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Tout ce qu’il faut savoir pour imprimer vos photos comme un pro

Que ce soit pour décorer vos murs, participer à une exposition, offrir vos œuvres en cadeau ou les vendre sur le web, imprimer vos photos permet de les faire vivre au-delà des écrans. Voici ce qu’il faut savoir pour imprimer vos clichés, sans lésiner sur la qualité.

Utiliser un service en ligne ou faire appel à un imprimeur

Pour les photographes qui impriment occasionnellement leurs photos, la meilleure option consiste à faire appel à un véritable imprimeur. Celui-ci a accès à des imprimantes professionnelles de qualité et à des papiers haut de gamme, comme ceux qui sont utilisés dans les musées.

Idéalement, visitez en personne des entreprises comme Provisia à Montréal ou KEDL à Québec (lorsque la situation le permettra), ce qui vous permettra notamment de choisir le papier qui vous convient.

À Montréal, des entreprises comme Provisia vous permettent d'imprimer sur différents supports.

Certains pourraient préférer un papier Arches, ou encore un papier Hahnemuhle Photo Rag 308, d’une qualité suffisante pour les musées et un archivage permanent. D’autres préféreront une toile (canevas) en coton. Utiliser les services d’un imprimeur vous permet de voir et de toucher ces différents supports afin de trouver votre préféré, en plus d’obtenir de l’aide pour le traitement de vos fichiers numériques.

Le prix de l’impression varie évidemment selon le type de support choisi et le format du document. Chez KEDL, par exemple, une impression 24’’ x 36’’ sur un papier photo de qualité standard coûte 36$, mais 72$ sur un papier d’archivage. Une impression giclée sur toile avec montage galerie de 11/2’’ coûte quant à elle 140$ pour le même format.

Évidemment, ces imprimeurs peuvent aussi imprimer des photos de formats standard (4’’ x 6’’, par exemple) sur du papier photo argentique. La plupart des imprimeurs acceptent aussi les commandes en ligne.

Notez qu’il existe aussi différents services web pour faire imprimer vos photos. L’option pourrait être à considérer si vous souhaitez imprimer une grande quantité de photos de formats standard à bas prix. Les grandes chaînes comme Bureau en gros ou Jean Coutu permettent par exemple d’imprimer pour 0,09$ le format 4’’ x 6’’.

Guide d’achat pour une imprimante

Si vous devez souvent imprimer des photos, vous êtes peut-être tenté par l’achat d’une imprimante afin de pouvoir tout faire à la maison. Si tel est le cas, vous devriez privilégier les imprimantes à jet d’encre, qui permettent d’utiliser un maximum de cartouches d’encre. Alors que les imprimantes pour le grand public sont généralement limitées à quatre cartouches, les imprimantes conçues spécifiquement pour les photos peuvent en effet en contenir six, huit, neuf, onze et même douze.

Plus d’encre n’est pas forcément synonyme d’une meilleure qualité, mais les cartouches supplémentaires permettent généralement d’augmenter le gamut de couleurs, ou encore d’assurer une meilleure impression en noir et blanc (le système à dix cartouches UltraChrome Pro 10 Ink d’Epson, par exemple, contient deux noirs différents et deux gris différents). Les imprimantes haut de gamme pour la photo permettent aussi d’imprimer avec une plus grande précision que celles d’entrée de gamme.

Parmi les modèles à considérer, notons les nouvelles Epson SureColor P700 et Epson SureColor P900.

Parmi les modèles à considérer, notons les nouvelles Epson SureColor P700 (papier jusqu’à 13 pouces de large, 1095$) et Epson SureColor P900 (papier jusqu’à 17 pouces de large, 1455$), qui utilisent toutes les deux le système à dix cartouches UltraChrome Pro 10 Ink. Il existe des modèles encore plus onéreux (comme la HP DesignJet Z9+, avec son système RGB HP Vivid Photo à 9 cartouches et son papier jusqu’à 24 pouces de large, vendue 4795$), mais ceux-ci sont davantage conçus pour les entreprises que pour les particuliers.

En plus du prix d’achat, il faut évidemment prévoir le coût de l’encre. Pour le système UltraChrome HD à 9 teintes et couleurs, par exemple, chaque cartouche coûte 76$. Les cartouches du système UltraChrome Pro 10 Ink sont pour leur part vendues 57$. Dans un cas comme dans l’autre, remplacer l’encre d’une imprimante coûte plusieurs centaines de dollars.

Il est évidemment possible de payer moins cher (la SureColor P400 à 719$ avec son système à 8 cartouches vendues 33$ l’unité, par exemple). Mais même en payant un peu moins, le constat est le même: on imprime à la maison pour pouvoir expérimenter et obtenir ses photos plus rapidement… pas pour économiser!

Une option à découvrir: le livre photo

De plus en plus de photographes amateurs se tournent vers l’impression de livres photo pour conserver leurs collections. Cela permet de rassembler des clichés de voyage, de réunir les oiseaux observés pendant un été ou de documenter la première année de vie d’un petit enfant.

