alpin est encore excellent en avril – sont à moins de deux heures de route.



«En avril, ne te découvre pas d’un fil», dit l’adage… Sauf qu’il est bien agréable d’enlever quelques couches pour profiter des belles journées ensoleillées! Et encore plus si l’on voyage en France au printemps. Mi-février, à Lyon, on déjeunait déjà sur les terrasses les jours de beau temps et sur les pistes de ski en Savoie!

Lyon est une ville facile d’accès, avec des vols directs toute l’année depuis Montréal et un TGV depuis Paris. Tout est parfaitement organisé ensuite pour rejoindre les différentes stations de ski des Alpes, en Savoie et en Haute-Savoie, par le train ou en bus, depuis la gare ou l’aéroport de Lyon. Pas besoin, donc, de louer une auto. Surtout qu’à Lyon, on se déplace aisément à pied, à vélo ou en transport en commun.

Vue sur Lyon depuis la Saône. Photo: Deposit

À pied entre Rhône, Saône et collines

La géographie particulière de Lyon, où se rencontrent deux fleuves, le Rhône et la Saône, en a fait un site d’intérêt stratégique dès l’Antiquité.

Leurs deux rives offrent de belles occasions de balades à pied. Les berges du Rhône sont les plus fréquentées par les promeneurs, notamment à hauteur du Vieux-Lyon, attirés qu’ils sont par un marché quotidien, des bouquinistes et des artisans.

Plein nord, le Parc de la Tête d’Or couvre 150 hectares, ce qui en fait l’un des plus grands parcs urbains d’Europe. Sillonné d’allées, il abrite autour d’un grand lac des prairies, des arbres centenaires, un jardin botanique et trois roseraies. Lyon fut au 19e siècle renommée mondialement pour la production de roses. Mais pour les voir à leur meilleur, mieux vaut attendre fin mai-début juin.

Plein sud, le parc des Berges du Rhône permet de rester au plus près du fleuve avant de rejoindre le parc de Gerland. On y court ou on y flâne dans un jardin bordé de canaux; on visite la Maison des fleurs… et on revient de nuit visiter le «jardin chromatique», avec mise en lumière de la végétation et installation sonore.

Confluence

La Presqu’île, entre Saône et Rhône, est un autre site majeur du centre-ville de Lyon à explorer à pied, du moins dans sa partie sud.

L’ancien quartier industriel, baptisé «Confluence», a été entièrement transformé dans les années 2000 avec des architectures avant-gardistes, des façades aux couleurs vives, un joli bassin d’eau et le Musée des Confluences.

Mêlant immeubles résidentiels et bureaux, restaurants et cafés, musée et vieux bâtiments reconvertis en lieux culturels, le quartier se visite via une sympathique promenade piétonne en bordure de Saône.

Pour se délier un peu plus les jambes et augmenter son rythme cardiaque, rien de tel que de gravir à pied la colline de Fourvière, surtout après un lunch consistant dans un «bouchon lyonnais», restaurant-bistro typique de la ville. Un funiculaire y monte, mais pourquoi ne pas plutôt le prendre pour la descente?

De grands escaliers permettent de s’élever au-dessus du Vieux-Lyon, puis de traverser le site des théâtres gallo-romains, qui rappelle que Lyon fut la capitale des Gaules dans l’Antiquité. Un peu plus haut encore, on rejoint la basilique Notre-Dame-de-Fourvière, joyau religieux dominant la ville.

Promenade dans les traboules

C’est à pied encore que se découvrent les fameuses «traboules» lyonnaises. Ces passages entre deux rues se cachent derrière de lourdes portes, car ils donnent accès à des maisons encastrées entre deux rues. Normalement privés, ils sont tout de même ouverts au public dans la journée. Des cours intérieures, des galeries de pierre, voire des jardins se dévoilent ainsi dans le Vieux-Lyon.

