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Un hiver dehors, au chaud, c’est possible

Pas question de laisser l’hiver et sa froidure vous rebuter et vous empêcher de faire des activités et des sports de plein air! Pour résister au froid et à l’humidité, il y a quelques trucs de base à connaître, qui vous permettront de profiter des belles journées d’hiver et de sortir prendre l’air pour continuer de bouger dehors.

On a plus froid en vieillissant

Le métabolisme ralentit et le corps a plus de difficulté à maintenir sa température corporelle à 37°C. Les extrémités (mains et pieds) sont les premières à succomber parce qu’elles sont moins bien irriguées par les vaisseaux sanguins. En vieillissant, on perd aussi de la masse musculaire, qui protège du froid, et gagne de la masse adipeuse, moins bien vascularisée. En général, on est moins actif, on prend certains médicaments et on mange moins bien. Tout cela a un impact sur notre réaction au froid.

Les femmes sont plus sensibles au froid

Cela est prouvé scientifiquement. Ayant une plus petite taille et masse musculaire que les hommes, et une plus grande proportion de masse adipeuse, moins bien vascularisée, les femmes sont plus frileuses que les hommes. Leurs hormones y sont pour quelque chose et elles auraient sous la peau des capteurs de froid plus sensibles que ceux des hommes.

Comment peut-on s’adapter au froid?

Un grand principe à respecter: pour s’adapter au froid, il faut s’y exposer. Dès l’automne ou au début de l’hiver, poussez-vous à aller dehors. Sentir l’air froid sur votre visage et respirer à plein poumon, c’est agréable. La meilleure approche est de ne pas trop vous habiller, pour ressentir un petit frisson en sortant, frisson qui disparaîtra rapidement après quelques minutes à bouger. Deux à quatre semaines suffisent pour s’adapter au froid si on s’y expose régulièrement. Vous serez surpris du résultat à la fin de l’hiver!

Un grand principe à respecter: pour s’adapter au froid, il faut s’y exposer. Photo: Depositphotos

Quelles sont les techniques efficaces pour résister au froid?

Les bons vêtements

S’habiller avec plusieurs couches de vêtements est la clef du succès. L’air entre les couches agit comme un isolant thermique. Mieux vaut trois couches minces que deux couches épaisses.

La première couche est la plus importante et consiste en un sous-vêtement bien ajusté pour le haut du corps, fait de laine mérinos ou d’une fibre synthétique. Il garde au sec.

La couche intermédiaire est plus ou moins épaisse selon la température. Optez pour de la laine polaire ou naturelle. Il faut éliminer le coton pour ces deux premières couches de vêtements parce qu’il absorbe l’humidité et glace le corps.

Finalement, la couche extérieure sert à couper du vent et à se protéger de la pluie ou de la neige. Cette coquille ne doit pas être imperméable; elle devrait plutôt «respirer», c’est-à-dire être faite d’un matériel qui laisse s’échapper un peu de chaleur, sinon vous vous sentirez comme dans un sauna.

Si vous prévoyez des arrêts dans un refuge, apportez quelques vêtements de rechange pour remplacer ceux qui seraient humides.

Pour les activités avec des arrêts fréquents comme le ski alpin ou la glissade, l’approche diffère, car le froid est plus mordant. On respecte les mêmes principes, mais on porte des vêtements plus épais, surtout le manteau, et des pantalons isolants. Pour évacuer la chaleur et se ventiler un peu au besoin, on peut ouvrir et fermer les fermetures à glissière stratégiquement placées.

Pour les activités avec des arrêts fréquents comme le ski alpin ou la glissade, l’approche diffère, car le froid est plus mordant. Photo: Depositphotos

Bouger

C’est la meilleure façon de vous garder au chaud. Après quelques minutes d’exercice dehors, si vous avez trop chaud, arrêtez et enlevez une couche de vêtements pour éviter de transpirer à outrance.

Nourriture/boissons

Boire régulièrement un liquide chaud et/ou légèrement sucré (boissons énergétiques, lait au chocolat chaud, thé ou tisane avec citron et miel) apporte du réconfort et de la chaleur. Manger en plus grande quantité et toutes les heures fait une bonne différence. Choisissez des aliments qui se digèrent rapidement comme des dattes, raisins secs, tablettes énergétiques, chocolat, etc.

Tuque/bonnet

Sortir sans protection pour la tête est une très mauvaise idée pour les frileux. On perd beaucoup de chaleur par la tête, ce qui se répercute sur tout le corps. Une tuque mince pour les sports d’endurance et une plus épaisse pour les activités plus douces sont gagnantes.

Tuque, foulard, mitaines... Bien s’habiller est la clef du succès. Photo: Depositphotos

Comment protéger les parties du corps plus exposées ou vulnérables au froid?

Visage, yeux, lèvres

Appliquez une bonne crème pour le visage. Il existe beaucoup de marques qui protègent du froid et du soleil, mais la plus populaire auprès des sportifs est Dermatome. Un baume à lèvres avec un facteur de protection solaire (FPS) qui protège du soleil est utile, mais cela ne suffit pas lors d’une journée particulièrement froide et venteuse. Il faut alors un foulard, un cache-cou en laine polaire qui reste sec ou un BUFF (tube) qui, bien installés, protègent aussi le nez, les lèvres et les oreilles des engelures. Ajoutez des lunettes solaires et vous pourrez affronter l’hiver.

