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Tokyo à vélo

Les quartiers du centre de Tokyo, la capitale du Japon, se prêtent très bien à une découverte à bicyclette, une façon d’éviter l’excellent mais néanmoins trépidant système de transport en commun (métro et train). En prime, on profite de l’ambiance extérieure et on passe d’un quartier à l’autre plus rapidement qu’à pied.

Rien de tel qu’une mégapole pour se concentrer sur la visite de seulement quelques quartiers centraux, surtout quand on n’y passe que quelques jours. Tokyo n’échappe pas à la règle et, s’il est facile de s’y promener à pied, le vélo est un autre moyen de transport «touristique» à tester.

La Tokyo bétonnée, avec ses tours de bureaux, ses autoroutes surélevées et ses larges voies ferrées qui voient passer sans arrêt des trains à haute vitesse Shinkansen (entre autres), n’est qu’une infime partie de la vision que l’on peut avoir de la capitale japonaise. Ses quartiers s’organisent en effet comme autant de villages autour d’une rue souvent très commerçante. Ils fourmillent de jardins, de sanctuaires bouddhistes ou shintoïstes, de boutiques, de restaurants et de marchés en tout genre, comme de ruelles bien tranquilles.

Le vélo est un moyen de transport pour découvrir  les différents quartiers deTokyo. Photo: Anne Pélouas

Vélo en libre-service

Il est relativement facile d’utiliser un vélo en libre-service, encore que le système tokyoïte Docomo Cycle ne propose que des vélos électriques, ce qui n’est pas forcément utile dans une ville sans grand relief et que, surtout, les stations pour les prendre et les laisser ne sont pas très visibles.

Pour utiliser l’un de ses jolis vélos rouges, il faut d’abord créer un compte sur le site de Docomo Cycle et y enregistrer sa carte bancaire. Pensez à télécharger la carte des stations en libre-service, qui sont souvent à l’écart des grands axes ou sur les côtés des gares, par exemple. Sur place, on peut choisir entre une formule à la journée ou au mois, avec paiement par tranche de 30 minutes.

Il est relativement facile d’utiliser un vélo en libre-service à Tokyo. Photo: Facebook Cycle Tokyo!

Tour guidé à vélo

Réserver un tour guidé à vélo est toujours une bonne idée, selon moi, avant d’entreprendre un périple seul dans une grande ville comme Tokyo. Quelques compagnies en offrent toute l’année. J’ai choisi Soshi’s Tokyo Bike Tour qui avait pour point de départ Shinbashi/Shiodome. Dans ce quartier au sud du centre-ville, on passe allègrement de grandes tours de bureaux à un concentré d’izakayas, petits restaurants typiquement japonais situés près de la gare de Shinbashi.

Réserver un tour guidé à vélo est une bonne idée avant d’entreprendre un périple seul dans une grande ville comme Tokyo. Photo: Anne Pélouas

«Soshi, et non pas sushi», a précisé notre guide aux personnes du groupe qui, après les réglages d’usage sur leurs montures respectives, se sont mises en branle pour une sortie de trois heures et 17 kilomètres environ sous un beau ciel bleu de janvier. Nous roulons sur une bande cyclable… sans bande, seulement marquée d’un vélo sur la chaussée d’une large artère qui rejoint d’abord le quartier chic de Ginza, temple du luxe. S’y alignent les boutiques de marques internationales. Le prix au mètre carré y est plus que faramineux.

Nous roulons sur une bande cyclable… sans bande, seulement marquée d’un vélo sur la chaussée d’une large artère. Photo: Anne Pélouas

À une intersection, arrêt de mise face à la tour de l’horloge Wako au sommet d’un des plus vieux immeubles de la ville. Nous poursuivons sur l’avenue Chuo-Dori, sorte de Champs-Élysées nippons, à travers le quartier Nihonbashi.

La tour de l’horloge Wako. Photo: Anne Pélouas

La traversée de la rivière Nihonbashigawa donne un aperçu des contrastes urbains: le pont ancien est surplombé par une autoroute surélevée. Construit en bois en 1603, c’est aujourd’hui un beau pont de pierre à deux arches qui constitue depuis 400 ans le km 0 des cinq routes majeures du Japon partant d’Edo devenue Tokyo.

Nous virons à droite loin de l’agitation urbaine pour emprunter quelques petites rues du cœur historique de la ville. Dans une ruelle de Ningyocho, quartier où se côtoyaient autrefois marionnettistes et geishas, on admire une curieuse pompe à eau en bois et un vieux restaurant avant de visiter, à pied, un petit temple shinto, deuxième religion japonaise après le bouddhisme.

