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Comment réussir vos photos de filé

Qui n’a jamais rêvé de saisir l’action d’une joute enlevante ou d’immortaliser l’exploit sportif d’un de ses enfants? Photographier des véhicules ou des personnes en mouvement demande une certaine technique, mais avec ces quelques conseils et de la pratique, il n’y a rien de sorcier!

Faire de la photographie sportive implique plusieurs notions de technique. La base est de bien connaitre ce que signifient les vitesses de l’obturateur de l’appareil photo ainsi que les autres réglages. La technique du filé sert surtout aux sports motorisés, mais peut aussi donner de très bonnes photos avec des athlètes en mouvement. Le résultat escompté dépendra de la vitesse d’obturation que vous choisirez. Le but est que le sujet en avant-plan soit net et que l’arrière-plan soit flou.

Un filé réussi avec une vitesse lente. Plus le sujet principal est petit, plus on doit utiliser une vitesse lente. Nikon D5; Zoom Nikon 70-200MM; F4,0; 1/25; F25; 50 ISO. Photo: Bernard Brault, La Presse ©2019 Grand Prix du Canada Formule 1 Circuit Gilles Villeneuve, Ile Notre Dame.

Je préfère toujours travailler de façon manuelle avec mes appareils Nikon plutôt qu’en mode automatique. Ainsi, j’ai le contrôle total sur la vitesse, l’ouverture, ainsi que le ISO. Des options que, à force de pratique, vous maîtriserez et qui vous donneront beaucoup de satisfaction.

Sur cette photo, j’ai utilisé une vitesse élevée pour n’avoir aucun mouvement dans la voiture et avoir un arrière-plan net. Nikon Z6; Zoom Nikon 14-30MM; F4,0; 1/2000; F4,0; 160 ISO. Photo: Bernard Brault, La Presse ©2019 Grand Prix du Canada Formule 1 Circuit Gilles Villeneuve-Ile Notre Dame.

Réussir une photo en filé

En photographie sportive, il n’est pas nécessaire d’utiliser un trépied ou un monopied, à moins de travailler en zoom, comme nous le verrons plus bas.

Dans ce cas, j’ai choisi mon sujet principal, soit la patineuse de vitesse canadienne au centre de l’image. J’ai ensuite déclenché en rafale afin d’avoir le bon filé. Nikon D5; Zoom Nikon 200-500MM F5,6; F4,0; 1/50; F29; 5000 ISO. Photo: Bernard Brault ©2018 Jeux olympiques Pyeong Chang, Corée.

Pour débuter, ayez l’appareil bien en main. Suivez le mouvement du sujet et déclenchez l’obturateur en continuant le mouvement, fluide et stable. Vous pouvez commencer avec une vitesse de 1/60 et moins, c’est une bonne option de départ. Vous pourrez diminuer la vitesse d’obturation au fur et à mesure que vous maîtriserez la technique et selon le sujet à photographier. Ainsi, vous opterez pour une vitesse de 1/60 pour une voiture de course, mais pour photographier un coureur, vous choisirez plutôt une vitesse de 1/25. Bien entendu, selon la vitesse d’obturation choisie, vous réglerez l’ouverture en conséquence. Le principe est simple: plus la vitesse d’obturation est lente, plus l’arrière-plan sera flou.

Au niveau de la glace, avec une longue focale de 500 mm, j’ai appliqué le mouvement de suivi, mais avec l’objectif sur un monopied. Nikon D5; Zoom Nikon 200-500MM F5,6; F4,0; 1/50; F20; 5000 ISO. Photo: Bernard Brault ©2018. Jeux olympiques Pyeong Chang, Corée.

Les avantages du filé par rapport aux photos dites traditionnelles

  • Le sujet principal se découpe très bien par rapport à l’arrière-plan.
  • L’arrière-plan flou gomme certains défauts parfois apparents. Et s’il y’a beaucoup de couleurs, ça donne encore plus de «punch» à la photographie.
  • On perçoit mieux l’élément vitesse sur le sujet principal.
Ce filé a été réalisé à l’aide d’un flash. La même technique est appliquée, en plus de l’ajout d’un flash Nikon pour figer le sujet principal. Nikon D1H; Zoom Nikon 17-35MM F2,8; 1/40; F9,0; 200 ISO. Photo: Bernard Brault.

