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Rando-canot de rêve dans Lanaudière

Pourquoi choisir entre une randonnée pédestre ou un parcours en canot dans la région de Lanaudière quand on peut faire les deux dans la même journée?

L’entreprise Au Canot Volant propose ce forfait depuis le redémarrage des activités de plein air au Québec. Comme les autres compagnies du secteur, elle a commencé sa saison tardivement. D’habitude, le printemps est une saison très occupée avec toutes sortes de formations pour apprendre à bien manier un canot ou un kayak en eau vive.

L’équipe sur place a fait contre mauvaise fortune bon cœur, serré les rangs et débuté sa saison estivale le 5 juin, avec une ouverture complète le 12, en mettant en application des mesures de protection anti-COVID-19 parfaitement conformes aux normes édictées par Aventure Écotourisme Québec: port du masque dans le minibus, nettoyage des équipements nautiques à chaque location, etc.

Au Canot Volant fait partie d’une poignée de compagnies de plein air québécoises dont j’aime bien suivre l’évolution au fil des ans. C’est toujours un plaisir de revoir Paméla et François, le sourire aux lèvres, même en cette période difficile. Cela ne les a pas empêchés de garder des prix raisonnables pour leurs forfaits. Tel est le cas pour ce «rando-canot» avec transport au lieu de départ de la randonnée en minibus, avec canot ou kayak rendu disponible ensuite pour la portion aquatique: 40 $ par adulte en canot, 44$ par adulte en kayak simple ou double, 26 à 32 $ pour les enfants de 8 à 12 ans.

L’entreprise Au Canot Volant propose un forfait randonnée et canot dans Lanaudière. Photo: Anne Pélouas

Exit les moustiques

Au Canot Volant a pignon sur rue juste après le village de Saint-Côme, avec belle fenêtre sur la rivière L’Assomption, qui s’écoule doucement vers le fleuve Saint-Laurent. Sur place, nous nous habillons pour la randonnée, mettant de côté le maillot de bain, les souliers d’eau et un sac étanche pour la suite en canot. Quelques minutes de minibus suffisent pour rejoindre le point de départ du sentier de randonnée sur le chemin Laporte. Nous voici prêtes, mon amie et moi, pour braver les moustiques!

Qui a dit que Lanaudière figurait parmi les régions du Québec où ils sont les plus présents et voraces en début d’été? Armée jusqu’aux dents, avec pantalons longs, chemise à manches longues, casquette sur la tête et filet dans le sac à dos (avec le lunch), j’ai commencé la randonnée avec mon amie en prenant soin de me mettre un peu de citronnelle aux endroits stratégiques que nos insectes piqueurs affectionnent particulièrement: derrière les oreilles, dans le cou, sur le front et aux poignets…

Bien équipée, notre journaliste Anne Pélouas ne s'est pas fait trop dévorée par les moustiques!

Bienvenue sur le Sentier national

Fin prêtes, nous nous engageons dans la trouée forestière sur cette section du Sentier national qui court sur cinq kilomètres jusqu’au refuge Swaggin. Mieux vaut avoir de bonnes bottes de marche, car le sentier peut être parfois boueux.

La première moitié du parcours traverse une forêt plutôt touffue et alterne entre petites montées et descentes sur un sentier où les racines qui affleurent sur le sol sont nos plus fidèles compagnes. Des zones de hautes fougères et d’autres de mousses succèdent à une forêt mixte ou à une pinède. Les feuilles de feuillus et arbustes des sous-bois ont ce vert si tendre propre au printemps! Les chants d’oiseaux nous accompagnent ainsi bien plus que les moustiques jusqu’à ce qu’on commence à entendre le son d’une rivière. Passé un abri de bois où peuvent dormir ceux qui font la longue randonnée sur le Sentier national, on atteint très vite en descente le bord de la rivière Swaggin, décharge du lac Clair.