Dans une ruelle de Ningyocho. Photo: Anne Pélouas

Un nouveau pont au-dessus de la grande rivière Sumida qui se jette dans la baie de Tokyo, et nous voilà dans le quartier est de Ryogoku. Bienvenue au royaume du sumo, sport national japonais. L’imposant Stade de sumo Kokugikan peut accueillir 11 000 passionnés de tournois opposant plusieurs fois par an ces lutteurs poids lourds qui sont de «vrais rock stars au Japon», souligne Soshi.

L’imposant Stade de sumo Kokugikan peut accueillir 11 000 personnes. Photo: mystays.com

On met pied à terre pour visiter le Ryogoku-Edo NOREN, lieu culturel et commercial mettant le Tokyo d’autrefois en valeur. Une arène de sumo y a même été reproduite. Derrière le stade se trouve le musée métropolitain d’Edo-Tokyo, autre temple de l’histoire du vieux Tokyo.

Photo: Facebook EDO-TOKYO-Museum

De retour par le nord du centre-ville, nous retraverserons la rivière Sumida, emprunterons de vieilles ruelles moyenâgeuses avant de tomber dans le nec plus ultra des boutiques d’électronique nippone dans Akihabara. Nous rejoindrons ensuite le quartier Marunouchi qui abrite la gigantesque gare de Tokyo, mais aussi le Palais impérial.

Akihabara, le nec plus ultra des boutiques d’électronique nippone. Photo: Anne Pélouas

Le château d’Edo, devenu résidence de l’empereur après le déplacement de la capitale japonaise de Kyoto à Tokyo, trône au cœur d’un espace vert de cinq acres, entouré de douves profondes et d’une promenade de cinq kilomètres qu’affectionnent coureurs et cyclistes. Au nord, les Jardins est du Palais impérial sont ouverts au public, alors qu’au sud, l’entrée principale du Palais impérial (à l’abri des regards) en bloque l’accès.

On se contente de débarquer des vélos au pont Nijubashi, près d’un parc de magnifiques pins japonais sous la jolie lumière de fin d’après-midi. Nous rentrerons en transitant par le quartier des édifices gouvernementaux, puis par le parc de Hibiya, autre petit poumon vert de la grande ville, avant de replonger dans l’effervescence de Shinbashi.

Un parc de magnifiques pins japonais. Photo: Anne Pélouas

Quelqu’un m’avait dit: «Quelle drôle d’idée de vouloir faire du vélo à Tokyo!». Pourtant, c’est très facile et tellement agréable!

La conduite à vélo à Tokyo: des règles à la réalité

Les cyclistes doivent rouler à gauche et sur la chaussée, comme les autos, sauf s’il y a des pistes cyclables, ce qui est plutôt rare. Un marquage de bicyclette sur la chaussée indique simplement où se positionner.

Faire du vélo sur le trottoir est en principe interdit, sauf si la signalisation indique son partage avec les piétons. En réalité, de nombreux cyclistes empruntent les trottoirs et semblent même avoir préséance sur les piétons!

Attention aussi à l’utilisation de la sonnette, qui peut valoir une amende de 5000 yens (environ 59 $ canadiens) si on l’utilise pour alerter un piéton afin qu’il dégage le passage plutôt qu’en cas de danger réel. 

Quelques évènements en plein air au Québec en février

Vélo

  • À Montréal, la troisième édition de «Vélo sans relâche», intégrée au Forum du vélo d'hiver, aura lieu le 8 février prochain. En plus d'une balade familiale dans les rues de Montréal, vous pourrez profiter d'expositions et de conférences, organisées par la Coalition vélo de Montréal, au parc Maisonneuve où se dérouleront également des courses de vélo sur glace.
  • Au parc des Appalaches, dans Chaudière-Appalaches, les Sentiers de l’inconnu accueillent les amateurs de fatbike pour une «ride de nuit» à la lampe frontale les 1er et 22 février au soir.

Randonnée alpine

Dans les Laurentides, retour du 7 au 9 février du Festival Rando Alpine Tremblant, avec essai d’équipements, ascensions guidées en ski pour tous niveaux, défis hors-piste, initiation au fatbike, rando-yoga…

Ski de fond

Dans les Laurentides, le Marathon canadien de ski se déroule les 8 et 9 février entre Tremblant et Lachute sur 160 km, mais on peut skier seulement dans certaines sections de 10 à 20 km et sans faire de compétition.