Sur les pentes de la colline de la Croix-Rousse, une série de traboules permet de descendre jusqu’à la Saône, où les négociants embarquaient jadis la soie tissée par les canuts sur les hauteurs. L’idéal pour ne pas se perdre à pied dans ce dédale de traboules est de participer à l’une des nombreuses visites guidées spécialisées organisées dans le Vieux-Lyon et sur la Croix-Rousse.

Les traboules du Vieux-Lyon. Photo: Anne Pélouas

À vélo sur les rives ou les collines

Lyon est traversée par la ViaRhôna, un parcours cyclable de plus de 800 kilomètres partant du lac Léman, en Suisse, pour filer jusqu’à la Méditerranée. Les amateurs de cyclotourisme y trouveront donc une halte de choix. Pour les autres, Lyon a son système de vélos en libre-service, mais compte aussi plusieurs entreprises de location.

Pour une balade urbaine et bucolique, optez pour les cinq kilomètres de la piste cyclable allant de la Cité Internationale, près du Parc de la Tête d’Or, au parc de Gerland. Traversez ensuite sur la presqu’île pour faire le tour du quartier de la Confluence.

Les plus enthousiastes peuvent s’attaquer aux collines de Fourvière et de la Croix-Rousse, mais on peut aussi les grimper plus facilement en vélo électrique. En plus d’en louer, ComhiC propose un parcours guidé des deux collines qui allie parfaitement sport et culture. Rien de mieux pour s’instruire tout en pédalant!

Photo: Anne Pélouas

Les Alpes en skis

Avant ou après Lyon, on rejoint les Alpes. L’été, la Savoie et la Haute-Savoie sont le paradis de la randonnée pédestre, mais jusqu’à fin avril-début mai, c’est celui du ski de printemps. Cette période est la moins chère pour les séjours d’une semaine en tout-inclus, par exemple avec le Club Med, ou en presque tout-inclus avec des voyagistes québécois comme Voyages Gendron et Sportvac.

De Lyon, j’ai moi-même rejoint le petit village de Brides-les-Bains, au pied du domaine skiable des Trois-Vallées, pour une semaine de vacances. De l’aéroport de Lyon, le bus vous transporte au cœur du village de montagne, à deux pas d’un hôtel familial et à moins de 100 mètres de la télécabine Olympe.

Chaque matin, on quitte la vallée pour 20 minutes de montée jusqu’à la station de Méribel, propice à admirer le paysage. Puis on a toute la journée pour skier dans un vrai «paysage» de hautes montagnes, avec un choix impressionnant de pistes de différents calibres. Près de 350 au total couvrent le territoire des Trois-Vallées, séparées par des cols qu’on franchit allègrement en télésiège ou en télécabine pour passer de l’une à l’autre et aller explorer un autre secteur du domaine skiable. Les Trois-Vallées regroupent sept stations de ski, dont Val Thorens, Courchevel et Méribel, et comptent 155 remontées mécaniques.

Photo: Anne Pélouas

On n’a pas le temps de s’ennuyer, ni sur une piste, ni sur une terrasse haut perchée en sirotant un vin chaud ou en mangeant une spécialité savoyarde tout en admirant le glacier du Bouchet, le col de la Chambre ou l’aiguille du Fruit.

En peu de temps, on se familiarise avec la carte des pistes pour prendre les bonnes remontées et arriver où l’on veut pour dévaler les pentes. Pour atteindre ainsi le sommet des Trois-Vallées, à 3 250 mètres, coté Val Thorens, il en aura fallu des sauts de puce en remontées mécaniques et descentes pour prendre la suivante, mais quel bonheur de dominer ensuite ce formidable terrain de jeux d’hiver avant de redescendre en skis dans la plus belle des neiges!

Chaque soir, on décompresse le corps dans le cocon de la télécabine avant de rentrer au bercail, dans la vallée, à 600 mètres d’altitude seulement. Un bon repas, une bonne nuit de sommeil et on sera de nouveau d’attaque le lendemain pour repartir sur les hauteurs des Alpes!

Que du bonheur à skier dans les hauteurs des Alpes au printemps! Photo: Anne Pélouas