Archives du mot-clé ski

Nouveautés plein air pour l’hiver

L’hiver est de retour, et avec lui vient la promesse de belles activités à vivre en plein air. Tour d’horizon des nouveautés à garder en tête quand vient le temps de choisir où aller et quoi faire en extérieur. 

On ne manque pas d’idées en région, dans les parcs comme dans les entreprises spécialisées en plein air, pour nous inciter à profiter de l’hiver, à faire du ski de fond, de la raquette, du fatbike, du ski alpin, de la randonnée alpine, voire du camping! Suivez le guide, région par région, avec quelques idées d’hébergements.

Abitibi-Témiscamingue

Bas-Saint-Laurent 

Parc du Mont-Saint-Mathieu, à Saint-Mathieu-de-Rioux. Photo: Facebook Parc du Mont-Saint-Mathieu

Cantons-de-l’Est

  • Retour de la carte L’Est Go, qui permet d’obtenir des billets à prix réduit aux stations de ski alpin de Bromont, Sutton, Orford et Owl’s Head.
  • Raquette/Ski de fond et raclette: sortie-forfait pleine lune du Parc des Sommets, à Bromont, les 6 janvier, 4 février et 7 mars.
  • Raquette au sommet du mont Brome, avec nouveau belvédère, à Bromont.
  • Fatbike au Véloparc Hartley et au parc national de la Yamaska (par exemple pour faire le Grand-Tour du réservoir Choinière).
  • Raquette au mont Foster, à Bolton-Ouest, avec nouveau réseau de sentiers pédestres en accès gratuit.
  • Raquette sur les nouveaux sentiers du parc du Mont-Bellevue à Sherbrooke.
  • Camping d’hiver au Pura Vida Lodge & Sup, à Saint-François-Xavier-de-Brampton, du 21 décembre au 21 mars. Avec toilettes et douches chaudes à proximité.
Camping d’hiver au Pura Vida Lodge & Sup, à Saint-François-Xavier-de-Brampton. Photo: Facebook Pura Vida Lodge & Sup

Centre-du-Québec

Microchalet au Parc régional de la rivière Gentilly. Photo: Facebook Parc régional de la rivière Gentilly

Charlevoix

  • Camping d’hiver chez Tendaro, camping de Saint-Fidèle offrant des emplacements pour tentes et petits VR, du 7 janvier au 19 mars, avec abri pour la table et toiles rétractables pour tentes. Sur place, aussi, des abris chauffés Pilkos pour un peu plus de confort. Ski de fond, raquette, ski alpin, traîneau à chiens dans la région.
  • Canot à glace: sorties guidées avec Les Traverseux – Espace patrimoine canot à glace, à L’Isle-aux-Coudres, avec visite du musée en prime.
  • Traîneau à chiens et ski-joring avec Bosco Charlevoix, à Saint-Siméon.
Traîneau à chiens avec Bosco Charlevoix à Saint-Siméon. Photo: Facebook Bosco Charlevoix

Chaudière-Appalaches

  • Randonnée alpine dans le secteur de la Grande Coulée, dans le Parc des Appalaches: nouvelles pistes de descente. À faire aussi: raquette, fatbike, trottinette des neiges, ski de fond et traîneau à chiens.
  • Raquette, ski de fond et fatbike sur les Sentiers de l’inconnu, à Notre-Dame-du-Rosaire.
Ski de fond sur les Sentiers de l’inconnu, à Notre-Dame-du-Rosaire. Photo: Facebook Sentiers de l'Inconnu Centre-Plein-Air

Côte-Nord

  • Escalade de glace avec tyrolienne et pont népalais au-dessus de la baie de Saint-Pancrace avec Attitude Nordique, à Sept-Îles.
  • Raquette à Fermont avec Aventure 52ème parallèle (tél.: 418 293-3331).
  • Raquette et rando: nouveau site web des Sentiers de la côte répertoriant, avec cartes, une foule de sentiers nord-côtiers.
À découvrir en raquette ou en rando: les Sentiers de la côte. Photo: Facebook Les Sentiers de la Côte

Gaspésie

  • Ski de fond-raquette. Du 5 au 11 mars, grand retour hivernal de la Traversée de la Gaspésie (TDLG): circuit en raquettes ou skis de fond sur la belle neige de la péninsule gaspésienne.
  • Randonnée alpine avec nouveau couloir de descente en skis dans la région de Percé. Sortie guidée d’initiation avec le Camp de base Gaspésie, à Percé. Hébergement sur place; escalade de glace et ski-raquette à proximité.
  • Camping d’hiver et ski hors-piste à Mont-Louis, en Haute-Gaspésie. Secteur de descente avec camping possible avec Le Couloir, entreprise de Murdochville spécialisée en ski hors-piste.
  • Hébergement en minimaisons sur roues de Griffon Aventure au Camping Cap-des-Rosiers dans le parc national Forillon. Raquette et ski de fond pour s’y rendre en autonomie, puis profiter d’un beau parcours dans le parc.
  • Hébergement en «dômes» tout confort au Domaine Renard, sur les hauteurs de Percé. Premier hiver pour cette formule de prêt-à-camper-glamping.
Ski hors-piste avec Le Couloir, entreprise de Murdochville spécialisée en ski hors-piste. Photo: Facebook Le Couloir

Lanaudière

  • Randonnées guidées en raquettes avec BBQ, tapas, atelier culinaire de produits forestiers, menu cabane à sucre. Abbaye de Val Notre-Dame, à Saint-Jean-de-Matha.
  • Fatbikes électriques en location avec Vélo-Électro, à Saint-Michel-des-Saints, à proximité du lac Taureau.

