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Comment diffuser votre tablette sur votre téléviseur?

Téléséries sur le web, photos de famille, conférences en ligne... aimeriez-vous pouvoir visionner sur votre téléviseur ce que vous consultez sur votre tablette? Bonne nouvelle: c’est possible, et même facile de le faire!

La marche à suivre pour diffuser – ou to cast, en anglais – le contenu de votre tablette (ou même de votre téléphone ou de votre ordinateur) sur votre téléviseur varie selon le modèle utilisé. Voici comment vous y prendre en fonction des principales plateformes.

Comment diffuser grâce à Google Cast

Les propriétaires d’un téléphone ou d’une tablette Android qui souhaitent diffuser ce qu’ils regardent doivent passer par le protocole Google Cast de Google.

Certains téléviseurs intègrent directement Google Cast. Si le vôtre est équipé du système d’exploitation Android (certains modèles Sony, par exemple), ou si vous avez un téléviseur intelligent Samsung de modèle récent, c’est probablement le cas.

Avant d’acheter un adaptateur Google Cast, vérifiez si votre téléviseur intelligent est déjà compatible avec le protocole. Ouvrez une application comme YouTube avec votre appareil mobile, et cherchez le logo Google Cast en haut à droite de l’écran. Celui-ci ressemble à un rectangle avec un petit symbole Wi-Fi. Cliquez sur le logo et vérifiez si le nom de votre téléviseur apparait. Si rien n’est proposé, vous devrez acheter un adaptateur.

L’option la moins chère est l’adaptateur Google Chromecast, vendu 39,99$ dans les magasins d’électroniques. Vous pouvez aussi opter pour son grand frère, le Chromecast with Google TV, vendu 69,99$. Le Chromecast de base est limité à une résolution 1080p, et nécessite toujours votre téléphone ou votre tablette pour être utilisé, tandis que le Chromecast with Google TV est compatible avec la résolution 4K, et peut être contrôlé avec une manette pour accéder à du contenu directement, sans passer par un appareil mobile.

L’option la moins chère pour diffuser votre tablette sur votre téléviseur est l’adaptateur Google Chromecast, vendu 39,99$ dans les magasins d’électroniques.

Notons que d’autres appareils sont aussi compatibles avec Google Cast, comme des barres de son (y compris le modèle Sony HT-Z9F).

Une fois l’appareil branché dans le port HDMI de votre télé et activé une première fois, assurez-vous que votre tablette Android est reliée à votre réseau Wi-Fi, ouvrez l’application que vous souhaitez diffuser sur le téléviseur et appuyez sur le logo Google Cast. Le logo devrait être le même dans toutes les applications (le rectangle avec un signe Wi-Fi).

Ici, le rectangle avec le signe Wi-Fi est dans le haut de l'écran, à gauche.

Vous pouvez aussi partager tout l’écran de votre téléphone ou de votre tablette. À partir de la barre de menu d’Android (celle qui apparait lorsque l’on glisse son doigt de haut en bas), trouvez le logo Google Cast dans les différents raccourcis proposés, et sélectionnez votre téléviseur ou votre adaptateur Chromecast. Notons que son emplacement et le texte écrit (Diffusion de l’écran, Screen Cast, etc.) pourraient varier d’un modèle à l’autre.

Comment diffuser grâce à AirPlay

Sur un iPad ou un iPhone, le principe est le même: il est possible de diffuser l’écran de votre appareil mobile ou le contenu de ses applications sur un téléviseur, mais cette fois-ci, à l’aide du protocole AirPlay.

Ici, les téléviseurs compatibles sans l’ajout d’aucun adaptateur sont plus rares. Certains modèles de téléviseurs lancés cette année, comme le Samsung The Frame, intègrent toutefois directement le protocole d’Apple.

Vous aurez donc probablement besoin d’acheter un adaptateur compatible, comme la console Apple TV 4K d’Apple, vendue 229$ (il existe aussi un modèle HD moins cher, à 199$, mais l’économie réalisée ne vaut pas la baisse de performance). Il existe aussi depuis quelques mois d’autres appareils compatibles, comme des barres de son (le modèle Roku Streambar, par exemple).

