Vélo de route, de montagne, de gravelle ou à pneus surdimensionnés (fatbike); quelle que soit votre monture, il est grand temps d’en vérifier le bon fonctionnement pour être prêt à vous lancer sur votre terrain de jeu préféré.
Alors que nos arbres commencent à verdir et que les fleurs printanières sortent de terre, la frénésie du vélo gagne esprits et mollets au Québec. Les organismes Vélo Québec et Geovelo en profitent pour lancer en mai une nouvelle édition du Mois du vélo, une opération en forme de défi personnel ou collectif visant à encourager la pratique vélocipède.
On y va pour le vélo de route; on attend pour le vélo de montagne
En mai, le temps encore frais et l’absence d’insectes piqueurs rendent le vélo de route éminemment agréable. En revanche, la fragilité de la nature au printemps impose des restrictions pour la pratique du vélo de montagne.
Le Québec regorge de parcours cyclables pour les adeptes de vélo de route. La Route verte, qui parcourt tout le Québec, est à cet égard la reine des véloroutes, mais nombreuses sont les régions où des cartes touristiques identifient également les plus beaux circuits permettant de pédaler sur de petites routes de campagne, en bordure de rivières ou en forêt, tout comme sur des pistes cyclables. Pour amorcer votre saison, vous avez l’embarras du choix!
Tourisme Cantons-de-l’Est suggère par exemple de vous dégourdir les jambes sur «la portion de l’Estriade qui se trouve dans le Canton de Shefford ainsi que celle de la Route verte # 4 qui se dirige vers Bromont (La Villageoise)», parce qu’elles sont les plus «rapidement praticables».
Autres recommandations: Le circuit du Patrimoine, boucle (de niveau facile et intermédiaire) d’un peu plus de 40 km qui part de Bedford, puis passe par Saint-Armand et Pigeon Hill, avec ses vignobles.
La Véloroute des Grandes Fourches – Boucle de la Magog (52 km) ouvre pour sa part le 1er mai. À Sherbrooke, on longe la rivière Saint-François puis on fait le tour du lac des Nations avant de se rendre jusqu’à North Hatley, si le tronçon a déjà été nettoyé.
Le circuit de Magog-Orford propose 33 km de niveau intermédiaire, avec le mont Orford et le lac Memphrémagog pour paysages et de nombreux arrêts gourmands possibles.
Les plus aguerris opteront pour La Grande Boucle de la Vallée à Coaticook: plus de 100 km à parcourir et plus de 1400 m de dénivelé à absorber à la force de vos jambes!
Le Grand Tour du lac Mégantic est au moins aussi exigeant: Lac-Mégantic, Marston, Piopolis, puis le sommet du mont Mégantic, «une des top montées du Québec dotée d’une pente forte de 9% en moyenne», prévient Tourisme Cantons-de-l’Est.
Pour le vélo de gravelle, pas de contre-indications non plus, pourvu que les chemins que vous empruntiez soient vraiment en gravelle et non boueux.
Avant de sortir votre vélo de montagne pour partir explorer des sentiers, vérifiez s’ils sont bien ouverts. En effet, dans bien des régions, la période de dégel printanier rend les sols très fragiles. La nature a besoin de ce temps pour se régénérer sans intervention humaine. Avant mi-mai environ, les terrains sont boueux et de nombreux sentiers ont besoin de sécher pour éviter de se détériorer à long terme. Pour le bien de nos territoires de jeu, respectez les consignes des sites de plein air quant aux activités permises dans l’entre-saison, particulièrement pour le vélo de montagne. Et surveillez les sites de vos centres préférés.
En Outaouais, par exemple, le parc de la Gatineau fait des mises à jour chaque semaine sur l’état de ses sentiers et leur accessibilité. Bonne nouvelle: en date du 26 avril, il autorisait l’accès à l’ensemble de son réseau de sentiers de vélo de montagne, sauf trois (sentiers 44, 45 et 47).
Vélo Mont Tremblant faisait état pour sa part de 57 sentiers ouverts et 19 encore fermés, notamment les plus experts, tandis que dans la région de Québec, les pistes d’Empire 47 sont encore toutes fermées.
De son côté, la Vallée Bras-du-Nord, dans Portneuf, recommande de suivre ses réseaux sociaux pour connaître la date d’ouverture de ses sentiers.
Avant de sortir votre vélo de montagne pour partir explorer des sentiers, vérifiez s’ils sont bien ouverts. Photo: Depositphotos
Calendrier vélo
Pour ne rien manquer des événements de vélo à caractère récréatif ou caritatif, des compétitions cyclistes, des conférences sur le vélo au Québec, rendez-vous sur le site de l’ADN du vélo. Créé il y a 11 ans et mis à jour par Jean-Pierre Huot, ce site est une mine d’informations pour les cyclistes passionnés de vélo de route, de vélo de montagne, de gravelle ou de fatbike.
Deux livres à dévorer sans pédaler
Pédaler. Conseils et périples à vélo, Jean-Philippe Guay
Tout frais publié par la maison d’édition québécoise Parfum d’encre, Pédaler est l’œuvre d’un pro du vélo dont le blogue Sur deux roues «s’adresse aux Québécois désirant en savoir plus sur le vélo de route, le fatbike, le cyclocross et le vélo urbain».
Son tout premier livre rassemble de nombreux conseils pour bien s’équiper, entretenir sa bicyclette, faire du cyclotourisme, et «évoluer comme cycliste», peu importe son niveau d’expérience. Il propose aussi une dizaine de destinations parmi ses préférées, au Québec ou ailleurs, dont une virée dans le parc national de la Mauricie et d’autres dans les Kingdom Trails, à Hollywood et Copenhague.
Ce livre rassemble de nombreux conseils et destinations de choix pour les cyclistes.
Prendre la route. Une histoire du voyage à vélo, Alexandre Schiratti
Dans votre sacoche de vélo, pourquoi ne pas emporter un livre sur l’histoire du voyage à vélo? Prendre la route a été publié fin 2022 par Arkhé Éditions, en France. Voilà un livre passionnant à se mettre sous les yeux. Signé Alexandre Shiratti, géographe des transports et de l’environnement, mais aussi «cycliste intrépide», il retrace avec sérieux, mais aussi beaucoup d’humour l’histoire de la grande épopée de la bicyclette, depuis la «machine à courir» d’un jeune Allemand – Karl Friedrich Drais von Sauerbronn – en 1817, jusqu’à nos jours.
De la petite histoire en forme d’anecdotes de voyageurs à vélo ou de coureurs cyclistes à la grande Histoire du vélocipède en Europe, on découvrira aussi celle du cyclotourisme tel que le pratiquèrent par exemple Samuel Beckett en Irlande, Émile Zola autour de Paris, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre sous l’Occupation allemande…
L'auteur retrace avec sérieux, mais aussi beaucoup d’humour l’histoire de la grande épopée de la bicyclette.
À l’agenda de mai
Festival Vélocité à Montréal, du 2 au 5 mai: village d’exposants, balades familiales, spectacles et animations, démonstrations de vélos sportifs.
Festival Go vélo Montréal: du 26 mai au 2 juin, avec le Défi métropolitain le 26 mai, Le Tour la Nuit, le 31 mai et le Tour de l’Île de Montréal le 2 juin.
