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Via ferrata en raquettes dans Charlevoix

Grimper en raquettes, suivre une via ferrata et redescendre en rappel, puis en glissade au pied des Palissades: c’est le quatuor emballant que propose ce magnifique site de plein air en montagne dans la région de Charlevoix.

Le parc Les Palissades est bien connu des grimpeurs qui escaladent depuis longtemps ses parois de granit de 4 kilomètres de large sur 400 mètres de haut. Cet impressionnant massif qu’on découvre sur la route 170 à 10 kilomètres de Saint-Siméon (en direction du Saguenay–Lac-Saint-Jean) est un vrai petit paradis pour la randonnée, le camping et les amateurs de via ferrata puisqu’il abrite l’une des pionnières du genre au Québec... qui est également accessible en hiver.

Le parcours de via ferrata est aménagé à même une paroi rocheuse, sécurisé par un câble d’acier permanent. On s’y accroche à l’aide d’un harnais muni de deux gros mousquetons, tout en progressant avec ses mains et ses pieds. Voilà une excellente façon de découvrir des paysages autrefois réservés aux adeptes d’escalade tout en fournissant un effort sportif modéré.

Via ferraquette

À partir du chalet d’accueil, au pied de la montagne, on monte en raquettes par le sentier de l’Aigle. Le parcours de 2,5 km en lacet dans la forêt est plus ou moins exigeant selon la quantité de neige tombée dans la région.

La montée en raquettes. Photo: Anne Pélouas

À 250 mètres d’altitude, on n’est pas encore rendu au sommet, mais la vue est déjà splendide sur la vallée glaciaire en contrebas. La rivière Noire s’y écoule en zigzag, encadrée de montagnes et par temps clair, on aperçoit le fleuve Saint-Laurent.

À 250 mètres d'altitude, la vue est déjà splendide. Photo: Anne Pélouas

Il est temps d’enlever ses raquettes pour les fixer sur son sac à dos, de mettre son casque sur la tête et de partir pour une autre aventure, deux mousquetons en mains bien gantées pour s’accrocher au câble du «petit parcours du Faucon», voie écourtée de la via du Faucon «normale».

On progressera de la même manière, pieds sur la roche, sur de mini-marches taillées dans le roc ou d’autres en acier incrustées dans la paroi, mains s’accrochant de même aux aspérités du granit quand elles ne sont pas en train de manier les mousquetons.

La sécurité exige en effet de progresser le long du câble en ayant toujours au moins un des deux mousquetons rattachés à notre harnais de taille qui soit refermé sur ledit câble. Il faut donc sans arrêt ouvrir un mousqueton pour le bloquer plus loin sur le câble, puis faire de même avec le deuxième, ce qui n’est pas chose aisée par temps froid. La beauté de la chose, c’est qu’on peut parfois «s’asseoir» dans son harnais, mains dans les airs, pour profiter du paysage ou se reposer un peu sur une mini-plateforme naturelle.

Certains passages sur roches peuvent être enneigés ou glacés, mais jamais suffisamment pour empêcher d’avancer jusqu’au pont suspendu, dont le passage procure quelques sensations fortes au-dessus du vide, avant d’atteindre la fin du parcours sur les hauteurs.

Notre  courageuse journaliste sur le pont suspendu.

Ceux qui n’ont pas (trop) le vertige choisissent alors la descente en rappel sur corde, assurés par le guide. La technique exige un certain lâcher-prise pour se «jeter» dans le vide, les deux pieds sur la paroi verticale et les mains sur la corde pour contrôler sa descente. Les débuts sont rarement spectaculaires, mais on finit par comprendre qu’avec un peu de souplesse (mentale et physique), on peut s’éloigner de la paroi en poussant sur ses jambes et prendre un peu plus de vitesse pour progresser vers le bas, 70 mètres plus bas.

Une petite frousse avant le début de la descente en rappel.

Les deux pieds dans la neige, on admire alors l’agilité du guide, qui descend à son tour à la vitesse de l’éclair! Il est temps de remettre nos raquettes aux pieds. Un champ de neige s’étend sous nos yeux. L’occasion est trop belle pour ne pas tenter une belle glissade sur les fesses jusqu’à la lisière de la forêt, quitte à avoir un peu de mal pour se remettre ensuite sur ses pattes, dans la neige folle.