Mieux vaut avoir de bonnes bottes de marche pour attaquer ce sentier qui peut être parfois boueux. Photo: Anne Pélouas

La deuxième partie du sentier longe complètement le cours d’eau tout en restant à l’ombre d’une belle forêt mixte. Le sentier donne vue sur un impressionnant barrage de castors, puis file jusqu’aux premières cascades de la rivière, qu’on admire depuis de longues dalles de pierres plates. C’est l’endroit rêvé pour pique-niquer les pieds dans l’eau! Il reste environ 500 mètres de pur bonheur à dévaler le sentier en admirant sur la gauche la série impressionnante des chutes Swaggin. Au refuge Swaggin, près duquel se trouve un petit camping rustique, il reste un autre 500 mètres à faire sur le chemin Simon-Lussier pour arriver à la mise à l’eau.

Photo: Anne Pélouas

Le canot nous y attend, mais l’envie est trop forte de se mettre à l’eau dans la chaleur ambiante. C’est là que nous attendent les moustiques, mais nous déjouerons facilement leur manège en troquant rapidement nos vêtements de rando pour les maillots de bain, souliers d’eau et vestes de sauvetage. Bye bye, les piqures!

Balade au fil de l’eau

La rivière Swaggin a rejoint un peu en amont la bouillonnante rivière L’Assomption. Elle est tout de même assez assagie en ce mois de juin par un bon manque d’eau dû à la sécheresse qui sévit depuis le début du mois. On nous avait prévenues: «il faudra mettre les pieds à l’eau quelques fois» pour pousser le canot et franchir quelques passages où le lit de la rivière est davantage en pierres qu’en eau. Qu’à cela ne tienne, nous sommes parées à toute éventualité à bord de notre esquif!

Photo: Anne Pélouas

Six kilomètres de descente en canot nous attendent dans un décor où alternent chalets et forêts sur les berges. La rivière elle-même coule doucement, mais il faut faire face tout de même à quelques petits rapides de catégorie 1. Qu’il est excitant de chercher le bon passage sans cogner de roches! De méandre en méandre, de manœuvre en manœuvre, on passe en eaux vives ou on stoppe net au milieu de la rivière sans eau suffisante… Il faut alors sortir du canot et le tirer un peu à pied pour repartir un peu plus loin dans le courant.

Pour faire une pause, il y a l’Arrêt du Boisé, avec tables à pique-nique, et la plage à Louise, un maigre banc de sable d’où il est si agréable de plonger pour se baigner avant l’arrivée au Canot Volant. Après une journée en nature qui aura largement dépassé nos attentes, comment ne pas être heureux?

Photo: Anne Pélouas

Infos pratiques:

  • Si vous prenez goût au canot, pourquoi ne pas parfaire vos connaissances en la matière en suivant un cours de canotage en eau calme ou en eau vive? Au Canot Volant en organise plusieurs fois au courant de l’été pour différents niveaux. Des cours de secourisme en milieu sauvage et éloigné sont aussi offerts en novembre et décembre.
  • Sur place, on peut également louer des planches à pagaie.

Retour à la nature: des règles et des espoirs

Pour permettre le retour d’un accès à la nature ordonné et progressif, les règles et conseils fusent désormais de partout. Tour d’horizon pour s’y retrouver avant le grand saut dans nos bois, sur nos sommets ou nos plans d’eau…

Le 20 mai a marqué la réouverture très attendue de presque tous les parcs nationaux du Québec, marquant d’une pierre blanche le début d’une aventure inédite à la sauce COVID-19. Le déconfinement au Québec progresse lentement mais surement, espère-t-on, mais pour le réussir, chacun doit y mettre du sien, y compris dans le milieu du plein air et autant du côté des entreprises ou gestionnaires de parcs que de ceux qui trépignent de faire de la randonnée, du vélo, du canot ou du kayak. Voici quelques balises pour s’y retrouver.

Activités de plein air autorisées

Le 14 mai, le gouvernement québécois a annoncé la reprise graduelle des activités sportives et de plein air partout au Québec, sous réserve du respect de règles de santé et de sécurité.

