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Virée hivernale en Outaouais

Quoi de mieux pour faire du plein air que d’avoir un port d’attache d’où l’on peut facilement rayonner sans faire des kilomètres en voiture? Tel est le cas de Chelsea, dans les collines de la Gatineau, en Outaouais.

Le village de Chelsea est idéalement situé pour le plein air, aux portes du parc de la Gatineau, considéré comme le poumon vert de l’Outaouais. En hiver, on y pratique autant le ski alpin, le ski de fond, la raquette que le fatbike.

Le Camp Fortune pour le ski alpin

À quelques kilomètres seulement de Chelsea, au nord de Gatineau, le Camp Fortune est une station de ski très prisée de la région. Cette institution du plein air en Outaouais a été fondée en 1920 et continue d’attirer des milliers de skieurs chaque hiver. La station familiale avec un charmant petit côté vintage propose 27 pistes sur différents versants, accessibles via huit remontées mécaniques. Il y a de quoi s’amuser, qu’on soit débutant ou expert.

La station familiale avec un charmant petit côté vintage. Photo: Anne Pélouas

On se met en jambes avec les pistes verte Marshall et bleue Clifford, puis on attaque les pistes 11 ou 12, avant de remonter par le télésiège Meech, qui donne accès à la 10 (Skyway), puis il faut aller découvrir le sympathique versant, plus à-pic, avec la remontée mécanique Skyline. Place ici aux pistes expertes, mais aussi à une jolie bleue (la Sparks) dont la première partie permet également de traverser la forêt pour rentrer au cœur de la station. En prime: cinq sous-bois pour les amateurs.

En crampons ou en raquettes dans le parc de la Gatineau

Ce parc de conservation de 361 km2 est un formidable terrain de jeu pour les amateurs de plein air hivernal, avec ses pistes de ski de fond, de raquette et de fatbike. À Chelsea même se trouvent le Centre des visiteurs du parc et l’une de ses principales portes d’entrée. Avec Nomades du parc, entreprise de plein air basée à Old Chelsea, on peut s’y rendre facilement en louant les équipements qui nous manquent (skis de fond, raquettes, fatbikes) ou en réservant une sortie guidée.

C’est en compagnie de Jacob Saumur-Gouin, copropriétaire de Nomades du parc, que je suis partie en crampons (alors que la neige tombait à pleins flocons, mais pas assez pour justifier des raquettes), du stationnement P11 de la plage O’Brien, sur le chemin du lac Meech. Nous avons pris la direction des ruines Carbide Willson. Curieux d’aller voir des ruines en hiver, me suis-je dit au départ, mais finalement, j’ai adoré ce site.

Au premier pont, le paysage était déjà magnifique, tout en noir et blanc, avec le lac Meech à gauche, et un autre petit lac à droite. Photo: Anne Pélouas

Les ruines sont accessibles en raquettes, en skis de fond, comme en fatbike (sauf pour les cent derniers mètres) et le sentier est facile. Nous sommes partis en montant un peu le long d’un ruisseau, et au premier pont, le paysage était déjà magnifique, tout en noir et blanc, avec le lac Meech à gauche, et un autre petit lac à droite.

Après une descente sont apparues les ruines: d’abord, les murs du bâtiment principal, et ensuite les restes de ce qui fut en 1907 la fabrique d’engrais chimiques de l’Ontarien Thomas Leopold Willson, qui révolutionna l’électrochimie au Canada. Il découvrit notamment, en 1892, un procédé de fabrication du carbure de calcium, ou calcium carbide en anglais, ce qui lui valut le surnom de «Carbide».

Les ruines sont accessibles en raquettes, en skis de fond, comme en fatbike (sauf pour les cent derniers mètres) et le sentier est facile. Photo: Anne Pélouas

Le complexe comptait à l’origine trois bâtiments: une tour de condensation d’acide, un barrage et une station génératrice. Il ne reste plus que la fondation du moulin, et de l’usine, les murs aux fenêtres béantes qui se dressent près de superbes chutes dévalant en cascade dans la forêt. Les gens de la région y viennent fréquemment s’y baigner l’été.

De superbes chutes dévalant en cascade dans la forêt. Photo: Anne Pélouas

Au retour, j’aurais pu aller voir la plage O’Brien, lieu aussi très réputé du lac Meech en été, mais il neigeait toujours beaucoup et une autre activité de plein air m’attendait.

Spa nordique à Chelsea

Quoi de mieux que de se prélasser dans un bain chaud en plein air, une tuque sur la tête, tandis qu’il neige? À Chelsea, le Nordik Spa-Nature porte bien son nom, enserré qu’il est dans un écrin de verdure, à deux pas du village. Aux alentours des bains fumants, la nature est certes très blanche en cette saison, mais c’est aussi ce qui fait le charme du site.

J’ai arpenté pendant deux heures l’immense terrain de jeux d’eau divisé en trois zones nommées «silence, murmure et social» pour passer quelques minutes dans une baignoire à remous, un sauna et un bain vapeur, me plonger ensuite dans un bain froid, puis aller m’étendre dans une salle de repos. Quelle bonne façon de clore en beauté un week-end de plein air!