Un dernier regard sur la belle paroi et nous voilà remplis de l’allégresse du «devoir» accompli sur le court chemin du retour qui mène par la forêt jusqu’au chalet d’accueil.

Bon à savoir

  • L’activité se décline aussi en via ferraski, avec parcours un peu plus long en skis hors-piste pour grimper plus haut, accrocher ensuite ses skis à son sac à dos, suivre un court parcours de via ferrata, descendre en rappel et finir sur les skis.
  • Les sorties pour la via ferraquette se déroulent tous les samedis jusqu’à fin avril et celles pour la via ferraski, tous les dimanches jusqu’à fin avril.
  • On peut dormir sur place l’hiver, en auberge ou en chalet.

Nouveauté

L’hôtel réputé de La Malbaie, Fairmont Le Manoir Richelieu, vient tout juste d’inaugurer sur son terrain une via ferrata de 500 mètres de long sur la paroi rocheuse faisant face au fleuve Saint-Laurent. L’activité sur la via ferrata «La Charlevoix» est offerte jusqu’au 20 mars, puis à partir du 9 mai. 

Photo: Facebook Fairmont Le Manoir Richelieu

Agenda

Merci au sympathique alpiniste, grand aventurier et guide émérite François-Guy Thivierge, fondateur d’Aventurex, pour cette expérience hors du commun de via ferraquette.

C’est l’hiver… et ça bouge dans toutes les régions du Québec!

Avec l’hiver viennent les nouveautés qui vont vous permettre d’en profiter pour mettre le nez dehors dans vos régions de prédilection. Suivez la guide…

Ski de fond dans les parcs-nature de Montréal

Une nouvelle formule de cours de ski de fond est offerte aux adultes dans trois parcs-nature de Montréal. Une école de ski de fond pour jeunes de 6 à 13 ans existait déjà depuis 2016 dans quatre parcs-nature (Bois-de-Liesse, Pointe-aux-Prairies, Cap-Saint-Jacques, Île-de-la-Visitation), mais voici que dans les trois premiers, des sessions de cours de ski de fond accueilleront désormais les adolescents d’au moins 14 ans et les adultes.

L’organisme GUEPE, qui gère déjà d’autres activités dans les parcs-nature, a retenu trois thématiques pour ce sport d’hiver: l’initiation; la gestion du dénivelé; l’endurance et le perfectionnement en skis de fond. Les cours de 90 minutes s’étirent sur sept dimanches de janvier et février. Il en coûte 43$ par cours, incluant l’équipement (skis et bâtons).

Des cours de ski de fond sont offerts dans trois parcs-nature de Montréal. Photo: GUEPE

Raquette et patin dans le parc de la Jacques-Cartier

Le parc national de la Jacques-Cartier inaugure «La montagne de l’Escarpement», un sentier de raquette de 9 km aller-retour (niveau intermédiaire à difficile). Troquez ensuite les raquettes pour les patins, histoire de tester le sentier de glace du parc, une boucle rallongée à 500 mètres cet hiver.

Le sentier de glace du parc national de la Jacques-Cartier est rallongée à 500 mètres cet hiver. Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier

Canot à glace à Québec

À Québec, on propose une activité enlevante d’initiation au canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent. Attachez vos tuques et partez à l’aventure sur le Saint-Laurent en compagnie de pros de Canot à Glace Expérience et finissez la journée dans l’eau chaude au Strøm Spa Vieux-Québec.

Attachez vos tuques et partez à l’aventure sur le Saint-Laurent en compagnie de pros de Canot à Glace Expérience! Photo: Facebook Canot à glace expérience

Ski alpin à Stoneham

À la Station touristique Stoneham, les skieurs aventureux sont gâtés avec l’ajout d’une piste en sous-bois. Longue de 600 mètres, la «Pic-Bois» vient compléter une offre de 12 sous-bois sur 43 pistes de ski alpin.