  • Sont notamment concernés: le canot, le kayak, l’escalade de roche, le kitesurf, le surf, la planche, la plongée, la randonnée pédestre ou équestre, la natation, le patin à roulettes, la voile. Le vélo avait déjà été permis.
  • La pratique «libre non organisée» individuelle ou à deux sans contact physique est seule autorisée, sauf pour les personnes vivant sous un même toit. Pas de sorties de groupe ni guidées pour l’instant.
  • Seules les sorties à la journée sont possibles, sans hébergement ou camping sur place.
  • La circulation interrégionale et les déplacements longue distance sont à éviter.
Photo: Heberti Almeida, Unsplash

On s’occupe de vous, occupez-vous de vous (et des autres)

L’organisme Rando Québec, associé notamment à Aventure Écotourisme Québec, à Vélo Québec, aux parcs régionaux et au Laboratoire d’expertise et de recherche en plein air de l’Université du Québec à Chicoutimi, a travaillé d’arrache-pied ces derniers temps à aider le milieu à adopter les meilleures règles d’adaptation à la situation, notamment pour la distanciation physique et la propreté d’installations et de matériels. L’organisme, qui fédère de nombreux clubs de marche, vient aussi d’édicter un «code de conduite des pratiquant·e·s en contexte de pandémie de COVID-19». L’idée, comme le soulignait le 18 mai Marie Tison dans La Presse, est que «cette première phase de déconfinement se passe bien pour ne pas devoir reculer en chemin». Nicholas Bergeron, directeur technique à Rando Québec, a l’espoir que cela permette de «garder les sentiers ouverts».

Dans un deuxième temps, si tout se passe bien, la distance des déplacements suggérés pourrait être augmentée, l’espoir étant de ne plus avoir de restrictions de déplacements au Québec cet été.

  • Le code, en tableau synthétique, présente aux randonneurs les différentes règles à suivre pour adapter leur conduite à la situation actuelle.
  • Les règles sanitaires de base édictées par la Santé publique s’imposent aux amateurs de plein air: lavage de mains, tousser dans son coude, distanciation physique de deux mètres, interdiction de rassemblement, par exemple.

S’y ajoutent selon le code:

  • Être autonome: en eau, nourriture, masque, gel hydroalcoolique, lunettes de soleil ou de vision pour se protéger les yeux.
  • Utiliser votre gel sur toute surface touchée par d’autres.
  • Respecter les fermetures de sites, de bâtiments et de sentiers.
  • Utiliser si possible vos propres équipements (de randonnée ou de canot-kayak).
  • Éviter de vous placer en situation dangereuse qui pourrait nécessiter une intervention d’urgence.
  • Garder vos chiens en laisse longue de 1,5 m maximum.
  • Adopter un comportement respectueux de l’éthique du plein air Sans trace.
Photo: Jon Flobrant, Unsplash

En sentier, le code de conduite suggère fortement au randonneur de:

  • Changer de plan si le site convoité est plein.
  • Respecter la signalisation, par exemple en cas de sens unique de circulation.
  • Respecter la capacité maximale de présence aux belvédères, points de vue, sites de pause, en laissant votre place aux nouveaux arrivants.
  • Conserver la distance de 2 mètres chaque fois que possible. En cas de croisement sur un sentier, la priorité va aux personnes en montée. Immobilisez-vous en leur tournant le dos ou en vous couvrant bouche et nez. En dépassement, prévenez la personne avec courtoisie, celle-ci appliquant la règle précédente.
  • Éviter si possible l’utilisation d’aides à la progression (mains-courantes, arbres, branches, roches) que d’autres peuvent toucher ou se désinfecter les mains.
  • Éviter si possible l’utilisation des toilettes sèches.

Dans un parc national pas trop loin de chez vous

Si Parcs Canada annonce la réouverture de certains de ses sites au 1er juin (sans camping avant le 21 juin), la SEPAQ a redonné accès à la plupart des parcs de son réseau depuis le 20 mai. Ceux des Monts-Valin et de la Pointe-Taillon n’ouvriront que le 29 mai, le parc de Miguasha, le 19 juin et celui d’Anticosti, le 20 juin. Le parc de la Chute-Montmorency, près de Québec, n’est ouvert depuis le 20 mai qu’en accès piétonnier. Les réserves fauniques ouvrent pour la pêche à des dates variées en juin. Consultez le site de la SEPAQ pour connaitre les dernières nouvelles de chaque parc.