Ici aussi, les options sont nombreuses. Les plateformes en ligne offrant l’impression de livres photo proposent différents moyens de créer ces ouvrages. Les plus simples, comme Google Photos ou l’application mobile de Blurb.ca, permettent d’agencer vos clichés en quelques minutes.

Les plateformes en ligne comme Google Photos proposent différents moyens de créer des livres photo.

Une plateforme professionnelle comme Blurb offre aussi des outils plus complexes, qui permettent de créer une mise en page plus poussée, avec du texte et des montages, par exemple. Un amateur de photo doté de la suite Adobe Creative Cloud peut d’ailleurs effectuer sa mise en page dans des logiciels professionnels, comme InDesign.

Une plateforme professionnelle comme Blurb offre des outils plus complexes, qui permettent de créer une mise en page plus poussée, avec du texte et des montages.

Ces livres photo sont assez abordables, mais le format, le type de couverture, le papier utilisé et le nombre de pages peuvent faire changer le prix considérablement.

Sur Blurb, par exemple, un petit livre carré de 18 cm x 18 cm avec une couverture souple et un papier de qualité standard coûte 14,99$ pour 20 pages. Le même livre avec une couverture rigide et un papier de meilleure qualité coûte 19,99$, tandis qu’un livre similaire avec le meilleur papier offert coûte 64,99$.

Selon vos choix, vous pourrez créer un livre parfait pour conserver vos souvenirs à la manière d’un album photo, mais aussi des livres photo professionnels. Blurb permet d’ailleurs d’imprimer un seul ouvrage et de le faire livrer chez soi, mais aussi d’en imprimer en plus grande quantité pour alimenter des libraires, ou encore pour en vendre après un événement, comme une exposition, par exemple. Créer un livre photo pourrait alors être non plus qu’une dépense, mais aussi une source de financement.

Faire de la photo en noir et blanc… et 255 nuances de gris

En dépit de toutes les technologies modernes de production et d’impression de photos couleur, la photographie en noir et blanc demeure très populaire. Tous les grands photographes produisent du noir et blanc et toutes les expositions photo dignes de ce nom en contiennent. Pour des tas de raisons, le noir et blanc attire. Mais réussir son noir et blanc n’est pas aussi facile que ça en a l’air, et on a vite fait de se retrouver avec des images grisâtres sans trop d’intérêt. Alors, quand doit-on faire du noir et blanc et comment en produire?

L’utilisation du noir et blanc doit-elle se limiter à certains sujets?

Pour Benoit Larochelle, photographe amateur chevronné ayant un faible pour le noir et blanc, le sujet n’est pas une contrainte. Est-ce que l’émotion ou le message à transmettre seront mieux servis par l’utilisation du noir et blanc? Si oui, sans aucune hésitation, il utilise alors cette technique créative.

Le choix entre la couleur et le noir et blanc dépend tout d’abord du sujet et de la façon dont chaque photographe veut le raconter. La couleur attire le regard. Mais lorsqu’elle est trop disparate ou lorsqu’elle se trouve non pas sur notre sujet, mais plutôt sur un objet qui est accessoire, elle peut détourner l’attention.

Le noir et blanc simplifie l’image et la rend plus simple à lire. Alors que la couleur mise par exemple sur des aspects de saturation, de complémentarité et de vibrance, pour ne nommer que ceux-là, le noir et blanc misera plutôt sur le contraste, les nuances de gris et le rapport structurel entre les noirs et les blancs.

En photo d’architecture, le noir et blanc permet la mise en valeur des lignes directrices, des formes géométriques et des zones de lumière.

Shanghai Grand Theatre Photo: Benoit Larochelle

Le noir et blanc apporte de la profondeur à un portrait, enrichit les textures du grain de la peau et permet de concentrer la lumière sur le sujet.

Photo: Benoit Larochelle

Par l’absence de couleurs, le photographe gagne de la latitude en se libérant de la nécessité de représenter la réalité d’un paysage et en faisant appel à sa capacité créatrice pour créer une atmosphère particulière.

Photo: Benoit Larochelle

Le défi du photographe est de rendre une image plus intéressante et plus parlante en utilisant les caractéristiques du noir et blanc, c’est-à dire les contrastes, les nuances de gris et la lumière. 

À la prise de vue, comment faire?

Dois-je photographier en noir et blanc? Sachez d’abord que les capteurs de tous les appareils photo enregistrent toujours en couleur, ce qui peut permettre, en théorie du moins, de différer la décision de finaliser une photo en couleur ou en noir et blanc.

Le fichier qui est créé par l’appareil contient toute l’information requise pour éventuellement produire une version couleur ou une version noir et blanc de la photo. Les fonctionnalités de noir et blanc des appareils photo permettent de visualiser sur l’écran ce que sera la photo finale, et donc de se rendre compte immédiatement du rendu noir et blanc.

