Archives du mot-clé randonnée

Et si on préparait notre été au Québec?

Voici venu le temps de songer aux prochaines vacances ou à quelques escapades estivales. Je vous propose un tour de piste à la grandeur du Québec axé sur les nouveautés plein air.

Dans Charlevoix 

Randonner avec un alpaga

La ferme Alpagas Charlevoix n’a pas qu’une jolie boutique de produits faits en laine d’alpaga aux Éboulements, on peut aussi aller se balader alentour avec «son» alpaga. 

Cani-trottiner sur le sentier des Caps

Près de Baie-Saint-Paul, les spécialistes du traîneau à chiens de La Reine et le Millionnaire proposent une nouvelle activité de cani-trottinette, style vélo sans selle tracté par un ou deux chiens de traîneau. 

La Reine et le Millionnaire proposent le cani-trottinette, style vélo sans selle tracté par un ou deux chiens de traîneau. Photo: Facebook La Reine et le Millionnaire

En Abitibi-Témiscamingue

Découvrir le parc national Opémican

À pied, en canot, en kayak, en camping ou en prêt-à-camper, profitez de l’été pour découvrir le tout nouveau parc national Opémican. Il ouvre ses portes en grand le 22 juin aux abords des lacs Témiscamingue et Kipawa.

La rivière Kipawa est incluse dans les limites du parc national d'Opémican qui ouvrira le 22 juin. Photo: Facebook Parc national d'Opémican

Grimper dans les arbres

À Rouyn-Noranda, le Parc-Aventure Joannès complète ses parcours d’arbre en arbre avec dix nouveaux jeux aériens et offre un parcours nocturne le 3 août. 

Sur la Côte-Nord 

Enfourcher un fatbike électrique

Offert en location pour une heure ou plus à Tadoussac, c’est le moyen parfait pour visiter cette belle région.

S’initier à la voile

Le voilier Chelona navigue dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent au départ de Tadoussac avec jusqu’à huit personnes à son bord. On en profite pour la journée ou pour dormir à bord.

Naviguer dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent à bord du voilier Chelona. Photo: Facebook Voile Estuaire

Traverser en planche à pagaie

Avec Les Vagues, on s’installe sur une planche à pagaie sur la plage de Havre-Saint-Pierre, puis on file vers la Grosse Île et la Petite Île au Marteau. On fait ensuite une randonnée jusqu’au phare de la Petite Île au Marteau. Une belle aventure au milieu du fleuve!

Plonger dans la culture innue d’Unamen Shipu

Près de La Romaine sur la Basse-Côte-Nord: balade en mer sur le Bella Desgagnés, immersion chez les Innus, pêche au saumon et au homard…

En Gaspésie 

Faire une randonnée guidée

Au Géoparc mondial UNESCO de Percé pour mieux «interpréter» paysages et géosites du littoral.

Avec une randonnée guidée, on apprend à mieux interpréter paysages et géosites. Photo: Facebook Géoparc mondial UNESCO de Percé

Pousser l’adrénaline

Avec Eskamer Aventure, à Sainte-Anne-des-Monts, on survole la vallée du canyon Castor (où se pratique le canyoning) via une tyrolienne de 330 mètres de long, puis en sautant en chute libre (ou presque) d’une hauteur de 15 mètres! 

Faire de la planche à pagaie

Notamment sur un lac perdu près de l’Auberge de montagne des Chic-Chocs.

Dans Lanaudière 

Combiner vélo et produits du terroir

Le nouveau circuit cyclable «Goûtez Lanaudière» propose plein d’arrêts gourmands sur 75 km. 

Les nombreux circuits cyclables sont une bonne façon de découvrir la région. Photo: Jimmy Vigneux, Facebook Tourisme Lanaudière

Randonner avec un âne

À l’asinerie L’Âne Gardien, à Sainte-Mélanie, on ne vend pas seulement des produits à base de lait d’ânesse, on peut aussi partir en forêt avec un âne.

S’initier à la voile

Sur le fleuve, dans la région de Berthierville et des îles de Sorel, c’est possible avec l’école Voilévolution. 

Dans les Laurentides

Randonner dans le parc national du Mont-Tremblant

On y ouvre le 24 juin la piste du Loup, un nouveau sentier multifonctionnel reliant le camping du Lac-Chat et les chalets Nature au centre de services du Lac-Monroe.

Faire une expérience tyrolienne

Cette expérience peut être doublée d’une balade en télécabine et d’une courte randonnée avec Ziptrek Écotours Tremblant.