Laurentides

  • Ski de fond et raquette au Parc régional de la Montagne du Diable (Ferme-Neuve), avec nouvel accès à une tour d’observation de 21 mètres de haut. Fatbike aussi sur place.
  • Hébergement: refuges rénovés au Parc régional de la Forêt Ouareau.
  • Marche sur le Sentier des cimes, rue de la Pisciculture, à Mont-Blanc (anciennement Saint-Faustin–Lac-Carré). Premier hiver pour ce formidable parcours pédestre de près d’un kilomètre sur une passerelle de bois conduisant au sommet d’une tour panoramique. Sur place aussi: raquette ou marche sur neige dans la forêt.
Raquette au Parc régional de la Montagne du Diable (Ferme-Neuve). Photo: Nicolas Aubry, Facebook Parc régional Montagne du Diable

Mauricie

  • À découvrir dans la vallée de Rocanigan, sur le chemin de Sainte-Flore (Shawinigan), 21 boucles de sentiers balisés. Trottinette des neiges et patin sur place, ainsi que location de raquettes, crampons, trottinettes des neiges.
  • Hébergement en microrefuges chez Nature Nature, à Saint-Jean-des-Piles, près de l’entrée du parc national de la Mauricie. Chalet aussi disponible en hiver. 
Microrefuge chez Nature Nature, à Saint-Jean-des-Piles. Photo: Facebook Nature Nature

Montérégie

  • Parcours dans les arbres: expérience nocturne illuminée tous les week-ends jusqu’à la mi-avril avec Upla, au mont Saint-Grégoire. Activité ludique offerte aussi de jour.
  • Fatbike électrique au parc national du Mont-Saint-Bruno.

Outaouais

  • Sorties guidées en raquettes à la journée ou plus dans la forêt Davidson avec Aventure Élianthe dans la région du Pontiac.
  • Fatbikes et raquettes en location ou sorties guidées avec Le Harfang, près de Gatineau.
  • Hébergement en Chalets Prunella, à Ladysmith. Ski de fond, raquette et patin à proximité.
  • Traîneau à chiens. Expédition de 24 heures avec Escapade Huskimo, à Otter Lake, dans la région du Pontiac. Lodge et raquette aussi sur place.
Fatbikes en location ou sorties guidées avec Le Harfang, près de Gatineau. Photo: Facebook Le Harfang - Fat bike & Raquettes

Québec (région)

  • Raquette sur le sentier Mestachibo (partie du Sentier national du Québec, entre Saint-Ferréol-les-Neiges et Saint-Tite-des-Caps). Nouvel escalier d’accès au sentier de la chute Jean-Larose.
  • Ski de fond à Stoneham sur le terrain de golf. Les sentiers sont entretenus par une coopérative (en partie soutenue financièrement par la microbrasserie La Souche) et ses bénévoles.
  • Ski hors-piste à la Vallée Bras-du-Nord (Saint-Raymond-de-Portneuf). Nouvelles sorties guidées «spontanées» (à moins de 48 heures d’avis, pour profiter des meilleures conditions de neige), avec Aventure Éco Plein Air, de janvier à fin mars-début avril. Sur place aussi: raquette, fatbike et ski-raquette.
  • Escalade de glace au parc de la Chute-Montmorency avec Aventurex, du vendredi au dimanche, du 6 janvier au 12 mars 2023. 
Escalade de glace au parc de la Chute-Montmorency avec Aventurex. Photo: Facebook AventureX

Saguenay–Lac-Saint-Jean

  • Ski de fond nordique et camping d’hiver. Aventure Rose-des-Vents organise des sorties guidées en ski de fond hors-piste (avec location d’équipements) et d’initiation au camping d’hiver. Hébergement sur place, à l’auberge de jeunesse de Sainte-Rose-du-Nord, en chambre, dortoir ou yourte. Pêche blanche aussi possible.
  • Hébergement: nouveaux dômes Kamook au Imago Village, près de la station de ski alpin Le Valinouët et de plusieurs sentiers de raquette et fatbike; yourtes au Domaine L’Orée des bois, à Notre-Dame-de-Lorette, avec sentiers de raquette sur place.   
Yourtes au Domaine L’Orée des bois, à Notre-Dame-de-Lorette. Photo: Facebook Domaine L'Oree des Bois

La Navette Nature est de retour

Bravo à l’équipe de la Navette Nature, un service de transport collectif qui revient en force cet hiver avec 12 destinations plein air maintenant accessibles aux sportifs sans voiture depuis Montréal et vers six régions.

En autobus scolaire ou bus plus confortable, selon la distance, vous pourrez rejoindre facilement et sans souci les pistes de ski et de raquette des parcs nationaux du Mont-Tremblant et d’Oka (Laurentides), du Mont-Orford et du Mont-Mégantic (Cantons-de-l’Est), de la Yamaska (Montérégie), celles des parcs régionaux du Mont-Ham (Cantons-de-l’Est) et de Val-David–Val-Morin (Laurentides), du parc national de la Mauricie (Mauricie) et du parc de l’île Saint-Bernard (Montérégie). Les dates des navettes sont affichées sur le site.

À surveiller: l’arrivée prochaine de transports gratuits vers trois parcs-nature de l’île de Montréal, grâce à un partenariat avec la Ville. 

Photo: Facebook La Navette Nature

Nouvelles de la Sépaq

  • Retour dans tout le réseau de la Sépaq au «partage» des refuges en version communautaire et non plus par unité familiale, comme adopté pendant la pandémie.
  • Ouverture depuis la mi-novembre des réservations pour les emplacements de camping et les unités de prêt-à-camper de tous les parcs nationaux et centres touristiques pour la saison 2023.