Ça bouge en novembre!

Novembre n’est pas le meilleur mois pour mettre le nez dehors, mais bien habillé, on peut encore trouver plaisir à randonner, faire du vélo, du canot… ou de la planche à pagaie!

Novembre est un mois difficile à vivre au Québec, y compris pour les passionnés de plein air. C’est un entre-deux saisons où l’on passe plus de temps à nettoyer et remiser canots, kayaks, bottes de randonnée, vélos et tentes qu’à courir dans les bois ou glisser sur l’eau. On en profite aussi pour vérifier son matériel hivernal: skis de fond, skis alpins, raquettes, patins, crampons à glace... Rien de pire, en effet, que de s’apercevoir au moment de partir pour la première fois en ski de fond qu’on n’a pas nettoyé sa «base» ou que nos bottes de raquettes qui ont passé plus de six mois au sec ont la semelle qui a justement trop séché et devient inutilisable.

Rêver

Novembre est aussi un mois pour acheter ses abonnements de ski alpin, trouver les meilleurs tarifs, «magasiner» de nouveaux skis ou des vêtements d’hiver. On peut aussi rêver: par exemple, pour les amateurs de plaisirs aquatiques, en visitant la Foire de la voile qui se tient le 9 novembre au Palais des congrès de Montréal. Expo, conférences, bazar de matériel de voile sont au programme. On peut notamment y rencontrer Nathalie Deraspe, ambassadrice de l’événement, qui vient de publier La fille à bord, un livre dans lequel elle raconte comment elle a fait 20 000 km à la voile en faisant uniquement du «bateau-stop» à travers le monde, c’est-à-dire en négociant sur les quais un embarquement comme coéquipière sur des voiliers. Un livre inspirant!

Dans ce livre inspirant, l'auteure raconte comment elle a fait 20 000 km à la voile en faisant uniquement du «bateau-stop» à travers le monde.

Trois activités sympas

Une exposition de nids d’oiseaux

Randonnez! C’est d’ailleurs encore hautement recommandé dans plusieurs parcs de la Montérégie, dont celui du Mont-Saint-Bruno. On peut faire arrêt au salon de thé Le Vieux-Moulin, au cœur du parc, pour se réchauffer et admirer du 13 au 25 novembre une originale exposition de nids d’oiseaux.

Photo: Facebook Parc national du Mont-Saint-Bruno

Des rencontres astronomiques

Après une sortie à pied ou en vélo de montagne dans les Laurentides, allez percer les mystères du cosmos tous les samedis soir de novembre au Domaine Saint-Bernard, à Tremblant. La lune et les autres planètes sont au rendez-vous de ces rencontres «astronomiques».

Des rencontres astronomiques sont organisées tous les samedis soir de novembre au Domaine Saint-Bernard, à Tremblant. Photo: Facebook Domaine Saint-Bernard

Observation de la faune

Bien que la plupart des oiseaux migrateurs nous aient déjà quittés, il reste encore des outardes et des canards qui jouent les retardataires. On peut les voir en s’approchant des plans d’eau. Castors, renards et cervidés semblent aussi plus visibles. L’automne est connu pour être la période de rut pour les cervidés. Vous n’assisterez peut-être pas à un combat de mâles à coups de panaches, mais il y a de bonnes chances de voir des orignaux au parc national de la Jacques-Cartier, dans la région de Québec. Pour les cerfs de Virginie, la Sépaq suggère deux sorties près de Montréal: les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et d’Oka. Meilleurs moments d’observation: «en matinée ou en fin de journée, en vélo ou à pied».

Pour observer les cerfs de Virginie, la Sépaq suggère les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et d’Oka. Photo: Facebook Parc national des Îles-de-Boucherville

Prêts pour le ski?

Croyez-le ou non, certaines stations de ski alpin sont déjà ouvertes. Par contre, pour en profiter, si vous êtes un mordu parmi les mordus, il vous faudra traverser la frontière américaine. Le site Zone Ski annonce en effet que la station de Killington, au Vermont, a ouvert le 3 novembre dernier.

La station de Killington, au Vermont, a ouvert le 3 novembre dernier. Photo: Facebook Killington Resort

Au Québec, certaines se préparent d’arrache-pied en prévision d’une ouverture de pistes imminente. On parle du 16 novembre pour le Mont-Édouard, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, du 22 novembre pour Tremblant et du 23 novembre pour Ski Chantecler dans les Laurentides.