Vous rêvez encore de ski alpin, de randonnée alpine, de raquette, mais vous aimeriez bien aussi randonner ou faire du vélo? Dans les Rocheuses de l’Alberta, la neige est de très belle qualité sur les hauteurs au moins jusqu’à mi-mai, tandis que la vallée de la Bow est déjà en mode printanier. Pourquoi choisir, quand on peut faire le matin une activité de plein air hivernale et l’après-midi, enfourcher un vélo ou se balader à pied en forêt?
Mi-avril, du haut de la tour de Calgary, on aperçoit très bien (par temps clair) la chaîne des Rocheuses canadiennes, bien enneigées. À une heure de route de la métropole albertaine, on entre dans la longue vallée de la Bow, encadrée par les premiers sommets. De Canmore à Jasper, cette vallée mythique vous en mettra plein la vue avec sa kyrielle de sommets de 3000 à 4000 mètres, ses glaciers renommés et ses rivières larges comme des fleuves. Et, ce qui ne gâte rien, la période de mi-avril à début juin est idéale pour découvrir ses attraits naturels sans la foule de l’été et de l’hiver, en profitant des meilleurs tarifs d’hébergement.
Dans les Rocheuses de l’Alberta, la neige est de très belle qualité sur les hauteurs au moins jusqu’à mi-mai. Photo: Anne Pélouas
Premier arrêt dans la petite ville de Canmore, où sport et plein air constituent l’activité principale de loisirs.
Je me suis rendue directement au parc provincial Centre nordique Canmore, connu mondialement depuis que s’y sont tenues les épreuves de ski de fond des Jeux olympiques d’hiver de Calgary, en 1988. Le centre est demeuré la Mecque du ski de fond dans les Rocheuses.
En cette fin de saison, quatre pistes demeuraient ouvertes, dont la Banff (2,6 km). Personne ou presque au stationnement alors que je m’élançais en ski de fond sur la trace des champions olympiques. La piste était en «parfaite» condition printanière, avec une alternance de neige mouillée et parfois glacée, mais je n’ai pas boudé mon plaisir de glisser ainsi, peut-être pour la dernière fois cette année.
Ski de fond à Canmore. Photo: Anne Pélouas
Sur place, il y a aussi neuf sentiers de fatbike ouverts, de 0,7 à 4,7 km. Puis viendra le temps du vélo de montagne sur 100 km de pistes. Le centre est aussi très réputé pour le vélo de montagne et compte de beaux sentiers pédestres qui seront accessibles d’ici quelques semaines à peine.
Ce ne sera pas long non plus (le 1er mai) pour voir débuter les sorties en rafting sur la rivière Bow organisées par Canmore Raft Tours. Une activité familiale où l’adrénaline sera au rendez-vous pendant une heure sur l’eau.
Canmore est par ailleurs le camp de base des grimpeurs, été comme hiver, avec l’escalade de glace pour activité vedette.
À noter: Le Bear Day du 20 avril, qui célèbre le réveil des ours après leur hibernation, tout en invitant les amateurs de plein air à la prudence en forêt.
Peu après Canmore, on pénètre dans l’immense parc national Banff, premier parc national, créé en 1883. Une guérite routière invite à payer son tribut au parc dans lequel se trouve la ville de Banff. À 11$ par jour et par adulte, c’est l’occasion de vous questionner, si vous restez plusieurs jours dans la région, sur l’achat (à 75,25$) de la carte d’entrée Découverte de Parcs Canada, valable un an. Dans le parc, on trouve 1600 km de sentiers pour randonner à pied, à bicyclette ou à cheval.
À Banff, tout est à portée de l’amateur de plein air à quelques kilomètres maximum, autant le ski alpin que la marche à pied ou le vélo, avec tout ce qu’il faut pour louer éventuellement de l’équipement.
Fatbike électrique à Banff . Photo: Anne Pélouas
Dans les environs, le parc national Banff dispose encore de plusieurs sentiers de ski de fond tracés mais, à moins de nouvelles chutes de neige, ce ne sera pas pour longtemps. Par contre, six sentiers sont accessibles en raquettes ou crampons, dont la boucle du versant ouest du mont Sulphur, qui s’ajouteront avec le dégel à plusieurs «sentiers de marche hivernale», généralement dans le fond de la vallée.
Pour le ski alpin, direction Sunshine, à seulement 20 minutes d’auto ou de bus de Banff. La station est perchée à 2700 mètres d’altitude et offre de magnifiques vues des Rocheuses. Elle a reçu 518 cm de neige cet hiver et il en reste 150 aux dernières nouvelles. De quoi tenir les skieurs sur les planches, y compris en hors-piste, jusqu’à fin mai.
Je vous propose aussi une balade en téléphérique via la Banff Gondola, qui prend d’assaut le mont Sulphur, suivie d’une belle sortie à pied sur les hauteurs de la vallée de la Bow. Un long trottoir de bois court sur le flanc de la montagne, «agrémenté» de 370 marches réparties sur le parcours par groupes de 5 ou 10 marches. De quoi atteindre le vrai sommet qu’occupe une station météo sans avoir le souffle trop court!
À pied vers le sommet du mont Sulphur. Photo: Anne Pélouas
Dans la descente vers le téléphérique, on profite du paysage sur les sommets environnants, la vallée et la ville de Banff en contrebas, comme de panneaux d’interprétation, qui (comme partout à l’intérieur des limites des parcs nationaux canadiens) sont bilingues.
Le fatbike est une autre activité «printanière» (après avoir été hivernale) à faire dans le secteur de Banff. Radventures propose des sorties guidées de deux heures en fatbike électrique. On y explore les bords de la rivière Bow en se rendant jusqu’aux Bow Falls, de jolies cascades, puis par une petite route longeant le golf du Fairmont Banff Springs. Un troupeau de wapitis s’y balade sur l’herbe rase, sans plus de traces de neige. Les pneus cloutés du fatbike trouvent tout de même encore leur utilité dès qu’on pénètre en forêt, les chemins étant encore bien enneigés et parfois glacés.
Fatbike électrique à Banff et troupeau de wapitis. Photo: Anne Pélouas
En fin de journée, quand il fait encore soleil, l’idéal est d’aller relaxer dans les eaux chaudes de la piscine extérieure du Banff Upper Hot Springs, sur la route du mont Sulphur.
Après l’effort, la détente aux Banff Upper Hot Springs. Photo: Anne Pélouas
De Banff, le Bow Valley Parkway conduit non loin de Lake Louise, lac magique au bord duquel trône l’imposant Fairmont Château Lake Louise. Le lac est réputé pour le patinage, mais c’en est fini pour la saison. Par contre, la station de ski Lake Louise, l’une des plus cotées et des plus vastes d’Amérique du Nord, garde la majorité de ses 164 pistes ouvertes et entretenues jusqu’au 5 mai. On peut aussi y réserver des sorties guidées de raquette, y compris une de nuit. Selon la station, les conditions demeurent excellentes pour le ski, avec des températures largement sous zéro la nuit et une bonne couverture de neige.
L’imposant Fairmont Château Lake Louise. Photo: Wenhao Ji, Unsplash
Sur la promenade des Glaciers
Au printemps, cette drôle de «promenade» de 232 km en auto sur la route 93 prend des allures d’épopée fantastique, surtout sous un soleil radieux. Pas de service cellulaire, pas d’ondes radio, une seule station-service entre Lake Louise et Jasper et quasiment pas âme qui vive… Bienvenue en territoire sauvage!
Bienvenue en territoire sauvage! Photo: Anne Pélouas
Au menu, une route panoramique qui sinue dans la vallée de la Bow et offre un spectacle ininterrompu de montagnes aux sommets enneigés, ainsi que des champs de glace, plus quelques animaux sauvages éventuellement sur la route, notamment des mouflons à cornes.