Nouveautés de l’Association des stations de ski du Québec

  • Retour de Ski Passe-Partout, en vente exclusive sur maneige.ski: 49,99$ + taxes, pour cinq rabais (25% ou 30%) dans autant de stations de ski membres de l’association, jusqu’à épuisement des stocks. La passe donne droit à une mise au point gratuite de skis chez Sports Experts. Les fonds récoltés servent à financer des activités d’initiation gratuites au ski alpin et à la planche à neige pour les jeunes.
  • Forfait Ma première fois relancé en grand cet hiver: 35 stations participent à ce forfait qui permet de découvrir le ski alpin à tout âge et à prix modique. Pour 29,95$, il offre une leçon de ski ou de planche en groupe, la location de l’équipement (skis, planche, casque, bottes) et l’accès à la zone d’apprentissage pour deux heures, et deux fois. De quoi attraper la piqûre! En vente à partir de début décembre.
  • Plusieurs stations de ski ont procédé pour cette saison à une amélioration notable de leur système d’enneigement artificiel, de façon à offrir une expérience de ski de qualité plus tôt et plus tard en hiver: Parc du Mont-Saint-Mathieu (Bas-Saint-Laurent), Mont-Orford, mont Sutton, Owl’s Head et Bromont, montagne d’expériences (Cantons-de-l’Est), Gleason (Centre-du-Québec), Mont Rigaud (Montérégie), Ski Garceau (Lanaudière), Belle Neige, Sommet Saint-Sauveur, Sommet Gabriel et Sommet Morin-Heights (Laurentides), Camp Fortune (Outaouais).
  • Plusieurs stations ont opté récemment pour un système RFID (radio-identification des skieurs) pour simplifier l’accès aux remontées mécaniques: Mont-Orford, Massif du Sud (en développement).
  • Des stations continuent de développer leur territoire (notamment Bromont et Tremblant), tandis que d’autres ont de nouvelles infrastructures d’accueil ou d’après-ski: Ski Garceau, Mont Blanc, Ski Saint-Bruno, Camp Fortune, Le Valinouët.
  • Anniversaires: le Mont Grand-Fonds (Charlevoix) célèbre son 50e anniversaire en 2023, le Petit Chamonix (Gaspésie) et Belle Neige (Laurentides), leurs 60 ans.
  • Nouvelles pistes et remontées mécaniques: la Station Val d’Irène (Gaspésie) ouvre deux pistes doubles noires; Belle Neige et Sommet Gabriel (Laurentides) ont une nouvelle remontée mécanique.
  • Sur le web: Tremblant a une nouvelle application web et Le Valinouët (Saguenay–Lac-Saint-Jean) revampe son site web.
  • Mont Rigaud (Montérégie) a recouvert son tapis magique d’un dôme pour monter à l’abri des intempéries.
Photo: Facebook Association des stations de ski du Québec - ASSQ - maneige

Agenda d’événements

  • Tous les week-ends du 8 janvier au 6 mars 2023: Rendez-vous polaires au RécréoParc, à Sainte-Catherine (Montérégie). Activités familiales.
  • 17 février 2023: Festival Rando Alpine Tremblant (Laurentides) de retour cet hiver avec traversée nocturne.
  • Février 2023: Fête de la pêche blanche à L’Isle-Verte (Bas-Saint-Laurent), avec pont de glace vers l’île Verte.
  • Février 2023: course de canot à glace à Rimouski – parc national du Bic (Bas-Saint-Laurent).

Ski et raquette… en avril!

Si Montréal prend déjà ses quartiers de printemps, tel n’est pas encore le cas dès qu’on s’en éloigne un peu vers le nord ou l’est du Québec. Ski de fond, raquette ou ski alpin? Bienvenue au royaume du plein air actif, même en avril!

4 avril, dans le parc national de la Gaspésie: en roulant de Sainte-Anne-des-Monts vers le cœur des Chic-Chocs, je me souviens de folles équipées dans ces montagnes en avril, gros sacs sur le dos, skis de randonnée aux pieds, peaux de phoque à portée de main. Je me souviens de belles bourrasques de vent, de tempêtes laissant d’incroyables bordées de neige; je me souviens de la côte de la Renommée, longue à souhait, qui mène sur les hauteurs du parc national aux chalets-refuges providentiels de la Nyctale et de la Chouette; je me souviens d’une approche périlleuse du mont Logan sur une surface de neige glacée et, une autre année, d’avoir dû faire demi-tour avant d’atteindre le sommet, tant la neige tombait, bloquant la vue et tout repère sur la piste; je me souviens aussi d’une année où le soleil frappait fort, au point de sortir les chaises du refuge Le Huard pour emmagasiner sa chaleur naturelle en tee-shirt. Tout peut arriver en début de printemps gaspésien!

Aujourd’hui, en Haute-Gaspésie, il ne neige pas, mais la météo nous annonce un peu de neige dans les jours qui viennent, avec des températures variant entre -12 degrés et 0 degré. De quoi maintenir pour encore plusieurs semaines une belle couverture blanche sur les monts Chic-Chocs et McGerrigle, pour le plus grand bonheur des irréductibles de l’hiver québécois, même quand il tire à sa fin.

Ski de fond, ski hors-piste, raquette: dernière ligne droite

De nombreux centres de ski de fond et raquette demeurent ouverts en avril jusqu’à ce que la neige fonde trop. Le parc national de la Gaspésie fait figure de leader en la matière, avec ses 470 cm de neige reçue durant l’hiver. Terrain de jeu: 76 km de raquette; 160 km de ski de randonnée; 23 km de ski classique. On farte en rouge bien collant, signe que le printemps s’en vient.

