Photo: Facebook Parc national du Mont-Tremblant

Ultime camping d’été dans Lanaudière: vélo et rando au programme

Septembre est l’un des plus beaux mois de l’année pour le camping, et ce n’est pas parce que l’été se finit officiellement le 23 septembre que nous n’avons pas de beaux jours devant nous pour profiter du plein air jour et nuit. Récit d’un formidable week-end dans le parc national du Mont-Tremblant (secteur Pimbina), dans la région de Lanaudière.



Rendez-vous à Saint-Donat, où le poste d’accueil du secteur Pimbina du parc national du Mont-Tremblant n’est qu’à quelques kilomètres du village animé. Nous voici d’un coup de baguette magique dans l’ambiance de ce parc hautement forestier, mais qui compte aussi un nombre impressionnant de plans d’eau, et une flore originale où domine la viorne trilobée (pimbina), arbuste de la même famille que le sureau, avec ses grappes de petits fruits rouges qui colorent les abords de sentiers en cette fin d’été.

Camping dernière minute

Quand on s’y prend à la dernière minute pour réserver un camping un week-end de septembre dans un parc national du Québec, le risque est grand de ne pas avoir son premier choix. C’est ce qui m’est arrivé, mais finalement je n’ai nullement regretté de rater le camping Cyclo du lac Monroe pour me retrouver à celui du Lac-des-Sables, côté Pimbina, en plein cœur du parc.

À une vingtaine de minutes du poste d’accueil, ce grand camping n’a pas d’attrait particulier en lui-même, sauf qu’il se trouve à quelques minutes seulement du lac des Sables, un superbe plan d’eau sauvage.

En chemin, sur la route de gravelle en direction du camping, on fait un arrêt au quai du lac Trap, bien paisible, en se promettant d’y revenir pour le coucher du soleil… mais d’autres surprises nous attendront!

Sous le signe du sable et des étoiles

Sans prendre le temps d’installer notre tente au camping, nous filons vers le lac des Sables à pied par un court sentier ombragé débouchant sur le stationnement. L’endroit est prisé des familles. Il est vrai que le lac dispose d’une longue plage de sable fin, et l’après-midi est chaud. Certains s’y prélassent allègrement, d’autres se baignent et plusieurs se baladent sur le lac tranquille en planche à pagaie, canot, kayak ou pédalo, disponibles sur place en location. On profite de la chaleur dans un décor de montagnes et de forêts avant de rentrer sur le site installer le campement.

Photo: Diane Turcotte

Le soleil se couche à 19h ces temps-ci mais, dans la forêt, il n’est déjà plus présent en fin d’après-midi. On peut toujours retourner au lac pour en profiter davantage et souper plus tard. La douceur des températures n’empêche pas de faire un bon feu pour agrémenter le temps du repas et la soirée sous les étoiles. La clairière du site de camping permet en effet de profiter du ciel, bien étoilé ce soir-là.

Il faut dire que le parc national du Mont-Tremblant œuvre depuis quatre ans à la lutte à la pollution lumineuse, avec une réussite évidente. En piste pour obtenir le titre de parc international de ciel étoilé, il a rendu conforme à cet objectif près de 80% de ses éclairages extérieurs et installé plusieurs «places des étoiles», avec fauteuils pour regarder le ciel, dont une au lac des Sables.

Après ce spectacle nocturne de la nature, on file se coucher dans un bon sac de couchage douillet. En camping, on se couche bien plus tôt qu’en ville! Bien au chaud sous la tente, on écoute le silence (plus quelques crépitements de feux voisins) et l’on s’endort comme des bienheureux.

Dans la nuit, j’entendrai néanmoins un vrai concert de huards claironnant leur chant à l’écho envoûtant sur le lac voisin. Quel privilège d’en profiter ainsi quelques semaines avant le départ de ces canards plongeurs vers le sud!

En piste pour un demi tour du lac des Sables

Au matin, il fait encore doux. L’heure du petit déjeuner à la table de pique-nique est sacrée. On s’active seulement ensuite, ayant dans l’idée d’aller faire un tour de vélo sur le sentier Le Renard, qui débute en forêt à l’arrière du camping et s’enfonce dans le bois sur quelque deux kilomètres avant une intersection de sentier de longue randonnée à skis.

