L’actualité financière de la semaine vue par Dominique Lamy

Pour investir judicieusement, tour d'horizon de l'actualité financière avec notre journaliste Dominique Lamy.

Bourse: et tant pis pour les festivités!

Le traditionnel rallye boursier de Noël ne s’est jamais montré, finalement, en 2015. Entre séances écourtées et l’absence d’acheteurs sur le marché, les différentes bourses nord-américaines n’ont donné que peu d’occasions de fêter aux détenteurs d’actions. Le S&P/TSX a largué près de 300 points (2,25%), pendant que le Dow Jones Industrial Average, le Nasdaq et le S&P 500 se dégonflaient respectivement de 0,72%, 0,81% et 0,83% lors de cette dernière semaine de transactions, à oublier. Et c’est sans compter la débandade des bourses chinoises (-7%) du 4 janvier dernier…

L’année 2015 fut donc mitigée pour les investisseurs. Au Canada, surtout, plusieurs portefeuilles seront marqués à l’encre rouge. Le principal indice a retranché près de 1624 points, une perte de plus de 11% comparativement à son niveau de clôture de 2014, de 14 633 points environ. Quant au prix du baril de pétrole, le WTI s’est effondré de presque 31% et le Brent a reculé de 35% environ sur l’ensemble de l’année.

Si le secteur de l’énergie a été particulièrement sous pression en 2015, c’est le secteur bancaire qui s’est retrouvé en difficulté le 31 décembre dernier. La Banque de Nouvelle-Écosse a vu sa capitalisation boursière fondre de 1,81%, pendant que la Banque Royale du Canada dévissait de 1,91%. D’ailleurs, et selon David Berman du Globe Investor, la première se voudrait désormais le meilleur achat dans le secteur, vu la chute injustifiée de son titre (-16%) l’an passé. «Depuis 2000, le fait d’acheter le titre boursier de la banque ayant le moins bien performé l’année précédente est une stratégie ayant surpassé l’indice des banques onze années sur seize, pour un taux de succès de 68%», écrit-il.

Sur une note positive, notons que l’analyste Brian Belski, de BMO Capital Markets, prévoit un rendement de 15% pour le S&P/TSX en 2016. Le pire serait-il passé? Ceux qui ont eu au préalable le flair d’ajouter en portefeuille des titres tels que Dollarama (DOL-T), Starbucks (SBUX-Q), Netflix (NFLX-Q), CCL Industries (CCL.B-T) ou Alimentation Couche-Tard (ATD.B-T), à titre d’exemple, ont probablement réussi à battre leur indice de référence. Bravo! Stéphanie Grammond, sur La Presse +, vous propose cependant de modérer vos attentes de rendement pour les prochaines années. Et d’épargner davantage pour compenser! 

Des millionnaires et des milliardaires à pleine pelletée!

Malgré de récents rendements boursiers faméliques, plusieurs investisseurs ont réussi à faire croître leur fortune personnelle. Si certains optent pour l’entrepreneuriat, d’autres ne jurent que par l’épargne et un train de vie modeste. Ce blogueur et son épouse dépensent moins de 30 000$ par année et avaient accumulé 800 000 $US en 2005, au moment de prendre leur retraite à l’âge de… 30 ans. Depuis ce temps, donc, le couple vit sur les revenus générés de leur portefeuille d’investissement.

Dans un autre ordre d’idées, plusieurs médecins du Québec font désormais partie du club des millionnaires. Dans ce texte, on y apprend que certains d’entre eux facturent un montant moyen surpassant aisément le cap du million de dollars annuellement. Est-ce que le premier ministre Philippe Couillard et le ministre de la Santé Gaétan Barrette — deux médecins de profession — auront le courage de mettre de l’ordre dans la cabane? La rémunération de ces professionnels serait-elle trop complexe?

Et, en terminant, un mot sur les milliardaires! Leur nombre aurait progressé plus rapidement chez les femmes que chez les hommes au cours des vingt dernières années, semble-t-il. Un phénomène purement «asiatique», causé par l’arrivée de plusieurs femmes au sommet de la hiérarchie des entreprises.

Immobilier: quelques conseils

À l’heure où le marché immobilier inquiète la Banque du Canada, la progression des prix des maisons au Québec devrait se situer à moins de 1% pour 2016. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’acheteur éventuel — qui doit s’assurer de bien faire ses devoirs —, les prix demeurant robustes dans plusieurs régions du pays. Vous êtes à la recherche d’une nouvelle résidence? Voici 10 conseils à suivre lors de vos démarches. À l’inverse, et si vous prévoyez plutôt vendre votre domicile, voici quelques astuces pour en estimer adéquatement le prix de vente.