L’autofocus

Pour ce qui est de l’autofocus, le truc est de faire son focus à l’endroit où vous comptez capter le sujet avant la prise de vue et de le «barrer» en attendant votre sujet. Ce préfocus vous évitera de chercher ledit focus et de rater l’instant de la photo.

Pour cette photo réalisée sur trépied avec une longue exposition, ce sont les voitures qui donnent le mouvement avec leurs phares allumés. Nikon D3; Zoom Nikon 70-200MM F2,8; 18 secondes; F14; 125 ISO. Photo: Bernard Brault

Tout dépendant du choix de l’objectif, soit un grand-angle par rapport à un téléobjectif, le résultat sera différent. On aura besoin d’une vitesse plus lente au grand-angle, tandis que pour obtenir un rendu similaire au téléobjectif, la vitesse de l’obturateur n’aura pas besoin d’être aussi basse.

Même à «mains levées», on peut réussir ce genre de photo. En tenant fermement son appareil, on effectue un mouvement de zoom arrière tout en déclenchant l’appareil. Le sujet principal est au centre de l’image. Nikon D5; Zoom Nikon 70-200MM; F4,0; 1/13; F5,0; 6400 ISO. Photo: Bernard Brault ©2019 La murale de Leonard Cohen, sur Crescent, illuminée.

Grâce aux appareils numériques, vous pouvez prendre quelques prises sur les lieux avant l’événement pour tester l’effet recherché. Ajustez-vous au besoin. L’important est de pratiquer afin de bien maîtriser votre technique.

Le filé avec effet zoom

En photographie sportive, vous pourriez également créer un filé avec un effet de zoom. Vous devrez alors fixer votre appareil sur un trépied. Pour ce type d’effet, vous opterez pour une vitesse de moins de ¼ de seconde, absolument nécessaire dans ces conditions. Plus l’exposition est longue, plus l’effet de mouvement filé sera satisfaisant.

Encore du patinage de vitesse, mais cette fois-ci, mes sujets étaient plus près de moi, donc le mouvement est plus rapide. Seul le patineur au centre est net, donnant un effet de vitesse supérieure aux patineurs. Nikon D5; Zoom Nikon 70-200MM F2,8; 1/15; F22; 500 ISO. Photo: Bernard Brault ©2018

Pour bien réussir de telles photos, choisissez de préférence un sujet ou un événement lumineux (décor de Noël, patinoire très éclairée, etc.), mais que vous photographierez à la tombée du jour. L’appareil sur trépied doit être muni d’un objectif de type zoom. Cadrez bien votre sujet principal au centre de l’image. Déclenchez votre appareil tout en effectuant un effet de zoom arrière. Le sujet au centre devrait être net, puis les lumières auront un effet de filé. L’œil sera alors porté vers le sujet principal et la photo sera réussie!

Mon appareil et objectif bien installés sur le trépied, j’ai exposé rapidement sans bouger, puis j’ai fait un effet de zoom pour que les lumières aient un look de filés. Nikon D5; Zoom Nikon 70-200mm; F4,0; 3 secondes; F8,0; 160 ISO. Photo: Bernard Brault ©2019

En résumé, maîtrisez bien les rapports vitesse d’obturation/ouverture de votre appareil, optez plutôt pour le mode manuel pour contrôler vous-même les paramètres et obtenir les effets que vous souhaitez et, règle numéro un: pratiquez aussi souvent que vous le pouvez pour ne pas rater LA photo du match de votre vie! D’ici là, amusez-vous avec votre appareil, la photo loisir doit d’abord être du plaisir et pas que de la technique.

Bonnes photos!

À propos de Bernard Brault

Bernard Brault est photographe professionnel depuis plus de 44 ans, œuvrant dans le domaine de la photo de presse. Il travaille pour le quotidien La Presse depuis 1984. Il a remporté plus de 350 prix en carrière, dont deux fois le titre de Photographe canadien de la NPAC. Il est également collaborateur à la Société de promotion de la photographie du Québec (SPPQ).

Quel format de photo utiliser, JPG ou RAW?

En photographie, il y a des appareils photo pour tous les types de photographes… et de besoins! Cela dit, les types de fichiers produits à la sortie des différents appareils sont très peu nombreux. Regardons ensemble les fichiers en format JPG et RAW afin de vous aider à prioriser l’un ou l’autre.

