La chute du Nasdaq marque l’actualité financière de la semaine

Bourse: le Nasdaq décroche sous le poids du «FANG» 

Le Nasdaq s’est écroulé de 3,3%, vendredi dernier, victime de prévisions décevantes de certains poids lourds de l’industrie technologique. Au cours de la semaine terminée le 5 février, le S&P/TSX n’a chuté que de 58 points (0,45%), pendant que le Dow Jones Industrial Average, le Nasdaq et le S&P 500 se dégonflaient respectivement de 1,59%, 5,44% et 3,10% lors de la même période. Conclusion? L’indice canadien est désormais l'un des plus performants depuis le début de l’année 2016, alors qu’il était l’un des cancres en 2015.

Pour en revenir aux titres à forte croissance du secteur technologique cotés sur le Nasdaq, ils ont souffert de leur évaluation trop élevée et du dévoilement de revenus futurs moins robustes qu’initialement prévu. «Les titres chouchous de la technologie, qui gravitent autour de l’appellation «FANG» (Facebook, Amazon, Netflix, Google) doivent casser. Une fois que cette bulle sera dégonflée, les marchés pourront remonter», prévoit ainsi Martin Roberge, de Canaccord Genuity, cité dans ce billet de Dominique Beauchamp. D’ailleurs, l’action du réseau social professionnel LinkedIn (LNKD-N) s’est fait lessiver, larguant plus de 43% de sa valeur en une seule séance et concluant une semaine pénible à un cours de 108,38 $US. Et dire que le titre valait 277 $US il n’y a pas si longtemps! Et, finalement, les actionnaires de GoPro (GPRO-Q) continuent de souffrir, aussi.

La vague de dévoilement de résultats financiers se poursuit d’ailleurs de plus belle cette semaine.

BCE: résultats conformes aux attentes, mais…

La société BCE (BCE-T) a non seulement dévoilé un bénéfice par action aligné avec le consensus attendu du marché, mais a profité de l’occasion pour augmenter de 5% le dividende versé aux actionnaires. La direction de l’entreprise avait, néanmoins, une mauvaise nouvelle pour le consommateur. «La faiblesse du dollar canadien annonce probablement des augmentations de la part de nos fabricants, éventuellement», a ainsi dit George Cope lors de la conférence téléphonique suivant la publication des dits résultats financiers. Le prix de votre prochain téléphone intelligent pourrait donc être majoré! À l’heure de rédiger ces lignes, la société de télécommunications Telus (T-T) n’avait toujours pas fait le point sur sa performance du quatrième trimestre de l’année 2015. Par contre, Rogers Communications (RCI.B-T) n’a pas su répondre aux attentes du marché et a décidé de ne pas augmenter son dividende en raison de l’importance de la dette qui figure à son bilan. 

REER: la date limite approche!

Un rappel amical: vous avez jusqu’au 29 février 2016 pour déposer dans votre REER votre cotisation de l’année 2015, dans l’objectif de diminuer votre revenu imposable de l’année fiscale concernée. L’actuaire et conférencier Dany Provost vous propose, 7 questions/réponses pour vous permettre de mieux comprendre ledit régime.

Insolite: le pactole pour Sundar Pichai

La principale filiale du conglomérat Alphabet (GOOG-Q), Google, est dirigée par l’étoile montante de l’industrie technologique Sundar Pichai. Ce dernier est désormais assis sur une montagne potentielle de fric! Bloomberg rapporte que le dirigeant aurait reçu un droit sur 273 328 actions restrictives de classe «C» de la société, pour une valeur totale de… 192 millions de dollars américains, sur la base d’un cours actuel d’environ 700 $US l’unité. Et dire que l’analyste Neil Doshi of Mizuho Securities vient de fixer son cours cible à 1070 $US pour le titre en question! Ce type de «cadeau» fait régulièrement partie intégrante de la rémunération des plus hauts dirigeants de la Silicon Valley, et se veut en quelque sorte un incitatif financier destiné à maintenir en poste une personne-clé de l’organisation jusqu’à une date minimale déterminée dans le temps. Sundar Pichai, lui, recevra ses titres par tranches trimestrielles, jusqu’en 2019. De quoi lui permettre de boucler ses fins de mois sans trop d’embûches…