À Stoneham, la «Pic-Bois» vient compléter une offre de 12 sous-bois sur 43 pistes de ski alpin. Photo: Facebook Station touristique Stoneham

Raquette au Mont-Mégantic

Dans les Cantons-de-l’Est, le parc national du Mont-Mégantic a «posé» un vieux conteneur restauré au sommet du mont Saint-Joseph, à 1045 mètres d’altitude. Le nouveau refuge est pour deux personnes seulement. On y grimpe en raquettes pour se coucher tôt et admirer le lever du soleil. 

Les randonnées à raquettes à la lueur de la lune et des flambeaux sont magiques! Photo: Facebook ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic

Raquette et ski alpin en Gaspésie

En Gaspésie, la réserve faunique des Chic-Chocs a aménagé en version hivernale ses quatre chalets au bord du lac Sainte-Anne. Une bonne option pour arpenter les sentiers de raquette ou de ski de niveaux intermédiaire et difficile qui mènent aux sommets des monts Hog’s Back et Lyall, ainsi qu’au Champ-de-Mars, paradis du ski hors-piste!

Au parc national de la Gaspésie, c’est une vraie «école de montagne» qu’on ouvre à l’intention des amateurs de ski de haute route et aux raquetteurs, qui pourront profiter de sorties guidées en secteurs sauvages.

L'Auberge de montagne des Chic-Chocs est l'un des plus beaux endroits pour s'adonner au ski hors piste! Photo: Facebook Auberge de montagne des Chic-Chocs

Course, raquette et ski de fond dans Charlevoix

Dans Charlevoix, la Virée Nordique revient cet hiver (du 13 au 16 février) avec une offre renouvelée, comprenant une course à pied sur neige, la Course du Yéti de la Vallée des glaces (10 km) dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, à faire à pied ou en raquettes de course le 16 février.

Le traditionnel marathon de ski de fond entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie a lieu le 15 février (en version de 42 km ou écourtée à 30 km en bordure du fleuve). On n’est pas obligé de faire la course, parole d’ex-participante!

Le 16, on skie ou on raquette en famille sur la voie ferrée en direction de La Malbaie ou on file au parc national des Hautes-Gorges, soit pour la Course du Yéti, soit pour la Virée dans la Vallée des glaces, pour un 15 km de ski de fond classique.

Du ski de fond sur la voie ferrée: une expérience unique! Photo: Facebook La Virée Nordique de Charlevoix

Ski de fond, raquette et repos dans les Laurentides

Dans les Laurentides, voici une institution qui renait: l’hôtel Far Hills, planté au cœur du parc régional Val-David–Val-Morin (paradis du ski de fond et de la raquette). Seul l’un des trois pavillons (le Cedar Lodge) est déjà ouvert, mais deux autres le seront plus tard en 2020.

L’hôtel Far Hills est une destination de choix pour les amoureux de plein air hivernal. Photo: Facebook Hôtel Far Hills

Ski hors-piste au Massif du Sud

Dans Chaudière-Appalaches, la station touristique Massif du Sud inaugure cet hiver un sentier de traverse par les sommets entre deux zones de ski hors-piste: celle de l’Enclave et celle de la Vieille Forêt.

 Du beau ski hors-piste vous attend au Massif du Sud. Photo: Facebook
Station touristique Massif du Sud

Plein air et hébergement insolite à Saint-Sylvestre

Au Domaine du Radar, à Saint-Sylvestre, on pratique luge alpine, raquette et ski hors-piste, mais on peut désormais faire dodo dans dix Coolbox, nouveau concept d’hébergement insolite dans des conteneurs transformés.

Le Coolbox est un nouveau concept d’hébergement insolite dans des conteneurs transformés. Photo: Facebook Domaine Du Radar

Luge alpine à Shawinigan

En Mauricie, une autre belle piste de luge alpine se trouve à la station Vallée du Parc, à Shawinigan, qui sera désormais éclairée et ouverte en soirée. Des forfaits avec fondue et/ou hébergement en refuge sont aussi disponibles. La station de ski alpin a également 11,5 km de sentiers de raquette.

À essayer: la luge nocturne! Photo: Facebook Vallée du Parc

Kayak de glace au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, OrganisAction et Fjord en kayak s’unissent pour proposer des sorties guidées en kayak de glace, au départ de L’Anse-Saint-Jean, lorsque le fjord commence à dégeler. Une expérience hors du commun!