Aux alentours des bains fumants, la nature est certes très blanche en cette saison, mais c’est aussi ce qui fait le charme du site. Photo: Facebook Nordik Spa-Nature / Chelsea

Bonnes adresses à Old Chelsea:

  • Les Lofts du Village ont deux bâtiments d’hébergement, avec des lofts contemporains et très lumineux. Certains sont bien pour deux personnes, d’autres conviennent davantage aux familles ou aux couples d’amis. Pour les clés, on passe par la «grocery», ancien dépanneur du village qui a été transformé en boutique avec plein d’objets choisis et de produits régionaux.
  • Biscotti & Cie est un bon café à l’ancienne, idéal pour le petit déjeuner, tandis que le Pub Chelsea propose sa cuisine bistro.
  • Parmi les autres options de restauration, il y a Olivia (et ses originaux plats pour le lunch) et L’Orée du Bois, pour un repas gastronomique.
  • La Distillerie du Square a sa «cocktailerie» à l’étage et sa boutique au rez-de-chaussée. On y déguste et achète le Gin du Jardin, le Gin du Jardin Méditerranéen, au citron, pistaches et huile d’olive, ou encore le Bella Ciao!, version «chelséanne» de l’Aperol Spritz.
La Distillerie du Square est le dernier-né du projet Square Old Chelsea, qui contribue depuis quelques années à la revitalisation de ce village. Photo: Anne Pélouas

3 jours de plein air au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Comme j’ai pu le constater à Noël au Saguenay-Lac Saint-Jean, la polyvalence en plein air est la meilleure garante de sorties réussies, quelque que soit le temps qu’il fait!

Sur la route de Québec à Chicoutimi, à la veille de Noël, pas un brin de neige ou presque jusqu’à L’Étape, marquant la seule halte du parcours au cœur de la réserve faunique des Laurentides. Quelques dizaines de kilomètres sur un plateau surélevé entouré d’une forêt bien enneigée furent suivis d’une longue descente. Aux abords de Chicoutimi, les champs étaient quasiment verts. Au secours!

La polyvalence en plein air

Dans l’auto, l’équipement complet de la «pleinairiste» avertie comprenait skis de fond, skis alpins, raquettes et crampons. Prête à tout pour profiter de quatre jours de congé!

Direction la station de ski alpin Le Valinouët, choisie sur les conseils d’un Saguenéen «parce qu’il y a toujours de la neige à Noël» et parce que je me souvenais avec délice d’avoir skié là, un jour, sur de la neige non artificielle. La station se targue en effet de n’offrir que de la neige fraîche à ses visiteurs, sans canon aucun. À l’arrivée, pas de chance, la neige brunâtre en bas de station datait de plusieurs semaines… et l’espérance d’une bordée minimale était réduite à zéro.

Nous organisons notre séjour en conséquence: une journée au parc national des Monts-Valin en raquettes, une demi-journée de ski alpin au Valinouët, suivie d’une après-midi et soirée relaxante à l’Éternel Spa, avant de repartir tranquillement vers Québec.

Parc national des Monts-Valin. Photo: Anne Pélouas

Raquette au pays des fantômes

Du Valinouët, une route dite «panoramique» rejoint le Centre de découverte et de services du parc national des Monts-Valin. On y chemine à relative basse vitesse, car la route est déneigée au minimum. À 10h30, départ en direction de la célèbre «vallée des Fantômes» (résineux chargés de neige aux formes inusitées). Nos attentes se résument à une belle sortie à pied ou en raquettes sur les hauteurs du massif des monts Valin, étant donné que la neige manque au rendez-vous des «fantômes».

Photo: Anne Pélouas

Le service de navette se nomme d’ailleurs «Fantôme Express». À bord d’un autobus sur chenilles tracté par une déneigeuse, nous montons tranquillement sur le chemin du Bras-des-Canots, longeant longtemps une rivière dont les eaux hésitent entre gel et flots rugissants. La neige se fait de plus en plus présente au sol et sur les arbres, ravissant les passagers.

Le service de navette «Fantôme Express». Photo: Anne Pélouas

Après 45 minutes de route, la déneigeuse stoppe aux abords du lac aux Canots, dans le secteur Baie d’Alexis. Le groupe descend. Certains enfilent leurs raquettes, d’autres choisissent de les porter sur leurs sacs vu que la neige du sentier du Pic-Dubuc est bien tapée. Une garde-parc nous donne alors rendez-vous pour 13h30 au sommet afin d’expérimenter la raquette hors-piste.

Photo: Anne Pélouas

 

Nous nous mettons en route dans cette fameuse vallée des Fantômes. Le sentier monte presque constamment sur 2,1 km, se faufilant entre les résineux vaguement enneigés. On atteint alors Le Fantôme, site où se côtoient un refuge (pour dormir) et un relais (pour la pause). Bien au chaud au coin du feu, chacun mange son lunch. Je me remémore une certaine nuit passée au même endroit dans une vieille tente prospecteur inconfortable après une longue journée de ski, avec gros sac sur le dos.

Devant le relais, une «station de mesure de la neige» indique sur un poteau de 3 mètres de haut qu’il y a 85 centimètres de neige au sol. Pas si mal!

Une «station de mesure de la neige» indique sur un poteau de 3 mètres de haut qu’il y a 85 centimètres de neige au sol. Pas si mal! Photo: Anne Pélouas

Nous repartons sur le sentier. Il reste 800 mètres à parcourir pour atteindre le «vrai» sommet. Le décor forestier est de plus en plus clairsemé à mesure que l’on chemine vers le point culminant du mont Valin. Du haut du septième plus haut sommet du Québec, la vue est plutôt limitée par le temps nuageux.

Je m’étonne un peu. Ayant plusieurs fois gravi cette montagne en skis de fond hors-piste, mon souvenir était que ce pic Dubuc ressemblait à un vaste plateau enneigé que l’on arpentait sans difficulté puisque la végétation était quasi absente. C’était sans compter le temps qui passe… et qui fait même pousser les petits arbres des sommets! C’était sans compter aussi l’absence manifeste de l’impressionnant couvert de neige qu’a normalement au plus fort de l’hiver ce massif, soit plusieurs mètres de précipitations.

Place ensuite à la raquette hors-piste en compagnie d’une garde-parc qui nous guidera sur les pentes du pic Dubuc. Là où la neige n’est pas tapée, l’expérience de la raquette (indispensable à ce stade) s’avère toute une aventure. On se faufile entre les résineux, on glisse sur les fesses, on tente d’accrocher les crampons de raquettes à la pente en montée abrupte, mais la neige roule comme des billes. Certains voient une raquette et une jambe plonger dans le sol et réclament de l’aide pour se relever. De la neige, il y en a déjà pas mal, finalement!