En chemin, on quitte le parc national Banff pour entrer dans celui de Jasper, qui protège un territoire de 11 000 km2. Plus de 1000 km de sentiers y sont chargés d’histoire, car ils ont bien souvent été tracés, à pied ou à cheval, par des autochtones, des commerçants de fourrure, des explorateurs ou des aventuriers. Plusieurs débutent sur les bas-côtés de la route, qui compte aussi quelques stationnements et belvédères pour profiter encore plus de la vue. Le premier est celui du lac Hector, alimenté par des eaux de glacier. Au lac Peyto, un sentier de 3 km mène au Bow Summit, point le plus élevé du secteur, avec vue splendide sur le lac couleur bleu turquoise. Toujours dans le parc national Banff, le Mistaya Canyon mérite la courte randonnée qui y conduit.
En auto sur la Promenade des Glaciers entre Banff et Jasper. Photo: Anne Pélouas
Le Saskatchewan River Crossing marque la traversée de la rivière Saskatchewan et le retour à un brin de civilisation avec un magasin général, une station-service et une route menant à Red Deer.
En poursuivant vers Jasper sur une soixantaine de kilomètres, dans un paysage de carte postale montagnarde, on parvient au belvédère du Weeping Wall (paroi en pleurs), où des cascades de glace se transforment en chutes d’eau au printemps. Vient ensuite le clou du spectacle de la promenade des Glaciers: le glacier Athabasca, partie du champ de glace Columbia et du parc national Jasper. On peut marcher sur le front du glacier (sentier 52 de 1,8 km aller-retour), mais mieux vaut participer à une randonnée guidée d’Athabasca Glacier Icewalks (à partir de fin mai) pour s’aventurer plus avant sur le glacier, dont les crevasses sont très dangereuses.
En auto sur la Promenade des Glaciers entre Banff et Jasper. Photo: Anne Pélouas
De l’autre côté de la route, le Columbia Icefield Glacier Center fournit de précieuses informations sur les glaciers et organise des sorties guidées en gros véhicule sur la glace. À 3 km du centre, le sentier du col Wilcox (8 km aller-retour) grimpe en forêt jusqu’à un plateau d’où l’on découvre un superbe panorama sur le glacier Athabasca et les sommets voisins.
Sur la route de Jasper, vous passerez ensuite près des chutes et du canyon Sunwapta. L’un des sentiers de randonnée partant de la route mène au pied des chutes en 1,3 km. C’est aussi l’un des meilleurs repaires d’ours dans le parc Jasper. Peu après, les chutes Athabasca impressionnent par leur hauteur de 23 mètres.
Croisé sur la route entre Banff et Jasper! Photo: Anne Pélouas
Jasper et ses environs
De col en vallée au cœur du parc national Jasper, qui est classé «réserve de ciel étoilé», la route 93 se rapproche de la petite ville plutôt tranquille de Jasper, du moins au printemps quand la foule des touristes arrivant de Banff ou de Colombie-Britannique par la route ou en train n’est pas encore là.
Dans la vallée, plus aucune trace de neige mi-avril, mais non sur les sommets environnants. La seule station de ski du parc national – Marmot Basin – est tout de même ouverte au moins jusqu’à fin avril et sa neige naturelle est réputée excellente.
Le Jasper SkyTram, petit téléphérique datant de 1964, vous transporte en 7 minutes à 2263 mètres sur un éperon rocheux de la Whistlers Mountain. Photo: Anne Pélouas
Pour ma part, j’ai pris le Jasper SkyTram, petit téléphérique datant de 1964 qui vous transporte en 7 minutes à 2263 mètres sur un éperon rocheux de la Whistlers Mountain. De là, il faut utiliser raquettes ou bons crampons pour atteindre le vrai sommet, à 2463 mètres, et être habillés en hiver, car un vent glacial souffle souvent sur les hauteurs.
De gros blocs de pierre et des champs de pierraille constituent l’environnement d’un parcours particulièrement insolite. Photo: Anne Pélouas
Une maigre trace de neige tapée ou glacée marque le «sentier» de 1,4 km (aller) en montée quasi constante, sur lequel j’ai croisé une seule personne. De gros blocs de pierre et des champs de pierraille constituent l’environnement d’un parcours particulièrement insolite, avec d’incroyables points de vue sur les montagnes alentour, la vallée de la Bow et la ville de Jasper. Magique!
Incroyables point de vue sur les montagnes alentour, la vallée de la Bow et la ville de Jasper. Magique! Photo: Anne Pélouas
En basse altitude, il faut attendre début mai pour faire du rafting en rivière, par exemple avec Jasper Raft Tours, ou un tour de vélo de montagne avec Journey Bikes Guides. Même chose pour profiter des fameuses sources thermales Miette, alimentées par les eaux les plus chaudes des Rocheuses.
Les sentiers de randonnée aménagés sur les bords du canyon Maligne, à quelques kilomètres de Jasper, sont pour leur part déjà bien secs. Très encaissée, la gorge compte six ponts, de nombreuses cascades de glace ou d’eau, des fossiles et des «marmites de géant». On peut se contenter d’une petite balade de 20 minutes ou entreprendre une exigeante randonnée de 3 heures, en descente abrupte, puis remontée exigeante.
Randonnée du Canyon Maligne. Photo: Anne Pélouas
Autres activités printanières dans le parc national Jasper
Il est facile d’y explorer le fond des vallées en randonnée, en vélo de route ou en vélo de montagne, dès que les sentiers sont un peu secs.
L’observation d’animaux sauvages figure, selon le parc, parmi les expériences les plus exaltantes. Le printemps y est particulièrement propice, car «c’est la saison où les chevreuils, les wapitis et d’autres ongulés mettent bas, où les ours et leurs petits émergent de leur hibernation et où les chevreaux se mettent à gambader». Chez les wapitis, la mise bas s’étend du 15 mai au 30 juin dans le parc. Attention alors aux femelles, qui n’aiment pas qu’on s’approche de leurs petits. Certains sentiers de randonnée sont fermés pour éviter les confrontations.
Le printemps est aussi une excellente saison pour observer les oiseaux, car plusieurs espèces migratrices reviennent du Sud. Il est ainsi possible d’apercevoir des pygargues à tête blanche, souvent près des lacs Maligne et Medicine, près de Jasper. Au marécage Cottonwood, plusieurs espèces d’oiseaux aquatiques et de rivage s’observent facilement, tandis qu’en randonnée jusqu’au belvédère du col Wilcox, on verra sûrement des oiseaux à haute altitude.
Les pentes orientées vers le sud et les prés du fond des vallées sont par ailleurs des sites rêvés pour qui aime les plantes à floraison hâtive, comme la pulsatille multifide, aux pétales pourpres délavés et au centre jaune vif. Début juin, le fond des vallées se couvre d’un tapis de fleurs. Pour une randonnée «florale» d’un jour, le parc suggère la vallée des Cinq Lacs, la terrasse Pyramid ou la boucle des Fleurs.
Les chutes et cascades sont au mieux au printemps. Au programme sur la route 93 ou non loin, en plus des chutes Athabasca et Sunwapta, le parc suggère les chutes Tangle et les chutes Stanley, qui sont accessibles par une courte randonnée.