Il est possible de diffuser l’écran de votre iPhone ou iPad sur un téléviseur à l’aide de la console Apple TV 4K d’Apple, vendue 229$.

Une fois l’appareil de votre choix installé, sélectionnez le bon port HDMI de votre téléviseur et reliez votre appareil mobile à votre réseau Wi-Fi. Faites apparaitre le centre de commandes en glissant votre doigt de haut en bas à partir du coin supérieur droit de votre iPhone ou de votre iPad de modèle récent. Avec un modèle plus ancien, le même menu est accessible en glissant son doigt de bas en haut. Cliquez sur l’icône AirPlay (deux rectangles imbriqués) accompagnée du texte «Recopie de l’écran» et sélectionnez votre adaptateur dans la liste proposée.

L’icône AirPlay (deux rectangles imbriqués) est accompagnée du texte «Recopie de l’écran».

L’écran de votre appareil devrait alors s’afficher sur votre téléviseur, que vous pourrez utiliser pour profiter pleinement de votre contenu, comme les Rendez-Vous Avenues.ca virtuels, par exemple!

Et les ordinateurs?

Les appareils utilisés pour diffuser du contenu d’une tablette peuvent aussi être utilisés pour diffuser du contenu provenant d’un ordinateur.

Si vous avez un adaptateur Chromecast, vous n’avez qu’à ouvrir le navigateur Chrome, cliquer sur les trois points en haut à droite de la page et sélectionner l’option «Caster…». Vous pourrez alors choisir sur quel appareil diffuser votre écran, mais aussi déterminer si vous souhaitez projeter tout le contenu de votre ordinateur, ou seulement une fenêtre du navigateur web.

Sur Mac, vous pouvez aussi utiliser le protocole AirPlay pour diffuser votre écran sur un appareil comme l’Apple TV. Vous devez alors sélectionner le logo AirPlay en haut à droite de votre écran.

Les nouveaux Mac avec Apple M1 en 10 questions

Apple a lancé la semaine dernière ses ordinateurs Mac de nouvelle génération. Ces appareils, dotés d’un processeur similaire à celui des iPhone et des iPad, marquent une transformation importante pour l’entreprise et ses utilisateurs. Voici ce que vous devez savoir avant de les acheter.

Qu’est-ce qu’Apple M1?

Apple M1 est le nom donné à la puce principale des nouveaux Mac, conçue par Apple. Il s’agit en quelque sorte de leur cerveau. L’Apple M1 est similaire aux puces que l’on retrouve dans les iPhone et les iPad. Depuis une quinzaine d’années, les Mac utilisaient plutôt les puces du fabricant Intel.

Quels Mac ont l’Apple M1?

Trois modèles de Mac ont été lancés avec les nouvelles puces d’Apple: le petit ordinateur de bureau Mac Mini, l’ordinateur portatif mince MacBook Air et la version d’entrée de gamme de l’ordinateur portatif professionnel MacBook Pro.

L’ordinateur portatif mince MacBook Air n’a même pas de ventilateur!

Quels sont les avantages des puces Apple M1?

Les nouvelles puces ont deux avantages majeurs: elles sont puissantes et elles consomment peu d’énergie. Ces avantages se traduisent de trois différentes façons dans les MacBook: ceux-ci offrent une bonne autonomie (jusqu’à 20 heures pour le MacBook Pro), ils sont silencieux (le MacBook Air n’a même pas de ventilateur) et ils sont plus puissants que leurs prédécesseurs. Dans certains cas, la différence est marquée.

Notons que puisque la puce du Mac est du même type que celle des iPhone et iPad, il est donc désormais possible d’y installer des logiciels conçus pour les téléphones et les tablettes. Vous devrez toutefois utiliser votre souris et votre clavier pour interagir avec ces dernières, puisque l’écran des Mac n’est pas tactile.