Toujours selon Benoit Larochelle et selon la majorité des experts, même si on peut toujours décider a posteriori de «sortir» une photo en couleur ou en noir et blanc, il est avantageux d’apprendre à regarder en noir et blanc pour développer une nouvelle vision du monde. Si vous pensez en amont votre photo en noir et blanc, elle sera bien meilleure. Si vous regardez le monde autour de vous en vous demandant ce qu’il donnerait en noir et blanc, alors vous aurez une belle photo.

Bien que les techniques de prise de vue demeurent les mêmes que pour la photo couleur, voici quelques conseils pour améliorer la qualité de vos photos noir et blanc:

  • Positionnez la «balance des blancs» à «lumière de jour» plutôt qu’en mode automatique, car l’appareil photo ne doit pas décider en lieu et place du photographe, et ajustez ce réglage lors de la postproduction en fonction des conditions au moment de la prise de la photo (remarquez que ceci est aussi vrai pour la photo couleur);
  • Captez vos images dans le format RAW. Ceci vous permettra de jouer plus finement sur le mélange des différentes couches de couleurs qui deviendront, évidemment, des nuances de gris, ainsi que sur la luminosité et le contraste lors de la postproduction;
  • Faites des photos par temps gris, car la brume, le brouillard, la grisaille et la pluie ajoutent une atmosphère spéciale aux photos en noir et blanc;
  • Restez très attentif aux formes parce que l’œil qui regardera la photo en noir et blanc ne sera plus guidé par la couleur, mais sera plutôt attiré par les formes, les lignes;
  • Privilégiez une lumière qui crée des ombres, de côté ou de face; cela renforce les contrastes et souligne les formes et les textures; donc, choisissez votre position en conséquence;
  • Évitez de trop augmenter les ISO, car en noir et blanc on cherche à tout prix à éviterle «grain», sauf si vous désirez, volontairement, donner un rendu très «vintage» ou «artisanal» à votre photo;
  • Pratiquez!, c’est la meilleure façon d’affiner votre technique et de sublimer chaque photo. 

En postproduction, on procède comment? 

La grande majorité des logiciels de traitement de photos offre des fonctionnalités intéressantes et propose des paramètres prédéfinis pour soutenir la production de photos en noir et blanc. Certains sont même spécialisés à cet effet, par exemple Silver Efex Pro (probablement le plus populaire chez les photographes) et Topaz B&W Effects.

Malheureusement, ou heureusement, selon le point de vue, il n’y a pas de recette applicable à toutes les photos. Cependant, une démarche de travail est suggérée par Benoit Larochelle:

  • Commencez d’abord par apporter les correctifs de base (cadrage, balance des blancs, exposition, etc.) à votre photo couleur et transférez celle-ci en noir et blanc en utilisant les fonctionnalités offertes par votre logiciel de traitement. Le résultat de cette opération est généralement un noir et blanc fade et peu contrasté.
  • Amusez-vous ensuite à jouer entre les noirs, les blancs et les gris en utilisant les réglages comme l’exposition, le mélangeur de couches, les noirs, les ombres, les hautes lumières, etc. L’objectif est d’obtenir un subtil dosage des gris en fonction de la tonalité des couleurs d’origine et de l’émotion à transmettre.
  • Cela étant fait, passez à la retouche locale afin de mettre en valeur les éléments principaux.

Finalement

Comme il a été dit plus haut, la lecture d’une photo est guidée par sa composition, par les éléments graphiques qui la composent, la répartition entre les zones sombres et les zones claires. Ce langage graphique est facilité lorsque la couleur est absente. En fait, le noir et blanc sublime tout.

Photo: Benoit Larochelle

À propos de Benoit Larochelle

Photo: Benoit Larochelle

Benoit Larochelle fait de la photographie depuis les années 1970, époque où il fonde avec des amis le club de photo Le Viseur de Terrebonne. À la fin des années 1980, il abandonne la photo pour se consacrer à l’informatique, mais avec l’arrivée du numérique dans les années 2000 et l’évolution du logiciel Photoshop, il reprend goût à la photo, surtout à la photo Beaux-arts en noir et blanc.

Il aime partager ses connaissances avec les autres photographes du club photo Évasion, club dont il fait partie depuis une douzaine d’années. Il considère qu’il y reçoit plus qu’il y donne et qu’être membre d’un club est une excellente façon de progresser en photographie.

Présentation de la série Rencontres du premier type

Faire un portrait, c’est se laisser captiver par la personne devant soi. Le portrait exige une ouverture à se laisser pénétrer par le regard des autres, qu’il soit intense, serein, froid, défensif ou chaleureux.

Ces photographies ont été prises à la lumière naturelle et captées dans l’environnement immédiat des gens (rues, parcs, festivités ou autres). Dans cette série intitulée Rencontres du premier type, j’ai opté pour des cadrages serrés sur les visages afin d’accentuer la sensation que c’est la personne photographiée qui nous regarde plutôt que l’inverse.

J’ai choisi le noir et blanc pour diriger l’attention vers l’essentiel: l’émotion du visage et du regard de la personne photographiée. Le lieu, le contexte et la couleur sont ainsi relégués au second plan au profit de la relation entre le sujet et le photographe, et celle qui se crée entre la personne photographiée et celle qui regarde le portrait.