Conseils
Pour réussir vos duos d’activités hiver-printemps dans la même journée, privilégiez le ski alpin ou la raquette le matin, et les activités plus printanières l’après-midi. «Le printemps est la saison de ski par excellence», selon le magazine local d’Hostelling International Canada, qui explique que «à partir d’avril, les journées sont plus chaudes et la neige a tendance à fondre en après-midi. La nuit, les températures froides gèlent à nouveau la neige. Les cycles de fonte et de gel créent des conditions très stables dès le matin».
Le printemps est la saison de prédilection pour observer les animaux sauvages dans le fond des vallées. Mouflons et ours fréquentent souvent les abords des routes, quand ils ne sont pas sur la chaussée. La prudence est donc de mise sur la promenade des Glaciers. Il y a aussi des risques d’avalanche dans la région, y compris au printemps. La route 93 est fermée à l’occasion. N’oubliez pas de consulter les conditions routières sur le site www.alberta511.ca et le dernier bulletin d’avalanche avant de partir sur la route ou en excursion.
Les grizzlis et ours noirs sont sortis. Les Rocheuses canadiennes sont l’habitat du grizzli et de l’ours noir, qui commencent tous deux à sortir de leur hibernation. À Banff, mi-avril, on avait déjà vu le «Boss», grizzli vedette de la ville, tandis que le premier ours noir avait été aperçu le 2 avril dans le parc national Jasper. «Vous pourriez rencontrer un ours n’importe où, aussi bien sur un sentier de grande affluence aux abords de la ville que dans un coin reculé de l’arrière-pays. Les ours préfèrent généralement éviter les humains, mais le hasard provoque quelquefois des rencontres», précise le parc national Banff sur son site. La meilleure approche selon le site est «d’éviter les rencontres» en faisant du bruit sur un sentier, en quittant le secteur si l’on voit des traces fraîches d’ours (pistes, crottes, trous dans le sol ou roches retournées), en privilégiant les sorties de groupe, en randonnant de jour et en restant sur les sentiers officiels. Pour les cas de rencontre avec un ours, le parc suggère de «transporter en tout temps sur les sentiers une bonbonne de gaz poivré» et d’avoir appris à s’en servir auparavant.
À lire et emporter dans ses bagages: le guide Explorez les Rocheuses canadiennes, publié fin 2023 par les Guides de voyage Ulysse.
Vous rêvez de randonnées, de sorties à bicyclette ou en canot? Le «vrai» printemps est à nos portes et vous réserve de belles surprises partout au Québec. Nous vous dévoilons ici l’essentiel des nouveautés plein air à venir, mais en attendant de pouvoir les vivre, profitez encore un peu des dernières chutes de neige annoncées cette semaine.
Ski alpin et randonnée alpine jusqu’au 21 avril?
Les mordus de ski alpin se précipitent encore sur les pistes des quelques stations encore ouvertes au Québec, comme j’ai pu le constater pendant le week-end de Pâques dans les Laurentides.
Avec un froid relatif, la neige était d’un bon niveau de glisse en matinée à Tremblant, avant d’offrir des conditions printanières en après-midi, sous l’effet du soleil. Un doublé gagnant pour terminer la saison (pour moi), même si elle se prolonge à Tremblant jusqu’au 14 avril.
La glisse finie, place à la détente avant le souper et le dodo au Fairmont Tremblant, en parfaite formule ski in/ski out. C’est le temps de profiter de l’après-ski sur une terrasse face aux pistes et la toute nouvelle du Fairmont Tremblant, accotée à deux bassins d’eau fumante, est parfaite pour profiter des derniers rayons du soleil et d’un feu de bois en extérieur.
Selon le site Ski Info, voici quelques stations qui offrent encore ski alpin et randonnée alpine aux amateurs: Bromont (dernière ouverture du 5 au 7 avril), Camp Fortune (6-7 avril), Orford et Stoneham (qui clôturent leur saison le 7 avril), Tremblant, Le Massif et Owl’s Head (fin de saison: 14 avril). La palme revient à Mont Sutton et au Mont-Sainte-Anne pour les fermetures les plus tardives: 21 avril.
Pleins feux sur le printemps et l’été
Bas-Saint-Laurent
Un site d’observation des bélugas à Gros-Cacouna
Sur ce nouveau site en bordure de fleuve nommé Putep t’awt, on retrouvera un sentier pédestre de 2 km agrémenté d’un parcours interactif sur la culture de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk. Il mènera à des belvédères d’observation où des guides-interprètes feront découvrir les bélugas, qui fréquentent souvent l’espace marin à proximité.
De nouveaux hébergements en nature
Au Canyon des Portes de l’Enfer et dans la réserve faunique Duchénier, TERFA propose à partir de juillet 12 prêts-à-camper, 5 yourtes et 49 sites pour véhicules récréatifs (VR).
Du vélo à Kamouraska
Des vélos vintage électriques sont offerts en location par Vélos Kamouraska à partir du 11 mai au Cirque de la Pointe-Sèche, à Saint-Germain-de-Kamouraska.
Près de Drummondville, le Camping des Voltigeurs, géré par la Sépaq, se dote de trois emplacements de camping avec bornes de recharge pour vélos électriques.
La Route Bleue, projet développé dans la région par la municipalité régionale de comté (MRC) de Nicolet-Yamaska avec Canot Kayak Québec, se dévoile ce printemps, avec six parcours pour différents niveaux sur la rivière Nicolet et la rivière Saint-François.
Charlevoix
Randonnée pédestre
Au parc national des Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie, le sentier de la Coulée à Girard (9,6 km aller-retour), dans le secteur de l’Équerre, sera prolongé d’un 5 km additionnel. Une activité de découverte au sentier du Pied-des-Sommets est également ajoutée à la liste des activités offertes au parc pendant l’été.
Randonnées guidées
Le Centre écologique de Port-au-Saumon, à La Malbaie, mettra ses naturalistes à l’œuvre en été pour des sorties guidées sur son magnifique site en bordure de la baie de Port-au-Saumon.
Le Centre écologique de Port-au-Saumon, à La Malbaie, mettra ses naturalistes à l’œuvre en été pour des sorties guidées. Photo: Facebook Centre écologique de Port-au-Saumon
Descente de rivière
L’entreprise Katabatik aura cet été des kayaks gonflables en location pour la descente de la rivière du Gouffre.
Kayak de mer
Katabatik ajoute à ses sorties guidées en kayak de mer sur le fleuve Saint-Laurent une excursion d’une journée entre Cap-à-l’Aigle et la plage de Saint-Irénée.
Descente de rivière
Cet été, le parc national de la Jacques-Cartier invitera à découvrir les paysages saisissants de la vallée de la Jacques-Cartier sur l’eau, à la brunante, en compagnie de deux guides.
Vélo de montagne
Le Sentier des Caps de Charlevoix prépare pour l’été l’ouverture d’une boucle de plus de 8 km sur un sentier de ski de fond.
La station du Massif bonifie de 15 km son propre réseau de sentiers de vélo de montagne.
Près de La Malbaie, le centre de plein air Les Sources Joyeuses améliore aussi ses sentiers, avec 20 km sur le site, dont une nouvelle piste de montée «singletrack» plus facile.
Près de La Malbaie, le centre de plein air Les Sources Joyeuses améliore ses sentiers. Photo: Facebook Centre de plein air les Sources Joyeuses de La Malbaie
Vélos électriques
Au Fairmont Le Manoir Richelieu, l’entreprise Nord Expé offrira dès le mois de juin des vélos électriques en location. Il sera aussi possible de visiter L’Isle-aux-Coudres ou Baie-Saint-Paul en vélo électrique ou régulier, en compagnie d’un guide.
