Assiette en faïence du 18e siècle au décor d’inspiration chinoise « à la grotesque », c’est-à-dire composé de personnages fantastiques, dans le style de Moustiers, Lyon, en France. Laboratoire et Réserve d’archéologie du Québec, MCC Jacques Breadshell

Première grande exposition consacrée à l’archéologie québécoise

Fragments d'humanité. Archéologie du Québec est la première grande exposition entièrement consacrée à l'archéologie québécoise et présentée au Musée Pointe-à-Callière jusqu’au 8 janvier 2017.

Assiette en faïence du 18e siècle au décor d’inspiration chinoise « à la grotesque », c’est-à-dire composé de personnages fantastiques, dans le style de Moustiers, Lyon, en France. Laboratoire et Réserve d’archéologie du Québec, MCC Jacques Breadshell
Assiette en faïence du 18e siècle au décor d’inspiration chinoise « à la grotesque », c’est-à-dire composé de personnages fantastiques, dans le style de Moustiers, Lyon, en France. Laboratoire et Réserve d’archéologie du Québec, MCC
Jacques Breadshell

Quelque 350 pièces majeures sont présentées pour célébrer 50 ans de découvertes archéologiques au Québec. Choisis parmi les collections et les résultats de fouilles archéologiques réalisées sur plus de 10 000 sites répartis sur tout le territoire du Québec, ces objets reflètent et racontent notre passé tout en révélant un espace étonnant de diversité. La grande majorité des pièces n'ont jamais été vues du grand public et sortent pour la toute première fois de la Réserve d'archéologie du ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCC).

Voiture jouet en étain, datant du premier quart du 20e siècle, provenant du site du moulin Petit-Pré, à Château-Richer. Laboratoire et Réserve archéologique du Québec, MCC (c) Jacques Breadshell
Voiture jouet en étain, datant du premier quart du 20e siècle, provenant du site du moulin Petit-Pré, à Château-Richer. Laboratoire et Réserve archéologique du Québec, MCC
(c) Jacques Breadshell

Selon Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière, «les artefacts extraits du sol contribuent à définir qui nous sommes et d’où nous venons; ils constituent des parts de notre héritage collectif, de notre patrimoine. Pour cette raison, le Musée est particulièrement fier de présenter cette première grande exposition sur l'archéologie québécoise en plus de faire connaître l'importance de cet héritage et de ses ramifications dans la culture québécoise. Grâce à nos partenaires et aux prêteurs, c'est un réel privilège de présenter à Montréal les plus importantes découvertes archéologiques réalisées au cours des dernières décennies dans nombre de sites au Québec».

Au 19e siècle, la tête et parfois les membres des poupées sont en porcelaine, le reste de la poupée étant de chiffon ou de composite. Cette tête de poupée en porcelaine a été trouvée à la maison Abner-Bagg, faubourg des Récollets, à Montréal. Laboratoire et Réserve d’archéologie du Québec, MCC (c) Jacques Breadshell
Au 19e siècle, la tête et parfois les membres des poupées sont en porcelaine, le reste de la poupée étant de chiffon ou de composite. Cette tête de poupée en porcelaine a été trouvée à la maison Abner-Bagg, faubourg des Récollets, à Montréal. Laboratoire et Réserve d’archéologie du Québec, MCC
(c) Jacques Breadshell

L’exposition ravive ainsi les évènements et les modes de vie derrière des fragments d’humanité qui, chacun à leur manière, révèlent diverses facettes de notre patrimoine. À la fois chronologique et thématique, l’exposition, qui met en valeur la richesse et la diversité des collections archéologiques québécoises, est divisée en quatre zones : histoires millénaires ou l'archéologie préhistorique, terre d’échanges et de commerce, chroniques du quotidien et histoires englouties.

Parmi les artefacts du navire Machault, on trouve 232 paires de souliers comme celui-ci… jamais portés. Le cuir tanné se préservant mieux que les peaux non traitées, les archéologues retrouvent ainsi à l’occasion des chaussures entières sur les sites. Épave du Machault, Pointe-à-la-Croix, baie des Chaleurs, en Gaspésie. Parcs Canada (c) Luc Bouvrette
Parmi les artefacts du navire Machault, on trouve 232 paires de souliers comme celui-ci… jamais portés. Le cuir tanné se préservant mieux que les peaux non traitées, les archéologues retrouvent ainsi à l’occasion des chaussures entières sur les sites. Épave du Machault, Pointe-à-la-Croix, baie des Chaleurs, en Gaspésie. Parcs Canada
(c) Luc Bouvrette

Une expérience ludique et enrichissante

Outre les centaines d’objets, des images, des récits sonores et des vidéos agrémentent aussi l’exposition. Tout au long du parcours, le visiteur découvre des personnages qui racontent ce passé reconstitué à partir d’une multitude de fragments : un aîné inuit fait le récit du quotidien dans le Grand Nord, l’explorateur et botaniste suédois Pehr Kalm décrit les usages autour d’un repas à Québec en 1749 et un survivant du naufrage de l’Auguste nous fait part de son témoignage.