Format JPG

Le JPG est le format de fichier le plus répandu et le plus connu. Il a été créé et mis au point par un groupe d’experts en compression de fichiers au début des années 1990. L’extension .jpg ou .jpeg. est un acronyme qui signifie «Joint Photographic Expert Groupe».

Le format JPG permet de réduire considérablement la taille des fichiers (sur plusieurs niveaux de compression; sur votre appareil, vous trouverez: fine, normale ou basic). Il vous sera ainsi plus facile de transférer vos fichiers d’une plateforme à une autre. Le JPG est aussi plus rapide à afficher sur internet et sur votre téléphone intelligent.

Point négatif: le format JPG est très peu flexible. Certains artéfacts de compression apparaissent en manipulant le JPG dans des logiciels de traitement d’images, ce qui le rend désagréable à regarder si trop manœuvré. Malgré tout, vous pouvez stocker sur une carte mémoire un plus grand nombre de fichiers en format JPG.

Format RAW

La plupart des photographes vous diront que le fichier RAW est le type de format à utiliser. Ils n’ont pas tout à fait tort. Mais qu’est-ce que le format RAW? C’est un type de fichier «brut» ou «primitif» généré à partir du capteur de votre appareil photo, et ce, sans aucune compression. Chaque pixel de votre photo contient un large éventail d’informations enregistré lors de sa capture, ce qui rend le fichier RAW extrêmement flexible dans les logiciels de traitement d’images. Cependant, les fichiers sont beaucoup plus volumineux et l’espace mémoire en paie le prix.

Voici une comparaison du poids des fichiers JPG vs RAW:

Choix de qualité d’image sur Nikon.

Pour une photo prise avec un appareil Nikon D810, un fichier de 36 mégapixels à la sortie:
RAW = plus ou moins 74 000 Ko soit 74 Mb
JPG fine = plus ou moins 6 000 Ko soit 6 Mb
JPG normal = plus ou moins 3 500 Ko soit 3,5 Mb
JPG basic = plus ou moins 1 800 Ko soit 1,8 Mb

Pour une photo prise avec un appareil Nikon D610, un fichier de 24 mégapixels à la sortie:
RAW = plus ou moins 23 500 Ko soit 23,5 Mb
JPG fine = plus ou moins 2 400 Ko soit 2,4 Mb
JPG normal = plus ou moins 1 750 Ko soit 1,7 Mb

JPG basic = plus ou moins 1 100 Ko soit 1,1 Mb

Votre appareil photo vous offre l’option d’enregistrer vos photos dans les deux formats en même temps, RAW et JPG, avec les trois compressions possibles.

Notez que les résultats présentés ici s’appliquent à ces appareils Nikon, mais qu’ils sont très comparables à ce qu’on peut obtenir avec un appareil Canon.

Autres formats

TIFF

Certains modèles Nikon offrent un format de plus, le TIFF. Il s’agit d’un format sans compression, donc très pur et facile à travailler dans les logiciels de retouches. Le TIFF n’a toutefois pas la flexibilité et la profondeur d’un format RAW.

HEIF

Le format de fichier HEIF a récemment fait son apparition sur Canon. Ce dernier se veut le successeur du JPG développé par «Moving Picture Expert Group» et a été adopté récemment par Apple pour ses appareils iPhone, iPad et iPod. Laissons l’avenir nous dire la place qu’il prendra.

Les avantages et désavantages du fichier RAW vs JPG

Le format RAW est tout indiqué pour les photographes qui aiment calibrer, retoucher ou modifier leurs photos. C’est également un format de fichier idéal pour travailler en mode manuel.

Le plus grand avantage d’un fichier RAW est l’encodage des couleurs pour chacun des canaux RGB. Le fichier RAW est encodé en 12 bits par canal, ce qui vous donne 1,07 milliard de couleurs. Sur certains appareils photo Nikon haut de gamme, vous pouvez même avoir du 14 bits, ce qui équivaut à 68,7 milliards de couleurs par pixel.

Sur un JPG, l’encodage des couleurs est en 8 bits par canal. Il faut multiplier 256 niveaux de couleurs en rouge R par 256 en vert G, et par 256 en bleu B, ce qui vous donne 16,78 millions de couleurs par pixel. Ce n’est pas rien, bien au contraire!