La région de Québec et celle de Charlevoix ont aussi été particulièrement choyées en tempêtes de neige, y compris fin mars. Du coup, le Camp Mercier – spécialiste en pistes de ski de fond «longue saison» pour cause de bonnes précipitations (507 cm de neige cet hiver) – garde ouvertes ses pistes de ski de fond (70 km) et de raquette (32 km).

Le Sentier des caps de Charlevoix, qui a reçu 616 cm de neige cet hiver, n’est pas en reste, avec ses neuf pistes de ski de fond ouvertes, comme celles de raquette, dans les deux secteurs du Massif et de Saint-Tite-des-Caps.

Photo: Facebook Sentier des Caps

Le parc national de la Mauricie a pour sa part fermé ses portes le 1er avril, mais les amateurs de ski de fond et raquette peuvent toujours s’y rendre, à condition d’aimer faire leurs propres traces sur 80 km pour le ski et 54 pour la raquette.

Dans les Cantons-de-l’Est, le parc national du Mont-Mégantic annonce que le secteur de Franceville a plus de boue que de neige à offrir et invite plutôt les raquetteurs à lui préférer le secteur de l’Observatoire.

Le Domaine Saint-Bernard, à Tremblant, dans les Laurentides, garde ouvertes cinq pistes de ski de fond, l’ensemble du réseau de raquette et quatre sentiers pour la marche hivernale. 

Ski alpin/randonnée alpine 

Nombre de stations de ski alpin ont reçu suffisamment de neige au cours des dernières semaines pour permettre aux mordus de la glisse (ou de la randonnée alpine) de s’en donner encore un peu à cœur joie.

Au palmarès de l’enneigement cet hiver, la station Le Valinouët (Saguenay–Lac-Saint-Jean) – qui se glorifie d’une neige 100% naturelle – arrive toujours en tête avec un record de 883 cm reçus, dont 68 au cours des derniers jours. Suit la station du parc régional de Val d’Irène (Gaspésie), avec 758 cm, dont 45 cm reçus récemment! Le Massif (Charlevoix) monte aussi sur le podium avec 619 cm de neige, dont 17 cm reçus ces derniers jours.

Au palmarès de l’enneigement cet hiver, la station Le Valinouët (Saguenay–Lac-Saint-Jean) arrive en tête avec un record de 883 cm reçus, dont 68 au cours des derniers jours. Photo: Facebook Le Valinouët

Dans le Bas-Saint-Laurent, le mont Comi a récolté 565 cm de précipitations neigeuses, dont 15 cm reçus récemment. La Station Mont-Tremblant est cinquième au palmarès avec 540 cm, dont 23 cm reçus depuis fin mars.

Les suivants sont le mont Sainte-Anne dans la région de Québec (516 cm), le mont Édouard, au Saguenay–Lac-Saint-Jean (470 cm), où seul le ski haute-route et le ski de fond demeurent possibles, Stoneham, au nord de Québec (391 cm), mont Grand-Fonds, dans Charlevoix (360 cm), où les pistes de ski alpin sont fermées, mais non celles de raquette et de ski de fond, et Orford, dans les Cantons-de-l’Est (354 cm).

Orford prévoit être ouvert jusqu'au 10 avril... et peut-être plus! Photo: Facebook Mont Orford

Conseil de changement de saison

Ultimement rassasiée de belle neige québécoise, je nettoierai mes raquettes et mes skis alpins, laisserai un peu de vieille cire sur mes skis de fond avant de les ranger au chaud. Je garde mes crampons à proximité car, sur bien des sentiers de randonnée, la chaleur du jour n’empêche pas le sol et la pierre des sommets de geler la nuit. Attention, danger! En rando dans les semaines qui viennent, les crampons seront toujours dans mon sac à dos, au cas où… Bon début de printemps!

Whistler: montagnes, ski et bonheur!

Cet hiver, à Whistler, on entendait beaucoup parler québécois sur les pistes et au pied des remontées mécaniques de Whistler Blackcomb, la station vedette de l’Ouest canadien, et même de tout le continent nord-américain. Pandémie oblige, les amoureux des Alpes européennes ont pris la direction des Rocheuses ou poussé jusqu’à Vancouver pour grimper ensuite vers le nord jusqu’à ce village devenu olympique en 2010. Et qui prépare désormais activement une nouvelle candidature JO pour 2030.

En bus depuis l’aéroport de Vancouver, début mars, j’ai craint de ne pas trouver la neige tellement elle était rare sur les bas-côtés avant d’approcher de ma destination. En prenant quelques dizaines de mètres seulement d’altitude, la belle neige a refait surface. Ouf!

Je n’avais pourtant pas à m’inquiéter: avec ses sommets à 2182 m (Whistler) et 2284 m (Blackcomb), la station reçoit son comptant de précipitations blanches (plus de 10 m par hiver) et reste ouverte jusqu’au 18 avril (mont Whistler) et au 23 mai (mont Blackcomb).

Pandémie oblige, les amoureux des Alpes européennes ont pris la direction des Rocheuses. Photo: Facebook Whistler Blackcomb

Monts jumeaux 

Un duo de montagnes forme le terrain de jeu impressionnant de Whistler Blackcomb, station «superlative»: 33 km2, avec plus de 200 pistes de tous niveaux dévalant le mont Blackcomb à gauche, et le mont Whistler à droite. Ces presque jumeaux sont séparés par une profonde vallée où s’insinue le ruisseau Fitzsimmons. On le surplombe en empruntant le Peak 2 Peak, télécabine des vertiges, qui court à mi-station entre les deux domaines skiables sur 4,4 km: onze minutes seulement à «naviguer» entre ciel et terre sur ce drôle de pont suspendu, détenteur du record mondial des systèmes de télécabines sans aucun pylône. Un impressionnant «ouvrage d’art»!