Mains

Les mitaines sont plus chaudes que les gants puisque les doigts se touchent et partagent leur chaleur.

Pieds 

Toujours prévoir se chausser avec des bottes assez grandes afin de mettre deux paires de bas, l’une très mince qui garde au sec et l’autre, plus épaisse, qui garde au chaud.

Seins

Les seins sont une glande avec du tissu adipeux et parfois une prothèse. Et en plus, ils sont particulièrement exposés au vent froid. Pour toutes ces raisons, ils refroidissent plus rapidement que le reste du corps. Gâtez-vous avec un soutien-gorge de laine mérinos ou d’un tissu synthétique qui reste sec. Faut-il le redire, pas de coton!

Fesses et parties génitales

Il n’est pas rare d’entendre des femmes dire sentir leurs cuisses ou fesses devenir froides (beaucoup de tissus adipeux) ou les hommes dire avoir des craintes de se geler les parties génitales. Ajoutez un sous-vêtement ou portez un surpantalon. Vous pouvez aussi vous procurer un boxer en laine mérinos recouvert en avant de nylon. Les femmes optent parfois pour un short ou une jupe courte en tissu isolant qui se portent par-dessus le pantalon. Vous aurez du style et serez confortable.

Pour s’adapter au froid, il faut approcher l’hiver de façon positive. Photo: Depositphotos

Les vêtements chauffants sont-ils recommandés?

Si vous avez tout essayé, y compris les chauffe-mains ou pieds (hot shots), et que cela ne suffit pas, offrez-vous un vêtement chauffant. Je vous recommande en priorité des gants et des mitaines, mais il y a aussi des semelles, des bas, des bottes, des tuques, des manteaux, des pantalons chauffants vendus avec des piles électriques rechargeables. C’est un bon investissement.

En conclusion

Pour s’adapter au froid, il faut approcher l’hiver de façon positive. C’est la seule façon d’apprécier cette belle saison et d’éviter de s’encabaner. C’est tellement beau, l’hiver, avec un soleil qui brille et un beau ciel bleu! Essayez de vivre des expériences positives avec des gens qui aiment l’hiver et apprenez de vos erreurs. Un hiver dehors, au chaud, c’est possible.

Nos coups de cœur pour profiter des couleurs

Le début de l’automne marque la saison des couleurs flamboyantes qui pousse à profiter au maximum des sorties en plein air, à pied comme en vélo, dans notre beau Québec. Voici nos coups de cœur.

Je médite ces temps-ci une citation d’Albert Camus: «L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur.» Qu’elles soient encore dans les arbres de nos forêts ou déjà à terre, les feuilles d’automne sont en effet aussi diverses et colorées que les fleurs printanières, et quoi de mieux que de se promener dans les bois pour assister au spectacle?

La carte interactive de Tourisme Québec est devenue un incontournable pour suivre la progression des couleurs dans toutes nos régions et choisir ainsi nos destinations de randonnées pédestres ou cyclistes. Plusieurs organismes touristiques pointent aussi le doigt sur quelques-uns de leurs petits bijoux. Pleins feux sur deux régions: la Mauricie et les Cantons-de-l’Est, avec mes coups de cœur du moment, ailleurs au Québec.

La carte interactive de Tourisme Québec est devenue un incontournable pour suivre la progression des couleurs dans toutes nos régions. Photo: Facebook Tourisme Cantons-de-l'Est

En Mauricie, c’est «magique»

Tourisme Mauricie invite à profiter à plein de cet automne pour se balader à pied en forêt ou à vélo. «L’odeur, les couleurs, les feuilles qui tombent… magique!»  Pas moins de 40 sites incontournables pour la marche sont répertoriés sur son site, mais pour «découvrir l’explosion des couleurs de la nature mauricienne», on vous suggère pour la randonnée:

  • Le Festival des couleurs à la station de ski Vallée du Parc, secteur Grand-Mère de Shawinigan. On monte à pied au sommet (ou en télésiège) pour profiter de la vue!
  • Le Baluchon à Saint-Paulin, avec ses 35 kilomètres de sentiers pédestres et ses sorties d’équitation.
  • Le sentier Père Jacques-Buteux, tronçon du Sentier national à Grandes-Piles, pour la vue plongeante sur le Saint-Maurice.
  • Le parc national de la Mauricie, avec ses «spots» de couleurs: Belvédère du Passage donnant sur le lac Wapizagonke, belvédère de l’Île-aux-Pins sur la forêt laurentienne; belvédère du lac Bouchard; sentier du Lac-Solitaire (5,5 kilomètres); sentiers Les Cascades et Les Falaises (4,8 kilomètres en boucle).

 

En vélo de route:

  • Circuit linéaire de 11 kilomètres du parc Champlain, dans le Vieux-Trois-Rivières, au lieu historique national des Forges-du-Saint-Maurice.
  • Piste cyclable à 90% en forêt entre le parc Masse, à Trois-Rivières, et Notre-Dame-du-Mont-Carmel: 30 kilomètres aller-retour.