Un désavantage du format RAW, si vous n’êtes pas des habitués de Photoshop ou de Lightroom, c’est qu’il vous faudra trouver une autre solution pour le traitement de l’image. Certaines applications sont disponibles sur internet. Parmi celles-ci: Capture NX-D (pour Nikon), RawTherapee, Scarab Darkroom, Photivo.

Voici deux photos qui semblent identiques. Celle de gauche est en JPG et celle de droite, en RAW. Photo: Jean-Pierre Lapointe

À première vue, la photo en format JPG (à gauche sur l'image ci-dessus) et la photo en RAW (à droite sur l’image ci-dessus) semblent identiques. Mêmes teintes, saturation, luminosité... Mais ne vous y méprenez pas! Le JPG peut être un peu modifié, certes, mais la flexibilité et la profondeur du format brut sont incomparables.

Si vous désirez retravailler votre photo dans un logiciel de traitement de fichier RAW (j’utilise Photoshop avec l’extension Camera RAW), vous pourrez modifier la température de l’image, ce qui vous donnera une photo plus chaude en tons de jaune ou plus froide en tons de bleu. Vous pourrez aussi ajuster la teinte, modifier l’exposition, le contraste, les hautes lumières, l’intensité des ombres, la force des blancs et des noirs, jouer avec la clarté, les vibrations de couleurs et la saturation globale de la photo.

Paramètre de Camera RAW sur Photoshop CS6. Photo: Jean-Pierre Lapointe

Ajoutez à cela la calibration de l’appareil photo, l’ajout ou la suppression de grains, l’élimination ou le renforcement de vignette (les coins de la photo qui sont parfois plus ou moins sombres), le contrôle sur l’aberration (dédoublement rgb en périphérie de l’image), le profil de votre lentille qui vous donnera un préajustement de votre distorsion, la possibilité de teinter les ombres et les hautes lumières, de modifier les hues, la saturation et la luminance sur huit niveaux de couleurs… Bref, il faut explorer cet univers afin de mieux comprendre l’ensemble des possibilités offertes par un fichier RAW.

De plus, toutes ces modifications sont rééditables sans jamais détruire votre image d’origine. Vous pouvez y revenir n’importe quand. Selon moi, c’est encore mieux que le JPG, car vous avez la possibilité d’aller chercher exactement ce que vous voulez ou ce que vous recherchez dans une photo.

Voici, ci-dessous, l’image originale vs mon choix final en RAW. Les zones sombres sont légèrement plus claires afin de mieux y voir les textures végétales; ces zones sont parfois presque complètement noires, mais on trouve dans le RAW de l’information qu’on ne trouve pas dans le JPG. Les tons brunâtres sont un peu plus orangés et éclatants, le vert et les jaunes légèrement plus lumineux et un accent de bleu a été donné au niveau des contrastes foncés de l’eau. C’est le «wow» que j’ai ressenti lors de ma randonnée en forêt. Ces ajustements varient d’une personne à l’autre.

Voici l’image originale vs mon choix final en RAW. Photo: Jean-Pierre Lapointe

Des variantes artistiques sont possibles avec beaucoup de flexibilité sur une même photo sans quitter l’application de traitement de fichier RAW. Seule votre créativité a ses limites!

Des variantes artistiques sont possibles avec beaucoup de flexibilité sur une même photo sans quitter l’application de traitement de fichier RAW. Photo: Jean-Pierre Lapointe

Un désavantage au format RAW: comme mentionné plus haut, le poids du fichier fait la différence sur une carte mémoire. Vous ne pouvez pas stocker autant de photos en RAW qu’en JPG. Cependant, plusieurs cartes haute capacité sont offertes à des prix de plus en plus abordables. Je n’ai jamais rempli ma carte mémoire de 64 Go en une seule séance. De toute façon, j’ai toujours une deuxième carte en ma possession, advenant des surprises, comme un bris, un oubli ou… un manque d’espace!

Il est important de savoir que le format que vous sélectionnez affecte la rapidité de prise de vue en rafale. Notons cependant que les nouvelles générations d’appareils photo sont de plus en plus performantes et que le format RAW est de plus en plus facile d’accès.