Avez-vous assez de courage pour tenter cette expérience de tyrolienne à Tremblant? Photo: Facebook Ziptrek Tremblant

Dans le Bas-Saint-Laurent

Partir en bateau

La Société Duvetnor, qui gère visites et hébergements sur l’île aux Lièvres et l’île du Pot-à-l’Eau-de-Vie, a fait l’acquisition d’un nouveau bateau qui sera utilisé pour le transport vers les îles, où la marche est à l’honneur, mais aussi pour des croisières à la découverte d’autres îles du Saint-Laurent. 

Faire du vélo et camper

Notamment au parc côtier Kiskotuk. Entre Cacouna et L’Isle-Verte, ce parc a deux nouveaux chalets perchés, en plus de belles plateformes de camping avec vue sur le fleuve. Il ouvre fin juin un sentier de 5 km pour le vélo de montagne et la course à pied.

Une belle plateforme de camping avec vue sur le fleuve! Photo: Facebook Parc côtier Kiskotuk

En Mauricie

Redécouvrir les sentiers pédestres

Le secteur Rivière-à-la-Pêche du parc national de la Mauricie annonce sa réouverture après la réfection de routes. Pour mieux se balader en canot ou en kayak sur le lac Wapizagonke, le parc fournira cet été de sympathiques livrets explicatifs sur l’aqua-rando. 

Faire un safari dans les bayous

Embarquez dans une chaloupe du Domaine du Lac Saint-Pierre pour une sortie guidée axée sur la faune et la flore de ce dédale de canaux. 

Une expérience hors de l'ordinaire : un safari dans les bayous! Photo: Facebook Domaine du lac St-Pierre

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Enfourcher une monture!

À Labrecque, Haagendaz Expéditions propose des forfaits d’équitation d’une heure à deux jours, avec ou sans hébergement en gite. 

Haagendaz Expéditions propose des forfaits d’équitation d’une heure à deux jours. Photo: Facebook HaagenDaz Expéditions inc.

Randonner sur le sentier du lac Kénogami

Pour une courte marche, direction cap à l’Aigle; pour la longue randonnée, le sentier compte 40 km entre Hébertville et Laterrière, avec deux refuges et trois campings en route. 

Dans les Cantons-de-l’Est

Enfourcher un vélo de montagne

Dans le parc national du Mont-Orford, cinq sentiers dédiés «simple trace» et totalisant 12 km ouvrent cet été. Une piste cyclable de niveau facile reliera par ailleurs les secteurs Lac-Stukely et Lac-Fraser sur 10,6 km. 

De nouveaux sentiers ouvriront cette année au parc national du Mont-Orford. Photo: Facebook Parc national du Mont-Orford

Se dégourdir

Tyrolienne, avec jeu d’hébertisme aérien, méga-balançoire, mur d’escalade… Divertigo propose tout cela à flanc de mont Soleil, près du parc aquatique de Bromont.

En Montérégie

Participer au premier festival de plein air Beside

Celui-ci est organisé au parc national des Îles-de-Boucherville du 14 au 16 juin. Au programme: ateliers, conférences, activités de plein air et camping! 

Identifier les oiseaux de proie du Québec

Sur le site de Chouette à voir!, participez à un atelier, puis allez marcher sur leurs sentiers et visiter les volières de réhabilitation.

Dans Chaudière-Appalaches

Enfourcher son vélo de montagne

Au parc régional Massif-du-Sud, deux nouveaux sentiers «simple trace» totalisant 2,2 km complètent le réseau existant de 15 km.

En Outaouais

Randonner au long cours

C’est pour cet été: l’ouverture d’un sentier pédestre de 100 km qui traversera de bord en bord le territoire de Kenauk Nature, la plus vieille réserve naturelle privée d’Amérique du Nord.

Un nouveau sentier pédestre de 100 km traversera de bord en bord le territoire de Kenauk Nature. Photo: Facebook Kenauk Nature

Gravir la montagne en vélo

Au Parc des Montagnes Noires de Ripon: deux nouveaux sentiers de vélo de montagne, celui du Grand Pic (pour la descente) et celui de l’Ancêtre (pour le cross-country), ouvrent cet été. Un nouveau camping sauvage et une tour d’observation sont aussi prévus. 