En vélo de montagne:

Chutes au parc de la rivière Batiscan. Photo: Facebook Parc de la rivière Batiscan

Mes coups de cœur de l’automne en Mauricie

  • Découvert depuis peu, le Parc des Chutes de Sainte-Ursule m’a éblouie par ses chutes vertigineuses (70 mètres de haut en plusieurs paliers, dont un au creux d’un canyon), mais aussi par ses nombreux sentiers pédestres en pleine forêt. On y suit le cours tumultueux de la rivière Maskinongé, en dévalant et montant des côtes, tout en découvrant forêt mixte et milieu humide.
  • Au lac Clair, l’Aire Nature Grandes-Piles a depuis longtemps ravi mon âme en automne. En canot, kayak ou planche à pagaie sur le lac, la vue sur les collines est une pure merveille au coucher du soleil, avant de faire dodo sous tente ou en chalet rustique. Et que dire des sentiers qui grimpent alentour, vous plongeant sur les hauteurs dans une canopée mordorée au plus fort de l’automne?
Au lac Clair, l’Aire Nature Grandes-Piles a depuis longtemps ravi mon âme en automne. Photo: Facebook Aire Nature Grandes-Piles (Réserve de Biodiversité du Lac Clair)

Dans les Cantons-de-l’Est, à l’assaut des couleurs

«Les couleurs éclatantes de l’automne prennent d’assaut les paysages de la région», annonçait cette semaine Tourisme Cantons-de-l’Est. Nul doute que les 1300 kilomètres de sentiers de randonnée que compte la région en attireront plus d’un!

  • L’organisme met de l’avant «le classique automnal» au mont Orford jusqu’à la mi-octobre. Sa «Flambée des couleurs» déploie de nombreuses activités durant les week-ends, mais vous convie également à partir à pied vers les trois sommets ayant pour noms mont Giroux, Orford et Alfred-Desrochers. Au deuxième d’entre eux, cinq belvédères offrent une pause méritée avec vue époustouflante sur la région. Le Circuit Altitude en fournirait la plus belle, au terme d’un parcours en paliers conduisant à des passerelles sur pilotis, ancrées dans un cap rocheux. Aussi vertigineux que l’est la vue sur le lac Memphrémagog, entre autres.
  • Tourisme Cantons-de-l’Est vous invite par ailleurs à emprunter le plus long pont suspendu pour piétons en Amérique du Nord, surtout quand «le feuillage des arbres vire au jaune, orange et rouge, en direct» au Parc de la Gorge de Coaticook. Cette passerelle construite à plus de 50 mètres de hauteur offre une vue exceptionnelle de la gorge et du paysage environnant, mais le parc offre aussi 19 kilomètres de sentiers de randonnée, des cascades d’eau, des tours d’observation, une grotte.
  • À Danville, changement de décor pour apprécier un écosystème coloré à l’Étang Burbank, un incontournable pour les amoureux de la flore et de la faune (oiseaux surtout), qui pourront se balader sur des sentiers d’environ quatre kilomètres, agrémentés d’une passerelle de 290 mètres menant directement à une tour d’observation.
  • Pour une expédition un peu plus sportive, direction le mont Gosford, à Saint-Augustin-de-Woburn. Le plus haut sommet des Cantons-de-l’Est (1193 m) est à votre portée. Le sentier de neuf kilomètres qui y mène est qualifié de difficile, avec près de 500 mètres de dénivelé positif. Du haut de la montagne, pierrier et arbres nains se disputent votre attention, mais montez plutôt à la tour d’observation pour vous couper vraiment le souffle… et vous émerveiller.
La «Flambée des couleurs» au Mont-Orford déploie de nombreuses activités durant les week-ends. Photo: Facebook Mont-Orford

Vélo de route

  • Pour le vélo de route, l’office de tourisme suggère la Haute-Yamaska en automne, ou comment «découvrir un musée à ciel ouvert à vélo» et en famille. L’important réseau de pistes cyclables de la région relie Granby à Waterloo en passant par le parc national de la Yamaska et le musée à ciel ouvert Artria, offrant un parcours d’œuvres monumentales implantées dans la nature.
  • Le Circuit du Patrimoine (42 kilomètres), dans Brome-Missisquoi, et le Grand Tour du lac Mégantic (56 kilomètres) promettent aussi de vous épater en matière de coloris.
  • Sur pistes cyclables, Tourisme Cantons-de-l’Est met encore l’accent automnal sur le Sentier nature Tomifobis (24 kilomètres), entre Ayer’s Cliff et Stanstead, alors qu’en vélo de gravelle, la Traverse des Townships, sillonnant la campagne entre Sutton et Lac-Brome, a la cote, tout comme le Caméléon Mystic (59 kilomètres), une boucle avec Hatley et Barnston-Ouest pour repères.
Vélo dans le parc national de la Yamaska. Photo: Facebook Parc national de la Yamaska

Mon coup de cœur à pied

Le Marais de la Rivière-aux-Cerises est un lieu de promenade des habitants de Magog que j’aime bien côtoyer sur ses quelques sentiers. À mi-chemin entre le parc national du Mont-Orford et le lac Memphrémagog, il est surtout connu pour sa longue passerelle de bois courant au-dessus du marais, endroit de choix pour observer les oiseaux. Montez sur la tour d’observation de six mètres pour admirer le paysage de marais et canal, sans oublier de faire une incursion sur les courts sentiers qui traversent une forêt mixte, une cédrière et une érablière. 