Quels sont les inconvénients des puces Apple M1?

Malheureusement, les puces Apple M1 représentent une toute nouvelle technologie, et les logiciels doivent être optimisés pour ces dernières pour leur permettre d’atteindre leur plein potentiel. Toutes les applications d’Apple ont été optimisées (Safari, Pages, etc.), mais celles des développeurs tiers le sont plus rarement.

Lorsqu’une application n’a pas été optimisée, elle doit être «traduite» par l’ordinateur. Sa vitesse diminue alors un peu, tout comme son autonomie. La plupart des applications traduites fonctionnent bien, mais il existe aussi des cas où ces logiciels sont incompatibles.

Les puces Apple M1 représentent une toute nouvelle technologie et les logiciels doivent être optimisés pour ces dernières pour leur permettre d’atteindre leur plein potentiel.

Est-ce qu’il y a beaucoup d’applications incompatibles?

Des listes existent pour vérifier la compatibilité des logiciels avec Apple M1, comme celle-ci. Pour l’instant, seuls 12 logiciels sont référencés comme ne fonctionnant pas du tout avec les nouveaux ordinateurs et aucun d’entre eux n’est réellement utilisé par le grand public.

Est-ce que toutes les applications seront un jour optimisées pour Apple M1?

Avec le temps, la plupart des logiciels fréquemment utilisés sur Mac devraient être optimisés pour Apple M1 (les suites Microsoft Office et Adobe Creative Cloud, par exemple), mais pour certains, cela pourrait prendre plus de temps que pour d’autres, surtout s’ils sont produits par de petites équipes. Les logiciels lancés il y a quelques années et qui ne sont plus développés activement ne devraient quant à eux pas être mis à jour.

Est-ce que les nouveaux Mac sont plus chers qu’avant?

Non, les nouveaux Mac lancés la semaine dernière sont tous au même prix, ou légèrement moins chers que leurs prédécesseurs.

Les nouveaux Mac sont tous au même prix, ou légèrement moins chers que leurs prédécesseurs.

Est-ce qu’il existe des PC avec des puces similaires?

Apple n’est pas la première entreprise à équiper ses ordinateurs avec une puce conçue pour les appareils mobiles. Microsoft a aussi lancé l’année dernière (et mis à jour il y a quelques mois) la Surface Pro X, équipée d’un processeur semblable à ceux que l’on retrouve dans les téléphones Android. Ici aussi, les applications doivent être optimisées pour que l’ordinateur fonctionne au maximum de sa capacité.

Vaudrait-il mieux attendre un peu avant d’acheter les nouveaux Mac?

Il est généralement recommandé d’attendre une génération ou deux avant d’adopter une nouvelle technologie, le temps que les défauts soient corrigés. Dans ce cas-ci, à moins d’être un utilisateur professionnel ayant un besoin précis (par exemple, la nécessité d’utiliser une des applications incompatibles), ça ne semble pas être le cas.

Ceux qui peuvent attendre un an ou deux avant de changer d’ordinateur ne perdront rien à le faire, mais ceux qui doivent remplacer leur modèle actuel seraient mieux de le faire avec un Apple M1 plutôt qu’avec un modèle Intel de l’année dernière.

Est-ce qu’on peut encore acheter les Mac Intel?

Apple offre encore plusieurs ordinateurs Mac avec processeurs Intel. Les tout-en-un iMac n’ont toujours pas été mis à jour, ni les Mac Pro, ni les MacBook Pro plus performants, avec des cartes graphiques dédiées.

Tous ces appareils devraient toutefois être remplacés par des modèles avec Apple M1 d’ici les deux prochaines années.

Mieux entendre la télé avec une barre de son

Les barres de son ne font pas que rehausser la qualité audio des téléviseurs: de plus en plus, elles ajustent aussi le son pour que les dialogues soient plus faciles à entendre et qu’il ne soit plus nécessaire de mettre le volume au maximum pour bien profiter du petit écran.