Le sujet principal d’une photo ou l’histoire que l’on veut raconter sont souvent détournés au profit d’une couleur en arrière-plan. Notre monde étant celui de la couleur, le monochrome produit un contraste qui rend les images plus intemporelles et donne un caractère plus universel aux personnages. Le choix du noir et blanc permet d’éliminer la distraction dominante de la couleur.

Pour le photographe, le noir et blanc est un choix exigeant, car il doit se servir des nuances et des tonalités de gris pour faire ressortir du sens qui se trouverait autrement dissimulé par la couleur. La lumière doit être traitée plus minutieusement, ainsi que la composition de l’image, ses formes, ses contrastes et ses textures. Pour la personne qui regarde un portrait en monochrome, l’absence du référent réaliste de la couleur lui donne l’occasion d’être plus attentive à l’émotion ou aux sensations qu’elle ressent face au sujet qui se trouve devant elle.

Jeune garçon

Photo: Martine Michaud

Dans une lumière de fin du jour de novembre 2012, je marchais vers mon petit hôtel sur le sentier poussiéreux du village de Tabiting, au Bhoutan. Ce jeune garçon au visage brûlé à cause de l’intensité du soleil en altitude était assis devant la maison familiale. Quand je me suis approchée, il est resté immobile tout en dirigeant son regard vers la lentille de mon appareil photo. J’ai pris plusieurs clichés et me suis arrêtée au moment où il a esquissé un léger sourire.

Dame âgée

Photo: Martine Michaud

Parmi des milliers de portraits, je suis particulièrement fière de la photo de cette dame âgée. Étonnée par ma demande de la photographier, elle a dit: «Pourquoi me prendre en photo alors qu’il y a tant de belles jeunes filles ici?» Photo captée dans un couloir du Tashi Chho dzong de Thimphu, l’une des nombreuses forteresses du Bhoutan. Je m’y trouvais en septembre 2013 en même temps que des milliers de personnes pour le «tsechu», un festival annuel de danses sacrées exécutées par les moines.

Regard déterminé

Photo: Martine Michaud

Au printemps 2015, je suis allée en mission bénévole en Ouganda et au Kenya pour documenter les projets soutenus par la fondation 60 millions de filles. Cette photo a été prise durant la visite d’une école du Nyaka AIDS Orphans Project située à la frontière de la République démocratique du Congo. Dans cette région rurale, le VIH-SIDA a laissé des milliers d’enfants orphelins qui, grâce au projet, sont pris en charge par une organisation de grands-mères. J’ai remarqué cette adolescente au regard déterminé. Sans un sourire, elle a fixé la lentille de mon appareil photo sans bouger pendant que je faisais quelques réglages et, dès que la photo a été prise, elle a éclaté de rire.

Sourire énigmatique

Photo: Martine Michaud

Cette dame était assise sur un banc extérieur près de la ville d’Ubud, à Bali, en 2012. Attirée par son sourire énigmatique, je me suis assise près d’elle. J’ai été saisie par la force qui se dégageait de son visage et par son regard à la fois tendre, complice et intense. Ne parlant pas la même langue qu’elle, j’ai pu toutefois comprendre qu’elle acceptait de poser pour moi.

L’Homme au chapeau

Photo: Martine Michaud

L’Homme au chapeau, spectateur des danses rituelles et masquées exécutées par ceux que l’on surnomme les «moines volants». C’était en novembre 2012, durant l’un des nombreux festivals traditionnels du Bhoutan. Hauts en couleur, ces festivals ont lieu dans toutes les régions du pays, en automne et au printemps. Particulièrement amusé de jouer ici le rôle de modèle, il s’est volontiers déplacé à ma demande devant un mur de pierre qui sert ici de toile de fond.

Réceptionniste aux yeux tristes

Photo: Martine Michaud

Malaga, la ville des musées. J’y ai séjourné pendant une semaine en octobre 2018 dans le cadre d’un projet de photos de femmes andalouses. Le petit musée Ifergan offre une collection unique de cent votives authentiques récupérées d’un naufrage phénicien et qui racontent l’exode des habitants de la ville de Tyr assiégés par Alexandre le Grand en l’an 332. J’ai été impressionnée par les grands yeux tristes de la réceptionniste. Elle a accepté de quitter brièvement son poste pour poser à l’extérieur, devant l’entrée du musée.

Touchante

Photo: Martine Michaud

Elle terminait son sandwich au comptoir d’un café de Séville, en Espagne, en octobre 2018. J’ai entamé la conversation avec elle, intriguée par son énergie fragile et son visage au teint extrêmement pâle et terne. Elle a accepté que je fasse son portrait. Comme sa casquette faisait de l’ombre sur ses yeux, je lui ai demandé de la retirer. Elle a refusé, visiblement incommodée par ma demande. Malgré mes connaissances limitées en espagnol, j’ai compris qu’elle ne voulait pas montrer son crâne sans cheveux, car elle avait eu le cancer du sein. Surprise et bouleversée par la situation, j’ai dû essuyer mes larmes avant de pouvoir continuer à regarder par le viseur de mon appareil photo.