Chaudière-Appalaches
Tours gourmands à vélo
Le Café relais O’Ravito reprend cet été son offre de randonnées guidées à vélo qui passent par des entreprises agrotouristiques de la région.
Le Café relais O’Ravito propose des randonnées guidées à vélo pour découvrir des entreprises agrotouristiques de la région. Photo: Facebook O'Ravito café relais
Camping
Un nouveau camping voit le jour au Parc des Appalaches, à Sainte-Lucie-de-Beauregard.
Vélo de montagne
La station du Mont-Orignal se dote de nouveaux sentiers de vélo de montagne sur 10 km.
Vélo de montagne, sentiers et prêts-à-camper
Le parc régional du Massif du Sud améliore ce printemps son réseau de sentiers pédestres et de vélo de montagne, en plus de proposer cinq nouveaux prêts-à-camper, ouverts à l’année.
Luge sur rail
À la base de plein air du Domaine du Radar, un parcours de «luge sur rail» permettra de dévaler la montagne sur 800 mètres à une vitesse maximale de 40 km/h.
À la base de plein air du Domaine du Radar, un parcours de «luge sur rail» permettra de dévaler la montagne. Photo: Facebook Domaine Du Radar
Côte-Nord
Kayak de mer
De Havre-Saint-Pierre, Noryak Aventures organise de nombreuses sorties en kayak de mer, y compris une nouvelle expédition de quatre jours et trois nuits dans l’archipel des îles de Mingan.
Noryak Aventures organise une nouvelle expédition de quatre jours et trois nuits dans l’archipel des îles de Mingan. Photo: Facebook Noryak
Gaspésie
Kayak de mer-camping
Cap Aventure proposera cet été de nouveaux forfaits de kayak-camping sur deux jours et demi, avec dodo sur la plage de Cap-à-l’Os et passages près des échoueries de phoques, en plus de multiples autres sorties guidées de plus courte durée.
Cap Aventure proposera de nouveaux forfaits de kayak-camping sur deux jours et demi, avec dodo sur la plage de Cap-à-l’Os et passages près des échoueries de phoques. Photo: Facebook Cap Aventure
Du nouveau à Mont-Saint-Pierre
Un vent nouveau souffle sur le village gaspésien et sa montagne, qui est le paradis du vol libre. Le projet de station de montagne sur mer se concrétise. Au sommet, on inaugure un tout nouvel observatoire avec passerelle sur la falaise, spectacle immersif sur la géologie, circuit d’interprétation, sentiers de randonnée et navette pour le sommet. Au village même, la station aura cet été son pavillon d’accueil avec terrasse, plus une exposition et un spectacle immersif sur le vol libre dans l’église. Sur la plage, on pique-nique ou on assiste à un spectacle.
Le Mont-Saint-Pierre est le paradis du vol libre. Photo: Facebook Station de montagne sur mer de Mont-Saint-Pierre
Le parc national de la Gaspésie annonce une nouvelle activité guidée au mont Ernest-Laforce. Photo: Facebook Parc national de la Gaspésie
Lanaudière
Spéléologie douce
Le parc régional de la Chute-à-Bull, à Saint-Côme, ouvrira fin juin-début juillet sa «caverne», une attraction souterraine qui promet des sensations fortes.
Randonnée et vélo de montagne
Ski Garceau devient une station quatre saisons où la randonnée pédestre et le vélo de montagne seront à l’honneur.
Canyoning
Le parc régional de la Chute-à-Bull s’associe avec Canyon Aventure pour proposer une activité de canyoning en rivière sur son territoire.
Camping
Dans le secteur Pimbina–Saint-Donat, le parc national du Mont-Tremblant a complètement réaménagé le camping du Lac-Provost, avec sa centaine d’emplacements de camping, dont 15 prêts-à-camper, un nouveau bâtiment de services près de la superbe plage et des blocs sanitaires rénovés.
La superbe plage du Lac-Provost sera dotée d'un nouveau bâtiment de services et de nouveaux blocs sanitaires. Photo: Facebook Parc national du Mont-Tremblant
Laurentides
Randonnée et haute voltige
Fort de son immense succès auprès du grand public pour sa balade sur passerelle de bois et sa tour panoramique au-dessus de la canopée, le Sentier des cimes, à Mont-Blanc (anciennement Saint-Faustin–Lac-Carré), proposera à partir du 20 juin au cœur de la tour un spectacle de haute voltige nommé Là-Haut et signé par la compagnie Vague de cirque. Spectacles en matinée et en fin de journée.
Le Sentier des cimes proposera à partir du 20 juin au cœur de la tour un spectacle de haute voltige nommé Là-Haut et signé par la compagnie Vague de cirque. Photo: Daniel Desmarais photographe, Facebook Sentier des cimes Laurentides
Ski d’été
La station Tremblant, qui avait installé une piste de ski d’été sur surface synthétique l’automne dernier dans sa partie basse, l’ouvre fin juin pour tout l’été. La station remet en vigueur cet été son Carnet d’activités, permettant d’acheter d’avance un passeport pour trois à sept activités proposées sur son territoire.
La station Tremblant ouvre sa piste de ski d’été sur surface synthétique pour tout l’été. Photo: Anne Pélouas
Vélo de montagne et fatbike électrique
Le Centre d’activités Tremblant élargit son offre avec des tours guidés à vélo de montagne ou en fatbike électrique à ladécouverte de la forêt laurentienne. Un tour autoguidéest aussi offert, incluant la location d’un vélo pour la journée, pour faire un circuit de 16 km aller-retour sur la piste du P’tit Train du Nordjusqu’à la tour d’observation du Sentier des cimes.
Survie en forêt
À Nominingue, Les Toits du Monde (hébergements insolites et écologiques) proposeront cet été une activité de deux heures sur la «survie en forêt», en plus de quelques autres.
Camping
Le parc national du Mont-Tremblant propose 14 nouvelles unités de prêt-à-camper Étoile au camping du Castor, près du lac Monroe (secteur de la Diable).
Mauricie
Planche à pagaie
En Haute-Mauricie, l’auberge forestière de la Seigneurie du Triton propose du 12 au 14 juillet une originale retraite de planche à pagaie «Évasion suprême». Le forfait inclut deux nuits d’hébergement, les repas, une formation et du perfectionnement en planche à pagaie.
L’auberge forestière de la Seigneurie du Triton propose du 12 au 14 juillet une originale retraite de planche à pagaie «Évasion suprême». Photo: Facebook Pourvoirie Seigneurie du Triton
Camping
Dans la réserve faunique du Saint-Maurice, huit unités de prêts-à-camper traditionnels seront converties en prêts-à-camper Étoile pour cet été. Il y a aussi 70 emplacements de camping au lac Normand.
Dans le secteur du camping Normand. Photo: Facebook Réserve faunique du Saint-Maurice
Planche à pagaie-camping
Les 29 et 30 juin, le parc national de la Mauricie s’associe à l’entreprise de Trois-Rivières Do-Sport (fabricant de planches à pagaie haut de gamme) pour proposer ce séjour d’initiation au SUP-camping.
Montérégie
Escalade
À La Prairie, le centre Canyon Escalade mettra à disposition des grimpeurs un mur d’escalade à blocs en plein air sur son terrain dès la mi-mai. Le mur de 100 pieds de long propose 30 parcours distincts, répartis sur neuf à dix niveaux de difficulté.