Le Peak 2 Peak détient le record mondial des systèmes de télécabines sans aucun pylône. Photo: Anne Pélouas

Au programme aussi, 36 remontées mécaniques, dont plusieurs à la rapidité remarquable, des bols alpins par dizaines, encadrés par des épaules rocheuses aux arêtes couvertes de pistes, trois glaciers, des sous-bois à foison, le tout sur un beau 1600 m de dénivelé du plus haut des pistes jusqu’au village: de quoi ne jamais descendre jusqu’en bas de la journée… mais il faut garder un peu d’énergie pour la dernière descente, qui peut durer plus de 30 minutes!

On peut en effet commencer sa journée à mi-station, faire des pistes plus courtes au départ, puis monter au plus haut, quand les remontées mécaniques sont toutes en fonction, et s’épivarder alors dans tous les recoins du mont Whistler avant de «sauter» sur Blackcomb sur l’heure de midi ou plus tard, alors que les pistes de ski s’illuminent de soleil. Du moins, ce fut mon cas – très chanceuse que je suis – cinq jours de temps, passant de deux jours de quasi-ski de printemps à trois jours de ski quasi hivernal, alternant un vent soutenu et un froid honnête.

Rien ne m’a empêchée de profiter à plein de la magnifique vue – quasi permanente – qu’on a en direction ouest sur la barrière de la chaine Côtière, avec son armée de sommets tous plus enneigés les uns que les autres et qui plongent dans le Pacifique, invisible cependant pour nous.

La magnifique vue! Photo: Anne Pélouas

Coups de cœur

Je suis tombée en amour avec le sommet Black Tusk, qui se détache de la mer de montagnes du haut du Peak Express (mont Whistler). Cette drôle de montagne au sommet carré se repère de partout par sa noirceur volcanique.

J’ai poursuivi avec le télésiège 7th Heaven, sur Blackcomb. En débarquant ainsi à 2284 m d’altitude, on est pris d’un vertige et d’une allégresse hors du commun devant la vue à 180 degrés sur les montagnes environnantes, avec glaciers en arrière-plan. De ce «septième ciel» part ce qui devint ma piste bleue favorite – la Panorama –, qui virevolte gentiment dans la pente en laissant tout le loisir de se gorger du paysage grandiose.

La Blue Line et la Crystal Traverse, qui partent aussi de 7th Heaven, sont elles aussi remarquables.

J’ai aussi tenté ma chance sur le plus haut T Bar (arbalète Showcase) de la station près de l’entrée du Blackcomb Glacier. Surprise: à l’arrivée, il faut grimper à pied un petit raidillon, skis sur l’épaule, pour atteindre le bord du glacier. Là, une bonne pente garnie de bosses s’offre aux skieurs. Pas trop mon genre, mais la récompense est à la mesure de la stupéfaction première avant une descente prudente: dans une échancrure du glacier se découvre une immense grotte bleutée dans laquelle on entre!

Côté mont Whistler, la palme revient au Peak Lookout (2182 m), en haut du Peak Express, et aux deux pistes des sommets Upper Peak-to-Creek et Matthew’s Traverse, dont la facilité laisse aussi le temps de prendre des photos panoramiques. Du Little Whistler Peak, la piste Harmony Ridge vaut la descente tandis que, dans le secteur de Symphony, on glisse en musique sur des pistes aux doux noms d’Adagio et de Stacato.

La plus longue piste de toutes – Peak-to-Creek – file sur pas moins de 11 km du sommet Whistler jusqu’à Creekside, dans la vallée. Soyez prêts à dévaler plus de 1500 m d’altitude d’un coup!

Je suis tombée en amour avec le sommet Black Tusk. Photo: Anne Pélouas

Dernier coup de cœur non «skiable»: Vallea Lumina 

Ce spectacle multimédia nocturne est signé Moment Factory. À 15 minutes de Whistler, sur Cougar Mountain, il prend la forme d’une sympathique marche en forêt où le visiteur est invité à se mettre dans la peau d’un ranger. On y suit – grâce à des effets spéciaux très réussis – l’aventure de deux randonneurs, en passant par leur tente, un feu de camp, une rivière qui scintille. Avec la canopée géante propre à la Colombie-Britannique, le spectacle qui l’illumine prend des allures de cathédrale végétale.

Photo: Anne Pélouas

Mes meilleurs conseils

  • Skiez si possible du lundi au vendredi, pour éviter les foules du week-end.
  • Gardez une journée pour faire du ski de fond, de la raquette, visiter le centre culturel Squamish Lilwat, qui rend hommage aux deux Premières Nations de la région, et Vallea Lumina.
  • Pointez-vous au pied de la Whistler Village Gondola à 8h du matin, avant l’ouverture, pour monter sans attendre et être les premiers à dévaler les pistes damées côté mont Whistler, plus ensoleillé en matinée.
  • Skiez sur les flancs du mont Whistler, puis traversez par le Peak 2 Peak et faites-vous plaisir l’après-midi sur Blackcomb.
  • Réservez une table sur le site de la station la veille du jour où vous voulez luncher sur les hauteurs, mais à l’intérieur (même si vous avez votre propre sandwich), au Rendez-Vous Lodge (Blackcomb) ou au Roundhouse Lodge (Whistler), car les places sont «chères» en temps de distanciation sociale.
  • Optez pour un hôtel ski in\ski out ou presque dans le village pour profiter à plein des lieux.
  • Choisissez une chambre avec cuisinette si vous ne voulez pas aller au restaurant tous les jours, pour un rapport qualité-prix pas toujours à la hauteur.