À mi-chemin entre le parc national du Mont-Orford et le lac Memphrémagog, le Marais de la Rivière-aux-Cerises est surtout connu pour sa longue passerelle de bois courant au-dessus du marais. Photo: Facebook Marais de la Rivière-aux-Cerises

De Chaudière-Appalaches aux Laurentides, en passant par Lanaudière

En prime, je vous livre mes coups de cœur automnaux dans ces trois régions.

  • Le parc des Chutes-de-la-Chaudière: À Lévis, quasiment aux portes de Québec, dans Chaudière-Appalaches. Quittez l’autoroute 20 pour une petite virée dans ce parc qui a plus d’un tour dans son sac. Des chutes impressionnantes sont bien visibles depuis une passerelle de 23 mètres de hauteur. Avant comme après, on file en forêt pour se gorger de couleurs sur cinq kilomètres de sentiers.
  • Le sentier Swaggin, dans Lanaudière: Il est aussi forestier qu’aquatique! Il longe en effet la rivière L’Assomption et donne à voir les jolies cascades de la rivière Swaggin, fonce en forêt et donne accès à une autre piste pour le sommet de la montagne du Tranchant, d’où le lac Clair est bien visible.
  • Le Sentier des cimes, à Saint-Faustin–Lac-Carré, dans les Laurentides: L’imposante passerelle de bois sur pilotis se fraie déjà un passage dans la forêt. Elle se poursuit en spirale ascendante à faible pente dans une structure de bois et d’acier verticale, ouverte sur la nature, et qui vous transporte au sommet à plusieurs dizaines de mètres au-dessus des arbres pour une apothéose flamboyante.
À Saint-Faustin–Lac-Carré, l’imposante passerelle de bois sur pilotis se fraie un passage dans la forêt. Photo: Sentier des cimes Laurentides

Ultime camping d’été dans Lanaudière: vélo et rando au programme

Septembre est l’un des plus beaux mois de l’année pour le camping, et ce n’est pas parce que l’été se finit officiellement le 23 septembre que nous n’avons pas de beaux jours devant nous pour profiter du plein air jour et nuit. Récit d’un formidable week-end dans le parc national du Mont-Tremblant (secteur Pimbina), dans la région de Lanaudière.

Rendez-vous à Saint-Donat, où le poste d’accueil du secteur Pimbina du parc national du Mont-Tremblant n’est qu’à quelques kilomètres du village animé. Nous voici d’un coup de baguette magique dans l’ambiance de ce parc hautement forestier, mais qui compte aussi un nombre impressionnant de plans d’eau, et une flore originale où domine la viorne trilobée (pimbina), arbuste de la même famille que le sureau, avec ses grappes de petits fruits rouges qui colorent les abords de sentiers en cette fin d’été.

Camping dernière minute

Quand on s’y prend à la dernière minute pour réserver un camping un week-end de septembre dans un parc national du Québec, le risque est grand de ne pas avoir son premier choix. C’est ce qui m’est arrivé, mais finalement je n’ai nullement regretté de rater le camping Cyclo du lac Monroe pour me retrouver à celui du Lac-des-Sables, côté Pimbina, en plein cœur du parc.

À une vingtaine de minutes du poste d’accueil, ce grand camping n’a pas d’attrait particulier en lui-même, sauf qu’il se trouve à quelques minutes seulement du lac des Sables, un superbe plan d’eau sauvage.

En chemin, sur la route de gravelle en direction du camping, on fait un arrêt au quai du lac Trap, bien paisible, en se promettant d’y revenir pour le coucher du soleil… mais d’autres surprises nous attendront!

Sous le signe du sable et des étoiles

Sans prendre le temps d’installer notre tente au camping, nous filons vers le lac des Sables à pied par un court sentier ombragé débouchant sur le stationnement. L’endroit est prisé des familles. Il est vrai que le lac dispose d’une longue plage de sable fin, et l’après-midi est chaud. Certains s’y prélassent allègrement, d’autres se baignent et plusieurs se baladent sur le lac tranquille en planche à pagaie, canot, kayak ou pédalo, disponibles sur place en location. On profite de la chaleur dans un décor de montagnes et de forêts avant de rentrer sur le site installer le campement.

Photo: Diane Turcotte

Le soleil se couche à 19h ces temps-ci mais, dans la forêt, il n’est déjà plus présent en fin d’après-midi. On peut toujours retourner au lac pour en profiter davantage et souper plus tard. La douceur des températures n’empêche pas de faire un bon feu pour agrémenter le temps du repas et la soirée sous les étoiles. La clairière du site de camping permet en effet de profiter du ciel, bien étoilé ce soir-là.

Il faut dire que le parc national du Mont-Tremblant œuvre depuis quatre ans à la lutte à la pollution lumineuse, avec une réussite évidente. En piste pour obtenir le titre de parc international de ciel étoilé, il a rendu conforme à cet objectif près de 80% de ses éclairages extérieurs et installé plusieurs «places des étoiles», avec fauteuils pour regarder le ciel, dont une au lac des Sables.