En conclusion, si le format JPG vous convient car vous ne souhaitez pas faire de retouches, que vous êtes limité en espace mémoire, que vous souhaitez envoyer rapidement un cliché ou que vous préférez faire vos photos en mode automatique, ce qui est très bon aussi, il est idéal pour vous.

Si vous souhaitez pousser plus loin votre créativité, que vous avez du temps, que vous voulez vous amuser avec les couleurs et autres paramètres, que vous êtes sur un projet qui demande plus de profondeur, le format RAW vous en donnera pour votre argent.

Voici quelques exemples de photos non retouchées JPG vs RAW, calibrées ou retouchées.

Des paysages, avant et après les retouches. Photo: Jean-Pierre Lapointe
Une nature morte, avant et après les retouches. Photo: Jean-Pierre Lapointe
Un portrait, avant et après les retouches. Photo: Jean-Pierre Lapointe
Architecture intérieure, avant et après les retouches. Photo: Jean-Pierre Lapointe

Quelques liens pour le traitement de fichiers RAW:

Quelques liens pour la retouche de photos:

  • The Gimp (ne prend pas en charge les fichiers en format RAW)
  • NET (ne prend pas en charge les fichiers en format RAW)

Les incontournables payants:

Photoshop ou Lightroom

À découvrir:

À propos de l'auteur

L'appareil photo de Jean-Pierre Lapointe le suit partout! Photographe passionné, il présente le fruit de son travail sur son site Internet. Il est également collaborateur à la Société de promotion de la photographie du Québec (SPPQ).

Cartes postales anciennes du Québec en hiver

Voici une série de cartes postales qui célèbrent l’hiver de Québec à Kamouraska en passant par Trois-Rivières, Montréal, Saint-Jovite et plusieurs autres villes québécoises sous la neige.

À l’heure des médias sociaux, l’envoi des traditionnelles cartes postales se fait de plus en plus rare, mais demeure un geste très apprécié.

Le concept de carte postale serait né en Prusse par Heinrich Von Stephanen en 1865, mais la carte postale illustrée commence réellement à circuler en Autriche quelques années plus tard sous l’initiative du docteur Emmanuel Hermann. Au Canada, la carte postale était d’abord un monopole d’État avant de passer à l’usage privé. Elle connaitra un véritable âge d’or au début du XXe siècle. Avant l’arrivée du téléphone, il n'était pas rare de s’écrire une carte pour communiquer à l’intérieur de la même ville.

1- Québec, Rue Saint-Jean, vue prise de l'Auditorium

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2- Sports d’hiver à Québec

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3- Fort de neige au Grand Séminaire de Québec

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4- Hôtel de ville, Québec, entre 1903 et 1906

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5- Les pentes du Mont-Saint-Castin, Lac Beauport, entre 1937 et 1943

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6- Sainte-Anne-de-Beaupré

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7- Un matin de frimas, Trois-Rivières

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8- Villa Mon Repos, Trois Rivières

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9- Collège du Sacré-Cœur, Beauceville

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10- Village de Sainte Anne de la Pocatière

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11- Collège de Sainte Anne de la Pocatière

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12- Collège de Sainte Anne de la Pocatière

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13- Saint-Pascal, Kamouraska

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14- Saint-Jean-Port-Joli, entre 1942 et 1945

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15- L'église, Bic

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16- Matane

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17- Rue Whittaker, Valleyfield

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18- Valleyfield

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19- Rue Victoria, Valleyfield

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20- Terrebonne

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21- Rue de l'Église en hiver, Fraserville

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22- Sur le Lac St. Jean, à Roberval

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23- Rue St. Michel, Vaudreuil

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24- Rue St. Louis, Beauharnois

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25- Club des Infatigables, St Hyacinthe, entre 1903 et 1910

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26- Rue McGill en janvier, Montréal, 1903 ou 1904

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27- Église Saint-James, Montréal

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28- Rue Saint-Denis en hiver, Montréal

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29- Pont de glace, Montréal-Longueuil, vers 1912

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30- Saint Jovite

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31- Sainte-Adèle

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32- Saint Sauveur-des-Monts

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33- Morin Heights

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34- Sainte-Agathe-des-Monts

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35- Cote 70, Saint Sauveur-des-Monts

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36- Domaine de l'Estérel, Lac Masson, années 1930

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37- Saint-Jovite

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Choisir le bon trépied

Le trépied est l’accessoire le plus connu des photographes. Il permet à votre appareil de rester immobile et stable pendant la macrophotographie, ou de soutenir un objectif très lourd en photo animalière. Il est aussi très utile pour faire des panoramiques, de longs temps de pose et même des photos de groupe vous incluant. Mais encore faut-il le choisir judicieusement pour en tirer le meilleur parti. Suivez le guide!