Là où la neige n’est pas tapée, l’expérience de la raquette (indispensable à ce stade) s’avère toute une aventure. Photo: Anne Pélouas

Au bout d’une heure d’efforts, le groupe rejoindra le sentier d’accès au pic Dubuc et redescendra tranquillement vers le lac aux Canots. Après une petite pause au grand Pavillon Antoine-Dubuc, imposante bâtisse en bois rond, on reprendra la navette en descente, fiers de cette belle journée en plein air.

Le Pavillon Antoine-Dubuc, imposante bâtisse en bois rond. Photo: Facebook Parc national des Monts-Valin

Duo ski alpin-spa nordique

Au matin suivant, on profite de la confortable CoolBox nichée au pied de la station de ski Le Valinouët. Ces unités d’hébergement, de style «conteneurs aménagés», sont faites au Québec. Bien conçues, utilisables été comme hiver, on en retrouve désormais sur 23 sites de plein air au Québec.

La confortable CoolBox de la station de ski Le Valinouët. Photo: Anne Pélouas

À défaut de partir skis aux pieds de la nôtre, nous n’avons que quelques dizaines de pas à faire pour rejoindre le premier télésiège et monter au sommet. Habituellement, la station reçoit une moyenne de 600 centimètres de précipitations neigeuses, la classant au top québécois. Trente-trois pistes de neige entièrement naturelle, c’est tentant; deux, beaucoup moins, mais l’on pouvait se consoler avec la qualité de cette neige jamais glacée ni granuleuse.

Au Valinouët, on peut aussi faire de la raquette (sentier de 4,3 km), du fatbike (trois sentiers de 8 km), du ski de fond (8 km de sentiers), de la randonnée alpine (deux sentiers d’ascension de 2,3 km et de 3,3 km). Polyvalence encore et toujours!

Après quelques descentes plutôt agréables, le retour à la Coolbox est signe de changement de vêtements pour troquer combinaison de ski pour maillot de bain. En route à cinq minutes à peine pour L’Éternel Spa, où la détente est toujours bien méritée. Ouvert en 2007, ce spa scandinave est l’un des mieux aménagés du Québec à mon avis, avec sa kyrielle de bassins chauds et froids (pour une expérience thermale complète et revigorante), ses multiples salles de repos disséminées sur un site spacieux, son bain vapeur et ses deux saunas. Le Bistro du rêveur y propose aussi une cuisine santé.

Ouvert en 2007, ce spa scandinave est l’un des mieux aménagés du Québec à mon avis. Photo: Facebook L'Éternel Spa

Entre marche sur neige, raquette, ski alpin, spa nordique, détente au chaud ou au bistro, j’ai donc bien saupoudré de plaisirs mon séjour de trois jours au Saguenay. Comme quoi, il suffit de s’adapter pour bien vivre nos débuts d’hiver sous ciel et neige variables.

Ailleurs au Québec 

L’éclipse dans les Cantons-de-l’Est

 L’info est donnée d’avance, car on vous conseille fortement de réserver vos places si ce n’est pas déjà trop tard: les Cantons-de-l’Est seront à l’avant-plan le 8 avril prochain pour une rarissime éclipse totale de Soleil. Elle ne durera que quelques minutes, mais l’événement vaut bien qu’on s’attarde dans la région pour une journée ou un week-end.

Tous les détails et les lieux pour observer l’éclipse sont fournis et seront mis à jour sur ce site.

  • Dans la région de Mégantic, «en séjournant près des étoiles» dans le parc national du Mont-Mégantic ou à proximité. Il sera en effet impossible de se rendre en voiture au parc juste avant l’éclipse.
  • Un roadtrip sur la Route des Sommets (193 km) pourrait être une bonne idée, d’autant que, le 8 avril, 36 bancs inclinés seront mis à disposition des visiteurs le long de la route pour observer l’éclipse.
  • L’Hébergement aux Cinq Sens, à Piopolis, proposera une activité d’interprétation et d’observation de l’éclipse.
  • La nouvelle auberge Estello Suites et Spa, qui vient d’ouvrir à Frontenac, constituera aussi un bon site d’observation au cœur de la Réserve internationale de ciel étoilé.
  • Dans la région de Sherbrooke et Coaticook, de nombreux rassemblements sont prévus pour observer l’éclipse.
  • Dans la vallée de Coaticook, Mont Hereford organisera une randonnée pédestre de 13 km aller-retour, sur réservation, pour être au sommet au moment de l’éclipse.
  • On peut aussi dormir sur place à l’Auberge du changement d’ère ou au Mont Expérience Hereford.
  • Dans la région de Brome-Missisquoi et Granby, grimpez au sommet des monts Horizon, Bernard ou Spruce dans le parc des Sommets ou à la station de Bromont, montagne d’expériences pour observer le phénomène.
  • Le parc national de la Yamaska prévoit une animation spéciale et la retransmission des images de l’ASTROLab de Mégantic sur écran géant.

Saison de ski: c’est parti!

Certains trépignent, d’autres ne peuvent se retenir: alors que la neige fait son apparition dans le sud du Québec et qu’elle est déjà bien installée au sol dans l’est de la province, les amateurs de sports d’hiver fourbissent leurs armes. Mais la prudence et le respect des consignes sont de mise. On en profite pour vous donner les dernières nouvelles du plein air au Québec pour cet hiver.

Un peu de patience! 

Sur les réseaux sociaux, certains skieurs invétérés se réjouissent d’avoir déjà à leur actif plusieurs sorties de ski de fond, en utilisant bien souvent leurs «skis de roches», ce qui vous donne une idée des conditions de leur terrain de jeu. Cela m’arrive à moi aussi en début ou en fin de saison de prendre mes vieux skis pour profiter du peu de neige au sol, mais pas à n’importe quel prix!