  • La randonnée, le vélo et la pêche à la journée sont les seules activités possibles.
  • Les sentiers pédestres ouverts sont limités en nombre.
  • Les droits d’accès doivent être payés d’avance: 8,90$ par personne (gratuit jusqu’à 17 ans); 80,25$ pour la carte annuelle des parcs; 44,50$ pour un seul parc. Imprimez vos droits d’accès ou faites une capture d’écran sur votre téléphone cellulaire.
  • La SEPAQ prend le même type de mesures que le code de conduite de Rando Québec concernant l’entretien, la sécurité, l’accès limité aux activités ou aires communes.
  • Les bâtiments de services, y compris les toilettes, demeurent fermés.
Photo: John Sekutowski, Unsplash

Toilettes ou poubelle en plein air?

Si l’on comprend la crainte que l’utilisation des toilettes sur les sites de plein air puisse être source de propagation du virus, j’ai du mal à accepter qu’on ouvre des parcs comme ceux de la SEPAQ tout en fermant leurs toilettes aux visiteurs. On voit mal comment ils pourront passer une journée en plein air sans avoir besoin d’y aller… Les fermer, au motif qu’il est «risqué» de les fréquenter ou parce qu’on ne veut pas prendre la responsabilité de les nettoyer adéquatement plusieurs fois par jour, me semble une grossière erreur. Au lieu d’inciter les visiteurs à être encore plus vigilants pour se nettoyer et se désinfecter les mains après un passage aux toilettes, elle ouvre la porte à tous les abus par ceux qui n’appliqueront pas le principe du «Sans trace» quand ils iront dans le bois (ou à l’arrière des toilettes fermées) pour se soulager…

Curieusement, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a publié le 19 mai un guide de normes sanitaires en cette période de déconfinement, assorti d’outils spécifiques pour le secteur des activités de loisirs, de sport et plein air. On n’y trouve nullement mention d’une recommandation de fermeture de toilettes, mais plutôt celle que les toilettes et autres blocs sanitaires soient «nettoyés à chaque quart de travail et désinfectés tous les jours».

En attendant que les toilettes ouvrent dans nos parcs, le minimum que vous puissiez faire est de transporter du papier toilette avec vous ainsi qu’un petit sac en plastique qui se referme, pour y mettre vos papiers «souillés» et ne pas les laisser à la vue des autres, d’autant qu’ils mettent des années à se biodégrader! Une saine habitude à conserver pour toujours…

Ça bouge en novembre!

Novembre n’est pas le meilleur mois pour mettre le nez dehors, mais bien habillé, on peut encore trouver plaisir à randonner, faire du vélo, du canot… ou de la planche à pagaie!

Novembre est un mois difficile à vivre au Québec, y compris pour les passionnés de plein air. C’est un entre-deux saisons où l’on passe plus de temps à nettoyer et remiser canots, kayaks, bottes de randonnée, vélos et tentes qu’à courir dans les bois ou glisser sur l’eau. On en profite aussi pour vérifier son matériel hivernal: skis de fond, skis alpins, raquettes, patins, crampons à glace... Rien de pire, en effet, que de s’apercevoir au moment de partir pour la première fois en ski de fond qu’on n’a pas nettoyé sa «base» ou que nos bottes de raquettes qui ont passé plus de six mois au sec ont la semelle qui a justement trop séché et devient inutilisable.

Rêver

Novembre est aussi un mois pour acheter ses abonnements de ski alpin, trouver les meilleurs tarifs, «magasiner» de nouveaux skis ou des vêtements d’hiver. On peut aussi rêver: par exemple, pour les amateurs de plaisirs aquatiques, en visitant la Foire de la voile qui se tient le 9 novembre au Palais des congrès de Montréal. Expo, conférences, bazar de matériel de voile sont au programme. On peut notamment y rencontrer Nathalie Deraspe, ambassadrice de l’événement, qui vient de publier La fille à bord, un livre dans lequel elle raconte comment elle a fait 20 000 km à la voile en faisant uniquement du «bateau-stop» à travers le monde, c’est-à-dire en négociant sur les quais un embarquement comme coéquipière sur des voiliers. Un livre inspirant!