Pour certains cinéphiles, regarder un film à la télé demande beaucoup d’efforts: monter le volume avec la télécommande pendant les dialogues, rebaisser le son rapidement lorsqu’il y a une explosion, rater ce qui est dit ensuite par les acteurs, reculer le film, remonter le volume… Pas étonnant que de plus en plus de personnes écoutent la télé avec les sous-titres, même lorsque le contenu est diffusé dans leur langue maternelle.

Heureusement, les barres de son modernes offrent différentes technologies pour corriger la situation.

Une barre de son, ou n’importe quel système audio conçu pour la télé, devrait permettre tout d’abord de profiter d’une meilleure qualité sonore qu’avec les haut-parleurs internes de l’écran. Le volume est plus fort, la musique plus agréable et les sons mieux définis.

Mais c’est surtout grâce à la fonction d’«amélioration vocale» (le nom change d’une marque à l’autre, mais le concept est toujours le même) qu’un appareil du genre peut aider à mieux comprendre les dialogues. Celui-ci ajuste le son pour mettre de l’avant les fréquences qui sont typiquement utilisées par la voix. En un seul clic, la fonction donne l’impression que tous les autres bruits (musique, effets spéciaux, etc.) sont diminués, alors que la voix, elle, est plus forte.

L’autre fonctionnalité à surveiller est le mode nocturne, qui diminue les écarts de volume des émissions et des films à la télé. On peut donc mettre le volume un peu plus fort qu’en temps normal, puisqu’on a l’assurance qu’une explosion inattendue ne réveillera pas toute la maisonnée.

D’autres fonctionnalités qui pourraient plaire

Ceux qui recherchent une barre de son pourraient aussi apprécier d’autres technologies connexes qu’on retrouve dans certains modèles.

Certaines barres transforment par exemple votre téléviseur en télévision intelligente. En plus d’améliorer le son, ces modèles peuvent permettre d’écouter Netflix ou Prime Video, notamment.

De plus en plus de barres de son permettent aussi d’écouter de la musique sans fil, que ce soit par une connexion Bluetooth, le protocole d’Apple AirPlay (pour les propriétaires d’iPhone et d’iPad), le protocole Google Cast (pour les utilisateurs Android) ou une solution propre à cette marque, comme les barres de son Sonos.

D’autres technologies, comme Dolby Atmos, permettent finalement de profiter d’un son ambiophonique comme au cinéma. Même si la barre est placée sous la télé, on peut avoir l’impression qu’un hélicoptère est en haut de nous et qu’une voiture est derrière nous, par exemple. Le contenu compatible est toutefois encore rare.

Trois barres de son à considérer

De nombreuses barres de son permettent d’améliorer la qualité des dialogues. Voici trois modèles, pour trois budgets, qui se démarquent par leur qualité ou par leurs fonctionnalités supplémentaires.

Roku StreamBar

La StreamBar de Roku n’offre pas la meilleure qualité sonore sur le marché, mais elle dispose d’un mode pour l’amélioration de la voix, transforme une télé en télévision intelligente et est compatible avec les technologies Bluetooth et AirPlay, pour écouter de la musique avec son téléphone intelligent.

Son petit format est aussi apprécié, tout comme son prix de 189$ seulement, moins cher que la moyenne pour un appareil connecté du genre.

La StreamBar de Roku offre un bon rapport qualité-prix.

Sonos Beam

La compagnie Sonos est connue pour ses haut-parleurs qui permettent d’écouter de la musique sans fil dans toutes les pièces de sa maison. Pour le salon, l’entreprise propose aussi des barres de son, comme la Beam (499$, ou à 349$ lors du Vendredi fou), qui peut jouer autant de la musique que diffuser le son de la télé.

Détail intéressant, le son est ajusté en fonction du mode (les fonctionnalités d’amélioration vocale et nocturne n’affecteront donc pas l’écoute de musique), et l’appareil permet de diffuser le son de la télé dans toute sa maison, si on possède d’autres haut-parleurs Sonos. Elle est aussi dotée des assistants vocaux Alexa et Google Assistant, en plus d’être compatible avec AirPlay.