Gaucho, Argentine

Photo: Martine Michaud

Le festival gaucho d’Argentine a lieu en novembre de chaque année. C’est une tradition annuelle qui remonte à près d’un siècle. Les gauchos de plusieurs régions du pays se rassemblent dans la petite ville de San Antonio de Areco, située près de Buenos Aires. Chevaux, cavalières et cavaliers sont décorés de toutes leurs plus belles parures afin de parader et célébrer la Fiesta de la Tradición. Le festival prend la forme d’une foire champêtre à grande échelle, notamment à cause du nombre impressionnant de gauchos de tous âges qui s’y rassemblent. Photo de 2011.

Barcelone, octobre 2018

Photo: Martine Michaud

Barcelone, octobre 2018. J’avais marché toute la matinée en quête d’images pour mon projet Myopies urbaines. Je me suis arrêtée sur l’une des nombreuses places du quartier Raval. Cet homme était assis sur un banc à l’ombre. Il parlait un peu d’anglais. J’ai pu comprendre qu’il était un migrant de fraîche date, et sans travail. J’aurais bien aimé pouvoir discuter plus facilement avec lui pour connaître son histoire.

Nonne bouddhiste

Photo: Martine Michaud

Nonne bouddhiste, Pema Wagmo est l’aînée d’une famille de sept enfants. Elle a choisi la vie monastique à l’âge de 24 ans. Pema est chaleureuse et attachante. Elle ne semble pas consciente de son charisme. Son rêve? «Je veux faire des études avancées en philosophie bouddhiste.»

Photo prise à la nonnerie où j’ai eu le privilège de vivre pendant trois semaines en octobre 2013 dans le but de produire le récit photographique Héritières de Bouddha, à la rencontre des nonnes Shéchèn du Bhoutan, qui a été publié en 2017. J’ai pris cette photo durant une séance de méditation de type «puja» (récitations sur un ton monocorde). Au temple, les nonnes étaient toujours concentrées sur leur méditation, mais j’arrivais parfois à capter leur attention.

Durant mes deux séjours au Bhoutan, j’ai demandé à plusieurs personnes, nonnes ou moines, de m’expliquer quel est l’effet de la méditation sur leur vie. J’aime particulièrement l’une de ces réponses: «Nos émotions et nos idées montent et descendent comme les vagues d’une rivière turbulente. Elles font partie de nous. Nous ne pouvons les empêcher de s’entrechoquer, mais la méditation permet de calmer leur gonflement plutôt que de subir les effets toxiques de leur agitation, ou encore, de les projeter sur ceux qui nous entourent.»

À propos de Martine Michaud

Née au Nouveau-Brunswick, Martine Michaud vit et travaille à Montréal. Artiste multidisciplinaire, elle se consacre depuis 2007 exclusivement à la photographie et aux arts visuels. Ses œuvres, signées Mishô, comprennent des reportages, des portraits ainsi que des photos-compositions. Son travail plus récent a été présenté au public montréalais dans des expositions solos, notamment: Sous la surface, une installation-photo (Galerie Luz, 2019), Sésame (Centre culturel du Maroc, 2017), Bhoutan bonheur (Espace Desrosiers-Lozeau, 2015), Le Bhoutan, sur la route du bonheur national brut (Maison du développement durable, 2014).

Sélectionnée par les jurys des compétitions internationales Margaret Julia Cameron Award et Pollux Award, elle a été invitée à exposer ses portraits et séries photographiques à Barcelone en 2018, 2019 et 2020. Elle a été sélectionnée pour présenter sa série Myopies urbaines aux Trieste Photo Days (Italie) en octobre 2019 et des photos de cette même série ont été publiées dans le prestigieux magazine américain Black & White du mois d’août 2019. Elle a fait partie des photographes québécois choisis pour une exposition à la Connections Gallery de Toronto en 2017. Elle est l’auteure de deux livres de photo publiés en 2014 et 2017, intitulés Bhoutan, lotus et dragon (2014) et Héritières de Bouddha, à la rencontre des nonnes Shéchèn du Bhoutan (2017). Elle est membre de la SOCAN et de l’UDA.

5 conseils pour une photo réussie, plaisir inclus

Grâce à une collaboration avec La société pour la promotion de la photographie du Québec (SPPQ), nous lançons cette nouvelle rubrique Photo dans laquelle vous retrouverez des articles signés par les experts de la SPPQ et certains de nos journalistes. Nous y présenterons également le travail de photographes de renom. Nous espérons que cette rubrique vous plaira, que vous soyez photographe du dimanche ou passionné convaincu!

Est-il possible de réussir une bonne photo sans être un professionnel ou un amateur averti? Oui, à condition de connaître les fonctionnalités de votre appareil et de suivre quelques conseils de base. En voici cinq qui vous permettront de faire de meilleures photos, et surtout, de prendre plaisir à faire de la photographie.