La date du 30 novembre est toutefois la cible visée par de nombreuses stations, comme le Massif dans Charlevoix, le Mont-Sainte-Anne dans la région de Québec ou le Mont-Garceau dans Lanaudière. En tout état de cause, considérez qu’à mi-décembre, vous pourrez chausser vos skis alpins presque partout au Québec.

Pour le ski de fond, il faudra attendre un peu dans le sud du Québec, mais plusieurs régions comme l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie ont déjà reçu de belles bordées de neige. Ceux qui ne peuvent pas attendre ont déjà pris la route depuis le 25 octobre de la Forêt Montmorency, dans la région de Québec, où une piste de 2,5 km a été ouverte avec de la neige conservée de l’an passé.

Une piste de ski de fond de 2,5 km a été ouverte avec de la neige conservée de l’an passé à la Forêt Montmorency, dans la région de Québec. Photo: Facebook Forêt Montmorency - site officiel

Initiation à la météo

Une idée pour ne pas manquer une «belle» tempête cet hiver et mieux gérer vos sorties hivernales? Suivez un «cours d’initiation à la météo hivernale au Québec» sous la bannière de Zone Ski Hors-Piste. La formation est donnée le 30 novembre à Sainte-Agathe-des-Monts par l’enseignant Éric Chatigny qui, diplôme en poche de l’Université McGill, gère le site Internet Météo Laurentides.

Bon mois de novembre en plein air!

7 balades «spécial derniers feux d’automne»

Pour suivre la progression des couleurs d’automne au Québec, rien de tel que la carte interactive de Québec Original (Tourisme Québec), mise à jour chaque semaine depuis septembre. On y déniche sept perles qui brillent encore de tous leurs feux. À découvrir à pied ou en vélo dans les prochains jours!

Du vélo en Montérégie

La Route des champs est une belle piste cyclable asphaltée (et sans grand dénivelé) de 40 km qui relie Chambly à Granby, en passant par Richelieu, Marieville, Rougemont, Saint-Césaire et Saint-Paul-d’Abbotsford. Au programme: la rivière Richelieu, des paysages de champs, de vergers, de vignobles; le tout avec les collines montérégiennes pour arrière-plan. Coloris assurés! 

Les plus?

Photo: Olivier Langevin, Facebook Tourisme Montégérie

Le tour de l’île d’Orléans en vélo de route

Finie la folie des sorties aux pommes en auto à l’île d’Orléans, vive le retour au calme! De Sainte-Pétronille à Saint-Pierre, en passant par Saint-Laurent et Sainte-Famille, vous découvrirez que le tour de l’île (circuit Félix-Leclerc) en 67 km est encore très «coloré», non seulement sur les arbres, mais aussi dans les nombreux vignobles, les feuilles des vignes rougissant à plein régime…

Le plus:

Couper le tour complet de l’île en empruntant la route des Prêtres et la route du Mitan, qui la traversent de part en part, avec passage en érablières, puis champs dorés à perte de vue sur les hauteurs.

Photo: Louis Hébert, Facebook Tourisme île d'Orléans

À pied ou en canot au Centre de la nature

Cet espace de verdure de 50 hectares offre une belle occasion de sortie facile aux portes de Montréal. Même si les jardins entament leur hibernation, on peut encore s’y promener agréablement et la location de canots et de kayaks est encore possible le week-end pour une balade sur le Grand Lac.

Le plus :

L’accès gratuit au parc.

Photo: Facebook Centre de la nature de Laval

À pied au mont Rigaud

Fini le temps du Festival des couleurs, mais les abords du mont Rigaud sont encore tout en feu. Les cinq Sentiers de l’escapade comptent 27 km, avec un dénivelé maximum de 100 mètres. Ils sont accessibles via six stationnements. Le sentier La clé des bois (5,4 km aller-retour) se complète en 1h30, tout comme La foulée du cerf (5,2 km aller-retour). Il faut 3h pour parcourir les 13,5 km de la boucle Le haut lieu.

Les plus:

  • La gratuité d’accès.
  • Les activités à venir: atelier d’initiation au canicross (27 octobre), séance d’immersion en forêt – ou «bain en forêt» à la mode shinrin-yoku japonaise (2, 16 et 30 novembre). 
Photo: Facebook Sentiers de L'escapade

À pied dans la réserve naturelle Gault

Propriété de l’Université McGill, ce site du mont Saint-Hilaire est reconnu comme première réserve mondiale de la biosphère au Canada. Vingt-quatre kilomètres de sentiers parcourent la montagne et permettent la découverte d’une forêt exceptionnelle où domine l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles, deux des plus beaux arbres en automne. La forêt est l’un des rares gros «blocs» forestiers intacts du Québec. Certains de ses érables ont plus de 400 ans! À rechercher sur l’un des sentiers de longueurs diverses (500 m à 5 km).