Photo: Facebook Fjord en Kayak

Patinage et raquette en Outaouais

La patinoire du canal Rideau fête ses 50 ans! À vos patins sur 7,8 km (aller).

La patinoire du canal Rideau fête ses 50 ans! Photo: Facebook Commission de la capitale nationale

Le parc des Chutes Coulonge a par ailleurs ouvert ses sentiers à la raquette et propose un hébergement hivernal en yourte.

Des navettes pour la nature!

L’entreprise Navette Nature s’est associée à la SEPAQ pour transporter des skieurs, raquetteurs ou contemplatifs des beautés de la neige de Montréal vers cinq parcs nationaux (Yamaska, Oka, Mont-Saint-Bruno, Mont-Orford et Îles-de-Boucherville). Les minibus sont en service chaque week-end de janvier à mars ainsi que durant la semaine de relâche.

Navette Nature offre un service de transport de Montréal vers cinq parcs nationaux. Photo: Facebook La Navette Nature

De Montréal, on peut aussi monter à bord de L’Express du Nord, un service de bus express (en projet-pilote) vers les stations de ski de Saint-Sauveur et Mont-Tremblant. Il fonctionnera jusqu’en avril, les vendredis, samedis, dimanches.

À Québec, c’est l’entreprise Quatre-Natures qui fait la navette – tous les jours, sur réservation – en direction du parc national de la Jacques-Cartier.

Ça bouge en novembre!

Novembre n’est pas le meilleur mois pour mettre le nez dehors, mais bien habillé, on peut encore trouver plaisir à randonner, faire du vélo, du canot… ou de la planche à pagaie!

Novembre est un mois difficile à vivre au Québec, y compris pour les passionnés de plein air. C’est un entre-deux saisons où l’on passe plus de temps à nettoyer et remiser canots, kayaks, bottes de randonnée, vélos et tentes qu’à courir dans les bois ou glisser sur l’eau. On en profite aussi pour vérifier son matériel hivernal: skis de fond, skis alpins, raquettes, patins, crampons à glace... Rien de pire, en effet, que de s’apercevoir au moment de partir pour la première fois en ski de fond qu’on n’a pas nettoyé sa «base» ou que nos bottes de raquettes qui ont passé plus de six mois au sec ont la semelle qui a justement trop séché et devient inutilisable.

Rêver

Novembre est aussi un mois pour acheter ses abonnements de ski alpin, trouver les meilleurs tarifs, «magasiner» de nouveaux skis ou des vêtements d’hiver. On peut aussi rêver: par exemple, pour les amateurs de plaisirs aquatiques, en visitant la Foire de la voile qui se tient le 9 novembre au Palais des congrès de Montréal. Expo, conférences, bazar de matériel de voile sont au programme. On peut notamment y rencontrer Nathalie Deraspe, ambassadrice de l’événement, qui vient de publier La fille à bord, un livre dans lequel elle raconte comment elle a fait 20 000 km à la voile en faisant uniquement du «bateau-stop» à travers le monde, c’est-à-dire en négociant sur les quais un embarquement comme coéquipière sur des voiliers. Un livre inspirant!

Dans ce livre inspirant, l'auteure raconte comment elle a fait 20 000 km à la voile en faisant uniquement du «bateau-stop» à travers le monde.

Trois activités sympas

Une exposition de nids d’oiseaux

Randonnez! C’est d’ailleurs encore hautement recommandé dans plusieurs parcs de la Montérégie, dont celui du Mont-Saint-Bruno. On peut faire arrêt au salon de thé Le Vieux-Moulin, au cœur du parc, pour se réchauffer et admirer du 13 au 25 novembre une originale exposition de nids d’oiseaux.

Photo: Facebook Parc national du Mont-Saint-Bruno

Des rencontres astronomiques

Après une sortie à pied ou en vélo de montagne dans les Laurentides, allez percer les mystères du cosmos tous les samedis soir de novembre au Domaine Saint-Bernard, à Tremblant. La lune et les autres planètes sont au rendez-vous de ces rencontres «astronomiques».