Bien sûr, les conseils qui suivent s’appliquent tout aussi bien aux photos spontanées, mais si vous aimez partir, appareil photo à la main, pour faire de la photographie, prenez soin de préparer cette sortie photo (repérage de sujets possibles, bon équipement, c’est-à-dire lentilles ou trépied, etc.)

1- Établissez le sujet de votre photo

Bien établir le sujet est le point le plus important pour réussir une photo. Que veut-on communiquer au spectateur? Qu’est-ce que la scène nous inspire et comment partager notre impression? Qu’il s’agisse d’une personne (p. ex., un portrait), d’une activité (p. ex., une fête), d’une sensation (p. ex., être devant un paysage), d’une émotion (p. ex., une photo de rue), il nous faut mettre en valeur ce «sujet» pour qu’il soit clair pour l’observateur.

Qui trop embrasse, mal étreint, dit-on: à trop vouloir inclure d’éléments à l’intérieur du cadre, on perd souvent l’essentiel de vue. Toute la scène doit être au service de «votre» sujet. Prenez le temps de bien vous placer et de cerner avec précision ce que vous souhaitez saisir. Observez ce qui apparaît dans le cadre et n’hésitez pas à changer l’angle ou votre distance pour éliminer un détail moins esthétique ou qui n’est pas essentiel à ce que vous voulez capturer.

L’énigmatique jeune femme de cet autobus est le point focal de cette photo: où va-t-elle? Pourquoi? Photo: Destino – Raymond Massé, Club de photo Polarisé de l’Outaouais

2- Développez une vision

«Apprendre à voir, ce n’est pas ouvrir les yeux; c’est ouvrir l’esprit» – David Duchemin

Un des principaux défis de la photographie et, de ce fait, l’une des principales satisfactions est de développer, au fil des ans, sa propre vision, sa propre signature.

Avant d’appuyer sur le déclencheur, il est important de «regarder» la scène, de se laisser imprégner par le contexte. Il faut se donner du temps et se faire confiance. Il faut souvent bouger, se déplacer pour obtenir une perspective nouvelle, différente, par exemple changer la hauteur de la prise de vue. On peut aussi utiliser des réflexions sur des surfaces, comme sur les plans d’eau, les vitrines, etc.

L’observation d’une fenêtre givrée a permis cette allégorie d’un envol d’oiseaux. Photo: L’envol – France Leduc, Club photo Évasion, Saint-Bruno-de-Montarville

3- Soignez la composition

Une «bonne photo» respecte en général certaines règles de composition. Les différents éléments de la photo doivent donner une impression d’équilibre. Il est possible de mettre en valeur ou en opposition les couleurs, les masses, et en particulier pour les photos en noir et blanc, les textures et les formes.

Les lignes formées par les éléments de la scène sont des outils du photographe:

  • Les lignes horizontales évoquent l’assise, la stabilité, le calme, la sérénité, par exemple, la ligne d’horizon, le sol, une plage, le bord d’une fenêtre, etc.
  • Les lignes verticales représentent la force, la puissance, par exemple, les arbres, les édifices, les colonnes, les monuments, etc.
  • Les lignes diagonales insufflent un dynamisme et une profondeur à la photo, par exemple, un sentier, une route, une rangée d’objets ou de bâtiments, etc. C’est surtout vrai pour la diagonale qui part du coin inférieur gauche vers le coin supérieur droit, qui semble créer un mouvement vers l’avant.
  • Les lignes courbes adoucissent la scène, par exemple, une route sinueuse, le contour d’un verre ou une bouteille de vin, etc.

Dans certains cas, comme les photos de paysage, il est important de soigner l’avant-plan, tandis que pour des portraits ou des photos macro, l’arrière-plan, souvent flouté (c’est-à-dire l’effet bokeh), ne doit pas «distraire» l’observateur.

La règle des tiers (on imagine que des lignes séparent notre photo verticalement et horizontalement au tiers et au deux tiers; ces lignes et ces points d’intersection deviennent des points privilégiés) est souvent utilisée pour composer la photo, mais elle peut aussi être transgressée si vous croyez que cela sert mieux votre intention.

L’introduction d’un personnage dans une photo de paysage peut aider à donner une idée de l’échelle ou un sens particulier à la scène.

La composition est recherchée: l’avant-plan net des feuilles, les diagonales du tronc de l’arbre et du bord de l’eau, la lumière de fin de journée. Photo: L’arbre est dans ses feuilles – Yves Kéroack, Club photo Impression 

4- Utilisez la lumière à votre disposition

Essentiellement, ce que vous photographiez, c’est la lumière: il faut donc bien l’utiliser et la mettre à profit.