Que rechercher dans un trépied?

La solidité

Puisque le rôle du trépied est de soutenir votre appareil photo, sa première qualité doit être la solidité. Comme vous lui confiez votre précieux équipement, valant souvent des milliers de dollars, ne lésinez pas sur la qualité! Une bonne patte de trépied doit être cylindrique, c’est la seule forme offrant à la fois une bonne résistance à la flexion et à la torsion. Une patte de section carrée, comme on en retrouve sur de nombreux trépieds bon marché, est à éviter.

La légèreté   

Un trépied trop lourd restera à la maison. Il faut donc trouver un compromis entre la robustesse et le poids. Les matériaux modernes offrent des possibilités que les matériaux plus traditionnels, comme le bois et l’aluminium, ne sont pas en mesure de livrer.

La fibre de carbone est actuellement le meilleur matériau offert sur le marché. Elle offre une excellente rigidité et résistance aux vibrations tout en étant très légère. Contrairement au métal, elle reste agréable au toucher par temps froid. Son seul réel défaut est son prix. Un bon modèle d’une marque comme Gitzo vous coûtera facilement le prix d’un bel objectif. Pour votre confort, essayez de ne pas dépasser 2 kilos (incluant le poids de la tête) si vous avez l’intention de transporter votre trépied sur le terrain.

À l’affut d’un héron, à l’aide d’un objectif de 500 mm monté sur un solide trépied en fibre de carbone capable de soutenir 25 kg. Photo: Philippe Rioux

La portabilité 

Le poids est une chose, mais l’encombrement est un critère tout aussi important. La majorité des modèles sont pourvus de pattes à trois ou à quatre sections. La version à trois sections est plus rigide, mais plus longue une fois rentrée; celle en quatre parties sera plus courte lorsque rétractée, mais légèrement moins stable.

Caractéristiques à vérifier

La charge utile

Votre trépied doit être en mesure de supporter votre équipement. Vous pouvez trouver sa charge maximum dans sa description.

Pour déterminer la capacité nécessaire, il faut additionner le poids de votre boîtier, celui de votre plus gros objectif, d’éventuels accessoires comme le flash et le poids de votre tête (rotule ou autre).

Il faut prévoir une marge de sécurité assez importante (le double est l’idéal). Un trépied poussé à ses limites sera moins stable et sécuritaire. Comme pour une chaîne, votre équipement aura la solidité de son plus faible élément. Votre tête devra avoir la même charge maximum que votre trépied. 

Cette photo a été faite en utilisant la technique du HDR nécessitant plusieurs prises de vue à différentes expositions. Le trépied permet de garder un cadrage constant et d’utiliser de basses vitesses. Photo: Daniel Lebarbé

La hauteur

Le choix de la hauteur maximum doit être fait en fonction de l’usage. Si vous utilisez votre trépied pour la photo animalière ou sportive, vous passez beaucoup de temps l’œil collé au viseur. Il est donc souhaitable que vous n’ayez pas à vous plier en deux pour viser. Dans les autres situations où vous n’avez qu’à ajuster votre cadrage, comme dans la photo de paysage, cette caractéristique est moins importante.

Il y a deux hauteurs maximales pour un trépied: celle avec et celle sans la colonne centrale levée. Favorisez un modèle ayant la hauteur souhaitée sans l’extension de la colonne, vous y gagnerez énormément en stabilité. Un autre point important à vérifier est la hauteur minimum. Si vous aimez photographier les insectes et les champignons, le plus bas sera le mieux.

Il a fallu attendre une heure, déclencheur en main, avant que ce hibou moyen-duc ne sorte de sa torpeur et se donne en spectacle. Pendant tout ce temps, l’appareil était verrouillé sur le sujet, prêt à capturer l’action. Photo: Daniel Lebarbé

La colonne centrale

La longueur de la colonne détermine à la fois la hauteur maximum et la hauteur minimum de votre trépied.