Des rencontres astronomiques sont organisées tous les samedis soir de novembre au Domaine Saint-Bernard, à Tremblant. Photo: Facebook Domaine Saint-Bernard

Observation de la faune

Bien que la plupart des oiseaux migrateurs nous aient déjà quittés, il reste encore des outardes et des canards qui jouent les retardataires. On peut les voir en s’approchant des plans d’eau. Castors, renards et cervidés semblent aussi plus visibles. L’automne est connu pour être la période de rut pour les cervidés. Vous n’assisterez peut-être pas à un combat de mâles à coups de panaches, mais il y a de bonnes chances de voir des orignaux au parc national de la Jacques-Cartier, dans la région de Québec. Pour les cerfs de Virginie, la Sépaq suggère deux sorties près de Montréal: les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et d’Oka. Meilleurs moments d’observation: «en matinée ou en fin de journée, en vélo ou à pied».

Pour observer les cerfs de Virginie, la Sépaq suggère les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et d’Oka. Photo: Facebook Parc national des Îles-de-Boucherville

Prêts pour le ski?

Croyez-le ou non, certaines stations de ski alpin sont déjà ouvertes. Par contre, pour en profiter, si vous êtes un mordu parmi les mordus, il vous faudra traverser la frontière américaine. Le site Zone Ski annonce en effet que la station de Killington, au Vermont, a ouvert le 3 novembre dernier.

La station de Killington, au Vermont, a ouvert le 3 novembre dernier. Photo: Facebook Killington Resort

Au Québec, certaines se préparent d’arrache-pied en prévision d’une ouverture de pistes imminente. On parle du 16 novembre pour le Mont-Édouard, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, du 22 novembre pour Tremblant et du 23 novembre pour Ski Chantecler dans les Laurentides.

La date du 30 novembre est toutefois la cible visée par de nombreuses stations, comme le Massif dans Charlevoix, le Mont-Sainte-Anne dans la région de Québec ou le Mont-Garceau dans Lanaudière. En tout état de cause, considérez qu’à mi-décembre, vous pourrez chausser vos skis alpins presque partout au Québec.

Pour le ski de fond, il faudra attendre un peu dans le sud du Québec, mais plusieurs régions comme l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie ont déjà reçu de belles bordées de neige. Ceux qui ne peuvent pas attendre ont déjà pris la route depuis le 25 octobre de la Forêt Montmorency, dans la région de Québec, où une piste de 2,5 km a été ouverte avec de la neige conservée de l’an passé.

Une piste de ski de fond de 2,5 km a été ouverte avec de la neige conservée de l’an passé à la Forêt Montmorency, dans la région de Québec. Photo: Facebook Forêt Montmorency - site officiel

Initiation à la météo

Une idée pour ne pas manquer une «belle» tempête cet hiver et mieux gérer vos sorties hivernales? Suivez un «cours d’initiation à la météo hivernale au Québec» sous la bannière de Zone Ski Hors-Piste. La formation est donnée le 30 novembre à Sainte-Agathe-des-Monts par l’enseignant Éric Chatigny qui, diplôme en poche de l’Université McGill, gère le site Internet Météo Laurentides.

Bon mois de novembre en plein air!

Encore un peu de neige?

Avis aux amateurs! Le printemps est là, mais la neige est encore présente dans la plupart des régions du Québec. Les dernières bordées ont encore épaissi les beaux tapis blancs qui ont recouvert de nombreuses pistes de ski alpin, de ski de fond et de raquette tout au long de l’hiver. Profitons des températures plus douces pour faire des activités en plein air!

Avril en ski de fond et raquette 

Conditions printanières? Les raquettes demeurent nécessaires pour aller marcher sur bien des pistes, même aux portes de Montréal et Québec, pour quelques bonnes semaines encore. Et pour le ski de fond, les choix sont tout aussi variés.

Dans les Laurentides

Les pistes de ski de fond et de raquette du Club Viking, de Morin-Heights, de Mont-Tremblant, de L’Interval et du parc régional de la Montagne du Diable ont reçu tellement de neige – plus de quatre mètres pour certaines – qu’elles sont encore très accessibles.