Dans ce livre inspirant, l'auteure raconte comment elle a fait 20 000 km à la voile en faisant uniquement du «bateau-stop» à travers le monde.

Trois activités sympas

Une exposition de nids d’oiseaux

Randonnez! C’est d’ailleurs encore hautement recommandé dans plusieurs parcs de la Montérégie, dont celui du Mont-Saint-Bruno. On peut faire arrêt au salon de thé Le Vieux-Moulin, au cœur du parc, pour se réchauffer et admirer du 13 au 25 novembre une originale exposition de nids d’oiseaux.

Photo: Facebook Parc national du Mont-Saint-Bruno

Des rencontres astronomiques

Après une sortie à pied ou en vélo de montagne dans les Laurentides, allez percer les mystères du cosmos tous les samedis soir de novembre au Domaine Saint-Bernard, à Tremblant. La lune et les autres planètes sont au rendez-vous de ces rencontres «astronomiques».

Des rencontres astronomiques sont organisées tous les samedis soir de novembre au Domaine Saint-Bernard, à Tremblant. Photo: Facebook Domaine Saint-Bernard

Observation de la faune

Bien que la plupart des oiseaux migrateurs nous aient déjà quittés, il reste encore des outardes et des canards qui jouent les retardataires. On peut les voir en s’approchant des plans d’eau. Castors, renards et cervidés semblent aussi plus visibles. L’automne est connu pour être la période de rut pour les cervidés. Vous n’assisterez peut-être pas à un combat de mâles à coups de panaches, mais il y a de bonnes chances de voir des orignaux au parc national de la Jacques-Cartier, dans la région de Québec. Pour les cerfs de Virginie, la Sépaq suggère deux sorties près de Montréal: les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et d’Oka. Meilleurs moments d’observation: «en matinée ou en fin de journée, en vélo ou à pied».

Pour observer les cerfs de Virginie, la Sépaq suggère les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et d’Oka. Photo: Facebook Parc national des Îles-de-Boucherville

Prêts pour le ski?

Croyez-le ou non, certaines stations de ski alpin sont déjà ouvertes. Par contre, pour en profiter, si vous êtes un mordu parmi les mordus, il vous faudra traverser la frontière américaine. Le site Zone Ski annonce en effet que la station de Killington, au Vermont, a ouvert le 3 novembre dernier.

La station de Killington, au Vermont, a ouvert le 3 novembre dernier. Photo: Facebook Killington Resort

Au Québec, certaines se préparent d’arrache-pied en prévision d’une ouverture de pistes imminente. On parle du 16 novembre pour le Mont-Édouard, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, du 22 novembre pour Tremblant et du 23 novembre pour Ski Chantecler dans les Laurentides.

La date du 30 novembre est toutefois la cible visée par de nombreuses stations, comme le Massif dans Charlevoix, le Mont-Sainte-Anne dans la région de Québec ou le Mont-Garceau dans Lanaudière. En tout état de cause, considérez qu’à mi-décembre, vous pourrez chausser vos skis alpins presque partout au Québec.

Pour le ski de fond, il faudra attendre un peu dans le sud du Québec, mais plusieurs régions comme l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie ont déjà reçu de belles bordées de neige. Ceux qui ne peuvent pas attendre ont déjà pris la route depuis le 25 octobre de la Forêt Montmorency, dans la région de Québec, où une piste de 2,5 km a été ouverte avec de la neige conservée de l’an passé.

Une piste de ski de fond de 2,5 km a été ouverte avec de la neige conservée de l’an passé à la Forêt Montmorency, dans la région de Québec. Photo: Facebook Forêt Montmorency - site officiel

Initiation à la météo

Une idée pour ne pas manquer une «belle» tempête cet hiver et mieux gérer vos sorties hivernales? Suivez un «cours d’initiation à la météo hivernale au Québec» sous la bannière de Zone Ski Hors-Piste. La formation est donnée le 30 novembre à Sainte-Agathe-des-Monts par l’enseignant Éric Chatigny qui, diplôme en poche de l’Université McGill, gère le site Internet Météo Laurentides.