Le plus:

La montée aux quatre sommets dominant le lac Hertel.

Photo: Facebook Réserve naturelle Gault, Mont St-Hilaire, Université McGill

À pied ou en vélo de montagne au parc national d’Oka

La diversité des espaces naturels de ce parc de près de 24 km2 – entre lac des Deux-Montagnes, milieux humides, colline et forêt – promet de vous en mettre plein la vue jusque tard en automne. Particulièrement sur le sentier L’Érablière, une courte boucle de 1,3 km accessible par le poste d’accueil de la Grande Baie. Érablière argentée (pour les couleurs) et milieux humides (pour observer les oiseaux migrateurs) sont au programme d’une autre boucle de 4 km nommée La Grande Baie.

On peut aussi monter au calvaire d’Oka (4,4 km aller-retour) ou emprunter la boucle Le Sommet (6,7 km) à pied ou en vélo de montagne pour un point de vue panoramique. Le circuit le plus long – La Sauvagine – est une boucle de 11,8 km, de niveau intermédiaire, qui combine le bord des berges du lac des Deux-Montagnes et celui du lac de la Sauvagine, la traversée d’une belle chênaie, puis celle d’une érablière argentée.

Le plus:

Les «vendredis grands-parents» dans ce parc comme dans tous ceux de la SÉPAQ: accès gratuit avec petits-enfants jusqu’à la fin de juin 2020.

Photo: Facebook Parc national d'Oka

À pied, en vélo de montagne ou dans les airs dans la région de Gatineau-Ottawa

Les sentiers de randonnée pédestre et de vélo de montagne qui sillonnent le grand parc de la Gatineau sont encore abondamment colorés par la forêt environnante, mais on peut aussi profiter toutes les fins de semaine jusqu’au 3 novembre «des couleurs dans les cimes des arbres», annonce le Camp Fortune. Il gère dans les collines du parc de la Gatineau un parc aérien doté de jeux plus ou moins physiques et de tyroliennes pour voir la flamboyante canopée de haut.

La Ceinture de verdure entourant Ottawa offre d’autres occasions de belles randonnées à pied ou en vélo. La Mer Bleue dispose ainsi de 20 km de sentiers, dont un sur une promenade de bois de 1,2 km au-dessus d’une tourbière du plus bel effet en automne. Plus à l’ouest, regardez défiler en vélo les couleurs sur le sentier des Salsepareilles, qui donne accès au Marécage Rocailleux, ou rejoignez à pied ou en vélo les abords de la baie Shirleys (rivière des Outaouais). Une bonne dizaine de kilomètres de sentiers sont aménagés dans cette aire de conservation.

Le plus:

Le coucher du soleil sur la baie Shirleys pour un dernier grand souffle d’ocre et de rouge sur les arbres alentour.

Photo: ninanearandfar/ig, Facebook Commission de la capitale nationale

Vélo urbain en Europe du Nord

En voyage, les villes sont des incontournables, et pour les visiter, le mieux est souvent de le faire à pied et à vélo. Ces derniers mois, j’ai testé parcours et tours guidés à vélo dans plusieurs villes du monde, dont Lille et Hambourg, deux grandes cités européennes qui se parcourent très bien sur deux-roues. 

Libre-service ou pas?

J’aime bien louer un vélo en libre-service dans des villes inconnues, même si parfois l’opération n’est pas facile, avec des abonnements compliqués pour des étrangers. Heureusement, des tours guidés à bicyclette, thématiques ou non, sont très souvent proposés. Ils permettent d’éviter de s’arrêter souvent pour regarder une carte ou une application numérique afin de s’orienter dans les rues et, surtout, un guide vous oriente vers les meilleurs endroits et vous fournit les informations les plus pertinentes sur les lieux visités. Expérience vécue avec pleine satisfaction à Lille et Hambourg!

Lille, entre citadelle et beffrois

Lille est LA grande métropole du nord de la France, regroupant 90 municipalités. Son centre-ville se prête bien à une découverte à bicyclette pour profiter autant de ses beaux espaces verts que de ses monuments historiques.