Montréal
Vélos électriques
L’entreprise Fitz Montréal, spécialisée dans les tours guidés à pied ou en vélo dans différents quartiers montréalais, aura cet été des vélos électriques à disposition, y compris pour la location.
L’entreprise Fitz Montréal aura cet été des vélos électriques à disposition. Photo: Facebook Fitz Montréal Bike Tours - Visites à vélo
Le parc national de Plaisance propose à la location 10 nouveaux emplacements de prêts-à-camper Étoile dans le secteur de la Rive.
Location de vélos
Au Centre des visiteurs du parc de la Gatineau, à Chelsea, Nomades du Parc aura désormais ses bornes de réservation transactionnelles pour louer un vélo électrique, un vélo de montagne ou un vélo de gravelle. Il suffira ensuite de traverser la rue pour récupérer le vélo.
Descente de rivière
Dans la région du Pontiac, Aventure Hélianthepropose un service de navette pour faire la descente, en douceur, de la rivière Coulonge, sans se soucier de devoir retrouver sa voiture après coup.
Aventure Hélianthepropose un service de navette pour faire la descente de la rivière Coulonge. Photo: Facebook Aventure Hélianthe
Québec et sa région
Trottinette électrique
Tuque & Bicycle Expériences reprend ses visites guidées des trésors cachés du Vieux-Québec et de Limoilou en vélo électrique, mais ajoute à partir d’avril des balades guidées de soir à trottinette électrique dans le Vieux-Québec, sur les plaines d’Abraham, le Corridor du littoral, avec pause à la plage Samuel-de-Champlain, face au fleuve. On peut aussi louer vélos et trottinettes électriques pour explorer Québec et ses environs par soi-même.
Via Tuque & Bicycle Expériences, on peut louer vélos et trottinettes électriques pour explorer Québec et ses environs par soi-même. Photo: Facebook Tuque & bicycle expériences
Randonnée pédestre
Le Centre récréotouristique des Hautes Terres, à Sainte-Brigitte-de-Laval, met de l’avant pour les marcheurs la boucle du Sentier de la montagne à deux-têtes, longue de 4,5 km.
Descente de rivière
À Sainte-Brigitte-de-Laval, Panorac proposera une activité guidée de descente de la rivière Montmorency à bord d’un Alpacka Raft, une embarcation gonflable légère et sécuritaire.
À Sainte-Brigitte-de-Laval, Panorac proposera une activité guidée de descente de la rivière Montmorency. Photo: Facebook Panorac, Territoire D'évasion
Saguenay–Lac-Saint-Jean
Camping-activités
Le Parc Aventures Cap Jaseux se refait une beauté pour cet été. Parmi les nouveautés: un parcours aérien Fjord en arbre en quatre sections; 5 km de sentiers en plus; un nouveau pavillon d’accueil, un autre pour les activités nautiques et des unités d’hébergement quatre saisons.
Nouveau parc régional, randonnée et vélo de montagne
Le parc régional de la Couronne «s’éclate» littéralement en trois secteurs dans la MRC du Domaine-du-Roy, en bordure du lac Saint-Jean. Le secteur Ouiatchouan offre notamment 5 à 30 km de sentiers de randonnée, avec deux chutes saisissantes. Le secteur Too-ski est dédié au vélo de montagne, tandis que celui de la Montagne à Ouellet mixe randonnée pédestre et vélo.
Trois nouveaux rendez-vous sportifs ou de plein air au Québec
1er et 2 juin: les grands noms du vélo de montagne se donnent rendez-vous à la Tremblant Coupe Canada XCO/Québec XCC, à Tremblant, dans les Laurentides.
14 au 16 juin: Festival Expé, à Notre-Dame-de-Montauban, en Mauricie, ou comment tout savoir sur les expéditions à pied, en vélo, en haute altitude…
9 au 11 août: premier festival de vélo de montagne Odyssée Gaspésia dans la région de la baie des Chaleurs, en Gaspésie.
Les mordus de sports d’hiver ont encore de beaux jours devant eux avec les chutes de neige des derniers jours dans plusieurs régions du Québec et un froid relatif qui maintient le couvert neigeux. Si vous habitez dans les régions de Québec et de Charlevoix ou que vous avez le temps de vous y rendre, elles remportent à coup sûr la palme des plus belles chutes de neige récentes, mais une kyrielle de sites de plein air ailleurs au Québec demeurent de belles destinations en cette fin du mois de mars. Tour d’horizon de quelques stations, parcs et autres lieux où pratiquer votre activité favorite, en ce tout début du printemps, qu’on parle de raquette, de ski alpin, ski de fond, randonnée alpine ou fatbike.
Raquettes ou crampons?
Voici d’abord une recommandation du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie que je fais mienne à votre intention, considérant qu’elle vaut pour tout le Québec en fin de saison hivernale: «Étant donné les changements très rapides des conditions des sentiers, il est préférable d’apporter préalablement tout le matériel (crampons et raquettes), afin de faire face à toute éventualité, lors de votre arrivée au parc. Soyez prudents!»
En cette période de l’année, en effet, les débuts de sentiers nécessitent parfois les raquettes pour ne pas s’enfoncer, alors que les crampons sont souvent un gage de sécurité sur les sommets qui peuvent être glacés.
Le parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie (Charlevoix) indique que la cinquantaine de kilomètres de ses sentiers de raquette (ou marche avec crampons) sont encore ouverts à la pratique. Même chose au parc national de la Jacques-Cartier, où les raquettes sont encore fortement recommandées.
Dans Charlevoix, le Sentier des Caps de Charlevoix a été choyé en précipitations et attirera ceux qui recherchent de la belle neige fraîche, même au printemps.
Au parc national du Mont-Mégantic (Cantons-de-l’Est), «le dégel est en cours». On recommande fortement le port des crampons pour la randonnée dans le secteur Franceville et celui des raquettes dans le secteur de l’Observatoire, «parce que ça défonce» et que «les trous laissés par les passages en crampons sont dangereux pour tous». Il est aussi autorisé de randonner sur les pistes de ski de fond en ce moment.
Au parc national du Mont-Tremblant (Laurentides), seules la raquette ou la marche avec crampons (sur 26 km et sur neige granulée durcie) demeurent possibles, en plus de la marche sur neige durcie sur 6 km.
Le parc national du Mont-Orford (Cantons-de-l’Est) a de son côté fermé ses sentiers de randonnée hivernale à l’exception de celui de l’Étang-Fer-de-Lance (secteur des chalets). Par contre, «la marche est exceptionnellement permise dans les pistes de ski de fond» qui ne sont plus praticables en ski.
Dans la région de Québec, la Station touristique Duchesnay demeure ouverte à la raquette sur 23 km, tout comme la Vallée Bras-du-Nord (où la plupart des sentiers sont accessibles en raquette ou crampons), le Camp Mercier (33 km sur nouvelle neige humide) et le territoire d’Empire 47 au lac Delage.
Dans Charlevoix, le Sentier des Caps de Charlevoix a été choyé en précipitations et attirera ceux qui recherchent de la belle neige fraîche, même au printemps. Photo: Facebook Sentier des Caps de Charlevoix
Du ski alpin à son meilleur
Nombreuses sont encore les stations ouvertes dans toutes nos régions pour deux ou trois semaines de «ski de printemps», mais deux se démarquent en ce moment:
La station de ski de Tremblant prévoit poursuivre ses opérations jusqu’au 14 avril. Son domaine skiable sur quatre versants offre cette semaine 62 pistes ouvertes sur 102, soit 60% du territoire. Certains secteurs s’ouvrent progressivement dans la journée, en attendant le dégel des surfaces de glisse, mais l’apport de 25 cm de neige fraîche en début de semaine, ainsi que le maintien de températures entre -3 et -16 degrés cette semaine autorisent tous les espoirs d’avoir encore plus de pistes ouvertes! Des rabais sont aussi offerts en cette fin de saison sur les billets de remontées mécaniques et les hébergements.