Photo: Facebook Parc régional Montagne du Diable

Dans la région de Québec

Le Camp Mercier ferme le 7 avril. Comme chaque année, il mène le bal des stations de ski et de raquette ayant la plus belle neige tardive. Pas étonnant que les Boutiques Courir y organisent leur dernière sortie de groupe en ski de fond et raquette le 31 mars, avec transport en bus inclus depuis Longueuil.

Les Sentiers de l’Estrie pratiquent plutôt le covoiturage pour leurs sorties printanières de groupe en raquette (ou bottes et crampons selon les conditions). Il en reste deux au programme: le 3 avril, avec la boucle du mont Mégantic dans le parc national du mont Mégantic, et le 15 avril au mont Hereford, une belle montagne sauvage.

La palme de la longévité saisonnière revient toutefois au parc national de la Gaspésie, qui reste ouvert jusqu’au 30 avril. Pour la longue randonnée en ski de fond, comme pour les balades à la journée en ski ou en raquette, c’est le paradis au cœur des montagnes! Les offres d’hébergement sont variées: du refuge au chalet, en passant par le Gîte du Mont-Albert.

Photo: Facebook Les Sentiers de l'Estrie Inc.

Avril en ski alpin

On a battu tous les records de précipitations neigeuses cet hiver, ce qui permet de skier dans d’excellentes conditions et pour quelques semaines encore dans plusieurs régions du Québec et au Vermont!

Pour les conditions de neige, vérifiez sur le site de chaque station ou sur celui de Maneige.

Quelques échéances de fermeture tardive:

  • 14 avril: Stoneham
  • 20 avril: Massif de Charlevoix
  • 21 avril: Station touristique Massif du Sud
  • 22 avril: Mont-Sainte-Anne
  • 22 avril: Station Mont-Tremblant
  • 5 mai: Mont Sutton

Le top 10 des stations «les plus enneigées» cet hiver (donc, là où il reste le plus de neige en avril):

  1. Centre de ski du Mont-Édouard (Saguenay–Lac-Saint-Jean): 6,79 mètres
  2. Station Le Valinouët (Saguenay–Lac-Saint-Jean): 6,78 mètres
  3. Station touristique Massif du Sud (Chaudière-Appalaches): 6,73 mètres
  4. Mont-Sainte-Anne (région de Québec): 6,08 mètres
  5. Massif de Charlevoix (Charlevoix): 6 mètres
  6. Mont Grand-Fonds (Charlevoix): 5,82 mètres
  7. Station Mont-Tremblant (Laurentides): 5,72 mètres
  8. Parc régional Val d’Irène (Gaspésie): 5,57 mètres
  9. Mont Sutton (Cantons-de-l’Est): 5,47 mètres
  10. Mont-Orford (Cantons-de-l’Est): 5,18 mètres

Chez nos voisins du Vermont

Les grandes stations de ski alpin (qui ont aussi des pistes de ski de fond et de raquette à proximité) ont eu leur lot de chutes de neige, tôt et tard en saison. Ainsi, tout est ouvert encore, notamment à Jay Peak, Sugarbush, Stowe, Smugglers’ Notch.

À la station de Sugarbush, par exemple, on me signale «deux pieds supplémentaires de neige le week-end dernier» et «cinq à six semaines de ski encore, au moins jusqu’à début mai»!

Photo: Facebook Sugarbush Resort

Escalade ou kayak de glace?

Samedi 30 mars, dernière chance pour s’initier à l’escalade de glace avec des pros. Une belle paroi gelée, deux piolets, des crampons et un guide d’Aventurex pour une sortie enlevante à Saint-Alban, dans Portneuf. Réservations par téléphone au 418 647-4422.

Autre belle sortie pour les amoureux du Saint-Laurent: le «kayak hivernal-printanier» ou comment aller pagayer sur le fleuve, à la hauteur de Cap-à-l’Aigle, dans Charlevoix, au beau milieu des blocs de glace mouvants. Jusqu’au 20 avril, tous les samedis et dimanches, l’entreprise de kayak de mer Katabatik organise des sorties guidées très sécuritaires le long de la côte. Une occasion unique d’être sur l’eau si tôt, d’approcher de petits icebergs, d’admirer des colonnes de glace sur les falaises, de voir des kakaouis voler et peut-être des phoques dans l’eau.