Bon mois de novembre en plein air!

7 balades «spécial derniers feux d’automne»

Pour suivre la progression des couleurs d’automne au Québec, rien de tel que la carte interactive de Québec Original (Tourisme Québec), mise à jour chaque semaine depuis septembre. On y déniche sept perles qui brillent encore de tous leurs feux. À découvrir à pied ou en vélo dans les prochains jours!

Du vélo en Montérégie

La Route des champs est une belle piste cyclable asphaltée (et sans grand dénivelé) de 40 km qui relie Chambly à Granby, en passant par Richelieu, Marieville, Rougemont, Saint-Césaire et Saint-Paul-d’Abbotsford. Au programme: la rivière Richelieu, des paysages de champs, de vergers, de vignobles; le tout avec les collines montérégiennes pour arrière-plan. Coloris assurés! 

Les plus?

Photo: Olivier Langevin, Facebook Tourisme Montégérie

Le tour de l’île d’Orléans en vélo de route

Finie la folie des sorties aux pommes en auto à l’île d’Orléans, vive le retour au calme! De Sainte-Pétronille à Saint-Pierre, en passant par Saint-Laurent et Sainte-Famille, vous découvrirez que le tour de l’île (circuit Félix-Leclerc) en 67 km est encore très «coloré», non seulement sur les arbres, mais aussi dans les nombreux vignobles, les feuilles des vignes rougissant à plein régime…

Le plus:

Couper le tour complet de l’île en empruntant la route des Prêtres et la route du Mitan, qui la traversent de part en part, avec passage en érablières, puis champs dorés à perte de vue sur les hauteurs.

Photo: Louis Hébert, Facebook Tourisme île d'Orléans

À pied ou en canot au Centre de la nature

Cet espace de verdure de 50 hectares offre une belle occasion de sortie facile aux portes de Montréal. Même si les jardins entament leur hibernation, on peut encore s’y promener agréablement et la location de canots et de kayaks est encore possible le week-end pour une balade sur le Grand Lac.

Le plus :

L’accès gratuit au parc.

Photo: Facebook Centre de la nature de Laval

À pied au mont Rigaud

Fini le temps du Festival des couleurs, mais les abords du mont Rigaud sont encore tout en feu. Les cinq Sentiers de l’escapade comptent 27 km, avec un dénivelé maximum de 100 mètres. Ils sont accessibles via six stationnements. Le sentier La clé des bois (5,4 km aller-retour) se complète en 1h30, tout comme La foulée du cerf (5,2 km aller-retour). Il faut 3h pour parcourir les 13,5 km de la boucle Le haut lieu.

Les plus:

  • La gratuité d’accès.
  • Les activités à venir: atelier d’initiation au canicross (27 octobre), séance d’immersion en forêt – ou «bain en forêt» à la mode shinrin-yoku japonaise (2, 16 et 30 novembre). 
Photo: Facebook Sentiers de L'escapade

À pied dans la réserve naturelle Gault

Propriété de l’Université McGill, ce site du mont Saint-Hilaire est reconnu comme première réserve mondiale de la biosphère au Canada. Vingt-quatre kilomètres de sentiers parcourent la montagne et permettent la découverte d’une forêt exceptionnelle où domine l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles, deux des plus beaux arbres en automne. La forêt est l’un des rares gros «blocs» forestiers intacts du Québec. Certains de ses érables ont plus de 400 ans! À rechercher sur l’un des sentiers de longueurs diverses (500 m à 5 km).

Le plus:

La montée aux quatre sommets dominant le lac Hertel.