La Sonos Beaum peut jouer autant de la musique que diffuser le son de la télé.

Sony HT-Z9F

La Sony HT-Z9F est plus chère que les autres (900$, ou à 700$ lors du Vendredi fou), mais c’est aussi celle qui offre la meilleure amélioration vocale, selon les tests spécialisés. Son caisson des graves et sa bonne puissance devraient convenir à une très grande pièce, une aire ouverte, par exemple.

L’appareil offre notamment les technologies ambiophoniques Dolby Atmos et DTS:X, et elle permet d’écouter de la musique avec Bluetooth et Google Cast.

La barre de son Sony HT-Z29F est plus chère, mais plus performante.

Mieux comprendre la 5G

Avec le lancement du réseau de Rogers au printemps et de ceux de Bell et Telus cet été, la 5G est maintenant arrivée au Québec. Alors que les uns se demandent s’il faut s’en préoccuper, les autres se demandent s’il est temps de l’adopter. Voici ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle génération de réseaux mobiles.

Des avantages techniques importants, mais pas essentiels sur un téléphone

Les avantages de la 5G sont nombreux, et ce, tant du côté des téléphones intelligents que des futurs objets connectés, comme les voitures autonomes ou les infrastructures qui propulseront les villes intelligentes, par exemple.

À court terme, la 5G sera surtout connue pour son utilisation sur un téléphone. Ceux qui essaieront la technologie noteront tout d’abord des vitesses plus rapides. À Montréal, sur le réseau de Bell, avec un téléphone Samsung Galaxy S20 Ultra, il a été possible d’atteindre une vitesse de plus de 350 Mb/s. Ce serait suffisant pour regarder plus d’une dizaine de films en ultra haute résolution sur Internet en même temps, ou encore pour télécharger une application en quelques secondes seulement. Est-ce trop pour nos besoins? Probablement. Ceux qui doivent effectuer des vidéoconférences occasionnelles sur leur réseau mobile, et non sur une connexion Wi-Fi, risquent tout de même d’apprécier la vitesse accrue.

À Montréal, sur le réseau de Bell, avec un téléphone Samsung Galaxy S20 Ultra, il a été possible d’atteindre une vitesse de plus de 350 Mb/s. Photo: Jonas Leupe, Unsplash

La 5G a aussi d’autres avantages, comme un plus faible temps de latence (le temps qu’une information prend avant d’arriver à destination). En pratique, celle-ci va faciliter le jeux vidéo en ligne, et surtout permettre le développement d’objets connectés plus réactifs. Une voiture intelligente pourrait ainsi profiter de la faible latence pour recevoir des informations cruciales plus efficacement, comme la présence d’un accident sur la route afin de freiner doucement à l’avance plutôt que brusquement à la dernière minute.

La capacité des réseaux 5G est aussi plus grande que celle des réseaux 4G actuels, ce qui permettra par exemple d’utiliser votre cellulaire efficacement même dans un aréna plein à craquer.

Bref, tous des avantages intéressants, surtout à plus long terme, mais qui ne changeront pas votre utilisation de votre téléphone du jour au lendemain.

Des craintes pour la santé

La 5G attise aussi les craintes. Si on laisse de côté les théories conspirationnistes voulant relier la 5G à la COVID-19, plusieurs craignent le fait que la 5G utilisera dans le futur un nouveau type d’ondes, jamais utilisées dans les réseaux cellulaires.

Les futurs réseaux 5G utiliseront en effet des ondes dites millimétriques, qui permettront d’augmenter encore plus la vitesse que ce que l’on observe actuellement dans les premiers réseaux 5G, mais qui ont aussi des lacunes importantes.

Puisque les ondes millimétriques voyagent moins loin en ville que les ondes actuelles, les opérateurs devront en effet installer encore plus d’antennes. Et, puisque la technologie est nouvelle, on ignore quel sera son impact à long terme sur la santé humaine.