Dans le Centre-du-Québec

Découvrir le «gravel bike»

Nouvelle tendance du vélo de route adapté aux chemins de gravelle. C’est possible d’en faire l’essai sur la véloroute des Appalaches, avec neuf nouvelles boucles dans les contreforts des Appalaches et un guide détaillé.

Randonnée, vélo et ski à Lyon et dans les Alpes françaises

Le printemps est l’une des plus belles saisons pour visiter la France. Il ne fait ni trop chaud ni trop froid pour arpenter une ville comme Lyon, et les Alpes – où le ski alpin est encore excellent en avril – sont à moins de deux heures de route.

«En avril, ne te découvre pas d’un fil», dit l’adage… Sauf qu’il est bien agréable d’enlever quelques couches pour profiter des belles journées ensoleillées! Et encore plus si l’on voyage en France au printemps. Mi-février, à Lyon, on déjeunait déjà sur les terrasses les jours de beau temps et sur les pistes de ski en Savoie!

Lyon est une ville facile d’accès, avec des vols directs toute l’année depuis Montréal et un TGV depuis Paris. Tout est parfaitement organisé ensuite pour rejoindre les différentes stations de ski des Alpes, en Savoie et en Haute-Savoie, par le train ou en bus, depuis la gare ou l’aéroport de Lyon. Pas besoin, donc, de louer une auto. Surtout qu’à Lyon, on se déplace aisément à pied, à vélo ou en transport en commun.

Vue sur Lyon depuis la Saône. Photo: Deposit

À pied entre Rhône, Saône et collines

La géographie particulière de Lyon, où se rencontrent deux fleuves, le Rhône et la Saône, en a fait un site d’intérêt stratégique dès l’Antiquité.

Leurs deux rives offrent de belles occasions de balades à pied. Les berges du Rhône sont les plus fréquentées par les promeneurs, notamment à hauteur du Vieux-Lyon, attirés qu’ils sont par un marché quotidien, des bouquinistes et des artisans.

Plein nord, le Parc de la Tête d’Or couvre 150 hectares, ce qui en fait l’un des plus grands parcs urbains d’Europe. Sillonné d’allées, il abrite autour d’un grand lac des prairies, des arbres centenaires, un jardin botanique et trois roseraies. Lyon fut au 19e siècle renommée mondialement pour la production de roses. Mais pour les voir à leur meilleur, mieux vaut attendre fin mai-début juin.

Plein sud, le parc des Berges du Rhône permet de rester au plus près du fleuve avant de rejoindre le parc de Gerland. On y court ou on y flâne dans un jardin bordé de canaux; on visite la Maison des fleurs… et on revient de nuit visiter le «jardin chromatique», avec mise en lumière de la végétation et installation sonore.

Confluence

La Presqu’île, entre Saône et Rhône, est un autre site majeur du centre-ville de Lyon à explorer à pied, du moins dans sa partie sud.

L’ancien quartier industriel, baptisé «Confluence», a été entièrement transformé dans les années 2000 avec des architectures avant-gardistes, des façades aux couleurs vives, un joli bassin d’eau et le Musée des Confluences.

Mêlant immeubles résidentiels et bureaux, restaurants et cafés, musée et vieux bâtiments reconvertis en lieux culturels, le quartier se visite via une sympathique promenade piétonne en bordure de Saône.

Pour se délier un peu plus les jambes et augmenter son rythme cardiaque, rien de tel que de gravir à pied la colline de Fourvière, surtout après un lunch consistant dans un «bouchon lyonnais», restaurant-bistro typique de la ville. Un funiculaire y monte, mais pourquoi ne pas plutôt le prendre pour la descente?

De grands escaliers permettent de s’élever au-dessus du Vieux-Lyon, puis de traverser le site des théâtres gallo-romains, qui rappelle que Lyon fut la capitale des Gaules dans l’Antiquité. Un peu plus haut encore, on rejoint la basilique Notre-Dame-de-Fourvière, joyau religieux dominant la ville.

Promenade dans les traboules

C’est à pied encore que se découvrent les fameuses «traboules» lyonnaises. Ces passages entre deux rues se cachent derrière de lourdes portes, car ils donnent accès à des maisons encastrées entre deux rues. Normalement privés, ils sont tout de même ouverts au public dans la journée. Des cours intérieures, des galeries de pierre, voire des jardins se dévoilent ainsi dans le Vieux-Lyon.