On débute par une balade en tour guidé de deux heures avec Le Grand Huit, un organisme à but non lucratif, sur le thème de «Lille au bord de l’eau». Le prix (22 euros, incluant la location de vélo) défie toute concurrence et le guide est un vrai amoureux de sa ville.

C’est sur de beaux vélos hollandais qu’on se déplace, dans un premier temps, le long du canal de la Deûle, puis dans le parc de la Citadelle, le plus grand de Lille. Paradis des promeneurs comme des sportifs, ce «bois de Boulogne» offre de nombreux parcours en boucle, en forêt et près de l’eau. Il s’étend autour de la première citadelle, construite par Vauban. Il en était si fier qu’il la qualifiait de «reine des citadelles». À vélo, rien de plus facile que d’en faire le tour en suivant son enceinte, une haute muraille fortifiée en forme d’étoile.

Plus parc de Lille, le parc de la Citadelle offre de nombreux parcours en boucle, en forêt et près de l’eau. Photo: Facebook Ville de Lille

De sa Porte Royale, le petit groupe revient vers le centre-ville par le quai de Wault, ancien port de Lille bordé de maisons cossues et d’un ancien couvent. On serpente ensuite dans les petites rues, découvrant la place de la République, la monumentale Porte de Paris, la place Rihour, où se trouvait autrefois un palais ducal. Arrêt requis pour admirer le grand beffroi (104 mètres de haut) de l’hôtel de ville actuel, en briques rouges et pierres blanches.

Arrêt requis pour admirer le grand beffroi (104 mètres de haut) de l’hôtel de ville actuel. Photo: lilletourism.com

On garera encore les vélos, rue de Paris, pour une visite privilégiée (du cloître à la chapelle) de l’Hermitage Gantois, ancien hospice de Lille devenu hôtel 5 étoiles. La salle des malades, avec carrelage d’origine, a un magnifique plafond en bois épousant la forme d’une coque de bateau. Sur le chemin du retour, on admirera encore la Vieille Bourse, de style baroque maniériste, et un autre beffroi, celui de la chambre de commerce, de style néo-flamand.

La Vieille Bourse. Photo: lilletourism.com

Les plus:

  • Emprunter un V’Lille pour explorer la ville en autonomie. Le système est ultra-facile, avec une carte bancaire et moins de deux euros pour la journée, à condition de remettre le vélo à une station toutes les 30 minutes maximum.
  • Visiter Lille à vélo avec le collectif Renart, composé d’artistes spécialisés dans l’art mural. Il vous emmène à la découverte de différentes œuvres de street art disséminées dans la ville.
  • Sortir de Lille avec un vélo loué pour se rendre jusqu’à Wambrechies, le long du canal de Roubaix, construit au XIXe siècle pour acheminer par l’eau les matières premières nécessaires aux nombreuses industries, notamment textiles, qui ont fait la réputation de Roubaix, surnommée la ville «aux mille cheminées».
À la découverte de différentes œuvres de street art disséminées dans la ville. Photo: Facebook Collectif Renart

Hambourg: pleins feux sur le port

Grande ville du nord de l’Allemagne, Hambourg est l’un des plus grands ports au monde. Bâti sur les rives de l’Elbe, qui se jette dans la mer du Nord, le centre-ville est traversé de centaines de canaux et compte deux lacs bordés de parcs et bien agréables à longer à vélo, d’autant plus que presque toute la ville est en terrain plat.

Photo: Facebook Hamburg City Cycles

Côté port, c’est avec un guide de Hambourg City Cycles que nous partons à l’aventure cycliste pour découvrir quelques joyaux du passé et d’autres, carrément futuristes. Après un petit tour dans St. Pauli, quartier populaire très animé, notre premier arrêt se fait au port des traversiers et bateaux d’excursion, nombreux à proposer des balades sur l’eau. La série d’imposantes portes en pierre de Landungsbrücken donne accès aux quais d’embarquement, face aux grands docks qui accueillent sur plusieurs kilomètres les gros porte-conteneurs et les ateliers de construction et réparation de bateaux.

Landungsbrücken. Photo: Heiko S, Flickr

À vélo, nous entrons dans un grand ascenseur de bois ancien, caché sous une immense coupole de pierre. Vingt-trois mètres sous terre, nous débouchons sur une galerie présentant une photo ancienne. On y voit des centaines d’ouvriers à vélo qui empruntaient ce même ascenseur matin et soir pour accéder à un long tunnel et rejoindre ainsi les docks de l’autre côté de l’Elbe.