Les photos de paysage offrent des couleurs chaudes lorsqu’elles sont prises à l’aube ou au crépuscule, moments où la lumière est plus douce. Des conditions moins propices peuvent aussi donner de bons résultats:

  • La lumière dure d’un soleil de midi est l’occasion de photos à contre-jour, où les personnages deviennent des silhouettes.
  • Les journées nuageuses avec leur lumière douce sont propices à des gros plans (laissant peu de place aux ciels ou avec l’effet bokeh pour l’arrière-plan), des photos d’ambiance (p. ex., feuilles tombées à l’automne), des photos de rue.
  • La pluie, les ciels orageux sont intéressants pour des effets dramatiques (p. ex., nuages noirs), des photos de reflets (p. ex., sur une flaque d’eau, à travers une vitre mouillée, des gouttes d’eau sur une surface, etc.), des ambiances mystérieuses (p. ex., la brume, le brouillard, le blizzard, etc.).
  • Les photos d’intérieurs (p. ex., des objets du quotidien, l’intérieur d’une église, les stations de métro, etc.) peuvent être améliorées en post-traitement en accentuant les contrastes, la saturation des couleurs ou en les convertissant en photo noir et blanc.

Lorsqu’on passe directement de la lumière du jour à l’intérieur, par exemple lorsqu’on visite un quartier et qu’on entre dans une église, vous devez adapter la sensibilité de votre appareil (le facteur ISO).

Pour un appareil réflex, une façon simple, c’est de mettre l’appareil en mode P (autoprogrammé) et d’augmenter l’ISO de façon substantielle. En mode P, l’appareil choisit la vitesse d’obturation et l’ouverture pour une exposition idéale. La sensibilité idéale pour un éclairage extérieur est un ISO de 100, alors qu’à l’intérieur, dans des conditions de faible lumière, il faut l’augmenter à 3200, à 6400, et parfois même plus. Évidemment, plus l’ISO est élevé, plus il y a un risque de dégradation de l’image (bruit numérique) dans la photo, mais c’est souvent la seule façon de procéder.

Par ailleurs, sur la plupart des appareils photo, il est aussi possible de régler le sélecteur de mode à des modes préprogrammés selon la situation: portrait, paysage, enfants, sport, gros plan. Finalement, sous le mode scène, on retrouve souvent plusieurs autres situations préprogrammées, comme portrait de nuit, coucher de soleil, aurore/crépuscule, etc.

Malgré un éclairage quelconque, le photographe a réussi à bien rendre le mouvement du joueur qui se dégage clairement du mur arrière. Photo: Slam Dunk – Pierre Vignau, Club photo Sherbrooke 

5- Utilisez la postproduction

Bonne nouvelle: si malgré tous vos efforts la photo n’est pas tout à fait à votre goût, la photo numérique offre des possibilités infinies d’ajustements et de corrections en postproduction.

Les logiciels et outils de retouches photographiques sont maintenant très nombreux, et peuvent être utilisés avant, pendant et après la prise de vue: appareil photo, PC, tablette, téléphone intelligent. Il serait fou de s’en passer puisqu’ils peuvent vraiment nous aider à améliorer nos photos. Il est donc recommandé d’être familier avec au moins un logiciel de traitement de photos permettant de faire des retouches simples, comme redresser l’horizon, recadrer, améliorer les contrastes, augmenter la saturation des couleurs, faire du vignetage pour mettre en relief le sujet, etc.

Finalement, souvenez-vous que la meilleure façon de vous améliorer comme photographe, c’est de faire de la photographie chaque fois que vous en avez l’occasion. À vos appareils photo!

Références (parmi d’autres)

Il existe une foule de livres ou de sites à partir desquels il est possible de parfaire nos connaissances. En voici quelques-uns:

  • Collection Secrets de photographes, éditions Eyrolles. Très nombreux livres de différents auteurs, chacun abordant des sujets différents.
  • Scott Kelby: auteur de plusieurs livres sur les techniques de la photographie et les logiciels (p. ex., Photoshop, Lightroom)
  • Michael Freeman: auteur de plusieurs livres sur l’approche de la photographie (composition, créativité, noir et blanc, etc.)
  • David Duchemin: auteur de quelques livres sur la passion et la vision du photographe et la façon de faire de la photographie.
  • Nikon Passion, site alimenté par Jean-Christophe Dichant (articles, tutoriels, actualités, etc.) couvrant de nombreux aspects de la photographie, pas seulement pour les propriétaires d’appareils Nikon.

À propos de l’auteur

Pierre Deslières est un amateur de photographie, membre du Club Photo Évasion de Saint-Bruno-de-Montarville, et collaborateur à la Société pour la promotion de la photographie (SPPQ).

Toutes les photos de cet article sont des photos primées lors de différents concours de la SPPQ.

Scandales et têtes de turc de la politique fédérale en caricatures

Du scandale du Pacifique à celui de SNC-Lavalin en passant par le scandale des commandites ou la nuit des longs couteaux, la politique canadienne a connu son lot d’épisodes peu glorieux et les politiciens, toutes allégeances confondues, n’échappent pas aux crayons aiguisés des meilleurs caricaturistes.

Voici des caricatures qui font sourire (ou rire jaune) issues de la riche collection du Musée McCord.

À voir aussi: Les élections en caricatures de Duplessis à Jean Charest

1- Va-t-il lui arriver malheur? Le fameux numéro maintenant dans l'arène du cirque politique, 1886

En 1873, le scandale du Pacifique éclate lorsque le premier ministre John A. Macdonald est soupçonné d’avoir accepté une importante somme d'argent de Hugh Allan, président de la compagnie Canada Pacific Railway, pour financer sa campagne électorale.