Après ce spectacle nocturne de la nature, on file se coucher dans un bon sac de couchage douillet. En camping, on se couche bien plus tôt qu’en ville! Bien au chaud sous la tente, on écoute le silence (plus quelques crépitements de feux voisins) et l’on s’endort comme des bienheureux.

Dans la nuit, j’entendrai néanmoins un vrai concert de huards claironnant leur chant à l’écho envoûtant sur le lac voisin. Quel privilège d’en profiter ainsi quelques semaines avant le départ de ces canards plongeurs vers le sud!

En piste pour un demi tour du lac des Sables

Au matin, il fait encore doux. L’heure du petit déjeuner à la table de pique-nique est sacrée. On s’active seulement ensuite, ayant dans l’idée d’aller faire un tour de vélo sur le sentier Le Renard, qui débute en forêt à l’arrière du camping et s’enfonce dans le bois sur quelque deux kilomètres avant une intersection de sentier de longue randonnée à skis.

Sur le sentier du renard. Photo: Diane Turcotte

L’ancienne route forestière traverse notamment une pessière humide où la mousse est reine et est bordée de peuplements d’arbres qui ont moins de 30 ans. Le chemin est accessible à pied, à vélo de montagne ou hybride, de préférence, en raison de la présence de pierres et de sable sur le tracé.

Nous poursuivrons plus loin, sur 3,5 kilomètres, jusqu’au refuge du lac des Sables, bien solitaire. De là, on a un autre joli point de vue sur le plan d’eau. Sur le chemin du retour, une trouée dans la forêt donne aussi à voir un autre lac isolé.

Joli point de vue sur le plan d’eau. Photo: Diane Turcotte

Vélo ou rando près du lac Provost

Au camping, en fin de matinée, l’heure est au rangement du campement: sacs de couchage, matelas, tente, matériel de cuisine… non sans avoir préparé une belle salade composée pour le lunch. La voiture pleine, les vélos accrochés à l’arrière, on quitte le camping pour la plage. En ce dimanche ensoleillé, les visiteurs ne sont pas nombreux et nous profiterons à loisir du calme et de la vue en dégustant notre repas.

Sur la route nous ramenant vers le poste d’accueil, arrêt requis près de la chute aux Rats, un des plus beaux attraits du parc. Haute de plus de 17 mètres, elle dévale la pierre en plusieurs soubresauts et en pleine forêt. Un petit belvédère donne accès au bas de la chute, mais on peut monter sur les hauteurs pour changer l’angle de vue.

La chute aux Rats, un des plus beaux attraits du parc. Photo: Anne Pélouas

À proximité, débute (ou finit) le sentier de la Chute-aux-Rats, que piétons et cyclistes se partagent. À bicyclette, nous compléterons facilement le trajet aller-retour en une heure. La piste en poussière de roche longe peu ou prou la rivière, dans un décor forestier, puis longe le lac Lajoie, le passage pour le lac Provost qui s’étire vers le sud, pour aboutir au poste d’accueil d’où l’on fait demi-tour.

Sur le sentier de la Chute-aux-Rats. Photo: Anne Pélouas

Vélos sur l’auto, on file ensuite vers la sortie… mais il fait trop beau. Comment résister à l’appel de L’Envol, un sentier pédestre de quatre kilomètres dont on nous a vanté les mérites lors de notre arrivée? De niveau intermédiaire, la randonnée débute dans une érablière à bouleau jaune, pleine de promesses de chaudes couleurs pour l’automne. Le sentier grimpe allègrement sur deux kilomètres, mais la récompense est au rendez-vous au belvédère du sommet. Le panorama s’étend en effet en plongée sur toute la vallée de la Pimbina, les lacs Provost et Lajoie, une superbe forêt et des montagnes à perte de vue. Magique!

Bons plans

  • Journée de randonnée ou de rando-canot en autonomie dans le secteur Pimbina, avec Bonjour Nature, coop de solidarité, en partenariat avec Tourisme Lanaudière, incluant le transport depuis Montréal: encore 11 départs du 22 septembre au 27 octobre.
  • Le grand lac Provost est un lieu idéal pour les amateurs de canot, kayak et planche à pagaie. Trois campings se déploient sur la berge, plus un autre dans les terres, et une série de chalets sont disponibles à la location.
  • Visite du Cosmos: Le parc organise cette activité extérieure, sur réservation et jusqu’au 8 octobre, les mercredis et jeudis, à 20h30, dans le secteur de La Diable. À l’aide d’un puissant télescope et d’une lunette astronomique, vous pourrez partir «à la recherche de corps célestes tout en approfondissant vos connaissances sur l’astronomie».

Dernière nouvelle:

L’île d’Anticosti a l’honneur d’être inscrite depuis le 19 septembre au patrimoine mondial de l’UNESCO, près de vingt mois après le dépôt officiel de sa candidature.

Cette brillante distinction est le résultat du travail acharné d'une équipe de feu ayant impliqué élus de l’île, fonctionnaires, habitants, experts, avec l’appui de nos deux paliers de gouvernement.

Lisez ou relisez cet article d’Avenues qui en expliquait les tenants et aboutissants. 

Bas-Saint-Laurent: en rando «à la découverte des rivières»

En cette fin d’été, la randonnée pédestre est au mieux en région. Direction le Bas-Saint-Laurent pour une équipée de trois jours sur le Sentier national. Le nouvel itinéraire «À la découverte des rivières» vous en fera voir de toutes les couleurs!