Sur les pentes de la colline de la Croix-Rousse, une série de traboules permet de descendre jusqu’à la Saône, où les négociants embarquaient jadis la soie tissée par les canuts sur les hauteurs. L’idéal pour ne pas se perdre à pied dans ce dédale de traboules est de participer à l’une des nombreuses visites guidées spécialisées organisées dans le Vieux-Lyon et sur la Croix-Rousse.

Les traboules du Vieux-Lyon. Photo: Anne Pélouas

À vélo sur les rives ou les collines

Lyon est traversée par la ViaRhôna, un parcours cyclable de plus de 800 kilomètres partant du lac Léman, en Suisse, pour filer jusqu’à la Méditerranée. Les amateurs de cyclotourisme y trouveront donc une halte de choix. Pour les autres, Lyon a son système de vélos en libre-service, mais compte aussi plusieurs entreprises de location.

Pour une balade urbaine et bucolique, optez pour les cinq kilomètres de la piste cyclable allant de la Cité Internationale, près du Parc de la Tête d’Or, au parc de Gerland. Traversez ensuite sur la presqu’île pour faire le tour du quartier de la Confluence.

Les plus enthousiastes peuvent s’attaquer aux collines de Fourvière et de la Croix-Rousse, mais on peut aussi les grimper plus facilement en vélo électrique. En plus d’en louer, ComhiC propose un parcours guidé des deux collines qui allie parfaitement sport et culture. Rien de mieux pour s’instruire tout en pédalant!

Photo: Anne Pélouas

Les Alpes en skis

Avant ou après Lyon, on rejoint les Alpes. L’été, la Savoie et la Haute-Savoie sont le paradis de la randonnée pédestre, mais jusqu’à fin avril-début mai, c’est celui du ski de printemps. Cette période est la moins chère pour les séjours d’une semaine en tout-inclus, par exemple avec le Club Med, ou en presque tout-inclus avec des voyagistes québécois comme Voyages Gendron et Sportvac.

De Lyon, j’ai moi-même rejoint le petit village de Brides-les-Bains, au pied du domaine skiable des Trois-Vallées, pour une semaine de vacances. De l’aéroport de Lyon, le bus vous transporte au cœur du village de montagne, à deux pas d’un hôtel familial et à moins de 100 mètres de la télécabine Olympe.

Chaque matin, on quitte la vallée pour 20 minutes de montée jusqu’à la station de Méribel, propice à admirer le paysage. Puis on a toute la journée pour skier dans un vrai «paysage» de hautes montagnes, avec un choix impressionnant de pistes de différents calibres. Près de 350 au total couvrent le territoire des Trois-Vallées, séparées par des cols qu’on franchit allègrement en télésiège ou en télécabine pour passer de l’une à l’autre et aller explorer un autre secteur du domaine skiable. Les Trois-Vallées regroupent sept stations de ski, dont Val Thorens, Courchevel et Méribel, et comptent 155 remontées mécaniques.

Photo: Anne Pélouas

On n’a pas le temps de s’ennuyer, ni sur une piste, ni sur une terrasse haut perchée en sirotant un vin chaud ou en mangeant une spécialité savoyarde tout en admirant le glacier du Bouchet, le col de la Chambre ou l’aiguille du Fruit.

En peu de temps, on se familiarise avec la carte des pistes pour prendre les bonnes remontées et arriver où l’on veut pour dévaler les pentes. Pour atteindre ainsi le sommet des Trois-Vallées, à 3 250 mètres, coté Val Thorens, il en aura fallu des sauts de puce en remontées mécaniques et descentes pour prendre la suivante, mais quel bonheur de dominer ensuite ce formidable terrain de jeux d’hiver avant de redescendre en skis dans la plus belle des neiges!

Chaque soir, on décompresse le corps dans le cocon de la télécabine avant de rentrer au bercail, dans la vallée, à 600 mètres d’altitude seulement. Un bon repas, une bonne nuit de sommeil et on sera de nouveau d’attaque le lendemain pour repartir sur les hauteurs des Alpes!

Que du bonheur à skier dans les hauteurs des Alpes au printemps! Photo: Anne Pélouas

Trois balades et trois spas nordiques près de Québec

Et si on marchait ou skiait «tranquille»? Parfois, pas besoin d’en faire beaucoup, même en hiver, pour se gorger de beaux panoramas sur la nature. Et on peut même se gâter un peu, après, en profitant des bienfaits d’un spa nordique.