En ski de fond hors-piste ou ski de randonnée, pas question de mettre encore le pied dehors dans le sud du Québec: les lacs ne sont pas gelés, les ruisseaux non plus, et il faudra du temps encore avant que les roches, branches et troncs d’arbres soient suffisamment recouverts pour permettre des sorties sécuritaires. Évidemment, la situation n’est pas la même dans les Laurentides ou en Outaouais qu’en Gaspésie, où la neige est déjà bien présente.

Sur les pistes, on ne devrait pas skier quand les centres de plein air sont fermés. Certains se vantent publiquement ces jours-ci sur Facebook de leurs premières traces sur le Corridor aérobique et la piste du P’tit Train du Nord dans les Laurentides, qui demeurent fermés bien qu’ils aient reçu plusieurs centimètres de neige fraîche.

Il y a des raisons à cela. Les responsables du P’tit Train du Nord rappellent cette semaine que la piste n’est pas patrouillée et «qu’afin d’assurer votre sécurité, il est important de ne pas circuler». De plus, la période avant l’ouverture est mise à profit pour terminer des travaux majeurs, avec «machinerie et véhicules qui doivent circuler dans différents secteurs jusqu’au 15 décembre environ. Merci de respecter la fermeture afin de permettre l’exécution de ces travaux». Ensuite seulement commenceront le travail de la piste et le début d’une belle saison de ski pour tous.

Privilégiez donc les parcs qui ouvrent quelques pistes, comme vient de le faire le parc régional de Val-David–Val-Morin dans le secteur Far Hills (sentiers 1 et 3 tracés) et attendez un peu pour les autres.

Deux sentiers sont tracés et prêts à recevoir les amateurs de ski au parc régional de Val-David–Val-Morin. Photo: Facebook Parc régional Val-David Val-Morin

Ski alpin: c’est parti! 

En matière de ski alpin, la situation est différente et les ouvertures de station s’échelonnent tranquillement. Après les pionnières – Saint-Sauveur et Tremblant –, ce sera au tour de Bromont le 1er décembre, du Massif, de Grand-Fonds et du Mont-Sainte-Anne le 2 décembre, du Mont-Garceau le 9, du Massif du Sud le 15.

Le plus simple est de consulter les sites de vos stations préférées pour connaître leurs dates d’ouverture et leurs conditions d’enneigement. Le site de l’Association des stations de ski du Québec est un incontournable à cet égard. J’y ai relevé le 28 novembre ces quelques données: la station Le Valinouët, au Saguenay–Lac-Saint-Jean (qui sera ma destination ski de Noël cette année), affiche déjà 72 cm de neige, ce qui promet, d’autant qu’elle ne fabrique pas de neige artificielle; Grand-Fonds avait reçu 35 cm de neige dans les dernières 24 heures; le Massif du Sud, 33 cm, loin devant Tremblant; le Mont-Garceau et le Mont-Comi, 10 cm, mais ce n’est qu’un début.

La station Le Valinouët, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, affiche déjà 72 cm de neige, ce qui promet. Photo: Facebook Le Valinouët

Crampons et raquettes

Si vous avez des fourmis dans les jambes, c’est le temps de sortir vos crampons à neige, à défaut de vos raquettes, peu utiles encore dans le sud du Québec. À vous, la randonnée pédestre en forêt ou sur les sommets qui gagnent en échappées visuelles après la tombée des feuilles!

L’utilisation de deux bâtons est fortement recommandée pour avancer prudemment sur les sentiers où feuilles et faible neige cachent encore difficilement des racines, des branches ou des roches glacées, surtout en descente. Soyez prudents sur les sommets dénudés et souvent glacés, où les crampons sont absolument nécessaires. 

Sortez crampons et bâtons pour la randonnée. Photo: Depositphotos

Des nouvelles «plein air» bien fraîches 

Au dernier congrès d’Aventure Écotourisme Québec et de l’Association des parcs régionaux du Québec, organisé début novembre, j’ai recueilli ces quelques informations:

Nouveau sentier et éclipse solaire à Bromont
Le Parc des Sommets, à Bromont, a inauguré un nouveau court sentier sur le mont Brome (L’Escarpé) qui permet de faire la jonction entre ses six sommets, à pied ou en raquettes. Ne manquez pas en avril prochain ses tours guidés qui seront organisés pour célébrer la rarissime éclipse solaire qui sera très visible dans les Cantons-de-l’Est.

Fatbike sur le canal de Lachine
À Montréal, Bruno Vélo aura son antenne à partir de décembre, et pour tout l’hiver, en bordure du canal de Lachine pour la location de fatbikes. Il organisera aussi des tours gourmands en fatbikes.

Navette hivernale à la Montagne du Diable
Au parc régional de la Montagne du Diable, à Ferme-Neuve (Laurentides), on table beaucoup sur la nouvelle navette sur chenilles pour augmenter le nombre de visiteurs se rendant sur les hauteurs. Un forfait transport-restaurant d’altitude sera offert.

Ski hors-piste à la montagne de la Grande-Ourse
Pour cet hiver aussi, la Société des parcs régionaux de la Matawinie, dans Lanaudière, offrira aux amateurs de ski hors-piste un nouveau terrain de jeu, à la montagne de la Grande-Ourse, à Entrelacs.

Nouveau bâtiment d’accueil au parc régional de la Chute-à-Bull
À Saint-Côme (Lanaudière), ce parc améliore également son offre hivernale en inaugurant en janvier un nouveau bâtiment d’accueil.