Pour l’instant, les chercheurs qui s’intéressent au sujet ne peuvent confirmer que ces ondes posent un risque. Mais ils ne peuvent confirmer qu’elles n’en posent pas non plus…!

Notons que la date de lancement des réseaux 5G utilisant des ondes millimétriques n’a pas encore été confirmée au Canada, mais qu’il faudra probablement attendre jusqu’en 2022 avant leur arrivée.

Comment en profiter?

Il n’y a aucune raison de se presser d’adopter la 5G. Si votre téléphone actuel répond à vos besoins, il est inutile de le changer. Si vous possédez un téléphone compatible, ou si vous devez remplacer votre modèle actuel et que vous optez pour un appareil dernier cri, accéder aux vitesses supérieures de la 5G est facile. Du moins, si vous résidez au bon endroit.

Pour l’instant, seuls les abonnés de Bell, Rogers et Telus habitant à Montréal peuvent profiter de la technologie 5G. Et même là, les réseaux ne sont pas offerts partout.

Chez Bell et Telus, le réseau est déployé dans le périmètre encadré par l’autoroute 40 au nord, la rue Papineau à l’est, le fleuve Saint-Laurent au sud et l’autoroute 15 à l’ouest. Le réseau de Rogers est pour sa part un peu plus éparpillé, avec des zones dans le centre-ville, dans Hochelaga, sur le Plateau Mont-Royal et à Pointe-Saint-Charles, notamment. Dans un cas comme dans l’autre, les zones desservies risquent de s’étendre rapidement.

Pour en profiter, il suffit de posséder un téléphone compatible. Quelques modèles 5G ont déjà été lancés au cours des derniers mois, notamment les gammes Samsung Galaxy S20 et Huawei P40. Le LG V60 ThinQ et le Motorola Edge sont aussi compatibles. Les iPhone actuels ne le sont pas, mais les prochains modèles attendus pour l’automne devraient l’être.

Un téléphone compatible devrait automatiquement se connecter à un réseau 5G si celui-ci est disponible, mais certains opérateurs demandent d’activer (gratuitement) la fonctionnalité au préalable. Notons que les opérateurs devraient exiger un supplément mensuel pour accéder au réseau 5G à partir de mars 2021, mais que les plans pourraient changer d’ici là.

Attention toutefois: en ayant accès à des vitesses rapides, les utilisateurs pourraient être tentés de faire des choses sur réseau mobile qu’ils réservaient jusqu’ici pour leur réseau Wi-Fi (comme des vidéoconférences, justement). L’accès au réseau 5G est peut-être gratuit, mais les données consommées, elles, continuent d’être payantes.

Les aînés, de plus en plus connectés

Les nouvelles technologies séduisent davantage les aînés qu’il y a 10 ans. C’est du moins ce que révèle une étude du Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO).

Depuis près de 20 ans, l’enquête NETendances sonde les Québécois afin de connaître leurs activités numériques et documenter leur adoption des nouvelles technologies. Alors que le futur de cette populaire enquête est menacé par la fermeture du CEFRIO, prévue à la fin du mois, on en a profité pour évaluer comment le fossé numérique des générations a évolué au cours de la dernière décennie.

Salaire élevé, aîné connecté

«L’utilisation d’Internet est généralement l’apanage des jeunes et surtout de ceux qui appartiennent à la Génération Y», affirmait l’enquête NETendances en 2009. Bien que l’enquête ne parlait pas de «fossé des générations», il y en avait certainement un. En effet, 92,5% des adultes de 18 à 24 ans utilisaient Internet au moins une fois par semaine… contre 36% des 65 ans et plus.

Il y a 10 ans, un pouvait parler d'un «fossé des générations» quant à l'utilisation d'Internet; ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

En 2019, ce sont maintenant 78% des 65 à 74 ans qui utilisent Internet toutes les semaines (et 71% pour les 75 ans et plus). C’est moins que la population en général (92%), mais on ne peut plus parler de fossé des générations. L’âge a encore un impact sur les activités réalisées sur Internet, surtout après 65 ans, mais celui-ci n’est plus aussi tranché qu’il y a 10 ans.