Une longue colonne permet de hausser votre appareil, mais l’empêche de descendre plus bas que la grandeur de celle-ci. Plusieurs modèles permettent de l’inverser, vous donnant la possibilité de suspendre votre appareil entre leurs pattes. Le boîtier ainsi placé pourra pointer vers le bas ou descendre au niveau du sol tout en étant très stable. Certains trépieds possèdent une colonne inclinable permettant de déporter votre appareil pour qu’il puisse, par exemple, photographier un insecte tapi entre les branches d’un buisson.

Il faut un très puissant téléobjectif pour photographier la Lune. Le trépied doit donc être d’une stabilité à toute épreuve. Photo: Daniel Lebarbé

Le système de blocage d’extension des pattes

Les deux systèmes les plus courants sont la bague (twist lock) et le levier de blocage (flip lock).

La bague demande à être tournée avec une force suffisante pour coincer efficacement la section de la patte. C’est le système le plus solide si bien utilisé. Le fait que rien n’indique que la patte est bien verrouillée demande qu’on soit particulièrement attentif.

Le levier a l’avantage d’être rapide et montre par sa position s’il est bien appliqué. Sa tension est préajustée avec une vis; il faut la vérifier régulièrement. Si vous avez l’intention d’utiliser votre trépied dans les hautes herbes, elles auront tendance à se coincer sous les leviers et pourraient vous gêner.

Cette douce photo d’automne a nécessité un temps de pose de 60 secondes. Les réglages indépendants des pattes ont permis de s’adapter à ce terrain accidenté. Photo: Daniel Lebarbé

Le système de blocage de l’angle des pattes

Il y a aussi deux grands systèmes de verrouillage pour cette fonction.

Le premier permet un choix infini de réglages, et vous pouvez ajuster chaque patte à l’angle que vous voulez. Ceci permet une grande polyvalence sur les sols inégaux, mais ralentit la mise en œuvre de votre trépied, car vous devrez déterminer sans repères évidents l’angle de chaque patte.

L’autre système offre des positions prédéterminées, généralement trois, qui facilitent l’ouverture du trépied dans la vie courante, mais qui en limitent les possibilités. Ce système convient à la majorité des utilisateurs.

Cette nature morte a demandé deux prises de vue pour concilier le grand écart de luminosité : une pour exposer l’ensemble éclairé par la bougie et l’autre pour la flamme. Photo: Daniel Lebarbé

L’extrémité des pattes

La surface en contact avec le sol doit être adéquate; elle est généralement en caoutchouc. Ce matériau fait l’affaire sur un plancher ou sur toute autre surface dure. Par contre, il est inefficace sur les surfaces meubles ou glissantes comme le gazon.

Si vous allez dans la nature, des pointes en aciers seront très utiles; elles mordront dans la terre, la pelouse, etc. Quelques modèles offrent des pattes pourvues des deux types d’embouts, il suffit de visser la partie en caoutchouc pour découvrir la pointe de métal. Si ce n’est pas inclus à l’achat, c’est souvent un accessoire offert en option.

Un long temps de pose a augmenté le côté un peu sinistre de cette photo. Photo: Daniel Lebarbé

En conclusion

Un bon trépied est indémodable, il vous accompagnera donc très longtemps. N’hésitez pas à y mettre le prix. Selon vos besoins, vous pourrez y adapter différentes têtes, ce qui en fait un accessoire particulièrement polyvalent. Il est quasi essentiel à la pratique de divers domaines de la photographie comme la photo de paysage, de sport et de certaines techniques avancées comme l’astrophotographie. Il est possible qu’un seul trépied ne vous suffise pas. Cela dépendra des besoins qui se manifesteront au cours des années.

À vos appareils!

À propos de l'auteur

Daniel Lebarbé est un photographe touche-à-tout membre du Club photo de Boucherville et collaborateur à la Société de promotion de la photographie du Québec (SPPQ).

5 cours de photo offerts en ligne

La menace d’une deuxième vague de COVID-19 jumelée aux règles sanitaires présentement en vigueur vous donne peut-être envie de mettre une croix sur votre projet de suivre un cours de photo… mais pas si vite! Voici cinq cours de photo offerts en ligne et accessibles autant aux débutants qu’aux plus expérimentés.