Parc des Chutes-de-la-Chaudière

Collé sur deux autoroutes (Jean-Lesage et 73), ce parc de Lévis est, bizarrement, à l’abri des bruits de la circulation routière. Il faut dire que le bruit des chutes, sous le barrage de la rivière Chaudière, peut être assourdissant, surtout l’été, en raison d’un débit important. L’hiver, le site est aussi magnifique et accessible même si le parc est officiellement fermé de novembre à avril.

Du stationnement en bordure de l’autoroute 73 (en direction de Saint-Georges), un sentier dévale vers le bas de la chute. On peut aussi descendre quelques escaliers non déneigés si l’on n’a pas peur de glisser. On atteint alors une grande passerelle, longue de 113 mètres et suspendue à 23 mètres au-dessus de la rivière. Construite selon le modèle du pont Pierre-Laporte, qui n’est qu’à quelques minutes de voiture, elle est l’endroit idéal pour admirer les chutes, hautes de 35 mètres.

On poursuit ensuite, à pied ou en raquettes, sur un réseau de 4,5 kilomètres de sentiers, non entretenus l’hiver mais néanmoins très fréquentés. Le plus intéressant est de suivre la rivière en remontant vers le barrage et au-delà, car de nombreux belvédères permettent d’avoir des points de vue spectaculaires.

De nombreux belvédères permettent d’avoir des points de vue spectaculaires des chutes, hautes de 35 mètres. Photo: StepHD.SdPhoto, Flickr

Pour compléter cette balade, rien de tel qu’un petit tour dans un spa nordique. Au milieu d’un quartier résidentiel proche de la rivière Chaudière, un manoir victorien datant de 1905 a été transformé en spa. Ce n’est pas la seule originalité du Sento Spa, dont le nom évoque celui des bains publics japonais. Il est en effet l’un des seuls du Québec, sinon le seul, à s’inspirer des traditions japonaises et de la philosophie asiatique, y compris dans l’emploi de matériaux naturels comme la pierre et le bois. L’endroit est magique pour un rituel de purification par l’eau et le zen obligatoire!

Dans le jardin derrière le manoir, on retrouve un sauna finlandais et un hammam, mais aussi des bains japonais en pierre et bois où il fait bon se garder au chaud avant de plonger dans un bain froid. La caverne de sel qui sert de salle de repos est elle aussi unique. L’atmosphère saline est excellente pour les voies respiratoires et c’est un peu comme aller à la mer.

Le Sento Spa est un manoir victorien datant de 1905 qui a été complètement transformé.Photo: Facebook Sento Spa

Parc de la Rivière Saint-Charles

Dans un décor semi-industriel, entre les quartiers Limoilou et Saint-Roch, la rivière Saint-Charles offre un sympathique terrain de jeu extérieur. Les amateurs de ski de fond ont à leur disposition une belle piste, de niveau facile, tracée sur chaque rive. En comptant les deux côtés, elle court sur 8,6 kilomètres, avec passage par un pont. La piste de ski de fond est doublée d’un parcours pédestre pour ceux qui préfèrent marcher ou faire de la raquette quand la neige est fraîche. Et cet hiver, Québec n’en manque pas! Des randonnées aux flambeaux et des sorties guidées en raquettes sont organisées dans le parc plusieurs fois au cours du mois de mars.

Le site des sports d’hiver de la Pointe-aux-Lièvres, en bordure de rivière, offre par ailleurs un joli sentier de patin d’environ 1,5 kilomètre. Il est éclairé le soir et gratuit.

Il est possible de faire de belles rencontres lors de votre balade! Photo: Facebook Société de la Rivière Saint-Charles

Après cette balade en bord de rivière, rendez-vous au bord du fleuve. Le Strøm Spa du Vieux-Québec est installé sur le boulevard Champlain, avec vue directe sur le Saint-Laurent. L’établissement offre une expérience thermale (chaud, froid, détente) hors de l’ordinaire, surtout à cause du décor extérieur. L’intérieur est chic et sobre à la fois, avec de superbes salles de détente, dont certaines avec lits de pierre et hamacs. En extérieur, des bains à remous chauds voisinent avec des bains tempérés et glacés. En plus des saunas finlandais et d’un bain vapeur à l’eucalyptus, on trouve aussi un sauna sec, avec vitrine donnant sur le fleuve. Essayez le bain flottant au sel d’Epsom, si dense qu’on y flotte sans aucun effort. 