Aujourd’hui, c’est l’argent qui change la donne chez les aînés. Dans la section «Les aînés connectés au Québec» de la publication NETendances 2019, le CEFRIO indique que, en 2019, le taux d’accès quotidien à Internet chez les 65 ans et plus ne s’élève qu’à 34% pour ceux qui gagnent moins que 20 000$ par année. Une proportion qui bondit à 60% pour ceux dont le revenu annuel se situe entre 20 000$ et 39 999$ et qui atteint 82% chez ceux qui gagnent de 80 000$ à 99 999$.

À chaque génération son appareil de prédilection

La technologie a beaucoup évolué en une décennie. En 2009, les Québécois de tous les âges accédaient à Internet avec un ordinateur plus qu’avec tout autre appareil. Avec les années, la population a adopté d’autres technologies, dont le téléphone intelligent et la tablette électronique.

Si l’adoption s’est réalisée plus rapidement chez les plus jeunes au début de la dernière décennie, on observe désormais que chaque tranche d’âge a son propre profil d’utilisation des divers appareils.

TABLETTE

39% des 18 à 24 ans possèdent une tablette, mais seulement 1% d’entre eux s’en servent comme moyen principal pour accéder à Internet. Chez les 55 à 64 ans, 59% en possèdent une et 27% s’en servent comme moyen principal pour accéder à Internet. Cette proportion augmente chez les 65 à 74 ans (31%) et les 75 ans et plus (35%).

TÉLÉPHONE INTELLIGENT

Le téléphone intelligent est le moyen le plus utilisé pour accéder à Internet chez les moins de 55 ans… et le moins populaire chez les plus de 55 ans (qui préfèrent l’ordinateur portatif, suivi de la tablette).

Il sera intéressant de voir si ces habitudes varieront au cours des prochaines années, d’autant plus que l’adoption du téléphone intelligent chez les 65 ans et plus a explosé depuis 2016, passant de 26% à 46% en 4 ans.

L’adoption du téléphone intelligent chez les 65 ans et plus a explosé depuis 2016.

Un usage de plus en plus audacieux

Ce que font les Québécois sur Internet a aussi beaucoup évolué dans les 10 dernières années. En 2009, la principale activité des 65 ans et plus était – et de loin – la consultation des courriels et la recherche d’informations. Ce même groupe adopte désormais des habitudes beaucoup plus actives et variées.

En 2009, pendant que 67% des Québécois de 25 à 34 ans effectuaient des opérations bancaires sur Internet, seuls 14% des 65 ans et plus pouvaient en dire autant (et 34% des 55 ans et plus). Cette proportion a explosé en 10 ans, passant à 70% pour les 55 à 64 ans et à 59% chez les 65 à 74 ans. Les 65 à 74 ans ont aussi massivement adopté les appels vidéo (27%), rattrapant presque les 25 à 34 ans (33%).

Il existe encore des différences importantes dans certaines catégories, comme l’achat en ligne. Ces différences sont toutefois beaucoup moins marquées qu’à l’époque. En 2009, 5% des 65 ans et plus s’adonnaient au commerce électronique, contre 20% de la population dans son ensemble. En 2019, ce sont plutôt 28% des 65 ans et plus, contre 63%.

Les aînés font encore peu d'achats en ligne comparativement à l'ensemble de la population.

Ces sondages ont été réalisés en 2019, avant la pandémie de COVID-19. Vidéoconférences, achats en ligne, transactions bancaires: il y a fort à parier que de nombreux Québécois ont adopté ces usages pour la première fois au cours des derniers mois et que plusieurs conserveront leurs nouvelles habitudes.

À ce compte, une étude NETendances 2020 aurait apporté un regard éclairant sur la transformation numérique de la société québécoise après la pandémie. Espérons que quelqu’un d’autre pourra reprendre NETendances après la fermeture du CEFRIO, car il aurait été difficile de trouver un pire moment pour arrêter de prendre le pouls de la société québécoise.