À savoir

  • Le programme Plein air interculturel, créé à Montréal par l’Association récréative Milton-Parc et la Maison de l’Amitié pour rapprocher les nouveaux arrivants des Montréalais en organisant des activités de plein air, annonce la mise à disposition de plusieurs ensembles de skis de fond usagés (skis, bottes, bâtons) pour adultes. Location à petit prix (très réduits pour les nouveaux arrivants) durant tout l’hiver. Réservations requises avant la période d’essais prévue le 11 décembre, entre 16h30 et 19h30. On peut aussi s’inscrire à des cours de ski de fond en ligne préenregistrés pour débutants. De plus, des sorties de ski de fond en groupe sont organisées les vendredis dans différents parcs de Montréal.
  • Locapaq, qui se spécialise dans la location de matériel de plein air à Montréal, Trois-Rivières et Québec, organise le 10 décembre à sa boutique de Montréal une vente d’inventaire: skis OAC, sacs de couchage (été et hiver), barils étanches, planches à pagaie rigides, vêtements techniques…

Préparez votre hiver au Québec

Novembre est le mois idéal pour penser au prochain hiver en plein air au Québec et commencer à faire des réservations d’hébergements, en cas de sorties prévues dans des régions éloignées de votre domicile. Pour les week-ends et les périodes de vacances, vous n’aurez peut-être déjà plus grand choix. Misez sur les nouveautés hivernales en plein air que nous vous proposons, région par région.

Chaque saison apporte sa manne d’entreprises nouvellement créées, d’investissements dans des stations de ski alpin, d’activités hivernales plus ou moins insolites à découvrir et d’hébergements en nature à partir desquelles on peut facilement aller jouer dehors. À vous de choisir! 

Abitibi-Témiscamingue

  • Ski de fond, raquette et fatbike au Club Skinoramik, à Sainte-Germaine-Boulé, avec notamment 20 kilomètres sur 8 pistes de ski de fond. Infos sur leur page Facebook.
  • Traîneau à chiens: La Meute de la Petite Germaine, à Clermont, propose des balades en forêt pour tous, petits et grands. Page Facebook pour les infos.
  • Hébergement: Glamping en dômes écoluxueux de Station Boréale sur l’île Siscoe, à Val-d’Or. Raquette, ski de fond et pêche blanche sur le lac de Montigny.
La Meute de la Petite Germaine, à Clermont, propose des balades de traîneau à chiens en forêt pour tous. Photo: Facebook La Meute De La Petite Germaine

Bas-Saint-Laurent 

  • Ski alpin: Le Parc du Mont-Saint-Mathieu, à Trois-Pistoles, élargit son offre de parcours pour les familles et organisera cet hiver des activités de ski de groupe pour les personnes vivant avec un handicap, avec moniteur certifié. Sur place, neuf coolbox pour dormir au pied des pistes.
  • Hébergement: Le parc côtier Kiskotuk propose deux chalets refuges isolés cet hiver. Sur place, 13 kilomètres de sentiers de raquette et 5 kilomètres de sentiers non damés pour le fatbike.
Le parc côtier Kiskotuk est un endroit à découvrir pour les amateurs de plein air. Photo: Facebook Parc côtier Kiskotuk

Cantons-de-l’Est

Ski de fond, raquette et fatbike

  • Au Parc des Sommets, à Bromont, les amateurs de plein air disposent d’un nouveau bâtiment d’accueil et peuvent louer sur place skis de fond, raquettes et fatbikes. Le parc a aussi ouvert un nouveau sentier pédestre cet automne: L’Escarpé promet une randonnée difficile, en bonne pente sur 900 mètres de long, pour passer par les cinq sommets du parc.
  • Au parc national du Mont-Orford, le secteur du Lac-Fraser sera ouvert cet hiver aux véhicules, permettant un accès plus direct aux pistes de ski de fond.
Au parc national du Mont-Orford, le secteur du Lac-Fraser sera ouvert cet hiver aux véhicules, permettant un accès plus direct aux pistes de ski de fond. Photo: Facebook Parc national du Mont-Orford

Ski alpin

  • Retour de la carte L’EST GO pour la cinquième année. Elle permet l’achat à prix réduit de deux à huit billets de ski journaliers dans les quatre stations de la région.
  • La station du Mont-Orford a investi de nouveau dans ses installations d’enneigement pour contrer les aléas de la nature. Même chose au Mont Sutton.
  • À Owl’s Head, un atelier de ski pour adultes voit le jour, en plus de l’école de ski; les parcs à neige ont été reconfigurés et la station s’est dotée d’un profondimètre «pour quantifier rapidement le volume de neige fabriquée et éviter la surproduction de neige».
Photo: Facebook Bromont, montagne d'expériences

Hébergements:

  • Mi-Clos: Ce nouveau site d’hébergement en montagne sous dômes de luxe, avec terrasse privée et spa, se trouve sur un domaine privé viticole donnant vue sur le massif du mont Orford.
  • Bora Boréal propose à Bury la version sur glace de ses chalets flottants.
À Bury, Bora Boréal propose la version sur glace de ses chalets flottants. Photo: Facebook Bora Boréal

Centre-du-Québec

  • Fatbike, raquette et glissade sur tube à Extéria, à Drummondville, avec 30 kilomètres de sentiers de fatbike et 8 kilomètres de raquette.
À Drummondville, Extéria est une destination pour le fatbike, la raquette et la glissade sur tube. Photo: Facebook Extéria

Charlevoix

  • La Grande Tyrolienne du Manoir Richelieu, inaugurée en août dernier, depuis le toit du célèbre Fairmont Le Manoir Richelieu, restera ouverte cet hiver, sauf de la mi-janvier à la mi-février.
  • Le centre écotouristique ÖBois Charlevoix, à Saint-Siméon, offre du ski hors-piste à ses clients pour la première fois cet hiver.
  • Grand retour en mars 2024 du kayak de mer hivernal, qui était l’une des marques de fabrique de Katabatik dans la région.
  • Luge au Massif: Ajout de départs pour tester la luge nocturne sur les pentes de la station.
  • Hébergements en nature: L’auberge Boréale de Charlevoix est un nouvel établissement haut de gamme ouvert par le Domaine du Lac Brouillard, à Sagard. Pêche blanche, raquette, ski de fond et ski hors-piste sont au programme.