On va au Strøm Spa du Vieux-Québec pour les soins... et la vue! Photo: Facebook Strøm Spa Nordique - Vieux-Québec

Sur les traces de Félix Leclerc 

De la côte de Beauport, il faut franchir le pont de l’île d’Orléans, tourner à gauche vers Saint-Pierre et s’arrêter presque aussitôt à l’Espace Félix-Leclerc. Ce lieu est dédié à la mémoire de notre grand poète-chansonnier, qui avait choisi l’île d’Orléans pour y vivre. Des spectacles de chansons y sont organisés régulièrement, surtout en période estivale.

En toutes saisons, il fait bon se promener aux alentours sur les Sentiers d’un flâneur. Traversez la route, chaussez les raquettes et descendez à travers les prés enneigés vers le fleuve. Le sentier mène d’abord à une imposante sculpture représentant Félix Leclerc jouant de la guitare au pied d’un arbre… en plein champ de neige. Il serpente ensuite dans une petite forêt. De palier en palier, on descend jusqu’à un joli point de vue sur les battures, au ras du fleuve. Et on comprend pourquoi Félix Leclerc aimait tant s’y balader.

La vue... spectaculaire! Photo: Facebook Tourisme île d'Orléans

De retour sur la côte de Beauport, on file sur le boulevard Sainte-Anne jusqu’au Spa des Neiges, à Sainte-Anne-de-Beaupré. Lui aussi a vue directe sur le fleuve, souvent glacé à cette hauteur en hiver, mais avec l’île d’Orléans pour horizon. Le spa nordique offre des bains à remous extérieurs, un grand bain chaud, un très chaud ainsi qu’un bassin et une chute d’eau froide. Le hammam tout en céramique diffuse une vapeur chaude à l’huile d’eucalyptus tandis que le sauna finlandais, chauffé par pierres brûlantes, est en cèdre. Les espaces de détente (à l’intérieur et à l’extérieur) donnent tous côté fleuve. Magique!

Le Spa des Neiges offre une vue directe sur le fleuve, avec l’île d’Orléans pour horizon. Photo: Facebook Spa des Neiges

Soins des pieds pour la randonnée

En randonnée comme en raquettes, en haute montagne comme en courte escapade, nos pieds sont nos meilleurs alliés. Pour ne pas gâcher une sortie, voire plusieurs mois de plein air, il est essentiel d'en prendre grand soin.

Conseils de base pour limiter les petits bobos

Moteur premier de notre locomotion, le pied comporte 16 os (un quart du corps humain), autant d’articulations, une centaine de ligaments et 20 muscles. Marcher pour se muscler, pieds compris, est essentiel, surtout quand, l’âge aidant (et encore plus pour les femmes), ces muscles perdent de leur tonus.

Avant de partir

  • Être bien chaussé. Il ne faut pas lésiner sur la qualité des bottes pour maintenir le pied sans le compresser et éviter les frottements.
  • Porter les bons bas. Un ou deux superposés? En propylène ou en laine? Les avis sont partagés, mais le but premier est d’évacuer la transpiration pour garder le pied au sec. Le coton et les vieux bas sont à proscrire et le confort à privilégier. On opte pour des bas avec renforcement au talon et sur l’avant du pied.
  • Vérifier l’usure de vos chaussures, notamment de la semelle.
  • Se couper les ongles d’orteils.
  • Utiliser une crème anti-frottement quelques jours avant la randonnée. Le matin même, si votre peau est fragile, couvrir les zones plus sensibles de petits pansements bien collants (type Tegaderm).
  • Emporter une trousse minimale de premiers soins. Celle-ci devrait contenir pansements, désinfectant, crème antibiotique.
Photo: Andrew Bowden, Flickr
Photo: Andrew Bowden, Flickr

Pendant la randonnée

  • Surveiller vos pieds. Dès qu’une sensation de frottement apparaît, mieux vaut faire une pause. On en profite pour relacer sa botte de marche (car trop serrée ou trop lâche, l’ampoule est presque assurée), tirer sur un bas mal ajusté, mettre un pansement préventif sur une rougeur.
  • Boire beaucoup d’eau pour hydrater les muscles, dont ceux des pieds.
  • Marcher avec deux bâtons, ce qui enlève 30% de la pression sur les pieds et répartit l’effort.
  • Pendant les pauses, étirer jambes, mollets, dos et pieds pour éviter les raideurs.
  • Ne pas enlever vos bottes pour rien, sous peine d’avoir du mal à les remettre. Par contre, en été, on peut les enlever pour les tremper dans un ruisseau. Cela active la circulation sanguine et limite les enflures.