La Corporation PARC Bas-Saint-Laurent, organisation à but non lucratif (OBNL) ayant son siège social à Rivière-du-Loup, fait la promotion cette année d’un nouveau circuit de randonnée «À la découverte des rivières», sur trois jours, avec deux nuits en refuge, sur le Sentier national, à l’ouest de Trois-Pistoles.

Rien de nouveau sur le tracé qui existait déjà, en trois tronçons sur 12 que compte le Sentier national dans le Bas-Saint-Laurent (144 km au total), mais cette fois-ci en formule «prêt à partir», comme «prêt à camper», avec toutes les informations fournies sur l’itinéraire, la réservation des refuges, le transport éventuel des bagages, et même des personnes à l’arrivée. De plus, on peut facilement raccourcir le trajet ou l’allonger.

La randonnée proposée, de niveau intermédiaire et sur 33 km, se vit sur un «sentier rustique non aménagé», prévient Francis Filion, chargé de projets à la Corporation PARC Bas-Saint-Laurent. Entendez par là que le sentier laisse place aux surprises: roches, racines, branches, boue, passages sur roches dans des ruisseaux… Assez bien balisé (en double trait blanc et rouge), il requiert toutefois de la vigilance (voire une application GPS) pour bien se repérer, et surtout de bonnes bottes de randonnée.

Assez bien balisé, le sentier requiert toutefois de la vigilance (voire une application GPS) pour bien se repérer, et surtout de bonnes bottes de randonnée. Photo: Anne Pélouas

Jour 1: 2,6 km - 1 h – niveau facile

Côté littoral, dans la région des Basques, l’itinéraire débute sur la Route verte, près du stationnement de l’église de Notre-Dame-des-Neiges. L’accès par la rue de l’église, puis la route du Sault conduit à un escalier qui descend au bord de la rivière des Trois Pistoles. Entre des sections forestières, on longera plusieurs fois ce cours d’eau réputé pour ses fosses à poissons.

De beaux points de vue s’offrent au regard, notamment au belvédère du Sault-Mackenzie, proche du refuge des Scouts, où vous passerez la nuit. Un long escalier permet de descendre en bord de rivière pour voir la chute d’en bas.

Petites cascades sur la rivière des Trois Pistoles. Photo: PARC Bas-Saint-Laurent

Jour 2: 15,1 km - 7 h – niveau intermédiaire

La journée s’annonce longue et nettement plus ardue, avec de bonnes montées et descentes, mais aussi de belles récompenses. Après la traversée d’une érablière, le sentier rejoint la passerelle des Basques, qui enjambe la rivière des Trois Pistoles. Du haut de ses 25 mètres, on peut voir quelques vestiges d’un ancien barrage. On suit ensuite peu ou prou la rivière, en alternance avec quelques balades en forêt de trembles, de hêtres et d’érables. Les sous-bois sont couverts de mousse verte.

Vue plongeante sur la rivière des Trois Pistoles. Photo: PARC Bas-Saint-Laurent

Le sentier passe en lisière de champs, monte et descend souvent, puis traverse une forêt plus dense de vieux résineux, ainsi que la rivière de la Gamelle. Une petite passerelle conduit au lieu-dit L’île (avec petite île au centre de la rivière), puis à une grosse roche à moitié immergée. Peu après, c’est la rivière Plainasse qu’on franchit sur une vieille passerelle de bois. Le sentier s’éloigne, puis se rapproche de la rivière des Trois Pistoles, qui débouche sur deux nouveaux cours d’eau: à droite, le ruisseau Doré, qu’on traverse, à gauche, la large embouchure de la rivière Boisbouscache, lieu propice à la baignade.

Une bonne montée conduit à une courte bretelle d’accès menant au refuge des Trois-Roches. Installé sur un cap de roche, il surplombe en solitaire une falaise au pied de laquelle court toujours la rivière des Trois Pistoles. Il est fréquent d’y voir voler des oiseaux de proie.

Installé sur un cap de roche, le refuge des Trois-Roches surplombe une falaise au pied de laquelle court toujours la rivière des Trois Pistoles. Photo: PARC Bas-Saint-Laurent

Jour 3: 15,6 km - 8 h – niveau intermédiaire

Du refuge, on rejoint rapidement le Sentier national, puis le pont routier des Trois-Roches. Le spectacle est impressionnant, avec une jolie plage face à une falaise d’un côté et un vrai canyon bouillonnant de l’autre. Stationnement et abri en bordure de route (chemin des Trois Pistoles) permettent d’entrer sur le Sentier national ou d’en sortir à cet endroit (si l’on veut raccourcir le trajet). L’escarpement des rives des rivières des Trois Pistoles et Sénescoupé offrira un cadre de choix à cette troisième journée de randonnée, entrecoupée de vues sur des champs cultivés.