Mes bons plans 

  • J’ai fait affaire avec Voyages Gendron pour l’achat d’un forfait vol-navette aéroportuaire-billets de ski-hébergement: c’est bien organisé et sans mauvaise surprise, avec un prix défiant la concurrence. Il faut savoir qu’à l’unité, les billets de ski pour Whistler se vendent à environ 200$.
  • Logement: j’ai bien aimé le Blackcomb Lodge, à deux pas de la station de bus et à cinq minutes à pied des télécabines. Sans prétention, cet hôtel fut le premier de Whistler. Ses chambres sont bien conçues et confortables et il y a au sous-sol un bain-tourbillon, un sauna et une piscine pour se détendre après l’effort. Et le directeur parle français. Demandez une chambre à l’arrière pour la tranquillité.
  • Pistez les happy hours dans le village pour vous récompenser et partager vos impressions de la journée de ski avec des amis, autour d’un cocktail. Mon préféré, même si on n’y voit pas les pistes: le Raven Room, dans le Pan Pacific Village.

 

Tendance plein air: le ski-raquette!

Il faut de tout pour faire un monde, en nature comme ailleurs. Au chapitre des tendances plein air au Québec, il y a la vogue de la randonnée alpine… mais aussi celle du ski-raquette!

Le ski-raquette connait une bonne progression dans le milieu du plein air au Québec comme ailleurs dans le monde, notamment en Europe et aux États-Unis, mais son utilisation ne convient pas à tous les «terrains» de jeux hivernaux.

Oubliez d’abord la raquette, car ce produit est un vrai ski au format spécifique: passablement large et plus court qu’un ski de randonnée alpine; nettement plus léger aussi. On en trouve généralement en trois tailles: 99 cm (pour enfants), 125 cm ou 145 cm (pour adultes).

En montée, il se manie un peu comme la raquette, avec talon libre, mais avec une peau synthétique pour accrocher sur la neige, plutôt que des crampons, et faire office d’anti-recul. En descente, la peau freine un peu, permettant une glisse douce. Côté bottes de ski, c’est facile: on prend les mêmes que pour la raquette et les fixations universelles sont ultra-faciles à utiliser.

L’un des avantages par rapport à la raquette est de pouvoir «trainer le pied pour avancer» (comme en ski) au lieu de le soulever à chaque pas (comme en raquette), souligne David Tall, dont l’entreprise, Locapaq, offre ateliers et excursions guidées. «Quand on peut, dit-il, on a plus de plaisir à glisser qu’à marcher.»

Sur le plat (sur un lac, par exemple), c’est aussi le bonheur de glisser sur la neige au lieu de marcher. En descente, évidemment, on progresse aussi plus vite qu’en raquette, à condition de maitriser la technique! Pour tourner ou pour freiner, l’idéal est en effet d’apprendre le minimum du virage en télémark, une jambe pliée en avant.

Sur quel terrain?

Avec ce type de ski-raquette, pas question de foncer sur les pistes de ski de fond. Les sentiers de raquette vous sont ouverts mais, selon mon expérience, mieux vaut que la neige soit tombée récemment, car sur neige tapée ou croûtée, les descentes (et même les montées) sur sentiers de raquette ne sont pas très concluantes. «On manque d’adhérence, confirme David Tall, donc mieux vaut aller dans la neige folle, molle ou un peu tapée pour s’amuser.»

Les skis équipés de carres métalliques (sur les bords) aident à bien accrocher dans la neige et offrent une certaine stabilité pour les virages, et ceux qui n’en ont pas sont moins performants sur neige dure.

L’idéal pour débuter est donc d’emprunter des sentiers de raquette avant tout le monde, puis avec un peu de technique (qu’on peut acquérir en participant à des sorties guidées) de s’aventurer en hors-piste.

Photo: Facebook Skinbased by OAC

Deux marques vedettes

Au Québec, deux marques se partagent le marché du ski-raquette: OAC Skinbased et Altaï, toutes deux nées il y a une douzaine d’années. La première est une entreprise familiale finlandaise et la seconde, américaine, mais créée par un Québécois (François Sylvain) et un Américain (Nils Larsen). Le principal modèle d’Altaï qu’on retrouve ici est le ski Hok.

Les skis OAC sont vendus notamment chez MEC, La Cordée, Sports Experts. Les skis OAK d’Altaï sont pour leur part vendus essentiellement via la boutique en ligne, mais peuvent être loués pour essai dans plusieurs parcs de la SEPAQ et parcs régionaux.

Les fixations sont vendues à part, ce qui permet par exemple de prendre des skis Altaï avec une fixation OAC. «C’est le meilleur mixte», selon Yohann Moucheboeuf, propriétaire de Quatre Natures à Québec, organisateur de sorties guidées et loueur de matériel de plein air.

Où louer des skis-raquettes?

Plusieurs parcs ou centres de la SEPAQ offrent la location de skis-raquettes. C’est le cas à la Station touristique Duchesnay, à l’Auberge de montagne des Chic-Chocs (qui vient tout juste de rouvrir), au parc national des Monts-Valin, à celui des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Habituellement, il y en a aussi au parc de la Jacques-Cartier, mais ils n’ont pas reçu leur commande cette année.

On en trouve aussi au parc régional de la Vallée Bras-du-Nord, et à ceux de la Montagne du Diable et du Massif du Sud, ainsi qu’Au Diable Vert, dans les Cantons-de-l’Est. Locapaq, à Montréal, et Quatre Natures, à Québec, en louent également.

Agenda

Raquette et souper à Tremblant

La Station Mont-Tremblant relance à partir du 16 février, et jusqu’au 2 avril (chaque semaine du mercredi au samedi), son forfait «raquette et souper au refuge», interrompu depuis 2020 pour cause de pandémie. Coût: 132$ + taxes, incluant billet de remontée, randonnée avec guide, souper trois services; 147$ avec location de raquettes et bâtons. Je vous en parlais ici.