 

Grand retour en mars 2024 du kayak de mer hivernal, qui était l’une des marques de fabrique de Katabatik dans la région. Photo: Facebook Katabatik

Chaudière-Appalaches

  • Ski alpin, ski-raquette (ski hok): la Station touristique Massif du Sud annonce un nouveau secteur hors-piste (L’Érablière), ajoutant 25% au domaine skiable, plus du transport en Tropper Snowcat pour aller pratiquer le ski hors-piste dans un secteur plus éloigné. On pourra aussi s’initier au ski-raquette de fin janvier à début mars.
  • Patin: La cache à Maxime, à Scott, aura un nouvel anneau de glace à arpenter en patins dans la cour de son hôtel.
  • Hébergement: Ajout de cinq microchalets au Massif du Sud.
La Station récréotouristique du Mont Adstock, près de Thetford Mines, inaugure en décembre un nouveau chalet d’accueil. Accès privilégié de là à son secteur de ski hors-piste. Photo: Facebook Mont Adstock, station récréotouristique

Côte-Nord 

Attitude Nordique ne ferme pas boutique en hiver. Après le kayak et la via ferrata-tyrolienne, place à l’escalade sur glace, à la tyrolienne et à la pêche blanche.

Attitude Nordique propose une tyrolienne en plein hiver. Photo: Facebook Attitude Nordique

Gaspésie 

  • Chic-Chac, spécialiste du ski hors-piste basé à Murdochville, annonce une nouvelle piste experte Eddylix sur le mont York.
  • Ski Chic-Chocs, partenaire du parc national de la Gaspésie, offrira cet hiver des sorties d’initiation au ski de haute route sept jours sur sept.
Chic-Chac, spécialiste du ski hors-piste basé à Murdochville, annonce une nouvelle piste experte Eddylix sur le mont York. Photo: Facebook Chic-Chac

Hébergements:

  • Un dortoir quatre saisons pour huit personnes vous attend au Parc et Mer Mont-Louis, à Mont-Louis, avec toutes les commodités.
  • Prêt-à-camper: Griffon Aventure déménage ses minimaisons l’hiver dans le secteur du Cap-Bon-Ami du parc national Forillon. On peut aussi dormir en yourte dans le secteur de La Vallée.
  • Le Camp de Base Gaspésie, à Percé, a hivernisé l’un de ses chalets d’été, un ajout à son auberge, avec restaurant et une bonne variété d’activités guidées, comme l’escalade de glace, le ski de fond et le ski-raquette (ski hok).
Griffon Aventure déménage ses minimaisons l’hiver dans le secteur du Cap-Bon-Ami du parc national Forillon. Photo: Facebook Griffon Aventure

Lanaudière 

  • Ski alpin: Ski Garceau, à Saint-Donat, a investi 1,5 million de dollars dans la station, avec ajout de canons à neige, nouvelle entrée de piste d’entraînement, boutique et aire de services dans son bâtiment principal.
  • Traîneau à chiens: Les Aventures Liguoriennes offrent cet hiver une nouvelle activité, La Nocturne, pour une balade inédite sous les étoiles.
  • Transport touristique: L’organisme Bonjour Nature passe en mode hivernal avec des séjours dans différents hébergements de la région, incluant le transport et éventuellement des repas et des activités.
À Saint-Donat, Ski Garceau a investi 1,5 million de dollars dans la station, avec ajout de canons à neige, notamment. Photo: Facebook Ski Garceau

Hébergements:

  • Les Chalets RelaxStation, à Sainte-Béatrix, deviennent La Cime. Une nouvelle unité certifiée LEED, avec mini spa nordique intégré, s’ajoute aux chalets de luxe perchés existants.
Chalets Lanaudière se démarque cet hiver en proposant six chalets à accès universel. Photo: Facebook Chalets Lanaudière

Laurentides 

  • Ski alpin: À Tremblant, adoption de la technologie RFID, qui accélère l’accès aux remontées mécaniques.
  • Le Mont-Habitant, à Saint-Sauveur, fête ses 65 ans en agrandissant son domaine skiable avec deux pistes en sous-bois.
  • Ski de fond et raquette au parc régional de la Montagne du Diable, à Ferme-Neuve: Une nouvelle tour de garde-feu est érigée au sommet. On la visite en grimpant à pied ou en prenant une navette sur chenillette.
  • Randonnée alpine: Nouvelle activité offerte chez Tyroparc sur le mont Catherine. La station Vallée-Bleue se met aussi à cette activité sportive, en plus d’ouvrir de nouveaux sous-bois aux skieurs.
  • Spa: Grande nouveauté dans le domaine avec l’achat du vénérable Polar’s Bear Club et de son voisin Bagni Spa Station Santé par le groupe Strøm spa.
Le groupe Strøm spa a fait l'acquisition du Polar’s Bear Club et de son voisin Bagni Spa Station Santé. Photo: Facebook Strøm spa nordique 

Mauricie

Marche hivernale

Photo: Serge St-Louis, Facebook Moulin Seigneurial De Pointe-Du-Lac

Raquette

Le Parc de la rivière Batiscan a un nouveau pavillon d’accueil dans le secteur du Barrage, permettant des activités à l’année.

Ski de montagne

St-Alex-Ski a développé une dizaine de pistes dans la région montagneuse de Saint-Alexis-des-Monts.

St-Alex-Ski a développé une dizaine de pistes dans la région montagneuse de Saint-Alexis-des-Monts. Photo: Facebook FQME - Ski

Montérégie

  • À Franklin, le Spa Franklin propose des minichalets en bordure de rivière, en plus de son expérience thermale.
À Franklin, le Spa Franklin propose des minichalets en bordure de rivière, en plus de son expérience thermale. Photo: Facebook Spa Franklin

Outaouais 

  • Le Harfang fatbike et raquettes bonifie son offre hivernale dans une belle érablière de Gatineau, au Club de golf Le Sorcier, avec 10 kilomètres de plus pour un total 33 kilomètres de sentiers de fatbike et 2,2 kilomètres pour la raquette.
  • Randonnées guidées en raquettes ou traîneau à chiens: Quatre nouveaux forfaits avec Aventure Outaouais, dont un aux chutes de Plaisance et un autre dans le parc de la Gatineau.
  • Raquette et marche sur neige sur les nouveaux sentiers de 4,3 kilomètres près du lac McGregor, en complément à un séjour dans les HOM mini-chalets, près de Gatineau. Le patin et le ski de fond sont aussi possibles.