«L’hiver est loin d’être terminé», clame la station du Massif de Charlevoix, en se réjouissant des chutes de neige des sept derniers jours, totalisant 36 cm. Pour la saison, plus de quatre mètres de neige se sont accumulés au Massif et l’on attend encore plusieurs jours de neige légère à modérée d’ici le week-end prochain. De plus, le mercure demeurera entre -1 et -17 degrés, garantie contre la fonte accélérée… Sauf pour quelques pistes expertes ou de bosses, tous les voyants sont donc au vert pour profiter de la glisse de rêve sur une cinquantaine de pistes entre montagne et fleuve. En prime, la piste de 7,5 km de descente en luge demeure ouverte, y compris dans sa version nocturne!
Pour la saison, plus de quatre mètres de neige se sont accumulés au Massif et l’on attend encore plusieurs jours de neige légère à modérée d’ici le week-end prochain. Photo: Facebook Le Massif de Charlevoix
Ski hors-piste ou randonnée alpin
Plusieurs stations de ski alpin de la province, dont celles de Tremblant, du Mont-Saint-Anne ou du Mont-Orford, autorisent encore la pratique de la randonnée alpine, mais c’est à Murdochville, en Gaspésie, que je vous conseille de vous rendre si vous voulez profiter de superbes conditions pour le ski hors-piste et la randonnée alpine.
«Nous vous attendons pour les plus belles fins de semaine de ski de la saison», affirme l’entreprise Chic-Chac sur sa page Facebook, en se réjouissant de «sortir de trois jours de tempête consécutifs pour un total de 60 cm reçu».
C’est à Murdochville, en Gaspésie, que je vous conseille de vous rendre si vous voulez profiter de superbes conditions pour le ski hors-piste et la randonnée alpine. Photo: Facebook Chic-Chac
Ski de fond = ski de printemps
Le Camp Mercier, dans la réserve faunique des Laurentides (région de Québec), est le paradis du ski de fond au plus fort de l’hiver. Il affiche encore 3,70 m de neige reçue cette saison, dont 28 cm au cours des derniers jours. De quoi exciter les convoitises et attirer encore les amateurs vers ses 50 km de ski de fond et 20 km de pas de patin. Même si la «nouvelle neige est humide», les conditions de ski y sont qualifiées de «généralement très bonnes».
Le Sentier des Caps de Charlevoix s’enorgueillit pour sa part de 60 cm de neige fraîche reçue en début de semaine. Son réseau de ski de fond (35 km) est presque entièrement ouvert, mais les conditions sont printanières.
À la Station touristique Duchesnay (région de Québec), forte de 72 cm de neige tombée ces derniers jours, les pistes de ski de fond sont toujours tracées, mais les conditions sont «glacées et rapides», tant pour le ski classique que le pas de patin.
Au parc national de la Jacques-Cartier (région de Québec), on a encore 70 cm de neige au sol et un apport de 23 cm au cours des derniers jours, ce qui autorise la belle pratique de ski de fond sur 68 km, même si la neige est humide.
Au parc national du Mont-Mégantic, qui croule généralement sous la neige, la saison s’achève avec seulement 2,14 m de neige tombée. Les sentiers de ski nordique sont dorénavant fermés, mais non ceux de ski de fond (14 km). Les conditions sont toutefois printanières.
Au parc national de la Gaspésie, on calcule à peine 1,65 m de neige accumulée cet hiver, du jamais vu. Le parc a toutefois reçu 21 cm de neige dans la dernière semaine, mais le ski de fond, bien que possible, n’est pas au mieux, la surface étant croûtée et les sentiers n’étant plus tracés.
Sport hivernal de plus en plus en vogue au Québec, le fatbike vit ses derniers jours en cette fin du mois de mars, à moins que les températures demeurent froides (comme cette semaine) ou que de nouvelles chutes de neige viennent rendre le sourire aux fatbikers!
Dans la région de Québec, Empire 47 est la Mecque du vélo de montagne à Lac-Delage. L’hiver, place au fatbike sur 50 km. En cette fin de saison, il est encore largement possible d’en faire sur ses pistes réservées à cette pratique. Seule contrainte: la fermeture des pistes à 15h pour cause de réchauffement de la neige.
Dans la Vallée Bras-du-Nord, quatre pistes de fatbike sont encore accessibles, mais seulement en avant-midi, car ensuite la neige devient trop molle.
Trois compétitions de ski de fond se déroulent au Québec fin mars:
23 mars: 26e édition de la Loppet Skimau, au parc national de la Mauricie. «Il y a encore de la neige en abondance, car nous avons reçu 35 cm en fin de semaine», indiquent les organisateurs.
23-24 mars: Coupe Québec de ski de fond au Mont-Sainte-Anne. Pour des raisons de manque de neige dans la région de Rimouski, où devait se tenir l’événement, Coupe Québec se déplace à Saint-Ferréol-les-Neiges, «un des rares endroits où les conditions de neige demeurent enviables».
30 mars: l’édition 2024 de la Classique Alex Harvey se déroule aussi au Mont-Sainte-Anne, avec des épreuves individuelles en style libre (50 km, 25 km, 15 km) et un 15 km familial.
À l’agenda
23 et 24 mars, à Montréal: Salon Aventure et Plein Air, avec de nombreux exposants d’ici et d’ailleurs, des conférences et des démonstrations.
27 mars: ouverture des réservations à la SEPAQ pour les nouveaux hébergements en camping et prêts-à-camper dans les parcs nationaux de Plaisance (Outaouais), de la Yamaska (Montérégie), de Frontenac (Centre-du-Québec), du Mont-Tremblant (Laurentides), des Grands-Jardins (Charlevoix), dans la réserve faunique du Saint-Maurice (Mauricie) et celle de Port-Cartier–Sept-Îles (Côte-Nord).
Jusqu’au 30 mars: expérimentez le canot à glace avec des pros, de jour ou au coucher du soleil, avec accès à un sauna panoramique en fin d’activité. La sortie est proposée par Canot à glace expérience sur le fleuve Saint-Laurent, à partir d’un site proche du Vieux-Québec.
Mythique sentier de longue randonnée, été comme hiver, la Traversée de Charlevoix n’a pas pris une ride depuis ses débuts, dans les années 1970, bien au contraire!
Il y a 16 ans, j’avais organisé avec quelques amies un séjour de ski de fond visant à faire une partie de la Traversée de Charlevoix en quatre jours. Malgré une bonne tempête de neige le jour du départ, nous avions mis nos gros sacs sur le dos et entrepris le périple qui devait nous mener jusqu’au mont Grand-Fonds.
Le couvert de neige était si important que nous avancions à moins d’un kilomètre à l’heure en nous relayant pour «ouvrir la piste». L’atteinte du premier refuge fut un défi incroyable dont tout le monde se souvient, et à l’arrivée, il fallut creuser dans la neige pour trouver la porte du refuge! Nous dûmes changer nos plans, prendre une sortie d’urgence le surlendemain, trouver «refuge» dans un chalet de famille, et finir en faisant un aller-retour en ski par le mont Grand-Fonds pour aller dormir au dernier chalet de la Traversée… histoire de boucler la boucle!