Vingt-trois mètres sous terre, une galerie présente une photo ancienne sur laquelle on voit des centaines d’ouvriers à vélo qui empruntaient ce même ascenseur matin et soir. Photo: Anne Pélouas

Nous pédalons nous aussi pour une traversée insolite de l’Elbe, sous terre, via ce tunnel de 426 mètres de long, ouvert en 1911. Il a été entièrement rénové en 2017 avec des milliers de carreaux de porcelaine ancienne et est réservé aux piétons et cyclistes. Comme autrefois!

Une traversée insolite de l’Elbe, sous terre, via ce tunnel de 426 mètres de long, ouvert en 1911. Photo: Anne Pélouas

Après un petit tour côté docks pour admirer Hambourg de loin, on repart dans le tunnel et l’ascenseur pour un retour à l’air libre sur la piste cyclable parallèle au port. Direction: HafenCity, le quartier «in» d’Hambourg en plein développement immobilier qu’on atteint en traversant plusieurs canaux. Dix kilomètres de promenade à pied ou à vélo ont été aménagés dans ce quartier mêlant logements chics et logements sociaux, bureaux et édifices à vocation culturelle, toujours au bord de l’eau.

Le roi des lieux est l’imposant ElbPhilarmonie, l’opéra d’Hambourg inauguré en 2017. On en ferait trois fois le tour à vélo sans se lasser (avant de l’admirer encore en bateau). Le siège de l’orchestre philharmonique d’Hambourg, œuvre des architectes suisses Herzog et de Meuron, en impose de tous bords avec son socle en briques rouges (l’ancien bâtiment portuaire), surmonté d’une structure de verre de 110 mètres de haut. Il faut absolument lâcher les vélos pour monter à 37 mètres du sol via un escalier roulant monumental de 82 mètres de long. Une promenade publique fait le tour du bâtiment en extérieur, offrant une vue panoramique tant sur la ville que sur le port.

Il faut absolument lâcher les vélos pour monter à 37 mètres du sol via un escalier roulant monumental de 82 mètres de long. Photo: Anne Pélouas

L’exploration suivante, à vélo, est consacrée au quartier Speicherstadt, avec ses canaux bordés d’imposants immeubles anciens en briques rouges. Ils abritaient de grandes compagnies marchandes spécialisées dans l’import-export, notamment de café, de cacao et d’épices. Sur la Deichstraße se trouvent les plus vieilles maisons de Hambourg, adossées à un canal: quelques-unes seulement, qui ont échappé à un gigantesque incendie ayant détruit presque toute la ville en 1842. On s’étonne qu’elles ne soient pas collées les unes aux autres. «La règle, précise le guide, était de garder entre elles la largeur d’un cercueil…»

Le quartier Speicherstadt, avec ses canaux bordés d’imposants immeubles anciens en briques rouges. Photo: Anne Pélouas

Les plus:

  • La visite gratuite de Hambourg à pied, d’une durée de 2h30, avec frais minimes de réservation.
  • Le tour en ferry gratuit avec la Hamburg Card pour apprécier les attraits du port. On peut aussi embarquer sur un vélo loué sur le ferry 62 pour se rendre jusqu’à la gare maritime de Finkenwerder, sur l’autre rive de l’Elbe, et faire comme les Hambourgeois amateurs de vélo, qui profitent des nombreux parcours cyclistes dans cette région au sud-ouest de la ville.

La Laponie à pied, en canot et à vélo

La Laponie fait rêver, avec ses forêts profondes au nord du cercle polaire, mais elle est surtout parfaite pour ne pas trop dépayser les Québécois amateurs de plein air.

D’abord, il y a la nature lapone, avec ses airs de forêt boréale, ses lacs et ses larges rivières, propices à la randonnée pédestre, au canot, au vélo de montagne ou au fatbike. Ensuite, il y a la culture «samie» (lapone), imprégnée de la vie de ses éleveurs de rennes, qu’on rencontre assez facilement.

Terres d’aventure et son partenaire français Grand Nord Grand Large, deux entreprises spécialisées en tourisme d’aventure, proposent un séjour «multiactivités» d’une semaine dans une région à cheval sur la frontière entre la Finlande et la Suède, à 200 kilomètres au nord du cercle polaire ou plutôt, comme nous le dira notre guide Lars, «200 kilomètres au nord du stress»! On se rend en avion jusqu’à Rovaniemi, puis en voiture ou en bus à Muodoslompolo, au nord de Kittila, en Finlande. De là, on rayonnera à partir d’une auberge de style pourvoirie, le Rajamaa, pour pratiquer randonnée, canot et vélo.