Photo: Facebook Réserve naturelle Gault, Mont St-Hilaire, Université McGill

À pied ou en vélo de montagne au parc national d’Oka

La diversité des espaces naturels de ce parc de près de 24 km2 – entre lac des Deux-Montagnes, milieux humides, colline et forêt – promet de vous en mettre plein la vue jusque tard en automne. Particulièrement sur le sentier L’Érablière, une courte boucle de 1,3 km accessible par le poste d’accueil de la Grande Baie. Érablière argentée (pour les couleurs) et milieux humides (pour observer les oiseaux migrateurs) sont au programme d’une autre boucle de 4 km nommée La Grande Baie.

On peut aussi monter au calvaire d’Oka (4,4 km aller-retour) ou emprunter la boucle Le Sommet (6,7 km) à pied ou en vélo de montagne pour un point de vue panoramique. Le circuit le plus long – La Sauvagine – est une boucle de 11,8 km, de niveau intermédiaire, qui combine le bord des berges du lac des Deux-Montagnes et celui du lac de la Sauvagine, la traversée d’une belle chênaie, puis celle d’une érablière argentée.

Le plus:

Les «vendredis grands-parents» dans ce parc comme dans tous ceux de la SÉPAQ: accès gratuit avec petits-enfants jusqu’à la fin de juin 2020.

Photo: Facebook Parc national d'Oka

À pied, en vélo de montagne ou dans les airs dans la région de Gatineau-Ottawa

Les sentiers de randonnée pédestre et de vélo de montagne qui sillonnent le grand parc de la Gatineau sont encore abondamment colorés par la forêt environnante, mais on peut aussi profiter toutes les fins de semaine jusqu’au 3 novembre «des couleurs dans les cimes des arbres», annonce le Camp Fortune. Il gère dans les collines du parc de la Gatineau un parc aérien doté de jeux plus ou moins physiques et de tyroliennes pour voir la flamboyante canopée de haut.

La Ceinture de verdure entourant Ottawa offre d’autres occasions de belles randonnées à pied ou en vélo. La Mer Bleue dispose ainsi de 20 km de sentiers, dont un sur une promenade de bois de 1,2 km au-dessus d’une tourbière du plus bel effet en automne. Plus à l’ouest, regardez défiler en vélo les couleurs sur le sentier des Salsepareilles, qui donne accès au Marécage Rocailleux, ou rejoignez à pied ou en vélo les abords de la baie Shirleys (rivière des Outaouais). Une bonne dizaine de kilomètres de sentiers sont aménagés dans cette aire de conservation.

Le plus:

Le coucher du soleil sur la baie Shirleys pour un dernier grand souffle d’ocre et de rouge sur les arbres alentour.

Photo: ninanearandfar/ig, Facebook Commission de la capitale nationale

Des activités de plein air pour se rendre à l’hiver en douceur

Dans cette saison automnale qui hésite entre poussées de gel et poussées de chaleur, certaines précautions sont de mise pour sortir jouer dehors. Cela ne devrait pas vous empêcher de profiter des couleurs, qu’elles soient encore dans les arbres ou en tapis épais dans les sous-bois.

Capsule météo

Les météorologues nous ont prévenus que l’automne serait plutôt frisquet et l’hiver, hâtif. Pour les amateurs de plein air, cela veut dire que, dès maintenant, il est utile d’emporter tuque, mitaines, doudoune, imperméable ou veste Goretex dans son sac à dos, voire de les porter sur soi. En randonnée en altitude, par exemple dans les Adirondacks, il est aussi prudent de se munir de bons crampons, car la roche des sommets dénudés est bien souvent glacée en plein cœur de l’automne.

Certains vont se réjouir de la neige précoce annoncée par Météomédia et sont déjà dans les starting blocks pour préparer leurs skis ou raquettes. Il faudra attendre un peu, mais rappelons-nous que les moyennes de chutes de neige en automne sont de 21 cm à Montréal, 36 cm à Québec, 40 cm à Gaspé, 55 cm à Saguenay et 62 cm à Val-d’Or. Signe annonciateur d’un hiver hâtif au Québec: les sommets des monts Chic-Chocs, en Gaspésie, ont reçu leur première neige début septembre, avec un mois d’avance, et celui de la Station Mont-Tremblant à la toute fin de septembre.