Il y a quelques jours, deux de mes comparses de l’époque ont refait cette Demie-Traversée de Charlevoix dans des conditions exceptionnelles, tant du point de vue de la qualité de la neige et de la météo que du service offert par cette «institution» du plein air au Québec. Belle occasion pour moi de vous livrer leurs réflexions pour vous donner le goût de cette aventure hors du commun!
Après avoir été porté à bout de bras par le renommé Eudore Fortin et la Fédération québécoise de la montagne, le sentier de longue randonnée à ski dans l’arrière-pays charlevoisien était confié à un organisme privé à but non lucratif nommé la Traversée de Charlevoix. Depuis 44 ans, l’organisme n’a cessé de bonifier l’offre au bénéfice des amateurs de plein air, avec de magnifiques sections de sentiers et un bon réseau de 13 chalets refuges. Objectif: rendre la longue randonnée plus accessible et plus sécuritaire.
Aujourd’hui, on peut relier Saint-Urbain au mont Grand-Fonds sur 105 km en ski nordique, jusqu’à fin mars l’hiver, à pied ou en vélo de montagne, le reste de l’année. La raquette est seulement permise en début et en fin d’hiver. Certains font la totalité du trajet, généralement en sept jours, d’autres, comme mes amies, le coupent en deux.
On peut relier Saint-Urbain au mont Grand-Fonds sur 105 km en ski nordique, jusqu’à fin mars l’hiver, à pied ou en vélo de montagne, le reste de l’année. Photo: Joanne Véronneau
En autonomie ou avec services?
On peut accomplir le trajet en autonomie, en transportant tout le nécessaire sur son dos pour quatre à sept jours tout en campant ou en dormant en refuge l’hiver, mais on peut aussi faire appel aux services offerts par la Traversée de Charlevoix.
Il y a 16 ans, nous avions tout avec nous, sauf les matelas pour dormir, qu’on trouvait dans les refuges. L’âge aidant (et les finances aussi), mes amies ont plutôt choisi la version «Traversée super de luxe», service incluant droits d’accès aux territoires traversés, hébergement, transport des bagages et de la nourriture chaque jour, déplacement de véhicules du point de départ à l’arrivée. «Un service tout inclus hors pair», selon elles.
«Il comprenait même une nappe pour la table, un linge à vaisselle, des allumettes, un sac poubelle et un pour le recyclage, ainsi qu’une grosse bonbonne d’eau potable pour le groupe.» Chaque jour, un motoneigiste apportait au chalet suivant l’une de leurs boîtes de nourriture (souper, déjeuner, lunch) laissées au service d’accueil, en plus de leurs sacs de vêtements récupérés au chalet précédent.
Habituées des refuges rustiques qui jalonnent les sentiers québécois, mes amies ont été particulièrement impressionnées de trouver dans les chalets de la Traversée de Charlevoix un équipement de cuisine aussi complet qu’en bon état. «Il y avait tout ce qu’il faut pour cuisiner sur deux ronds fonctionnant au gaz, et même une cafetière Bodum en acier inoxydable!» Le luxe du randonneur, en plus «du bois en masse pour chauffer le poêle et des toilettes sèches en très bon état».
Les chalets de la Traversée de Charlevoix sont bien équipés, avec du bois en masse pour chauffer le poêle. Photo: Joanne Véronneau
Sur le sentier
Le groupe a entamé son périple en début d’après-midi près d’un pont, dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Dans la neige fraîche, il a progressé sur un sentier étroit, dans le bois, pour 6 km menant au chalet du Geai bleu qui surplombe la rivière Malbaie.
Le chalet du Geai bleu, qui surplombe la rivière Malbaie. Photo: Joanne Véronneau
Le deuxième jour, il leur a fallu 5h45, lunch rapide compris, pour skier sans trop de difficulté sur 16 km en longeant d’abord la rivière Malbaie, puis en montant graduellement sur 8 km. Le sentier passait ensuite par une série de lacs et restait sur les hauteurs avant d’atteindre le chalet du Coyote.
Le deuxième jour, il leur a fallu 5h45, lunch rapide compris, pour skier sans trop de difficulté sur 16 km. Photo: Diane Turcotte
Le lendemain, plus de 20 km étaient au programme, mais sous un ciel bleu azur. Cette longue journée en forêt boréale (qui a pris un peu plus de 7 heures de ski, pauses comprises) comportait néanmoins peu de dénivelé au départ, un petit détour en raison d’un barrage de castor, un passage sur un plateau sous des lignes à haute tension et une belle finale sur un sentier étroit jusqu’au chalet de L’Épervier. En chemin, le groupe a pu apercevoir le fleuve Saint-Laurent au loin.
La petite dernière journée (de 10,9 km) leur a offert un terrain varié: bonne montée au départ, transit sur un plateau aux arbres chargés de neige, suivi d’une longue descente de 6 km pour terminer dans les pistes tracées du mont Grand-Fonds.
Parcourir plus de 20 km sous un ciel bleu azur. Photo: Diane Turcotte
Bilan du groupe
De superbes sentiers étroits courant dans la forêt.
Un service extra en tous points de la part de la Traversée de Charlevoix.
Une signalisation irréprochable.
Beaucoup de petites passerelles de bois pour franchir les ruisseaux sans se mouiller les skis.
Il y a beaucoup de petites passerelles de bois pour franchir les ruisseaux sans se mouiller les skis. Photo: Joanne Véronneau
Sécurité
La Traversée de Charlevoix affiche son circuit pour «randonneurs et skieurs expérimentés». Il est à noter à cet égard que la sécurité en ski de fond (ou nordique) sur sentiers non tracés mécaniquement et en zone éloignée exige plusieurs choses:
Ne pas présumer de ses forces et capacités. À ce titre, il faut être d’un bon niveau de ski, avoir un équipement de ski de fond adéquat (avec des carres sur les côtés et des peaux de phoque à installer pour les grosses montées).
Avoir un cellulaire et un GPS, peut-être, mais surtout de bonnes cartes, comme celles fournies par la Traversée de Charlevoix, jour par jour, et une boussole, si on sait s’en servir.
Toujours avec soi ou pour le groupe, un sac de couchage, un matelas de sol, une couverture de survie, un petit réchaud, de quoi manger et se réchauffer, plus une trousse de premiers soins pour attendre les secours en cas d’accident.
Partir à trois minimum (ce que bien des sportifs ne font pas). En cas de problème, l’un peut rester avec le blessé et l’autre essayer de trouver du réseau pour lancer un appel d’urgence ou partir chercher de l’aide.
Un des superbes points de vue de la Traversée. Photo: Diane Turcotte
Du nouveau pour la Traversée de Charlevoix?
Passer de l’arrière-pays charlevoisien à la mer, c’est le nouveau rêve que caresse l’organisme. Il suffirait d’utiliser le sentier de l’Orignac (qu’on rencontre au dernier jour du trajet) pour filer jusqu’à Saint-Siméon, au bord du fleuve Saint-Laurent.
La Traversée de Charlevoix travaille fort depuis l’an passé avec l’organisme à but non lucratif Sentiers Québec-Charlevoix à la réalisation de cet ambitieux projet. Il comprendrait notamment la construction d’un nouveau refuge écoénergétique, baptisé L’Orignac, la reconstruction du refuge du Bihoreau, actuellement fermé, ainsi que des emplacements de camping rustique.