Sorties guidées découverte du ski OAC

Locapaq organise à partir de Montréal des sorties guidées de découverte du ski OAC (2 mars; 13 mars), en ski OAC avec coucher en refuge dans Lanaudière (13-15 février; 27-28 février; 3-5 mars; 19-20 mars), des initiations au camping d’hiver avec skis OAC (19-20 février; 28 février-1er mars; 3-5 mars), la traversée du lac Saint-Jean, avec skis OAC et camping d’hiver (4-6 mars).

Sorties guidées en ski-hok

Quatre Natures organise à partir de Québec des sorties guidées à la journée en ski-hok au parc national de la Jacques-Cartier les 5, 12, 19 et 20 février.

Dernières nouvelles plein air

Les célébrations des 25 ans du parc régional des Appalaches

Le parc régional des Appalaches fête ses 25 ans et offre une programmation pour célébrer cet anniversaire tout au long de l’année. Il lance notamment quatre concours: un Défi des six randonnées, une Quête hivernale, une Quête estivale et un concours photo sur Instagram.

La Classique hivernale

La Classique hivernale de la Tournée des cantons de Rawdon se tiendra les 26 et 27 février, avec des circuits de ski de fond, raquette et marche, en formule «sans rassemblement», au Village Canadiana de Rawdon.

Le Défi Kayak Desgagnés

La période d’inscription avec rabais au Défi Kayak Desgagnés (12 au 15 août, kayak entre Montréal et Québec) est ouverte jusqu’au 28 février. Cet événement est organisé au profit de l’organisme Jeunes musiciens du monde, qui fête ses 20 ans cette année.

Escapade hivernale à Sutton

Raquette ou ski alpin? Les deux! Le village de Sutton, dans les Cantons-de-l’Est, est béni des dieux, avec sa montagne où il fait bon dévaler les pistes en ski alpin et sa discrète rivière en contrebas qu’on longe avec bonheur en raquettes.

Entre l’autoroute 10 et le Vermont, les monts Sutton se détachent d’un paysage de collines nappées de blanc. Il y a longtemps que la région est vouée au plein air hivernal et que le développement s’y est fait avec un souci rare de protection des paysages et des territoires.

La station de ski Mont Sutton a plus de 60 ans d’existence. Le Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS) a, lui, pour mission depuis sa création en 1979 de protéger la nature en plein cœur du massif des monts Sutton, tout en y offrant un accès public bien encadré. C’est le paradis de la raquette (ou des crampons quand la neige est trop tapée) sur un réseau de 52 km de sentiers. Le ski de fond (21 km) a, pour sa part, droit de cité sur le territoire montagneux de Plein Air Sutton, avec la marche hivernale, en raquettes ou en crampons (sur 12 km), pour autre activité. 

Plein Air Sutton offre des beaux sentiers pour la marche hivernale. Photo: Facebook Plein air Sutton / MTB

Sentier Village-Montagne

J’ai découvert ce sentier pour le moins original en décembre dernier, alors que la première neige venait de tomber sur Sutton. L’idée du Parc d’environnement naturel de Sutton visant à relier les monts Sutton au village par un sentier pédestre datait de plus de 30 ans, mais il a fallu négocier de nombreux droits de passage pour qu’elle se concrétise.

Avec très peu de points d’accès en cours de route, ce sentier de 6,4 km bordant la rivière Sutton doit se faire en aller et retour (12,8 km), à moins que vous ayez une autre auto à laisser dans le village ou près de la station de ski. Évidemment, on peut aussi faire plus court des deux côtés en revenant sur ses pas.

Au village, il débute près de l’école, sur la rue Highland, puis rejoint le bord de la rivière. Il s’en écarte par moments et file vers l’est dans un décor encore un brin urbain. On quitte néanmoins rapidement la «civilisation» pour traverser une zone très ouverte, puis une belle forêt ancienne sur les hauteurs de la rivière. On peut descendre (prudemment) par des escaliers enneigés pour aller admirer les eaux glacées, mais le parcours se poursuit plutôt en surplomb jusqu’à des marches de pierre qui conduisent à la rue Maple.

La rivière (et le sentier) n’est pas loin de l’autre côté. Cet endroit est aussi un accès facile, car on peut se stationner à quelques mètres sur le bas-côté du chemin Poissant.

Le sentier quitte ensuite rarement le cours d’eau, s’en rapprochant parfois, grimpant souvent sur les flancs de la montagne, mais toujours avec le son de l’eau pour compagnon.

Dans les derniers kilomètres, la «civilisation» nous rattrape. Les immeubles à condos proches de la station de ski alpin émergent de la forêt en hauteur, mais le sentier demeure en contrebas. Il alterne petites montées et descentes, avant d’atteindre un endroit magique nommé la «marmite aux sorcières». Un bassin d’eau limpide s’est formé dans la rivière, au beau milieu d’une vieille prucheraie, et la neige y ajoute une touche féérique, surtout quand le soleil se met de la partie!

Le dernier court tronçon mène en montée à la route qui aboutit à la station de ski. À gauche, on peut poursuivre sur 1,6 km pour aller voir la chute du Pékan avant de rebrousser chemin.

Photo: Facebook Parc d'Environnement Naturel de Sutton (P.E.N.S)

Ski alpin au mont Sutton

La neige a un peu tardé à arriver dans la région, mais la couche de base est maintenant bien suffisante, associée à un système d’enneigement très amélioré cette année, pour offrir de bonnes conditions de ski sur les pentes du mont Sutton. À voir la file s’étirer dès neuf heures du matin dimanche dernier des guichets d’accueil et bornes d’enregistrement jusqu’au premier stationnement, on pouvait apprécier l’impatience des mordus de ski alpin à retrouver leurs pistes favorites.