Sur le sentier du renard. Photo: Diane Turcotte

L’ancienne route forestière traverse notamment une pessière humide où la mousse est reine et est bordée de peuplements d’arbres qui ont moins de 30 ans. Le chemin est accessible à pied, à vélo de montagne ou hybride, de préférence, en raison de la présence de pierres et de sable sur le tracé.

Nous poursuivrons plus loin, sur 3,5 kilomètres, jusqu’au refuge du lac des Sables, bien solitaire. De là, on a un autre joli point de vue sur le plan d’eau. Sur le chemin du retour, une trouée dans la forêt donne aussi à voir un autre lac isolé.

Joli point de vue sur le plan d’eau. Photo: Diane Turcotte

Vélo ou rando près du lac Provost

Au camping, en fin de matinée, l’heure est au rangement du campement: sacs de couchage, matelas, tente, matériel de cuisine… non sans avoir préparé une belle salade composée pour le lunch. La voiture pleine, les vélos accrochés à l’arrière, on quitte le camping pour la plage. En ce dimanche ensoleillé, les visiteurs ne sont pas nombreux et nous profiterons à loisir du calme et de la vue en dégustant notre repas.

Sur la route nous ramenant vers le poste d’accueil, arrêt requis près de la chute aux Rats, un des plus beaux attraits du parc. Haute de plus de 17 mètres, elle dévale la pierre en plusieurs soubresauts et en pleine forêt. Un petit belvédère donne accès au bas de la chute, mais on peut monter sur les hauteurs pour changer l’angle de vue.

La chute aux Rats, un des plus beaux attraits du parc. Photo: Anne Pélouas

À proximité, débute (ou finit) le sentier de la Chute-aux-Rats, que piétons et cyclistes se partagent. À bicyclette, nous compléterons facilement le trajet aller-retour en une heure. La piste en poussière de roche longe peu ou prou la rivière, dans un décor forestier, puis longe le lac Lajoie, le passage pour le lac Provost qui s’étire vers le sud, pour aboutir au poste d’accueil d’où l’on fait demi-tour.

Sur le sentier de la Chute-aux-Rats. Photo: Anne Pélouas

Vélos sur l’auto, on file ensuite vers la sortie… mais il fait trop beau. Comment résister à l’appel de L’Envol, un sentier pédestre de quatre kilomètres dont on nous a vanté les mérites lors de notre arrivée? De niveau intermédiaire, la randonnée débute dans une érablière à bouleau jaune, pleine de promesses de chaudes couleurs pour l’automne. Le sentier grimpe allègrement sur deux kilomètres, mais la récompense est au rendez-vous au belvédère du sommet. Le panorama s’étend en effet en plongée sur toute la vallée de la Pimbina, les lacs Provost et Lajoie, une superbe forêt et des montagnes à perte de vue. Magique!

Bons plans

  • Journée de randonnée ou de rando-canot en autonomie dans le secteur Pimbina, avec Bonjour Nature, coop de solidarité, en partenariat avec Tourisme Lanaudière, incluant le transport depuis Montréal: encore 11 départs du 22 septembre au 27 octobre.
  • Le grand lac Provost est un lieu idéal pour les amateurs de canot, kayak et planche à pagaie. Trois campings se déploient sur la berge, plus un autre dans les terres, et une série de chalets sont disponibles à la location.
  • Visite du Cosmos: Le parc organise cette activité extérieure, sur réservation et jusqu’au 8 octobre, les mercredis et jeudis, à 20h30, dans le secteur de La Diable. À l’aide d’un puissant télescope et d’une lunette astronomique, vous pourrez partir «à la recherche de corps célestes tout en approfondissant vos connaissances sur l’astronomie».

Dernière nouvelle:

L’île d’Anticosti a l’honneur d’être inscrite depuis le 19 septembre au patrimoine mondial de l’UNESCO, près de vingt mois après le dépôt officiel de sa candidature.

Cette brillante distinction est le résultat du travail acharné d'une équipe de feu ayant impliqué élus de l’île, fonctionnaires, habitants, experts, avec l’appui de nos deux paliers de gouvernement.

Lisez ou relisez cet article d’Avenues qui en expliquait les tenants et aboutissants.