 

Le Harfang fatbike et raquettes bonifie son offre hivernale avec 10 kilomètres de plus de sentiers de fatbike et 2,2 kilomètres pour la raquette. Photo: Facebook Le Harfang - Fat bike & Raquettes

Hébergements:

  • Au Parc Oméga, 13 «suites en montagne» avec vue sur de jeunes loups et ours sont disponibles depuis septembre à la location.
  • Dômes Outaouais ajoute un troisième hébergement insolite à partir du 22 décembre. Cinq kilomètres de sentiers de raquette sont à proximité.
Dômes Outaouais ajoute un troisième hébergement insolite à partir du 22 décembre. Cinq kilomètres de sentiers de raquette sont à proximité.Photo: Facebook Dômes Outaouais

Saguenay–Lac-Saint-Jean

  • À L’Anse-Saint-Jean, Fjord en kayak organise des randonnées guidées en ski de fond sur le fjord et en montagne.
  • Au Valinouët, deux nouvelles pistes de ski alpin en sous-bois seront accessibles cet hiver.
  • Hébergement: Dormir dans un silo à grains aménagé, c’est maintenant possible à Rivière-Éternité grâce à Champ Libre. À deux pas du parc national du Fjord du Saguenay et du mont Édouard.
Dormir dans un silo à grains aménagé, c’est maintenant possible à Rivière-Éternité grâce à Champ Libre. Photo: Facebook Champ Libre

Agenda

  • 2 et 3 décembre 2023: Coupe du monde féminine FIS de ski alpin à Tremblant.
  • 10 et 11 février: Festi-Volant de Grandes-Piles, en Mauricie.
  • 11 février 2024: Descente du lac, ou comment des experts en ski de fond dévalent 300 mètres de dénivelé sur 12 kilomètres au Club sportif des Appalaches.
  • 17-18 février 2024: 11e édition de la Virée nordique de Charlevoix, avec ajout d’une activité nocturne.
  • 25 février 2024: Loppet Viking, compétition annuelle de ski de fond organisée à Morin-Heights par le Club Viking.
  • Tous les samedis de février: C’est la fête au Parc de la Gorge de Coaticook, où l’on pratique la raquette, la marche hivernale, le patin, le fatbike, la trottinette des neiges et l’escalade de glace.
  • 9 et 10 mars 2024: Randonnée sur les glaces du fleuve, à hauteur de Montmagny.
  • 8 avril 2024: Événement naturel d’exception, il y aura ce jour-là une éclipse solaire totale, surtout visible dans la région du lac Mégantic. Il faudra voir auparavant l’exposition-spectacle Éclipse à l’ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic.

Ski, raquettes et vélo en Suisse

La Suisse est très bien desservie en trains, ce qui permet dans un même séjour de pouvoir par exemple passer une semaine en ski alpin, voire en ski de fond, randonnée alpine ou raquettes dans la région de Verbier (station du canton du Valais ouverte jusqu’à fin avril), puis filer vers le canton de Fribourg pour profiter de températures vraiment printanières en vélo de route ou vélo électrique. Cocktail gagnant et plaisant!

Pleins feux sur les sports d’hiver «printaniers» dans les Quatre Vallées

Facilement accessible en train depuis Genève, ce domaine skiable s’étend au sud-est du lac Léman. C’est le plus grand de Suisse, avec 410 km de pistes de ski alpin pour tous niveaux sur les hauteurs de quatre vallées. Il regroupe les stations interconnectées de Verbier, la Tzoumaz, Brusson, Nendaz, Veysonnaz et Thyon. Le Mont-Fort, qu’on atteint en télécabine ou télésiège depuis le col des Gentianes, domine à 3330 mètres et offre une vue panoramique sur les massifs environnants, dont celui du Mont-Blanc et le majestueux Cervin, au loin.

Facilement accessible en train depuis Genève, le domaine skiable les Quatre Vallées s’étend au sud-est du lac Léman. Photo: Anne Pélouas

Pour passer du secteur de Verbier (aux larges pistes majestueuses et au hors-piste en terrain dégagé) vers les vallées et stations plus à l’ouest, le col des Gentianes et le Mont-Gelé, sous le Mont-Fort, sont les deux «carrefours» supérieurs, en plus de l’Attelas et de Chasselas, 300 mètres plus bas, tous rejoignables en télécabines.

Les éminences rocheuses se succèdent aussi dans ces secteurs dont les plus belles pistes en mars-avril se situent majoritairement au-dessus de 2 000 mètres. Par contre, il faut souvent utiliser des T-barres, ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

Photo: Anne Pélouas

Les amateurs de poudreuse privilégient généralement les huit grands «itinéraires», balisés mais non damés, qui sillonnent l’ensemble du domaine skiable, avec guide pour les moins expérimentés.

Photo: Anne Pélouas

En randonnée alpine (nommée randonnée à ski en Suisse), 40 itinéraires couvrent le Val de Bagnes (Verbier), le Pays du Saint-Bernard et la vallée du Grand San Bernardo, en Italie, mais mieux vaut être aguerri pour ces parcours d’envergure en haute montagne ou opter également pour l’accompagnement avec un guide.

La randonnée en raquette est aussi à la mode sur de multiples sentiers balisés de la région, y compris en haute altitude, grâce à l’utilisation préalable des télécabines. La neige y est encore magnifique en mars et avril et quand elle durcit, place aux crampons!