Photo: Facebook Katabatik - Aventure dans Charlevoix

Randonnée, vélo et ski à Lyon et dans les Alpes françaises

Le printemps est l’une des plus belles saisons pour visiter la France. Il ne fait ni trop chaud ni trop froid pour arpenter une ville comme Lyon, et les Alpes – où le ski alpin est encore excellent en avril – sont à moins de deux heures de route.

«En avril, ne te découvre pas d’un fil», dit l’adage… Sauf qu’il est bien agréable d’enlever quelques couches pour profiter des belles journées ensoleillées! Et encore plus si l’on voyage en France au printemps. Mi-février, à Lyon, on déjeunait déjà sur les terrasses les jours de beau temps et sur les pistes de ski en Savoie!

Lyon est une ville facile d’accès, avec des vols directs toute l’année depuis Montréal et un TGV depuis Paris. Tout est parfaitement organisé ensuite pour rejoindre les différentes stations de ski des Alpes, en Savoie et en Haute-Savoie, par le train ou en bus, depuis la gare ou l’aéroport de Lyon. Pas besoin, donc, de louer une auto. Surtout qu’à Lyon, on se déplace aisément à pied, à vélo ou en transport en commun.

Vue sur Lyon depuis la Saône. Photo: Deposit

À pied entre Rhône, Saône et collines

La géographie particulière de Lyon, où se rencontrent deux fleuves, le Rhône et la Saône, en a fait un site d’intérêt stratégique dès l’Antiquité.

Leurs deux rives offrent de belles occasions de balades à pied. Les berges du Rhône sont les plus fréquentées par les promeneurs, notamment à hauteur du Vieux-Lyon, attirés qu’ils sont par un marché quotidien, des bouquinistes et des artisans.

Plein nord, le Parc de la Tête d’Or couvre 150 hectares, ce qui en fait l’un des plus grands parcs urbains d’Europe. Sillonné d’allées, il abrite autour d’un grand lac des prairies, des arbres centenaires, un jardin botanique et trois roseraies. Lyon fut au 19e siècle renommée mondialement pour la production de roses. Mais pour les voir à leur meilleur, mieux vaut attendre fin mai-début juin.

Plein sud, le parc des Berges du Rhône permet de rester au plus près du fleuve avant de rejoindre le parc de Gerland. On y court ou on y flâne dans un jardin bordé de canaux; on visite la Maison des fleurs… et on revient de nuit visiter le «jardin chromatique», avec mise en lumière de la végétation et installation sonore.

Confluence

La Presqu’île, entre Saône et Rhône, est un autre site majeur du centre-ville de Lyon à explorer à pied, du moins dans sa partie sud.

L’ancien quartier industriel, baptisé «Confluence», a été entièrement transformé dans les années 2000 avec des architectures avant-gardistes, des façades aux couleurs vives, un joli bassin d’eau et le Musée des Confluences.

Mêlant immeubles résidentiels et bureaux, restaurants et cafés, musée et vieux bâtiments reconvertis en lieux culturels, le quartier se visite via une sympathique promenade piétonne en bordure de Saône.

Pour se délier un peu plus les jambes et augmenter son rythme cardiaque, rien de tel que de gravir à pied la colline de Fourvière, surtout après un lunch consistant dans un «bouchon lyonnais», restaurant-bistro typique de la ville. Un funiculaire y monte, mais pourquoi ne pas plutôt le prendre pour la descente?

De grands escaliers permettent de s’élever au-dessus du Vieux-Lyon, puis de traverser le site des théâtres gallo-romains, qui rappelle que Lyon fut la capitale des Gaules dans l’Antiquité. Un peu plus haut encore, on rejoint la basilique Notre-Dame-de-Fourvière, joyau religieux dominant la ville.

Promenade dans les traboules

C’est à pied encore que se découvrent les fameuses «traboules» lyonnaises. Ces passages entre deux rues se cachent derrière de lourdes portes, car ils donnent accès à des maisons encastrées entre deux rues. Normalement privés, ils sont tout de même ouverts au public dans la journée. Des cours intérieures, des galeries de pierre, voire des jardins se dévoilent ainsi dans le Vieux-Lyon.