L’escarpement des rives des rivières des Trois Pistoles et Sénescoupé offrira un cadre de choix à cette troisième journée de randonnée, entrecoupée de vues sur des champs cultivés. Photo: Anne Pélouas

Le sentier atteint en moins d’un kilomètre de montée facile un joli point de vue sur la vallée de la rivière des Trois Pistoles. De champs en chemins forestiers, sur plusieurs kilomètres, le sentier file en forêt, ressort sur le rang Saint-Isidore, longe de nouveau des champs. La rivière est encore à l’honneur, puis ce sont des cascades qui attirent l’attention au terme d’une courte mais raide descente.

Le sentier passe en surplomb de plusieurs rivières aux eaux vives. Photo: Anne Pélouas

Une passerelle franchit un ruisseau, puis on transite par une frênaie à ormes d’Amérique avant de passer à proximité d’un banc de sable attirant pour la pause et la baignade. Une grimpette vous attend ensuite, puis un parcours en bordure de champs. Gravière, nouveau ruisseau à traverser sur des roches, forêt de pins blancs qui ont échappé à la coupe… Le sentier débouche sur le rang Saint-Isidore et le pont Pascal. Un court sentier conduit au point de vue Les Rencontres (d’où l’on peut voir la rivière des Trois Pistoles et la rivière Sénescoupé se rejoindre). Tout en montagnes russes, le sentier aboutit sur un chemin forestier, puis à la route du Cap et au pont Beaulieu, avec vue sur des chutes et le moulin Beaulieu.

La passerelle Basque. Photo: PARC Bas-Saint-Laurent

Le belvédère des Trois-Saults est l’attrait suivant du sentier, avec d’impressionnantes cascades, avant un nouveau parcours en montée et descente finissant en bordure de la rivière Sénescoupé, puis de la passerelle du même nom. Reste un kilomètre sur un sentier d’accès pour se rendre au cœur de Saint-Clément.

De Trois-Pistoles à Dégelis sur le Sentier national

Pour en faire davantage (en 12 jours ou plus pour la totalité des 144 km), on peut débuter la longue randonnée directement à Trois-Pistoles, au Parc de l’aventure basque en Amérique, et longer le littoral jusqu’à l’embouchure de la rivière des Trois Pistoles, puis rejoindre en 6,5 km l’église de Notre-Dame-des-Neige, point de départ de notre itinéraire.

Il est aussi possible de poursuivre sur le Sentier national après la passerelle Sénescoupé en direction de Saint-Cyprien, des Sept Lacs, de Squatec et finalement du longiligne et immense lac Témiscouata jusqu’à Dégelis.

Infos pratiques

parcbastlaurent.com, 1 418-867-8882

  •  Accès gratuit au Sentier national
  • Chasse: renseignez-vous avant de partir sur les périodes de chasse dans la région, généralement en octobre
  • Refuges, service de raccompagnement et de transport de bagages sur réservation (payants)
  • Dénivelé total sur trois jours: + 965 mètres; - 730 mètres
  • Refuge des Scouts: pour un maximum de huit personnes
  • Refuge des Trois-Roches: pour un maximum de quatre personnes
  • Prix des refuges: 80$

Faire du ski en plein été à Tremblant

Il fait beau, il fait chaud: c’est le temps de chausser ses skis… à Tremblant. La station des Laurentides annonçait en grande pompe le 18 août l’ouverture d’une piste de ski d’été sur une aire d’apprentissage dédiée. Ne reculant devant aucun sacrifice, notre journaliste plein air Anne Pélouas est allée la tester.

10 h au cœur du village piétonnier de Mont-Tremblant, qui s’anime déjà beaucoup en ce 17 août s’annonçant comme l’une des plus belles journées de l’été. Il fait déjà 25 °C, et… pas un brin de neige à l’horizon!

La veille, un peu désorientée dans l’espace et le temps, j’ai failli chercher au fond d’un placard mes gros gants, mon manteau et mon pantalon de ski bien chauds. Bizarre de partir en pantalon léger et chemise pour faire du ski dans les Laurentides!

À Tremblant, je rejoins la place Saint-Bernard, au pied de la télécabine panoramique et des «vraies» pistes de ski alpin hivernal. À gauche, le sol en pente est vert foncé, avec deux bordures vert fluo d’un naturel plus que douteux. La montée à pied jusqu’au bas de la piste Équilibre confirme à l’œil le recouvrement de surface synthétique du sol: pas de gazon artificiel, mais plutôt un grand tapis de fibres plastifiées d’où émerge une multitude de petits jets d’eau. L’explication viendra plus tard.

On emprunte d’abord un premier tapis magique bordant le bas de cette nouvelle aire d’apprentissage estivale, puis un autre, qui permet d’atteindre le haut de la piste large et pentue. Sur la plateforme supérieure, un service de location permet de s’équiper sur place: bottes, skis ou planches à neige, casques et bâtons. 

Une surface synthétique recouvre le sol: pas de gazon artificiel, mais plutôt un grand tapis de fibres plastifiées d’où émerge une multitude de petits jets d’eau. Photo: Anne Pélouas

Prêt pour la descente?

C’est là que le cœur chavire un peu, comme au début de chaque saison de ski. La première descente après de longs mois sans skis aux pieds excite et énerve tout à la fois… mais on est là pour ça!