Caricature originellement publiée dans Grip, 26 juillet 1873

Dessin de John Wilson Bengough © Musée McCord

2- Laurier le Grand - Et tous les autres petits, 1897

En 1897, Wilfrid Laurier (1841-1919), premier ministre du Canada, se rend en Grande-Bretagne à l'occasion du jubilé de diamant de la reine Victoria. Au cours de ce voyage, il recevra le titre de chevalier, mais doit tenir tête à Joseph Chamberlain et Lord Salisbury afin que le Canada gagne plus d’autonomie.

Caricature de Rostap © Musée McCord

3- Où est Joe? 1944

Cette caricature montre le président américain Roosevelt et le premier ministre britannique Churchill en pleine discussion, sous le regard observateur du premier ministre canadien Mackenzie King qui souhaite participer davantage aux décisions des alliés.

Caricature de John Collins - The Gazette © Musée McCord

4- ous a-t-on déjà parlé de coexistence? 1954

Le Premier ministre du Québec Maurice Duplessis affronte Louis St-Laurent au sujet des impôts.

Caricature de John Collins © Musée McCord

5- John Diefenbaker, 1975

Premier ministre de 1957 à 1963, John Diefenbaker était reconnu pour sa grande détermination et son caractère corrosif.

Caricature d’Aislin (alias Terry Mosher) © Musée McCord

6- Trudeau: vous voulez acheter un petit Québécois, pas cher ? 1969

Le premier ministre Pierre Elliott Trudeau est représenté comme un personnage racoleur, prêt à user de tous les moyens pour attirer l'attention des électeurs canadiens-anglais.

Caricature de Normand Hudon © Musée McCord

7- Capitaine Canada, magazine Maclean's (1971)

Caricature d’ Aislin (alias Terry Mosher) © Musée McCord

8- Rapatriement de la constitution: Trudeau, Chrétien et Levesque au lit, 1982

Dans ce dessin réalisé environ 20 ans après les négociations constitutionnelles de 1981, Chapleau propose une tout autre vision de la célèbre nuit du 4 novembre 1981, dite des « longs couteaux », quand 10 des 11 gouvernements canadiens concluent une entente sans la participation du Québec. Le caricaturiste fait écho au vieil adage «Politics makes strange bedfellows» (La politique crée de drôles de couples).

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

9- Trudeau et Mulroney à la plage, 1987

Caricature d’Aislin (alias Terry Mosher)  © Musée McCord

10- Les conserv..ateurs!, 1993

Kim Campbell, Chef du Parti progressiste-conservateur du Canada de juin à décembre 1993. La boîte de soupe crée un lien avec le peintre Andy Warhol, qui disait qu'un jour chacun aurait droit à son 15 minutes de célébrité.

Caricature de Garnotte (alias Michel Garneau) © Musée McCord

11- Jacques Parizeau le dompteur de lions, 1995

Jacques Parizeau, premier ministre du Québec, qui dit aux Américains sa façon de penser.

Caricature d’Aislin  (alias Terry Mosher) © Musée McCord

12- Happy Canada Day! Joyeux Canada jour !, 1994

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

13- Budget du ministre Martin: coupure dans l'armée, 1994

Caricature d’Éric Godin © Musée McCord

14- Paul Martin et son pendule, 1996

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

15- We love you - Pas cette fois-ci j'ai mal à la tête!, 1995

À la fin de la campagne référendaire de 1995, les forces fédéralistes organisent à Montréal une grande manifestation d'« amour » à laquelle participent Jean Chrétien, Jean Charest et Daniel Johnson.

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

16- Duceppe visite une usine de fromage, 1997

En pleine campagne électorale, Gilles Duceppe visite une usine agroalimentaire où le port obligatoire d'un bonnet hygiénique lui donne une allure ridicule au grand bonheur des photographes et des caricaturistes.

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

17- Non, M. Dion, les gens vous haïssent vraiment!, 1997

Si le ministre Stéphane Dion jouit d'une bonne réputation auprès des électeurs du Canada anglais, il en va tout autrement au sein de l'électorat francophone du Québec, en particulier dans les milieux nationalistes où l'on voit volontiers M. Dion comme l'incarnation des forces antagonistes.

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

18- Le programme de commandites a permis de neutraliser les souverainistes, selon Chrétien, 2002

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

19- 50,000$ pour un rapport fédéral introuvable, 2002

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

20- La photocopieuse Groupaction 3 fois plus rentable (scandale des commandites, 2002)

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

21- Chuck Guité arrêté (scandale des commandites, 2004)

Dessin de Serge Chapleau © Musée McCord

22- Plus de transparence (scandale des commandites, 2002)

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

23- Denis Coderre considère le sport comme un support de l'unité canadienne, 2001

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord

24- Nouvelle stratégie de Stephen Harper, 2005

Caricature de Serge Chapleau © Musée McCord