Après la randonnée

  • Sécher les bottes (avec du papier journal à l’intérieur) et les semelles intérieures, chaque soir.
  • Bien s’étirer.
  • Soigner ses pieds.

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Que faire en cas d’ampoules

Causées par la chaleur, l’humidité, les frottements ou une saleté dans la botte, les ampoules sont la plaie du randonneur. Passée l’étape de la prévention, et si vous continuez à marcher, l’idéal est de ne pas percer l’ampoule pour éviter les infections et simplement de la recouvrir d’un pansement fin bien adhérent. Si l’ampoule est percée, lavez la zone au savon, sans enlever la peau restante si possible, rincez bien, asséchez et appliquez un pansement. Il n’est pas nécessaire d’utiliser une crème antibiotique en l’absence de signe de surinfection.

De «vraies» pathologies du pied

Les premières alertes, avec des douleurs répétitives qui pourraient s’aggraver, ne sont pas à négliger. Des oignons aux problèmes de voûte plantaire, il y a des façons d’améliorer son sort!

Le cas des «oignons»

On peut limiter les douleurs en portant une botte légèrement plus large avec une semelle rigide. Certains suggèrent aussi d'alterner entre bottes bien rigides pour les randonnées et bottes qui le sont un peu moins pour les sorties plus courtes. Écarteur d’orteil et orthèse peuvent aussi diminuer certaines douleurs.

Pieds plats-pieds creux

Quand la voûte plantaire est diminuée ou accentuée, les douleurs peuvent vite apparaître. Pas besoin de se précipiter chez un podiatre ou un orthésiste et d’acheter des orthèses à prix d’or avant d’avoir testé une bonne semelle vendue dans un magasin de plein air ou de chaussures. Si la douleur persiste, consultez un spécialiste et testez une orthèse.

Fasciite plantaire

Très douloureuse, elle peut signer l’arrêt de randonnées pour plusieurs mois. En prévention, on pratique un entraînement progressif, bien chaussé, et on évite de marcher sur des surfaces dures. Une fois installée, il faut éviter de marcher pieds nus et consulter un professionnel (ostéopathe, par exemple) qui pratiquera massage et ponçage agressif du fascia plantaire, en plus de bien étirer la chaîne postérieure des muscles du corps. Avec exercices à l’appui. En éliminant toutes les raideurs de l’arrière du corps (jambes, dos, jusqu’à l’attache du talon), il est possible de rééquilibrer cette chaîne postérieure et de régler un problème postural ou qui soit lié à une ancienne blessure, comme une entorse, qui pourrait entraîner une douleur à un pied.

Bonne marche!

Randonnée: 7 lieux magiques pour marcher hors des sentiers battus

Pour les randonnées, il n'y a pas que les sentiers! Plage de sable, rochers, galets... voici des suggestions de lieux magiques pour marcher hors des sentiers battus!

Parc national du Bic

Photo: Facebook Parc national du Bic
Photo: Facebook Parc national du Bic

Au Parc national du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent, les sentiers en forêt sont rarement loin de l’eau. Ceux du Cap Caribou ou du Cap à l’Orignal longent de jolies anses avant de vous donner vue directe sur le grand fleuve. À marée basse, sortez du parc et filez vers l’est sur la route 132. Juste après le village du Bic, une petite route à gauche mène au golf. On peut facilement marcher sur le sable et les rochers à marée basse jusqu’en face de l’île au Massacre et il n’est pas rare d’y voir quelques phoques se prélasser au soleil sur une roche.

Cap-de-Bon-Désir

Photo: Facebook
Photo: Facebook

Voilà une destination originale pour marcher! Les gros rochers des deux côtés de Cap-de-Bon-Désir à Grandes-Bergeronnes, sur la Côte-Nord, sont mythiques pour l’observation des baleines, même du bord de l’eau. Leur souffle vous réveillera peut-être comme moi un matin en camping et, sinon, vous n’aurez pas longtemps à attendre pour voir un mammifère marin se pointer le bout du nez hors de l’eau.

Ensuite, vous pourrez marcher longtemps sur les roches qui couvrent tout le littoral. Elles ne sont pas dangereuses et mènent vos pas jusqu’au Centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir, un incontournable. Il y a aussi un court sentier pédestre qui mène à la rive, depuis la maison du gardien de phare. Il traverse une forêt odorante où les chants d’oiseaux se mêlent au souffle du vent.