Photo: Anne Pélouas

Le fameux Gulf Stream a sur cette latitude un effet certain. On est loin de notre Nord québécois sans arbres. On se croirait plutôt en pleine forêt du Saguenay ou de la Côte-Nord, lapons en moins… C’est la partie occidentale de la taïga, où dominent des forêts de résineux, mais aussi des bouleaux blancs, des trembles, des buissons de genévriers et de sorbiers, ainsi que des lichens à profusion.

Près de Muonio coule une rivière du même nom qui marque la frontière entre la Finlande et la Suède. L’auberge trône sur l’île Pitkasaari avec dix chalets en bois, un bon restaurant et un sauna, pièce «obligatoire» en hébergement scandinave et bien appréciée pour la détente après une journée d’exercices; tout comme les aurores boréales, qui sont fréquentes par temps clair entre septembre et mars.

Les aurores boréales sont fréquentes par temps clair entre septembre et mars. © Rikard Lagerberg

En canot ou à vélo

Majestueuse, tout en méandres, la rivière Muorio est parfaite pour canoter ou faire du kayak le nez en l’air entre forêts, prairies et collines verdoyantes. Aigles de mer et cygnes sont souvent au rendez-vous. Le cours d’eau, qui se jette dans la mer Baltique, est le plus long d’Europe sans barrage. L’île est aussi agréable pour la pratique du vélo de montagne ou du fatbike. On peut simplement se rendre au village le plus proche, Muodoslompolo, prendre en route un chemin forestier ou faire le tour de l’île en empruntant une étroite piste qui serpente en forêt.

En canot sur la rivière Muorio. Photo: Anne Pélouas

Parc national de Pallas-Ylläs

Ce parc finlandais de plus de 1000 km2, collé sur la Suède, est un haut lieu de randonnée en forêt et en montagne. Il abrite en effet les plus hautes collines du pays, dont le mont Taivaskero. Paradis de la forêt mixte, entre feuillus et résineux, il a néanmoins un arbre-roi, l’épicéa à larges branches, bien adapté à un pays où la neige est reine six mois par an.

Une vingtaine de sentiers pédestres en donne pour tous les goûts: de la petite balade de moins de 5 km sur le plat à la longue randonnée (de 28 à 72 km) avec coucher en route dans des refuges rustiques.

Pause lors d'une randonnée. Photo: Anne Pélouas

Randonnée entre taïga et culture samie

Une excursion de deux jours permet de randonner du bord de la rivière Jyri Joki jusqu’au canyon de Marjakursu, par des chemins forestiers ou carrément en marchant en pleine taïga, sans pistes. La forêt y est plus clairsemée et les pas dégagent de drôles d’effluves, mêlant les parfums de citronnelle et de thé du Labrador. On atteint en après-midi un chalet (style cabane de trappeur sans électricité) au cœur de la forêt où l’on passera la nuit… après un bon sauna!

Au retour, arrêt sur un ancien lieu de rencontre entre éleveurs de rennes. L’un d’eux, Henrik Seva, nous y attend. Sous son «kota» (tipi en bois), il nous parlera de cette culture bien particulière qui est celle des Samis, peuple autochtone de Laponie.

Henrik, éleveur de rennes. Photo: Anne Pélouas

Ces semi-nomades qui vivent au nord de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de la Russie sont passés maîtres dans l’élevage de rennes, qui vivent en liberté une bonne partie de l’année.

© Pentti Sormunen Visit Finland

Henrik a passé 17 ans de sa vie dans les Territoires du Nord-Ouest, appelé à la rescousse pour aider les Inuits à élever des rennes afin de suppléer à la lente disparition des caribous, dont la viande constitue leur nourriture de base. À Inuvik, il a rencontré une Québécoise dont le père était Suédois et qui élevait là des chiens de traineaux. En 2016, ils sont repartis pour s’installer sur l’île Pitkasaari avec ses chiens. L’hiver, Anna Sofia gère une entreprise de traineaux à chiens. Le reste de l’année, on peut partir en balade avec un chien en «cani-randonnée», une activité qui peut être hautement sportive, car les chiens sont fringants et vous tirent en avant au point de vous obliger parfois à courir derrière eux!

Notre journaliste Anne Pélouas en plein cani-randonnée!

Quand y aller?

En été ou en automne, mais en hiver aussi, bien sûr, pour le ski de fond ou la raquette.

À lire:

Le dernier lapon, roman policier écrit par Olivier Truc, journaliste français installé en Scandinavie.