Quelques minutes à regarder les premiers skieurs qui s’élancent sur la piste laissent présager que cela ne sera pas si facile. Ils rebondissent légèrement sur une surface plus ou moins plane, cherchent leur équilibre après un virage plus ou moins réussi. La descente avec arabesques gracieuses, caméra en main, du représentant de Neveplast, entreprise italienne qui conçoit ces pistes nouveau genre (pour ski alpin, ski de fond, descente sur tubes et autres activités de glisse) démontrera néanmoins qu’il est possible de skier de façon élégante sur ce type de «neige». Ce que confirmera encore la descente suivante d’un adepte de télémark.

Oui, il est possible de skier de façon élégante sur ce type de «neige». Photo: Anne Pélouas

Un brin de pratique est tout de même nécessaire: quatre ou cinq descentes au moins pour maîtriser ses virages. Il faut surtout garder une certaine vitesse pour virer, sans dérapage possible, et garder l’équilibre ensuite. On prend peu à peu de l’assurance. En fin de compte, la descente a le même effet grisant que sur la neige. À voir les visages réjouis des grands comme des plus jeunes en skis, planches à neige, télémarks, on comprend que le plaisir de la glisse n’a pas de saison!

Pour Annique Aird, vice-présidente ventes, communications et marketing de Station Mont-Tremblant, qui a investi 1,3 million de dollars dans cette piste, le jeu en vaut la chandelle. L’idée est «d’offrir une nouvelle activité d’initiation au ski à notre clientèle estivale, aussi importante que celle qui vient l’hiver à la station. Le ski est dans l’ADN de Tremblant et nous voulons partager notre passion avec tous ceux qui viennent ici en dehors de l’hiver, leur faire découvrir les sensations que le ski procure».

Trouver de nouveaux adeptes, petits ou grands, pour le ski hivernal est évidemment dans la mire de la station, avec l’ambition qu’ils prennent un peu d’avance pour apprendre à tenir sur des skis et à faire des virages avant l’hiver où ils pourront parfaire leur style sur neige.

L’engouement pour ce type d’activité de glisse sans neige (sur herbe ou surface plastifiée) à travers le monde donne clairement le signal d’un nouveau marché à conquérir. Neveplast, notamment, a le vent dans les voiles. Depuis 1998, elle a installé des pistes synthétiques dans plus de 55 pays, dont l’Égypte et la Thaïlande. À Copenhague, Copen Hill est une véritable attraction. Elle a été construite sur l’immense toit de l’incinérateur de la capitale danoise. 

L’engouement pour ce type d’activité de glisse sans neige (sur herbe ou surface plastifiée) à travers le monde donne clairement le signal d’un nouveau marché à conquérir. Photo: Anne Pélouas

Sous le tapis

Techniquement parlant, la piste de Tremblant mesure 224 m de long et 22 m de large dans sa partie haute. Elle est bâtie sur un lit de terre, avec une membrane géotextile, un système d’irrigation à la grandeur, une surface de fibres de plastique recyclé. Le système d’irrigation projette des bulles d’eau sur la surface, ce qui facilite la glisse. À moins qu’il ne pleuve… Dans ce cas, la glisse est encore meilleure. Avant chaque descente, on recommande néanmoins de passer ses skis sur une bande de silicone pour avoir encore plus de plaisir.

Techniquement parlant, la piste de Tremblant mesure 224 m de long et 22 m de large dans sa partie haute. Photo: Anne Pélouas

Prémices à une ère sans neige?

Nombre de stations de ski, ici comme à l’étranger, craignent que le réchauffement climatique n’ait des effets néfastes sur leurs saisons hivernales, leur inéluctable raccourcissement ou une qualité de neige de moins en moins bonne. «Malheureusement, il est à craindre que les pistes de glisse synthétiques deviennent notre avenir», me disait un skieur sur le tapis magique de Tremblant. On ne l’espère pas, évidemment. Pour les amateurs de sports d’hiver, la neige restera toujours la neige: un terrain de jeu magique qu’aucune piste d’été ne pourra égaler. Mais ce n’est pas une raison pour bouder son plaisir de glisser sur une pente dans la chaleur de l’été!

Pour les amateurs de sports d’hiver, la neige restera toujours la neige, mais ce n’est pas une raison pour bouder son plaisir de glisser sur une pente dans la chaleur de l’été! Photo: Anne Pélouas

Infos pratiques

– La piste est ouverte tous les jours de 10h à 19h jusqu’au 4 septembre, puis seulement les week-ends jusqu’au 15 octobre.

– Coût pour 1 heure de pratique (location d’équipement comprise): 37$ pour adultes et jeunes de plus de 13 ans; 23 à 33$ pour les 3 à 12 ans.

Photo: Anne Pélouas

À l’agenda: Navette Nature à Québec

Spécialisée dans le transport récréatif, Navette Nature a fait sa marque dans le décor montréalais pour emmener en autobus, été comme hiver, des adeptes de plein air vers des lieux de pratiques, et ce, à prix abordable. Cet automne, Navette Nature s’implante à Québec et propose 11 sorties vers 8 destinations de choix au départ de l’Université Laval et du Vieux-Québec. Avis aux amateurs de randonnées colorées dans les parcs nationaux de la Jacques-Cartier, des Grands-Jardins et de la Mauricie, de la Vallée Bras-du-Nord, du Marais du Nord, du Massif du Sud, de la Station touristique Duchesnay et du parc naturel régional de Portneuf.