Une heure plus tard, il fallait encore se serrer les skis une bonne vingtaine de minutes avant d’embarquer sur un télésiège. Ensuite vint le bonheur! Grimper au sommet de la montagne nécessite un peu de pratique pour le néophyte. Ça m’apprendra à ne pas avoir fait appel à un «guide ambassadeur» pour nous accompagner gratuitement dans nos premières descentes en faisant des choix judicieux, service offert au télésiège II à neuf heures trente et treize heures.

On peut commencer gentiment par le télésiège de la zone famille, puis descendre la St-Bernard et rejoindre le télésiège I, qui monte un peu plus haut que précédemment. La piste 60 porte bien son nom de Paisible. Elle court dans le bois avant de couper la 61, qui ramène vers la Coucou. À la deuxième remontée, mieux vaut piquer vers la 5 (Loup de Loup), puis la 14 (Capucine), qui permet de traverser un sous-bois facile. Les pistes en secteur de sous-bois sont une spécialité de Sutton et il ne faut pas s’en priver, d’autant qu’il y en a pour tous les niveaux de skieurs!

Du haut du télésiège II, on atteint le secteur à droite de la station, qui est le plus en altitude, via la piste 21, puis la 26. Le télésiège IV donne accès à plusieurs pistes noires classées de très difficiles à extrêmes, tout comme les trois télésièges suivants. Tous permettent toutefois une descente longue et très agréable sur la piste Alleghanys (1), suivant la ligne de crête de droite à gauche dans un couloir forestier de toute beauté. On peut aussi la quitter pour s’engager sur l’une des pistes bleues ou vertes qui dévalent la pente.

J’ai particulièrement aimé monter à mi-journée par le télésiège IV jusqu’au chalet 840 (altitude du presque sommet) pour prendre 15 minutes de repos et me réchauffer les pieds au coin du feu de bois. Pas de repas servi là (je me souviens encore du chili mangé sur place il y a quelques années), ni d’autorisation de manger à l’intérieur, mais au moins, on est heureux de pouvoir se détendre un peu au chaud avant de repartir à l’assaut des pistes.

Photo: Facebook Mont Sutton

J’ai testé la carte L’EST GO

Gratuite et polyvalente, cette carte individuelle permet de skier n’importe quand et en économisant jusqu’à 30% sur les prix journaliers dans les quatre stations de ski des Cantons-de-l’Est, soit Bromont, Mont-Orford, Sutton et Owl’s Head. Idéal pour les skieurs occasionnels et amateurs de nouveautés!

À vous les plus beaux sous-bois du mont Sutton, le plus vaste domaine éclairé d’Amérique du Nord à Bromont, montagne d’expériences, la vue panoramique sur le lac Memphrémagog à Owl’s Head et le plus haut sommet skiable de la région à Mont-Orford.

Offert pour deux à quatre billets pour autant de stations, la carte L’EST GO a un seul inconvénient. Après sa réservation sur internet et son enregistrement à la billetterie de la première station visitée (pour avoir un billet pour la journée), il faut encore passer à chaque billetterie des autres stations de ski pour obtenir une passe de jour. Il faut dire qu’en ces temps de contraintes liées à la COVID, tout le monde doit quand même passer par la billetterie ou une borne afin de présenter une preuve vaccinale.

Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir

Une navette gratuite au mont Sutton

Pour ne pas avoir à chercher une place de stationnement au mont Sutton, on peut utiliser une navette gratuite qui part chaque matin du village et fait arrêt à plusieurs hôtels avant de rejoindre la station de ski.

Des bonnes adresses pour dormir

Sur le chemin Maple (entre Sutton et la station Mont Sutton), on peut séjourner en tout confort à l’Hôtel Horizon ou se louer un chalet HuttopiaL’Auberge du Notaire offre quant à elle, en plus du gîte, une excellente pizza maison pour souper.

Une piste cyclable accessible cet hiver

Selon La Voix de l’Est, une partie de la piste cyclable L’Estriade est désormais accessible sur près de 13 km aux adeptes de marche hivernale et de fatbike. Des sections déjà déneigées à Granby et Shefford sont maintenant reliées, permettant un parcours linéaire de la vélo-gare au réservoir Lemieux à Granby, puis jusqu’à la rue Paquin, à Shefford.

Agenda

Festival du film de montagne de Banff

En tournée mondiale virtuelle jusqu’au 19 février, le Festival du film de montagne de Banff propose 18 films d’aventures humaines et sportives. Ils nous transportent en suspension dans les Alpes (highlining) et en Norvège (wingsuit), en état d’alerte sur l’eau polaire (Børge Ousland et Mike Horn pour un périple de 1 500 km à ski), ou sur deux roues (et parfois quatre) en Cappadoce, à Moab et au Colorado.

Deux Québécoises sont à l’honneur dans les courts métrages EM et Always Higher de la réalisatrice Alexa Faye, en sélection officielle. Dans le premier, on suit à la trace la grimpeuse québécoise Émilie Pellerin, qui réalise La Zébrée, à Val-David, une spectaculaire fissure surplombante, classée au plus haut sur l’échelle des difficultés en matière d’escalade. Dans le second, on dresse le portrait de la plongeuse de haut vol Lysanne Richard.

Défi nordique

Du 7 au 21 février, relevez le Défi nordique, une initiative de l’organisme ParticipACTION, via une application gratuite.

Salon Aventure et Plein Air

Le Salon Aventure et Plein Air annonce cette semaine les dates de sa tenue dans quatre villes canadiennes, dont Montréal. Ce sera les 26 et 27 mars prochains au Palais des congrès.