Îles de la Madeleine

Photo: Facebook Tourisme Îles de la Madeleine
Photo: Facebook Tourisme Îles de la Madeleine

Au Québec, il n’y a aucun autre endroit où l’on puisse autant marcher dans le sable. En prime, on se met à l’eau quand l’envie nous prend! Les Iles de la Madeleine sont sans conteste le paradis des plages. À marée basse, c’est plus facile dans le sable mouillé. À marée haute, on met les pieds dans le sable chaud et on s’en va. Avec 300 km de plages, vous n’aurez que l’embarras du choix sur les différentes îles de l’archipel.

Parmi mes préférées, il y a celle de la Dune du Havre-Aubert. Les Madelinots la nomment Sandy Hook ou plage du Bout du Banc. Le fameux banc de sable s’étire sur 12 kilomètres avec la mer de chaque côté. De quoi marcher pendant 2h30 pour un aller simple, avec l’impression d’atteindre le bout du monde.

La plage de la Dune de l’Ouest (8,7 km) n’est pas mal non plus, mais celle de la Dune du Sud (22 km) a l’avantage de donner à voir de magnifiques falaises rouges, avec des grottes accessibles à marée basse. Celle, enfin, de la Grande Échouerie s’étend à perte de vue. Elle a été classée parmi les plus belles au monde par le National Geographic.

Cap-Tourmente

Photo: Facebook
Photo: Facebook

C’est adossé à la falaise, au niveau du fleuve, qu’on peut se balader en toute tranquillité. Les sentiers aménagés sont bien connus des ornithologues. La réserve nationale de faune abrite plus de 300 espèces d’oiseaux, dont de nombreux migrateurs. Même en été, quand ils sont partis pour le nord ou le sud, les «résidants» sont bien présents: canards, parulines, carouges à épaulettes, bruants des marais... Entre marécage et forêt, ce territoire protégé de 24 km2 compte 20 km de sentiers (de 1 à 9 km), dont plusieurs avec mangeoires d’oiseaux. Certains forment de courtes boucles, avancent carrément dans la batture et, pour un supplément d’adrénaline, on grimpe sur les hauteurs des caps de Charlevoix à même la falaise. Ne manquez pas la visite du centre d’interprétation.

Saint-Irénée

Photo: Facebook Municipalité de Saint-Irénée
Photo: Facebook Municipalité de Saint-Irénée

Ne ratez pas la petite plage de Saint-Irénée, dans Charlevoix, en suivant la route du bord du fleuve (362). Après avoir roulé de cap en cap, on descend au ras du Saint-Laurent. Arrêt obligatoire pour se promener sur le sable ou sur la jetée des Capelans, site patrimonial québécois. Ceux qui aiment l’équitation peuvent aussi en faire sur la plage avec Les Écuries entre Monts et Marées.

Parc national du Fjord-du-Saguenay

Photo: Luc Rousseau, Facebook Parc national du Fjord-du-Saguenay
Photo: Luc Rousseau, Facebook Parc national du Fjord-du-Saguenay

Au Saguenay, le sentier de la longue randonnée Le Fjord, qui mène de la Baie Sainte-Marguerite à la Baie de Tadoussac, a un parcours linéaire de 41 km tout en montagnes russes, entre forêt et bord de fjord, avec des points de vue spectaculaires. À moins de dormir en refuge ou en camping au plus près de l’eau ou en surplomb, on peut toujours faire des sorties d’une journée sur certaines sections. La Baie Sainte-Marguerite est réputée pour les bélugas qui viennent y élever leurs petits!

L’Île aux Lièvres

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Photo: Facebook Société Duvetnor

La plage de l'Île aux Lièvres, perdue au beau milieu du fleuve Saint-Laurent, entre Charlevoix et le Bas-Saint-Laurent, s’étire au large de Rivière-du-Loup, entre deux pointes effilées, sur 13 kilomètres, avec un bucolique sentier central de 14,5 km et quelques autres plus courts, surtout en forêt. Il est facile toutefois de marcher au bord de l’eau, sur de gros rochers ou de petites roches, notamment côté nord. Oiseaux, mousses, bois de grève sont vos fidèles compagnons et peut-être aurez-vous la chance de voir des bélugas. Mais attention aux marées! Quand la mer se retire, les accès sont aisés mais les roches sont mouillées. Quand la marée remonte, les risques de devoir rebrousser chemin ou de finir les deux pieds dans l’eau ne sont pas minces. Privilégiez l’une ou l’autre des deux pointes, pour la vue comme pour la sécurité!