Sur les pentes de la colline de la Croix-Rousse, une série de traboules permet de descendre jusqu’à la Saône, où les négociants embarquaient jadis la soie tissée par les canuts sur les hauteurs. L’idéal pour ne pas se perdre à pied dans ce dédale de traboules est de participer à l’une des nombreuses visites guidées spécialisées organisées dans le Vieux-Lyon et sur la Croix-Rousse.

Les traboules du Vieux-Lyon. Photo: Anne Pélouas

À vélo sur les rives ou les collines

Lyon est traversée par la ViaRhôna, un parcours cyclable de plus de 800 kilomètres partant du lac Léman, en Suisse, pour filer jusqu’à la Méditerranée. Les amateurs de cyclotourisme y trouveront donc une halte de choix. Pour les autres, Lyon a son système de vélos en libre-service, mais compte aussi plusieurs entreprises de location.

Pour une balade urbaine et bucolique, optez pour les cinq kilomètres de la piste cyclable allant de la Cité Internationale, près du Parc de la Tête d’Or, au parc de Gerland. Traversez ensuite sur la presqu’île pour faire le tour du quartier de la Confluence.

Les plus enthousiastes peuvent s’attaquer aux collines de Fourvière et de la Croix-Rousse, mais on peut aussi les grimper plus facilement en vélo électrique. En plus d’en louer, ComhiC propose un parcours guidé des deux collines qui allie parfaitement sport et culture. Rien de mieux pour s’instruire tout en pédalant!

Photo: Anne Pélouas

Les Alpes en skis

Avant ou après Lyon, on rejoint les Alpes. L’été, la Savoie et la Haute-Savoie sont le paradis de la randonnée pédestre, mais jusqu’à fin avril-début mai, c’est celui du ski de printemps. Cette période est la moins chère pour les séjours d’une semaine en tout-inclus, par exemple avec le Club Med, ou en presque tout-inclus avec des voyagistes québécois comme Voyages Gendron et Sportvac.

De Lyon, j’ai moi-même rejoint le petit village de Brides-les-Bains, au pied du domaine skiable des Trois-Vallées, pour une semaine de vacances. De l’aéroport de Lyon, le bus vous transporte au cœur du village de montagne, à deux pas d’un hôtel familial et à moins de 100 mètres de la télécabine Olympe.

Chaque matin, on quitte la vallée pour 20 minutes de montée jusqu’à la station de Méribel, propice à admirer le paysage. Puis on a toute la journée pour skier dans un vrai «paysage» de hautes montagnes, avec un choix impressionnant de pistes de différents calibres. Près de 350 au total couvrent le territoire des Trois-Vallées, séparées par des cols qu’on franchit allègrement en télésiège ou en télécabine pour passer de l’une à l’autre et aller explorer un autre secteur du domaine skiable. Les Trois-Vallées regroupent sept stations de ski, dont Val Thorens, Courchevel et Méribel, et comptent 155 remontées mécaniques.

Photo: Anne Pélouas

On n’a pas le temps de s’ennuyer, ni sur une piste, ni sur une terrasse haut perchée en sirotant un vin chaud ou en mangeant une spécialité savoyarde tout en admirant le glacier du Bouchet, le col de la Chambre ou l’aiguille du Fruit.

En peu de temps, on se familiarise avec la carte des pistes pour prendre les bonnes remontées et arriver où l’on veut pour dévaler les pentes. Pour atteindre ainsi le sommet des Trois-Vallées, à 3 250 mètres, coté Val Thorens, il en aura fallu des sauts de puce en remontées mécaniques et descentes pour prendre la suivante, mais quel bonheur de dominer ensuite ce formidable terrain de jeux d’hiver avant de redescendre en skis dans la plus belle des neiges!

Chaque soir, on décompresse le corps dans le cocon de la télécabine avant de rentrer au bercail, dans la vallée, à 600 mètres d’altitude seulement. Un bon repas, une bonne nuit de sommeil et on sera de nouveau d’attaque le lendemain pour repartir sur les hauteurs des Alpes!

Que du bonheur à skier dans les hauteurs des Alpes au printemps! Photo: Anne Pélouas