L’un des sentiers de raquette les plus fascinants (et relativement facile) est celui qui part d’une télécabine (celle des Ruinettes), à 2190 mètres, côté Verbier, et grimpe sur 4 kilomètres jusqu’à la cabane Mont-Fort (à 2406 mètres) en passant par La Chaux. La vue sur le massif des Combins est spectaculaire tout au long du parcours. En 1h30 à 2 h, le tour est joué et on peut jouir du paysage en dégustant un petit plat suisse sur la terrasse de la «cabane» avant de redescendre à pied par le même sentier.

La cabane Mont-Fort. Photo: Anne Pélouas

Entre 1000 et 1700 mètres, de nombreux sentiers de raquettes sont aussi proposés au-dessus des villages des Quatre Vallées mais les bonnes chaussures de marche imperméables et les crampons peuvent être suffisants dès fin mars. Une boucle à partir de Bruson permet ainsi de suivre un joli torrent, la Bisse des Ravines, en 2 heures. Au-dessus de Levron, place au col des Planches, puis à celui du Tronc et à la Crevasse qui offre un magnifique panorama sur la vallée du Rhône, en trois heures d’effort bien soutenu.

La marche hivernale au-dessus de 1400 mètres est aussi pratiquée sur des sentiers dédiés, bien tapés et balisés, en marge parfois des pistes de ski alpin, avec les cimes enneigées pour accompagnateurs.

Au domaine de Verbier, les adeptes de ski de fond (ski de patin ou ski classique) ont également plusieurs choix, dont un court circuit à 2200 mètres d’altitude entre les Ruinettes et La Chaux, avec vue spectaculaire sur la vallée et le massif des Combins. Pour les plus sportifs, la grande boucle de Champsec est jalonnée de montées et de descentes mais seulement autour de 900 mètres d’altitude, donc plus aléatoire au printemps en termes d’accumulation de neige.

Au domaine de Verbier, les adeptes de ski de fond (ski de patin ou ski classique) ont également plusieurs choix. Photo: Anne Pélouas

Bienvenue dans le printemps des collines de Fribourg

C’est un tout autre décor qui attend ceux qui quittent les villages alpins du Valais pour redescendre vers le lac Léman, puis vers Laupen, dans le canton de Fribourg. Rien de mieux pour ce faire que de prendre de nouveau le train ou plutôt une succession de trains, rapides et toujours à l’heure.

C’est ici qu’on troque raquettes ou skis pour enfourcher une bicyclette. Comme les Suisses sont friands de vélos électriques, j’ai fait comme eux et n’ai pas regretté mon choix. Rent a Bike exploite un réseau de location de vélos électriques en Suisse et pas des moindres: ceux de la marque «nationale» Flyer, réputée pour sa qualité. Au programme: 72 kilomètres en boucle, le nez au vent, sur l’itinéraire 299 de la «Route du cœur», parcours cycliste parfaitement signalisé. À noter: on peut raccourcir ce trajet en coupant certaines parties.

Photo: Anne Pélouas

Du village de Laupen, dominé par un château, on file rapidement dans la campagne. Les premières fleurs nous saluent: de jolies jonquilles fraichement sorties de terre. Plus haut, il y aura des perce-neiges, des crocus, de petites marguerites et même deux ou trois pissenlits. On grimpe allègrement à flanc de colline pour mieux redescendre derrière et l’histoire se répétera sans cesse. Dans ce décor de montagnes russes, il faut veiller à ne pas dépenser trop d’énergie électrique (via le choix de quatre modes d’assistance et de plusieurs vitesses) et en dosant ses efforts: du mode éco sur le plat (rare) et en descente au mode turbo pour franchir les derniers mètres (ou plus) de grosses montées.

Photo: Anne Pélouas

De ferme en ferme, on «traverse» le paysage hautement rural de la Suisse, où alternent les champs qui attendent leurs blés, leurs choux, maïs ou pommes de terre. Des chevaux succèdent à des vaches. En chemin, on admire une petite chapelle catholique; on fait arrêt à un comptoir de vente de produits fermiers, à un poste de recharge de batterie électrique, à un restaurant pour le lunch.

En chemin, on admire une petite chapelle catholique. Photo: Anne Pélouas

Le trajet fait la part belle aux plus petites routes de campagne reliant hameaux ou villages comme à quelques chemins forestiers. Plus haut, tout-à-coup, on aperçoit à droite des montagnes enneigées. Les Alpes bernoises demeureront ainsi longtemps sous nos yeux. Quelques tours de pédale en plus et, à gauche, c’est le massif du Jura qui occupera notre fonds d’écran paysager.

Photo: Anne Pélouas

Après une recharge électrique pendant le repas pris au village de Rechthalten, on reprend les bicyclettes. Egg, au sud, est le point le plus élevé de notre itinéraire (1002 mètres), avec une vue embrassant toutes les collines alentour. La deuxième partie de la boucle est nettement plus facile, sur les hauteurs puis en descente et finalement sur terrain plat ou presque à l’approche de Flammat. Après la traversée du vieux pont couvert Riedern Brucke, on rentrera vers Laupen en suivant le bord tranquille d’une rivière, arrivant bien à temps pour prendre le prochain train suisse. 

Le vieux pont couvert Riedern Brucke. Photo: Anne Pélouas

Mes bonnes adresses

  • Hôtel Le Giétroz, à Châble, dans la vallée mais à 5 minutes à pied d’une télécabine montant à Verbier. Bon rapport qualité-prix; excellent restaurant.
  • Restaurant Zum brennenden Herz à Rechthalten : pour le lunch en cours de rando cycliste.
  • Rent a bike: Gasthöf Bären, à Laupen, pour prendre possession de vélos électriques, à 5 minutes de la gare.
  • Pour les infos touristiques: Suisse Tourisme
  • Pour les trains: SBB, portail de tous les trains suisses

Une partie de ce reportage a été rendue possible grâce à l’aide de Suisse Tourisme.