Du coup, la reine du ski de fond hâtif prévoit ouvrir sa première piste le 25 octobre. La Forêt Montmorency (au nord de Québec) s’est fait une spécialité depuis sept ans de conserver au printemps plusieurs milliers de mètres cubes de neige artificielle sous des tonnes de copeaux de bois. L’équipe du centre de plein air prévoit donc d’étaler de nouveau cette neige sur une piste de ski de fond d’au moins de deux kilomètres de long… en attendant la neige naturelle. Avis aux amateurs!

Photo: Facebook Forêt Montmorency - site officiel

Profitez de l’automne

Les sentiers de randonnée sont aux mieux ce mois-ci; ceux de vélo de montagne aussi et les balades en canot ou kayak sur lacs ou rivières sont, dans plusieurs régions du Québec, une façon d’apprécier encore plus les coloris automnaux. De plus, ceux qui sont équipés de bonnes tentes et sacs de couchage savent combien il peut être agréable de dormir au frais en plein air. Avec des vêtements adéquats et un feu de bois en soirée comme au petit déjeuner, le camping automnal est encore non seulement possible, mais source de plaisir.

Camping automnal

De nombreux campings restent d’ailleurs ouverts au moins jusqu’au week-end de l’Action de grâce et les réservations de dernière minute sont faciles. Dans les parcs nationaux du réseau SÉPAQ, un avis de grève des employés pour le prochain long week-end a été émis, mais la direction assure que les sentiers demeureront ouverts et les hébergements, accessibles.

Plusieurs parcs – comme ceux du Mont-Mégantic, du Mont-Orford ou du Mont-Tremblant – sont même ouverts au camping jusqu’à la fin octobre et on peut aussi choisir la formule plus confortable du prêt-à-camper.

Photo: Facebook Sépaq

Vélo de montagne

L’automne est, à mon goût, idéal pour le vélo de montagne, qui réchauffe vite le corps si on opte pour la montée plutôt que pour la seule descente. Ceux qui voudraient s’initier à ce sport et éviter dès le départ de prendre de mauvaises postures et habitudes gagneraient à participer à une sortie de groupe, voire à suivre un cours. Dans la région de Lanaudière, la station de Ski Montcalm a développé un bon réseau de pistes de vélo de montagne pour les amateurs de tous les niveaux et donne aussi des cours aux débutants tous les week-ends jusqu’au 20 octobre, sur réservation.

Photo: Facebook Ski Montcalm

Randonner «aux oiseaux» dans Chaudière-Appalaches

L’automne, environ 80% des grandes oies des neiges passent au-dessus de nos têtes et font halte sur le fleuve Saint-Laurent (ou non loin) pendant 19 jours, en moyenne. Elles font chez nous leurs réserves d’énergie avant de continuer leur migration de l’Arctique vers des aires d’hivernage au sud des États-Unis. Les plus grandes concentrations sont généralement observées du 5 au 20 octobre. 

Les sites de choix – avec courts sentiers – sont donc nombreux pour les observer, notamment dans Chaudière-Appalaches. Une escapade à L’Isle-aux-Grues, joyau ornithologique de la région, vous en mettra ainsi plein la vue. Le traversier fait exceptionnellement la navette (gratuite) plusieurs fois par jour entre le 14 et le 20 octobre pour s’y rendre depuis Montmagny. Sur l’île, la réserve Jean-Paul Riopelle est le site d’observation «aviaire» privilégié.

Photo: Facebook Tourisme Isle-aux-Grues

Autres bons plans dans la région: le sentier de l’ancien quai de Cap-Saint-Ignace qui mène au bord du fleuve, où l’oie des neiges fait halte régulière. C’est aussi le cas un peu plus à l’est, à la réserve naturelle du Méandre-de-la-Rivière-Vincelotte.

À Montmagny même, où s’organise le Festival de l’oie blanche (du 10 au 14 octobre), on peut suivre le Sentier de l’oie blanche à pied ou la Véloroute des migrations à bicyclette pour accéder à la Pointe-aux-Oies. Tant d’occasions de saluer ce visiteur ailé tout en marchant ou pédalant!