Pour tous les goûts et tous les niveaux

De l’apprentissage des fonctions de base à l’approfondissement de certaines compétences spécifiques comme la macro, la photo de nuit ou le portrait, les cours offerts par le Studio de formation en photographie de Québec sont destinés autant aux débutants qu’aux avancés.

Le cours se fait en direct avec le formateur, au jour et à l’heure que vous aurez choisis (les cours sont offerts de une à trois fois par mois). Grâce aux webcams, vous pouvez interagir aisément afin de poser vos questions et valider vos apprentissages. Des notes de cours détaillées vous sont également remises.

Rendez-vous sur le site internet pour consulter les descriptions détaillées de chacun des cours et ainsi faire un choix éclairé selon vos envies et votre expertise.

Prix: 74,99 $ + taxes pour un cours de trois heures

Plus d’info: formationphotoquebec.com 

Pour les visées professionnelles

Ce cours s’adresse à ceux et celles qui désirent porter le titre de «photographe professionnel». Nul besoin d’avoir de l’expérience pour s’y inscrire, juste une grande soif d’apprendre et le désir de vivre de sa passion.

Le «Cours de photographie professionnelle» se compose de 12 modules que vous faites en ligne sur une période de 24 semaines (avec possibilité de prolongation, au besoin). Lors de votre inscription, un tuteur personnel vous est attribué. Ce dernier est là pour vous soutenir, vous corriger et vous guider tout au long de votre formation. Des devoirs pratiques en lien avec chacun des modules vous permettent de mettre en pratique les notions apprises. Un diplôme vous est remis lorsque vous complétez avec brio les 12 modules et devoirs associés.

Comme mentionné par cet institut de Vancouver: «à la fin de cette formation, vous disposerez des connaissances et compétences nécessaires pour exercer en tant que photographe professionnel et être récompensé de vos efforts.»

Prix: 1099 $ + taxes pour le cours de 12 modules. Promotion en cours: 999 $ + taxes

Plus d’info: institutdelaphotographie.ca

Pour les débutants et les amateurs

Les Studios Drakkar offrent de nombreuses formations en vidéoconférence, dont les sujets vont des fonctions de base de l’appareil photo aux retouches d’images avec téléphone.

Avec un professeur en direct, vous devez être installé devant votre ordinateur au jour et à l’heure choisis lors de votre inscription (les cours sont offerts une fois par mois).

Sans faire de vous un professionnel, les notions apprises vous permettront assurément de profiter davantage de votre appareil et de ses fonctions!

Prix: 75 $ + taxes pour un cours de trois heures

Plus d’info: studiosdrakkar.com

Photo: Facebook Studios Drakkar

Pour les photographes amateurs

«Suivre une formation de pointe sans se déplacer est idéal pour plusieurs personnes qui n’aiment pas la ville et les cônes orange, habitent en région ou ne se sentent pas confortables de côtoyer d’autres Homo Sapiens Photografus Canadiensis…», peut-on lire sur le site de l’école Photographie tous azimuts, qui se spécialise dans les formations pour amateurs.

Dix cours sont offerts en visioconférence. Les thématiques abordées sont nombreuses, allant des bases de Photoshop à la photographie culinaire en passant par la photographie sous la pluie. Certains cours durent deux heures, d’autres trois, et sont échelonnés sur plusieurs semaines; ce qui explique les différents tarifs.

Prix: Entre 79 $ et 139 $ + taxes

Plus d’info: photographie-tous-azimuts.com

Photo: Facebook Photographie tous azimuts

Pour délaisser le mode automatique

«Réglages intuitifs», «vision créative»… Le photographe Bruno Larue vous propose de «devenir le photographe de votre vie». Par le biais d’une vingtaine de vidéos, il vous guidera pas à pas dans la maîtrise des réglages de votre appareil photo afin de vous permettre d’apprivoiser le mode manuel.

Les apprentissages ne se font pas en direct par visioconférence, ce qui vous laisse le loisir de les faire au moment qui vous convient. Des exercices sont proposés pour mettre en pratique les apprentissages. Ici, contrairement aux autres cours mentionnés dans cette liste, vous devez contacter le professeur par courriel si vous avez des questions ou désirez valider certaines notions.

Prix: 217 $ + taxes.

Plus d’info: brunolarue.com